mardi 12 octobre 2021 - par Laurent Herblay

Ce que cache le discours sur les emplois dits non pourvus

 Horreur ! Malheur ! Il y aurait un nombre grandissant d’emplois non pourvus ! D’innombrables professions alertent sur cette situation, en France, et plus encore en Grande-Bretagne, au point de produire des ruptures de produits ou d’essence. Mais cette présentation du marché du travail est aussi partielle que partiale : outre le fait d’être exagérée, elle révèle un point de vue très marqué.

 

Le marché du travail, vu par le Medef

 Sans nier de véritables pénuries de main d’œuvre dans certains secteurs, il est important de rappeler que le phénomène est largement exagéré. Dans la rhétorique de certains, toute offre d’emploi révèlerait une pénurie ou représenterait un emploi non pourvu. C’est une exagération ridicule : toute offre d’emploi ne fait que révéler un besoin, qui peut aussi bien être immédiat, qu’à venir, et même s’il est immédiat, il peut simplement s’agir d’une création de poste dont l’absence ne déstabilise pas l’entreprise. C’est un processus normal pour une entreprise d’avoir des besoins de recrutement du fait de départs, et derrière une annonce, il y a souvent juste un poste à pourvoir prochainement plutôt qu’un emploi non pourvu. Il faut bien des annonces pour permettre un recrutement, et certaines extrapolations sont ridicules.

Si on suit la façon de présenter les choses de certains, toute offre d’emploi révélerait un grave déséquilibre du marché du travail. C’est ce qui permet d’annoncer des manques de centaines de milliers de personnes, dont la grande majorité n’est pas dramatique, mais aucune méthodologie de comptage sérieux semble avoir été construite, comme le pointait le Figaro en 2015. En outre, le nombre de demandeurs d’emplois, près de 6 millions en France selon la définition la plus large de Pôle Emploi, qui infirme les chiffres ridiculement bas que communique désormais l’INSEE. Leur évolution s’explique par le changement de méthodologie décidé sous Hollande, qui trouvait sans doute plus simple de faire baisser les chiffres du chômage de la sorte plutôt que dans la réalité, chose malheureusement trop oubliée depuis.

Plus fondamentalement, ce que l’on constate aujourd’hui, c’est une tension sur certains marchés de l’emploi, où l’on voit que les entreprises sont contraintes de revoir les salaires à la hausse pour attirer à nouveau des candidats. C’est notamment le cas en Grande-Bretagne, où le taux de chômage est inférieur à 5%. Certains pays et certains marchés parviennent au point où le rapport de force change et devient moins favorable aux entreprises, et davantage aux salariés, qui peuvent alors demander plus. Une telle évolution devrait être applaudie car elle marque une forme de rééquilibrage du marché du travail, qui devrait permettre un partage plus juste des fruits de la création de valeur entre les actionnaires des entreprises et les salariés, qui peuvent ainsi réclamer une part du gateau dont ils étaient souvent privés.

Il faut dire ici que les contraintes aux mouvements migratoires jouent un grand rôle, comme le montre le cas de la Grande-Bretagne où l’assèchement des migrations venues de l’UE permet aux britanniques de réclamer de meilleurs salaires dans les domaines qui employaient beaucoup d’étrangers. C’est aussi ce qui s’est passé sous Trump, comme même une étude d’Harvard, citée par The Economist, le reconnaissait. Bref, quand le rapport de force est plus favorable à la main d’œuvre locale, du fait de la forte baisse de l’immigration, les entreprises sont contraintes de monter leurs salaires pour attirer de la main d’œuvre. Dans nos pays, où les inégalités ont cru d’une manière effarante, ce rééquilibrage est plus que bienvenu, et on peut penser que Boris Johnson y consolide ses conquêtes dans le Nord du pays.

Dans ce cadre, la dramatisation du moindre emploi dit non pourvu est un élément de langage du patronat, qui cherche à faire penser que nos pays manqueraient sérieusement de main d’œuvre, sans doute pour pousser les gouvernements à accepter une immigration destinée à combler ces « pénuries ». Elles ne sont qu’une pénurie de main d’œuvre prête à travailler en étant payée au lance-pierre, et que le patronat veut conserver sous pression migratoire pour ne pas avoir à les augmenter. Ce qui est intolérable ici, ce n’est pas le fait largement fantasmé qu’il y ait des emplois non pourvus, mais la façon dont cela est présenté, qui sert inconstablement un agenda oligarchiste, trop souvent repris sans remise en perspective par tant de médias. Un peu de tension sur le marché de l’emploi, c’est sain.

La situation qui n’est pas saine, c’est celle de notre pays, avec la persistance d’un chômage de masse et d’un flux migratoire important, qui maintient un rapport de force beaucoup trop favorable aux entreprises, et qui pèse sur le niveau des salaires. Et s’il y a un problème sur le marché du travail, hormis quelques secteurs où il y a une vraie pénurie, c’est surtout le manque d’offres de travail.



114 réactions


  • Jean Keim Jean Keim 13 octobre 2021 08:24

    On nous cache tellement de choses qu’il nous faut les redécouvrir pour nous-mêmes, surtout les plus simples, ainsi pourquoi tout simplement ne partage-t-on le travail et ce qu’il produit ?

    Il faut rendre le couple ‘’travail / partage de la production’’ indissociable, ainsi les emplois qui ne produisent rien (rentiers, actionnaires, usuriers, sinécures, bonimenteurs, conseillers en conseils, ministre du vent, gardien du temple...) disparaîtront comme le brouillard avec le soleil, et avec une partie des mots et des maux qu’ils produisent ; je gage que dans cette perspective, les boulots et les productions inutiles voire nuisibles disparaîtront, nul besoin de légiférer, tout se fera naturellement, le temps consacré au travail tant hebdomadaire que dans le total d’une vie sera sensiblement diminué, il est vrai que les gadgets électroniques ou autres évolueront différemment, mais sait-on de quoi serait capable une science tournée vers la recherche du bien-être et non pas du plaisir ou du profit ?

    Ils ne s’agit pas de revenir à une forme de stakhanovisme stalinien (ou macronien), chacun doit trouver sa place suivant ses compétences, ses capacités et ses handicaps, dans un juste équilibre entre les droits et les devoirs.

    Je ne crois pas que ce soit une utopie, ce qui utopique est de penser que tout peut continuer avec qq. ajustements, et si le profit n’est plus le moteur de notre communauté humaine, alors qu’est-ce qui pourrait nous faire avancer ? Une conscience spirituelle sans aucun doute dans un profond respect pour la Vie et son environnement.

    Changer ou disparaître...


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 13 octobre 2021 09:45

      @Jean Keim
       
      ’’ si le profit n’est plus le moteur de notre communauté humaine, alors qu’est-ce qui pourrait nous faire avancer ? Une conscience spirituelle sans aucun doute dans un profond respect pour la Vie et son environnement.’’
       > Il manque un deuxième point d’interrogation.
       
      Jacques Brel disait « La bêtise c’est de la paresse »
       
      Je risquerais : le profit est le tribut payé par la paresse.
       
       C’est cruel ? Oui, je sais.


  • zygzornifle zygzornifle 13 octobre 2021 16:37

    Un emploi c’est comme un menu au resto, on regarde ce que l’on propose et le tarif, si cela ne convient pas et que l’on sent l’arnaque on passe son chemin ...


  • LeMerou 13 octobre 2021 17:14

    Le chômage, de masse ou pas, je ne sais, mais c’est la conséquence directe d’une société qui se modernise. Des « machines » ont remplacés le travail humain, le faisant plus vite, constamment, diminuant la pénibilité, etc.. Mais « elles » ne peuvent pas tout remplacer.

    Les logiciels de traitement de texte ont remplacé combien de secrétaire dans les entreprises ? Un nombre énorme. Mais la « digitalisation » n’est pas aussi la seule responsable loin de là.

    La mondialisation est aussi passée par là, pourquoi payer 1250 euros (sans les charges d’un montant équivalent) un salarié, en France, alors que pour la même somme je m’en paye trois ailleurs dans le monde libre de la concurrence.......

    Il y a des postes à pourvoir sur le marché du travail, ils sont très nombreux. Mais !

    Il y en a beaucoup qui ne paient pas, ou plutôt que le salaire n’est pas en rapport avec la difficulté du job, sans parler des horaires.

    Depuis l’homme à la rose, les emplois dits « manuels » ont bénéficié d’une très large dévalorisation de leur image qui n’a pas cessé depuis.

    Je viens d’un monde professionnel ou la main d’oeuvre est à 98 % étrangère, pas un seul jeune Français ne se présente pour y être embauché. Et ce n’est pas le seul, il existe bien d’autres corps de métier ou les jeunes Français refusent d’y travailler, nantis de leur diplômes dans des filières déjà saturées, ou le « patronat » à devant lui un tel nombre de candidats tous diplômés avec mention qu’il en devient difficile pour lui d’en distinguer le futur compétent.

    Le chômage est utile, le réformer aussi, le marché de l’emploi existe, mais il se transforme et ne correspond pas à la philosophie toujours présente du job bien payé près de chez soi.

    Il est tout aussi scandaleux que pour certains chômeurs bénéficiant de l’ARE, le retour à l’emploi se transforme en un salaire net moins élevé que son allocation, à cause des frais de transports quasi obligatoire. Que doit-on changer ?

     Sont allocation ?

    ou 

     Sont futur salaire

    La majorité des emplois se trouve dans le tertiaire, emplois indispensable à la vie quotidienne de chacun, qui bien sûr ne peut bénéficier du « télé-travail » dont ont nous bassine tous les jours et ce sont les emplois en plus les moins bien payés.

    J’aime cette pub de jeunes dans leur appartement Parisien, recevant leur repas le soir chez eux après l’avoir commandé par le net, repas livré par qui ? 

    Ont nous cache la réalité ou ont ne veut pas la voir ? 


  • exocet exocet 13 octobre 2021 23:26
    « Ce que cache le discours sur les emplois dits non pourvus »

    Les emplois de « haut fonctionnaire » et de politicien, par contre, eux ils sont tous pourvus....et même deux fois plutôt qu’une si on songe que le Sénat va proposer le retour au possible « cumul des mandats »...

    .

    Comme quoi nos hommes politiques seraient plus vertueux que nous autres, feignasses manoeuvres et tire au flanc de travailleurs à la chaîne...

    .

    Nous autres il faut qu’une Ministre nous répète la noblesse du travail à la chaîne pour que nous acceptions, du bout des lèvres, un intérim pénible payé au SMIC à 40 kilomètres duquel on nous retirera ensuite les assedic et les APL...ou bien un mi-temps comme caissier ou caissière réparti aléatoirement en deux trois fois une heure dans la journée pendant les coups de bourre....

    .

    Quels ingrats nous sommes !

    Je propose qu’un ou une nanti-e, c’est à dire smicard à mi-temps, offre à la Ministre Agnès Panier Nom à chier son propre emploi privilégié en échange de la dure charge de cette Ministre méritante.... cet acte généreux pour lui rendre justice.


  • lahalle 14 octobre 2021 13:44

    J’ai lu un truc dans « la Montagne » de ce matin... Le journaliste rapporte les propos de monsieur Eric Heyer, directeur du département analyse et prévision de l’OFCE (C’est un bouzin créé par Raymond Barre et qui est intégré à science-po... Donc pas trop gaucho comme organisme). ce Monsieur Heyer tiens les propos suivants :

    Ce taux de chômage à 7,6% fin 2021 contre 8,1% fin 2019, alors même que, chiffres de l’Insee toujours à l’appui, l’activité était à l’issue du premier semestre de 1,2% inférieure à ce qu’elle était à la même époque en 2019, a quelque chose de paradoxal. Cela reviens à dire qu’on emploie plus pour produire moins. Cette prévision est d’autant plus paradoxale qu’on estime à 0,8% le gain annuel de productivité soit 1,2% pour 18 mois. Ajouté au 1,2% de baisse d’activité, on arrive à 2,4% de destructions d’emplois quand l’Insee en promet 0,6% en plus. Dis autrement, alors que 580000 emplois auraient dû disparaître, 145 000 emplois seraient créés .

    Un gain moindre de productivité pourrait en partie expliquer quelques dizaines de milliers d’emplois en plus. Mais, dans la mesure où aucune entreprise n’embaucherait des collaborateurs avec une production négative la limite de celle-ci est zéro. En ce cas, la baisse d’activité estimée fin juin à 1,2% aurait coûté 290 000 emplois. Au regard des 145 000 annoncé par l’Insee, l’écart s’élèverait quand même à 435 000.

    Sauf à croire qu’on est entré dans un nouveau monde où la récession est désormais favorable à l’emploi. Mais sans doute faut-il considérer cette période comme transitoire ?


    L’économiste échafaude à son tour un scénario qui mêle trois hypothèses :

    La première tient à l’approximation des observations :

    Le chiffre de -1,2% communiqué par l’Insee est provisoire. Le chiffre définitif de la croissance ne sera connu que dans deux ans et peut-être sera-t-il révisé à la hausse. La crise sanitaire a rendu plus difficile la mesure de l’activité. Mais cet éventuel rehaussement ne suffira pas. Là, c’est quand même de trois points de croissance qu’il faut trouver.

    La deuxième renvoie à la productivité :


    La tendance est à la baisse. Les gains annuels de productivité étaient de l’ordre de 1,5 à 1,6% à la fin des années 1980 contre 0,8% ces dernières années. Peut-être avoisinent-ils 0,4% aujourd’hui. Pas de quoi justifier l’écart.


    La troisième est liée à la stratégie des entreprises :


    Pendant la crise, il y a eu beaucoup de main-d’œuvre en rétention. Avec la reprise, des entreprises ont embauché. Mais, beaucoup, entre rebond annoncé et difficultés à recruter ont préféré ne pas licencier. Ce double mouvement de création et de non-destruction d’emplois me paraît l’hypothèse la plus probable. En juin, 600 000 personnes étaient toujours en activité partielle.


    Et de conclure :


    L’horizon des notes de l’Insee est de 6 mois qu’en sera-t-il a plus long terme ?

    Soit, la croissance s’amplifie, l’épargne profitant à la consommation et, cependant, les créations d’emplois sont quasiment inexistantes du fait de la rétention préalable de main-d’œuvre.

    Soit la croissance est freinée, voir stoppée en raison des difficultés d’approvisionnement en matières premières, de l’endettement des entreprises longtemps gelé mais qu’il faudra recommencer à honorer en 2022, fut-ce après la présidentielle, et, enfin, de l’endettement public dont la réduction passera par une hausse d’impôts et/ou une baisse des dépenses publiques au risque d’un affaiblissement de l’activité. Un ajustement va fatalement s’opérer .

    Autrement-dit, l’Insee et le gouvernement se foutent de notre gueule dans les grandes longueurs. Au final, la crise sera catastrophique pour le prolo moyen en matière d’emploi, de pouvoir d’achat et d’abandon du service public.


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 14 octobre 2021 13:53

      @lahalle
      Bonjour et merci !


    • Eric F Eric F 15 octobre 2021 10:13

      @lahalle
      Cette analyse est effectivement probante, on n’est pas encore arrivé au niveau de PIB de 2019, donc le prétendu solde positif de création d’emplois est un trompe l’oeil. Le cumul d’emplois artificiellement maintenus et de créations effectives crée une bulle.
      il y a du reste une incohérence : comment se fait-il que le personnel ait été indemnisé dans la restauration pendant la fermeture, et lorsqu’il y a réouverture la profession affirme qu’ils sont partis et qu’elle ne trouve pas à réembaucher ? Le « quoi qu’il en coûte » a du donner lieu à des détournements !


    • Aristide Aristide 15 octobre 2021 10:56

      @Eric F

      le prétendu solde positif de création d’emplois est un trompe l’oeil. Le cumul d’emplois artificiellement maintenus et de créations effectives crée une bulle.

      Conclusion hâtive peut être. Je fais aussi une hypothèse ...

      Le solde positif des créations d’emploi pourrait s’expliquer autrement que par le simple argument d’une « main d’oeuvre en rétention » ! Les emplois « artificiellement » maintenus l’ont été sur des activités qui existaient et empêchées par les fermetures pour raison Covid. Les créations ont surement eu lieu dans des activités très peu impactées par ces fermetures ou même favorisées par elles. Par exemple, les ventes par correspondance et le regain d’activité du transport de ces marchandises a surement provoqué des créations d’emploi dans le secteur de la logistique. 

      Il me semble qu’une analyse au niveau macroéconomique est insuffisante pour analyser cette apparente contradiction entre la baisse du niveau d’activité et l’amélioration de l’emploi.

      La question reste entière sur la suite, impôts, endettement, baisse de la dépense publique ... et donc peut être comme à chaque fois un peu de tout ... 


    • Eric F Eric F 15 octobre 2021 13:34

      @Aristide
      La vente par correspondance et livraison à domicile avaient déjà embauché l’an dernier pour satisfaire la demande qui s’était reportée sur ces secteurs. Le petit commerce a irrémédiablement perdu une partie de sa clientèle et ne réembauchera pas. C’est un peu une évolution « à cliquet ».
      La restauration affirme ne pas trouver de main d’oeuvre pour sa reprise alors qu’elle a été le secteur le plus soutenu à bout de bras par des indemnisations, au point qu’il y a eu moins de fermetures qu’en année normale (contrairement aux alarmes exprimées initialement). Les secteurs de distraction et loisir utilisent surtout des emplois saisonniers.
      Le cas des transports et du BTP ont le problème suivant : les départs à la retraite ne trouvent pas de demandeurs pour les remplacer (travail contraignant par rapport à la rémunération), pallié par le recours à des entreprises des pays de l’Est (ce que le Royaume Uni ne peut plus faire, d’où ses problèmes spécifiques).
      Bref, tout converge pour confirmer que la baisse affichée du chômage en France ne correspond pas à un véritable afflux d’embauches effectives.
      Un de mes enfants a repris un petit commerce de vente à emporter, comme son prédécesseur il forme sur le terrain (training by doing) ceux qui y travaillent. Les allégations de ne pas trouver de demandeur correspondant à l’offre ne sont recevables que pour des spécialités très complexes demandant des années d’études ou d’expérience.


  • pierrot pierrot 15 octobre 2021 11:24

    En économie marchande si des emplois ne sont pas pourvus c’est que l’offre de salaire est trop faible pour s’ajuster à la demande (restauration, chantiers, soudeurs, etc.)..


  • lahalle 15 octobre 2021 14:20

    Ce qui me contrarie (euphémisme) dans cette affaire, c’est que n’importe quel observateur des chiffres de l’Insee peut constater en quelques secondes , sur la même période, une baisse de l’activité économique et bizarrement une baisse du chômage... Dans une société capitaliste, c’est au moins irrationnel et, à terme, économiquement suicidaire....

    Or, la grande majorité des folliculaires qui commente ces chiffres ne font état que de la prétendue baisse du chômage et jamais de l’incohérence de la comparaison avec l’effondrement de l’activité économique... Exemple, entre des dizaines d’autres,les « certitudes » de madame Caroline Roux face à Jean Luc Mélenchon sur ce sujet.

    La question qui me taraude est la suivante :

    Les commentateurs médiatiques des chiffres économiques du pays ont-ils le niveau de réflexion d’une bordure de trottoir ou ont-ils été achetés ?


    • pierrot pierrot 16 octobre 2021 15:18

      @lahalle
      Pikety (ou un autre économiste) présentait le scénario imaginaire suivant :

      On admettra que la croissance française devienne supérieure à 10 %, que le SMIG dépasse 5 000 euros par mois, on observera que les personnes qui n’avaient plus d’espoir de retrouver du travail s’inscriront rapidement à pole emploi, faisant ainsi augmenter drastiquement le nombre de chômeurs !

      Plus sérieusement, ce n’est pas le niveau de chômage qui est important, c’est le nombre de personnes ayant un travail.


  • Avec la menace de retirer le QR CODE aux gens qui ne feront pas la troisième et quatrième dose de vaxxin .

    Les gens seront menacés dans leur travail , leur vie chérie , le resto, les loisirs .

    Et là, la guerre, la haine et les violences vont prendre sérieusement le dessus .

    Le piège à con et à conne se refermera sur les idiots du village qui se compteront par millions .

    ADIEU LES CONS !


Réagir