mercredi 15 février 2012 - par Bernard Dugué

Autisme et psychanalyse : le député Fasquelle joue au Lyssenko

Quels sont les régimes où les partis en place (disons plutôt LE parti) décident du contenu des livres d’Histoire et des orientations de la recherche ? Ces régimes sont désignés comme totalitaires et si nous n’y prenons pas garde, la France risque de se diriger vers un régime qu’on dira autoritaire et qui, sous couvert de « bonnes pratiques », interdit les débats et le pluralisme dans des champs dont le ressort essentiel est la diversité des opinions, des hypothèses et des méthodes. Parmi ces champs, la science et l’éducation occupent une place prépondérante. N’importe quel citoyen sait, mais pour combien de temps encore, que le progrès ne se fait pas en suivant une seule direction mais en développant une pluralité d’hypothèses testées pour ensuite être discutées dans les congrès scientifiques. Les sociologues confrontent leurs opinions lors de discussions argumentées. Même chose pour les historiens. Alors que tout universitaire qui se respecte essaie dans ses enseignements de présenter la diversité des approches et des idées, parfois contradictoires, sur un même sujet. Or, dans sa dernière saillie portant sur l’autisme, le député Fasquelle semble avoir oublié ces fondamentaux et s’érige en censeur de la recherche et de l’enseignement, intimant aux présidents d’université de se conformer à son avis qui bien entendu, est infaillible, au-dessus des thèses savantes et des hypothèses scientifiques. Ce député qui s’en remet à une recommandation de la HAS (haute autorité de la santé) pour en faire une bulle papale. Ce faisant, il fait régresser la France vers l’époque de Galilée, quand les prélats décidaient de ce que doit être la vérité scientifique. Et pourtant elle tourne, disait Galilée, qui à cette occasion se retournerait dans sa tombe pour déclamer : et putain, elle ne tourne pas rond ? Quoi, la terre ? Non, la politique française ! Je n’ai pas fumé la moquette et pourtant ce qui a été écrit par ce député me fait halluciner. Pour peu, je m’imagine au pays des Soviets, avec une flopée de Lyssenko décidant des options scientifiques obligatoires et conformes à la doxa.

Que dit Fasquelle ? Son billet est ainsi intitulé « Je demande aux présidents d'université de tourner le dos définitivement à l'approche psychanalytique dans l'enseignement et la recherche  ». Plus loin dans le texte, on peut lire ceci « La Haute Autorité de Santé qui a tourné, en 2010, la page de l'explication de l'autisme comme étant une psychose infantile sans que cela se soit encore malheureusement toujours traduit dans les faits dans les formations et la recherche universitaire ». Or, le document de synthèse de la HAS consacré à l’autisme ne dit absolument pas la même chose. Voici ce qu’on peut lire dans le préambule rédigé par le document écrit en respectant la règle du consensus formalisé « Ce document a une triple limite : (1) C’est une synthèse de connaissances qui appartient à des domaines scientifiques multiples. Cette synthèse a été limitée aux études cliniques et biocliniques et n’a pas abordé les connaissances tirées de la recherche fondamentale ou d’études relatives aux mécanismes physio- ou psychopathologiques. (2) Cet état des connaissances a cherché à donner une vision globale de l’autisme et des autres TED. Cependant, les connaissances sur les TED évoluent beaucoup actuellement dans toutes les disciplines concernées. Aussi cet état des lieux n’a pas à figer les connaissances et à stériliser les hypothèses actuelles, ni à proposer une vision unique de ces troubles. (3) Il s’inscrit dans un plan Autisme avec des impératifs chronologiques stricts du fait de la nécessité de mise à disposition rapide d’un document de base pour l’ensemble des personnes concernées. Aussi, il ne saurait être exhaustif. »

La HAS n’a donc tourné le dos à aucune approche, même si elle émet des réserves sur la psychanalyse. Le document reconnaît en fait ses limites, dues en partie aux impératifs chronologiques propres au fonctionnement des systèmes sociaux. Il faut rapidement des actions, des résultats, des documents. La thérapie doit s’accélérer, il faut être pressé, sur le pont, aller vite, satisfaire le timing des politiques qui décident des plans de santé publique et des causes nationales. C’est l’esprit de l’époque. Qui perd peu à peu ses vertus cardinales et ici en l’occurrence la patience. Heureusement, les sages savent reconnaître que les indications et les données scientifiques sont d’abord parcellaires, ensuite susceptibles d’évoluer et enfin, nullement contraintes par une vérité scientifique infaillible. Les sages affirment qu’il n’y a pas lieu de stériliser et figer les connaissances, ni de proposer une vision unique des TED et notamment de l’autisme.

Mais le député Fasquelle est plus savant que les sages et demande donc aux présidents d’université de se conformer à son avis « Dès aujourd'hui, je vais saisir le président du Conseil national des universités (CNU) et, à travers lui, l'ensemble des présidents d'université afin que l'enseignement et la recherche sur les causes et les prises en charge de l'autisme soient radicalement modifiées pour être mises en conformité avec les recommandations internationales ce qui est encore loin d'être le cas. ». On peut s’étonner de cette assurance soudaine qui s’explique par le fait que la HAS aurait sensiblement changé sa feuille de route, s’apprêtant à publier un nouveau rapport où la psychanalyse serait mise à l’écart dans le champ thérapeutique, au profit des thérapies cognitives et comportementales. On ne peut considérer qu’il s’agit d’un revirement. Juste une recommandation qui, au-delà du volet pratique, a pour finalité de donner un peu plus de visibilité à l’autisme déclaré cause nationale, de conforter le discours du premier ministre et surtout, de satisfaire une association influente de parents d’autistes, résolument déterminés à avoir la peau de la psychanalyse. Et ce, pour deux raisons, d’une part réclamer une modification dans les approches thérapeutiques en misant sur un efficace (mais limité) et d’autre part, lutter contre des approches scientifique pouvant occasionner des blessures narcissiques aux familles qui, affectées par le trouble de leur progéniture, ne supportent pas que le soupçon soit porté sur quelque défaillance dans le rapport parents enfants.

Les données scientifiques n’ont pas changé depuis deux ans mais sans doute, le contexte fait que sous la pression des associations, la HAS a fini par s’associer à ce que Madame Langloys désigne comme étant une guerre des familles contre l’intrusion des psychanalystes dans le traitement de l’autisme. Madame Langloys, présidente de l’association Autisme France, a fait partie du groupe de travail à l’origine des nouvelles recommandations de la HAS. Elle n’a rien contre la psychanalyse qui doit juste être exclue du champ de l’autisme. Du moins du champ thérapeutique. Les familles sont entrées en résistance et ont bouté l’impur freudien hors de l’autisme. Cela dit, Madame Langloys en appelle à la liberté de choix des parents pour « éduquer » leur enfant. Ce qui n’exclut pas que d’autres parents puissent encore opter pour une approche psychanalytique, du moins au niveau thérapeutique.

Au final, aucune conclusion définitive ne s’impose, même si beaucoup de parents ont eu des difficultés avec le système de santé. Il est évidemment salutaire que les parents soient associés à la thérapie et ne dépendent pas seulement du bon vouloir de spécialistes ancrés dans une pratique et peu enclins à s’en laisser conter par ces « intrus ». L’autisme est un trouble difficile à gérer, surtout pour les parents. On comprend alors cette guerre de 30 ans qui cette fois, aurait son vainqueur. Les psychanalystes sont boutés hors de l’autisme. Ce n’est pas pour autant que l’autisme est une affaire classée dans le domaine des connaissances. On ne comprend pas cette croisade idéologique menée par le député Fasquelle dont on se demande s’il n’a pas consulté l’avis de ce spécialiste incontournable du freudisme, omniscient et omniprésent, le vénérable révérend Onfray, par ailleurs grand pontife de l’église d’athéologie. Une chose est certaine, la recherche et l’enseignement doivent rester indépendants des pressions financières, politiques, idéologiques et religieuses. Mais l’époque étant celle que l’on sait, il n’est pas certain que les scientifiques résistent éternellement aux relents totalitaires que recèlent nos sociétés.

One saurait que conseiller à nos vénérables présidents d’université de recadrer ce député en l’éclairant sur l’irrecevabilité de sa requête. Il faut préserver la liberté de chercher. Les observateurs du monde pourront se pencher sur ces dérives autoritaires, pour ne pas dire totalitaires, qui se dessinent dans une société où la chasse à l’homme, à l’impur, aux boucs émissaires, au non-conforme, aux mauvaises pensées, sera la règle. Des chercheurs veulent sauver la recherche mais on se demande s’il y aura encore une recherche à sauver au rythme où va ce fascisme sans parti, provenant des groupements d’individus, des corporations, des cercles idéologiques, le tout relayé par des élus prêts à foncer dans la chasse aux déviants, hérétiques et autres alternatifs.

Un dernier mot sur le qualificatif de Lyssenko qui peut paraître outrancier et desservir mon propos en cette époque crispée où une remarque sur les civilisations vaut à l’intéressé d’être comparé à un nazi. En fait, Lyssenko était un idiot qui pour des raisons idéologiques liées au matérialisme, a conduit la biologie végétale et l’agronomie soviétique dans une impasse (et quelques scientifiques au goulag). Lyssenko jugeait la génétique mendélienne réactionnaire, au service de l’idéologie bourgeoise. Il fut destitué par les instances du pouvoir et ses thèses furent discréditées dans les années 1960. Le contexte actuel est différent mais on voit bien que le procédé est similaire. Pourquoi interdire les approches psychanalytiques et se concentrer sur une approche unique qui a l’heur de satisfaire l’idéologie pragmatiste contemporaine alors que sur le plan de la connaissance, elle « plaît » à ceux qui penchent vers des causes purement génétiques ? Nul ne peut prévoir quelle sera l’évolution de la recherche en ce domaine et la meilleure stratégie est de n’en privilégier aucune. Certes, il y a le volet thérapeutique de terrain à prendre en compte car il y a des enfants affectés mais sur le plan de la compréhension scientifique (genèse de la maladie et recherches des stratégies thérapeutiques innovantes) il n’y a pas lieu de trancher et quand bien même des décisions seraient prises, elles devraient l’être par les chercheurs et non pas par un député qui visiblement, a quelque compte à régler avec les psychanalystes, se délectant par avance d’une « bombe clinique » qui devrait péter à leur gueule ce 6 mars, lorsque le rapport de la HAC sera divulgué.



35 réactions


  • Esteban Manchego Esteban Manchego 15 février 2012 08:06

    Pardonnez-moi mais vous faîtes complètement fausse route. Le vrai problème c’est le poids démesuré de la psychanalyse que ce soit dans les institutions médicales, les médias et le fait que les parents manquent de choix pour le traitement de l’autisme (ici), alors qu’il est clair qu’elle ne sert strictement à rien quand elle n’est pas complètement nuisible. 


    Par ailleurs, je voudra is souligner que la psychanalyse se situe au-delà de toute scientificité et c’est bien là le problème. « La psychanalyse n’a pas à être évaluée comme toute autre discipline scientifique », « la guérison n’a pas de sens » Entre parenthèse, on ne voit pas bien pourquoi il faudrait aller voir un psychanalyste si on ne peut en attendre d’amélioration. 

    En effet, je pense qu’il y a une guerre contre la psychanalyse, mais celle-ci est nécessaire, car c’est une pratique inutile voire nuisible pour la société. 

  • EgaliTED EgaliTED 15 février 2012 09:07

    Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi faut-il qu’un député soit poussé à présenter un tel projet de loi ? Peut-être parce que toutes les autres tentatives de faire évoluer les formations et les prises en charges vers ce qui est validé depuis 30 ans ailleurs, ont échoué, du fait de la prédominance d’un certain lobby psychanalytique bien français ?

  • jourdan 15 février 2012 09:08

    Commentaire parfait Esteban  !

    On sait depuis des années, et bien avant Onfray, bien avant même le Livre noir de la psychanalyse, que cette discipline est une imposture totale, et curieusement, une passion assez limitée à la France et à l’Argentine, pour des raisons historiques.

    Pour autant, la psychanalyse continue d’avoir une place imméritée en France, et d’être hyper présente dans les médias, ce qui contribue à tromper des patients mal informés.

    Les psychanalystes font partie de l’oligarchie, ils influencent les lois, notamment l’organisation des soins de santé en France. Il est temps que cela cesse !!

    Bravo à ce député ! Ils ne sont pas si nombreux à faire leur travail !!.


  • modesto modesto 15 février 2012 10:20

    " ...  une approche unique qui a l’heur de satisfaire l’idéologie pragmatiste contemporaine alors que sur le plan de la connaissance, elle « plaît » à ceux qui penchent vers des causes purement génétiques ..« 


    Vos phrases, B Dugué, trahissent une culture de croyances, non pas une culture scientifique ! Sachez qu’en sciences, il n’est pas question de »plaire« ou de »satisfaire« des gens, mais d’établir un modèle explicatif valide et réfutable par un autre modèle qui viendrait invalider tout ou partie du modèle précédent, qu’il s’agira alors d’abandonner. Ce n’est pas moi qui le dit mais le grand épistémologue Karl Popper.
    quant à »l’idéologie pragamtiste", vous venez de faire un bel oxymore !!!

    • Bernard Dugué Bernard Dugué 15 février 2012 10:31

      Bravo !

      Vous avez compris le fond de l’article à l’envers

      Oui, il s’agit d’une culture de croyance et c’est celle de la plupart des citoyens pour qui la science doit résoudre leurs problèmes et ne pas troubler leur opinion. Cette culture est légitime.

      La science en effet, elle répond à la logique de Popper sauf que cette logique fonctionne dans le champs des sciences dures, et un peu moins dans les sciences humaines. Mais une chose est sûre pour Popper, c’est que le champ scientifique doit être ouvert et c’est la liberté de chercher que je défends et qui est attaquée par Fasquelle. Je n’ai pas pris position pour ou contre la psychanalyse dans le traitement. C’est un aspect qui est secondaire dans ce billet qui visiblement n’a pas été lu pour ce qu’il dénonce, la censure scientifique.

      Mais en ces temps troubles rappelant les années 30, la chasse à l’homme est ouverte. Je n’ai aucune sympathie intellectuelle pour la psychanalyse mais même s’ils ont commis des excès, ils ne méritent pas de servir de boucs émissaires. Quant aux neurosciences, elles sont dans une impasse gnoséologique.


    • Mycroft 15 février 2012 13:59

      Peut être que cette logique ne fonctionne pas dans le cas des sciences humaines parce que ces dernière n’ont rien de science. Qu’elles ne sont que du charlatanisme assumé.

      La seule démarche réflexive sérieuse a été exposée plus haut. On modélise avec des outils logiques, et, tant qu’une expérimentation répétable ne vient pas invalider le modèle, on le considère comme valide. Tout le reste n’est qu’une affaire de conviction, donc du ressort de l’opinion publique.

      Il n’y a pas de science humaine, juste des opinions formulés à l’aide de néologisme pompeux et vide de sens.


    • EgaliTED EgaliTED 15 février 2012 17:06

      Pour le moment ce sont les autistes qui souffrent des errements de la psychanalyse. Ne renversons pas les rôles. Personne ne cherche à transformer les psychanalystes en bouc émissaires ; ce qui est en jeu c’est d’arracher les autistes à leurs griffes.


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 15 février 2012 21:11

      Il est intéressant de se souvenir que Popper donnait précisément la psychanalyse comme exemple d’une pratique non scientifique, à cause de son irréfutabilité ( on ne saurait imaginer un fait qui viendrait anéantir sa thèse ).


  • modesto modesto 15 février 2012 10:25

    quant aux débats et aux controverses pluralistes que vous semblez souhaiter, tous ceux qui ont essayé de « débattre » avec des psychanalystes savent que le totalitarisme, c’est du côté de ces derniers qu’il faut le redouter !


  • Alpo47 Alpo47 15 février 2012 10:47

    Soulignons au passage que la France est quasiment le dernier pays dans lequel la psychanalyse est encore considérée comme crédible. Du moins dans les cercles intellectuels.
    Evidemment uniquement grace au lobbying des psys qui défendent leur beefsteak ainsi que de ceux qui sont passés par une période d’ « analyse ». A la limite du phénomène sectaire.

    Pour le reste, je le dis ailleurs, le seul critère envisageable est : est ce efficace ?
    Fonction des réponses, le choix sera évident.


    • Rosalu Rosalu 15 février 2012 15:42

      En plus du lobbying des psys, la psychanalyse aura de beaux jours devant elle tant qu’elle sera enseignée en Philo en classe de terminale.

      Et rares sont les profs de philo à remettre en cause cette imposture.


  • lilou 15 février 2012 11:31

    Je vous remercie monsieur Dugué pour cet excellent article !


    Je suis effarée par les réactions postées ! Peut être faudrait il qu’un député réclame une loi interdisant la possibilité de poster des commentaires sur internet pour que les personnes défendant cette initiative ouvrent les yeux et comprennent de que, dans le fond, c’est de liberté de penser dont il s’agit.

    J’ai lu, dans un autre article une personne réclamant même l’interdiction totale de l’ostéopathie, de l’homéopathie etc. sous prétexte qu’elles n’avaient pas le désormais sacro-saint fondement scientifique. 

    Bien sûr, interdisons tout cela et tout autre choix alternatif. Nous irons voir un bon vrai médecin qui nous prescrira de bons médicaments, bien scientifiques. Avec des effets secondaires et des effets de dépendances bien scientifiques. C’est vrai, le constat concernant les anxiolytiques et antidépresseurs est tellement glorieux !

    Ah oui…et comme il nous sera désormais interdit de nous plaindre sur internet nous n’aurons plus qu’à nous taire. 


    • modesto modesto 15 février 2012 15:08

      il ne s’agit pas de liberté de penser lorsqu’on est dans l’univers du soin ! que diriez-vous d’un médecin qui hésite entre deux options philosophiques diamétralement opposées dont l’une ne serait qu’une option philosophique sans aucune dimension technique, donc sans prise sur le réel qu’est la souffrance du patient qui est venu le trouver ?


    • olivier 15 février 2012 15:13

      Pour le moment, les parents d’enfants autistes n’ont pratiquement accès qu’a des gens qui ne sont pas loin de l’exercice illégale de la médecine, ça ne vous dérange pas ?


      Ca ne vous étonnes pas que l’ensemble des associations soient contre la psychanalyse dans l’autisme, il n’y a que les professionnels pour défendre leur secte

    • Galekal 15 février 2012 15:27

      Les associations de psychanalystes, cela fait vraiment penser à des sectes. Avec des rituels comme « La passe » par lequel les convaincus deviennent analystes. Et des grands maîtres. Amen.
      La psychanalyse, cela peut éventuellement être chouette dans la mondanité, entre gens de bonne culture qui dépensent une fortune en analyse à faire bouger le symptôme, mais de là à croire que la psychanalyse soigne. Je préfère encore croire aux extraterrestres. C’est une croyance moins farfelue. smiley


  • voxagora voxagora 15 février 2012 13:24

    Bonjour,

    voici une réponse parmi d’autres :



    • voxagora voxagora 15 février 2012 13:30

      l

      Au député Fasquelle

       

      Monsieur le Député,

      Vous venez de déposer un projet de loi visant à « l’arrêt de pratiques psychanalytiques dans l’accompagnement des personnes autistes, la généralisation des méthodes éducatives et comportementales et la réaffectation de tous les financements existants à ces méthodes ».

      On ne peut que saluer l’intérêt que vous montrez aux démarches faites auprès de vous par des associations de parents d’autistes hostiles à la recherche de facteurs psychogénétiques. Votre projet pose néanmoins deux problèmes, l’un de fait, l’autre de fond.

      En fait, la généralisation actuelle du comportementalisme grâce à l’autorité des responsables universitaires a déjà écarté des lieux de soins nombre de psychanalystes. Ainsi votre projet ne peut plus avoir grand effet sur le terrain. À titre d’anecdote je vous raconterais que j’ai fondé avec des collègues hautement spécialisés une Association nommée PréAut et consacrée à la prévention de l’autisme infantile. Sa visée était d’informer le corps des pédiatres sur trois signes simples susceptibles de leur faire dépister précocement une entrée du bébé dans l’autisme. Une enquête épidémiologique aurait permis de vérifier statistiquement si, comme on le voit volontiers, une intervention psychologique faite avant 18 mois permet d’arrêter le processus.

      Bien qu’elle nécessite peu de moyens financiers et qu’on ne saurait nier la scientificité de l’approche (objectivée par des prises filmées), celle-ci trouva un terrain occupé par des intérêts mandarinaux, idéologiques, financiers avec les labos, qui n’étaient pas prêts à lui laisser la moindre place. Sans doute faudra-t-il qu’un tel projet nous revienne du monde anglo-saxon pour que l’admettent nos revues de référence.

      La deuxième remarque concerne le fond. Il n’est pas certain en effet que notre représentation politique soit habilitée à décider en matière de prescriptions psychiatriques. Le formuler ainsi rappelle que les interventions politiques en ce domaine ont rarement été heureuses et qu’une psychiatrie d’État peut être pire que ce qu’elle voudrait réparer.

      Je reste à votre entière disposition pour le cas où vous souhaiteriez des informations complémentaires.

      Votre dévoué,

      Charles Melmana réponse de Charles Melman :


    • Galekal 15 février 2012 14:29

      Un peu d’irrévérence est à mon avis la bienvenue lorsqu’il s’agit d’une assemblée particulièrement savante. Ce M.Melman est très instruit mais il peut également faire des erreurs. Il m’était notamment arrivé de lire que, lors d’un édito, il identifiait l’affaire DSK à l’affaire Dreyfus, ce qui à mon avis tout à fait déplacé envers Dreyfus qui était quelqu’un de très bien que Zola avait bien raison de défendre.

      Vu de l’extérieur, il me semble qu’il est à la fois nécessaire de critiquer les éventuels intérêts économiques des labos, ainsi que les abus de l’approche psychanalytique qui conduisaient à culpabiliser les parents et à pratiquer l’emmaillottage à l’encontre de gamins qui, ma foi, n’avaient pas nécessairement beaucoup de moyens pour se défendre.

      Tout cela pour dire qu’une pensée de la complexité est certainement la bienvenue. Par exemple, j’aime bien celle d’Edgar Morin in « L’identité humaine, l’humanité de l’humanité ».

      Désolé si les hommes ne sont pas des anges, mais l’affaire est à n’en pas douter plus complexe. Je dis ça, je dis rien.


    • Galekal 15 février 2012 17:14

      Sans compter que ce brave M.Melman a sans nul doute compris quelque chose au problème de certains « pères symboliques » qui sont de structure perverse. Lacan en était un, DSK en était un autre, qui a raté son coup. smiley


    • Galekal 15 février 2012 17:42

      Et oui... la structure perverse peut bien plaire à quelques psychanalystes. Du coup, cela ne les gène pas trop d’emmaillotter des gamins qui ne peuvent pas se défendre.

      Décidément, je n’apprécie pas plus l’élite psychanalytique que la scientologie. Les deux se valent bien.


  • easy easy 15 février 2012 15:39


    Je ne suis pas étonné que vous vous offusquiez d’une interdiction des enfumages, Bernard


    Il existe effectivement une église scientiste et son mandarinat n’est pas sans nous poser des problèmes. Il est même carrément antiscientifique.

    Je veux bien vous accorder qu’il faut donc garder une réserve de prudence par rapport à l’église scientiste non en sa Constitution mais en son mandarinat qu’inévitablement elle induit.

    Mais :

    Pour autant que cette église scientiste admette qu’elle échoue devant bien des chats de Schrödinger et que tout ne peut se réduire à Oui ou Non, Existe ou N’existe pas.

    Pour autant que l’esprit cataphatique nous suffise pour organiser notre société et nos Assemblées.

    Pour autant que cette église conserve dans ses gènes le principe essentiel de mouvement allant d’une preuve à une preuve du contraire, qu’elle ait toujours cette dynamique de l’étonnement ou du renversement comme crédo

    Pour autant qu’elle n’interdise pas aux sans grades d’expérimenter tout ce qui leur passe par la tête et de considérer alors leurs résultats

    Pour autant qu’elle cesse de nommer les découvertes du nom de leur découvreur parce que ça favorise trop l’aveuglement narcissique, le mandarinat et la rigidité

    Sous ces conditions d’un retour à ses fondamentaux, je préfère très largement cette église scientiste à toutes celles qui ne procèdent que par pur enfumage en commençant par poser un dogme aussi invérifiable que tabou et immuable puis qui brodent là-dessus toutes sortes d’allégories et théories excluant d’emblée toute obligation de preuve.




    Quoique formé à la science, vous avez pour l’instant échoué à la faire fonctionner puisque vous n’avez toujours rien découvert ni livré la moindre nouvelle preuve inverse et je comprends que par dépit vous en boudiez l’esprit, lui préférant maintenant, comme les Bogdanov avant vous, le pur enfumage.
    Mais je ne vis pas ce drame et je reste donc à préférer l’esprit scientifique.




    Il se trouve que concernant les folies et autismes, leur résolution par la voie physiologique est extrêmement difficile. (Rien que pour démontrer physiologiquement à quoi servait le foie, il avait fallu 100 000 ans)
    Mais alors que les physiologistes ont jusque là toujours piétiné faute de scanner et hyper lasers choses bidule, les enfumeurs s’en sont largement donnés à coeur joie. De leur part on aura tout entendu pendant 100 000 ans. Ils ont largement pu s’exprimer et ont essentiellement résolu ces problèmes par le feu ou l’asile-prison.

    Je ne trouve donc pas du tout dommage que pour la première fois depuis 100 000 ans, au moment où des expériences physiologistes et aussi comportementalistes commencent à produire des résultats autrement que par le bâton, la camisole, la glace, les barreaux ou le feu, qu’on demande aux enfumeurs millénaires de se taire enfin.

    Attention. Pas de se taire complètement, non, qu’ils continuent leurs encens. Mais qu’ils se retirent de l’action politique, de nos assemblées législatives, qu’ils cessent d’influer sur la loi et les choix budgétaires. C’est cela que le peuple épuisé et humilié de 100 000 ans de danses de la pluie est légitimé à demander et à imposer s’il le faut.


    J’ai fait partie des rares à avoir vu le film Le Mur de Sophie Robert en version intégrale et il satisfait complètement ma soif de résultats tangibles obtenus dans le respect de la dignité tant des enfants que de leurs parents.


  • lulupipistrelle 15 février 2012 15:55

    Lyssenko était surtout bon horticulteur, spécialiste des greffes , autodidacte en matière scientifique, qui a « redécouvert » le lamarckisme« et qui croyait que les caractères acquis par influence du milieu, étaient transmissibles. Voila qui faisait bien l’affaire du père Staline qui voulait que le communisme accouche d’un »homme nouveau« . Les expériences menées sous le patronage de Lyssenko, pendant des décennies, ont eu des résultats pitoyables, conduisant à la famine dans certains cas... et ses disciples truquaient les résultats... 


    Pour ce qui est des enfants autistes, vous faites semblant d’ignorer que les psychanalystes se sont un peu comportés comme les tenants de la »biologie prolétarienne« , les mitchouriniens de Lyssenko.
    Bettelheim a pendant des années soutenu une thèse qui a fait le malheur des familles, des mères en particulier, sans jamais apporter le moindre début de preuve scientifique. Bon il s’est suicidé, laissons tomber.
    Ensuite il y a eu ces équipes qui torturaient, il n’ y a pas d’autres mots, les enfants en les enveloppant dans des draps glacés, et ce quelque fois à l’insu des parents...mais le plus souvent contre leur volonté. 

    Quand vous faites référence à la recherche universitaire sur l’autisme, n’omettez pas de préciser que les cobayes dans ce domaine ce sont des enfants.

     Les parents d’enfants autistes sont demandeurs de structures d’accueil pour leurs enfants, mais pas qu’on réalise sur eux des expériences... et au vu de toutes ces effroyables bévues, on comprend qu’ils veulent maintenant des garanties.
      »Ne pas nuire«  c’est le premier principe du bon médecin. Les psychanalystes ne sont pas tous médecins. Pourtant certains arrivent à s’insérer dans des équipes thérapeutiques, de centres agréés... Je pense que ce député a peut-être commis un raccourci, mais selon moi il a agi à la demande de parents, qui ne veulent plus que leurs enfants soient pris en charge à leur insu, par les tenants d’une Ecole, effectivement de plus en plus controversée (surtout que, si je ne m’abuse, pendant longtemps le champ de la psychanalyse c’était la névrose, et rien d’autre). Vous lui faites un mauvais procès. 

    La psychanalyse n’est pas une science, quoiqu’on dise, en tout cas elle ne peut pas prétendre à la reproductibilité de ses résultats, juste à une »démarche scientifique"...

    Et si demain des scientologues prétendaient s’insérer dans des équipes thérapeutiques, vous diriez quoi ? 

  • paul 15 février 2012 19:23

    Une démarche scientifique, si ce mot a un sens pour l’auteur, nécessite de se remettre en question après des échecs répétés, ou du moins de faibles résultats .Ce qui est le cas depuis quelques dizaines d’années pour la prise en charge de l’autisme .

    Faire le procès des psychanalystes est sans doute excessif, bien que le soutien de Mme Edwige Antier soit plutôt un boulet pour la profession . On peut juste se demander si ce n’est pas comme une secte qui défend mordicus ses prérogatives, protégées par l’ establishment .
    L’économie n’est pas reconnue non plus comme une science à part entière, et pourtant on a écouté les prévisions des économistes comme des oracles . Aujourd’hui, vu les résultats, le doute a envahi le citoyen qui a décidé de se réapproprier tout débat réservé à des experts .
     Référence inutile à « Lyssenko », juste le doute philosophique .


  • cpel cpel 15 février 2012 19:33

    Mauvaises langues ! Il me semble qu’il y a quelques mois des psychanalystes espagnols ont enfin trouvé une thérapie pour lutter contre ce terrible fléau qu’est l’homosexualité.

  • Desmontagnes 15 février 2012 22:05

    Drôle de société où le respect du pluralisme des idées trouve obligatoire que la présidente du FN recueille les 500 signatures nécessaire à son entrée en campagne mais où le discours psychanalitique devrait disparaitre au pretexte qu’il ne fait pas l’unanimité.
    On a les gouvernements qu’on mérite !


    • lulupipistrelle 15 février 2012 23:51

      Le discours psychanalytique est libre, mais en revanche, les parents d’enfants autistes ne veulent plus que leurs enfants servent de cobayes aux psychanalystes. Ils ne veulent plus de ces supposés thérapeutes. Dans un pays où aucune thérapie ne peut être entreprise sans le consentement éclairé du patient ou de ses parents... c’est leur droit. Et comme ils ne peuvent pas vérifier par eux-mêmes le CV des praticiens qui sont amenés à s’occuper de leurs enfants...ils demandent, par la voix de ce député, que soient écartés ceux qui se réclament de cette Ecole. C’est encore leur droit. 


  • Magnon 15 février 2012 22:13

    L’autisme des enfants est une immense souffrance pour les parents.
    Or les psychanalystes, en bon néo-Diafoirus de leur omniscience, ont tourmenté les parents d’enfants autistes en les mettant en cause, en instillant l’idée du châtiment biblique, « Si vos enfants sont autistes, c’est de votre faute ! ».
    Si les parents d’enfants autistes haïssent les psychanalystes, c’est que la gnose psychanalytique ne leur a amené que des tourments et aucune solution !
    Pour avoir hébergé bénévolement des parents d’enfants autistes, lors d’un congrès national de parents, je me rappelle 2 choses, la première le caractère quasi ébrieux de leur « respiration » sans la pression de l’enfant souffrant, la deuxième, la haine de la psychanalyse et des dévots de la doctrine freudienne !


  • Illel Kieser ’l Baz 16 février 2012 07:51

    Sur le fond, l’article de Bernard Dugué pose le problème de l’emprise du politique sur le pensée et, de ce point de vue, cela mérite un débat. Les politiques tentent de refaire l’Histoire, d’imposer un diktat sur les contenus des enseignements. Sous prétexte de combattre la « pensée unique » on constate que, de plus en plus, une certaine représentation du monde est mise en place au cœur des transmissions des savoirs.
    Oui, il y a problème !
    Je n’ai aucune sympathie pour l’exercice dogmatique de la psychanalyse et je l’ai payé assez cher mais on doit reconnaître que la polémique actuelle est dévoyée. On cherche à exclure la pratique de la psychanalyse - son emprise dogmatique, son exclusivisme, son refus de toute critique ne pouvaient que que susciter de telles réactions - et la remplacer par des thérapies qui, à terme, finiront par poser les mêmes problèmes.
    La polémique a été réveillée par les associations des parents d’enfants autistes qui dénonçaient
    1 - un défaut dans l’évaluation des symptômes,
    2 - des pratiques systématiques qui reposent sur des concepts approximatifs,
    3 - la mise en cause des parents, principalement la mère, dans l’étiologie de ces symptômes.
    Jusque là, l’expérience, la connaissance du terrain nous portent à les soutenir. Mais ces associations vont jusqu’à proposer des pratiques substitutives supposées plus efficaces, en tout cas, qui, réintroduisant les parents dans la chaîne des soins et de la prise en charge, porraient échapper à toute forme d’évaluation.
    Qu’il faille humaniser la pratique clinique, notamment par la prise en compte de la parole des parents, engager la relation avec l’enfant autiste en tentant d’abord de saisir le sens premier de ses comportements et de ses réactions, autrement que comme un objet sans cervelle... était nécessaire.
    De là à proposer des pratiques substitutives, il y a un pas que je m’abstiens de franchir, surtout quand il s’agit de porter aux nues des thérapies dont les inventeurs mêmes connaisent les limites.
    On connaît le même problème dans la prise en charge des rescapés de traumatismes sexuels d’enfance. La pratique EMDR (fondée sur les mouvements oculaires) est actuellement considérée comme une sorte de miracle. Or ce n’est pas si simple. Une telle pratique peut s’avérer positive dans un moment donné, inutile à d’autre.
    La France a pris un tel retard dans la transmission des savoirs psycho cliniques que, même les praticiens se trouvent démunis devant la complexité de l’organisme humain.
    La psychanalyse a donc assis sa suprématie sur ces carences. Questions de paresse intellectuelle. Et, en France, j’insiste, nous n’avons pas assez de recul pour évaluer telle ou telle pratique, tout en sachant déjà qu’aucune ne saurait l’emporter sur les autres.
    Enfin, la polémique permet à quelques uns de se porter au devant en allant jusqu’à proposer d’interdire la transmission des savoirs psychanalytiques, voire jusqu’à imposer une autre pensée unique. Nous ne sommes plus dans le débat d’idées mais dans une polémique d’ordre religieux et cela ne saurait être toléré. Il appartient à ceux qui demeurent attacher à la liberté de l’enseignement de s’ériger contre de telles dérives dont nous avons dit qu’elles étaient de plus en plus fréquentes.
    Il appartient aussi aux praticiens de la psychopathologie de s’affranchir de l’emprise de la psychanalyse pour aborder autrement la multiplicité des pratiques possibles, d’en évaluer la portée pour chaque individu, à chaque moment du processus thérapeutique.

    Ps : Concernant les pratiques cliniques, je donne un aperçu de ce que pourrait être une approche dynamique : http://hommes-et-faits.com/Dial/spip.php?article248


    • lulupipistrelle 16 février 2012 17:06

      Excusez-moi, mais qu’on n’est pas en France de recul pour évaluer telle ou telle pratique... c’est vraiment un argument qui me surprend. Il n’ y a donc pas de publications internationales dans ce domaine ? Vous voulez reprendre à zéro les études des praticiens étrangers sans intégrer leurs résultats ? Et ben dites-donc, la confiance règne dans ce milieu... 



  • Illel Kieser ’l Baz 17 février 2012 07:43

    @lulupipistrelle
    Excusez-moi, mais « qu’on n’est pas en France de recul pour évaluer telle ou telle pratique... c’est vraiment un argument qui me surprend. »
    Je vous crois sur parole mais vous ne dites pas pourquoi. Non, nous n’avons pas, en France, de recul suffisant pour évaluer les pratiques et cela concerne l’ensemble des pratiques, pas seulement la prise en charge des enfants autistes.

    « Il n’ y a donc pas de publications internationales dans ce domaine ? »
    Si et c’est pourquoi j’écris ce que j’écris. Mais, l’Hexagone demeure comme un petit village qui résiste à tout. Ni congrès, ni revue qui réunissent les travaux des chercheurs et des praticiens. Il existe bien des publications et des « réunions » - appelées congrès ou colloques - où l’on retrouve toujours les mêmes noms, la plupart du temps les mêmes que sur les plateaux télé. La portée, la diffusion demeure très intimiste et, le plus souvent, orientée. Il n’y a pas, en France, d’expérience du partage de l’info et d’une réflexion pluridisciplinaire. Cela exista jusqu’à la fin des années 50. L’émergence de l’École freudienne - Lacan - a créé un clivage dont nous sommes encore tributaires.
    C’est cela qui rend difficile l’évaluation des pratiques. Vous évoquez des méthodes dont on doit reconnaître qu’elles dépassent les bornes de l’éthique et vous avez raison. Il en va de même d’autres pratiques. La psychanalyse n’est pas seule en cause. C’est un système de soin qui reste à revoir. Il date de l’après guerre...

    « Vous voulez reprendre à zéro les études des praticiens étrangers sans intégrer leurs résultats ? »
    Qui dit cela, sûrement pas moi puisque je me sers des pratiques de différents pays et, pas seulement au Canada ou USA mais également en explorant les pratiques traditionnelles d’Afrique, d’Asie, etc.

    « Et ben dites-donc, la confiance règne dans ce milieu... »
    Je ne vois pas en quoi il serait question de confiance.

    Bonne journée


    • lulupipistrelle 18 février 2012 02:11

      Merci pour votre attention... 



      Dans les années 80, tout le monde allait au Festival « Psychiatrie sans frontière » du Professeur Colomb...et je n’aurais jamais imaginé que la psy allait se rigidifier... 

      Je parlais de confiance,parce que je me suis méprise sur vos propos qui m’ont donné à penser qu’en France on ne faisait pas confiance aux publications étrangères. 

  • Pierreb 20 février 2012 13:51

    Voici ci-joint le lien vers une pétition en faveur d’une approche clinique et éthique de l’autisme : http://www.lacanquotidien.fr/blog/textepetition/


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