jeudi 21 mars 2013 - par Paul et Danièle PIERRA

Aide active à mourir pour des cas de non vie tel celui de notre fils

"Plus jamais ça !"

Nous sommes les parents d’Hervé Pierra. Notre fils est resté plongé pendant 8 ans ½ dans un coma végétatif chronique irréversible, à l’âge de 20 ans, suite à une tentative de suicide par pendaison. Il était figé dans une grande rigidité, paralysé à 100%, inconscient, trachéotomisé et nourri par sonde gastrique. Il s’étouffait chaque jour, depuis le début de son calvaire, dans ses propres glaires, entrainant de récurrentes et éprouvantes régurgitations. Affecté de problèmes pulmonaires persistants à cause de la présence de bactéries multi-résistantes, il était placé très souvent en isolement. Sa position fœtale, ses attitudes viciées et le fait de n’être jamais déplacé, avaient provoqué une plaie atone grave (escarre au 4 ième degré). Il est décédé en novembre 2006, après notre requête d’application de la loi Léonetti. Ce parcours, semé d’embûches, a duré 18 mois. Les plus hautes instances politiques et médicales de l’époque étaient intervenues pour faire infléchir le corps médical. Le comité d’éthique de Cochin avait donné son aval ainsi que le docteur Régis Aubry (missionné par Jean Léonetti).

Après le retrait de la sonde gastrique, notre fils est mort en 6 jours cauchemardesques, sans aucune sédation, brûlant, cyanosé et faisant des bonds dans son lit, comme électrocuté. Il s’agit, dans notre cas, qui a été médiatisé, d’un « laisser crever », comme l’a écrit Monsieur le député Jean Léonetti dans son livre « à la lumière du crépuscule ». Les médecins avaient eu peur d’être accusés d’euthanasie si notre enfant avait été sédaté et surtout si son décès était intervenu trop rapidement.

Notre drame, parfaite illustration d’un fiasco, de bout en bout, se résume en quelques mots : souffrance, incompréhension, injustice, impuissance, effroi, anéantissement, combativité et amour.

Le 8 février 2013, le Conseil national de l'Ordre des médecins s'est prononcé en faveur d'une évolution de la législation sur la fin de vie en France en envisageant pour la première fois le recours à une sédation terminale dans des "situations exceptionnelles". Ils évoquent exclusivement les cas de personnes lucides qui réitèrent leurs requêtes pour être délivrées en phase terminale de maladies incurables. Les grands oubliés de toutes ces délibérations sont à nouveau les patients en état végétatif chronique irréversible qui eux, ne pouvant pas s'exprimer, ne bénéficieront donc pas d'un recours à une sédation terminale, n'étant pas estimés en situation exceptionnelle.

Nous vous soumettons avec humilité et respect, quelques questionnements ou quelques pistes de réflexions pour aider à cheminer dans le débat sociétal sur la fin de vie qui va, prochainement s’instaurer :

Le constat : A peu près 2000 personnes se trouvent à l’heure actuelle, en France, en état végétatif chronique. Ce chiffre, avec les progrès de la technologie médicale, va être en constante augmentation, qu’il s’agisse de personnes qui font des accidents vasculaires cérébraux très graves ou des accidentés de la route et notamment les jeunes gens en deux roues.

Que faire  ? : Faire appliquer la loi Léonetti (c'est-à-dire, laisser mourir le patient de faim et de soif, en plusieurs jours, avec un accompagnement). Pourquoi refuser « réparation » à ces victimes collatérales des progrès de la réanimation moderne en ne pratiquant pas une aide active à mourir ? Il est normal et légitime de tout tenter pour faire revenir à la vie une personne inconsciente, en arrêt cardio ventilatoire, mais après…, après…, quand les IRM attestent que les lésions cérébrales sont telles que seule une vie végétative se profile, que faire ? Il n’y a pas de tuyaux à enlever, de machines à débrancher…, on ne peut plus revenir en arrière, seul le corps survit, de façon autonome. Ces calvaires peuvent durer des années et des années. Des médecins formidables, tenaces et débordants d’humanité, comme le professeur Louis Puybasset, essaient de mettre en place des « scores » par des IRM recoupées et autres méthodes et investigations, pour établir des diagnostiques précoces. Ces protocoles permettraient de réagir très vite, en phase de réanimation, pour éviter en quelque sorte, des drames comme celui qu’a vécu notre enfant. A ce jour, cette solution est néanmoins expérimentale.

Quel espoir de retour « à la vie » ! Les médecins distingueraient : les états végétatifs chroniques, consécutifs aux traumatismes crâniens, dont on peut sortir et les états végétatifs chroniques irréversibles consécutifs à des anoxies du cerveau dont on ne sort pas.

Quelques questions et réflexions sur la loi Léonetti :

  • La décision finale de l’application de la loi appartient aux médecins, qu’il y ait ou pas rédaction des directives anticipées.
  • Dans la notion d’obstination déraisonnable, chaque médecin place le curseur de la raison ou il veut.
  • Le climat entre médecins peut être conflictuel, ce qui ajoute de la souffrance à la souffrance de la famille.
  • La sédation peut durer plus ou moins longtemps. On ne meurt pas de faim et de soif en quelques jours. Quelques cas médiatisés dont le nôtre ou l’affaire Koffel, mettent en exergue la frilosité de certains médecins qui, par crainte d’être accusés d’euthanasie, si les décès interviennent rapidement, laissent se prolonger d’effroyables agonies. La frontière si ténue entre le licite et l’illicite aboutit à ces terrifiantes aberrations.
  • La loi Léonetti stipule que la sédation est en place pour soulager la douleur et non pour accéder à la mort. Or, pour ce qui concerne les états végétatifs, cela est faux ! Notre fils, n’était pas plus mal, ou aussi mal, 2 jours, 6 mois ou 8 ans auparavant. L’intention était donc bien là, euthanasique. Pourquoi, alors ces agonies longues et douloureuses, quel sens leur accorder ?

Quelques questions et réflexions générales :

  • La vie biologique est-elle la vie ?
  • Pourquoi, mourir devient-il un droit à revendiquer puisque la mort s’inscrit légitimement dans la vie ?
  • Pour sacrifier à l’illusion d’une non euthanasie, on voit émerger une forme de « maltraitance institutionnalisée ». Celle-ci est dénoncée par Monsieur Philippe Bataille, sociologue, directeur d’études à l’école des hautes études en sciences sociales, auteur du livre « à la vie à la mort ». Il relate le cas édifiant, entre autres, d’un prématuré non viable auquel on a appliqué la loi Léonetti (laisser mourir de faim et de soif) alors qu’avant, il aurait aidé à mourir en paix et en toute humanité.
  • Comment peut-on se dire qu’après tout, l’euthanasie est déjà une réalité dans nos hôpitaux…, alors à quoi bon légiférer ! Comment peut-on accorder « force de loi » à la clandestinité, en risquant par ailleurs, des dérapages dans un sens ou dans un autre ?
  • Pourquoi, opposer aide active à mourir et soins palliatifs ?
  • Pourquoi, dans notre république laïque, écoute-t-on autant l’église ? Où en est la séparation de l’église et de l’état ? Comment les gens d’église peuvent-ils prôner une « mort naturelle » comme seule issue à une « vie artificielle » ? Le principe fondateur de notre société : « Tu ne tueras point ! », est abusivement et éhontément argué pour fermer la porte à tout débat. La compassion n’est pas « un homicide volontaire » ! C’est l’institution (c'est-à-dire l’homme) qui, en décidant que la mort n’est pas autorisée, se substitue à Dieu et condamne à des doubles peines : celle de ne plus pouvoir vivre et celle de ne pas avoir le droit de mourir.
  • Peut-on croire que l’on fasse preuve de courage personnel, d’héroïsme ou de vertus chrétiennes avec la souffrance des autres ?

Nous n’avons abordé que notre drame mais, sommes aussi acquis à une aide active à mourir pour les personnes qui en font la demande, submergées par la douleur, en phase terminale de maladies incurables.

Conscients qu’un tel bouleversement poserait certains problèmes éthiques au corps médical, nous espérons cependant, que loin des clivages politiques, des idéologies et des dogmes, un débat dépassionné s’instaurera qui apportera des réponses concrètes. Légiférer sur un sujet sociétal qui relève tellement de l’intime : « notre propre mort », doit exiger certainement une grande rigueur et beaucoup de courage.

Quoiqu’il en soit et quoi qu’il advienne, sachez que notre « combat » et nos témoignages s’inscrivent dans une promesse faite à notre fils sur son lit de souffrance et de mort : « PLUS JAMAIS ҪA ! »



72 réactions


  • Yohan Yohan 21 mars 2013 10:49

    A ce niveau d’acharnement « thérapeutique », vous seriez fondé à porter plainte contre l’Etat français. Comme vous dites, votre fils a subi un calvaire, je dirais plutôt, des actes de barbarie.

    Finalement, cela donne raison aux personnes qui outrepassent ces règlements d’un autre âge et qui partent en Suisse euthanasier leurs proches.. Dans le cas de votre fils, le retour à la vie, au sens de la vie acceptable, était nul. On a fait souffrir votre enfant inutilement, on vous a fait souffrir inutilement, c’est inacceptable et c’est une lourde faute... indubitablement
    Bon courage

    • appoline appoline 21 mars 2013 20:04

      Notre culture de la mort est faussée tout comme celle de la vie d’ailleurs. Les personnes âgées vivent dans la terreur car pour elles, la fin est inéluctable et proche mais dans quelles conditions, c’est cela qui les préoccupe.


      Se voir finir en se pissant et se chiant dessus, en perdant ses oies, quelle tristesse de ne pouvoir mourir la tête haute. Nos vieux ont peur, quelques jeunes aussi, ceux qui n’ont pas eu la chance que la mort les fauche d’un coup sec. Bien des médecins jouent les apprentis sorciers, des pseudo demis dieux qui veulent flatter leur ego avant tout et s’acharnent en vain même lors de diagnostics qui ne laissent pas planer le doute sur la fin. Soigner oui mais pas au prix d’une douleur incommensurable pour tous, laisser partir le patient dans ces conditions est un acte d’amour de son prochain

    • foufouille foufouille 21 mars 2013 20:28

      « Se voir finir en se pissant et se chiant dessus, en perdant ses oies, quelle tristesse de ne pouvoir mourir la tête haute »
      il suffit de se battre pour vivre la tete haute, avec des tuyaux partout


  • Gabriel Gabriel 21 mars 2013 11:08

    Bonjour Monsieur Pierra,

    Permettez moi tout d’abord de saluer votre courage lors de ce calvaire et de vous dire que je suis de tout cœur avec vous dans votre démarche. J’avais écrit un article sur le sujet que vous pourrez, si vous le désirez consulter avec ce lien :

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/fin-de-vie-126924 .

    Concernant l’aide à la fin de vie, nous nous heurtons à des morales religieuses et des certitudes indéracinables. Je comprends les arguments de certains opposants qui craignent des abus. Aussi faut-il des contrôles très stricts quant aux demandes. Personnellement je trouve inadmissible que sachant qu’une personne est considéré comme perdue par la médecine, qu’elle souffre le martyre et que consciemment elle ou ses proches (Père et mère uniquement) demande une aide médicalisée pour en finir qu’on puisse la laisser souffrir elle et son entourage jusqu’au bout. La solution à mettre en place est complexe mais d’autres pays l’ont fait alors….

    Cordialement 


  • Kookaburra Kookaburra 21 mars 2013 11:19

    Votre témoignage, très émouvant, montre clairement l’insuffisance de la Loi Leonetti. Elle dit quil faut éviter lacharnement thérapeutique. Mais où est le seuil entre traitement raisonnable et acharnement ? Elle ajoute que le patient peut exiger larrêt de toute traitement et le débranchement des appareils. Peu de médecins sont prêts à respecter cette loi, parce quils disent que débrancher revient à donner la mort. De toute façon, débrancher le sonde gastrique revient à laisser le patient mourir de soif et de faim. Ainsi la Loi Leonetti autorise la torture mais interdit toute aide à mourir.

    L’article que j’avais publié il y a deux ans, Une nouvelle loi sur l’euthanasie avait récolté une critique négative. Les commentaires étaient majoritairement contre toute les formes d’aide à mourir :

    Linjection mortelle leuthanasie active

    Linterruption du traitement de survie leuthanasie passive

    La mise à la disposition du patient des substances nécessaires pour se suicider laide au suicide.

    Entre-temps, les opinions ont évolué et le principe d’une aide à mourir est plus généralement accepté - mais seulement dans certains cas, bien restrictifs. Ceux qui espèrent que notre timide Hollande va proposer une meilleure loi sont plus optimistes que moi.

    Le refus des médecins d’aider votre fils me semble très lâche. N’auriez-vous pas pu l’emmener en Belgique ou on Suisse ?


  • devphil30 devphil30 21 mars 2013 11:42

    Bonjour,


     Monsieur Pierra je viens de lire votre témoignage digne et très émouvant.
     
    Je suis atterré par ce que vous avez enduré en tant que parent et celle de votre fils.
    Je crois qu’il n’y a pas de mots assez fort pour exprimer autant d’incompréhension face à votre drame.

    Les mentalités commencent à changer mais pourquoi dans certains cas une aide au patient n’est pas mise en place surtout dans les cas où aucune rémission n’est possible.

    La médecine moderne a fait des progrès mais la déontologie doit aussi prendre en compte la souffrance des patients et des familles sans être dans la rigueur du serment d’Hippocrate.

    Certains médecins peuvent prendre des mesures avec l’accord de la famille mais c’est en fonction de chaque soignant.

    Philippe





     


    • Parlez moi d'amour Parlez moi d’amour 21 mars 2013 17:20
      Certains médecins peuvent prendre des mesures avec l’accord de la famille mais c’est en fonction de chaque soignant.

      Effectivement, tout dépend du médecin : un proche en phase terminale de cancer avait demandé à ne pas être prolongé. Dans ce service hospitalier faisant office d’unité de soins palliatifs, le maximum était fait pour soulager la douleur tout en lui épargnant examens et soins inutiles. Le 15 août, jour férié, le toubib de remplacement veut absolument tenter quelque chose pour « sauver la situation » : grande angoisse du patient qui trouve déjà le temps bien long. Le temps venu, la morphine a permis une fin apaisée, l’équipe médicale s’occupant autant de l’entourage que du malade. Ceci dans un petit hôpital de province appelé à disparaître.

      Personnellement je crains davantage la confrontation au corps médical que la maladie.


  • foufouille foufouille 21 mars 2013 11:59

    j’ai connu une femme qui est restee huit ans dans le coma
    elle s’en est sortie
    avec l’euthanasie, les medecins ne feraient plus aucun effort pour trouver une solution
    la vie est pas une partie de plaisir


    • voxagora voxagora 21 mars 2013 12:34

      .

      Nous ne serons pas nombreux à argumenter dans ce sens là,
      après qu’on nous ai montré une telle souffrance.

      Mais la question mérite d’être posée :
      est-ce que, parce qu’il y a un nombre connu de personnes dont l’entourage dit que la mort les délivrerait, parce que leur souffrance leur est devenue intolérable,

      nous devrions laisser entendre, car c’est forcément ce qui arrivera (et d’ailleurs cela intègre l’esprit de plus en plus de monde, surtout ceux qui ne sont pas concernés)
      que nous aurions des raisons d’être insupportés par l’EXISTENCE de certains,
      et qu’il serait juste de leur part de bien vouloir disparaître :
      il n’y a qu’à demander aux plus de soixante ans, par exemple, ou à tous ceux dont on entend dire qu’ils seraient inutiles, s’ils ont le désir de disparaître. 
      Légaliser l’euthanasie ne peut que conduire à des dérives incontrôlables.
      .


    • foufouille foufouille 21 mars 2013 13:06

      dans le cas qui est presente, la soufrance est celle de l’entourage
      la douleur, on finit par s’y habituer
      dans une societe « tf1 », ca deranges beaucoup
      les gens ne sont pas tous riches, beau, jeunes et en bonne sante


    • Furax Furax 21 mars 2013 14:31

      Ce que dit la loi Léonetti :
      « Il arrive aussi que la douleur devienne insupportable pour le patient et difficilement contrôlable par le coprs médical. Dans cette hypothèse, la loi offre la possibilité au médecin de recourir à un traitement pour apaiser autant que possible la souffrance du malade mais qui peut avoir pour conséquence d’abréger sa vie. Dès lors, le médecin a le devoir d’en informer le malade et de lui laisser un délai de réflexion suffisamment raisonnable pour prendre sa décision. »

      Il suffit de la compléter par une disposition concernant les malades qui ne peuvent pas s’exprimer.
      Mais ce n’est pas simple. Je vous rappelle que, dans le cas de madame Humbert, le kyné de son fils, qui le manipulait tous les jours, a affirmé qu’il n’avait aucune envie de mourir...
      Induire ses propres sentiments à un malade dans un tel état de dépendance affective doit être fréquent.


    • voxagora voxagora 21 mars 2013 15:44

      Parkway,

      Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?

      lisez les commentaires de « viva » plus bas, qui a l’air de s’y connaître.
      .

    • eau-du-robinet eau-du-robinet 21 mars 2013 17:21

      @ foufouille

      « dans le cas qui est presente, la soufrance est celle de l’entourage
      la douleur, ... »

      Certes il y aussi la souffrance de l’entourage ... mais vous n’avez pas bien lu l’article ou pas bien compris cet article !

      — début de citation —
      Il était figé dans une grande rigidité, paralysé à 100%, inconscient, trachéotomisé et nourri par sonde gastrique. Il s’étouffait chaque jour, depuis le début de son calvaire, dans ses propres glaires, entrainant de récurrentes et éprouvantes régurgitations. Affecté de problèmes pulmonaires persistants à cause de la présence de bactéries multi-résistantes, il était placé très souvent en isolement. Sa position fœtale, ses attitudes viciées et le fait de n’être jamais déplacé, avaient provoqué une plaie atone grave (escarre au 4 ième degré).
      — fin de citation —

      Si on parlait d’un être etant conscient ont pouraît faciliment admettre qu’il y à des suffrances chez le « patient » !

      Hervé à été plongé 8 ans ½ dans un coma végétatif chronique irréversible !

      Je conclu par :

      Si un jour je devrait passer par la (je ne l’espère pas), S.V.P., n’attendez pas 8 ans ½ avant de débrancher les tuyaux. Merci. 

      Le but de la médecine est d’être au service des patients, sans acharnement thérapeutique.


    • foufouille foufouille 21 mars 2013 17:34

      « 

      Hervé à été plongé 8 ans ½ dans un coma végétatif chronique irréversible ! »

      de nos jours !

      "Je conclu par :

      Si un jour je devrait passer par la (je ne l’espère pas), S.V.P., n’attendez pas 8 ans ½ avant de débrancher les tuyaux. Merci. "

      je choisis l’inverse

      demain tu sait pas si on pourra te soigner



  • Guy BELLOY Guy BELLOY 21 mars 2013 12:03

    @Monsieur Pierra,


    Merci pour ce témoignage douloureux.
    Merci pour votre appel pour que de tels faits ne se reproduisent plus.
    Merci pour votre courage et votre générosité.

  • viva 21 mars 2013 12:04

    En général pour ce genre de patient la vie est oté si la famille le demande. Je peux comprendre que l’on soit perturbé par la soiffrance d’un être chers et cela mérite le respect, individuellement chacun fait ce qu’il veux. D’expérience les médecins n’agissent pas si il redoute une plainte de la famille, cela se fait en concertation avec la famille à la condition que les médecins puissent faire confiance, ce qui est en fait la seule contre indication dans le cas cité. Sinon, tout le monde peux faire une piqure ..... 


  • Tipol 21 mars 2013 12:38

    Dans les services de soins palliatifs, ils ont des solutions. Par exemple Haldol, aujourd’hui autorisé légalement uniquement en psychiatrie, en intramusculaire, en cas d’urgence ponctuel, seul usage confirmé par le labo, est pourtant utilisé en soins palliatifs, en intraveineuses prolongée. Le malade est immobilisé sous Haldol, et l’arrêt cardiaque arrive lentement, naturellement comme effet secondaire connu, après quelques semaines ou mois d’injection continue.


  • chmoll chmoll 21 mars 2013 12:40

    « l’état » français n’a aucune dignité , ne mérite pas que l’ont s’attarde sur ces individus

    dans votre cas il aurais fallut faire ce qu’il y a de mieux pour votre fils ,sans vous donnez de leçon bien sur, encore moins vous jugez


  • Yvance77 21 mars 2013 12:46

    Salut,

    La justice étant aveugle elle aura le plus grand mal à avoir un cœur autre que celui de pierre et qui sert à protéger un état complètement dépassé par le droit à partir dans un autre monde dans la dignité.

    Ajouter à cela les pressions de l’église (et autres confessions) et l’on se rendra compte de l’abîme qui nous sépare.

    Partir en paix devrait figurer dans la constitution... ce devrait être le minimum même.

    Que ces huit années furent une éternité dans votre souffrance.


  • viva 21 mars 2013 13:02

    L’agonie est toujours impessionnante, il est donc normal que l’entourage en souffre surtout si il est mal informé.

     
    La plupart du temps les mourants ne souffrent pas autant qu’on le croit, dans le cas contraire les traitements qui sont donnés ont largement démontré leur efficacité. 

    On comprend que les proches souhaitent voire abréger leur souffrance personnelle et réclament l’euthanasie, la aussi des solutions sont proposés encore faut il en parler. C’est l’entourage qui a alors besoin d’être accompagné.

    Les gestes incontrolés des mourrants sont normaux cela s’appelle la myoclonie, cela ce traite et ne sont pas des signes de souffrances ce sont des actes réflexes, idem pour les râle agonomique, le meilleurs traitement reste la diminution de l’hydratation. 

    La perte d’un enfant surtout après un suicide est l’évenement le plus epprouvant qu’il soit et nécessite probablement un suivi psychologique de longue haleine. 

    Je comprend que l’on puisse en vouloir à la terre entière et plus précisemment aux soignants ou ausystème médicale, mais cela n’empechera jamais la mort ni la souffrance qu’elle génère. 

  • foufouille foufouille 21 mars 2013 13:10

    etant assez proche du « legume » par rapport a une personne en bonne sante, meme 20 ans apres, j’ai toujours pas envie de crever


    • Traroth Traroth 22 mars 2013 17:47

      J’imagine qu’il doit vous rester d’autres perspectives qu’uniquement de la souffrance jusqu’à la fin. Parce qu’une fois qu’on en est rendu là...


    • foufouille foufouille 22 mars 2013 17:55

      pas pour le momment
      je m’habitue tres vite aux antalgiques
      mes douleurs etant d’origine diverses, c’est peu efficace
      mon poids est pas assez stable pour la morphine
      avec le temps, on s’habitue a la douleur
      je sens pas une brulure au second degre


  • soi même 21 mars 2013 13:38

    Monsieur avez tous le respect qu’est cette soufrance, je voudrais juste vous aides à pensé que l’aide à mourir n’est pas une solution, c’est rajouté un nouveaux poids à une destinée qui vit une épreuve qui demande du courage de surmonter ses sentiments de vouloir abréger cette souvenances sans discernement des arrières plans Spirituelle.

    Étant donné que je n’es aucune compétence en médecine, il me parait évident que la médecine s’égare quant elle ne prend pas des mesures simple qui consisterait après avoir tous tentés de laisser faire Dame Nature de résoudre se problème.


  • edzez edzez 21 mars 2013 13:44

    islam , le patient peut demander d’arreter l’acharnement therapeutique , et donc se faire debrancher des machines respiratoires , enfin tout ce qui le tienne en vie , mais en aucun se faire administrer un poison qui le tuerai , seulement mourrir naturellement sans machine ou substance.



    • clemjuris clementsi 21 mars 2013 14:48

      Très bien vu ! Je vais creuser cette argumentation, si vous me permettez.

      La légalisation de l’euthanasie active ne ferait pas que modifier la loi léonnetti. Elle aurait également des influences sur d’autres dispositions législatives, notamment pénales. En effet, on serait alors obligé de revoir la définition de l’empoisonnement et dire qu’il n’y a pas d’empoisonnement en cas de consentement de la victime. or le consentement de la victime n’est PAS une cause d’exonération pénale. 
      Les difficultés à l’euthanasie active ne sont pas que morales, elles sont aussi d’ordre technique. 

    • edzez edzez 21 mars 2013 16:22

      oui bien sur .


    • edzez edzez 21 mars 2013 19:50

      Bonne question omar33.

      Moi je ne saurai répondre.

  • clemjuris clementsi 21 mars 2013 14:39

    Mais arrivera-t-on à limiter ce droit à ces cas extrêmes ?

    Je ne le pense pas. La Belgique n’y est pas arrivé : là-bas, des centaines de personnes essayent de prouver que des morts ont été euthanasié contre leur volonté. Et ils font cela inutilement car ce genre d’erreur ne donne droit à aucune condamnation pénale. 

    • viva 21 mars 2013 15:10

      En l’état actuel de la médecne a question de l’euthanasie ne se pose plus, les molécules utilisées dans la lutte contre la soufrance physique provoquent le décès d’autant plus rapidement que la personne est affaiblie. De fait, le traitement de la douleur provoque la perte de conscience totale ou partielle et le décès.


       Les gens meurent donc en générale dans la dignité sauf dans les cas ou elle survient brutalement ce n’est malheureusement pas rare. Par exemple les hémorragies massives le plus souvent imprévisibles. 

      Le combat pour l’euthanasie est dépassé cela était valable lorsque que la soufrance étaient difficilement traitable ce qui n’est plus le cas, les gens meurent le plus souvent apaisés et entouré de leur proche, il suffit simplement de connaitre les symptomes avant coureurs de la mort qui peuvent être impressionnant, mais cela est toujours vrai même dans le cas d’administration de certaines substances. Ce qui est pas contre dangereux c’est l’euthanasie de confort pour les familles parce qu’il devient 

    • viva 21 mars 2013 15:20

      Je voulais finir en disant que si l’euthanasie est faite pour les proches cela peut être considéré comme un assassinat. De toute façon loi ou pas personne ne pourra empécher les familles de se retourner contre les médecins en cas d’Euthanasie, sauf à donner un permis de tuer, ce qui est nécessiterais de changer totalement le droit et les valeurs morales. Ce qui ne peux être souhaitable.


      Le principe actuelle qui consiste à traitrr la soufrance jusqu’a ce que les produits utilisrés rovoquent la mort semblent le plus responsable et surtout le plus en phase avec les principes de’respect et de dignité. Dans tout les cas la mort est visuellement et psychologiquement difficile euthanasie ou pas.

    • clemjuris clementsi 22 mars 2013 10:00

      @ viva, « les gens meurent donc en général, dans la dignité ». Comment pouvez-vous écrire cela ? Personne ne meurt dans la dignité ! Cela signifierais qu’il y a des morts dignes et/ou des gens dignes de mourir ! Aucune mort n’est digne, euthanasie ou pas. Ce concept de mourir dans la dignité ne veut rien dire car il correspond à un droit que personne n’a jamais eu et n’aura jamais. 


  • globulos nilasse 21 mars 2013 14:55

    je compatis a votre douleur cher monsieur et effectivement,quelle personne aillant un minimum d’humanité laisserait un etre qu’on aime dans un état pareil,sous couvert de fausses morales bien hypocrite ? et quant je lis ça :


    « j’ai connu une femme qui est restee huit ans dans le coma
    elle s’en est sortie »

    c’est un mensonge tellement grossier,que n’importe qui avec un tant soit peu de connaissance médical peut le démonter. il est pathetique de voir toujours les memes arguments anti euthanasie,du genre,les medecins abuseraient,pour justifier l’injustifiable. d’autant que des medecins pratiquent deja dans les faits l’euthanasie et j’espere que si je devais soufrir sur un lit d’hopital,au seuil de la mort,qq un m’aiderait a partir tranquillement.

    amicalement

    • Yohan Yohan 21 mars 2013 15:13

      « Huit dans le coma et en sortir » comme dit Foufouille. ça arrive, mais c’est assez exceptionnel. Il ne faut certainement pas se précipiter pour abréger une vie et si le patient ne souffre pas et que sa famille a de l’espoir, il ne faut pas débrancher, quelque soit la durée du coma. En revanche, dans la situation du fils de l’auteur, il faut agir. C’est une décision qui doit être prise dans l’intérêt de celui qui est dans le coma et qui souffre pour rien, en lien avec le corps médical, la famille, à plus forte raison si, même sortant de son coma, le patient va vivre comme un légume, avec un cerveau démoli et des relations inexistantes avec autrui. 


    • globulos nilasse 21 mars 2013 15:15

      ha oui,ça arrive,mais dans quel état au bout de 8 ans ? quant je lis qu’une personne peut s’en sortir au bout de 8 ans de coma,c’est une blague de mauvais gout. le cerveau est en compote. pas besoin d’avoir un doctorat pour le savoir. donc c’est un mensonge.


    • foufouille foufouille 21 mars 2013 15:25
      « j’ai connu une femme qui est restee huit ans dans le coma
      elle s’en est sortie »

      c’est un mensonge tellement grossier

      c’est vrai que ca te plaise ou pas

      j’ai survecu a de tres nombreuses hemorragies
      a la fin, j’etais pas beau a voir


    • foufouille foufouille 21 mars 2013 15:27

      elle est en partie paralysee, marche avec une canne, nages tres bien et peut parler tres bien


    • globulos nilasse 21 mars 2013 17:27

      et elle s’est mise a joggé au bout de 19 ans peut etre ? je ne sais pas si vous êtes cons ou le faite exprès,mais 8 ans de coma laisse des lésions au cerveau dont vous n’avez pas idée. alors au lieu de moinsser avec 45 faux pseudo et venir déballer votre contradiction maladive,c’est vous qui devriez vous renseigner sur les séquelles que laisse un coma prolongé ! et pour finir,il est de la liberté de chacun (ou du cercle très proche si la personne est dans un état lamentable) de décider de sa fin de vie,vous etes des petits dictateurs qui aimeraient avoir prise sur la vie et la mort des autres,avec des arguments fallacieux,tirés de votre imagination dénuée de couleurs et de liberté. ben non,et même si je n’accorde qu’une foi limitée en les sondages,quant on voit que près de 80% des français y sont favorables,ça fait de vous des gens actifs (pour les pro life) sur le net peut etre,mais ultra minoritaire dans la réalité.


    • foufouille foufouille 21 mars 2013 17:31

      elle est pas encore autonome mais pas debile
      le cerveau se repare, des fois


  • ecolittoral ecolittoral 21 mars 2013 15:05

    Pour commencer, monsieur Pierra et à la vue des deux photos, Hervé était un beau gaillard !

    Toutes mes félicitation à vous et votre femme.
    C’est quand même 20 ans de partage, de complicité et d’engueulades(je suppose).
    Personne, pas même des dirigeants ou experts ne peuvent vous enlever ça !
    Parce que c’est 20 ans de vie.

    Pour ce qui est de la séparation, elle devrait se faire avec l’avis des proches en fonction des diagnostiques des professionnels en charge du patient.
    Sans doute faudra t il valider ou provoquer la décision sur avis d’un médecin neutre, détaché de tout lien avec l’unité médicale concernée.

    Dans quels termes ?
    Si le sujet ne dispose pas de ressources de rétablissement ?
    Si on considère que l’organisme ne peut être vivant de façon autonome ?
    Que la personne dans cette configuration ne peut que subir, avec une probable souffrance ?
    Que les fonctions de vie autonome ont disparu ?

    Qui passera à l’acte sans être responsable ?
    Celui qui fabrique la préparation ?
    Celle qui administrera en aveugle le traitement présent dans la boîte ?

    Je ne suis pas sûr que ce soit une affaire d’état.
    Ou alors il faut l’inscrire comme un droit de jouissance pour chaque citoyen.
    Jouissance a la vie qui à « cliniquement » disparu donc ne justifiant plus l’utilisation d’artifices,
    et nécessitant un acte de délivrance.

    Hervé a peut être réussi son coup. Il est peut être parti à 20 ans et sans souffrance.
    Huit ans et demi d’erreur, même si les machines et leur débranchement donnaient l’illusion du contraire.
    C’est ce que j’espère.


  • Yanleroc Yanleroc 21 mars 2013 16:32

    je ne suis pas sûr que Jimmy Hendrix se serait permis des jugements à l’emporte pièces comme vous le faites !


    Foufouille sait peut-être mieux que vous de quoi il s’agit !

    Excusez moi Foufouille si je me mêle de ce qui ne me regarde pas.. 

  • Cyril Cyril 21 mars 2013 16:53

    Je trouve ce sujet immonde, je trouve immonde ces accusation envers l’église, envers les politiques et envers les médecins !

    Et vous dans tout ça ? quel est votre part de responsabilité ?

    Pourquoi ne l’avez vous pas débranché si vous l’aimiez tant que ça ?

    Je vais vous raconter une histoire :

    Un suicidé du métro s’est retrouvé sectionné en deux au dessus du bassin coincé entre le mur et la rame du train. Toujours consciant, sa vie et ses intestins était maintenu par la compression de cette étrange situation. Il n’y avait aucune possibilité de le sauver.

    La décision a été prise de redémarrer la rame, ce qui allait du fait terminer le suicide de ce pauvre homme.
    Tout le monde était d’accord, l’église, les pompiers, le suicidé, les politiques, la police.... bref...

    Le problème à été le suivant... Qui vas démarrer le train ?
    Les agents de la RATP ont refusé, tout comme les pompiers...

    Parce que la question au final est : qui vas endosser la responsabilité morale de tuer une personne ?

    Ce que VOUS demandez, c’est que l’état vous trouve un gogo, un bourreau, un assassin.

    Quelqu’un qui acceptera de détruire sa vie et probablement celle de sa famille, pour tuer des gens contre de l’argent !


  • Jean-Louis CHARPAL 21 mars 2013 17:13

    Ce que vous avez vécu est inhumain et le calvaire que votre fils a enduré est monstrueux.

    Tout être humain a le droit de mourir dans la dignité. 

    Alors que la République française est un Etat laïque, on est encore empêtré de façon inadmissible dans les préjugés, tabous et idées toute faites d’une soi disant « morale » judéo chrétienne.

    Tant que les religieux ne seront pas remis à leur place, nous n’avancerons pas sur ces questions.

    Il ne leur appartient pas de faire la Loi ! 

    Il est urgent d’élaborer un texte permettant d’abréger dans les conditions les plus humaines possibles la vie de tous ceux qui sont dans la situation où s’est trouvée votre fils. 


    • Cyril Cyril 21 mars 2013 17:37

      L’église, l’église ! Toujours, l’église... et quand elle n’existera plus, vous accuserez qui de donner une consciance à un être humain !

      La conscience c’est pas un mot religieux que je sache !

      Et puis vous qui prônez l’euthanasie vous devriez vous porter volontaire !

      Parce que tuer un poulet ou un lapin, ça ne doit pas être la même chose que de tuer un humain, qu’importe d’ailleurs le légume auquel il peu vous faire penser !

      D’ailleurs avez-vous déjà essayé de tuer un poulet ou un lapin ?


    • Cyril Cyril 21 mars 2013 20:41

      Il faut croire, que l’apogée de la Laïcité, c’est pouvoir commettre un meurtre, la consience tranquille, sans sueurs ni cauchemars la nuit.


    • foufouille foufouille 21 mars 2013 21:43

      non
      un vrai medecin croit peu en dieu, il prolongera ta vie autant qu’il pourra


  • foufouille foufouille 21 mars 2013 17:29

    je suis athee
    pour moi, la mort est definitive


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 21 mars 2013 17:34

    On ne peut effectivement pas rester sans voix face à un tel témoignage. Mourir à vingt ans, c’est trop tôt, et lutter contre la mort explicite. Mais, on peut aussi s poser la question si le souffrant ne craint pas seulement de partir, mais plutôt d’abandonner les siens sur cette terre en dérive...


    • Cyril Cyril 21 mars 2013 17:44

      Quelle honte,
      Au japon, c’est la même chose, voire pire,
      Un ministre Japonais prie ses concitoyens de mourir, et vite, parce que c’est la crise et les légumes ça coute chère !

       


  • foufouille foufouille 21 mars 2013 18:09

    la reanimation ou les soins intensifs, c’est tres difficile a vivre
    certains meurent a cote de toi
    tu te demandes donc si ca va etre ton tour
    ca sent la mort, les murs blancs, pas un bruit a part les bip bip des machines
    meme un aumonier qui te remontent le moral est appreciable
    alors, sans sans soutient affectif de ta famille, ca doit etre un enfer


  • viva 21 mars 2013 18:50

    Je ne comprend pas bien les motivations profondes des militants de l’euthanasie. Ce serais interressant que des sociologues et des psychologues se penchent sur ce sujet.


     J’ai le souvenir d’un médecin racontant qu’un militant d’une association pro euthanasie en fin de vie clamait qu’il ne voulait pas mourir et réclamant qu’on le sauve ..... Normal quoi !!!

    Ce que l’on sait de façon certaines c’est que dans les pays les plus ouverts sur ce sujet c’est devenu un véritable bussiness. 
    Il faut toujours se méfier des individus qui nous veulent du bien, quitte à agir sans l’accord des concernés ou en usant de manipulations.

    Je pense que la situation actuelle est raisonnable aller plus loin c’est prendre le risque de banaliser le non respect de la vie.

  • foufouille foufouille 21 mars 2013 18:56

    "Je ne comprend pas bien les motivations profondes des militants de l’euthanasie. Ce serais interressant que des sociologues et des psychologues se penchent sur ce sujet."

    certains ne supportent la douleur
    d’autres veulent mourrir jeune et beau
    certains sont interresses par le fric a gagner


    • cevennevive cevennevive 21 mars 2013 19:13

      Courageux Foufouille,

      Vous avez toute ma sympathie, je vous admire, je vous comprends et je vous approuve.

      Tout au long de ces commentaires, les vôtres sont des hymnes à la vie, à l’étincelle de vie qu’il ne nous appartient pas d’éteindre tant qu’elle luit...

      Comme vous je suis athée, et ce n’est pas un sentiment religieux qui me fait détester l’idée même de l’euthanasie.

      Vous nous montrez, par votre obstination, par votre amour de la vie, qu’il ne nous appartient pas d’influer sur sa fin.

      On vous aime à AV. Bonne soirée !


  • Manu Manu 21 mars 2013 19:38

    Si je peux comprendre la souffrance de l’auteur de l’article, je comprends moins en quoi cette souffrance devrait justifier de se priver d’espérer sortir un jour quelqu’un d’un coma prolongé.

    Les avancées récentes sur la détection de la conscience, au lieu de rassurer, montre au contraire à quel point notre capacité à déterminer l’état de conscience est délicat, et pire, sujet à variation.

    Il est à mon sens indispensable que les choix fait en matière de législation sur l’euthanasie NE PRENNENT PAS en compte l’avis des proches. Encore une fois, il s’agit pas nier la souffrance ou le désarroi des personnes concernées, mais bien de savoir quelle est la meilleur traitement du patient, pas de « soigner » les proches, ce qui n’empêche pas de réfléchier à la prise en charge phsychologique de ces derniers.
    C’est ainsi que l’abolition de la peine de mort s’est affranchie de l’esprit de vengeance (que la société pourrait considéré comme légitime) des proches de victimes de meurtre par exemple.

    Pour finir, ma position ne relève aucunement d’une pensée religieuse, je suis incroyant.


  • viva 21 mars 2013 20:09

    @Manu


    On comprend bien que vous n’êtes pas croyant. Coryant ou pas vous demander à des personnes de décider de fair cesser la vie. Ces personnes là sont connus ce sont des juges et des bourreaux. 

    Vous allez demander à des médecins de décider quand il faut donner la mort ? Et à d’autres d’appliquer la décision ? C’est d’autant plus ridicule que les soins palliatifs évitent tout cela.

     Une personne normale ne donne pas la mort sans conséquences sur son psychisme. surtout si il faut faire cela tout au long d’une carrière. 

    Faite un calcule simple divisez le nmbre d’habitant du pays par le nombre de médecins ça vous donnera une idée du nombre de vie à interrompre. A mon avis, les médecins pourraient finir leur vie sous camisole chimique dans une clinique psychyatrique a moins qu’un de leur confrère décident de mettre fin à leur souffrance

    • foufouille foufouille 21 mars 2013 20:26

      etant athee, la mort est une fin de toute vie
      un croyant y verra un apres la vie, il peut donc croire a un autre monde


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 21 mars 2013 20:34

    vas-y le sujet ... mais dans la vie il y a la mort .


    on va tous y passer .

    Pour certains le sort s’ acharne . Quoi dire , quoi faire ?

  • clemjuris clementsi 22 mars 2013 10:13

    Comment se fait-il que les arguments religieux proviennent de ceux qui sont POUR l’euthanasie active ? Ces arguments n’ont rien à faire ici.

    J’aimerais revenir au point technique que je soulevais précédemment. Qu’en est-il de l’article 221-5 du Code pénal ( Le fait d’attenter à la vie d’autrui par l’emploi ou l’administration de substances de nature à entraîner la mort constitue un empoisonnement. L’empoisonnement est puni de trente ans de réclusion criminelle [...]) ? Que doit-on faire de cette infraction ? J’attends vos suggestions.
    J’ajoute en outre que la jurisprudence a inclus dans la définition d’administration le seul fait de donner les produits mortels à la « victime » afin qu’elle les ingère elle-meme (Cour de cassation, chambre criminelle, 8 juin 1993). 

  • ecolittoral ecolittoral 22 mars 2013 10:20

    Voilà des commentaires qui vont aider monsieur Pierra !

    Vous savez, ce monsieur qui à écrit l’article !

    Le jour ou on m’annoncera que je terminerai sur un lit d’hôpital et que ça durera des mois ou des années, j’espère avoir la chance de tomber sur « une équipe médicale humaine ».
    Je ne veux pas que mes proches, ni ces soignants portent le fardeau de la décision.
    Je leur demanderai simplement de « me sortir de cette situation » et, si possible entre minuit et quatre heures. Un somnifère puis ce qu’il faut. Heureusement, ça se fait déjà...et depuis longtemps.

    Je serai parti. Mon départ sera inscrit dans le registre et, dans la matinée ma fille recevra le coup de téléphone : « Votre père s’est éteint cette nuit dans son sommeil mais il n’a pas souffert ». Pas de vague, pas de regret, la vie continuera...comme d’habitude.
    Le pire, ce serait d’atterrir dans le privé. Clinique, maison de retraite médicalisée ! 
    Si je suis solvable, on me maintiendra en état parce qu’un lit occupé rapport !


    • foufouille foufouille 22 mars 2013 11:27

      il suffira de demander ton transfert en GB ou un autre etat liberal
      on t’achevera avec ou sans chance de survivre
      tu peut aussi te suicider a 50 ans, des que tu auras trop de rides et que tu seras incapable de faire la fete sans cesse


  • ecolittoral ecolittoral 22 mars 2013 10:46

    Dites donc clementsi, vous n’auriez pas quelques articles sur la maltraitance, la torture...

    Comment ne pas faire avancer le débat ?
    Deux solutions. Se cacher derrière la religion ou sortir un texte législatif.
    Tout le monde peut dormir tranquille...sauf les milliers de familles confrontées à cette situation.

    L’article 221-5 doit être appliqué.
    L’expression « attenter à la vie » doit être discuté pour conforter cet article 221-5 (meurtre) 
    SANS pour autant condamner des familles (délivrance).
    J’ai l’impression que vous ne faire aucune différence entre l’acte d’assassinat et la décision infiniment douloureuse d’abréger la souffrance quand il n’y a plus d’issue.

    • clemjuris clementsi 22 mars 2013 11:25

      Que moi je fasse la distinction ou pas, qu’est-ce que cela change ? La loi, elle, ne la fait pas ! S’il est possible d’atténuer une peine en fonction de la légitimité d’un mobile, en aucun cas cela n’est prévu comme une exemption. Donc légalement, « la différence entre l’acte d’assassinat et la décision infiniment douloureuse d’abréger la souffrance » n’existe pas. On peut trouver cela regrettable ou louable, chacun son opinion.

      Toujours est-il que depuis tout à l’hure nous sommes en train de discuter sur un droit qui est IMPOSSIBLE à accorder sans une réforme profonde de nos lois pénales. Enfin je précise que, contrairement à ce que vous venez d’écrire, l’empoisonnement n’est PAS un meurtre, car il ne suppose pas qu’il y ait un résultat (c’st à dire une mort) pour exister.
      Dans ces conditions, peut-on admettre l’euthanasie active sans demander la suppression de cet article de loi ? Si non, comment faire ? Avant de délibérer sur un droit, il faut être sur qu’il puisse exister. 

  • Kookaburra Kookaburra 22 mars 2013 11:25

    Dommage que M. Pierra ne donne aucune réponse aux questions soulevées dans les commentaires. Il se dit militant pour le droit de mourir, mais ne participe pas au débat. On constate que la plupart des commentaires sont favorables, mais les opposants avancent des arguments solides, par exemple Viva qui nous rappelle la difficulté de tuer ou aider quelqu’un à se tuer. Bien que militant moi-même, j’avoue que cet objection me trouble, et que je n’aimerais pas le faire moi-même. Mais je crois que devant la grande souffrance d’un autre, comme devant celle d’un animal, j’accepterais de le faire, à condition, bien entendu, d’être sûr que la personne le souhaite. D’où l’importance des directives anticipées. Je les porte toujours sur moi, dans l’espoir, hélas parfois vaine, qu’elles soient respectées. Indépendamment de toute argumentation pour ou contre, je crois que c’est la volonté de la personne concernée qui devrait être respectée.


  • mortelune mortelune 22 mars 2013 16:58

    Bonjour,

    Votre article montre que vous avez les qualités humaines qui manquent à beaucoup de gens et notamment à ceux qui n’ont pas eu à vivre des moments ’invivables’.
    Je ne peux que vous apporter mon témoignage.
    J’avais un frère formidable. Nous étions inséparables et plus que tout, nous étions amis. A la suite d’un accident il a eu une lésion médulaire au niveau des cervicales qui l’a rendu tétraplégique (tétraplégie complète). Après deux mois de coma il s’est réveillé sans pouvoir parler. Nous avons communiqué pendant plus de 7 semaines avec un abécédaire, il cliquait des paupières pour dire oui ou non à chaque lettre. Avec le temps il a réussit à retrouver la parole. La première chose qu’il m’a dit c’était que pendant son coma il avait entendu un des réanimateurs dire à son collègue qu’il fallait le débrancher. Il avait très peur qu’il le fasse. Jusqu’au dernier jour, sa plus grande angoisse c’était tous les matins au réveil. A chaque fois il croyait avoir fait un cauchemar dans lequel il était tétraplégique et à chaque fois il découvrait que s’en était pas un. En fait son véritable cauchemar commençait après chaque réveil, c’est à dire la journée. La nuit, c’était formidable il faisait des rêves magnifiques. Il marchait, il courrait il était heureux... 
    Après 2 années de calvaire et à la suite d’une énième infection pulmonaire il a compris que nous étions prêt pour son ’départ’. Il a demandé à mourir le jour de son anniversaire (30 ans). 
    Les médecins ont respecté sa volonté et il est décédé le jour convenu.
    A la suite de cette épreuve j’ai fait une TS aux médicaments pour le rejoindre (nous pensons tous les deux que la mort n’existe pas et que la ’vie continue ailleurs’). J’ai été dans le coma pendant quatre jours. Mon suicide n’a eu aucune conséquence physiologique mais après 3 ans passés j’en veux encore terriblement à ceux qui m’ont réanimé. Mon désir de ne plus vivre est persistant et tout à fait lucide. J’ai juste le sentiment de perdre mon temps dans cette vie. 
    Je vous dis ça pour que vous sachiez que la volonté d’en finir n’est pas forcément la volonté de mourir mais simplement la volonté de ne plus souffrir. 

    Quelle attitude les pouvoirs publiques peuvent-ils adopter fasse à la volonté de ne plus souffrir ?
    Je ne sais pas trop, puisque dans le cas de mon frère il n’y a pas eu de difficulté à accéder à sa demande. En ce qui concerne le suicide, il est souvent la solution pour mettre un terme à une très grande souffrance. La souffrance physique se voit alors que la souffrance psychique ne se voit pas. Dans les deux cas que je décris, je ne suis pas favorable à un texte de loi qui « institutionnaliserait » la fin de vie. Chaque cas est particulier.
    Pour le cas que vous décrivez j’ai le sentiment qu’une modification du texte actuel est suffisante. Mais il faut absolument tout tenter pour éviter de tomber dans un système qui banalise la fin de vie.
    Je vous souhaite beaucoup de courage.


  • Ruut Ruut 23 mars 2013 06:26

    C’est ambigus, en Belgique une amie a faillis être débranchée car elle étais donneuse d’organes, aujourd’hui elle est en parfaite santée...
    Le problème avec la médecine c’est que nous devons faire confiance aux médecins qui ne sont pas si honnêtes que ça.


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