jeudi 9 septembre 2010 - par jmsatto

Cours le matin, sport l’après-midi : qu’en penser ?

Ma première réaction à l’annonce de ce projet:l’irritation. Encore un ministre qui sort brusquement de son chapeau une réforme incongrue, qui paraît ne répondre à aucune nécessité sinon au désir de tout ministre de l’Education nationale de “marquer”son passage au ministère !

Et qu’est-ce c’est que cette idée d’imposer du sport tous les après midis aux élèves ?Et si par exemple ils n’aiment pas cela ?

Et puis les médias finissent par nous en apprendre plus:une centaine d’établissements vont-déjà-à cette rentrée expérimenter ce système, 1700 élèves sont concernés…Et il ne s’agirait pas seulement de sport:les élèves pourraient aussi choisir entre diverses activités cantonnées jusqu’ici dans la sphère extrascolaire (dans le cadre des foyers socio-éducatifs par exemple, qui fonctionnent en général peu car s’ajoutant à de longues journées de travail):journalisme, théâtre, atelier cinéma, secourisme …etc…On solliciterait aussi les compétences d’animateurs locaux afin d’élargir le choix…J’aime mieux cela !

Il se pourrait bien alors que ce projet vienne de loin,qu’il soit lié à toute une réflexion sur l’école depuis 30 ans,et ne constitue qu’un nouveau levier,particulièrement puissant,actionné pour enfin changer un système scolaire régulièrement mis en cause sans que rien-ou si peu-ne se passe !

Un système qui reste largement élitiste,par exemple au collège : tous les élèves, quelles que soient leurs capacités, leur milieu social,obligés de suivre le programme tous au même rythme, dans le cadre de la classe traditionnelle,avec ce que cela entraîne d’échec douloureusement vécu, d’humiliation chronique, et finalement de dégoût et de rejet de l’institution scolaire, une vraie violence permanente faite à bien des élèves aboutissant à une sélection par l’échec peu motivante…on ne sera pas étonné que cela puisse en retour engendrer une autre violence, sociale cette fois !

Oh je sais,des efforts ont été faits ici et là pour prendre en compte les différences entre les élèves:groupes de niveaux,groupes de besoin,soutiens…Processus pas toujours bien vécus par les élèves concernés,ce qui n’a fait que renforcer le système.Qui osera affirmer qu’il a globalement véritablement changé ?

Si bien sûr il faut continuer à prendre en compte les différences entre les élèves,de toujours chercher les moyens de les “tirer vers le haut” sur le plan strictement scolaire, c’est sûrement une bonne chose à mon sens de donner à chacun dans le cadre de l’école d’autres possibilités d’épanouissement. L’institution scolaire,trop rationaliste, est loin de prendre en compte toutes les potentialités des élèves.Je cite toujours le cas de l’actrice Sandrine Bonnaire, ancienne élève de CPPN ou équivalent.Sans doute l’existence d’ateliers théâtre dans son collège aurait-elle été un moyen de mieux vivre sa scolarité, en lui offrant une possibilité de se valoriser.

S’agit-il de rechercher,pour les élèves, le bonheur pour le bonheur ?
 
Les partisans de la réforme en cours avancent,statistiques à l’appui, l’argument selon lequel une scolarité mieux vécue, plus épanouie,avec des rythmes de travail moins oppressants (tout enseignant admettra que les élèves sont en général plus réceptifs le matin) entraîne une nette amélioration des résultats strictement scolaires...

Personnellement,je ne cache pas que cette réforme me paraît intéressante.

Et en effet elle vient de loin ! En 1983-84,au collège Charcot de Fresnes, certains d’entre nous,nourris de la réflexion qui se déployait sur l’école en ces temps de rénovation des collèges (Rénovation qui ne fut pour l’essentiel qu’un faux semblant,et n’entama en rien le système), avions proposé l’organisation d’un après-midi éducatif tous les quinze jours, où les cours étaient remplacés par des ateliers animés par des professeurs en fonction de compétences particulières qu’ils avaient,mais aussi par des animateurs culturels de la ville de Fresnes avec laquelle nous avions établi un partenariat.Un choix assez vaste avait été offert aux élèves : atelier journal, théâtre, informatique, photo, sculpture, cinéma, dans moderne, secourisme, divers ateliers de sport etc… sans oublier le soutien en maths ! Projet audacieux pour l’époque, mais reconnu par l’académie de Créteil qui l’avait présenté officiellement dans ses locaux !
 
Cela dura toute une année, puis fut abandonné parce que tous les enseignants n’étaient pas forcément à l’aise dans ce système,et surtout cela mordait par trop sur le programme ! Mais j’ai vu bien des élèves en échec habituellement retrouver le sourire et un peu de confiance en eux parce qu’ils vivaient enfin quelque chose de positif dans leur établissement !

27 ans plus tard, un ministre propose d’appliquer cela à grande échelle ! C’est lent l’évolution dans l’Education nationale !

Les objections vont sûrement fuser:comment “faire le programme” en moitié moins de temps ? Ou bien on va l’alléger, et on accusera le ministre de l’appauvrir. Ou bien on va prolonger le temps scolaire, et réduire les vacances d’été à un mois, et je serais étonné que cela soit bien reçu dans les salles de profs.Certains soupçonneront le gouvernement de proposer cela pour réduire encore le nombre d’enseignants, ou encore pour leur imposer subrepticement 35 h de présence dans l’établissement…et on aura du monde dans la rue !

Enfin le fait que la proposition émane d’un gouvernement en bout de course et assez largement discrédité n’est pas un facteur favorable pour faire passer une telle réforme.
 
Le processus de l’expérimentation est cependant assez habile cependant : il sera très intéressant de suivre de près ce que cela aura donné dans les établissements concernés.
 
jmsatto
 


28 réactions


  • antonio 10 septembre 2010 01:02

    Je suis sceptique de chez sceptique sur cette réforme.
    Le gouvernement en fait tout un « foin »mais...
    Le quotidien local annonce que cela va être expérimenté dans tel collège : celui qui lit le titre sans aller plus loin s’imagine que c’est tout un collège qui est concerné : que nenni ! au fil de la lecture, on apprend que 2 classes de 4ème sont concernées...c’est donc bien peu : 50 élèves au plus.
    Pour une telle réforme, il faut avoir des MOYENS ; va-t-on faire comme d’habitude : déshabiller Pierre pour habiller Paul ? La dotation d’un collège est « globalisée » : tant d’heures de cours pour tant d’élèves ; il suffit de supprimer par exemple l’option grecque, un ou deux dédoublements ailleurs, une heure de français ou de math et comme ça on « grapille » quelques heures pour faire autre chose ; Pierre est déshabillé et Paul un peu mieux vêtu.
    C’est une fois de plus une opération-marketing pour cacher la grande misère qui gangrène de plus en plus l’enseignement.
    Pour cette années, il y aura quelques petits moyens sans doute mais au détriment du reste, des classes surchargées, des jeunes professeurs non formés, etc...

    Des fois, il ne faut pas grand chose pour que des élèves se sentent mieux : à une époque, pour les sixièmes, il y a avait une heure de cours qui était dédoublée en français : c’était un vrai bonheur pour les élèves et le professeur : avec 13 ou 14 élèves seulement, la tonalité du cours était changée  ; certains élèves timides, peu sûrs d’eux se révélaient , participaient, etc...
    La fameuse récitation d’une fable de La Fontaine pouvait être jouée, mise en scène, mimée,...et chacun s’en donnait à coeur joie ; le texte se retenait tout seul.
    Les élèves mis en confiance participaient plus facilement au cours/classe entière.
    C’était trop beau ; cela ne pouvait durer et cela fut vite supprimé car cela coûtait trop d’heures, donc trop cher.
    Sceptique je suis, sceptique je reste...


  • Celti 10 septembre 2010 08:09

    Génial ! Des générations d’Anelkas 


  • jmsatto jmsatto 10 septembre 2010 09:44

    Vous posez sans doute un vrai problème...
    Néanmoins ce qui existe ailleurs,par exemple en Suède,pourquoi serait-ce inorganisable en France ?
    Encore faut-il savoir comment cela y est organisé,je vous l’accorde.Les activités sont-elles réellement gratuites ?Qui les prend en charge etc...
    Pour ce qui est du sport,pas trop de changement je suppose,les profs d’EPS prenant les élèves en charge l’après midi.
    Pour ce qui concerne les autres activités,peut-être peuvent-elles être assurées en heures sup par les profs volontaires ;par ailleurs,on peut faire appel à des animateurs exerçant déjà dans les communes.Encore un transfert de charge,va-t-on s’écrier !Je me souviens que lors de notre après midi éducatif en 84 la commune de Fresnes était très intéressée par le projet et la possibilité de toucher davantage de jeunes que cela offrait,,notamment ceux qui n’ont pas les moyens.
    J’ai vu un reportage sur FR3 concernant un lycée où cette « réforme » s’applique:les élèves interrogés avaient l’air très satisfaits et effectivement on avait l’impression que cela concernait pas mal de classes,en particulier les 2e.
    Sur l’organisation de tout cela je vous l’accorde il faudrait davantage d’infos.Personnellement j’ai très envie de me renseigner.
    Merci de votre intéressant commentaire.


  • Halman Halman 10 septembre 2010 10:10

    Quand dans mon collège on nous mettait le jeudi après midi avec 2 heures de gym, 1 heure de dessin et 1 heure de musique je séchais.

    Je prenais mon vélo ou le bus et j’allais sur les quais faire les bouquinistes, les magasins d’aéronautique et le musée de l’Air à Meudon à côté de la soufflerie.

    La séance de gym c’était une demi heure de foutoir dans la rue pour aller au stade.
    Largement plus d’un quart d’heure dans le vestiaire pour se changer et attendre les excités.
    Au moins dix minutes pour attendre que le prof et deux ou trois élèves installent le matériel pour le cheval d’arçon ou le saut en hauteur.
    Dix minutes pour que tout le monde se calme et se mette à faire ses trois sauts ridicules.

    Encore un quart d’heure pour passer du cheval d’arçon à la corde à grimper.

    Puis re un quart d’heure dans le vestiaire à attendre les bordeliques.

    Puis re une demi heure à rentrer au collège.

    Totalement inutile. Temps complètement perdu.

    Le cours de dessin : une gamine genre artiste avec le béret sur la tête qui nous posait un vase sur le bureau, et faisait son courrier pendant qu’on dessinait.
    Moi ducon j’attendais qu’elle nous parle de Cézanne, Picasso, Vinci, tout ça.
    Alors dessinait juste un carré et deux trais, puis je sortais mes cours et je mettais mes cours au propre et commençais mes devoirs.
    C’est ça un cours de dessin ?

    Idem en musique.
    La prof nous passait un disque, se barrait pendant 20 minutes, revenait, changeait de face du disque, et repartait.
    Alors moi idem je sortais mes bouquins et je lisais.
    C’est ça un cours de musique ?

    N’aurait il pas été largement plus utile pendant ces quatre heures inutiles des cours de français, d’anglais, de math, d’histoire, de géo, de sciences, etc ?


    • jmsatto jmsatto 10 septembre 2010 11:49

      On a tous ce genre de souvenirs.Personnellement je n’aimais pas le sport,et on sait ce qu’était le cours de musique ;quant au cours de dessin je n’y étais pas à l’aise étant peu doué.
      Il ne faut pas non plus extrapoler à partir d’une mauvaise expérience (celle de vos cours de gym:heureusement ils ne sont pas tous comme cela !).
      Enfin surtout ce que vous dites n’a rien à voir avec ce qui est proposé:car il s’agirait d’activités CHOISIES par les élèves,et non imposées ;cela change tout si la motivation est là !il ne s’agirait pas non plus d’un cours académique mais d’activités qui mettent en jeu l’initiative des élèves:tourner un film video,bâtir un numéro de journal,préparer et faire une enquête par exemple.
      Sortir du cours ex cathédra où l’élève est passif.
      Introduire une variété des approches.
      J’ai une assez grande expérience de l’extrascolaire (clubs théâtre,clubs journal par exemple,...etc) pour savoir à quel point les élèves volontaires sont motivés par ce type d’activités.
      Cela apporte un changement agréable pour tous,on est plus heureux d’être au collège ou au lycée,et pour les élèves qui souffrent du sytème,cela peut procurer une possibilité de se valoriser et de sentir mieux dans leur scolarité.
      Cela n’enlèverait rien au programme classique,plus intellectuel ;je ne pense pas qu’il s’agisse de remplacer la scolarité normale,mais de la compléter,de l’ouvrir.Un plus et non un moins.


  • Hieronymus Hieronymus 10 septembre 2010 11:23

    mesure demagogique visant a flatter les bas du front
    voila qui va a coup sur rehausser le niveau scolaire


    • Massaliote 10 septembre 2010 11:27

      Je ne crois pas que le véritable but soit de rehausser le niveau. Plus façiles à manipuler les illettrés.


    • jmsatto jmsatto 10 septembre 2010 11:33

      ok,mais les illettrés sont malheureusement produits par le système actuel.Cette importante marge qui sort du système scolaire sans rien ou si peu,et qui ensuite se « débrouillent » comme ils peuvent.Au mieux,ils deviennent un bon joueur de foot,au pire on sait ce que cela donne dans les cités.
      Il s’agit de tirer tout le monde vers le haut,et non pas seulement les fils de profs ou de cadres !


    • jmsatto jmsatto 10 septembre 2010 11:35

      simpliste et à mon avis méprisant,ou... élitiste !« Les bas du front ! »....Bravo !


    • Hieronymus Hieronymus 10 septembre 2010 12:52

      parce que meme si l’education physique est importante
      la fonction essentielle de l’enseignement est l’acquisition de connaissances

      parce que y en a marre qu’a notre epoque on eleve sans cesse
      le sport au rang de valeur cardinale au detriment du savoir et de l’intelligence


  • ZEN ZEN 10 septembre 2010 11:46

    Tout cela au moment où en Allemagne, on conteste ce système, qui a montré ses limites, et on parle de revenir à l’enseignement à plein temps


    • jmsatto jmsatto 10 septembre 2010 11:54

      Ceci est un argument en effet que je connais.
      Néanmoins,il faudrait savoir exactement pourquoi on en est là en Allemagne.
      Je n’ai pas les éléments précis d’analyse à disposition.
      Comment cela se faisait-il en Allemagne ?
      Je pense qu’il faudrait y voir e plus près avant d’en tirer des conclusions hâtives.
      Et voir un poeu aussi ce qui se passe dans d’autres pays,comme la Suède...
      Cordialement.


    • ZEN ZEN 10 septembre 2010 11:57

      Voir de plus près ?
      Il suffit de lire le document que j’ai fourni et de séjourner un peu en Allemagne, ce que j’ai eu l’occasion de faire


    • Hieronymus Hieronymus 10 septembre 2010 12:57

      Zen a raison
      l’auteur devrait mieux se documenter
      le systeme allemand a montre ses limites

      je connais assez bien l’Allemagne pour y avoir vecu
      j’y ai ete surpris du mediocre niveau de culture generale
      de ce peuple qui est par ailleurs generalement si intelligent


    • jmsatto jmsatto 10 septembre 2010 13:21

      merci pour cet intéressant document,que je mets dans mes favoris afin l’étudier à tête reposée.
      Je ne connais pas vraiment l’Allemagne,sauf comme touriste.
      Et cette désaffection par rapport à leur propre système scolaire mérite en effet qu’on se penche sur la question.
      Réaction à venir...


    • jmsatto jmsatto 10 septembre 2010 13:26

      Je me fonde sur mon expérience de prof sur quarante années,et sur mon vécu avec els élèves dans le cadre des activités extrascolaires.
      Voir un ministre proposer à peu près ce que nous avions imaginé en 1984 sur la base de la réflexion de l’époque (par l’association éducaton et devenir par exemple) m’interpelle.
      Je ne connais en effet pas spécialement ce qui se passe à l’étranger (et je vais me hâter de combler mes lacunes) mais je sais ce que j’ai constaté dans le système scolaire français tel qu’il est et qui peut justifier une mise en cause.
      Par ailleurs quel est votre critère pour juger de la médiocrité intellectuelle des jeunes allemands ?Je ne prend s pour ma part aucune affirmation même péremptoire comme une preuve !


  • ZEN ZEN 10 septembre 2010 11:54

    ...Où on lit :
    "...

    Le ministre de l’Education français, Luc Chatel, a proposé aujourd’hui d’expérimenter, dès la rentrée de septembre, dans une centaine de collèges et lycées, un nouveau rythme scolaire, avec cours le matin et sport l’après-midi. Renvoyant, dans l’esprit de beaucoup, à ce qui existe outre-Rhin.

    Or, en Allemagne, c’est précisément le contraire qui se produit. En 2003, l’Etat fédéral et les Länder, qui ont l’essentiel de la compétence en matière d’éducation, se sont ainsi mis d’accord sur un vaste programme d’investissements de 4 milliards d’euros pour augmenter les écoles scolarisant toute la journée les élèves...."

    • jmsatto jmsatto 10 septembre 2010 13:37

      Je crois lire dans votre document que scolariser les élèves toute la journée ne signifierait pas en Allemagne remplir la journée de cours traditionnels comme en France,mais consacrer l’après midi à des activités de soutien.
      L’idée sur le papier est séduisante,travailler en petits groupes pour soutenir les élèves peut être intéressant.Mais que deviendront les élèves qui n’en ont pas besoin ?
      Rentreront-ils chez eux ?
      Alors on s’apercevra que le système sera sans doute mal vécu par les intéressés,surtout si ce soutien est obligatoire.
      D’expérience je doute personnellement de ce dispositif.
      Là encore,il faudrait en savoir plus,précisément,sur ce qui est envisagé.


  • Krokodilo Krokodilo 10 septembre 2010 12:13

    Sympa qu’un enseignant vienne parler de l’école sur Agora vox, plutôt que d’en discuter entre soi sur des forums spécialisés ou fermés.
    Effectivement, il ne faut pas condamner cette réforme au motif qu’elle est initiée par un gouvernement amoral et cynique. L’augmentation du sport a sans doute plusieurs objectifs : défoulement des enfants donc lutte contre la violence, socialisation (leitmotiv et objectif sacro-saint des enseignants !), plaisir voire épanouissement, mais heureusement que les après-midis n’ont pas été destinées exclusivement au sport. Mais certaine réformes laissent sceptiques : la matière pompeusement nommée depuis qq années “Arts plastiques”, dont le programme est digne de l’école des Beaux-Arts, est tellement vaste que les autres matières sont censées en faire une partie (transversalité...), et les élèves n’apprennent même plus les bases du dessin ! Progrès ou régression ?
    Ces après-midis peuvent très bien être un avant-goût d’une plus grande souplesse dans l’enseignement, sous forme d’options, tout en maintenant le tronc commun et les filières existantes.

    Je me permets de signaler deux de mes articles en rapport avec l’école : “les notes, pour ou contre ?”
    Et un autre sur une réforme de l’enseignement des langues, en faveur d’une totale liberté de choix
    (en fin d’article)
    On pourrait très bien imaginer que les langues soient placées dans une ou deux de ces après-midis, afin que ceux qui ont choisi des langues non enseignées dans l’établissement le quittent.


  • jmsatto jmsatto 10 septembre 2010 12:32

    Intéressant votre commentaire,très constructif.


  • Kalki Kalki 10 septembre 2010 12:54

  • Krokodilo Krokodilo 10 septembre 2010 16:05

    Rien ne vaut la vérité ? Peut-être la clarté...


    • Kalki Kalki 10 septembre 2010 17:00

      les choses sont parfois complexes, et pas toujours claires pour tout le monde c’est une question d’ouverture et de temps à la compréhension.


  • Dolores 11 septembre 2010 20:19

    Cette réforme serait amusante si elle n’était pas catastrophique.

    A un moment de notre histoire où l’école est en péril et où on estime les connaissances des élèves en baisse, on va diviser, par au moins 5, le temps des apprentissages : les maths, le français, la physique, l’histoire, la géographie, le dessin et la musique devront se partager 15h par semaine et le sport aura 15h pour lui tout seul dans la même semaine.
    Le sport deviendra donc la matière principale d’enseignement.
    Comment peut-on croire que faire beaucoup de sport et peu de matières éducatives les élèves réussiront mieux ? En sport peut-être, et ce n’est même pas sûr !
    Bien sûr, on peut toujours mettre le bac au niveau du CE2 actuel !

    Certains semblent croire que l’école a pour but de rendre les enfants heureux et non de leur donner des connaissances qui leur permettront de ne pas être des moutons bêlants.
    Apprendre est moins important qu’être libre et ignorant !
    L’europe suggère même comme façon d’apprendre d’écouter les conversation sur les places, les gares.... de se servir d’internet. C’ est très utile quand on sait ce qu’on va y chercher mais ne remplacera jamais quelqu’un qui explique.
    J’aimerais savoir combien d’entr’eux s’autorisent à faire ce qui leur plait et quand ils le veulent dans l’exercice de leur profession, sans être eux-même patron.

    Les politiques ont apparemment peu d’imagination en allant voir ailleurs ce qui s’y passe, ou alors plus malins, ils pensent qu’en ayant moins de connaissances les futurs citoyens seront plus dociles.

    Les Allemands viennent d’annoncer qu’il allaient abandonner ce système qui au départ avait été instauré pour obliger les femmes à rester à la maison pour garder leur progéniture tous les après-midi et laisser au hommes les emplois qu’elles auraient pu occuper.
    C’est une habitude des politiques d’aller chercher chez les autres ce qui ne fonctionne plus chez eux.

    Alors n’hésitons plus, importons une école allemande, une poste suédoise, des hôpitaux américains, des transports anglais et l’électricité californienne.


    • jmsatto jmsatto 11 septembre 2010 23:54

      Etes-vous sûre de vos chiffres (15h/15h).Est-cela qui est appliqué dans les lycées où l’on expérimente cette réforme ?
      A vous lire j’ai l’impression que vous pensez que le sport va prendre tous les après midis:or ce n’est pas de cela qu’il est question,car les élèves ont le choix entre diverses activités,dont le sport (heureusement !).Des activités qui mettent souvent en jeu leur initiative et leur donnent comme but un projet pour changer et non une note...
      Quant au fait que les allemands songent à renoncer à leur système,ce n’est pas pour rétablir la journée de cours continue,mais pour pouvoir renforcer l’enseignement par du soutien,ce qui est louable sur le papier mais pose d’autres problèmes (voir ci dessus).
      Cela est dû à une prise de conscience d’un niveau des élèves allemands insuffisant.Est-ce dû forcément au fait qu’ils n’ont pas cours l’après midi (il faudrait voir combien d’heures de cours ils ont sur l’année compararativement aux français) ?Un internaute m’a envoyé un document sur le système allemand,et je suis frappé en le lisant de voir à quel point les problèmes de l’école allemande sont point par point ceux de l’école française (demandez à ZEN de vous le fournir) ;ce qui veut dire qu’avec notre système nous ne faisons guère mieux.Ils ont eux d’autres conditions d’enseignement comme l’existence de filières séparées qui ne semblent pas donner de bons résultats.Je pense que le problème de l’école est complexe,il ne faut pas simplifier les choses.Il est bien évident que quelqu’un qui a bien réussi à l’école ne voit pas pourquoi on remettrait le système en cause ;parallèlement les spécialistes ne cessent de souligner les méfaits de notre école élitiste.


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