Crise européenne des réfugiés : stop ou encore ? Et pourquoi pas un prix Nobel Merkel-Hollande pour effacer le problème et faire passer la pilule ?
« La bonté n'a pas de démarche plus sûre que d'aller droit au fait, surtout s'il est terrible et paraît exécrable »
André Suarès. C'est la guerre, 1915.
Bien sûr, dira-t-on, on ne peut que se féliciter de l'attribution de cette prestigieuse distinction que représente le prix Nobel de la paix à des institutions ou à des personnalités telles que le Nansen International Office of Refugees (1938), le Dr Albert Schweitzer (1952), le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (1954), le Comité International de la Croix-Rouge ; Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Mère Teresa, Lech Walesa, Desmond Tutu, Elie Wiesel, Michael Gorbachev etc.
S'agissant d'une humanité souffrante et sans défense, souvent martyrisée, dans le fond, il ne s'agit de rien d'autre sinon de plus normal que de répondre à la volonté testamentaire de son fondateur de « récompenser la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la progression des progrès pour la paix. »
Certes, on aura oublié quelques choix discutables ou prématurés (Henry Kissinger en 1973 et Barack Obama en 2009, par exemple), mais il est devenu évident que l'universalisme et l'essence même du prix Nobel de la paix ne répondent plus qu'à des émotions du moment (Malala Yousafzai en 2014) quand elles ne sont pas guidées par les considérations diplomatiques et politiques du moment.
C'est la raison de ce billet.
A l'avant-veille de l'attribution du Nobel de la paix 2015, le vendredi 9 octobre prochain à 11 heures, on prend ici le pari que face à des personnalités telles qu'Edward Snowden, SS le Pape François ou encore, moins connu mais pas moins remarquable, le médecin congolais Denis Mukwege, par exemple, il n'est pas exclu que d'autres icônes plus médiatiques puissent faire irruption dans la galerie des lauréats franchement discutables avec le tandem...Merkel-Hollande.
Au point où nous en sommes, tous les coups ne sont-ils pas permis ?
C'est que l'heure est aux réfugiés, voyez-vous (l'Europe, géopolitiquement à la ramasse sur tous les plans, ayant complètement perdu de vue la signification des mots et mélangeant allègrement en une bouillie politico-sémantique les clandestins, immigrés, migrants, demandeurs d'asile, réfugiés politiques, réfugiés ou migrants économiques etc) !
La difficulté tient toutefois au fait que si le sort des personnes déplacées (volontairement ou non) à l'issue d'événements irrésistibles d'ordre politique, économique et financier, biologique, géologique ou climatique ne peut être sérieusement ignoré, il en va différemment lorsque des décisions aux conséquences dramatiques aisément prévisibles sont prises de manière unilatérale, sans concertation préalable avec ceux qui auront à les supporter, et, devant des débordements devenus ingérables, sont imposées à toute une population indigène, celle du continent européen, en méconnaissant de manière insensée leurs implications géopolitiques et probalement irréversibles sur les court et long termes à l'échelle de ce même continent.
Chacun aura parfaitement perçu qu'il s'agit ici de ce que les historiens de la fin du XXIè siècle étudieront probablement en se demandant comment l'Europe aura-t-elle pu accepter au nom d'une confusion des genre et des sentiments de concourir à son propre suicide en facilitant son invasion démographique par des éléments allogènes qui lui sont radicalement étrangers sinon hostiles.
Car tout ce dont il s'agit ne se résume à rien d'autre qu'à'un suicide qui suit une capitulation, un renoncement à tout ce que nous sommes.
S'interrogeant sur les moyens de restaurer les sentiments d'appartenance et de fierté européenne, d'unicité et de spécificité, ajouterai-je, l'historien J. Le Goff « ne croit pas (je le cite) que l'Europe puisse prendre sens pour les différents peuples (qui la composent) si on leur demande d'emblée d'oublier leur appartenance nationale ou de se considérer en position de surplomb vis-à-vis d'elle, comme tend à le faire une partie des élites et des administrateurs de l'Union européenne. Qu'on le veuille ou non, dit-il, la nation demeure une référence identitaire centrale et le cadre premier de l'expression démocratique ; l'histoire n'avance pas sans les peuples. Un projet politique national me paraît inséparable d'une certaine vision de l'Europe et toute décision importante doit associer pas à pas les peuples et leurs représentants élus, ajoute-t-il. C'est une des leçons qu'il est grand temps de tirer de la crise grecque (et désormais de la crise des réfugiés, ajouterai-je). Reste une question essentielle qui déborde le champ de compétences des politiques : celui de l'héritage culturel qui nous spécifie par rapport au reste du monde. La construction de l'Union européenne repose sur un paradoxe : elle intervient dans un moment où des sociétés démocratiques européennes ne savent plus d'où elles viennent ni où elles vont. Après des années d'histoire pénitentielle qui nous désarment face à ceux qui veulent nous détruire, il importe de faire valoir clairement nos acquis civilisationnels qui ne se limitent pas à la liberté et aux droits individuels. Faute de ces deux conditions, politiques et culturelles, l'Europe demeurera une sorte de grand marché et de « démocratie providentielle » plutôt mal en point, avec en prime le statut d'un territoire de villégiature pour touristes du monde entier, admirant le patrimoine d'une civilisation moribonde. »
L'inconvénient est qu'au rythme où les erreurs se succèdent il n'y aura même plus de grand marché, ni même de « démocratie providentielle », ni même de territore de villégiature pour touristes du monde entier. Il n'y aura que la désolation sur fond de banlieues hallucinées telles que celles qui servent de décor au film du genre Babylon A.D.
Et voilà que le quotidien allemand Bild rappelle que chaque migrant bénéficiant du statut de réfugié et donc du droit l'asile en Allemagne peut y faire venir sa famille !
http://www.atlantico.fr/pepites/crise-migrants-allemagne-pourrait-accueillir-15-million-refugies-en-2015-2368524.html#UwBoodMYUXrlPwY3.99
On déraisonne !
-Il est temps de mettre un terme à cette cécité et à cette équation mortelle réfugié-regroupement familial qui débouche sur une catastrophe absolue qui se traduira par l'impossibilité - sauf violence extrême - de raccompagner chez eux des gens qui ont clairement l'intention de s'installer définitivement en Europe.
-Il est temps d'affirmer que la législation européenne (et française) est désormais inadaptée, entièrement à réformer, qu'elle appelle une suspension du droit d'asile, un arrêt immédiat de toute immigration de populations en provenance de pays en état de guerre ou de détresse économique et politique pour enrayer, tant qu'il en est encore temps, l'islamisation et l'ethnicisation de l'Europe.
Car c'est bien de cela et uniquement de cela dont il s'agit.
- Comment ne pas voir en effet que l'UE est en train de mourir, littéralement « suicidée » par l'Allemagne et l'humanitarisme-rédemptionniste de sa chancelière, appuyée par une classe politique française inepte ?
- Comment ne pas voir que Mme A. Merkel, aidée par M. F. Hollande, oeuvrent à pousser nos pays - France et Allemagne, mais aussi Europe toute entière - dans la poubelle de l'histoire, avec tout ce fatras de bonne conscience et de faiblesse qui signe la pusillanimité, la lâcheté et le manque de vision des nations et des états condamnés à disparaître ?
Qu'avons-nous à faire d'un plan de relance de la demande intérieure d'un pays tel que l'Allemagne, voire même d'un déclin démographique (comme si la population allemande allait disparaître demain matin) alors que la submersion ethnique et religieuse d'éléments allogènes est en revanche un venin à effet immédiat qui va le tuer et nous tuer ?
Pourquoi ne pas plutôt nous concerter et inviter les voisins européens, ukrainiens, russes, plutôt que de choisir la politique du fait accompli et de l'appel d'air de gens que tout oppose à ce que nous sommes et qu'il va très sûrement et très rapidement falloir prier de déguerpir avant que de les chasser pour incompatibilité ?
Comment ne pas voir se profiler dès à présent le spectre hideux d'une guerre civile, ethnique et avant tout religieuse à l'échelle du continent européen ?
Toujours du même A. Suarès précité, je vous invite à réfléchir sur ce propos :
" Il faut être pessimiste avec les hommes : les tenir pour ce qu'ils sont. Et donc les tenir ferme."
André Suarès. Voici l'homme. 1903
Alors tenons ferme, et s'il advient - puissé-je perdre mon pari ! -, honte au prix Nobel de la paix attribué à des fossoyeurs de l'Europe qui auront privilégié islamophilie et islamotropisme à leurs propres peuples, pays, civilisation.
« De toute la politique, écrit G. Flaubert à Louise Collet, il n'y a qu'une chose que je comprenne, c'est l'émeute. »
Elle se prépare.