mercredi 7 août 2013 - par Coeur de la Beauce

800 postes d’instituteurs vacants dans le 93 : osons parler des vraies raisons...

Cela représente 10% des postes de maitres d'école du 93. Le département le plus jeune, le plus populaire et le plus tourmenté de France est donc sinistré dans le domaine de l'enseignement primaire malgré l'embauche de 400 contractuels. Il me parait utile de vous donner quelques éléments qui vous permettront de comprendre les raisons de ce désastre, car j'ai moi-même officié durant onze ans en ZEP dans ce département. Les raisons de cette crise sont d'après moi bien différentes de celles énoncées par les syndicats officiels et les associations de parents d'élèves.

Rassurez-vous je ne vais pas vous raconter ma vie professionnelle, juste quelques éléments pour situer le cadre. J'ai intégré le 9-3 par choix dans les années 90 après réussite au concours externe académique de professeur des écoles. J'habitais près de Pantin, c'était pratique pour le parisien que j'étais alors. Après un an de formatage à l'IUFM de Livry-Gargan j'ai été titularisé ; on ne m'a pas apris à enseigner, juste ce que je devais penser et surtout ne pas dire. Parmi les licenciés de fin d'année on trouvait quelques incapables, quelques rebelles ou tout simplement des esprits libres qui critiquaient en public les saintes écritures de Saint Philippe Meirieu (l'archange de la pédagogie). Cela ne porte pas chance de penser et de se cultiver dans ce milieu professionnel. A l'époque j'étais jeune, je suivais sans broncher... l'instinct de révolte c'est venu plus tard.

Et j'ai pratiqué dans plusieurs niveaux de classe, dans diverses communes. Enfants difficiles et agressifs, cas psychiatriques (3 ou 4 sur 25 élèves en moyenne), tensions au sein des "équipes" enseignantes, égoisme et absence de solidarité... parents immatures, beaucoup de cas sociaux, problèmes de "laicité"... Allez j'ai aussi connu de bons moments sinon je ne serai pas resté. Le fait d'habiter à Paris était un avantage, le soir je pouvais sortir et me changer les idées.

Je pourrais également signaler le manque de soutien de la hiérarchie et les nombreux dysfonctionnement observé à droite et à gauche. Un exemple : ce collègue directeur alcoolique incapable de gérer une classe et une équipe d'enseignants qui malgré une tentative de suicide était maintenu en poste...

Quand j'ai souhaité quitter le 93 au moment de l'explosion des prix du logement j'ai découvert que 2800(!) collègues demandaient à sortir pour... 18 demandes d'entrées ! J'y suis parvenu malgré tout, j'exerce aujourd'hui en province où les difficultés demeurent : autorité non reconnue, beaucoup d'enfants présentant des troubles graves du comportement, parents désocialisés et immatures, absences de repères en matière d'éducation... vous connaissez tous la chanson en observant autour de vous ce qui se passe.

Mais revenons à notre cher 9-3. Les centaines de postes vacants seraient le résultat de la politique de l'infâme M.Sarkozy en matière de suppression de postes... le "droite" aurait saboté l'éducation nationale... fadaises que tout cela ! Les postes sont vacants faute de candidat aux concours de recrutement d'une part et suite aux abandons de postes d'autre part, malgré la revalorisation des débuts de carrière initiées par l'ex-ministre Châtel ! Oui, il y a eu aussi du positif dans l'oeuvre du précédent gouvernement... Car vous l'avez compris (et vous le saviez déjà pour beaucoup d'entre vous) enseigner à Saint-Denis ou à Montfermeil c'est très spartiate. Des rapports de l'IGEN le confirment : enfants violents et associaux, délinquance juvénile etc. ce climat oppressant ne permet pas de travailler en toute sérénité. Autre anecdote : j'ai été muté dans la même fournée qu'une collègue de Sevran qui s'était fait tirer dessus !

Tout cela pour conclure qu'il est incroyable que la langue de bois reste de vigueur. J'écoutais l'autre jour sur une radio FM un débat sur les rythmes scolaires discutés à Clichy-sous-bois. Je vous entends d'ici ricaner. Il y a en permanence deux ou trois instits absents dans les écoles de cette commune : congés maternité, dépressions nerveuses, crampes diverses... dénoncer cette situation n'avancerait à rien : Qui parmi vous souhaite prendre la place de ces "absenteistes" ? le public scolaire de cette commune est "ghetto", la plupart des familles issues du quart monde, sans désir d'intégration pour beaucoup ; les caids font la loi dans les quartiers, les pouvoirs publics dépassés... mais il vaut peut-être mieux parler d'autre chose, de l'école le mercredi-matin... gag ? Non, puisque des ces endroits l'école n'a plus qu'une seule fonction : garder les mômes à l'abri des cages d'escalier. Mains que feront les brebis s'il n'y a pas de berger pour les garder ?

Le politiquement correct contribue à enfoncer notre pays. Seul un débat serein et constructif permettrait de rechercher des solutions à la difficile question de l'éducation en milieu défavorisé. Il ne faut pas compter sur les planqués des syndicats et les assos de parents proche des partis pour cela. Créer des blogs, des réseaux et rassembler les bonnes volontés est la seule voie pour rechercher des solutions...



49 réactions


  • jako jako 7 août 2013 12:00

    Bonjour, « Créer des blogs, des réseaux et rassembler les bonnes volontés est la seule voie pour rechercher des solutions... » vous en avez déja quelques-unes ? (de solutions)


    • modesto modesto 7 août 2013 15:02

      @cogno5 : insulter ses lecteurs est contre-productif dans un démarche d’expression sur ce qu’on veut faire passer, fut-ce douloureux !... me faire traiter de « tas de cons », au nom de je ne sais quoi, si ce n’est votre insatisfaction professionnelle (et qui vous dit que, pour ma part, je suis professionnellement satisfait ?) me donne qu’une perspective, celle de l’indifférence à ce que vous vivez ! marrez-vous donc, puisque c’est votre plaisir..


    • Bracam Bracam 7 août 2013 19:43

      Cogno, je ne sais pas si vous avez pris du recul pour juger de la manière dont vous causez... Moi ça va, j’estime faire partie du tas de con à bien des titres, ce qui n’est pas une preuve d’intelligence d’ailleurs. Je pense également avoir compris ce que vous dites plus haut, mais, vous vous en doutez bien, j’ai compris ce qui me venait à l’esprit, donc rien ne permet d’être sûr que j’ai compris ce que vous estimez avoir dit. Bref, vous êtes rustique dans votre expression, et cela ne facilite pas la bonne intelligence. Je tente le coup : je pense que vous traitez de tas de bêtas les imbéciles qui critiquent sans rien connaître telle situation dramatique. Autrement dit modesto n’est sans doute pas visé. Reste le vocable largement employé dans les forums, en substance, dont je persiste à penser que l’usage ne facilite pas les rapports sur le net.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 7 août 2013 21:11

      Moi je suis pour la liberté d’expression complète.
      Celui qui en fait trop se discrédite de lui-même, pas besoin de censurer.

      Dans un texte écrit et publié, qu’un auteur exprime sa frustration par « tas de cons ! », ça doit pas être rare. (je pense à San Antonio par exemple).

      Donc, non seulement je n’ai pas tiqué maisj’ai même bien ri tant il m’a semblé que cette expression venait au bon moment ponctuer la frustration exprimée devant tant d’injustice.

      C’est vrai que la beaufitude libérale ou poujadiste est prompte à critiquer les profs comme des planqués.
      Je suis bien placé pour savoir qu’ils ne le sont pas car les marmailles qu’ils doivent éduquer... le sont de moins en moins.

      Concernant les solutions, moi je n’en connais qu’une, je sais qu’elle marche en toutes situations, mais voyez comme c’est idiot, personne n’en veut.

      Tout le monde veut sa toute-puissance, pas seulement les élèves, mais les enseignants aussi.
      Sauf qu’ils sont déjà dans l’impuissance... smiley
      Allez comprendre smiley


    • Abou Antoun Abou Antoun 7 août 2013 21:35

      Faites le donc, faites prof, y a de la place,
      C’est bien la seule réponse valable qu’on puisse faire à toutes sortes de jalousies exprimées. Il est dommage que cela ne vienne pas immédiatement à la bouche des enseignants vilipendés pour ’farniente’. Tout le monde peut être enseignant, il suffit de réussir un concours de recrutement. Alors, amateurs de petites semaines et de grandes vacances vous savez ce qu’il vous reste à faire.

       


    • Bracam Bracam 8 août 2013 03:21

      Eh bien Luc-Laurent, il est vrai que tas de cons passe plus facilement que « untel pauvre con », qui m’a échappé il y a peu. Le regret que j’éprouve encore à me commettre dans la grossièreté, que je pratique abondamment en fait, va diminuant ; si ça se trouve, je progresse...


  • bluerage 7 août 2013 12:15

    Je crois que tout est dit, qui oserait tirer la pierre à des profs du 93 absentéistes quand on voit leurs conditions de boulot ? Mais admettons que si tous les profs du 93 démissionnaient alors là le problème viendrait enfin sur la table, mais que pourraient ils faire d’autre ? Amis profs, passez des concours pour changer d’administration !


    • bluerage 7 août 2013 12:18

      Je précise que j’ai été prof à l’EN pendant 9 ans et que je e suis tiré de cet enfer en passant un concours d’une autre administration, n’ayant pas la vocation ni n’aimant pas particulièrement les ados, au moins je suis resté logique avec moi même...


  • appoline appoline 7 août 2013 13:00

    Solution : l’autorité. Les parents ne sont pas d’accord, qu’ils reprennent leurs gamin à la maison mais suspension des allocations. Ils sont un peu plus dans la merde, pas grave, cela fera réfléchir les autres.

    Il y a des moments où il faut savoir frapper du poing sur la table et ne plus tolérer le moindre écart. L’éducation nationale a fait son propre tort à ne pas prendre les bonnes décisions, elle seule est fautive et les gouvernements qui n’ont pas été ferme avec le respect des institutions

    • jcn 7 août 2013 21:16

      « L’éducation nationale a fait son propre tort [...] »

      il faudrait rectifier ce terme impropre ... les décisions en matière d’éducation nationale sont le fruit de volontés politiques et économiques, d’idéologies diverses et fortes, d’arrangements avec les instances représentatives, d’évolution générale de la société ... etc ...

      ce ne sont pas les profs tels que l’auteur de l’article qui prennent les décisions. ils les subissent sans pouvoir s’y opposer.

      de plus l’éducation nationale est une administration française, donc gérée comme toutes les administrations françaises. ce n’est pas la compétence, le bon sens et l’intérêt général qui y règnent. les hauts-fonctionnaires du ministères sont sans doute formatés par l’ENA ... quant à l’évolution des carrières vers les postes de décisionnaires, elle ne reflète pas non plus la compétence, l’altruisme et l’intelligence ...

      "[...]à ne pas prendre les bonnes décisions, elle seule est fautive et les gouvernements qui n’ont pas été ferme avec le respect des institutions"

      les bonnes décisions pour qui ... ? d’aucuns avancent que tout ceci est voulu, programmé ...

      ce qui est sûr, c’est que ce ne sont pas les décisionnaires, ni leurs enfants qui souffrent de la dégradation de ce qui fut l’école de la république.

      cordialement

      jcn


    • MacKi 8 août 2013 15:28

      une solution qu’il faut tester en effet


  • kalagan75 7 août 2013 13:52

    les problèmes liés à l’éducation nationale sont les reflets de notre société.
    chacun pour sa pomme et politique de l’autruche de la part des gouvernants et des syndicats


    • Abou Antoun Abou Antoun 7 août 2013 22:04

      les problèmes liés à l’éducation nationale sont les reflets de notre société.
      Oui !
      Dans une société mercantile et productiviste l’instruction n’est pas une priorité, elle est perçue seulement comme une charge. Il en serait de même de la santé si les lobbys de l’industrie pharmaceutique et du corps médical n’étaient pas si actifs pour ’plumer la sécu’. Les profs n’ont pas le poids économique des laboratoires, ceux d’entre eux qui quittent les rangs pour faire carrière dans la politique (le plus souvent au PS après un passage obligé par la case ’syndicat’) oublient bien vite d’où ils sont venus. Les profs sont donc les éternels cocus du système.


  • loxias loxias 7 août 2013 14:13

    Moi non plus, jamais tenté le Capes. En tant que mâle célibataire sans enfants, j’avais toutes les chances de me voir affecté en région parisienne, à 500 kilomètres de chez moi, dans des quartiers difficiles. Il faut changer cela ! 


  • HELIOS HELIOS 7 août 2013 17:01

    L’ecole, c’est comme les pompiers, les medecins, la police, ... cela represente la république, un pays et une communauté d’objectif.

    Ceux qui caillasssent, dealent dans les couloirs au mepris de tout,... tous ceux la, crachent sur la république parce que ce n’est pas leur pays qui fonctionne, ils sont la pour casser et ils y arrivent, la preuve, il y a toujours quelqu’un pour leur trouver une excuse.
    Les portugais, italiens, polonais du debut du siecle qui se sont installé en France, vivaient dans des ghettos eux aussi... qu’ont-ils cassé ? rien, ils etaient parmi les premiers en classe.

    Et ce n’est ni la pauvreté, ni la langue, ni l’etat de la banlieue, encore moins la discrimination positive... vous le savez tous bien, il n’y a rien a rajouter.


  • King Al Batar King Al Batar 7 août 2013 17:02

    En ce qui me concerne, j’ai grandi dans le 93. Je n’ai jamais eu l’intention de passer des concours pour devenir professeur des ecoles. En revanche, je peux vous parler de mon expérience d’écolier.
    J’ai eu tros maitresses (j’ai 33 ans, à l’époque on les appelait comme ca). J’étais à Stains... Ville malheureusement connu pour des incidents liés à la délinquance il y a moins de 10 ans, des mecs de ma génération et plus jeune.
    Le moins que je puisse en dire, c’est que si ceux qui refusent ce type de poste estime que ce sera dur, ce qui y sont s’investissent ou en tout cas ce sont investis (dans mes classes) de manière fort remarquable.
    En fait, je pense que c’est comme certaines profession, parfois un metier de vocation, et parfois un peu moins. Ceux qui ont vraiment cette vocation, et qui sont sensible aux disparités sociales y vont de leur propres chefs mais ils sont peu. Les autres préfèrent ce qui leur parait comme étant de la facilité.


    • kergen 7 août 2013 18:00

      Je connais, en ce moment même, des jeunes enseignants de moins de trente ans qui vivent l’enfer sur terre à cause de ces abrutis dont les parents sont incapables d’apprendre un minimum de respect et de compréhension. A croire qu’ils sont élevés en leur disant que plus il sont cons et agressifs plus ils auront de chance dans la vie.
      En attendant ils pourrissent celle ce ceux qui sont là pour les armer intellectuellement. Un prof n’est pas un saint, ce n’est pas à lui de se plier à des merdeux sans éducation.


    • Bracam Bracam 7 août 2013 19:50

      Il serait bon de remercier King Al Batar pour son témoignage, plutôt que de l’insulter par communautés interposées. Pire que votre flot d’insulte, ça va être difficile ; on peut essayer, certes. Bon sang, on a compris que la situation est désespérée si souvent, pas la peine d’ajouter la haine à la haine. Rassurez-moi, vous ne faites au moins pas partie de la téci ? Ce serait ballot.


    • kergen 7 août 2013 20:36

      Où avez vous vu que j’insulte King Al Batar ?????
      Vous savez lire au moins ? Qui parle de communauté ??? Moi ? Où ?Laquelle ?
      Qui parle de haine ? Vous savez la différence entre la haine et la colère monsieur le mollasson ?
      Allez faire votre angelisme de merde où vous voulez mais je vous interdit de me prêter vos propres fantasmes.
      Quand un jeune prof de 23 ans arrive dans une classe où sur 30 gamins vous en avez 10 qui foutent la merde, vous croyez que c’est facile ? Et quand vous êtes ferme avec les gamins c’est le parent qui rapplique pour vous en coller une dans la gueule ou vous attaque en justice.
      J’ai un pote, instit, un miston de CM1 dans sa classe,déjà une vraie racaille, vicieux, méchant, violent, menteur, pleureur. Deux semaines avant la fin des classes il a cassé deux doigts à un autre gosse de sa classe. Il n’a même pas été viré deux jours, la hiérarchie n’a pas suivi. deux jours plus tard, en pleine classe, il a mis un pain à une élève en pleine classe, mon pote lui a mis une petite giffle et là, la mère a porté plainte. Oui, porté plainte, avec l’avocat et tout.
      Qu’est ce que vous venez me casser les couilles avec vos accusations de racisme à deux balles.
      A aucun moment je n’ai évoqué quelque race ou nationalité que ce soit. C’est vous qui les avez mis vous même monsieur l’hypocrite.
      Et pourquoi je devrai remercier Batar de faire un post ? Vous remercier les gens d’écrire des posts vous ? Quel est ce racisme sous entendu la dessous ?


    • Bracam Bracam 8 août 2013 02:54

      Que serait la haine si vous deviez la pratiquer, n’est-ce pas ! Parce que si je comprends ce que vous dites, sans jamais oser vous prêter le moindre sentiment que vous me rendriez tout salopé, là, vous êtes seulement en colère. Contre moi tout particulièrement. Sans vous prêter la moindre intention, ce qui vous ulcérerait tout naturellement, je constate que vous venez de donner une dramatique démonstration de ce que j’écrivais à propos de la haine. Si vous n’êtes qu’en colère contre une situation mainte fois décrite dans les écoles défavorisées et si ma réaction à vos propos vous apparaît comme outrageuse, je me demande ce qui vous empêche d’argumenter, même fermement, pour me convaincre de mon erreur et de votre point de vue.

      Je reprends donc : King Al Batar apporte au tableau décrit, dramatique et sans doute réel par bien des aspects, un contrepoint positif : oui, dit-il, j’ai vécu dans une ville connue pour ses incidents liés à la délinquance, mais j’y ai vu des enseignants qui se sont investis. Il parle de vocation, il atteste de sa reconnaissance. C’est un témoignage intéressant que je crois devoir saluer, auquel vous opposez une réaction que j’ai vivement ressentie, comme un flot de haine. J’ai pu me tromper, en particulier dans le mot employé. J’aurais peut-être dû parler d’une bordée d’insultes, dont je n’aurais pas mesuré que seule la colère était la cause. J’estime que ce tombereau ordurier là, c’est en partie à King Al Batar que vous l’adressez, par l’intermédiaire de la « communauté » d’un quarter de Stains dans laquelle il a grandi (non, le mot communauté n’est pas diffamatoire et n’ets pas censé déchaîner une autre polémique).

      Je rappelle les termes que vous employez, qui m’ont fait réagir brutalement : « Qui a envie d’aller essayer d’apporter quelques grains de connaissances à ces tarés de racailles, complètement crétins et fiers de l’être. Qu’on les laisse dans leur merde. » Et « A croire qu’ils sont élevés en leur disant que plus il sont cons et agressifs plus ils auront de chance dans la vie. » Difficile de ne pas voir une généralisation assez stigmatisante.

      A partir de là, je me serais donc trompé sur un point, si je devais vous faire confiance : c’est de la colère mais pas de la haine. C’est sans doute encore cette naturelle passion qui vous fait perdre toute correction à mon égard et, comme vous le constaterez en vous relisant, libère toute la laideur du monde, la mienne y compris, que certains lecteurs vont accréditer également. Attise la haine.

      Vous m’interdisez… faites, je vous en prie, le ridicule ne tue pas. Voyez-vous, je ne conteste rien de la douleur dont vous témoignez, de sa réalité ni de ses causes, bien que mal informé pour en parler. Votre colère contre l’enfer que vous décrivez ne fait aucun doute, qui ne la partagerait pas ! Cet enfer, tant de gens en ont déjà hélas témoigné.

      Mais bien entendu, la dérive insensés dans laquelle vous sombrez par l’attaque personnelle, la vulgarité de l’insulte, la déformation et l’invention des propos (je vous cite, c’est un privilège : « angélisme de merde… me casser les couilles avec vos accusations de racisme à deux balles… etc) devrait passer pour insignifiant, tant cela est excessif.

      Evidemment, rien de ce que vous prétendez avoir lu dans ma vive critique n’existe ailleurs que dans votre imagination, et la manière dont vous m’injuriez n’a rien à voir avec celle dont je qualifie vos propos, que vous auriez pu expliquer autrement. Si j’ai pu exagérer et me tromper, il est un peu tard pour revenir sur ce que j’ai écrit, au vu de la manière dont vous concevez les relations humaines.


  • Denzo75018 7 août 2013 17:41

    800 postes d’instituteurs vacants dans le 93 !

    Une opportunité pour faire des regroupements de classes (élèves insuffisants ) et supprimer ces 800 postes jusqu’à nécessité de nouveaux parents ou natalité ...

    Une aubaine pour dégraisser le « Mammouth » !


  • berry 7 août 2013 18:56


    Les enseignants peuvent toujours dire merci à la gauche pour leurs conditions de travail.
    D’ailleurs c’est ce qu’ils font : ils sont 80 % à voter pour elle.
    Incroyable mais vrai !

    Parmi les vrais raisons de cette situation lamentable il y a bien sur le niveau très faible des élèves.
    http://www.intelligence-humaine.com/economie.html
    Je vous ai trouvé un site très intéressant avec un classement sur les niveaux intellectuels par pays. (la france est environ 30ème dans ce classement)


  • smilodon smilodon 7 août 2013 20:37

    @ fabien bonaparte : Pas « courant » d’entendre ou de lire un enseignant parler une langue qui ne soit pas de « bois » !.... Ce faisant vous savez probablement ce que vous risquez, de la part de vos pairs et de celle de la « bien-pensance ambiante », de nos élites, des journalistes, des artistes en tous genres, bref de la part de « l’intelligentsia » qui nous gouverne, et prend soin de nos cerveaux à notre place !....Pour le « petit peuple » dont je suis, celui de la rue, de la campagne ou de la ville, pas celui de la télé, pour ce « petit peuple » disais-je, vos propos reflètent les choses non seulement « ressenties », mais les choses vécues au quotidien, les choses vues, les choses entendues.....Bref, la vie quoi. La « vraie » !.... Pas les « infos » !.... Dans cette société en pleine mutation, un peu comme en « 14 », y’a les « poilus » dans les tranchées, enseignants, flics, pompiers, services hospitaliers et d’autres......Et il y a le « commandement », bien à l’abri, loin du front, les petites soirées entre « gens bien », où l’on parle des combats et des combattants autour d’amuse-gueules et de champagne !..... A l’époque, les soldats qui osaient critiquer les ordres étaient passés par les armes. Finalement, dans l’esprit, rien n’a vraiment changé !.... Mais rassurez-vous. Vous ne serez pas fusillé.....Ce n’est plus dans l’air du temps. D’autres méthodes, plus discrètes, ont depuis fait leurs preuves. En tout cas merci à vous de cet article. Puisque ça n’est que la vérité. Adishatz, et bon courage à tous les enseignants.


  • Mr Dupont 7 août 2013 21:13

    Je ne voudrais pas foutre la merde, mais :

    Vous êtes sur qu’elle à été prise dans le 9/3 la photo ?

    Joli fil : ou j’ai appris que Mr Cogno vivait une frustration : celle de n’avoir pas eu son 4x4 comme les autres

    L’aurait peut-être du prendre arabe en deuxième langue ?

    Sur qu’il l’aurait eu son 4x4 couleur sable


    • mrdawson 9 août 2013 10:48

      Ca fait un moment que je voulais vous le dire, et ce commentaire me paraît adéquat pour le faire : vous êtes un con Mr Dupont.


  • Abou Antoun Abou Antoun 7 août 2013 21:50

    Bonjour à tous
    Article intéressant qui remet bien les choses en place.
    Par expérience je ne peux qu’abonder dans le sens de :
    Je pourrais également signaler le manque de soutien de la hiérarchie
    C’est un des problèmes majeurs que rencontrent les collègues soucieux d’une vraie remise en ordre de l’institution. Les procédures de recrutement conduisent aux postes à responsabilité les plus lâches et les plus serviles, bref les plus incompétents. L’administration centrale recherche avant tout des courroies de transmission pour mettre en place des politiques crétines fondées exclusivement sur des économies budgétaires. Elle recrute donc dans le bas du panier, on connaît le résultat.
    Sur treize chefs d’établissements fréquentés en 39 ans de carrière je n’en ai rencontré que deux à la hauteur. Ils faisaient tourner leur ’boutique’.
    15% de compétents pour des postes d’encadrement, une splendide illustration du principe de Peter.


    • chantecler chantecler 7 août 2013 23:10

      Voui, je confirme .

      La hiérarchie , les IEN : en majorité une bande de neuneux opportunistes qui préfèrent saquer les instits plutôt que chercher à comprendre à quoi et à qui ils sont confrontés .

      Des gens endoctrinés à la Mérieux , à la pédagogie différenciée , qui te saquent si tu n’es pas réceptif à la bonne parole , celle qui fait ronronner les écoliers ,parler les muets et les transforme en génie à coup sûr .

      Ou quand tu leur dis : j’ai un problème avec un gamin et sa famille , il est givré , il cogne à tout va , te regardent de travers comme si tu étais victime d’hallucinations ou si tu en étais responsable .

      Chacun sait que les élèves dérangés ça n’existe pas .

      C’est réservé aux enseignants qui ne pratiquent pas la bonne pédagogie , les petits groupes , l’écriture à gogo , les nouvelles mathématiques , etc ....

      Allez faux culs et fadas d’IEN ne cherchez pas qui je suis : j’en ai bavé, vous ne m’avez fait cadeau de rien , vous étiez obtus, bouchés ,méchants, vous m’avez envoyé vos sbires , vos conseillers pédago moutonniers et à la masse , avec leurs gros classeurs et leurs réponses à tout ( sauf que vous auriez eu bien du mal à les renvoyer dans les classes faire le taf ),malgré le fait que je travaillais la plupart du temps en zone très sensible , mais je suis aujourd’hui à la retraite et je vous emmerde .

      Et vos rapports d’inspection souvent bidonnés, absurdes ,faits à l’avance sous indication d’un dirlo marron alcoolo ou mégalo , ou d’un parent d’élève vindicatif qui s’imagine que son enfant est prioritaire dans une classe de 28 ou 30 , je les ai accrochés dans mes WC car rien qu’ à les relire ça me débouche les boyaux , ça me dilate la rate etc , etc .....

      Salutations .


    • urigan 12 août 2013 10:05

      @chanteclerc,

      Je ne l’aurais pas dit comme vous, mais c’est bien la réalité. 90% de pleutres commandés par les ayatollah de la pédago.
      Pédago = Masturbation du cerveau.

      Pour le Fun :

      Je vais au rectorat convié à une réunion. Bâtiment hausmanien avec porte cochère et barrière. Devant la barrière un véhicule dont le conducteur vitupère. Il ne peut pas entrer. Il n’y a plus de place pour sa caisse. Je vais à ma réunion et j’en ressort deux heures après. La situation n’as pas changée. Je m’enquiert dicrètement auprès de la concierge de la qualité du personnage : Un IPR qui devait animer une autre réunion que la mienne.
      La barrière a fini par se lever car un autre véhicule devait sortir.
      Les participants à la réunion sortaient eux aussi, car cette dernière avait été annulée.

      Ben oui, la noblesse a ses exigences, et de la piétaille, elle s’en fout !


  • alinea Alinea 7 août 2013 22:25

    La région parisienne est, me semble-t-il, un cas à part ; surpopulation, gigantisme etc.
    Dans nos provinces, je me demandais s’il n’était pas judicieux de garder toutes les écoles de villages qui existaient naguère et compléter leurs effectifs par des gosses de ZUP des villes les plus proches ; hébergement chez l’habitant, deux soirs par semaine ( sauf à les faire venir le samedi, ce qui ferait trois soirs) ; changement d’ambiance ; peu d’élèves, milieux variés...pour les volontaires bien sûr, donc au final, vu l’égoïsme ambiant ou l’angoisse de séparation, cela ne concernerait peut-être pas beaucoup de monde, mais un peu tout de même !
    La plaie, la violence, c’est la surpopulation. Je crois qu’il n’y a aucun échappatoire à ce constat !


  • Ruut Ruut 8 août 2013 07:48

    A force d’avoir des ministres corrompus comment montrer l’exemple aux jeunes, les élites ne le montrant pas.


    De plus l’industrie du cinéma Française n’est pas terrible comme porteuse de rêve pour le futur.
    Je ne voit pas en quoi un « B13 » apporte du rêve aux habitants des citées ?


  • Ruut Ruut 8 août 2013 08:51

    Le retour a l’uniforme et au respect de l’enseignant serait un bon début pour pouvoir commencer a apprendre.


    L’enseignant parle tout le monde se tait sinon expulsion de la classe avec convocation des parents.


  • Ruut Ruut 8 août 2013 08:58

    Par contre mentir aux parents en minimisants les faits de leurs enfants ce n’est jamais une bonne solution.



  • eric 8 août 2013 10:21

    « C’est l’EN qui est responsable a 90%

    A qui fera-t-on croire qu’il était plus facile d’alphabétiser les petits bretons au 19 eme ou les enfants des primo arrivant dans les années 60 que les troisièmes générations de migrant ou les gosses de français dont les parent sont a 80% au niveau bac ?

    Du reste, cela transparait dans les rapports internes.
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-rapport-obin-courageux-mais-peu-15843

    Tout y est. C’est l’institution gérée par les syndicats qui est la principale cause des problèmes.

    Les syndicats se sont toujours opposes pour des raisons idéologiques a traiter les problèmes.
    La logique corporatiste fait que dans les zones difficiles, l’ancienneté moyenne des profs est de 2 ans. On envoie les débutants au casse pipe, ou les sudistes qui ont besoin de points pour déménager, et la récompense est de ne plus avoir a s’occuper de pauvres.
    Ils ont toujours été hostiles a ce que l’on paye mieux les volontaires, a ce que l’on envoie d’office les meilleurs la ou il y a le plus de problèmes.Être »bien note« est un passeport pour les lycées chic des centre ville. La ou il y a la moins de besoins...

    Un des meilleurs exemple est la carte scolaire. On veut »obliger les gosses de riches a apprendre avec les gosses de pauvres« . Il est clair que c’est un objectif idéologique et pas pédagogique. Cela revient a dire ( et c’est vrai) que le niveau d’une école dépend plus de celui des élèves que de celui des profs, ce qui est en soi un constat d’échec. La priorité devrait être des classes ou écoles de niveau avec de plus gros moyens pour les cas a problème. L’article et les commentaires parlent des quelques élèves lourds qui pourrissent la vie.
    Ce sont bien les syndicats qui exigent un traitement égalitaire. Pour les enfants des autres. Ce sont les profs qui truandent le plus la carte scolaire, et surtout, il fuient devant les écoles pour pauvres.
    Il y a 800 postes a pourvoir, mais le vrai problème, c’est que beaucoup de ceux qui sont pourvus, le sont par ceux qui n’ont pas pu faire autrement. Pas toujours la crème.

    Or, on sait pourtant que l’on peut souvent tirer d’affaire, même des cas difficiles. L’armée, avec l’école des mousses y parvient et sans IUFM.

    Mieux, les RESF, nous expliquent que les enfants de réfugiés afghan ou rom au bout de 6 mois d’école sont tellement intégrés au système français que ce serait un péché de les renvoyer chez eux, mais que ceux qu’ils traitent implicitement de »racailles", et qui sont français de chez français dans beaucoup de cas, leur pourrissent tellement la vie que c’est a les décourager d’être profs. Or les parents de ces gamins sont reste a l’école comme aucune autre génération avant eux.

    Dernier indice, le prive n’a pas la même somme de problème, et ce n’est pas uniquement une question de recrutement des élèves ou des profs.

    C’est d’autant plus révoltant que souvent, il suffit de pas grand chose. Dans les destins de SI Omar, Anelka, et Djamel Debouze, il parait qu’il y a eu deux profs remarquables a Trappes.

    L’état de notre école institution est celui de nos gauches institutionnelles. La classe moyenne lettrée qui méprisent encore plus les pauvres qu’elle n’envie les riches.


    • berry 8 août 2013 10:49

      « A qui fera-t-on croire qu’il était plus facile d’alphabétiser les petits bretons au 19 ème »

      A moi.
      J’en suis sûr à 200 %


    • Mycroft 8 août 2013 11:39

      Les parents des petits bretons du 19ème siècles avaient l’avantage de ne pas se croire intelligents, contrairement aux parents des jeunes de maintenant qui se croient capable parce qu’ils ont eu un BAC qui est bradé. A l’époque, l’enseignant, c’était dieu sur terre, c’était, comme n’importe quelle tronche, un supérieur. De nos jour, les seules supérieurs reconnus sont les riches. Qu’ils soient des crétins ou non. Dans ces circonstances, oui, les petits bretons du 19ème étaient plus à même d’être éduqués que les jeunes d’aujourd’hui.

      Les professeurs ne peuvent soigner la connerie. Ils peuvent sélectionner ceux qui ne sont pas encore trop atteint pour les mettre hors de porté des benêts et des cancres. Ce sont les classes de niveau. Elles existent déjà sans dire leur nom (parce que c’est mal de dire au crétins qu’ils le sont, ça fait « méprisant ») ce sont les classes à option.

      C’est de notoriété publique. Supprimer cette hypocrisie ne ferait pas de mal, mais ce n’est certainement pas les enseignants qui vont gueuler. Mais bien les parents des cancres, qui, parce qu’ils ont eu leur Bac, se croient intelligent et croient que leur progéniture, qui leur ressemble, peut arriver à quelque chose.


    • berry 8 août 2013 12:10

      @ éric

      Vous envoyez quelques piques à la gauche mais la tonalité globale de votre commentaire vous aurait classé à l’extrème gauche il y a cent ans.
      Vous prenez Omar Si, Anelka et Djamel Debouze comme modèles.

      Je vous rappelle quand même que la France est une ancienne première puissance mondiale, avec un passé prestigieux et des dizaines de milliers de monuments historiques.
      Il en est de même pour nos voisins européens.

      On est pas sortis de l’auberge.


    • eric 8 août 2013 16:20

      Il y a 150 ans, les gauches défendaient l’école « libre » contre l’école « étatisée ». C’etait pour des raisons idéologiques de principe comme aujourd’hui.
      Moi je défend comme mes ancêtre, une école qui donne leur chances aux enfants. C’est donc bien un discours durablement de droite.
      Les trois types dont je parle, ils partaient avec pas mal de handicaps dans l’existence. Ils disent que ce sont deux profs qui leur ont permis de s’en sortir a eux et a d’autres a Trappes.
      C’est donc possible.
      Mais un système ne peut pas reposer sur le seul engagement personnel de personnalités d’exceptions
      Aujourd’hui, il faut casser l’église éducation nationale et rendre l’école aux citoyens.
      Elle doit être au service des parents et des élèves avant d’être a celui de ses personnels.Ce n’est pas tres complique.


    • chantecler chantecler 9 août 2013 07:58

      Certainement pas .

      Votre école libre c’était une école tenue par des religieux, des jésuites , qui dressaient des élites et leur donnaient un sentiment de supériorité .

      Beaucoup sont devenus par exemple ministres en chiraquie puis en sarkozie .

      D’autres des cadres , des petits patrons bien vaches , ou des professions libérales : pas tous car certains avaient subi cette éducation , en étaient sortis marqués et s’en sont extraits .

      L’école que je revendique c’est l’école républicaine , celle mise en place par Jules Ferry , l’école gratuite , laïque , obligatoire , du mérite chacun a sa chance s’il travaille , qui a apporte l’éducation à tous les enfants du pays , filles et garçons .

      Mais cette école doit être réformée .

      Pas de la façon habituelle : ce ne sont pas les enseignants le problème et ils ne sont pas en surnombre .

      Il faut commencer par la bureaucratie EN : infernale , pléthorique , qui impose ses vues totalement irréalistes , abrite beaucoup de parasites , de planqués , souvent trop payés .

      Trop de pognon est dépensé par l’administration de l’EN , de façon totalement improductive , stupide :

      On embauche par exemple des gens qui « font de la recherche » , des statisticiens et ensuite ces personnes emmerdent les enseignants pour obtenir les matériaux pour leurs activiéts :

      C’est ainsi qu’il y a quelques années quand j’enseignais encore , il nous était demandé de passer davantage de temps à évaluer les élèves , les niveaux , qu’à transmettre des connaissances .

      Quant à la pédagogie différenciée, pédagogie des petits plats individuels , elle repose aussi sur une multiplication ahurissante d’évaluations :

      pour un sujet abordé , évaluation initiale , médiane , terminale sans parler des évaluations ZEP , évaluations nationales , locales(d’école) et extraordinaires imposées pour justifier la plupart du temps les positions idéologiques de ses initiateurs .

      Par exemple démontrer qu’il n’y a pas plus de difficultés avec des classes de 20 élèves que des classes de 30 , sur l’ensemble du territoire .

      Ce qui n’a pas empêché de créer des CP à 10 élèves .

      Mais ce que les gens ignorent c’est que ça s’inscrivait sur une moyenne globale dans les écoles et que pour avoir ces CP à 10 il fallait des CM1 et des CM2 qui dépassaient les 30 .

      En ZEP par exemple c’est une absurdité . Car en CM2 les élèves sont des préadolescents déjà bien turbulents , stimulés pour faire le bordel , qu’ils vont développer ensuite au collège .

      Et je parle de ZEP , ce qui ne veut pas dire grand chose , car il s’agit de choix politiques locaux :

      si un maire , malgré la présence dans sa ville de quelques cités , ne veut pas pour des raisons de prestige ( prix de l’immobilier) accepter que ses soient classée ZEP , ça ne se fait pas .

      Et tant pis pour les enseignants et les élèves qui se retrouvent dans des classes surchargées et difficiles .

      Et puisque je parle de l’attitude des municipalités il faut souligner une fois de plus les grandes inégalités dans les budgets consacrés à chaque élève qui peuvent varier de 1 à 10 .

      Ce qui change tout au niveau des outils à disposition : achat de manuels , de matériel , sorties « pédagogiques » et , etc .

      Naturellement on ne peut demander à une municipalité pauvre de dépenser plus que ses rentrées fiscales , mais parfois il s’agit de tout autre chose : dépenses de prestige , aménagements de carrefours , de ronds points , rénovations très coûteuses de propriétés , style châteaux, folies , et autres vestiges du passé .....

      Les municipalités se sont aussi toutes dégagées petit à petit de la protection des instituteurs :
      les logements de fonction ont disparu , souvent récupérés par le personnel municipal , qui bénéficiaient en outre dans la transition , de travaux de rénovation extrêmement coûteux .

      Ces logements , supprimés à partir de la création des IUFM , qui formaient des « professeurs des écoles » avec une compensation pour les anciens instits , d’indemnités de logements municipaux 40 euros , préfectoraux de l’ordre de 200 euros .

      Essayez donc de vous loger en RP avec 240 euros , sans compter les vérifications pointilleuses des dossiers d’indemnité .

      Par exemple , lors de ma dernière année , j’ai reçu en juin un courrier de la préfecture qui m’indiquait qu’il manquait un papier avec la signature du maire de mon école de rattachement dans un dossier constitué en septembre et exigeait le remboursement de 9 mois d’indemnité .

      Soit 1800 euros soit largement plus d’un mois de traitement .

      Ce qui s’expliquait par le fait que j’avais été opéré pour une urgence début septembre , de cette même année scolaire , et que je n’avais pu tout vérifier .

      Mais qu’une préfecture se rende compte du problème 8 mois après , ça ne semblait pas déranger ses responsables :

      Chefs arrivistes , bas et récompensés je suppose par des primes au rendement .

      Voilà comment on les bichonne , les enseignants .


    • aviso aviso 11 août 2013 15:30

      Les parents des petits bretons du 19ème siècles avaient l’avantage de ne pas se croire intelligents, contrairement aux parents des jeunes de maintenant qui se croient capable parce qu’ils ont eu un BAC qui est bradé.

      Nos ponts, nos édifices, s’écroulent, nos voitures , nos trains, nos avions ne sont pas fiables...

      Tous nos diplômés sont des merdeux !!!


  • Relladyant Relladyant 8 août 2013 14:07

    J’aurais été enseignant, dans une société normale.

     

    Pendant mes études d’ingé je donnais des cours particuliers de maths moins pour l’argent que pour la passion. Je n’aurai aucun probleme a perdre 50% de mon salaire pour devenir prof dans des conditions normales, un vrai prof, qui peut enseigner, demander le silence, voir demander à un eleve de se taire sans avoir a contacter son avocat avant ou sans risquer une émeute.

     

    Je sais que cela n’arrivera jamais, et quand je vois le carnage absolu de tout ceci dans les ZUP/ZEP/ZUS je me dis que j’ai bien fait de ne pas choisir cette voie.

     

    De toute facon, la situation est irrécupérable, dans les cités en général, on en est maintenant a deux générations d’affilée de gens grandissant sur ce modele et ca finira en ghettos mafieux facon favellas. Tout ce qu’il reste a faire, c’est de sauver son cul, et de se tenir le plus loin possible de la « diversité » et de ce superbe modèle qui nous a été vendu, meme le jour ou il n’y aura plus un seul prof a mettre dans ces endroits, on nous expliquera toujours a la TV que c’est fantastique et que ce sont des zones d’avenir, etc… le déni ou l’hypnose collective ont toujours été la marque de régime Orwellien.


    • MacKi 8 août 2013 15:43

      bonne idée. Après tout l’autoritarisme devrait marcher dans tous les sens....


    • armand 8 août 2013 18:55

      "

      J’aurais été enseignant, dans une société normale.

      "
      redalavant, j’auré pas dit autant de konneries


  • MacKi 8 août 2013 15:42

    Le problème est tellement grave et la situation tellement confuse...
    Les politiques sont les premiers responsables de tout ce gâchis, par leurs actions contraire, et leur prise de positions dogmatique, trouillardes. Les hommes politiques ne sont pas des hommes, mais des pleutres, mais passons.
    Quelqu’un évoque la surpopulation sur paris. OK, c’est une raison valable.
    Mais si il y a surpopulation, qu’attends-t-on pour gérer l’immigration d’une manière plus stricte, et expulser manu militari quand il y a fautes, violence sur autrui, trafics de drogues dans les lycées collèges, insultes envers les corps de métier, envers le pays. C’est facile de critiquer un pays d’accueil... et par la suite lui cracher à la figure. Mais Il y a un moment ou il faut être sérieux.
    La hiérarchie dans l’EN ensuite : elle est en effet détestable envers ceux qui sont sur le terrain, ceux qui travaillent vraiment. Elle est là pour tirer dans le dos des enseignants et si possible, devant les parents et enfants, histoire de décrébiliser définitivement l’enseignant.. Cette administration est inutile.
    Le pays ne s’en tirera pas, ne vous faites pas d’illusion. Ou alors, il faudrait pour cela un sursaut populaire énorme, que je ne sens pas, le pays étant maintenant complètement sous la coupe des communautés (de toutes sortes, politiques ethniques, syndicales, de pensées, pédagogiques) revendicatrices et revanchardes.
    A bien des égards, le problème de l’EN est celui du pays. Bon courage aux enseignants... aux autres, ne passez pas ce concours, vous y risqueriez votre vie


    • aviso aviso 11 août 2013 15:38

      Exiger des enseignants et de EN une obligation de résultat comme dans URSS d’autrefois...

      Le port de l’uniforme pour tous les elèves obligatoirement.


  • Suldhrun Suldhrun 11 août 2013 19:57

    Le bonjour .....
    "#32Š

    8 cent posts , de desir

    De ceci n avetz k 50 et des poussieres

     Voue etes peu lu .

    Les einseignanes , vous renient rent

    Poauh , pour eux

    Un ecoliere 1 zut  ! ! la ces mieulleur 111


    • Suldhrun Suldhrun 11 août 2013 20:30

       hips 1

      ma suis vautre moins et zeros , eutte j ai 1

      hpis ! vote je vous lait le braire

      saloparts ! de


    • urigan 12 août 2013 10:20

      Moi, j’ai enseigné à des zéros. Et je peux te dire, écolière, que 100 pour cent de ceux qui voulaient s’en sortir, s’en sont sortis.
      Qu’ont_ils fait ? Il ont travaillé leurs cours, ont eut leurs diplômes et ont trouvé du boulot.

      Plus vulgairement, ils se sont bougé le cul.


    • Suldhrun Suldhrun 12 août 2013 13:13

      okay . m envais boujers le cul , se soir
      au rhitme de la zuzike 

       C i du coon seille


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