mardi 22 octobre 2013 - par Stéphane Lhomme

Accord nucléaire Londres-EDF : les plus gros mensonges

Les dirigeants d'EDF, accompagnés par la plupart des médias français, mentent effrontément concernant l'accord nucléaire Londres/EDF. Voici les principales rectifications à connaître.

Observatoire du nucléaire - http://www.observatoire-du-nucleaire.org
 
 
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Nuclear Cooling Towers
Photo de Michael Kappel http://www.flickr.com/photos/m-i-k-e/

- L'accord nucléaire EDF/Londres est définitif
 
FAUX
Non seulement il reste encore quelques éléments à finaliser dans cet accord multipartites (Londres, EDF, le chinois CGNPC, peut-être Areva) mais, SURTOUT, cet accord va ensuite être étudié en détail - pendant environ une année - par la Commission européenne. Or, il y a de bonnes chances que cette dernière annule tout (cf http://observ.nucleaire.free.fr/accord-edf-londres.htm ) car l'accord en question revient à subventionner massivement, avec l'argent public et/ou les factures des citoyens, une activité lourdement déficitaire.

 
- EDF va construire deux réacteurs EPR à Hinkley Point
 
PEUT-ETRE.
Mais le projet sera pratiquement anéanti si la Commission européenne annule l'accord Londres/EDF. Même les riches Chinois hésiteront à reprendre le projet sans de puissantes subventions publiques. 

 
- Cet accord est la preuve de l'attractivité du réacteur français EPR
 
FAUX.
En réalité, comme personne ne veut d'EPR, EDF a carrément racheté au prix fort (15 milliards) British energy, renommé EDF energy, pour que celui-ci commande des EPR. Ce sont donc finalement les Français qui vendent des EPR à des Français, grâce à l'argent d'EDF. La ficelle est grossière. et ruineuse.
 

- Cet accord est la preuve de la rentabilité du nucléaire
 
FAUX.
Au contraire, la production d'électricité avec de nouveaux réacteurs nucléaires est une activité tellement déficitaire que EDF a exclu de se lancer sans de puissantes subventions publiques et, surtout, sans un prix d'achat garanti par Londres qui devra couvrir les pertes du projet pendant. 35 ans !
 

- Si la construction des réacteurs a vraiment lieu, cela rapportera de l'argent à la France
 
FAUX.
Les rares précédentes ventes d'EPR ont été de graves flops financiers pour la France car, pour convaincre des acheteurs de se lancer, les EPR ont été bradés à 3 milliards (EPR vendu à la Finlande), 3,5 milliards (EPR vendu.. à la France), et 3,6 milliards les deux (EPR bradés à la Chine). Or les chantiers de Finlande et de Flamanville montrent que le coût réel d'un EPR est environ de 10 milliards.
Cette fois, l'EPR semble être vendu à un prix beaucoup plus proche du coût réel : 9,5 milliards par réacteur. Mais c'est EDF (plus précisément sa filiale EDF energy) qui les achète, les Français sont donc les premiers à payer le vrai coût - ruineux - des EPR ! Cf http://reacteur.epr.free.fr
 

- Cet accord signe le "grand retour" du nucléaire en Grande-Bretagne
 
FAUX
Quand bien même les deux réacteurs annoncés verraient le jour, probablement dans plus de 10 ans, la réalité est que de nombreux réacteurs britanniques, très âgés, vont fermer entre temps. C'est en particulier le cas de ceux rachetés en 2008 par EDF lors de son acquisition de British energy : pour construire peut-être de nouveaux réacteurs, EDF est d'abord devenu propriétaire d'antiquités.
Londres prétend faire passer de 18% à 40% la part du nucléaire dans la production nationale d'électricité, or il est bien plus probable de voir cette part passer en dessous des 10%...
 

 - Cet accord signe le "grand retour" du nucléaire sur la planète
 
FAUX
La part du nucléaire dans l'électricité mondiale est passée de 17% en 2001 à 9,5% aujourd'hui. Il y a bien quelques dizaines de réacteurs en chantier (principalement en Chine), lancés avant Fukushima, mais ils seront très loin de compenser les centaines de réacteurs qui vont fermer dans les 20 ans : la majorité des 380 réacteurs encore en service sur Terre sont très anciens et ont commencé à fermer. Sans parler de ceux qui pourraient bien causer entre temps de nouvelles catastrophes.
 
 


125 réactions


    • Gaston Lanhard 23 octobre 2013 17:20

      Perso je préfère la source que les commentateurs...et celle que je donne est incontestable.

      Secondo. la France est exportatrice nette d’électricité au moins deux fois plus que l’Allemagne. Mais ce qui fait la joie des escrolo de votre type c’est que le réseau français est disponible et compatible pour l’acheminement du courant allemand dans les pays voisins. cad qu’à un instant T RTE importe bien du courant Allemand pour le redistribuer ailleurs. La raison : le réseau allemand sous dimensionné ne supporte pas plus dans toutes les directions. Si bien que ce réseau déficient oblige les opérateurs à passer par la Pologne et d’autres pays voisins pour alimenter son Sud. D’où la réaction polonaise et Tchèque d’installer des déphaseurs aux frontières pour interdire aux Allemand de déverser n’importe où et quand leur trop plein éolien imprévisible et fatal. Mais ceci vous vous gardez bien de le dire.

    • JMBerniolles 24 octobre 2013 16:39

      Après BN600 l’équivalent de Super Phénix, qui a très bien fonctionné, il y a BN800.

      Puis BN1200 en projet.

      Les russes y sont allés beaucoup plus progressivement et c’était plus intelligent que ce que nous avons fait.

      Monju est avant tout un réacteur expérimental. Il est difficile d’éviter les risques de séisme au Japon, mais le récteur Monju n’est pas directement sur une faille sismique. Ce n’est le cas que pour quelques sites : Tsuruga notamment.

      les japonais reprendront tôt ou tard le fonctionnement de Monju, qui n’est pas en cours de déclassement, après avoir réparé les dommages causé par le dispositif de manutention.

      On sait parfaitement concevoir des réacteurs nucléaires qui résistent au séisme.
      Le 11 mars 2011 les réacteurs d’Onagawa, de Fukushima Daini et même de Fukushima Daiichi ont résisté au grand séisme.
      Ce sont les vagues du tsunami qui sont à l’origine des accidents nucléaires de Fukushima Daiichi ;






    • Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 24 octobre 2013 17:42

      L’industrie nucléaire mondiale est en échec total sur le surgénérateurs depuis 60 ans, et ce n’est pas à cause la fermeture de Superphénix (car elle n’explique pas l’échec des USA, de la Russie, de l’Allemagne, du japon, etc).
      Au contraire, les Verts ont été un bon prétexte pour EDF pour fermer Superphénix sans perdre la face... mais en stoppant les frais (façon de parler : le démantèlement va encore durer des années !)


    • TSS 25 octobre 2013 10:32

      L’Allemagne exporte (en net ) pour 22 TWh d’électricité et la France 45,2 TWh soir 2 fois plus.

       C’est pour cela que la France a dû en importer ,de RFA ,9,5TWh l’hiver dernier... !!


    • JMBerniolles 25 octobre 2013 10:41

      Franchement, je ne sais pas ce que vous « observez » monsieur Lhomme.


      Les échecs techniques [provisoires à une époque de recherche. Avoir voulu passer à l’industriel trop vite est aussi une erreur de la France. D’ailleurs je me suis personnellement battu contre cette option] se résument à l’Angleterre, avec PFR, et à l’Allemagne, kalkar.

      Cette technologie des rapides à sodium est partie des USA. La France l’a assimilée très vite et s’est lancée sur cette filière avec succès finalement [Je rappelle que le gouvernement Jospin n’a pas seulement arrêté Super Phénix, il l’a fait saboter ce qui est une ignominie bien caractéristique, parce qu’il savait que la question de son redémarrage se poserait].

      Le Japon était en retard.

      La Russie a toujours eu de grands savants dans le domaine de la physique et du nucléaire.
      Au moment où l’on concevait Super Phénix, au début des années 70, ils travaillaient aux études BN600, après BN350. Le problème de la Russie est que s’ils ont de grands savants, ils manquent ou manquaient de techniciens opérationnels. La technologie nécessite des équipes homogènes. Chaque stade et niveau sont importants. Ils ont eu ainsi quelques déboires avec des explosions dues à des réactions sodium/eau, mais il ont finalement fait marcher BN600. Maintenant il y a BN800 et BN1200 en projet.
       Il y a des discussion sur ce dernier apparemment mais la filière rapides à sodium est solidement développée en Russie.

      La Chine a fait appel à la Russie pour l’aider à se lancer dans cette filière d’avenir [beaucoup moins lointain qu’en 1980]

      D’une manière générale, la Russie est maintenant la nation leader dans le domaine du nucléaire civil. Par exemple, ils ontt mis au point la séparation isotopique laser ce que nous avons échoué à faire [le quasi moratoire sur le nucléaire a porté des coups sur notre recherche, que l’on voit aussi au niveau de la construction de Flamanville]

      La technologie russe est maintenant redoutable. C’est un héritage de l’URSS malgré tous les problèmes qu’il y a pu avoir. Ce n’est pas un hasard si les USA ont du renoncer au couloir aérien humanitaire, puis aux frappes de missiles en Syrie à partir du moment où Poutine a frappé du poing sur la table. 





  • Bulgroz 23 octobre 2013 17:27

    L’Allemagne émet 2 fois plus de CO2 que la France.

    Par tête de pipe, l’Allemand rejette 63% de plus qu’un Français.

    Selon le critère de « CO2 emissions kg per 2000 US$ of GDP » donc par rapport à son PIB, l’Allemagne rejette 49% de plus.

    Mais c’est vrai que les écolos ne parlent plus de CO2, ce n’est donc plus important.


    • Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 23 octobre 2013 23:02

      Un français produit 100% de déchets nucléaire en plus par rapport à un habitant d’un pays non nucléarisé (bientôt l’Allemagne).

      Par ailleurs, les pronucléaires ne s’intéressent (fictivement) au climat et au co2 QUE pour promouvoir leur industrie de mort, en réalité ils n’ont que faire du changement climatique et de l’environnement en général (autrement ils seraient antinucléaires)


    • Gaston Lanhard 24 octobre 2013 10:18
      S Lhomme
      voilà la phrase la plus bête qu’il est possible d’écrire.
      La France produit 100% de déchets de plus qu’un pays non nucléarisé. Non M. Lhomme c’est infini. 100% est simplement le double.
      D’ailleurs avec ce raisonnement, vous auriez plus écrire l’inverse au niveau du CO2, ce qui aurait été aussi faux.
      Votre fond de commerce, et il faut le considérer comme tel, il faut bien avoir de quoi manger et se loger, vous pousse à dire et écrire n’importe quoi. Donc quand on vous réponds des chiffres et des arguments vous répondez par des anathèmes. 
      Votre méthode : l’heuristique de la peur. Un seul bémol, les cataclysmes annoncés ne se sont pas produit. Toujours zéro mort à Fukushima Daichi. comme a Tree Miles island.


    • Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 24 octobre 2013 17:43

      gaston lanhard est un triste RÉVISIONNISTE :

      Non seulement des centaines de milliers de gens vont mourir dans les années à venir à cause de cancers causés par Fukushima, mais il y a déjà de nombreux morts DONT LE DIRECTEUR DE LA CENTRALE lui-même !
      http://www.lavoixdunord.fr/france-monde/le-directeur-de-la-centrale-de-fukushima-est-mort-d-un-cancer-ia0b0n1400661

      Détail « amusant » : les dirigeants de Tepco, qui sont eux aussi des crevures, prétendent que ce cancer n’est pas dû aux radiations ! Ha ha ha, c’est juste pas de chance...


    • Gaston Lanhard 24 octobre 2013 21:25

      S Lhomme arrête le temps.

      « En cas d’exposition à d’autres éléments radioactifs présents dans le panache (par exemple le césium 137), les personnes exposées verront augmenter leur probabilité de développer certains types de cancers (par exemple, cancer digestif ou cancer pulmonaire) dans les années et décennies suivant l’exposition.  »

      le Directeur local a donc été capable en 6 mois de faire ce qu’il faut des années pour le faire selon l’OMS. 
      MDR !
      « Selon les informations fournies par les autorités japonaises, aucun effet sanitaire attribuable à une exposition aux rayonnements ionisants n’aurait été observé à ce jour chez les travailleurs engagés dans les opérations menées à la centrale nucléaire de Fukushima. Cependant, compte tenue de la nature des opérations restant à entreprendre, l’apparition dans les mois à venir d’effets directement liés à une exposition à la radioactivité sur la santé des travailleurs ne peut être exclue selon les déclarations de médecins du NIRS.  »
      Mais ça ceux sont les nucléocrates de l’ISRN qui le disent. Des gens qui disent n’importe quoi selon M. Lhomme.
      Un lien très utile pour ceux qui aiment comprendre et vérifier par des données incontestables.

  • s4m0 23 octobre 2013 17:55

    Monsieur Lhomme, vous êtes mon préféré ! Je vous adore car vous desservez complètement la cause que vous pensez défendre.

    Autant Olivier Cabanel, argumente, justifie, illustre. Mais vous ... rien de tout ça ! Vous lancez des phrases qui n’ont aucun sens, vos uniques sources pointent vers ... vos propres informations (là j’avoue qu’il faut oser !), vous ne justifiez AUCUN de vos arguments (ou vos « tentatives » sont tronquées, biaisées).

    • au hasard, si je reprends votre passage : « Si la construction des réacteurs a vraiment lieu, cela rapportera de l’argent à la France » on peut y lire« 

    J’ai beau lire et relire ce passage, votre argumentation n’a ni queue ni tête !
    Petite leçon d’économie (niveau collège) : une entreprise (surtout industrielle), a pour objectif de faire de l’argent en vendant des produits ou des services. Pour cela, elle réalise des investissements (c’est même écrit noir sur blanc dans le communiqué EDF  »Le Groupe EDF et ses partenaires portent le risque de construction de la centrale électrique« ) et calcule un prix de vente pour, in fine, réaliser une marge/un bénéfice.
    Donc (j’illustre pour être sur que je me fasse comprendre), EDF construit ses centrales (l’investissement), et vend ensuite l’électricité produite (le produit) à un prix suffisamment élevé pour réaliser un bénéfice.
    Sauf à démontrer que le prix de vente ne couvre pas le coût de construction et d’exploitation (et si vous y arriviez, vous pourriez directement postuler pour remplacer monsieur Piquemal !!!), votre affirmation est infondée !
    • deuxième exemple : »Londres prétend faire passer de 18% à 40% la part du nucléaire dans la production nationale d’électricité, or il est bien plus probable de voir cette part passer en dessous des 10%...« 
    Peut être nous avez vous caché des talents de devin ou un poste de décideur politique outre manche, mais en attendant, le gouvernement à fixer des objectifs et 16GW de nucléaire nouveau d’ici 2035 (date probable de fermeture des vieilles centrales à gaz) lien . Des discussions sont déjà en cours avec d’autres acteurs (GDF SUEZ, Toshiba, Mitsubishi ...) et le nucléaire, malgré son coût, y fait l’objet d’un consensus politique très large ! lien
    Je sors ma calculatrice et tente un calcul de coin de table pour voir si vos chiffres, sortis du chapeau, tiennent la route :
    Ces 16GW de nucléaire produiront annuellement 112TWh (hypothèse de 80% de dispo). Pour que cela ne représente que 10% de la production, il faudrait que les besoins électriques outre-manche aient été multipliés par 3 d’ici 2035 (actuellement 360TWh annuel) ! Tout en ayant à l’esprit que le nucléaire »ancien« n’ait pas vu sa durée de vie prolongée ...
    Je suis donc curieux de connaitre les hypothèses loufoques et le raisonnement logique qui vous mènent à dire qu’ »il est bien plus probable de voir cette part passer en dessous des 10%« .

    Je pourrais ainsi reprendre chacun de vos points mais cela n’aurait pas grand intérêt.

    Chacune de vos »tribunes" démontrent un manque criant de connaissances et de réflexion. Par qu’à ce niveau, et je ne peux croire qu’il s’agit uniquement de mauvaise foi idéologique.

    Au final, tout ce que vous parvenez à faire, c’est au mieux de prêcher des convertis.


    • Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 23 octobre 2013 23:10

      - prenons l’exemple de la Finlande qui a acheté 3 milliards un EPR qui en coutera au final 10. Il y a une procédure judiciaire internationale en cours à la fin de laquelle, inévitablement, Areva devra payer tout ou partie des milliards en trop. D’ores et déjà, il est certain que cette vente d’EPR aura coûté de l’argent à la France au lieu de lui en rapporter. De la même manière, la nouvelle déroute inévitable d’EDF avec les EPR britanniques coutera aussi des milliards. Mais seulement des dizaines de millions si tout est annulé par la Commission européenne, ce qui est probable.

      - une chose est SURE, c’est que les vieux réacteurs britanniques vont fermer. Une chose est TERRIBLEMENT INCERTAINE, c’est que de nouveaux réacteurs seraient construits. Une chose est donc TRES PROBABLE, c’est que la part de l’atome dans l’électricité britannique va chuter...


    • s4m0 24 octobre 2013 13:52

      - vous êtes sans savoir qu’AREVA est une entreprise publique ... de droit privé ! Le surcoût sera donc supporté par AREVA, pas par les Français (je vais mettre cet amalgame sur le compte de la mauvaise fois écologiste) ! Ca a coûté (cher) aux salariés (gel des salaires), mais l’Etat/le contribuable n’a pas déboursé le moindre centime ! La seule voie possible pour le faire eut été une recapitalisation, or la part de l’Etat (CEA + Etat) est resté stable dans l’actionnariat du groupe. lien
      Par ailleurs, un programme tel que celui de l’EPR est à prendre dans sa globalité (autres projets à l’international, fourniture de combustible, vente de services, ...). Le premier A380, la première 207 ou la première playstation est également vendu à perte !
      Quant à la légalité du prix minimum d’achat, sur quel fondement estimez vous que la CE se prononcera contre ? La protection de l’environnement fait justement partie des exceptions à l’article 87 du traité européen qui fixe les limites des subventions publiques (le conseil européen s’est prononcé en ce sens en 2007 lien). Il sera donc relativement aisé de démontrer que d’une part le nucléaire participe à la réduction des émissions de CO2 et donc à la protection de l’environnement, et que d’autre part cela ne crée pas de déséquilibre puisque toutes les formes de production décarbonées sont financièrement soutenues.
       
      - C’est donc bien ce que je dis : vos affirmations sont basées sur des conjectures sans aucun fondement. La fermeture des vieux réacteurs britanniques est tout aussi certaine que la construction des nouvelles ! Tout est une question de volonté politique ! Jusqu’à preuve du contraire, l’orientation actuellement choisie par le gouvernement britannique, penche en faveur d’une augmentation. A moins effectivement que vous ayez des informations nouvelles sur la politique britannique ou une petite boule de cristal, vos hypothèses sont en complet décalage avec la réalité du moment !


    • Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 24 octobre 2013 17:34

      Encore une énormité d’un pronucléaire : « le surcoût sera supporté par Areva, pas par les français ». Ha bon, et ça appartient à qui Areva ? Aux Français justement !


    • s4m0 25 octobre 2013 10:46

      C’est vous qui faites erreur et vous nous démontrez une fois de plus votre incapacité à « Observer » et à analyser. Mais je dois avouer ne pas être surpris que vous vous contentiez d’arguments dignes d’un comptoir de café.

      Petite leçon juridique (bon là j’avoue, on dépasse peut être le niveau collège) : EDF et AREVA sont des entreprises de DROIT PRIVE ! Bien que l’État soit actionnaire majoritaire, il ne peut pas intervenir comme bon lui semble pour éponger une dette comme il pourrait le faire avec une EPIC (ex la SNCF). En effet, les EPIC bénéficient d’une garantie automatique et inconditionnelle de l’Etat, ce qui, dans le cas d’EDF ou D’AREVA viole l’article 87 du traité européen (c’est d’ailleurs ce qui a motivé le changement de statut d’EDF). Par ailleurs, l’UE considère également que des conditions de crédit favorisées constituent une aide qui viole l’article précédent cité.

      La seule voie possible est donc l’augmentation de la part de l’État dans le capital.

      Or depuis la création en 2001 d’Areva, la part de l’État a même diminué (je vous laisse chercher l’historique sur le site du groupe). Les provisions faites par AREVA pour le surcoût des différents EPR n’ont donc pas coûté un centime à l’État ! Même en 2011, lorsque le groupe a affiché une perte de 2Mds d’€ suite à la réévaluation du projet Uramin (c’est là un autre problème), l’État n’est pas intervenu, l’entreprise s’est débrouillée seule, en imposant notamment un gel des salaires.

      Quant à EDF, depuis son changement de statut en 2004, les dividendes versés annuellement à l’Etat (2-3 Mds d’€), me font penser qu’il s’agit là d’un bon placement ! D’autant plus quand je vois les différences de facture des deux côtés du Rhin.

      Puis dernier point, ces deux entreprises, dont la grande majorité des emplois se situent en France, réalisent bien plus de 50% de leur CA à l’étranger. Elles participent donc positivement à la balance commerciale !


    • Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 25 octobre 2013 11:35

      Tout ça c’est du pipeau, Areva et EDf appartiennent à l’Etat, c’est à dire à nous.

      Nous avons payé, nous payons, et nous payerons (cher) pour le nucléaire, ainsi que nos descendants à qui nous laisserons déchets et factures.

      Autre exemple au Japon ou Tepco était privé tant qu’il y avait du fric à faire, et a été nationalisé pour payer la catastrophe de Fukushima. Le nucléocrates sont des pourris...


    • s4m0 25 octobre 2013 13:41

      Bon, je crois définitivement que rien de constructif ne viendra de vous !

      Je vous apporte des arguments, plutôt que de chercher à argumenter ou admettre que vous avez tort, vous vous contentez de me répondre par du vide. « Les nucléocrates sont des pourris... » : sérieusement ?! Ce sont là les arguments d’un homme qui prétendait à des primaires présidentielles ? On se croirait dans une cours d’école primaire (j’attends le « c’est celui qui dit qui est ! »).

      Puis les 4 phrases de votre intervention (pourtant c’est pas beaucoup, 4 phrases ! et je suis gentil, je compte la dernière) sont complètement paradoxales. Vous dites qu’on paie cher parce qu’EDF et AREVA appartiennent à l’Etat, puis « Tepco était privé tant qu’il y avait du fric à faire ». Donc si je suis votre logique, l’Etat Français se fait bien « du fric » actuellement grâce au nucléaire !

      Tant que vous n’élèverez pas un peu le niveau de vos interventions, la caricature de l’anti nucléaire primitif que vous êtes, restera invisible et inaudible pendant que les « pourris » engrangeront les contrats (et financeront ainsi les poursuites engagées à votre encontre).

      Au nom de tous les « nucléocrates » (et ça en fait du monde !), je pense que je peux vous remercier ! smiley


    • Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 25 octobre 2013 13:53

      Ne faites pas semblant de ne rien comprendre (à moins que vous n’en soyez pas capable ?)
      il y a du fric à faire avec le nucléaire en vendant du combustible, en empochant l’argent de la vente de l’électricité, etc, mais bien sûr à condition de laisser les factures à d’autres (c’est à dire à l’argent public !), encore plus en cas de catastrophe.
      C’est bien ce qui s’est passé au Japon.
      En France, c’est bien sûr pareil, EDF vend de l’électricité mais laisse des centrales à démanteler et des déchets radioactifs, des factures incommensurables (sans parler des conséquences sur la santé)

      Bon, je vous ais assez consacré de temps, de toute façon l’effondrement du nucléaire n’est pas lié à nos discussions ni aux manifs antinucléaires (bien justifiées néanmoins), mais « seulement » de la réalité implacable.

      Cf http://observ.nucleaire.free.fr/wna-censure-effondrement-nuc.htm


    • s4m0 28 octobre 2013 15:03

      Je suis très bien capable de comprendre qu’à une argumentation construite, votre seule réponse est d’une pauvreté flagrante ! Je constate d’ailleurs que plutôt que de construire un semblant d’argumentation, vous préférez éviter le débat et me répondre sur le fond.

      N’étant pas de nature intellectuellement paresseux, je vais faire l’effort de vous répondre : vous répétez cet argument en boucle « la part du nucléaire baisse dans le monde » mais, même si cela est vrai et que personne ne le cache (c’est d’ailleurs la prévision que fait l’AIEA lien), cela ne démontre en rien que le nucléaire n’a pas d’avenir industriel, au contraire !

      En effet, les besoins en électricité devraient croître considérablement d’ici 2050 (entre 50 et 100%, voire plus, selon les scénarii lien). Si le parc nucléaire ne croit pas à la même vitesse, mécaniquement, sa proportion va baisser.
      Une diminution de la part du nucléaire dans le mix mondiale, n’entraine absolument pas une baisse automatique de la puissance nucléaire installée !

      Partons de l’hypothèse qu’aujourd’hui le nucléaire représente 10% de la production d’électricité (c’est un peu plus mais j’arrondis). Que cette production globale augmente de 50% d’ici à 2050 (étant donné les projections démographiques mondiales, cela constitue la fourchette basse) mais que la proportion du nucléaire baisse à 7%. Alors la production nucléaire aura cru de 5%.
       
      C’est d’ailleurs la tendance générale qui se dégage des différentes projections (AIEA, mais aussi le CEA dans son memento 2012 sur des projections à 2030) : une diminution de la part du nucléaire en proportion mais une augmentation en terme de puissance !
      Il y a donc de belles perspectives sur la construction de centrales additionnelles, qui vient s’ajouter au renouvellement du parc mondial et au travaux de mise à niveau.

      Par ailleurs, vous reprochez à l’article de la WNA de ne pas être actualisé mais si vous cherchez un peu, il se base sur des données régulièrement mises à jour ici : lien. Et même si je reconnais que certaines données semblent vraiment obsolètes, surtout dans la colonne « reactors proposed », la colonne « en construction » montre que les constructions actuelles représentent 18% de la puissance installée ! (voilà un chiffre que l’industrie automobile française aimerait voir). Il y a plus de détails sur les projets/constructions ici : lien

      Pour finir sur ce point, non seulement votre argument qui consiste à dire que le nucléaire n’a pas d’avenir parce que sa proportion dans la production mondiale baisse est faux, mais je ne vois pas du tout ce qu’il apporte au débat sur le projet britannique : EDF et AREVA se portent plutôt bien (excepté 2011 pour AREVA) et les EPR britanniques (2 + 2 en option, près de 30Mds d’€ en jeu sur 10 ans, beaucoup plus sur 60 ans) ne sont qu’un des marchés pour ces deux entreprises. Ce projet vient juste renforcer encore un peu plus leur assise dans l’industrie nucléaire.
      EDF c’est 73 réacteurs nucléaires, 70Mds d’€ de CA, 4 Mds de bénéfice (dont 800M£ en GB !), 160 000 salariés. AREVA c’est 46 000 salariés, 10Mds de CA (+13% sur S1 2013, +15% pour les activités nucléaires lien), près de 100 réacteurs construits (4 en cours, 6 en projets très avancés, 1 usine de retraitement vendue à la Chine).
      Il est donc bien loin votre « effondrement » Pacorabannesque ^^

      Quant à la gestion des déchets, l’ANDRA (qui gère aussi le projet CIGEO) est financée à 95% par des taxes sur les exploitants, donc par EDF/CEA/AREVA. Les subventions publiques représentent 8Md’€ sur un budget de 200Md’€ en 2012 (le bilan ici), versées notamment pour assurer les sites pollués sans responsable identifié/identifiable ! Pour CIGEO vous trouverez des éléments ici, qui confortent le financement de la gestion des déchets par les exploitants et donc par les factures des consommateurs (et non par les contribuables via leurs impôts ou des taxes directes).


  • manusan 23 octobre 2013 19:19

    Le pétrole de mer du nord a passé sont peak oil en 2006, normal qu’ils investissent dans le nucléaire car ça représente 95% du cout à la construction et 5% au combustible pour des centrales allant jusqu’à 40-60 ans, pour le fioul, gaz, charbon, c’est l’inverse.

    C’est le choix le plus judicieux vu l’état des réserves.

    ps : au danemak, les éoliennes produisent 10% de l’énergie électrique, mais c’est très très variable, il y a même des pics à supérieur à la production nationale, alors ils payent la Norvége pour vider leur électricité du réseaux sous peine de tout faire exploser (je vous raconte pas le prix d’entretien du réseau avec toutes ces fluctuations). La norvége ne paye pas l’electricité de son voisin, elle reçoit de l’argent pour l’utiliser (et régule le tout avec ses barrages).


    • Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 24 octobre 2013 17:32

      Au Danemark, des pics de production éolienne « supérieurs à la production nationale » ! Parce que la production éolienne ne fait pas partie... de la production ? Ha ha ha, les pronucléaires sont ridicules !!!!


  • Park 24 octobre 2013 15:10

    @ L’auteur :


    Merci pour ce point de vue qui dois être bien plus proche de la vérité, que celle annoncée dans les média conventionnelle.

    Cordialement Park

  • thepouet 27 octobre 2013 01:06

    Eh ben dis donc ... !
    Vivement le Thorium !!!  smiley


  • jean dupondal 27 octobre 2013 18:45

    Je suppose que tous les anti EDF/nucléaire ont comme moi résilié leur abonnement EDF (+ télécom + gaz ?).
    Si ce n’est pas fait on se demande ce que vous attendez ???


  • zelectron zelectron 27 octobre 2013 19:29

    EDF ÛBER ALLES  !


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