lundi 7 septembre 2020 - par Fergus

Alain Cocq, ou le juste combat pour le « suicide assisté »

Comme la romancière Anne Bert en octobre 2017, Alain Cocq, 57 ans, a décidé d’en finir avec sa vie de souffrance. Dans l’impossibilité physique de se suicider, il n’a pas eu d’autre choix que se laisser mourir de faim et de soif. Une fin de vie moralement atroce, dictée par une aberration sociétale : l’absence en France d’un texte de loi permettant, dans les cas extrêmes, de recourir à une assistance extérieure…

Alain Cocq (Capture d'écran FR3 Bourgogne) {JPEG}

Alain Cocq était âgé de 23 ans lorsqu’à la suite d’une chute ayant provoqué une ischémie, il a développé une maladie dégénérative incurable. Les médecins ne lui donnaient alors que quelques mois d’existence, au mieux quelques années. Mais le jeune homme s’est accroché à la vie et a décidé de se battre à sa manière pour retarder les progrès du mal et tenter d’améliorer le sort des handicapés. En 1993, il a rallié Dijon – sa ville natale – à Strasbourg en fauteuil roulant pour aller plaider au Parlement européen la cause de ces handicapés trop souvent mal pris en charge par la société.

D’autres défis du même genre l’ont ensuite mené à Bruxelles et dans différents pays d’Europe. Jusqu’en 2008, année où son organisme n’a plus été capable de supporter ces efforts accomplis dans la douleur. Après avoir subi en quelques années une douzaine d’accidents cardiaques et cérébraux qui lui ont valu de nombreuses opérations chirurgicales, Alain Cocq a été contraint de mettre un terme à ces actes militants. Peu à peu, son état a continué à se dégrader.

Cloué dans un lit médicalisé depuis 2016, Alain Cocq souffre de plus en plus. Dans une interview récente, il confiait que son corps est régulièrement traversé d’insupportables « décharges électriques » qui viennent s’ajouter aux autres douleurs physiques et aux souffrances psychologiques qu’il endure. À quoi bon continuer à vivre dans de telles conditions ?

Il y a quelques jours, Alain Cocq a écrit à Emmanuel Macron pour décrire son état et « l’immense fardeau » qu’est devenu sa vie dans un corps « perclus de douleurs ». En conséquence de quoi, l’infirme a demandé au président de la République de l’aide pour bénéficier d’une « fin de vie dans la dignité avec assistance médicale active  ». Hélas ! pour lui, comme l’on pouvait s’y attendre, Emmanuel Macron, après avoir exprimé dans sa réponse sa compassion et son admiration pour le combat d’Alain Cocq, s’est dit impuissant à pouvoir agir de quelque manière que ce soit en soulignant que n’étant lui-même « pas au-dessus des lois », il lui est « impossible d’accéder à sa demande ».

Impuissant, le chef de l’État l’aurait également été en octobre 2017 s’il avait été sollicité par la romancière Anne Bert pour l’aider à devancer les effets de la terrible maladie de Charcot dont elle souffrait et qui la condamnait à court terme à une paralysie de plus en plus invalidante suivie d’une terrible agonie par asphyxie (cf. Anne Bert : le choix de la mort dans la liberté et la dignité). Le président de la République n’étant pas doté d’un pouvoir d’intervention discrétionnaire sur de tels dossiers, l’écrivaine avait pris la route de la Belgique pour en finir comme le permet la loi belge. Elle est décédée le 4 octobre 2017, libre et digne dans la mort comme elle l’avait souhaité.

Introduire dans la loi un droit au « suicide assisté »

Dès réception de la réponse de l’Élysée, le jeudi 4 septembre, Alain Cocq a, comme il s’y était engagé dans le cas d’un rejet d’assistance à mourir, « arrêté toute hydratation, toute alimentation » afin de mettre un terme à sa vie, en prenant à témoin l’opinion publique. « Je ne me bats plus pour moi, mais pour les autres, ceux qui vont suivre », affirmait-il dans les médias il y a quelques jours. Non sans de solides raisons : nul doute en effet que d’autres Anne Bert, d’autres Alain Cocq, et des dizaines d’anonymes seront, dans les prochaines années, eux aussi contraints de trouver des solutions alternatives pour mettre un terme aux insupportables déchéances physiques et souffrances psychologiques que la Loi Claeys-Léonetti de 2016 ne prend pas en compte.

Cette loi porte effectivement sur la « fin de vie » et, aux yeux des législateurs, les malades comme Alain Cocq, aussi handicapés soient-ils, ne sont pas stricto sensu dans cette situation de « fin de vie ». Bien qu’ils soient incurables, leur décès prochain n’a pas de caractère imminent. Dès lors, malgré l’extrême gravité de leur état et les souffrances intolérables qu’ils endurent, ces malades ne peuvent, de ce fait, pas être inscrits dans un protocole de soins palliatifs comportant une « sédation profonde et continue » à finalité létale. Autrement dit, ils ne peuvent prétendre, ni à cette euthanasie légale qui, de manière hypocrite, ne dit pas son nom, ni à une quelconque forme de suicide assisté.

Or, la société évolue, et le droit à mourir dans la dignité progresse rapidement. C’est pourquoi il est de plus en plus évident que la loi Claeys-Léonetti, aussi récente soit-elle, est d’ores et déjà dépassée, notamment si l’on compare ses dispositions à celles qui ont cours dans un nombre croissant de pays. Elle doit donc être réécrite pour :

  • D’une part, remplacer par une euthanasie active l’euthanasie lente et barbare qui, dans le cadre légal actuel, est pratiquée sur les malades sédatés par arrêt de l’alimentation et de l’hydratation. Une pratique qui, en dépit de l’inconscience des malades, se traduit de facto, sous le regard souvent horrifié des proches, par une agonie de plusieurs jours, voire d’une à deux semaines. 
  • D’autre part, introduire un droit au suicide assisté pour tous les malades et handicapés incurables comme Anne Bert ou Alain Cocq qui, de manière réitérée et consciente, pourraient en formuler la demande auprès d’un collège de médecins.

Dans l’immédiat, c’est avec un immense respect pour son courage et sa détermination que nous saluons Alain Cocq. Son agonie doit être perçue, non seulement comme une délivrance pour lui, mais également comme une dernière action militante en faveur de tous les malades et handicapés soumis à d’indicibles souffrances physiques et psychologiques, aggravées par la conscience d’une déchéance irréversible. Puisse son sacrifice déboucher dans un avenir proche sur une réforme de la législation sur la fin de vie en rapport avec les légitimes attentes d’une très large majorité de nos compatriotes !



236 réactions


  • babelouest babelouest 7 septembre 2020 09:07

    Oh oui, je suis tellement d’accord ! Je me souviens trop de cette période où, avant qu’on ne trouve une solution à caractère chirurgical (ce qu’on appelle la pompe intrathécale), j’entendais les cris qui échappaient malgré sa force de caractère à ma femme. Les anti-douleurs de plus en plus violents ne suffisaient pas. Cela a duré plus de quinze ans dans la plus grande souffrance, et une totale paralysie hors la tête. Vingt-cinq ans en tout. En revanche, la nuit précédant son décès, curieusement elle paraissait en paix avec le monde entier, et nous avons bavardé presque toute la nuit.

    .

    J’avais écrit longuement à Leonetti. Il y avait eu l’atroce cas de Vincent Humbert quelques années auparavant. Je n’ai pas eu de réponse. Il semble que, chez certaines personnes, ce sujet-là ne saurait être abordé. Est-ce un blocage pseudo-religieux ? Est-ce un blocage lié à la peur à aborder ce thème ?

    .

    Je me suis d’ailleurs posé la question : une fois de plus on a l’’impression de constater une différence de traitement des dossiers chez les Grands. Si cela les concerne directement, ils n’hésiteront à piétiner les lois, voire la Constitution ; si cela leur est extérieur, oh non, surtout on ne touche pas aux lois !


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 09:27

      Bonjour, babelouest

      Un grand merci pour votre douloureux témoignage.

      Il va de soi que je partage totalement vos constats et vos frustrations à l’égard de nos élus.
      Malgré leur frilosité, je pense que le dossier va encore évoluer comme c’est le cas dans de nombreux pays, d’autant plus confrontés à ces questions sociétales que les durées de vie prolongées exposent de plus en plus de monde aux souffrances physiques et psychologiques liées à des états dégénératifs et à des maladies invalidantes.

      Cette réalité pose clairement la question de l’acharnement thérapeutique dans les cas les plus difficiles. C’est pourquoi j’encourage tous ceux qui souhaitent s’en préserver à remplir dès que possible un formulaire de directives anticipées.


    • babelouest babelouest 7 septembre 2020 09:45

      @Fergus personnellement voilà une quinzaine d’années que j’ai mis dans mon portefeuille, en toutes petites lettres, un papier signé dictant ce qu’il y a à faire. Je le renouvelle tous les cinq ans,en précisant bien qu’il s’agit d’un renouvellement. Que faire de plus ? Il faut préciser que ce papier va plus loin que la loi, puisque celle-ci est insuffisante, voire carrément mauvaise (il y a un côté particulièrement cynique à la loi Leonetti-Claeys).


    • foufouille foufouille 7 septembre 2020 09:56

      @babelouest

      il existe de nombreux antalgiques efficaces.


    • babelouest babelouest 7 septembre 2020 10:12

      @foufouille pour ma femme même les patchs de Fentanyl (à la fin, une douzaine), changés tous les 5 jours, montraient leurs limites. Le produit est cent fois plus actif que la morphine.


    • foufouille foufouille 7 septembre 2020 10:27

      @babelouest

      ce n’est pas le seul antalgique et c’est inutile sur des douleurs osseuses.

      j’en ai pris jusqu’à 5 différents en même temps.


    • babelouest babelouest 7 septembre 2020 10:47

      @foufouille là il s’agissait de douleurs nées dans les connexions nerveuses, et produisant des spasmes dans les muscles. On a réussi à contrer ces réactions, grâce à une pompe insérée chirurgicalement dans le corps, et instillant via un minuscule cathéter directement dans le liquide céphalo-rachidien un mélange de Liorésal et d’un peu de morphine. Tous les mois il faut remplir la pompe avec une aiguille qui perce, via la peau, le réservoir de caoutchouc de la pompe. Du travail de très haute précision.


    • foufouille foufouille 7 septembre 2020 10:58

      @babelouest

      pour les nerfs, il existe aussi kétamine, acupan, gabapentine, etc.

      il existe aussi beaucoup de cons genre totorix pour qui la douleur n’existes pas.


    • Duke77 Duke77 7 septembre 2020 21:22

      @babelouest
      En revanche, la nuit précédant son décès, curieusement elle paraissait en paix avec le monde entier, et nous avons bavardé presque toute la nuit.

      Rien d’étonnant à cela, si vous étudiez les expérience de mort imminente (l’un des 2 derniers documentaires français disponibles sur youtube en parle), vous verrez que c’est très courant. Les matérialistes vous l’expliqueront comme étant une réaction biochimique ou de protection du cerveau, les gens plus subtils vous diront que quand le moment de partir est proche l’âme a déjà commencé à se séparer du corps. Certains voient même des défunts apparaitre lorsqu’ils accompagnent le mourant. Cela s’appelle les expériences partagées de mort imminente. Votre mère n’a pas cessée d’exister, elle vie une autre expérience et peut-être même que vous la reverrez si vous le désirez et qu’à votre tour le moment sera venu. Les humains du XXIe siècle n’ont rien compris à la morts. Ni ce qu’il faut faire avant, ni ce qui se passe après. Nous sommes dans le déni comme l’illustre l’inaction de Macron cette fois encore.


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 7 septembre 2020 21:27

      @Duke77

      La pudeur c’est pas votre truc ...et la fermer non plus.


    • I.A. 9 septembre 2020 20:52

      @Fergus

      Merci pour cet article en forme d’hommage à Alain Cocq.

      S’ils ne savent pas légiférer, c’est sans doute parce qu’eux-mêmes préfèrent la quantité à la qualité.

      Sinon, vous avez raison : beaucoup de médecins sont éduqués dans le respect de la religion...

      C’est un vieux débat, qui démontre encore une fois le retard français en matière de dignité humaine.

      Et merci au passage pour le formulaire de directives anticipées.


    • Fergus Fergus 10 septembre 2020 09:06

      Bonjour, I.A.

      En effet, beaucoup de retard en France dans la prise en compte humaniste de la souffrance des malades et des infirmes dont les pathologies sont irréversibles.

      Il faudra bien, et le plus tôt serait le mieux, que nos élus comprennent qu’en matière de fin de vie, la liberté et la dignité de chacun devraient prendre le prendre le pas sur les vieux schémas moraux dictés par la religion.

      Merci pour votre commentaire.


    • amiaplacidus amiaplacidus 10 septembre 2020 18:39

      @I.A. qui dit : « Sinon, vous avez raison : beaucoup de médecins sont éduqués dans le respect de la religion... ».

      Une religion dont les prêtres disent : « Il faut offrir vos souffrances à dieu ». Si ce dieu existe (hypothèse très tenue), alors, c’est un parfait sadique d’aimer faire souffrir ses créatures.


    • Fergus Fergus 10 septembre 2020 18:52

      Bonsoir, amiaplacidus

      « Si ce dieu existe (hypothèse très tenue), alors, c’est un parfait sadique d’aimer faire souffrir ses créatures »

      C’est l’un des aspects du dogme qui est de moins en moins compris par les catholiques. Sur ce plan-là, ils se détachent nettement des positions officielles de l’Eglise.


  • Clark Kent Séraphin Lampion 7 septembre 2020 09:12

    « on a l’’impression de constater une différence de traitement des dossiers chez les Grands.   »

    à toutes les époques, les « grands » ont toujours eu assez d’argent pour se payer des voyages dans des pays qù ce qu’ils interdisent dans le leur est autorisé.

    Il faut bien que la Suisse serve à quelque chose d’autre qu’à mettre le chocolat dans le papier alu.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 7 septembre 2020 09:16

      @Séraphin Lampion

      c’était une réaction au commentaire de Babelouest


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 09:30

      Bonjour, Séraphin Lampion

      Je partage évidemment votre opinion sur les « grands » qui ont, en effet, toujours eu accès pour eux-mêmes  et sur de nombreux sujets  à des possibilités refusées à leurs compatriotes.


    • Aristide Aristide 7 septembre 2020 10:13

      @Fergus

      C’est bizarre que sur ce sujet qui met tout le monde à égalité, la mort, il faille encore et toujours pointer je ne sais quels privilèges. Cette vision d’un marxisme obsessionnel est de plus un manque de lucidité sur le sujet. C’est un sujet suffisamment sérieux pour éviter ce genre de détour qui ne concerne qu’une infime partie de la population. 


    • babelouest babelouest 7 septembre 2020 10:52

      @Aristide justement pour certains, eux-même sont AU-DESSUS du commun des mortels, comme si eux-mêmes ne l’étaient pas. Cela concorde avec le fait que ce sont des personnes relevant de la haute psychiatrie, qui ont BESOIN de détenir la puissance. Une personne bien équilibrée l’assumera s’il n’y a guère le choix, mais n’en retirera qu’une plus grande humilité encore.


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 11:04

      Bonjour, Aristide

      Ce n’est pas une question de « marxisme obsessionnel » : le fait est que les « grands », dans tous les régimes et à toutes les époques, ont pu bénéficier de passe-droits dans de nombreux domaines Nier cela n’est pas très lucide.


    • Aristide Aristide 8 septembre 2020 09:38

      @Fergus

      Il ne s’agit pas de nier, j’ai écrit "ce genre de détour qui ne concerne qu’une infime partie de la population.  Il s’agit simplement de remettre cet état de fait à sa juste place : les faits d’une ultra-minorité, ...

      Alors bous pouvez continuer à déformer mes propos pour essayer de détourner le sujet.


  • Fergus Fergus 7 septembre 2020 09:15

    Un mot sur les récentes déclarations d’Alain Cocq.

    Au motif qu’il est catholique, il réfute le mot de « suicide » pour qualifier sa démarche dont la finalité est pourtant létale.

    Il dit mettre en oeuvre le processus de fin de vie prévu par la loi Léonetti. Or, ce n’est pas le cas car les malades en « fin de vie » pris en charge dans le cadre de cette loi sont placés en état de « sédation profonde », et donc privés de toute consciente de leur euthanasie.

    Le processus conscient dans lequel est engagé Alain Cocq relève donc bien d’une démarche de « suicide ». Et c’est tout à son honneur dès lors que la finalité, outre sa propre mort, est de faire avancer les textes législatifs afin de permettre à d’autres de bénéficier d’une aide le moment venu si leurs souffrances sont devenues intolérables et incompatibles avec la notion même de ce qu’est une vie.


    • foufouille foufouille 7 septembre 2020 09:58

      @Fergus

      il me semble qu’il a eu la possibilité de se suicider tout seul.


    • babelouest babelouest 7 septembre 2020 10:14

      @foufouille quand on n’a plus de force, voire quand on est plus ou moins paralysé, vous faites comment ?


    • foufouille foufouille 7 septembre 2020 10:24

      @babelouest

      je suis dans ce cas et si je veux, il suffit d’avaler 12g de paracétamol pour crever.

      tu as en général la possibilité de te rendre compte de ce qui t’arrive sinon c’est que tu ne souffres pas.

      dans le cas de cette personne, il a eu le temps mais pas le courage.


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 11:07

      Bonjour, foufouille

      « il a eu la possibilité de se suicider tout seul »
      Pas depuis qu’il est cloué au lit et n’a pas accès à la pharmacopée. Qui plus est, Alain Cocq n’est pas, dit-il, dans une démarche de suicide mais d’application à lui-même du protocole Claeys-Léonetti d’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation. Ce qui, à mes yeux, revient au même, mais pas aux siens.


    • Alibaba007 Alibaba007 7 septembre 2020 19:19

      @Fergus  "...est de faire avancer les textes législatifs afin de permettre à d’autres de bénéficier d’une aide le moment venu si leurs souffrances sont devenues intolérables et incompatibles avec la notion même de ce qu’est une vie. "

      Comme on l’a vu avec le Rivotril, le problème est politique avec une très nette poussée par l’intérêt des Pharmas sous une épaisse couche de fumée éthique pour mettre en place, ou non, des mesures de fin de vie dont on se contrefout totalement de l’avis des patients. 

      Sous cette fumée se cache surtout un intérêt financier et de pouvoir absolu...

      Les lois et les exceptions, on les met en place très rapidement (comme on l’a vu avec le Rivotril) dès que l’intérêt se manifeste, que le patient et la famille soient consentant ou non.


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 19:51

      Bonsoir, Alibaba007

      « Sous cette fumée se cache surtout un intérêt financier et de pouvoir absolu »

      En êtes-vous certain ? Les différentes étapes de la législation sur la fin de vie jusque-là ont surtout porté sur un débat réellement éthique et mis en lumière une grande frilosité des parlementaires.

      Sur la facilitation de délivrance du Ritrovil, je ne connais pas suffisamment le dossier pour avoir une opinion arrêtée, même s’il semble qu’il y ait eu, ça et là  mais non de manière généralisée , des abus de prescription. 


    • Alibaba007 Alibaba007 8 septembre 2020 00:29

      @Fergus  "En êtes-vous certain ? Les différentes étapes de la législation sur la fin de vie jusque-là ont surtout porté sur un débat réellement éthique  « 

      Bonsoir Fergus, 

      Je ne parlais pas de la frilosité des parlementaires, mais bien des prises de position du gouvernement sur une façon de traiter un problème concernant la vie d’une personne totalement dépendante d’un service médical, sans tenir aucunement compte de l’avis de la personne concernée (et/ou de sa famille) ce que l’on voit clairement dans le cas de l’autorisation de l’administration du Rivotril (pour palier aux problèmes respiratoires aigus des patients en EHPADs) (à partir de 3:20)

      Le gouvernement sans vouloir se prononcer pour l’euthanasie dans les cas désespérés où l’on sait l’issue finale évidente et où le malade demande qu’on lui abrège son agonie et si possible les souffrances qui vont de pair, il n’hésite pas à autoriser les médecins à abréger les souffrances des patients en les euthanasiant sans leur consentement (ni avec celui de leurs familles) alors qu’on leur avait interdit de tenter de les soigner avec la méthode »Hydroxychloroquine et Antibiotique« car ils encouraient des  »risques cardiaques«  pour leur santé.

      Donc
      ...on ne tue pas autrui si il le demande pour abréger ses souffrances dans des cas désespérés »« pour une question d’éthique » 
      ...et on tue les patients qui se portent mal dans les EHPADs parce qu’on leur a refusé un traitement « Non encore éprouvé statistiquement » et dont l’état s’est aggravé pour éviter un encombrement des services d’urgence respiratoires, sans leur consentement sous un couvert « éthique » pour leur éviter des souffrances lors de leur agonie.


    • amiaplacidus amiaplacidus 10 septembre 2020 18:52

      @Fergus
      Bonjour Fergus, vous nous dites : "Sur la facilitation de délivrance du Ritrovil, je ne connais pas suffisamment le dossier pour avoir une opinion arrêtée, même s’il semble qu’il y ait eu, ça et là — mais non de manière généralisée —, des abus de prescription. ".

      Il y a eu le décret Décret n° 2020-360 du 28 mars 2020 dont j’extrais : 
      «  II.-Par dérogation à l’article L. 5121-12-1 du code de la santé publique, la spécialité pharmaceutique Rivotril ® sous forme injectable peut faire l’objet d’une dispensation, jusqu’au 15 avril 2020, par les pharmacies d’officine en vue de la prise en charge des patients atteints ou susceptibles d’être atteints par le virus SARS-CoV-2 dont l’état clinique le justifie sur présentation d’une ordonnance médicale portant la mention “ Prescription Hors AMM dans le cadre du covid-19 ”.

      Donc, très clairement (comme aiment le dire les politicards), ce décret autorisait (pour ne pas dire suggérait fortement) l’euthanasie, sans leur consentement explicite, de patients atteint de covid-19.
      Sur des personnes atteintes de détresse respiratoire, le rivotril conduit à une mort certaine, c’est d’ailleurs une contre-indication absolue à sa prescription pour traiter l’épilepsie.


    • Fergus Fergus 10 septembre 2020 19:04

      @ amiaplacidus

      Grâce au décret, e Ritrovil a en effet pu être utilisé ici ou là de manière abusive pour des actes d’euthanasie.

      La question qui se pose est la suivante : a-t-il ou pas servi en EHPAD à euthanasier des vieillards qui ne se trouvaient pas en phase terminale et affectés de graves détresses respiratoires ?

      Personnellement, je ne sais pas répondre à cette question.


    • Furax Furax 11 septembre 2020 00:06

      @Fergus
      Connaissez vous les dernières nouvelles de Mr. Cocq,
      Je vous ai mis un petit message tout à la fin de ce fil


    • Fergus Fergus 11 septembre 2020 09:02

      Bonjour, Furax

      Oui, je suis au courant.
      Cela ne change toutefois rien au débat que la médiatisation de son cas a suscité.


  • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon 7 septembre 2020 09:29

    Article bien à propos merci Fergus

    L’idéal c’est le suicide assisté comme en Suisse et qui ne requiert pas la présence d’un médecin et donc ne le mets pas dans l’embarras avec son serment d’hypocrite

    * Hypocrite car quand il s’agit d’un de leur proche, beaucoup curieusement oublient leur serment smiley

    Chat se passe très bien dans ce pays les Suisses sont très majoritairement pour

    Alors pourquoi ça coince en France ???

    A cause des intégristes religieux, ben non ils représentent à peine DIX POUR CENT à se prononcer contre toute aide active à mourir !

    Alors qui s’oppose, devinez ?

    Réponse : BIG PHARMA toujours la meme mafia médico-pharmaceutique que le COVID a bien mis en lumière

    Comme dit le Docteur Jerome SOBEL ex président de EXIT Suisse : Un bon client est un client vivant

    Pour big pharma les gens atteints de maladies incurables sont une manne pas question d’accélérer leur mort, faut faire du pognon le plus longtemps possible et tant pis s’ils souffrent !


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 09:35

      Bonjour, Bendidon

      Sincèrement, je ne pense pas que Big Pharma ait quelque chose à voir dans cette question.
      Pour une raison simple : même en disposant d’un droit au « suicide assisté », très peu de personnes y auraient recours, que ce soit pour des raisons religieuses, affectives ou intellectuelles. 
      Simplement, il me semble aberrant et choquant que l’on puisse refuser ce droit à « la mort dans la dignité » à ceux qui le souhaitent.


    • babelouest babelouest 7 septembre 2020 09:51

      @Bendidon justement c’esdt intéressant de s’attarder sur les bénéfices que se font les labos sur les personnes en grande difficulté. Chaque mois j’allais à la pharmacie pour prendre les renouvellements d’anti-douleurs. Heureusement je n’avais pas à débourser cette somme (j’avais dû démissionner de mon emploi pour m’occuper de ma femme nuit et jour) car la facture correspondait chaque mois à l’équivalent d’un SMIC à plein temps.


    • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon 7 septembre 2020 09:56

      @Fergus

      Toujours bien naif le fergus

      Une femme qui fut vice présidente d’une asso européenne RIGHT to DIE societies m’avait dit en 2016 que big pharma distribuait des enveloppes en cash de 50000 euros à des députés pour contrer tout avancement de loi sur la fin de vie.

      Cette somme me paraissait excessive jusqu’à cette affaire de COVID : En 2018, rien qu’en France, les industriels pharmaceutiques ont ainsi versé quelque 1,36 MILLIARD d’euros d’avantages aux professionnels de santé, a révélé une enquête de la presse quotidienne régionale. Une vieille habitude du secteur.

      Enquete reprise par le journal Marianne

      Faut savoir aussi que le CNOM totalement phagocyté par BIG PHARMA est contre toute avancée sur la fin de vie.

      Mais bon resez dans votre bien pensance smiley


    • Aristide Aristide 7 septembre 2020 09:58

      @Fergus

      Cette affaire ne doit pas etre instrumentalisée. C’est un affaire qui aurait du être réglée dans l’intimité de la relation entre soignants et malades. Si cette affaire démontre quelque chose c’est le manque flagrant de communication ... encore qu’il faudrait avoir tous les éléments en main pour en juger au fond. 

      Simplement, il me semble aberrant et choquant que l’on puisse refuser ce droit à « la mort dans la dignité » à ceux qui le souhaitent

      Ceux qui le souhaitent ? Mais qui sont-ils ?

      Comment pouvez vous avancer de telles affirmations définitives. Des milliers de suicides, 9000 en 2019, et surtout 160.000 tentatives ! Faudrait-il accorder à tous ces personnes en détresse qui font des tentatives l’appui de professionnels médicaux pour que cela aboutisse à tout coup ?


    • foufouille foufouille 7 septembre 2020 09:59

      @Bendidon

      c’est 6000€ ton suicide libéral en suisse.


    • foufouille foufouille 7 septembre 2020 10:03

      @Fergus

      le suicide est bien pour un libéral en bonne santé dérangé par les inutiles qui n’auront qu’à se suicider poussé par les admd qui le répéteront en boucle.


    • babelouest babelouest 7 septembre 2020 10:18

      @Aristide pourquoi des personnels médicaux ? Ce n’est pas leur rôle. En revanche, j’ai proposé (entre autres à Léonetti) que des personnes qui sont pour la fin de vie assistée (des membres de l’ADMD par exemple) se proposent à aider ceux qui veulent partir, tout en attendant que d’autres le fassent pour eux, plus tard. Et tout cela devant témoins, pour qu’il n’y ait aucune équivoque.


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 11:14

      @ Aristide

      Je ne mets évidemment pas toutes les tentatives de suicide sur le même plan, et vous seriez bien avisé d’en faire autant. Il n’y en effet rien à voir entre les tentatives liées à des dépressions passagères ou à des dépits amoureux et les désirs de fin exprimés par des gens en souffrance et/ou dégénérescence depuis des années !

      Mon article et mes commentaires portent sur quelques dizaines ou centaines de cas par an, probablement pas plus !

      J’ajoute que l’« instrumentalisation » ou plus exactement la volonté de contribuer à faire évoluer les consciences, n’est pas de mon fait. Elle a en l’occurrence été voulue par Alain Cocq comme elle l’avait été par Anne Bert qui, de surcroît, a écrit un livre sur le sujet avant de mourir. 


    • foufouille foufouille 7 septembre 2020 11:22

      @Fergus

      des cas comme vincent, c’est juste 1500.

      avec tous les autres, juste 10 000 cadavres.

      faut aussi ajouter ceux qui seront convaincu juste pour une colostomie temporaire.


    • Aristide Aristide 10 septembre 2020 12:59

      @Fergus

      vous seriez bien avisé d’en faire autant. Il n’y en effet rien à voir entre les tentatives liées à des dépressions passagères ou à des dépits amoureux et les désirs de fin exprimés par des gens en souffrance et/ou dégénérescence depuis des années !

      Vous seriez bien avisé de constaté que si les motivations sont très différentes, il n’en demeure pas moins que la décision est tout aussi soumise à changement.

      Alain Cocq vous l’a démontré ...


    • amiaplacidus amiaplacidus 10 septembre 2020 18:59

      @Bendidon
      Vous parlez de Big Pharma qui s’opposerait au suicide assisté, tout en faisant l’éloge (éloge que je partage) du suicide assisté tel qu’il existe en Suisse.

      Ne voyez-vous pas une contradiction entre vos propos et le fait que Big Pharma (la chimie dans son ensemble) est la plus importante branche industrielle (la plus grosse part du PIB suisse) en Suisse, pays qui, pourtant, connaît le suicide assisté ?


  • ZenZoe ZenZoe 7 septembre 2020 09:37

    Bonjour Fergus,

    Comme vous, je suis pour que chacun puisse décider pour lui-même de sa vie et de sa mort.

    Malheureusement, il y en aura toujours pour qui ce concept de liberté fondamentale gêne au plus haut point. Quoi, choisir soi-même le moment et la manière ? Pas de ça Lisette ! Malheureusement, nous sommes dans un pays qui compte une grande quantité d’idéologues, vous savez, ces gens qui insistent pour plaquer leurs idées à eux sur absolument tout le monde, oubliant que nous sommes tous différents, et pas des clones.


    • Aristide Aristide 7 septembre 2020 10:05

      @ZenZoe

      chacun puisse décider pour lui-même de sa vie et de sa mort.

      Décider de sa vie ? Euuuh, bon la plupart des gens n’ont pas décidé de leur naissance.

      Sur le suicide, faudra-t’il accorder une assistance automatique aux 160.000 personnes qui font des tentatives ? 


    • babelouest babelouest 7 septembre 2020 10:24

      @Aristide mauvaise réponse il me semble. Il faut que ce soit bien officiel, et devant témoins, et administré par une personne neutre, n’appartenant ni au corps médical, ni à la famille. Cela n’a RIEN d’automatique.
      .
      NON, je suis bien d’accord, on ne donne pas son accord à sa naissance, qui est certainement le plus traumatisant des évènements de la vie pour la plupart des gens. Cela ne m’avait pas empêché, à l’âge de 14 ans, d’avoir reproché à mes parents de m’avoir fait naître. Je ne devais pas être très heureux à l’époque.


    • ZenZoe ZenZoe 7 septembre 2020 10:46

      @Aristide
      Décider de sa vie ? Euuuh, bon la plupart des gens n’ont pas décidé de leur naissance. 

      Doit-on comprendre qu’on ne devrait pas selon vous décider de sa vie et de sa mort parce qu’on n’a pas décidé de sa naissance ? smiley

      Sur le suicide : on parle juste dans l’article des personnes incurables, dans la douleur, qui souhaitent partir, en sont empêchées de par leur maladie ou handicap et pour qui une loi plus claire serait une bénédiction. Pas de tous les suicidaires. Personne ne parle non plus d’une assistance automatique.


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 11:16

      Bonjour, ZenZoe

      Merci pour votre commentaire, Je partage très largement votre opinion.


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 11:18

      @ Aristide

      « faudra-t’il accorder une assistance automatique aux 160.000 personnes qui font des tentatives ? » 

      Commentaire de très mauvaise foi. On parle là, comme je l’ai écrit plus haut, de quelques dizaines, au pire centaines de personnes !!!



    • Aristide Aristide 8 septembre 2020 09:59

      @Fergus

      Qui décide du niveau de la « souffrance », serait ce donc qu’une personne de 25 ans ait moins de droit à mourir qu’une personne d’age plus avancé. Comment une loi peut « écrire » ce droit au suicide assisté pour « filtrer » dans ces demandes celles qui seront acceptées ? Par l’intervention de tiers, je ne vois pas d’autres solutions.

      S’il n’est pas en décision seule de la personne concernée, il y a aura obligatoirement un jugement moral de la raison, comme vous faites d’ailleurs en composant une échelle morale bien personnelle entre toutes les souffrances. 

      La seule amélioration consiste à amender la loi Léonnetti, en faisant très attention à ne pas ouvrir le droit au « suicide assisté » pour tous en le limitant aux souffrances physiques sans possibilité de traitement de la douleur.


    • Aristide Aristide 8 septembre 2020 10:00

      @ZenZoe

      Décider de sa vie ? Euuuh, bon la plupart des gens n’ont pas décidé de leur naissance. 

      Doit-on comprendre qu’on ne devrait pas selon vous décider de sa vie et de sa mort parce qu’on n’a pas décidé de sa naissance

       ?


      Non, essayez simplement de comprendre ce que j’écris. Le droit au suicide est inaliénable ...


      Sur le suicide : on parle juste dans l’article des personnes incurables, dans la douleur, qui souhaitent partir, en sont empêchées de par leur maladie ou handicap et pour qui une loi plus claire serait une bénédiction. Pas de tous les suicidaires. Personne ne parle non plus d’une assistance automatique.

      Là, c’est simplement une « amélioration de la loi actuelle » , ce qui n’est jamais une bêtise tellement l’expérience du passé est importante. Mais sauf que cet opinion que VOUS défendez, comme moi d’ailleurs, n’est pas l’avis de tous les partisans du « suicide assisté ». La plupart, Fergus en fait partie, argue de leur liberté de choisir leur mort quelque soient les motifs, la maladie, mais aussi la perte de l’etre cher, la crainte de la décrépitude par la vieillesse, ...

      Qui pourrait décider ce qui est justifié ou pas ?.




    • Fergus Fergus 8 septembre 2020 10:13

      Bonjour, Aristide

      « La seule amélioration consiste à amender la loi Léonnetti, en faisant très attention à ne pas ouvrir le droit au « suicide assisté » pour tous en le limitant aux souffrances physiques sans possibilité de traitement de la douleur ».

      Souffrances physiques, mais aussi psychologiques, liées à la conscience de l’impuissance de l’organisme.

      C’est très exactement de cela qu’il est question ici !!!


    • Aristide Aristide 8 septembre 2020 10:26

      @Fergus

      Comment peut on légiférer sur ce que vous nommez « souffrances psychologiques » ? Autant les médecins savent mesurer, plutôt évaluer la souffrance physique, même si seule la personne concernée peut en avoir une « vraie » mesure, autant il est impossible d’évaluer la souffrance psychologique.

      Comment la loi pourrait autoriser l’assistance au suicide pour une personne âgée qui vient de perdre sa compagne et la refuser à un jeune qui a causé la mort par accident de la route de sa famille entière ? 
       


    • foufouille foufouille 8 septembre 2020 10:30

      @Aristide

      et comme pour certains médecins, la douleur se soigne avec du paracétamol uniquement, ça fera plein de suicide.


    • foufouille foufouille 8 septembre 2020 10:52

      @Fergus

      ça me rappelle un australien euthanazié car il ne pouvait plus travailler ..........


    • Francis, agnotologue Francis29 8 septembre 2020 11:04

      @foufouille
       
       George Bernard Shaw, eugéniste négatif (pléonasme ?) notoire appelait à faire comparaitre devant un conseil d’administration nommé par l’État pour justifier leur existence ou être mis à mort.


    • Fergus Fergus 8 septembre 2020 17:25

      @ Aristide

      « autant il est impossible d’évaluer la souffrance psychologique »

      il s’agit évidemment de souffrance ressentie par le malade, et d’une demande réitérée à plusieurs mois d’intervalle avant un éventuel feu vert à un suicide assisté.


    • foufouille foufouille 8 septembre 2020 17:27

      @Fergus

      non celle ressentie par celui qui regarde et le traite de déchéant.


    • Aristide Aristide 9 septembre 2020 10:26

      @Fergus

      il s’agit évidemment de souffrance ressentie par le malade, et d’une demande réitérée à plusieurs mois d’intervalle avant un éventuel feu vert à un suicide assisté.

      Vous ne répondez pas à la question. Bien évidement qu’il s’agit de la douleur du de la personne pas du malade en l’occurrence. Une personne agée qui vient de perdre son compagnon ou sa compagne n’est pas malade, pas plus que le jeune qui a provoqué la mort de sa famille entière.

      Tous les deux souffrent, tous les deux sont dans cette désespérance qui ne sera jamais guéri, le temps ne fait rien à l’affaire dans ce domaine, le deuil ne se fait jamais.

      Vous vous rendez bien compte que vous ouvrez la boite de Pandore et que le suicide assisté entraînera obligatoirement des excès. Quelque soit la procédure mise en oeuvre pour évaluer ce que l’on nomme la motivation ...


    • Fergus Fergus 9 septembre 2020 11:38

      Bonjour, Aristide

      « Tous les deux souffrent, tous les deux sont dans cette désespérance qui ne sera jamais guéri, le temps ne fait rien à l’affaire dans ce domaine, le deuil ne se fait jamais »

      Vous êtes à côté du sujet.

      On parle de « suicide assisté » uniquement pour des personnes dont l’état de délabrement ou de dégénérescence avancée est irréversible et engendre des souffrances physique et/ou psychologique intolérables.

      La douleur affective d’un jeune ou d’une personne dans la force de l’âge n’a évidemment pas de caractère irréversible démontré. 


    • foufouille foufouille 9 septembre 2020 11:52

      @Fergus

      Pour ton asso ne plus pouvoir travailler est suffisant.


    • Fergus Fergus 9 septembre 2020 11:54

      Bonjour, foufouille

      D’une part, je ne suis pas membre de l’ADMD. D’autre part, c’est faux !


    • foufouille foufouille 9 septembre 2020 12:16

      @Fergus

      Si c’est bien vrai.


  • gruni gruni 7 septembre 2020 09:39

    Bonjour Fergus

    Il y a certainement beaucoup d’autres Alain Cocq qui partent silencieusement tous les ans. Mais, Alain Cocq dont tu parles si bien, a décidé de se battre jusqu’au bout pour qu’un jour nous ayons la liberté de choisir notre heure. Merci à lui et à toi aussi pour ce texte.


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 11:18

      Bonjour, gruni

      Merci également à toi pour ce soutien.


    • xana 7 septembre 2020 14:53

      @Fergus
      Ben tu vois, sur ce sujet je suis à 100% d’accord avec toi et même avec gruni !
      ce qui prouve bien qu’on peut ne pas être d’accord sur le reste sans être un con pour autant...


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 17:05

      Bonjour, xana

      Merci pour ce soutien.

      Euh... je crois n’avoir jamais traité qui que ce soit de « con » sur ce site. Ni d’ailleurs sur un autre. smiley


    • Aristide Aristide 8 septembre 2020 10:28

      @Fergus

      L’enfer est pavé de bons sentiments.


  • taketheeffinbus 7 septembre 2020 10:08

    Autant j’ai beaucoup de mal avec l’euthanasie en tant que telle, autant la sédation profonde devrait être autorisée sur un panel bien plus large, face à des situations de maladies incurables. Je ne comprends pas qu’elle ne soit pas possible.


    • babelouest babelouest 7 septembre 2020 10:30

      @taketheeffinbus au contraire la sédation profonde, je considère cela comme particulièrement barbare, en particulier vis-à-vis des proches qui voient ce corps aimé se dégrader de jour en jour, pour rien. En revanche, il doit être bien clair que l’euthanasie ne doit être pratiquée qu’à la demande de la personne gravement atteinte de façon définitive, quel que soit son âge (je ne parle pas des enfants, c’est à aborder d’une façon différente). C’est donc à ce moment-là (les mots sont importants) un suicide assisté. Ce que ne permet pas la détestable loi Léonetti-Claeys.


    • ZenZoe ZenZoe 7 septembre 2020 11:02

      @taketheeffinbus
      J’ai connu au moins deux personnes de ma famille à l’agonie à qui l’on a administré une dose massive de sédatif à leur demande, pour officiellement soulager leurs souffrances. Elles sont parties en quelques heures sans râles, sans ces petits gestes ou expressions indiquant une quelconque douleur, leur visage et leurs mains calmes. Une mort plus rapide était-elle le but non avoué ? Personne n’a posé de question, personne n’a trouvé quelque chose à redire. Et c’est très bien comme ça.


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 11:23

      Bonjour, taketheeffinbus

      Comme le dit babelouest, la « sédation profonde et continue » telle qu’elle est pratiquée dans le cadre de la loi Claeys-Léonetti est une pratique barbare. Pourquoi avoir légalisé une euthanasie passive lente et choquante d’une à deux semaines d’agonie en lieu et place d’une euthanasie active de quelques minutes) ? Cela défie le bon sens et l’humanité !!!


    • babelouest babelouest 7 septembre 2020 11:24

      @taketheeffinbus il faut bien se mettre dans la tête que la sédation profonde à la mode Léonetti-Claeys prend des jours avant que le décès n’intervienne, ce qui oblige certainement à ce que des médecins se fassent payer pour compléter le dosage afin qu’il n’y ait pas réveil : c’est donc à ce moment-là de l’acharnement (rentable).


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 11:26

      @ ZenZoe

      « Elles sont parties en quelques heures sans râles, sans ces petits gestes ou expressions indiquant une quelconque douleur, leur visage et leurs mains calmes »

      Cela a également été le cas de mon beau-père et de l’une de mes grands-mères, sur proposition d’un médecin hospitalier. Les deux étaient dans un état de souffrance indicible, et demandaient à partir en vain depuis des semaines.


    • foufouille foufouille 7 septembre 2020 11:34

      @Fergus

      c’est faux car sans eau, tu tiens quelques jours maxi.


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 11:39

      @ foufouille

      Même si c’est le cas, cela ne change rien au fait qu’il s’agit d’une euthanasie lente qui ne dit pas son nom !


    • foufouille foufouille 7 septembre 2020 11:42

      @Fergus

      faut assumer, tu le fais en haute mer.

      un médecin n’a pas à tuer sinon on aura un tas de bonnemaison assassin.


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 11:49

      @ foufouille

      Tuer en administrant une potion létale ou tuer en laissant crever le patient sans nourriture ni hydratation, c’est de l’euthanasie dans les deux cas !

      Pour se prémunir de cas Bonnemaison, il faudrait que la loi prévoie l’accord d’un collège de médecins, ce que je préconise comme cela existe dans d’autres pays.


    • foufouille foufouille 7 septembre 2020 11:55

      @Fergus

      non c’est différent et si tu es vraiment en fin de vie, c’est quelques heures.

      dans les autres pays et même chez nous les dérives existent pour le fric et pas que en fin de vie. dans les autres pays c’est pour les organes qui seront greffés aux riches.

      tu es obligatoirement donneur d’organes sauf si tu es inscrit sur une liste et refuse.


    • babelouest babelouest 7 septembre 2020 11:59

      @Fergus là-dessus je me suis longtemps et souvent exprimé. Les médecins peuvent tout au plus apporter un simple avis. Ce n’est certainement pas à eux de décider, dans un sens, ou dans l’autre. Si la personne peut encore parler, elle peut réitérer sa demande. Sinon, à elle d’avoir à temps donné ses directives écrites, voire orales devant plusieurs témoins, dont une personne de confiance chargée d’appliquer ses volontés dans le cas où.... quant à l’application de ces volontés, elle ne peut se faire que devant des témoins (je préconise même la présence d’un huissier), par une personne étrangère à la famille (un membre de l’ADMD par exemple) et sans l’assistance de personnel médical (un mode d’emploi suffit). Il sera temps, ensuite, d’aller le chercher pour constater le décès, avec contresignature des témoins.


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 12:54

      @ babelouest

      « Ce n’est certainement pas (aux médecins) de décider »

      Je suis évidemment d’accord sur ce point. Seule exception : les cas d’état végétatif irréversible comme Vincent Lambert ; même en cas d’absence de directives anticipées, il arrive un moment où une décision doit être prise.


    • babelouest babelouest 7 septembre 2020 13:05

      @Fergus ce n’est pas pour autant que la décision doive appartenir aux médecins : ce n’est pas leur rôle. A eux d’admettre ce fait.


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 13:07

      @ babelouest

      Si ce n’est pas aux médecins, c’est à la justice, comme dans le cas de Vincent Lambert.


    • babelouest babelouest 7 septembre 2020 13:09

      @foufouille effectivement, dans l’ordre des préséances il y a d’abord la personne, de vive voix ou par écrit, puis la personne de confiance (mais là aussi il faut un écrit), puis un conseil de famille ce qui peut donner lieu à un procès, sauf que le conjoint, normalement, est prioritaire sur les parents d’une personne largement majeure. Au-delà reste le procès. En aucun cas le corps médical, ce n’est pas son rôle.


  • Traroth Traroth 7 septembre 2020 11:19

    La lâcheté des politiques sur ce sujet a été maintes fois démontrée, de Raffarin et son « il n’y a pas lieu de légiférer » jusqu’à Macron et son « je ne suis pas en mesure d’accéder à votre demande ». Qu’en termes choisis ces choses sont dites...


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 11:38

      Bonjour, Traroth

      Je suis d’accord avec vous sur « la lâcheté des politiques ». 

      En revanche, pas d’accord sur Macron : il ne pouvait pas donner de réponse différente en l’état de la législation et de ses pouvoirs.


    • babelouest babelouest 7 septembre 2020 11:45

      @Fergus quand on sait combien il sait, sur d’autres sujets, s’asseoir allégrement sur les lois, voire la Constitution, il y a tout de même deux poids, deux mesures !


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 11:50

      @ babelouest

      Sur un sujet sociétal sensible de ce genre, une pression de sa part sur le personnel médical eût suscité  à juste titre  un tollé dans l’opinion.


    • babelouest babelouest 7 septembre 2020 12:02

      @Fergus le tollé viendra de gens comme nous, mais là il sera sourd et illettré.


    • urigan 7 septembre 2020 17:15

      @Fergus Mais il peut agir par le biais de son premier ministre et de sa majorité à l’assemblée nationale. Les projets de loi, ça existe. On en a vus quelques uns pas piqués de hannetons qui sont passés en devenant des lois, depuis qu’il est au pouvoir.


    • babelouest babelouest 8 septembre 2020 08:50

      @urigan c’est bien là qu’on voit que son refus d’agir est délibéré. Et nullement sociétal, car à part une certaine clique les gens sont pour une autre approche de la détresse de ceux qui souffrent.


    • Fergus Fergus 8 septembre 2020 09:10

      Bonjour, urigan

      Vous avez raison, il avait, à défaut de pouvoir intervenir dans le cas d’Alain Cocq, la possibilité  je l’ai écrit par ailleurs dans ce fil  d’indiquer dans sa réponse qu’il diligenterait des travaux en vue de la rédaction d’un nouveau projet de loi révisant le texte de MM ; Claeys et Léonetti.


  • agent ananas agent ananas 7 septembre 2020 11:34

    Il n’a pas eu droit au programme Ritrovil ? Que fait Attali ? ...


    • babelouest babelouest 7 septembre 2020 11:48

      @agent ananas, eh ! le prétexte, c’est qu’il n’est pas officiellement en fin de vie, donc celui-là il fallait le prolonger au maximum.


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 11:52

      @ babelouest

      « il n’est pas officiellement en fin de vie »

      En effet, selon les critères de la loi Claeys-Léonetti.


    • njama njama 7 septembre 2020 12:00

      Pas de chance pour Alain Cocq la Covid l’a oublié
      mais d’après le mage Olivier Véran elle reviendrait avec une plus grande faux dans une quinzaine.


    • agent ananas agent ananas 7 septembre 2020 12:46

      @babelouest
      Oui j’avais compris, mais dans une société au deux poids deux mesures généralisé, il ne me reste plus que l’ironie ...


    • Fergus Fergus 7 septembre 2020 12:55

      Bonjour, njama

      L’avenir nous dira si Véran a eu raison ou pas...


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