vendredi 8 septembre 2006 - par Anthony Meilland

Carte Scolaire : Ségo et Sarko sont-ils fous ?

Nouvelle ennemie désignée de l’égalité des « chances », la carte scolaire porterait donc en elle toutes les tares du monde, à tel point que les deux favoris des sondages la condamnent. Je vous propose donc d’analyser les conséquences d’une suppression annoncée.

Nicolas Sarkozy, en libéral convaincu, défend l’idée du "libre choix de l’établissement par les parents", Ségolène Royal quant à elle, opte plutôt, tout comme le ministre Gilles de Robien, pour un assouplissement, en affirmant tout de même que "l’idéal serait de supprimer la carte scolaire".

Mais quelle immonde atrocité se cache donc derrière ce simple découpage administratif ?

Outre les gesticulations idéologiques du ministre de l’intérieur, sur lesquels il vaut mieux ne pas s’attarder (peut-on choisir la mairie dans laquelle on vote, le centre des impôts ou le commissariat qu’on fréquente ?), l’argument principal avancé pour la suppression de la carte scolaire est la ghettoïsation qu’elle provoquerait. C’est vrai que nos établissements scolaires manquent souvent de mixité sociale (surtout dans les grandes villes), vrai aussi que, certains, bien informés, arrivent à contourner cette obligation. Sur ce dernier constat, rien à dire, toutes les lois ont leurs fraudeurs, cela ne justifie pas en soi leur suppression. Sur l’absence de mixité sociale dans beaucoup d’établissements, de qui se moque-t-on ? Est-ce la carte scolaire qui est coupable de cette carence, ou est-ce plutôt la désastreuse politique urbaine menée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec ses tours, ses barres et ses cités, qui n’ont de cité que le nom ?

Le constat fait par nos deux « S » est donc le bon, le crime existe bien, mais l’accusé n’est pas coupable. La carte scolaire n’a jamais entraîné de ghettoïsation, et s’il faut blâmer quelque chose, blâmons donc la politique de la ville, cette stupide concentration de la pauvreté en périphérie des grandes villes, et le manque de logement sociaux en leur cœur, dans les beaux quartiers, et dans certaines villes riches... à Neuilly, par exemple !

Qu’apporterait de positif aux citoyens de notre vieille République une suppression de la carte scolaire ? Réfléchissons un peu. Mettons-nous à la place d’un citoyen lambda, désireux de voir ses enfants réussir. Il y a deux collèges dans sa ville, un à la périphérie, là où il habite, dans une cité, et qui n’a pas très bonne réputation. Un autre se situe au centre ville, dans les quartiers riches, et obtient de très bons résultats. Pour lequel notre sujet va-t-il opter ? Pour le deuxième, évidemment, et personne ne lui en tiendra rigueur. L’habitant du centre ville ne se posera, quant à lui, pas même la question. Changeons un peu d’échelle. Nous avons maintenant 1000 citoyens de la cité qui veulent mettre leurs enfants dans le collège du centre ville. Or c’est plus que ce qu’il peut accueillir. Le collège de la cité, quant à lui, se vide peu à peu. Deux solutions s’offrent à l’administration : fermer le collège de la cité et agrandir celui du centre ville, ou imposer des critères de choix à l’entrée du collège de centre ville. La première solution, une concentration des élèves dans des structures plus grandes, peut évidemment être envisagée, elle pose néanmoins de nombreux problèmes de gestion et de coût et elle ne résoudra pas les problèmes des immenses agglomérations comme Paris. Mais gageons que l’administration centrale optera pour la deuxième solution. Et maintenant, tout commence à se corser. Quels critères utiliser pour l’accès au bon collège ? Première réponse, celle du ministre de Robien, qui propose de permettre l’accès au lycée de leur choix aux élèves ayant obtenu une mention très bien au brevet des collèges. Résumons donc, en revenant à notre exemple. Les meilleurs élèves de la cité accéderont donc au lycée du centre ville. Et, pour les autres, la situation ne fera qu’empirer. La ghettoïsation s’amplifiera. Cette solution pose aussi un autre problème. Comment va-t-on juger les élèves à l’entrée en primaire ? Sur leur résultats en maternelle ? Deuxième critère possible, un tirage au sort. Sympa, non ? Je viens tout juste de l’inventer. Troisième réponse : des critères sociaux, permettant aux élèves issus des familles les plus modestes d’accéder à l’établissement de centre ville. C’est déjà un peu mieux, mais cela pose un certain nombre de problèmes importants, car, on le sait bien, dans certains établissements une grande majorité des élèves sont issus de milieux défavorisés. Et enfin, la quatrième réponse et la plus probable : le bon vieux piston, qui, quel que soit le critère envisagé, se verra renforcé.

En conclusion de ce modeste exercice de l’esprit, nous constatons donc que la suppression de la carte scolaire, ou son assouplissement, ne peuvent en rien régler le problème de la ghettoïsation, et dans la majorité des options étudiées plus haut, elle pourrait même l’aggraver. Elle pose, de plus, de nombreux problèmes d’organisation et de gestion des établissements pour l’administration de l’Education nationale, et cela engendrerait, soyons-en sûrs, des dépenses supplémentaires (fluctuation des effectifs, analyse des dossiers d’inscription, agrandissement d’établissements...).

Comme je l’écrivais un peu plus haut, le véritable problème de l’absence de mixité sociale ne peut se résoudre que par une nouvelle politique de la ville, une politique très ambitieuse, politique dans laquelle la carte scolaire pourrait, si nous en avions la volonté, devenir un élément important. Je ne ferai ici que reprendre brièvement les arguments que je développais déjà dans un article paru sur AgoraVox le 7 mars dernier. Partons de la carte scolaire comme unité de base d’une nouvelle mixité sociale, et organisons une nouvelle loi de Solidarité et renouveau urbain (SRU) autour d’elle. Rendons-la aussi beaucoup plus contraignante pour les maires délinquants (augmentation des amendes, inéligibilité). Ajoutons à cela une politique ambitieuse de construction de logements, en prenant soin d’en mélanger tous les types (sociaux, classe moyenne, personnes aisées...).

La mixité sociale est le ciment indispensable de notre République égalitaire. Alors, s’il vous plaît, Monsieur et Madame les candidats à la candidature, arrêtez de vous amuser avec elle, ce n’est vraiment pas drôle !



110 réactions


  • (---.---.59.170) 8 septembre 2006 10:51

    « La mixité sociale est le ciment indispensable de notre République égalitaire »

    Je n’ai à dire vrai toujours pas compris l’interet de cette mixité sociale dont on nous rabat les oreilles, et qui de toute façon n’a jamais existé dans l’histoire de France.

    Par ailleur je ne vois pas en quoi elle produirait de l’égalité. Un mauvais éléve dans une bonne classe retarde tout le monde, donc fait baisser le niveau national, alors autant qu’il reste dans un établissement à la hauteur de ses moyens intellectuels. De toute façon les immigrés veulent rester entre eux, et je ne vois pas le probléme.

    Quand à la carte scolaire, puisque les profs ont le même diplome (égalité) le niveau est le même (égalité). Donc, =+=, cela donne forcément de l’=.


    • gem (---.---.117.250) 8 septembre 2006 11:40

      Effectivement, tu n’as rien compris ! La mixité sociale n’a pas d’intérêt, c’est un but en soi pour certains, dont notre auteur. Un but bien plus important que tout, y compris que l’éducation.

      L’idée sous-jacente étant probablement que plus on se mélange, plus on se connait, et plus on s’aime. Donc plus on s’aide et moins on se cogne. Dans l’immeuble, le quartier, le pays, le monde, faut tout mélanger et comme ça tout baignera : les juifs avec les musulmans, les intégristes avec les tolérants, les peace and love avec les paramilitaires, les riches avec les pauvres, les intellectuels avec les manuels, les simples avec les sophistiqués, les homos avec les hétéros, les amis de la fumette avec les prohibitionnistes, les voleurs avec les gens qui laissent leur porte ouverte, les francophones avec les flamands, l’amateur de Hard à grande baffles avec celui de musique douce, etc. Voilà, pour eux, le terreau de la joie universelle ...


    • kirinyaga (---.---.242.1) 8 septembre 2006 13:25

      Je ne suis pas d’accord, la mixité sociale a un intérêt : comme quelqu’un peut-il s’intégrer dans une société alors qu’il n’a aucun modèle à suivre ? Aujourd’hui, la seule chose qui puisse apprendre à un immigré les valeurs républicaines, c’est la télé ... Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on en parle pas souvent des valeurs républicaines, à la télé. Ces gens n’ont absolument aucun modèle, ils vivent entre eux et ne sont entourés pratiquement que d’autres immigrés ou enfants issus de l’immigration, chez eux, au travail, à l’école, ... C’est pas ça qui incite à apprendre et à découvrir. La mixité sociale est un remède au communautarisme. Sans mixité, comment connaître la société française, si on ne vit pas dedans ?

      Et notez que c’est de pire en pire. J’habite aujourd’hui dans la ville où j’étais, petit. Je me rappelle nettement que, malgré les cités proches et grâce aux zones pavillonaires avoisinnantes, la population de mon collège était très mélangée. J’ai récemment constaté que la cours de récréation ne contenait pas un seul « blanc »... Et on peut voir tout les matins un tas de têtes blondes à tous les arrêts de bus de la ville, regarder des têtes crêpues marcher vers le collège local.

      Oui, c’est devenu à ce point caricatural. Pas un seul des collèges publics du coin n’y échappe. Tous les habitants des pavillons envoient leurs enfants dans le privé ou dans de petits collèges publics ayant des classes d’allemand et de latin (j’en connait même un ayant un bâtiment à quelques rues de distance, un problème de place paraît-il, mais pourquoi toutes les classes d’allemand sont dans le même bâtiment ?). Soyons lucides, ça ne peut pas durer ainsi, en tous cas ce n’est certainement pas ce que je veux voir dans mon pays. Et laisser le choix du collège, je ne vois pas comment ça peut améliorer la situation.

      Et si vous croyez que j’exagère, allez vérifier vous même dans tous les collèges le long de la branche nord du RER B ... Ce sont parfois les villes qui sont en train de subir la même chose.

      Ce qu’il faudrait, c’est détruire tous ces bâtiments et les reconstruire en les dispersant. Et les disperser pas seulement dans la ville, mais dans toutes la banlieue parisienne (remplacer par lyonnaise, marseillaise, etc ...), et ne pas toucher à la carte des écoles.


    • gem (---.---.117.250) 8 septembre 2006 14:03

      Un enfant passe 40 heures ou plus par semaine entre les murs de son école, pour l’essentiel sous le regard et la responsabilité d’un adulte payé pour ça ; adulte dont on sait qu’il très généralement « de gôche », voire plus. Comme modèle « républicain », ça devrait suffire, non ?

      Sinon, et bien il faut en tirer les conséquences.

      L’école ne marche que quand elle fait son boulot : enseigner des connaissances. Quand elle commence à vouloir « promouvoir la mixité », « lutter contre le communautarisme » ou autres calembredaines, elle est foutue : les parents, pas fous, se tourne vers les établissement qui enseignent, et il ne reste que les immigrés dans la cour, comme vous l’observez si bien. Rien de tel que la lutte contre un truc pour le renforcer.


    • kirinyaga (---.---.242.1) 8 septembre 2006 14:26

      L’adulte est payé pour leur apprendre à calculer 2+2, rien d’autres. Même qu’ils ont ajouté des cours d’instruction civique, pour le forcer à leur apprendre autre chose. Deux heures par semaine. Pas 40. Deux.

      D’autant que c’est vachement efficace, d’ailleurs tout le monde sait à quel point les enfants (surtout les cancres) se battent pour ressembler à leur professeur et surtout pas à leurs copains.

      Vous êtes vraiment de mauvaise foi. Je ne suis pas un naïf gauchiste, je me demande simplement comment on peut devenir français sans vivre parmi la société française. C’est quoi la prochaine étape, l’intégration par correspondance ?


    • Jesrad (---.---.20.126) 8 septembre 2006 15:09

      je me demande simplement comment on peut devenir français sans vivre parmi la société française.

      Qu’est-ce que c’est, la société française ? Est-ce que ça existe seulement ailleurs que dans l’imagination de quelques fanatiques républicains ou nationalistes ?


    • Roland (---.---.206.169) 12 septembre 2006 21:13

      Je regrette, l’ecole de la République dès le début, l’époque héroique des « hussards noirs de la République » a eu la mixité sociale comme principe sacré, et visiblement c’était important pour eux (qui à l’époque n’étaient pas très à gauche, il n’y avait même pas encore de parti socialiste à l’époque, la « gauche » c’était les républicains) c’est même dans le même but que les enfants portaient un uniforme, un siècle de France traditionnelle s’est batie, sur ça, et c’est sur ça que malgrès toutes les causes d’effondrement elle est restée solide, solidaire, et patriote.

      Donc maintenant la dérive droitière va plus à droite que la France « éternelle » de la République de Gambetta à De Gaulle, même plus à droite que Vichy qui n’avait pas remis ça en cause ! smiley


    • EricB (---.---.182.107) 13 septembre 2006 13:14

      « Aujourd’hui, la seule chose qui puisse apprendre à un immigré les valeurs républicaines, c’est la télé ... Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on en parle pas souvent des valeurs républicaines, à la télé. »

      Surtout quand les antennes paraboliques sont tournées vers Télé Maroc, Algérie TV, ou Al-Jazirah....


  • JiPi (---.---.155.1) 8 septembre 2006 11:06

    Bon, j’ai bien compris le fond du problème autour du manque de mixité sociale.

    Mais la carte scolaire, c’est quoi au juste ? Qu’est-ce qu’on y trouve sur cette mystérieuse carte.

    C’est peut-être évident pour les habitants de l’hexagone, mais pour les autres ?


    • (---.---.59.170) 8 septembre 2006 11:08

      L’Etat désigne l’école public où tu as le droit d’envoyer tes enfants, et normalement, il n’y a pas de dérogation possible.


    • JiPi (---.---.155.1) 8 septembre 2006 11:17

      Et cette désignation s’effectue suivant quels critères ?


    • gem (---.---.117.250) 8 septembre 2006 11:23

      Ben c’est simple : on trace une zone autour de chaque établissement, ceux qui habitent dans la zone ont l’obligation d’y mettre leurs gamins.

      Comme c’est un système débile, on a raffiné le système : il y plein d’exception, la plus connue étant relative aux options qui ne sont pas disponible dans l’établissement où la carte scolaire envoie l’enfant. D’où l’astuce consistant à mettre en place une classe avec option exotique, comme ça il suffit de demander cette option exotique pour choisir l’établissement...

      La parade, et la logique du « service public de l’éducation », (TM) et (c), aurait été de faire une véritable éducation nationale, la même pour tous sans option (quitte à laisser une place dansl’emploi du temps à un enseignement optionnel et privé), mais pour ça il fallait fâcher les profs ... D’autant qu’ils sont les premiers à contourner la carte scolaire ! Et voilà comment les profs ont pourris le système, et pourquoi ils hurlent : si les autres font comme eux, leur petite combine va moins bien marché , et leur rejetons perdront un avantage sur les autres ...


    • JiPi (---.---.155.1) 8 septembre 2006 11:31

      C’est tout de suite + clair.

      Merci gem


    • minijack minijack 8 septembre 2006 11:42

      +1 gem Bien vu.


    • machinchose (---.---.129.40) 8 septembre 2006 19:27

      ah oui oh la la que c’est bien vu. Le petit commentaire merdouilleux, démago neu neu, poujado couillon, sans le moindre développement qui oublie opportunément de nous expliquer comment il justifierait un autre systeme et qui se réjouit simplement de sa prpore haine. le coté « je suis content parce que je suis méchant »...

      consternant.


    • zingra (---.---.27.231) 8 septembre 2006 23:12

      et faut laisser ton petit cheri a qui tu as appris les valeurs et le respect tout les matins dans l’arene au lion.il te faut alors te faire prescrire des cachetons et de la pommade pour ton rejeton en esperant que ça suffira.


    • (---.---.206.169) 12 septembre 2006 21:27

      Contre la violence scolaire (toutes les violences scolaires, l’institutionelle aussi) la meilleure solution est l’école par correspondance (CNED, ex-CNTE)

      ou carrèment :

      http://instructionenfamille.free.fr/accueil.htm


  • gem (---.---.117.250) 8 septembre 2006 11:07

    Amusante et instructive, cette comparaison de l’école avec les institution répresives et oppressive que sont le commissariat et le centre des impôts... Comme si l’école était un contrôle pénible auquel il faut échapper, une sanction, une prison ...

    les deux S comme vous dites sont Simples : la carte soclaire à échouer, elle n’a rien apporter, supprimons-là.

    Votre raisonnement c’est plutôt : la cart scolaire à échouer, il faut donc mettre en place une Super-Carte-Scolaire, encore plus-mieux, encore plus ambitieuse. Une variante non-routière du « je me suis planté parce que je ne roulais pas assez vite, la prochaine fois j’accèlère ». smiley

    Vous avez pris un stupéfiant ou c’est votre état normal ?

    Le peuple veut être libre, tout spécialement pour l’école. Des établissements d’élite et des établissement de Totos ça ne le dérange pas, et même il trouve ça mieux, quitte à mettre deux fois plus de profs pour les nuls !


    • machinchose (---.---.129.40) 8 septembre 2006 19:32

      Gem c’est amusant votre art de raisonner n’importe comment. Les ZEP ne vous ont pas attendu figurez vous. M. Meilland ne mettait pas l’école du coté du repressif ou du coté du méchant plus largement mais du coté de l’état. Du coté de la république. On peut considérer (c’est mon cas) que l’institution de l’impot est une chose fondamentale et importante et positive. De même que le commissariat c’est aussi l’endroit ou le citoyen en principe trouve refuge, écoute, aide et service sur les sujet de sa sécurité et de l’integrité de ses biens et de sa personne. Malheureusement comme pour l’école cette institution républicaine est maltraité selon qu’elle est chez les riches ou chez les pauvres...

      voilà l’état dans lequel vous voulez vivre ; une sorte d’état privatisé au service des riches qui ne paieront plus des impots mais des cotisations. Étant entendu qu’une partie de ces cotisation servira à tenir les pauvres calmes et dociles...


    • Jesrad 8 septembre 2006 21:06

      C’est amusant, machinchose, vous décrivez fort bien la situation actuelle. La voilà votre ripouxblique.


  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 8 septembre 2006 11:10

    Le risque est que votre proposition maximaliste, pour être appliquée, exigerait que l’on renonce au libre choix de son habitation en fonction de ses moyens, donc qu’on étatise le marché de l’immobilier , ce qui signifie qu’on le supprime pour le remplacer par une gestion administrative centralisée, au minimum, au niveau de la région : je doute pour ma part qu’une majorité d’électeurs soient d’accord pour vous suivre.

    Sinon, on n’a d’autre ressource que d’assouplir, dans un sens plus social, la carte scolaire donc de la remettre en cause profondément ; elle n’est dans les conditions actuelles qu’une hypocrisie socialement délétère. Il vaut mieux dire la vérité pour changer les choses peu à peu que désirer une révolution à laquelle seule une infime minorité aspire...Si vous pensez qu’une telle réforme révolutionnaire serait acceptable par la majorité, présentez la en vous présentant à la présidence de la république. De toute façon nous verrons bien combien feront ceux de vos amis qui se présenteront à votre place pour la soutenir. Si tant est qu’ils obtiennent un nombre suffisant de signatures des maires et autres élus locaux actuels....

    Les deux candidats à la candidature concernés ont donc le mérite de poser le problème que d’autres (suivez mon regard) font tout pour camoufler derrière des principes aussi ronflants que vides de tout contenu réel : demandez-vous si les enseignants qui votent à gauche et déclarent désirer préserver la carte scolaire existante, tout en connaissant parfaitement les règles réelles du jeu et en les appliquant à leur profit, font pour leurs propres enfants...

    Je rappelle que la majorité des dérogations sont tout à fait légales mais sur des critères occultes pour le plus grand nombre des familles dont les enfants sont en réelles difficultés...


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 8 septembre 2006 11:13

      Il faut lire : une majorité d’électeurs soit d’accord...Voila une erreur qui devient tellement courante qu’elle est en train d’être requalifiée comme correcte par l’usage, y compris scolaire...


    • (---.---.59.170) 8 septembre 2006 11:16

      De fait, l’immobilier est quasi nationalisé (d’ou le pénurie actuelle). C’est plutôt en obligeant les gens à s’installer dans une zone précise que cela fonctionnerait.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 8 septembre 2006 12:52

      C’est un scoop ! Il y a bien des normes et un contrôle municipaux mais le marché et l’installation des habitants, dans ce cadre, restent libre..Nul, s’il dispose des moyens suffisants, n’est interdit d’habiter Neuilly ou le XVIème.

      Par contre les autres doivent « choisir » ailleurs et les plus pauvres sont condamnés aux guettos, sauf à obliger Neuilly et le XVIème à construire pour eux, ce qui n’est pas demain la veille et ce qui ne fera que déplacer la question : les plus favorisés fuiront les quartiers dits sensibles et l’état, même gouverné par la gauche, n’y pourra rien. Laisser un peu plus de choix scolaire est donc la seule solution réaliste...


    • (---.---.59.170) 8 septembre 2006 12:55

      « le marché et l’installation des habitants, dans ce cadre, restent libre.. »

      Non, le marché de l’immobilier n’est pas du tout libre (vous ne devez pas être propritaire pour affirmer cela). Par contre pour le client oui.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 8 septembre 2006 19:17

      Je ne comprends rien à ce que vous dites : je peux selon mes moyens acheter où je veux et je suis propriétaire de 4 logements et maisons plus un immeuble loué de 7 apparts en Allemagne et en France. Nulle institution ne m’a imposé d’acheter là où je ne voulais pas et interdit de louer à qui je veux... C’est de cette liberté dont je parlais et celle là seule devraient être supprimée si l’on administrait socialement la mixité impérative des lieux d’habitation : je rappelle que je commentais le texte concernant la carte scolaire !


    • machinchose (---.---.129.40) 8 septembre 2006 19:34

      Je suis un peu sidéré depuis quelques temps de lire un Sylvain Reboul habituellement si prompt à la dénonciation faire assaut de jesuitisme pour trouver toujours à justifier n’importe quelle connerie de Mlle Royal...


  • (---.---.59.170) 8 septembre 2006 11:13

    Au fait, dans vos étude, est-ce que vous vous êtes mixé avec 40% d’éléves d’origine immigrés dans votre classe, ou vous avez pratiqué l’entre soi FN ?


  • dionysos (---.---.213.132) 8 septembre 2006 11:19

    supprimons la carte scolaire et meme, allons plus loin supprimons l’education nationale, qui ne sert à rien... la loi dit : l’ecole est laique obligatoire et gratuite, pas que l’etat doit la gérer


  • Jesrad (---.---.20.126) 8 septembre 2006 12:07

    peut-on choisir la mairie dans laquelle on vote, le centre des impôts ou le commissariat qu’on fréquente ?

    Eh, c’est pas bête, on devrait pouvoir choisir, le cas échéant, au lieu de subir les éventuels incompétents qui siègeraient, indéboulonnables, à proximité alors que des gens bien plus doués démontrent leur sérieux et leur attachement aux institutions pour lesquels ils bossent, un peu plus loin.

    Au fait, j’ai la possibilité de choisir de voter pour la mairie où j’habitais avant de déménager. C’est déjà ça.


    • (---.---.59.170) 8 septembre 2006 12:09

      Et pour les impôts, les paradis fiscaux vous tendent les bras (et étant donné les impôts en France, presque tous les autres pays le sont..)


    • Jesrad (---.---.20.126) 8 septembre 2006 15:05

      Intéressant, donc la France est un enfer fiscal ?


    • (---.---.59.170) 8 septembre 2006 17:22

      Evidement. D’ailleur la plus part des société du CAC40 sont en train de quiter le pays.


    • machinchose (---.---.129.40) 8 septembre 2006 19:36

      elles quittent le pays qui les a porté et donc elles ont raison ? ça c’est formidable. si vous êtes puissant et riche ce que vous faites est toujorus bel et bon.

      Fraudez soyez un mauvais citoyen, crachez à la gueule de l’état qui vous a enrichi etc. ... les blaireau vous trouverons toujorus beau puisque vous êtes riche et puissant...


    • Jesrad 8 septembre 2006 21:07

      Fraudez soyez un mauvais citoyen, crachez à la gueule de l’état qui vous a enrichi etc.

      Correction : l’état qui vous a volé.


    • machinchose (---.---.129.40) 9 septembre 2006 09:15

      c’est le systeme démocratique dans lequel vous vivez qui a décidé de sa fiscalité. Vous pouvez le contester et le discuter mais cessez de dire n’importe quoi, ce n’est pas un « vol ». ce genre de vocabulaire est stupide et démagogique. En revanche les entrepreneurs qui profitent des aides et autres exonérations sans le moindre effort réel d’améliorer la situation de l’emploi ou même qui hurlent avec les loup que l’état les vole alors qu’ils abusent impunément des aides puis ferment quand les aides cessent.


    • Jesrad 9 septembre 2006 10:34

      Ben voyons. Définissez « vol » et essayez de ne pas l’appliquer aussi aux impôts. Bon courage.

      Décidé démocratiquement ou pas, un crime est un crime. Ou alors vous reconnaissez que les victimes de gouvernement démocratiquement élu (comme le régime nazi en Allemagne) n’ont pas à se plaindre et doivent simplement accepter la décision de la majorité.


  • rjolly (---.---.227.38) 8 septembre 2006 12:09

    Dans les grandes villes, mettre ses enfants dans une école loin du domicile, c’est sûr que ça les habitue à leurs deux heures de trajet quand ils travailleront...


  • cflorian 8 septembre 2006 12:30

  • cflorian 8 septembre 2006 13:48

    e probléme de base est comment répartir les éléves pour obtenir les meilleurs résultats possibles.

    notre modéle est basé sur l’idée que tous les établissements, les programmes et les cours sont les mêmes. idée qui a vécu et impossible à mettre en place. la réussite dépend maintenant beaucoup de l’école que l’on fréquente et tout le monde le sait, les profs les premiers. la carte scolaire a pour but de répartir les enfants sans distinction sociale. mais ce qui marche dans des villes moyennes ou dans la campagne fonctionne plus du tout dans les plus grandes villes. chaque découpage administratif regroupe des groupes sociaux tres proches, et même ethniques en région parisienne, grace à la mise en place progressive de la ghetoisation. des établissements sont petit à petit devenus des nids à problémes, au dépend des éléves.

    pour arranger la situation, supprimer la carte scolaire devrait permettre aux bons éléves de s’échapper. en établissant des établissements de niveau, cela doit permettre de former une élite des meilleurs éléves et laisser les autres dans la misére. en supprimant la carte scolaire, on recré des classes de niveau. ceci n’est pas une mauvaise idée en soi, elle va profiter aux meilleurs éléves et permettre à ceux qui ont plus de mal de suivre à leur rythme. mais alors pourquoi ne pas carrement repenser le collége unique. allons jusqu’au bout de la logique au lieu de faire toujours des demi propositions. le principal défaut de ce systéme est de laisser les moins bons sur les carreaux car ils ne sont plus tirés par les meilleurs éléves de la classe (la solidarité existe souvent chez les ados, elle disparait souvent avec l’age).


    • cflorian 8 septembre 2006 13:48

      dissoudre le collége unique, voilà une proposition qui ne sera pas populaire dans le milieu scolaire. en fait l’école doit former des citoyens et les menés vers le monde du travail, elle n’a jamais eu pour but de donner le bac à tout le monde. on a vu l’inutilité et l’incohérence de cette politique qui ne sert qu’à avoir de bons chiffres. donnons dans un premier temps une éducation de base aux éléves, à savoir lecture, écriture, communication, calcul, anglais. ensuite proposer plusieurs choix avec notamment un collége d’éducation générale, proche de celui d’aujourd’hui, et un collége permettant aux éléves de développer leurs autres qualités et ainsi trouver leurs voies. on optimisera ainsi les qualités de chaque enfant sans créer des voies de garage pour ceux qui n’entrent pas dans les plans de l’école. en fait il ne faut pas attendre l’inscription à l’anpe pour se demander quelles sont les qualités des individus.


    • (---.---.59.170) 8 septembre 2006 13:57

      Il faudrait surtout demander aux patrons ce dont ils ont besoin, parce que sinon, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait des chomeurs..


    • cflorian 8 septembre 2006 14:15

      quand chacun ira dans la voie qui lui correspond le mieux, alors on pourra les former pour le monde du travail et ça évitera beaucoup d’erreurs de casting. pourquoi aujourd’hui faut il être calé en math pour rentrer dans une école de commerce, on peut trés bien être un excellent commercial sans savoir dérivé ln x ! pour l’instant on n’obtient pas un poste parce que l’on a les qualités pour, mais parce que l’on a le diplome pour, et le diplome dépend du niveau scolaire et du hasard.


  • Fabrice Fabrice Duplaquet 8 septembre 2006 13:58

    En Belgique nous n’avons pas de carte scolaire, les enfants s’inscrive dans les écoles là où il le veulent sans contraintes. Le choix est soit de proximité, soit philosophique. Les deux réseaux sont compétants dans les formations généralistes, techniques et artistiques. La mixité sociale n’est pas remise en cause par notre système, les classes sociales coexistent sauf dans quelques écoles qui sont implantées dans des quartiers riches ou d’autres dans des quartiers pauvres mais ça vous avez le même problème avec la carte scolaire. Moi, je n’accepterai jamais que l’on m’impose l’école de mes enfants.


    • gem (---.---.117.250) 8 septembre 2006 15:26

      Utile exemple, merci. On finit par oublier que, pas chez loin de chez nous, ça marche différemment, et pas forcément plus mal...


    • Kiri (---.---.181.216) 8 septembre 2006 15:28

      Merci pour votre exemple. Nous avons trop souvent tendance à oublier qu’il est possible de faire beaucoup de choses - hors de France. Ici, on peut voter pour sa mairie, mais on doit subir l’instruction que les enseignants donnent à nos enfants. De même que la formation politique qu’ils leurs donnent plutôt que d’assurer les bases...


    • FrédéricLN (---.---.244.231) 9 octobre 2006 08:52

      Merci pour cet exemple. Concrètement, comment fait-on en Belgique quand une école a plus de demandes que de places ?


  • La Taverne des Poètes 8 septembre 2006 14:18

    Notons que Villepin est pour la carte scolaire et que (écoutez bien mesdames !) il pose comme qualités essentielles pour le futur président : « le don de soi, le dépouillement, la métamorphose » Mesdames, vous ne réfuterez pas les deux premiers arguments... smiley et je vous entends penser « Pourvu qu’il soit candidat ! »

    P.S : Je ne saurais sans quelque gauloiserie déplacée évoquer le troisième terme de la propostion. Il y a ici des demoiselles.


  • (---.---.94.25) 8 septembre 2006 15:11

    L’egalite des chances n’existe pas... car quand on vit dans un milieu ou y’a pas de culture et avec un decalage culturel par exemple quand on est immigre du continent africain... c’est pas l’education national qui va gommer ses differences culturelles formaté par une religion retrograde...

    Mais bon c’est pas grave continuons a croire a l’egalite des chances en france on est aime les utopies et philosophé dessus...

    On se garde bien de dire la aussi le rapport entre l’echec scolaire et l’immigration...Pour evacuer la dimension culturelle qui est un handicap pour ses populations qui ne s’integre pas...

    La carte scolaire c’est l’arbre qui cache la foret pour ne pas aborder la realité des problemes une fois de plus...

    La aussi on ne veut pas faire le constat que l’immigration plus des syndicalistes atteint du syndrome de stockolm petrit d’utopie soixante huitarde a mis en ruine notre systeme scolaire...

    Toute façon la carte des ZEP se superpose sur les quartiers a forte population immigres.... chercher l’erreur..


  • (---.---.94.50) 8 septembre 2006 15:17

    encore un une façon d’amuser le bon peuple : pourquoi supprimer la carte scolaire puisqu’elle n’existe que pour ceux qui n’ont pas le choix, les autres se débrouillent touijours(essayez de faire choisir le russe à un élève qui n’a ni bon dossier ni « intervenant ») ; pourquoi vouloir supprimer le collège unique, puisqu’il n’existe pas (sauf dans les fameux programmes, conçus de manière à pouvoir suivre dans la classe supérieure ?) ; vous voulez comparer les collèges du quartier nord de Marseille avec n’importe quel collège du CENTRE de Paris ? Tant que le passage en classe supérieure dépendra de l’âge et non du niveau, il n’y aura pas de solution. Tout passe en effet par la question du niveau, mais en fonction des contenus. Il est par exemple plus « facile » de progresser en maths qu’en français, en technologie qu’en maths, etc...Mais notre société exige un bon niveau en français pour celui qui voudrait monter dans l’ascenseur social, et M. Reboul se choque lui-même d’avoir pu mettre un verbe au pluriel derrière un sujet collectif, et pourtant la plupart d’entre nous le font. Ecoutons les politiques discuter, faut rigoler, faut rigoler, avant que le ciel...etc...


  • chiffo (---.---.86.34) 8 septembre 2006 15:42

    Le titre de Ouest-France sur le sujet était : « Pourquoi tant de haine ? ». Effectivement, on se demande. L’article d’agoravox pose le vrai problème de savoir par quoi on remplacerait la carte scolaire si elle devait disparaître. Cerains disent « par rien », d’autres répondent « affectation par les résultats scolaires ».

    Qu’y gagneront les enfants de Neuilly ? Rien. Ils ne peuvent que perdre au change au cas où l’on attribue les places dans les bonnes écoles en fonction d’un concours national par exemple. Au mieux, ils resteront au chaud dans leur école de Neuilly, en accueillant au passage quelques pauvres méritants. Dans ce cas quelques cours privés permettront tout de même de garder un certain avantage.

    Qu’y gagneront les enfants d’Argenteuil ? Le droit pour certains de cotoyer les enfants de riche et de se taper 2 heures de transport par jour, et pour les autres le rassemblement des difficultés.

    L’éducation nationale y gagnera-t-elle en efficacité administrative ? Cela m’étonnerait. Le tri des élèves dans les établissements risque d’être coton à gérer. Il va falloir recruter.

    Cela freinera-t-il les astuces de contournement scolaire ? Bah non. Pour ne pas être trié, il vaudra toujours mieux avoir une adresse bidon à Neuilly.

    En résumé, la suppression de la carte scolaire est au mieux indifférente pour Neuilly, déstabilisante pour Argenteuil, difficilement gérable pour l’administration. Elle ne freinera pas le contournement scolaire.

    Il paraît effectivement plus simple de mixer les quartiers en offrant par exemple de bons services publics scolaires dans les dits quartiers difficiles.


    • (---.---.94.25) 8 septembre 2006 16:03

      «  »plus simple de mixer les quartiers en offrant par exemple de bons...«  »

      Utopie les blancs ont pas envie d’habiter avec les black et les arabes...

      Moi j’habite dans un quartier ou 80 % de la population est issu du continent africain je suis blanc des que je le pourrais je demenagerais car j’en ai plus que ras le bol.

      j’ai plus envie de vivre avec ses populations... entre le bruit, les gosses toute la journée dehors, l’abscence d’autorite des parents, la saleté et la delinquance...et leur culture retrograde.... qui a envie de vivre dans un tel contexte... La minorite de blanc européens de mon quartier on en arrive a la meme analyse on ne les changeras pas...et vu la natalite de ces populations c’est de la colonisation...

      quand a l’ecole heuresement que j’ai pas de gosse quand je vois l’ecole de mon quartier... on se croirait au senegal ou en algerie...

      Desolé mais la realite est que l’on vit mieux entre blanc...


    • kirinyaga (---.---.242.1) 8 septembre 2006 16:14

      En réalité, je ne crois pas que les enfants de neuilly (ou plus généralement, ceux habitant un beau quartier) y perdrait même quoi que ce soit. Il faut au moins reconnaître ça, même si vous êtes très bronzé et crêpu, si vous n’avez pas de problème de comportement et d’excellentes notes, vous pourrez aller un peu partout avec un minimum d’astuce, les écoles se moqueront complètement de votre couleur. Les bons élèves dans les bonnes écoles, c’est déjà ce qui se passe, supprimer la carte scolaire n’y changera rien. Et qu’on me montre un fils d’ingénieur nul en france, je suis curieux de voir un tel extra-terrestre.

      Là où vous dites que l’impact de l’abandon de la carte scolaire serait au maximum très faible, je prétends qu’il n’y en aura aucun quoi qu’il arrive.
      Et puis qu’y aurait-il de plus absurde que d’aller ailleurs que dans l’établissement le plus proche de son domicile, de toute façon ? La carte est certes un peu trop rigide parfois, pour des raisons pratiques avoir deux choix (à l’entière discrétion des parents) pour les écoles primaires pourrait être appréciable.

      Le vrai problème ce sont les quartiers, pas les écoles. Quant à la carte scolaire, il faut tout simplement l’appliquer.


    • kirinyaga (---.---.242.1) 8 septembre 2006 16:18

      au commentateur ci-dessus :

      Dans la même situation, je ferais comme vous (les allusions racistes en moins). Non pour rester entre blancs (ce serait dur d’ailleurs, sauf à divorcer), mais parce que là où c’est acceptable pour tout le monde à 10%, ça cesse de l’être bien avant 80% ...


    • (---.---.94.50) 8 septembre 2006 17:03

      à 80% (ou même 60)c’est aux blancs de savoir s’intégrer ; en fait c’est un problème de génération : les circonstances familiales m’ont amené dans une école du 19ème, et les enfants de toutes origines (y compris immigrés russes, polonais, etc...)s’entendent très bien. ne pas mélanger les problèmes de pauvreté avec les problèmes de couleur. je n’aimerais pas habiter neuilly, mais le 15ème, ou le 14ème (côté montparnasse, bien sûr, pas côté porte de vanves), ça m’irait bien.


  • Panama (---.---.198.59) 8 septembre 2006 17:01

    Très curieux cette bataille Sarkosy / Royale autour de la carte scolaire.

    Après l’insécurité, l’immigration et les 35 heures, on s’attaque à l’école. Encore un sujet « épidermique », voire franchement « émotionnel ».

    Cette campagne présidentielle va frapper très bas.


  • gem (---.---.117.250) 8 septembre 2006 17:17

    En somme, si des établissements sont nuls, c’est la faute aux élèves, en majorité trop crépus, trop pauvres, ou trop ignares... Vous n’avez rien de plus con et raciste en magasin ?

    Certains établissements ont moins bonne réputation que d’autres (indice : on n’y voit moins d’enfants de profs...). C’est la réalité. Sans carte scolaire, ils se videraient, au moins un peu.

    Interprétation 1 : les parents sont cons, y’a vraiment aucune raison de fuir ce lieu. On va les forcer et après ils verront et seront contents.

    Interprétation 2 : on fait pas d’omelette sociale sans casser des oeufs individuels ; tout est normal, le plan quinquenal a prévu 14% de mécontents ; il faut remplir l’établissement. Les contestataires seront traiter séverement, en plus s’ils croient qu’on les punit c’est encore mieux. Non mais, c’est qui le chef, ici ? C’est aux parents de s’adapter aux disponibilités, pas le contraire, non mais où on va sinon ?

    Interprétation 3 : va falloir étudier le problème, savoir si l’établissement est simplement mal situé, s’il a souffert d’un mauvais hasard, si l’équipe pédagogique a foiré etc. et corriger en conséquence. Ou si tout est en fait normal : l’établissement sert au recyclage d’enfants qui serait mieux ailleurs, forcément ça ne fait plaisir à personne mais faut bien que certains s’y colle, et l’équipe fait ça très bien.


    • (---.---.59.170) 8 septembre 2006 17:25

      4) Les immigrés sont aussi intelligent que les français, mais les profs sont racistes.


    • Jesrad 8 septembre 2006 21:12

      5) les élèves eux même sont racistes.

      Eeeh oui, ça aussi ça arrive. C’est même en partie pour ça que j’ai pris option TSA en Seconde il y a des années, et atterrir dans un lycée où on ne m’a jamais reproché mon nom.


    • Daniel Milan (---.---.168.192) 8 septembre 2006 21:17

      Tu devrais consacrer ta thèse à la France confisquée par le CRIF !


  • (---.---.94.50) 8 septembre 2006 17:47

    si on mettait ma fille de 12 ans dans un CM1 en Chine, je suppose (?) qu’elle aurait un peu de mal à suivre ; l’intelligence n’a rien à voir là dedans. En revanche la motivation des parents y fait beaucoup. J’ai vu un chinois (classe de seconde en chine) débarquer dans une classe de quatrième, et faire des progrès, à pas de géant (oserai-je dire que sa mère, chinoise, travaillait à l’UNESCO).


  • Hume (---.---.205.1) 8 septembre 2006 18:04

    Facile de resoudre le probleme de l’education !!

    Laisser vos enfants regarder TF1 pour leur apprendre le geocentrisme et peut-etre bientot que la terre est plate !! voici une petite video edifiante http://www.youtube.com/watch?v=DQRVFILbEi4.


  • Jean Claude BENARD JC BENARD 8 septembre 2006 19:20

    C’est amusant mais personne n’a mentionné le fait que beaucoup de gens en province et de plus en plus en ile de france ont recours à l’ecole privée pour régler le problème de la carte scolaire. Dans bien des cas ces établissements sont subventionnés (sous contrat) alors que l’établissement public connait des problèmes.

    Il serait judicieux que nos deux candidats s’en préoccupent mais en ont-ils le temps et l’envie


    • (---.---.94.50) 8 septembre 2006 23:08

      ça doit sûrement faciliter la mixité sociale.Je connais bien sûr des écoles privées qui accueillent des enfants « en difficulté scolaire » ; mais il faut voir de près ce qu’elles mettent sous cette étiquette.


  • youenn (---.---.136.48) 8 septembre 2006 21:46

  • Bernard Roy (---.---.77.33) 8 septembre 2006 21:50

    Sur le même sujet un point de vue original où la mixité sociale n’est plus le vrai problème : http://education3.canalblog.com et du coup le site plus complet que je suis allé voir : http://perso.wanadoo.fr/b.collot/b.collot/ Finalement, l’impression qu’effectivement on ne tape pas là où est le vrai problème. En tout cas ça vaut le coup de se laisser emporter par les perspectives qu’offre ce type de terrain.


  • Gil (---.---.93.79) 8 septembre 2006 23:32

    Décidément, ces deux-là ne savent plus de quoi nous parler ! Comme si la carte scolaire était la priorité du moment...

    Et ce sera quoi la semaine prochaine le thème qui permet de détourner l’attention de l’essentiel ? Je propose faut-il utiliser de la laine ou du polyamide dans les pulls cet hiver ?

    Franchement le débat présidentiel n’a pas encore commencé à prendre l’once de la mesure des attentes du pays.

    Mais si ces deux-là (dont on ne cesse de nous rabattre les oreilles) pensent une seconde pouvoir gagner en popularité en tentant d’égarer chaque semaine un peu plus le débat, je crois qu’ils se gourrent totalement !


    • Jerome (---.---.205.1) 9 septembre 2006 01:29

      Mais c quoi alors le debat ???

      Vous croyez vraiment qu’en 5 minutes ou meme 1 heure d’intervention a la tele, ils peuvent parler de tous les sujets importants qui touchent chacun des francais ??? A chaque fois k’il y a un sujet aborde, on entend dire ou meme hurler « Mais c’est pas ce que les gens attendent !!! ils se foutent de nous !!! »

      Alors donnez nous votre sujet qui vous interressera, mais attention, il n’interressera peut etre pas tout le monde et vous vous entendrez dire : « Mais c’est pas ce que les gens attendent !!! ils se foutent de nous !!! »

      Ouvrez les yeux, cherchez les informations et vous verrez qu’il y a beaucoup de sujets dont ces candidats parlent, l’une avec un peu plus de credit que l’autre, mais les deux en parlent.

      Esseayez juste un soir de discuter de tout ce qui sera important pour vous et votre famille dans les 5 ou 10 prochaines annees avec votre femme le temps d’un repas et revenez me dire que vous avez reussi a faire le tour de la question.

      A cahque fois que l’un ou l’une fait une proposition il ou elle se fait taper sur la gueule. Alors lisez les programmes (enfin pour le moment il n’y a que les socialistes qui en ont un vrai, alors que l’UMP s’est plaint pendant des semaines que la gauche n’avait pas programme ... bravo l’UMP on attend toujours le votre) et ensuite reflechissez avant de taper sur les gens qui proposent des choses.

      A la revoyure


  • (---.---.94.25) 9 septembre 2006 08:34

    Les enfants asiatique ou russe reussisent mieux. Ce n’est pas un probleme economique.

    On est donc en face d’un probleme culturel desole mais c’est pas le cas des enfants issu de l’immigration africaine... la culture africaine et l’islam culture retrograde et le comportement des parents sont des handicaps majeurs pour la reussite scolaire et tout cela revele l’incapacite des musulmans a s’integrer...

    Toute façon il y a un rapport direct avec les etablissements a probleme et l’immigration... mais les syndicats de l’education nationale atteint du syndrome de stockolm prefere contourner le probleme en parlant de facteur economique...

    Sauf que allez voir dans le 13em arronsissement de paris ou l’immigration asiatique est importante on a pas les problemes de la seine saint denis...

    c’est donc bien un probleme culturel qui provient de l’islam... l’islam est une cuture retrograde y’a qu’a voir le niveau du monde musulman meme ou il y a de l’argent comme l’arabie saoudite...

    Dans les zones rurales en france ou il y aussi la pauvrete mais pour l’instant les européens sont majoritaire la reussite scolaire est superieure ...

    Mais bon en france l’immigration a tourne a la colonisation et la prise de conscience sera longue pour comprendre cette colonisation et lutter contre... car si on fait rien la france ressemblera a l’algerie ou au senegal vu le taux eleve de natalite de ses populations qui nous imposerons leur culture retrograde...

    Vivement une offre politique qui repondent a ce probleme comme Pim Fortuyn en hollande. c’est a dire une offre laique, non antisemite, non homophobes pour prendre les mesures pour mettre fin a cette colonisation car le font national n’est pas la bonne reponse a se probleme...


    • cflorian 11 septembre 2006 12:17

      on attend des arguments solides pour justifier vos dires et pas des idées reçues. de plus, en voyant votre niveau de français, votre culture doit être encore inférieure aux musulmans que vous aimez tant !


  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 9 septembre 2006 08:59

    Pour alimenter la réflexion à propos de la nécessaire remise en question de la carte scolaire et de son usage actuel, lire l’article de Français Dubet et de Marie Duru-Bellat

    La fin d’un tabou


  • Nico (---.---.0.59) 9 septembre 2006 10:32

    En fait la politique de TOUS les établissements du secondaire est la même : une à deux bonnes classes par niveau (le tri se fait surtout par les options « reines » telles le latin ou l’allemand) et les élèves qui sont médiocres se retrouvent, de fait, dans les pires classes. C’est indéniable. Interrogez des chefs d’établissements qui, s’ils ne sont pas hypocrites, vous le confirmeront. Ainsi, si vous voulez donner le maximum de chance à votre enfant, mettez-le aux options de « lettres classiques » et surtout ne le faites jamais renoncer à sa deuxième langue vivante en seconde !!!!!! L’élite se constitue ainsi, carte scolaire ou pas. On forme des dirigeants (très peu), des techniciens et des manoeuvres...ceux qui décident se trouvent dans les « bonnes classes » dès le début de leur scolarité. La carte scolaire n’est que démagogie...Démagogie qui est, rappelons-le, la forme corrompue de la démocratie.


  • Remy (---.---.29.19) 9 septembre 2006 11:15

    Il est difficile à résoudre ce problème de la carte scolaire, car problème il y à, tout le monde en à conscience je pense. J’ai deux enfants en élémentaire dans un quartier plutôt calme mais il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas entendre leurs plaintes sur les coups, les insultes, les menaces, les réflexions à la maîtresse : « toi tu n’est qu’une femme, tu n’as rien à me dire » cette dernière venant d’un enfant de 10 ans ! ça c’est du vécu, pas de la politique fiction ou de la philosophie, alors que faire pour répondre à cette souffrance ? à cette incompréhension qu’ils ont de ces enfants qui n’ont pas du tout reçus la même éducation ni la même culture qu’eux ? le problème est à ce point, que se sont mes enfants qui réclament d’appliquer les mêmes codes vestimentaires afin de s’identifier à ces enfants et qu’ils commencent à avoir l’accent des pays de l’Afrique du nord. Mixité sociale, moi je veux bien, mais au dépend de qui et de quoi ? et surtout pour aboutir à quoi ? Le but étant le principal, j’aimerai bien qu’on me dise quel est ce but recherché, si c’est l’intégration de populations immigrées dans la culture, l’identité et les traditions françaises cela à échoué dans une proportion importante, en prendre conscience c’est déjà remettre en question la carte scolaire dans son esprit actuel, et peut-être même l’éducation nationale, dans ces méthodes et son fonctionnement, qui n’est peut-être plus adaptée à l’évolution de notre société.


  • Anthony Meilland Anthony Meilland 9 septembre 2006 11:28

    Bonjour et excusez-moi d’avoir été dans l’incapacité de réagir plus tôt.

    Je vois que le débat est lancé, même si les principales questions restent, me semble-t-il, inabordées.

    Tout d’abord, je tiens à dire que je suis assez consterné par certains commentaires qui remettent en question, non plus seulement la carte scolaire, mais l’utilité même de la mixité sociale. Cela fait froid dans le dos. J’ai appris, il y a longtemps, en cours d’histoire, que la République était « une et indivisible ». Il me semble même que ce truc là est écrit dans notre Constitution. Comment cela pourrait-il être vrai si les gens se regroupent en communautés plus ou moins fermées ? Il n’y a de République possible, que si l’ensemble des citoyens (ou du moins l’immense majorité d’entre eux) se sentent principalement Citoyen, et si les détails que sont, la classe sociale, la couleur de peau ou la religion deviennent marginaux. J’ai, c’est vrai, la faiblesse ou la naïveté de croire encore en l’idéal Républicain. Le communautarisme à échoué partout ou il à été mis en place : USA, RU, Pays-Bas, Liban... et le multiculturalisme est une connerie monumentale. Comment pourrait-on se satisfaire de la coexistence, même pacifique, de communautés hermétiques dans une même Cité, et ce durant plusieurs décennies voir plusieurs générations. Mais comprenez moi bien, je ne plaide surtout pas pour une sorte de « pureté de la culture française », connerie encore plus titanesque. Non, au communautarisme et au multiculturalisme, la France a toujours préférée ce que j’appellerai, le transculturalisme. Je m’explique en quelques mots. Chaque culture vient se fondre dans la France, via l’idéal Républicain qui fait de nous tous, non seulement des égaux, mais aussi des frères. Chaque immigrant apporte avec lui quelque chose qui servira à nous enrichir mutuellement dans une culture sans cesse en mouvement. Voilà la voie de la France me semble-t-il.

    Avant de passer au coeur du sujet, je tiens à répondre à Sylvain Reboul, sur les commentaires assez déroutants qu’il a eu à mon encontre, commentaires dont la violence, toute relative, il est vrai, ne l’honore guère. Je vous ai connu plus modéré que cela, Sylvain. Vous me placez très mal sur l’échiquier politique. Mes amis politiques, mes camarades si je puis dire, car j’ai récemment adhéré à ce parti, réuniront sans problème les 500 signatures, puisqu’il s’agit du PS. Et si vous voulez vraiment connaître le fond de mes opinions politique, je suis plus près de DSK, Jospin, Rocard, Delors ou même Bayrou, que l’autre benêt de facteur !

    Passons maintenant au cœur du sujet, car peu de gens l’ont abordé :

    Qu’apporterait de positif la suppression de la carte scolaire ?

    J’aimerai bien le savoir, mais personne n’a pu expliquer. Tous les commentaires pour la suppression ne contenaient à vrai dire que peu d’arguments. Je vais essayé de faire la liste : les profs trichent, quelques élèves super doués des quartiers pauvres pourront accéder à des bons Lycées, il faut être libre de choisir son école, il y a trop d’impôt en France, l’Education Nationale ne sert à rien, abandonnons le collège unique et instituons des établissements de niveau, l’entreprise doit définir les priorités d’enseignement. Mais le meilleur d’entre tous, c’est Sylvain Reboul qui nous l’a donné : supprimons la carte scolaire puisqu’elle à échouée dans l’établissement d’une mixité sociale, et remplaçons-la par... rien ! Faisons pareil avec la police qui n’a pu supprimer la criminalité, les pompiers qui n’ont pas éteint tous les feux, les hôpitaux dans lesquels on le sait bien beaucoup de gens meurent...

    Ce qui est évident, c’est que la carte scolaire ne peut à elle seule établir une mixité sociale et sortir les gens de leur ghettoïsation. Mais la supprimer ne résoudra rien. La ghettoïsation, c’est avant tout un problème de politique de la ville. Répartir dans toutes les communes, et dans tous les quartiers, les logement sociaux, voilà se qui devrait être fait. Et n’en déplaise, une fois de plus à notre ami Reboul, je demandais simplement qu’on utilise les outils actuels (POS, PLU, permis de construire) pour construire, maisons individuelles, lotissements, immeubles, et logements sociaux de manière plus harmonieuse au seins de nos villes.

    Et personne n’a répondu réellement à ma petite « expérience de l’esprit ». Quels critères devrons-nous mettre en place pour l’affectation des élèves dans les différents établissements dans le cas d’une suppression de la carte scolaire ?

    Les problèmes de l’organisation (ou de la désorganisation) et du coût, n’ont pas non plus été abordés.


    • La Taverne des Poètes 9 septembre 2006 14:47

      Ce qu’il faut supprimer, c’est Sarkozy !


    • gem (---.---.117.249) 11 septembre 2006 12:30

      Tu as dis « consterné » ? Tu m’otes le mot de la bouche !

      Passons vite sur la mixité sociale, c’est pas le sujet. Même si on la suppose souhaitable (?). Disons simplement que si les gens ne souhaitent pas se mélanger (et, on peut peut-être le déplorer, mais il semble que ça soit le cas !), il n’y aucune bonne raison pour les y forcer. En bon français, un déplacement forcé de population ça s’appelle une déportation, les gens n’aiment pas ça, et ça ne marche pas sans schlague, avec des effets secondaires déplorables... Une politique de mixité sociale efficace est une politique non forcée, une politique qui fait apparaitre les avantages pour les gens eux même (pas pour la « communauté nationale » !) de se mélanger. Exemple : mettre le stade de France dans la plaine c’était une bonne politique de mixité sociale, efficace et pas cher. La fac à Nanterre aussi (sur le papier, pour l’effet réel faut voir...)

      Avantages de la suppression de la carte scolaire ? En préliminaire, je m’indique du procédés, consistant à se défausser systématiquement de la charge de la preuve. Notre constitution est claire, et conforme au bon sens : la charge de la preuve appartient à ceux qui veulent une action publique, pas à ceux qui en doute de l’utilité ou qui sont contre. C’est à vous qu’il appartient de justifier la carte scolaire, ou tout autre système du même genre que vous voulez à la place ; si vous n’en est pas capable on supprime. Sans état d’âme. « faut faire quelque chose » ou « ça marche pas mais tant pis, ça serait tellement bien si ça marchait » ne sont pas des justifications recevables.

      Donc, posons nous la question : quels sont les avantages de la carte scolaire ?
      1) au mieux, ça ne sert à rien.
      2) c’est un excellent support d’hypocrisie.
      3) c’est un excellent vecteur de ségrégation sociale, notamment en des gens qui savent la contourner, et des gens qui ont les moyens de faire rentrer le paramètre « qualité de l’enseignement » dans le choix de leur logement.
      4) c’est un système chiant, pénible pour tout le monde, et administrativement couteux. Parfait pour gaspiller l’argent public, qui, sans ça, pourrait par exemple servir à réduire la pauvreté (quelle horreur !), et pour fournir une justification à des « emplois » au sein de l’Education Nationale : double bénéfice !
      5) la carte scolaire détruit le meilleur thermomètre de l’offre scolaire, empêche le système de s’adapter, et contribue aussi à la médiocrité de ce système scolaire.
      6) elle met le système éducatif au service d’un autre objectif que l’enseignement, au détriment de l’enseignement qui cesse d’être la priorité, et contribue également à la médiocrité du système.

      Avec cette liste impressionnante « d’avantages », il faut absolument sauver la carte scolaire ...

      J’ai peut-être oublier quelque chose ? Je ne crois pas ...

      Et comment on fait, sans carte scolaire ? Tu veux nous ridiculiser au yeux des belges, c’est ça ? Et bien tu as réussi ! Comme si on ne pouvait pas orienter les élèves sur des critères pédagogiques (niveau et formule d’enseignement, adéquation entre l’élève et son établissement) aussi bien que sur un critère de résidence !


    • Anthony Meilland Anthony Meilland 11 septembre 2006 13:21

      Cher gem,

      Il n’y a encore aucun argument valable pour la suppression de la carte scolaire dans votre prose. Analysons-les donc dans l’ordre :

      « 1) au mieux, ça ne sert à rien. »
      - Faux. Au pire il ne s’agit que d’un découpage administratif qui permet de gérer les flux d’usagers de manière simple et efficace. Beaucoup de services publiques sont gérés de cette manière : Sécurité Sociale, CAF, Pompiers, Police, Eboueurs, Impôts... C’est la façon la plus simple de répartir des usagers. Puisque les principes de la République imposent l’égal traitement des citoyens, cela ne devrait pas, à priori, poser de problèmes.

      « 2) c’est un excellent support d’hypocrisie. » Pour faire aussi simple et utile que vous : Ca c’est un argument !!

      « 3) c’est un excellent vecteur de ségrégation sociale, notamment en des gens qui savent la contourner, et des gens qui ont les moyens de faire rentrer le paramètre »qualité de l’enseignement« dans le choix de leur logement. »
      - Faut-il supprimer quelque chose uniquement parce qu’il existe des fraudeurs ?
      - La suppression de la carte scolaire n’amplifierait-elle pas le caractère ségrégatif du système ? En effet, il semble que vous optiez pour des critères scolaires pour déterminer l’établissement dans lequel un élève pourra s’inscrire. Les plus riches paieront des cours particuliers à leur enfants dès le plus jeunes age, ça existe déjà dans d’autres pays, pour être sur de pouvoir les inscrire dans les meilleurs établissements. Les pauvres resteront, une fois de plus sur le carreau. La mixité deviendra totalement nulle, et la ségrégation parfaite !!

      « 4) c’est un système chiant, pénible pour tout le monde, et administrativement couteux. Parfait pour gaspiller l’argent public, qui, sans ça, pourrait par exemple servir à réduire la pauvreté (quelle horreur !), et pour fournir une justification à des »emplois« au sein de l’Education Nationale : double bénéfice ! »
      - En quoi le fait d’aller dans l’établissement le près de chez soi, sans aucune autre contrainte, est chiant et pénible ? Devoir étudier toutes les possibilités, faire de nombreuses démarches auprès des différents établissements, et risquer d’être sur le carreau me semble plus ennuyeux !
      - En quoi le fait d’affecter des gens automatiquement dans un établissement coûte-il plus d’argent ? Si on introduit plein de critères, il faudra créer des postes pour étudier les dossiers, et prendre des décisions. Les Principaux et Proviseurs sont déjà bien assez sollicités comme cela, quand aux profs je n’en parle même pas !!

      « 5) la carte scolaire détruit le meilleur thermomètre de l’offre scolaire, empêche le système de s’adapter, et contribue aussi à la médiocrité de ce système scolaire. »
      - Le thermomètre de l’offre scolaire ??? C’est quoi ce machin !
      - Aux USA ou tout est libre, le résultat est vraiment pire. En Allemagne, ou il existe un système ségrégationniste dans l’éducation (3 types d’établissement de niveau dès 10ans), les résultats sont aussi plus mauvais qu’en France. Le système français, contrairement à ce que l’on pense, n’est pas si mauvais. Les résultats d’après l’étude PISA de l’OCDE, sont légèrement au dessus de la moyenne de l’OCDE. Ils sont tous de même très loin de pays de tête (Finlande, Corée, Japon). En quoi la suppression de la carte scolaire améliorerait-elle les résultats globaux ? N’introduirait-elle pas d’office des ségrégations et donc par conséquence une disparité des résultats plus importante.

      « 6) elle met le système éducatif au service d’un autre objectif que l’enseignement, au détriment de l’enseignement qui cesse d’être la priorité, et contribue également à la médiocrité du système. »
      - Un des buts de l’éducation nationale est de former des Citoyens. L’unicité de la République implique que nous, Citoyens, nous nous mélangions quelque soit notre « classe sociale », nos origines, notre « intelligence »... Si la carte scolaire n’avait pas existée, je me serez peut-être retrouvé dans un établissement très select, pour personnes très douées, avec majoritairement des gens riches qui auraient pu payer des cours à leurs enfants. Ma vision et ma compréhension du monde auraient été tronquées... Il y a beaucoup de chose qu’on apprend à l’école en fréquentant des gens de tout horizon. La mixité sociale est une forme d’éducation, non seulement à la tolérance, à l’empathie, mais aussi et surtout à la cohésion et à l’ouverture d’esprit.

      « Et comment on fait, sans carte scolaire ? »
      - ON fait très bien, comme tout le monde. Mais il faut alors abandonner le concept du collège unique, ce qui porterait un coup important à l’un des principes sur lequel la République est fondée : l’Egalité !


    • gem (---.---.117.249) 11 septembre 2006 18:25

      Bel effort de réponse. Mais constatez vous-même que votre réponse ne suffit pas à justifier la carte scolaire

      1) le mode de répartition des usagers par voie géographique pour les autres services public... Trouvez une autre justification ! Contre-exemple : L’armée et l’administration ont le pouvoir et la légitimité de choisir l’affectation des militaires et fonctionnaires (dans la limite des poste offerts ... si on oublie les postes « sur mesure »), et pourtant en pratique elles leur laissent le choix, et tout le monde trouve ça pratique et normal. Et curieusement, pour les enfants qui se sont pourtant pas soumis à l’administration, l’administration pourrait et même devrait les gérer plus autoritairement ??? Ridicule.

      De plus, si vous aviez réfléchi, vous conviendriez que l’affectation géographiqe est plus que discutable même pour les autres services publics. Les agents des impôts qui gèrent les nomades, aussi bien que les usagers qui jonglent simultanéement avec de multiples centres administratifs pour la même démarche (celui de leur ancien logement et celui de leur nouveau, par exemple) vous le confirmeront.

      2) donc vive l’hypocrisie. C’est vrai qu’on dit que c’est l’hommage du vice à la vertu...

      3) oui, l’impossibilité de faire suffisamment appliquer une règle est une raison suffisante pour la remettre en cause. Tout est dans le « suffisamment » et dans la question de savoir si c’estun problème constitutif ou un problème applicatif. A vous de répondre, c’est-à-dire de prouver qu’une application « suffisamment » bonne est effectivement possible ! Ce que vous ne faites pas, en l’occurence.

      Votre argument secondaire revient à dire qu’une école qui vise l’excellence favorisent les riches capable de se payer des cours... A ce compte, comme dit l’autre, souquons ferme : il faudrait viser la nullité la plus complete, modèle « école des fans »... Qu’ajouter... si, une chose : toute la République s’est bâtie sur le modèle du meilleur pour tous, justement pour ôter l’avantage à celui qui peut se payer des cours ! Je me souviens d’une vielle interview d’un ex président de la République, soulignant qu’en son temps l’école privée étaient dépassée, ringarde, et que personne se songeaint à faire prendre des cours aux meilleurs gamins (seuls les cancres indécrotables passant par les « boites à bac » hors de prix, prix à payer pour aller à l’Université reprendre l’avantage sur les meilleurs élèves pauvres...)

      4) mauvaise réponse ! D’un point de vue pratique et toute chose pédagogique égale, les gens préfèrent déposer leurs enfants (ENSEMBLE, s’ils en ont plusieurs) quelque part sur leur trajet matinal, pas forcément au plus proche de chez eux. Et c’est eux qui savent, pas l’administration. Tout le reste (information des parents, choix, stratégie pour se faire inscrire, examen des critère pédagogique et tri par l’administration scoalaire) est nécessaire et déjà présent.

      5) Réponse hors sujet. Sauf si la Finlande, la Corée et le Japon avaient une carte scolaire et considéraient que c’est un élément de leur performance, auquel cas je serais près à réviser mon jugement... En cherchant bien je suis sur que vous trouveriez aussi plein de vilains défauts à ces pays (le Japon est connu pour son esprit de compétition et la pression extraordinaire qu’il met sur ses élèves, par exemple)...

      6) pétitio principii. Vous tenter de prouver l’interêt de la mixité sociale scolaire par la mixité sociale, et réciproquement : raisonnement circulaire qui ne constitue pas une preuve, mais une profession de foi, un credo. Désolé, ça ne suffit pas pour justifier la carte scolaire.

      La République est née sans collège unique. Conçue par des gens sortant de chez les jésuites, elle a vécu et s’est imposé sans ce machin, contre des forces puissantes, sans ce machin elle renaquit tout naturellement des cendres d’une guerre perdue. A lire la prose de vos amis, la vôtre, même, on a l’impression que la République n’a jamais été plus menacée que depuis l’arrivée sur le terrain politique des rejetons du « collège unique »... Et vous nous faites le coup du « on nous sape les fondements de la République » ... Risible ou pathétique, selon son tempérament.


  • ZEN zen 9 septembre 2006 12:08

    Ah bon ? Et la position de Dubet dans le Monde à laquelle renvoie Reboul et qui me paraît la seule solution acceptable ? Qu’en pensez-vous ?


    • Anthony Meilland Anthony Meilland 9 septembre 2006 12:23

      Effectivement leur position est assez équilibrée. Ils plaident, contrairement à nos deux candidats, pour un redécoupage de la carte scolaire, c’est à dire d’utiliser la carte scolaire comme base de la mixité sociale. C’est une solution Républicaine envisageable à court terme, mais une nouvelle politique de la Ville semble tout de même indispensable à long terme, pour permettre une mixité moins artificielle.

      Leur objectif et le mien sont identiques, eux proposent des modifications sur la répartition des écoles, moi sur celle des logements, l’importance étant de ne pas accepter la situation actuelle.

      Mais les positions de Ségo et Sarko, qui n’apporte aucune solution au problème restent, d’après moi, inacceptables.


    • gem (---.---.117.249) 11 septembre 2006 12:31

      comme l’auteur le souligne lui même, sur le fond ils proposent de subordonner l’enseignement à autre chose. Au détriment de l’enseignement.


  • JLE (---.---.30.154) 9 septembre 2006 12:36

    La carte scolaire : voilà une belle et grande idée, garante des valeurs de notre belle république qui se doit d’être « une et indivisible ». Comment peut-on encore de nos jours contester l’utilité de ce système remarquable qui favorise la mixité sociale et donc l’intégration ? C’est une honte ! Pour illustrer mon propos, laissez-moi vous raconter une petite histoire : Il y a une vingtaine d’années, alors même que, dans mon quartier, beaucoup de parents d’élèves bien français et bien de chez nous s’évertuaient à faire jouer leurs relations pour bénéficier d’une dérogation afin de scolariser leurs enfants dans d’autres établissements scolaires, j’ai pris le parti, moi qui suis tolérant, humaniste, épris de justice sociale et respectueux de la carte scolaire, de scolariser ma fille dans l’école maternelle qui m’était désignée où plus de la moitié des enfants étaient maghrébins. Il se trouve, en effet, que nous habitions à l’époque dans une résidence cossue mais distante de quelques centaines de mètres d’un groupe d’immeubles occupés très majoritairement par une population étrangère « hors CEE », pour reprendre la définition de l’INSEE. Je précise, à cet égard, qu’étant directeur administratif dans les services municipaux de ma collectivité, j’aurais sans doute pu, moi aussi, solliciter et obtenir une dérogation. Mais, il n’en était pas question : le Droit et le Droit, sacrebleu !!! Pendant, trois ans, ma fille, qui ne s’en ai jamais plainte, fréquenta donc cette école et cotoya quotidiennement des enfants qui maitrisait difficilement la langue française. Puis vint le temps de l’école primaire, où là encore elle continua de cotoyer ses petits camarades tandis que les institurices redoublaient d’efforts pour faire en sorte que tout ce petit monde progresse collégialement, ce qui n’était pas facile quand on sait que beaucoup d’enfants issus du quartier difficile dont je parlais plus haut étaient souvent livrés à eux mêmes ou contraints de vivre dans la promiscuité. Arriva enfin le temps du collège (situé quant à lui hors ZEP), et là : stupéfaction ! Alors que ma fille avait pourtant été une très bonne élève jusque là (si je m’en réfère à ses livrets), il fut décidé - par qui ? je ne sais pas - que son niveau scolaire n’était finalement pas suffisant pour intégrer une 6ème « A » (section « jeu d’échec »(?) ou « B ». Curieusement, seuls les enfants issus d’écoles où il n’y avait que très peu d’enfants dits « défavorisés » purent y accéder. Et ma fille, poursuivit sa scolarité en 6ème G ..... avec ses petits camarades qui avaient grandi mais étaient toujours confrontés aux mêmes problèmes. Le temps passant, l’écart de niveau entre les classes « A » ou « B » et les autres se creusa, jusqu’à ce que sur les conseils d’un « hussard noir de la République », je pris la décision de la scolariser, après son redoublement en classe de 3ème, dans un établissement privé. Malheureusement, c’était trop tard, Julie avait pris trop de retard scolaire et ne parvint plus jamais à le rattraper. Elle quitta donc l’école à 14 ans pour préparer un CAP de coiffure ... Quant à moi, j’ai longtemps médité sur les mérites de la mixité sociale. Vingt ans plus tard, j’ai enfin compris : les établissements scolaires situées en zone ZEP sont évidemment de mème niveau que les autres et si ma fille n’a pas fait une bonne scolarité, c’est évidemment de sa faute. Et un gosse ne possédant aucun vocabulaire, ne sachant pas compter, ni même lire correctement, se bonifiera avec le temps au contact d’enfants issus de bonne famille. CQFD. Con je suis, con je resterai ... Alors suivez mon exemple, au nom du sacrosaint principe de la mixité sociale : soyez respectueux de la carte scolaire qui assure l’avenir de vos enfants et lutte contre la ghettoisation de nos quartiers. La république « Une et Indivisible » vous en sera reconnaissante !


    • cflorian 11 septembre 2006 12:30

      votre histoire parait avoir quelques incohérences.

      dans un premier temps, les classes de niveau n’existent plus depuis une trentaine d’années me semble-t-il. quand est ce que votre fille est entrée au collége ? la séparation en classe au collége est effectuée au hasard en sixieme.

      ensuite, votre fille sort de l’école apres avoir effectuer deux troisiémes à 14 ans, ce n’est pas trés vieux pour avoir beaucoup de retard et peu etre que le modéle éducatif général ne lui convenait pas. a-t-elle raté sa vie pour autant ? on peut ne pas réussir sa scolarité et réussir sa vie professionnelle, ce n’est pas incompatible.


    • gem (---.---.117.249) 11 septembre 2006 12:47

      Franchement, cflorian, tu es content de ton commentaire et tu l’estime adéquat ?

      Moi non....


    • cflorian 12 septembre 2006 11:53

      désolé, je demande des infos complémentaires. internet permet de dire n’importe quoi et je préfére vérifier certaines choses.


  • Remy (---.---.29.19) 9 septembre 2006 13:39

    Cher Antonny Meilland

    Je ne peux qu’être d’accord avec vous, ne serait-ce que parce que vous avez le mérite de poser le problème dans sa globalité et que c’est déjà commencer à répondre à une refonte en profondeur de notre façon de voir la ville et les relations humaines, mais penser que immerger des populations X dans une population Y solutionnera tous les problèmes par osmose ou absorption ou par l’émergence d’un transculturalisme permettez moi de ne pas avoir votre optimisme. Je vis dans une ville moyenne de province, plutôt riche, des quartiers d’immeubles de 3/4 étages où la mixité sociale existe et pourtant les problèmes d’occupation de halls d’immeubles existent aussi, comme dans certains grands ensembles de grandes villes. De la musique à fond dans des voitures(qui roulent très vite)et des rassemblements de 10/20 personnes dans certains endroits ou des appartements (dommage pour les voisins) dès que la nuit tombe, sans compter les incidents à l’école dont je parlais dans un précèdent texte. Vous voyez vu du « terrain » je ne suis pas sur que cela soit aussi simple que vous le pensez. Je ne pense pas que l’idéal Républicain soit une notion que certaines personnes soient capable d’assimiler, qui leur est même complètement étrangère et qui surtout les indiffère totalement. Alors quelle solution ? je pense qu’une école du citoyen et de la citoyenneté pour les adultes, basée peut être sur le système Canadien, à l’arrivée en France, pour tout candidat à l’installation, serait un début, car comment inculquer des principes à un enfant quand on les ignorent soi-même ? bon courage à vous


  • jerome (---.---.149.59) 9 septembre 2006 16:34

    article passionnant.M.Meilland veut nous ramener aux soviets , mais bon , c ’est son choix ! Le mien , qui suis père de famille : LIBRE choix privé/public (vrai privé,pas subventionné),avec établissements autonomes et chèque scolaire aux parents. Voyez donc un peu ce qui se pratique dans le monde ; pourquoi donc l’Etat veut il absolument se meler de ce qui ne regarde que les parents ? Supprimons le mamouth,nous économiserons des fortunes distribuées aux parents pour le libre choix de leur école , et nous nous passerons de ce monstre engraissé par nos impots pour le bénéfice de syndicats marxistes . J’arrete , la moutarde à nouveau me monte aux narines , rien qu’à l’évocation de ces salopards sovieto-passéiste ...


    • (---.---.218.169) 9 septembre 2006 18:25

      Décidemment, on est très vite dénoncé comme soviétique, marxiste, trotskiste, gauchiste de nos jours (en particulier sur Agoravox) quand on est pas dans la ligne droitière de Ségolène, ou pire encore dans celle encore plus à droite de Sarkozy. Plus à droite que la droite, mais qu’est-ce que cela peut bien être ? smiley

      Et, non ! Ne vous en déplaise, je ne suis pas logique de Staline et de sa bande. Mais, peut-être, le suis-je beaucoup plus d’une époque semble-t-il revolue où de grands hommes (politiques et intellectuels) se battaient pour le Progrès. Rappelez-vous un peu de ces quelques noms, et d’autres : Schoelcher, Hugo, Zola, Ferry, Jaurès, Blum... Ils vous guerirons peut-être, si vous n’êtes pas trop atteint de votre Ségolénose et de votre Sarkozite. smiley


    • Anthony Meilland 9 septembre 2006 18:27

      Désolé, j’avais oublié de me logguer. Le méssage précédent est le mien.


  • Phil (---.---.203.219) 9 septembre 2006 18:48

    L’Article est interessant et traduit une fois de plus le ridicule ambiant qui consiste a lisser tout vers le bas afin de prouver combien on est gentil. Arretons une fois pour toute de nous rabattre les oreilles avec la mixite sociale qui n’existe que dans les esprits des hierarques de la pensee unique et du politiquement correct car enfin c’est nier la nature humaine et le droit a la liberte de chacun que d’imposer aux gens avec qui ils doivent vivre. Ainsi, au nom de l’egalite, on devrait nous enlever certaines libertes comme celle par exemple de choisir l’ecole de nos enfants ? mais, dites moi, cela a un nom : le sovietisme. Je crois d’ailleurs que cette doctrine a lamentablement echoue apres que certains petits malins aient leve le voile des turpitudes de ceux qui , ayant impose le sovietisme pendant 80 ans ont su tout de meme se forger des privileges feodaux !!! Ne pensez vous pas qu’il est loisible de choisir ?, En livrant de telles analyses, ne pensez vous pas que vous faites le jeu des detracteurs de l’enseignement public qui , ayant realise la degradation de la qualite de l’enseignement public, infeode aux syndicats de gauche depuis des annees, en greve pour un oui ou pour un non , ont pousse plus en avant le developpement du secteur prive de l’enseignement ? Oui, il est normal que des parents ne souhaitent pas que leurs enfants soient tires par le bas, soit parce que les enseignants sont demotives, soit parce qu’ils sont au contact d’autres enfants dont il faut s’occuper d’abord et avant tout pour leur apprendre le francais. Oui, il est normal que les parents aient le droit de choisir l’ecole ou le lycee qui doit dispenser un enseignement de qualite pour le futur de leurs enfants. Oui, il est normal que la carte scolaire soit supprimee afin de stimuler l’enseignement public, car pour en revenir a votre article, une solution au probleme est de transformer les mauvais lycees en bons lycee ou les enseignants soient soumis a des objectifs de reussite, prime a l’appui. Le probleme dans cette carte scolaire, c’est qu’elle annihile tout envie de competition et toute envie de se battre pour etre les meilleurs. Car enfin, bon ou mauvais, les ecoles sont remplies et les enseignants payes a la fin du mois quoi qu’il arrive ; alors pourquoi se defoncer a faire de la qualite ? Supprimer la carte scolaire serait en effet un depart pour une autre education nationale, celle qui s’engagerait a faire des eleves des gagnants mais on sait que la competition est une chose execree par les syndicats d’enseignants tout comme l’adequation des programmes au besoins des entreprises. Bon je vasi en rester la, car sinon je vais digresser sur les fonctionnaires et leurs syndicats et la, je risque d’etre vraiment politiquement incorrect.


  • jerome (---.---.28.48) 9 septembre 2006 21:10

    Je sens que Phil à aussi des la moutarde plein le nez !! Il argumente mieux que moi - pas de doute - et ce qu’il dit est plein de bon sens. Pourquoi l’état devrait il etre le seul éducateur ? sinon dans le but de formater les petits futurs citoyens-électeurs ...L’éducation est le devoir des parents , point .L’état peut seulement vérifier qu’éducation il y a , et intervenir s’il y a manque .Il n’a pas le droit de se substituer aux parents , non plus que d’obliger ces derniers à passer par un moule obligatoire et unique (et inique !).Pour l’anecdote l’un de mes rejetons est fonctionnaire à l’éduc-nat ...snif...


  • opticon22 (---.---.17.6) 12 septembre 2006 09:05

    A tous ces arguments ,je souhaiterais en ajouter un. On oublie les enseignants. Pourquoi telle école ou tel collège est préféré par les parents ? Bien souvent c’est parce qu’il est animé par une équipe d’enseignants compétents et sérieux.

    ( le diplome n’a jamais été la condition suffisante pour faire un BON PROF ).Une enquête ( non syndicale) sérieuse montreraitle nombre important de profs malades mentaux alcoolos , drogués, ou tout simplement complètement cons , voire inaptes à l’enseignement.

    J’ai personnellement demandé que ma fille qui entrait au C.P. aille dans une autre école que celle que m’imposait la carte scolaire : motif : enseignant ayant fait la preuve de son incompétence . J’ai menacé de porter plainte et j’ai eu gain de cause .


  • JLE (---.---.199.198) 12 septembre 2006 11:58

    Pour répondre à cflorian, qui semble douter de la véracité de mes propos, je précise que ma fille est entrée en 6ème en 1991 et que l’affectation dans les différentes classes de son collège n’était alors absolument pas faite au hasard. C’est le Principal qui, à l’époque, m’avait a posteriori « éclairé » sur les raisons pour lesquelles elle n’avait pu intégrer une classe A (section échecs(?)) ou B : très bonne scolarité mais, hélas, niveau insuffisant. Moralité de l’histoire : lorsqu’un enfant est scolarisé dans un établissement dit « difficile », son classement ne veut finalement pas dire grand chose. Ma fille était, en primaire, très bonne élève dans une classe dont le niveau était faible pour des raisons que l’on peut facilement imaginer. Résultat : à son entrée au collège, elle a été jugée moyenne et donc inapte à intégrer les classes des meilleurs. Pour le reste, il n’y a pas, selon moi, de « modèle éducatif général ». Chacun conviendra, je pense, qu’il existe dans le système actuel de très grandes disparités entre établissements scolaires qui sont dues principalement aux types de populations qui les fréquentent. Sinon, pourquoi l’Etat aurait mis en place des Zones d’Education Prioritaire avec des moyens matériels et humains renforcés ? Cela dit, la question est de savoir si un enfant scolarisé dans un établissement de ce type a les mêmes chances de réussite que ceux qui fréquentent des écoles qui ne sont pas confrontées aux problèmes linguistiques,de retard scolaire, de violence et d’insécurité. La réponse est, à l’évidence, NON ! La preuve, le gouvernement n’a-t-il pas été conduit, récemment, au nom de la discrimination « positive », à faciliter l’accés à « Sciences Po » des élèves les plus méritants issus de quartiers difficiles mais qui n’avaient pas le niveau requis, en dépît de leurs efforts méritoires, pour réussir le concours d’entrée. Etre un père digne de ce nom, c’est vouloir le meilleur pour ses enfants, et faire en sorte qu’ils disposent de tous les atouts pour réussir leur scolarité. Eh bien, croyez-moi, ce n’est pas facile, par la suite, de prendre conscience qu’au nom de certains principes -fort louables au demeurant - comme la justice sociale, la tolérance, la morale - on a finalement compromis les chances de réussite de son enfant en le scolarisant en toute connaissance de cause dans un établissement dit « difficile ». Certes, ce n’est pas parce que l’on a raté sa scolarité qu’on ne peut pas réussir sa vie professionnelle. Mais admettez que « faire son trou » dans la société d’aujourd’hui sans diplôme et avec un déficit de connaissances et de culture, ce n’est pas chose facile. L’instruction n’est pas l’intelligence. Mais tant qu’à faire j’aurais préféré que ma fille réussisse sa scolarité et s’épanouisse intellectuellement et ce d’autant plus qu’elle est intelligente. Au fait, ma fille, qui a maintenant 25 ans, a rapidement quitté la coiffure. Après avoir fait plusieurs petits boulots, elle vend aujourd’hui des pains au chocolat en étant payée au Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance, sur un CDD. Tous les jours je remercie le ciel : elle a au moins un travail !


    • cflorian 12 septembre 2006 14:18

      votre fille a eu la malchance d’avoir un mauvais proviseur. celui ci a créé des classes de niveau dans son collége, et votre exemple prouve que si cela permet au meilleur de se tirer la bourre et d’en faire une élite, les plus mauvais restent mauvais et les moyens sont tirés vers le bas. le collége unique avait pour but de permettre à tout le monde d’atteindre un certain niveau, et ce principe n’a pas été respecté pour plusieurs raisons. je suis allé au collége au début des années 90 et il n’y avait pas de classe de niveau en 6eme et 5eme. cela a permis à certains de se relancer dans les études malgré 1 ou 2 redoublements.

      avant de parler de carte scolaire ou de classes de niveau, il faudrai déjà savoir à quoi doit mener l’école. et là probléme, l’école est trés loin de son objectif de base et ce qui compte c’est le bac, tout le monde doit l’avoir. c’est toute une mentalité qu’il faut changer. a-t-on demandé à votre fille ses choix ou ses désirs à son changement d’orientation ? on remplit des filiéres sans se demander si cela convient.

      réussir sans diplome est possible hors de france, pourquoi pas ici. on se focalise sur les diplomes alors que c’est la personne qui doit avoir de la valeur. la france se découpe petit à petit en communauté, en caste dont il est trés difficile de sortir. votre fille a galéré, imaginez un peu qu’en plus elle ait eu des parents qui parlent peu français, une « mauvaise » couleur de peau et habitant dans une tour hlm. l’école ne permet plus de progresser socialement, le travail et le mérite encore moins, dur pour un jeune de se retrouver devant un mur. on parle de carte scolaire alors que tout un systéme est à revoir.

      ps : je suis désolé d’avoir douté de votre histoire mais internet n’est pas forcément un lieu de véracité et je préférais avoir quelques confirmations.


  • (---.---.71.248) 12 septembre 2006 13:40

    C’est Yves.

    Il semble que le débat se situe dans un monde purement thorique, et qui ne correspond en rien à notre réalité. Tout simplement, comme le fait remarquer M. Benard (juste au dessus de Rory Gallagher, mais il n’a insulté personne alors on ne l’a pas entendu), parce que la plupart des parents se défilent en allant dans le privé.

    L’application de la carte scolaire est typique des décisions technocratiques. Bonne sur le papier, mais inapplicable car contournée par les gens concernés.

    Le constat est simple : comme le dit JLE, laisser ses enfants dans le public, dans la plupart des cas, c’est leur faire rater leurs études. Moi, je suis en ZEP, qui ne dispose pas du tout de moyens supplémentaires, contrairement à ce qui a été dit, ces moyens étant en fait des primes aux profs, qui ne profitent donc en rien aux élèves, mais bref. En ZEP je suis donc, et mes enfants vont dans le privé (ça fait chier, y’a un curé, mais bon si je le tue ça va se voir). Donc, se retrouvent à l’école publique non pas les enfants de tout le monde, mais les enfants de familles pauvres, ou se foutant de l’éducation de leurs enfants (il y en a plein, inutile de hurler).

    Et c’est ainsi que le ghetto de la ville se reproduit dans les écoles, que les enfants de familles sans moyens rateront leurs études, seront eux-mêmes sans moyens, et ainsi de suite. À l’autre bout de l’échelle se formera une élite, friquée, dont les enfants ont fréquenté les mêmes bonnes écoles, faits les mêmes études, et paieront de bonnes écoles à leurs enfants. Vive la mixité sociale, camarades citoyens !!

    Voila la scission à laquelle nous conduit la carte scolaire. Voila pourquoi Sarko et Royal, les deux candidats de droite, veulent la supprimer.

    Et ils ont bien raison.


    • (---.---.155.248) 12 septembre 2006 13:46

      C’est encore Yves, j’avais pas tout lu. Pardon.

      Alors on me dit « A tous ces arguments ,je souhaiterais en ajouter un. On oublie les enseignants. Pourquoi telle école ou tel collège est préféré par les parents ? Bien souvent c’est parce qu’il est animé par une équipe d’enseignants compétents et sérieux. »

      Là, je suis pas certain. À mon avis à moi (qui donc est bon), les enseignants sont, en moyenne, les mêmes partout. En tous cas dans les écoles de mes enfants (privé), il y a aussi de sacré connards (-asse).

      Je dirai qu’il y a deux différences essentielles entre une bonne école et une mauvaise : les élèves, et la discipline. Notons que curieusement, plus il y a de discipline, meilleurs sont les élèves. Vous rappelez-vous à la télé ces images de cette proviseur exemplaire qui tous les matins dès l’entrée au collège faisait régner une atmposphère de tolérance zéro daans son établissement ? Résultat, des résultats. Étonnant, non ?


  • Remy (---.---.29.19) 12 septembre 2006 14:39

    Étant concerné au premier chef par ce débat (parent), je me permet d’intervenir une troisième fois sur ce sujet simplement pour poser une question : Mes enfants sont scolarisés depuis maintenant 7 ans et de la maternelle au CM2 ils n’ont jamais eus un instituteur mais que des institutrices et que des directrices. Est-ce l’effet du hasard ou est-ce une pratique généralisée ?. Si quelqu’un peut répondre à cette question....dans l’affirmative j’aimerai savoir en quoi une institutrice est plus qualifiée qu’un instituteur pour gérer les problèmes de violence scolaire actuels en élémentaire ? Le paradoxe étant que cette violence à pour origine, essentiellement, des garçons qui n’acceptent l’autorité, à l’extérieur de l’école, que d’un homme....


    • krokodilo (---.---.16.122) 18 septembre 2006 15:12

      A question simple réponse simple : dans l’école des miens (gros village, 2 écoles primaires), il y a des instituteurs et des institutrices, l’an dernier un directeur, cette année une directrice. je n’en sais pas plus.


  • JLE (---.---.199.198) 12 septembre 2006 14:57

    Cher Yves,

    Votre avis « éclairé » sur cette question délicate m’a mis du baume au coeur. Il va de soi que je partage totalement votre analyse de la situation. Merci. JLE


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