mercredi 2 septembre 2020 - par Laurent Kerr

Danièle Obono et les médias face à la fiction de Valeurs Actuelles : la bien-pensance, l’indignation et le refus du débat

Une réprobation quasi unanime

La publication dans le magazine « Valeurs actuelles » d’une fiction mettant en scène un personnage public, la députée Danièle Obono, a suscité une réaction indignée quasi unanime de la sphère médiatique et politique, y compris chez ceux qui sont les plus critiques vis-à-vis du politiquement correct ou du nouvel antiracisme.

Pourtant, il semble que quasiment aucun de ceux qui s’indignent et condamnent n'a lu la fiction. Pire, quand un média prétend l’analyser et la juger sur le fond, nous avons droit à une lecture complètement faussée et à une parodie de journalisme. C’est ce qui s’est passé dans l’émission « C à vous » sur France 5, le 31 août 2020.

Je suis un habitué de cette émission dont j'apprécie le sérieux et je ne suis pas un lecteur de "Valeurs actuelles", dont je ne partage pas les idées. J'ai pourtant été choqué par l'intervention de la chroniqueuse de 5/5.

Celle-ci commençait bien : c'était la première fois à ma connaissance qu'on annonçait fonder son commentaire sur la lecture du contenu. Mais avec quelle mauvaise foi et quelle ignorance !

Rappelons les faits : le magazine « Valeurs actuelles » présente pendant l'été une fiction, chaque semaine, dans laquelle il place un personnage public à une autre époque et dans un autre lieu. Ici, la députée Danièle Obono est transportée dans un village Africain du XVIIIe siècle pour mettre face à face ses discours sur l’africanité et la réalité historique : tel est l’objectif annoncé en préambule.

La journaliste commence par s'indigner que le texte évoque dans son chapeau la responsabilité des Africains dans l'esclavage. Quelle honte, nous dit-elle ! Le problème est qu’elle ne prend jamais la peine d'interroger cette affirmation. Elle aurait pu se renseigner auprès des historiens. Mais non : circulez, il n'y a rien à voir, il ne faut surtout pas surtout pas penser, on a déjà toutes les réponses, semble-t-elle dire. Et pourtant. Les historiens confirmeront que c'est là une vérité historique rigoureusement établie : oui, l'Afrique subsaharienne a pratiqué depuis des temps très anciens l'esclavage domestique, comme la plupart des civilisations de l'antiquité. Par la suite, elle a continué à pratiquer cette forme d'esclavage tout en nourrissant activement le trafic d'esclave pratiqué par la traite arabo-musulmane, qui a duré mille ans, et qui existe encore à certains endroits en Afrique et au Moyen-Orient. Traite dont les conditions, terribles, sont évoquées avec assez de justesse dans la fiction. La journaliste conclut ironiquement par antiphrase : « il est bien connu que les Africains ont été réduits en esclavage par les Africains eux-mêmes ! » Comme si la chose était tellement impossible qu’il fallait en rire sans même se demander si elle contenait une vérité. Et pourtant… ce qu’elle dit par antiphrase est strictement vrai. Certes, il existe, comme nous le disent les historiens, des esclavages de nature différente. La traite arabo-musulmane et la traite occidentale se sont servies de l'esclavage africain traditionnel, de type domestique, pour pratiquer une forme d’esclavage d’une dimension nouvelle et monstrueuse. Sans doute. Mais, il faut le noter, il l’ont fait grâce à la complicité, en pleine conscience, de nombreuses tribus subsahariennes qui leur livraient cette « marchandise humaine » composée de leurs propres « frères noirs ». Triste vérité que, visiblement, les médias grand public ne sont pas prêts à admettre. Il faut dire que la traite arabo-musulmane a laissé très peu de traces, puisque les hommes étaient castrés dans des conditions épouvantables et que les enfants des esclaves étaient tués à la naissance. La fiction, encore une fois, est plutôt juste sur l’aspect historique.

A l'appui de son intervention, la journaliste cite également des extraits. Non seulement ils sont sortis de leur contexte, mais ils sont interprétés complètement à rebours de leur sens : "Danièle Obono était au comble du bonheur... dans la joie de pouvoir libérer son africanité...", nous dit-elle, en faisant croire aux téléspectateurs qui n’auraient pas lu la fiction que le personnage était heureux de son esclavage. Même une lecture rapide et superficielle permet de comprendre que c’est tout le contraire qui est dit. Le personnage, au début de la fiction, est heureux de retrouver l'africanité qu'il revendique dans sa vie politique quand il se retrouve dans un paisible village africain ; avant, bien sûr, d'être échangé par ses propres villageois contre un captif détenu par une tribu voisine et qui trafique avec les marchands d'esclaves.

Quelle ignorance, quelle mauvaise foi dans le traitement de ce sujet ! Une parodie de journalisme, une caricature de politiquement correct. Et, si l’on a une certaine exigence du métier de journaliste, une faute professionnelle. N'y a-t-il pas dans l'équipe quelqu'un qui soit capable de lire un texte très simple sans lui plaquer d'avance un sens forcément "nauséabond" au regard de son origine ? Quelqu'un qui soit capable d'obtenir des renseignements de base auprès d’historiens qualifiés, ou d'aller glaner quelques infos sur Wipikepida, ou dans n'importe quel document un peu sérieux qu’on peut trouver, si on sait un peu chercher, sur internet ou dans n’importe quelle bibliothèque ? La base du journalisme, quoi. Même pas.

Il me semble que c’est là rendre un bien mauvais service aux idées qu’on prétend défendre. Certes, il n'est pas agréable pour Mme Obono de se voir représentée en esclave, et la fiction est à l'évidence maladroite et probablement non dénuée d'arrière-pensées inavouées. Mais ce n'est pas une raison pour déformer à ce point la vérité et éviter un débat pertinent sur l'histoire de l'esclavage. En outre, les narrateurs ont pris soin d'éviter tout acharnement sur le personnage, qui est présenté comme sincère et courageux et qui est relativement épargné par rapport à ses compagnons d'infortune. Les dessins sont suffisamment stylisés pour qu'on reconnaisse à peine le personnage public, représenté presque en ombres chinoises. Le traitement de la fiction, une fois posée l'hypothèse de base, ne cherche pas à humilier le personnage. Tout le débat est de savoir, bien sûr, si le principe de base de la fiction, la mise en esclavage par les tribus voisines et la vente aux trafiquants musulmans, la confrontation des idées du personnage public avec la réalité historique, est à lui seul une humiliation publique à connotation raciste.

On pourrait avoir ce débat. On pourrait dire qu’il y a volonté d’humiliation publique accompagnée d’une certaine jubilation raciste de dépeindre une personne noire sous les traits d’un esclave, tout cela avec des précautions soigneusement pensées : pas d’acharnement sur le personnage qui est présenté comme sincère et courageux et auquel on épargne les pires vicissitudes, empathie, fin heureuse ou presque… et avec un prétexte expliqué avec soin : confronter les idées du personnage public avec la réalité historique. A cette accusation, on pourrait répondre qu’on aurait pu le faire aussi avec un blanc défendant les mêmes idées, à ceci près qu’on aurait transporté son esprit dans le corps d’un personnage à la peau noire. Dans ce cas, il n’y aurait pas de racisme dans cette fiction. On pourrait alors accuser la fiction d’être une atteinte à la dignité. Sans doute, mais que dire alors des caricatures qui présentent des personnages publics nus, grotesques, dans les pires positions, dans des scénarios sexuels explicites, ou dessinés sous la forme d’étrons malodorants ? Ce sont des caricatures, dira-t-on. Oui, mais doit-on interdire aux fictions ce qu’on autorise aux caricatures ? Ces caricatures également peuvent être désagréables pour la personne visée et son entourage.

Voilà ce qu'on aurait pu dire. Mais non. Tout débat a été soigneusement évité. L’indignation, à elle seule, détenait toute la vérité. Elle nous épargne la peine de penser.

Si la fiction peut être sujet à controverse, le contexte historique, lui, est réaliste et le but revendiqué par ses auteurs est d'alimenter un débat sur l'idéalisation de l'histoire africaine par les nouveaux identitaires et la volonté de faire peser sur les seuls occidentaux la responsabilité (entre autres) de l'esclavage dans l'histoire. Débat bien évidemment occulté.

Une telle ineptie, une telle ignorance de l’histoire, une telle mauvaise foi dans l’interprétation d’un texte simple interroge. On comprend qu’il s’agit de défendre les bonnes valeurs contre un média supposé raciste et réactionnaire. Qu’il le soit réellement, d’ailleurs, n’est pas la question. Peut-on proférer de telles inepties au motif de défendre la bonne cause ? N’y a-t-il pas suffisamment de « vérités alternatives » chez les populistes, pour en rajouter ? Le combat légitime contre le racisme ne peut justifier le recours à ces contrevérités ni occulter les débats gênants. Celui-ci ne peut avoir lieu qu'en affrontant la réalité dans toute sa complexité.

 

Les vérités alternatives et le politiquement correct

Et j'ajoute : comment reprocher aux populistes comme Trump la pratique des vérités alternatives, comment reprocher à une frange de plus en plus importante de la population de ne plus croire aux discours des médias mainstream quand ces derniers, animés par leur conviction d’être dans le juste, le vrai et le bon, pratiquent aveuglément l’éternel discours politiquement correct, en niant parfois l’histoire, la réalité, et en faisant profession de ne jamais voir ce qu'ils voient ?

Qu'on ne s'y trompe pas : on peut adhérer aux principes généreux qui animent les catéchistes du politiquement correct et critiquer leurs méthodes. Cette critique n’est pas nécessairement le faux-nez d’une pensée réactionnaire et raciste. C’est parfois le cas, hélas, comme chez un Zemmour. Celui-ci a beau jeu d’utiliser les outrances du politiquement correct pour en saper les principes légitimes et pour faire avancer ses idées réactionnaires, si l’on en croit ce qu’il écrit sur l’histoire de France, et ses idées racistes, si l’on se base sur certains des ses écrits. Il ne faut pas leur laisser le monopole de la critique du politiquement correct.

Malheureusement, ce dernier utilise un discours de plus en plus inepte. Lorsque le mot a été introduit en France, dans les années 1990, il a été compris à l’envers pendant une bonne décennie. Aujourd’hui on en comprend au moins le sens, mais loin d’en tirer les enseignements, nous fonçons tête baissée vers ses pires excès. Démontage de statues, indigénisme, cancel culture, racialisme (anti)raciste, indignations identitaires, trigger warning dans l’enseignement, épuration des œuvres, refus de voir la montée de l’islamisme dans certains quartiers ou de voir l’archaïsme du voile imposé, entre autres choses, aux femmes. Cet aveuglement, sa mise en application têtue, à rebours du réel, confine de plus en plus souvent à la crétinerie pure et simple. Ce qui inquiète, surtout, c’est qu’il prend de plus en plus le visage de l’autoritarisme ou d’un totalitarisme soft, mais pas si mou que cela, et loin d’être anodin : il a déjà conduit de nombreuses victimes à la mort sociale et professionnelle. Plus grave encore, il interdit dans toute la société la pensée libre et le débat d’idée. Il conduit à l’évitement de la moindre discussion qui peut fâcher un peu dans les diners en ville ou les discussions devant la machine à café. Il est devenu quasi impossible, aujourd’hui, de débattre en dehors de clous de peur d’être immédiatement catalogué. Il y a des pensées interdites et des mots qu’on ne doit pas prononcer car ce phénomène impose, comme il se doit pour un totalitarisme, ses propres normes de vocabulaire, des normes de précieuses ridicules qu’il est interdit de transgresser. Aujourd’hui, certaines enquêtes montrent que près de la moitié des personnes avouent ne pas pouvoir parler librement dans leur vie sociale. Surtout dans les milieux les plus instruits, là où devrait se développer au contraire une liberté de critique et une réflexion plus informée.

A qui profitent ces excès ? Certainement pas à la cause qui est censée être défendue. Cet acharnement politiquement correct ne peut mener qu'à la victoire des principes contraires. A force de refuser la complexité du réel, de pratiquer l’aveuglement, les « vérités alternatives », le relativisme, les médias et les personnalités mainstream creusent un fossé entre eux et l’opinion. Elle se met alors à ne plus les croire, à énoncer sans retenue les pires discours et les contrevérités les plus flagrantes. La preuve par Trump, Bolsaniro, par les discours complotistes, anti-sciences et antirationnels qui se développent partout. Le politiquement correct, à force de défendre des principes légitimes mais d’une manière absurde et aveugle, mène à sa propre destruction. Et à celle de principes si chers à nos yeux : la liberté d’expression, la liberté du débat, la liberté tout court, la démocratie, le respect de la dignité humaine.

N’ayons pas peur d’affronter la complexité du réel, même si l’on risque, au passage, de devoir abandonner quelque illusions et quelques naïvetés. N’ayons pas peur d’affronter le politiquement correct au nom même de leurs principes.



38 réactions


  • titi titi 2 septembre 2020 17:35

    Ce que je trouve dommage avec cet article, c’est qu’on va avoir droit à Obono dans sur les médias.

    VA vient de lui donner une estrade de 1ère classe.

    Alors qu’elle est archi nulle. Il suffit d’entendre ses réponses à Bourdin.

    C’est le néant politique cette fille.

    Trop nuls chez VA...


  • Arogavox Arogavox 2 septembre 2020 17:36
    politiquement correct :

     «  »

     


  • Clark Kent Séraphin Lampion 2 septembre 2020 17:47

    Et pendant ce temps-là, les mêmes défendent « La liberté de blasphémer » à l’occasion du procès qui s’ouvre sur le carnage de Charlie Hebdo.

    Ça aura au moins donné à Mélenchon de faire un nouveau sketch : en mode-séquence émotion sur l’unanimité réprobatoire de ses copains-coquins politicards.

    Ça comble le vide.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 2 septembre 2020 17:52

      @Séraphin Lampion

       

      « le sketch »


    • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 2 septembre 2020 20:22

      @Séraphin Lampion

      Non, il n’y a pas en France la liberté de blasphémer, mais le blasphème a été transférer de la transgression des valeurs chrétiennes aux transgressions des valeurs gauchistes qui sont l’antiracisme, l’homophilie, les lois liberticides, la shoah inattaquable, l’avortement favorisé, la défense des coupables plutôt que les victimes (Suppression de la peine de mort), l’immigration musulmane.


    • Clocel Clocel 3 septembre 2020 07:56

      @Séraphin Lampion

      « Ce sont les tonneaux vides qui font le plus de bruit ».


    • Francis, agnotologue Francis29 3 septembre 2020 10:22

      @Daniel PIGNARD
       
       ’’le blasphème a été transférer de la transgression des valeurs chrétiennes aux transgressions des valeurs gauchistes qui sont l’antiracisme, l’homophilie, les lois liberticides, la shoah inattaquable, l’avortement favorisé, la défense des coupables plutôt que les victimes (Suppression de la peine de mort), l’immigration musulmane.’
       
       C’est pas faux. J’appelle pas ça « valeurs gauchistes » mais valeurs bobo.


  • Massada Amanite phalloïde 2 septembre 2020 17:54

    Certes, il n’est pas agréable pour Mme Obono de se voir représentée en esclave.
     

    Pour la porte-parole de la France Insoumise, être représentée en esclave a été un choc. Cependant, elle a souhaité relativiser en rappelant que « Ça aurait pu être pire, j’aurais pu être dessinée en Juive. »
     

    Cette remarque aura permis d’apaiser les militants de son parti qui souhaitaient en découdre avec la rédaction de Valeurs Actuelles. Jean-Luc Mélenchon a, pour sa part, félicité Mme Obono pour ces mots qui ont ramené le calme.
     

    https://legorafeuj.com/daniele-obono-ca-aurait-pu-etre-pire-jaurais-pu-etre-dessinee-en-juive/


    • Clark Kent Séraphin Lampion 2 septembre 2020 17:59

      @Amanite phalloïde

      Cette boutade n’est qu plagiat minable de ce qu’avait répondu Ray Charles à un journaliste qui lui avait demandé s’il avait souffert d’être aveugle. Il avait répondu :
      « Ça aurait pu être pire, j’aurais pu être noir ».


    • Laurent Kerr 2 septembre 2020 18:12

      @Amanite phalloïde

      Très drôle... je signale aux lecteurs que cette répartie de Mme Obono est une blague qui a été publié sur le site de pastiche le Gorafeuj... smiley


    • Laurent Kerr 2 septembre 2020 18:23

      Selon la même source, encore une victoire pour les partisans de la cancel culture : Mein Kampf sera expurgé de tous les passages antisémites. Il contiendra 4 pages.

      https://legorafeuj.com/pour-eviter-la-polemique-mein-kampf-sera-expurge-des-passages-antisemites/


    • foufouille foufouille 2 septembre 2020 18:31

      @Amanite phalloïde

      hoax vu la source.


    • eresse eresse 4 septembre 2020 13:17

      @Laurent Kerr
      dans les manuels de géographie du 93,Israël va être remplacé par entité sioniste occupante


    • microf 4 septembre 2020 17:13

      @foufouille

      J´étais sûr de vous retrouver dans ce débat.
      Mon cher @foufouille @microf l´a échappé belle de vivre dans ces temps, si c´était aux temps passés, sûr et certain tel que je vous connait, m´auriez réduit á l´état d´esclave.
      Le sauvage Nègre mon frère m´aurait capturé, livré au primitif Arabe qui m´aurait vendu au civilisé que vous êtes, qui m´aurait achêté sans remords, me réduisant á l´état de chose.


    • foufouille foufouille 4 septembre 2020 17:22

      @microf

      je suis opposé à l’esclavage même de l’époque romaine. il existait peu de différence entre pauvre et esclave mais un esclave avait de la nourriture vu qu’il était acheter.

      les arabes n’étaient pas vraiment primitif à l’époque.


  • zoreol il faudrait 2 septembre 2020 18:12

    « Mais, il faut le noter, il l’ont fait grâce à la complicité, en pleine conscience, de nombreuses tribus subsahariennes qui leur livraient cette « marchandise humaine » composée de leurs propres « frères noirs » ». Un exemple, certes romancé : « La mulâtresse Solitude » de André Schwarz-Bart


  • Clocel Clocel 2 septembre 2020 18:26

    Pendant ce temps, Julian Assange crève à petit feu, il se battait pour rendre impossible ce que nous vivons actuellement.

    Le totalitarisme n’arrive pas par une imposition, mais par une acceptation.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 3 septembre 2020 07:52

      @Clocel

      et toi ?
      tu fais quoi dans ton trou ?


    • Clocel Clocel 3 septembre 2020 08:06

      @Séraphin Lampion

      Fils de résistant élevé dans la tradition, je ne collabore pas, je n’alimente pas la machine qui nous broie, j’attends et espère une insurrection des synapses chez mes contemporains zombifiés.

      On va commencé à toucher significativement à leur gamelle, cela ne devrait plus tarder.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 3 septembre 2020 08:36

      @Clocel

      Les maîtres des chiens de garde ne toucheront pas à la gamelle de leurs gardiens zélés, et ils ne laisseront personne le faire.
      Pour toucher à la gamelle, il faudra passer en force : ce n’est pas le système qui va pourrir tout seul. Si ce pourrissement était possible, ce serait déjà du compost.
      Les maîtres sont vigilants et ils arrosent. Ils ont encore des réserves et font ce qu’il faut pour les reconstituer chroniquement.


    • Clocel Clocel 3 septembre 2020 09:10

      @Séraphin Lampion

      Précisément, le paradigme a changé, ils ont les moyens de passer en force, le règne de la fausse monnaie est terminé.

      L’hiver sera chaud Lampion...


  • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 2 septembre 2020 20:19

    Eh bien nous, on veut libérer notre francanité en temps qu’Européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne, et pour ce faire appliquer ce que nous propose le couplet 3 de Notre Merveilleuse Marseillaise :

    «  Quoi ! Des cohortes étrangères

    Feraient la loi dans nos foyers !

    Quoi  ! Des phalanges mercenaires

    Terrasseraient nos fiers guerriers ! (Bis)

    Dieu  ! Nos mains seraient enchaînées !

    Nos fronts sous le joug se ploieraient !

    De vils despotes deviendraient

    Les maîtres de nos destinées ! »


  • Désintox Désintox 2 septembre 2020 20:30

    Ignoble.


  • zygzornifle zygzornifle 3 septembre 2020 09:28

    Haaaa la bande Obono ....

    Avec autant de fausseté elle aurait toute sa place a coté de Macron ….


  • DACH 3 septembre 2020 11:32

    Encouragements et soutiens à l’auteur L K. Nous sommes tous des nègres blancs....Mankind lives matter !!!!!


  • ZenZoe ZenZoe 3 septembre 2020 11:35

    Concernant la plainte de Obono : d’abord, il faudra qu’on m’explique où est l’injure raciale, moi je n’en vois pas. Un esclave est une victime, et la honte n’est pas de son côté ! Et ensuite, quand on nous raconte à longueur de débat que le justice manque de moyens, on se demande si les juges ne seraient pas mieux occupés ailleurs.

    Sinon, j’ai vu sur Causeur un billet par Elizabeth Lévy que je trouve très sensé. https://www.causeur.fr/elisabeth-levy-valeurs-actuelles-daniele-obono-181120


  • DACH 3 septembre 2020 11:36

    Il n’y a rien de raciste et d’esclavagiste dans la fiction et les illustrations de VA sur D O. Ne se revendique-t-elle pas comme descendante d’esclave ? Faire croire que cette fiction est raciste n’est pas démontrée et relève des tentatives classiques de cacher des vérités historiques plus que gênantes pour ce que veut faire croire et imposer D O. Ce que cette député exprime relève d’un discours d’enfant de maternelle. Rien de plus.


  • BuSab 3 septembre 2020 12:34

    Sachant que ses ancêtres n’ont pas été déportés vers les Amériques, D Obono a beaucoup plus de chance d’avoir eu des ancêtres esclavagistes que des ancêtres esclaves.

    D’où peut-être son indignation....

    Une descendante de l’Elite n’a peut-être pas envie d’être confondu avec les gueux qui n’ont pas eu la chance de pouvoir se perpétuer en Afrique.


  • Fanny 3 septembre 2020 18:53

    Pour consolider sa posture de « bienpensant qui dit la vérité » et dénonce la « bienpensance mensongère », l’auteur éprouve le besoin de dénoncer un « malpensant qui dit la vérité ». Pour s’en différencier, il se donne le rôle du good cop, attribuant à Zemmour, le « malpensant qui dit la vérité », le rôle du bad cop. Et il tombe à pieds joints dans les travers qu’il dénonce, inventant un racisme supposé de Zemmour (le mainstream et le juridique partagent cette invention), argument qui permet d’occulter les termes du débat qu’a engagé Zemmour.

    Zemmour engage le débat suivant en prenant position : l’islam est historiquement une religion de conquêtes par les armes (peu de gens le contestent). Zemmour prétend que cette conquête se poursuit en ce moment en France sous différentes formes. Ses contradicteurs pensent (sans accepter d’en débattre) que la République marginalise les religions et remettra l’islam à sa place, comme elle l’a fait avec le catholicisme.

    Le mainstream ne veut pas de ce débat et empêche qu’il s’engage en traitant Zemmour de raciste pour le discréditer. L’auteur de l’article emboite le pas du mainstream censeur.

    Affirmer que l’islam est une religion de conquêtes n’est pas plus raciste que de dire que l’idéologie occidentale fut conquérante. Qu’en est-il après la fin de la colonisation ? L’Occident a su maintenir son pouvoir sur les pays pauvres par les moyens de l’économie. Qu’en est-il de l’islam après la fin de grandes conquêtes par les armes ? D’autres conquêtes sont peut-être en cours par d’autres moyens (démographie comme l’affirme Erdogan …). C’est le débat dont le mainstream ne veut  pas entendre parler.

    Zemmour raciste ? L’auteur a-t-il sondé l’âme de Zemmour ? Affirmation gratuite, que les polémistes sans envergure balancent à la face de leurs adversaires idéologiques.


  • Eschyle 49 Eschyle 49 3 septembre 2020 19:20

    Lisez d’abord la page 8 de l’article incriminé de Valeurs actuelles sur Mme Obono :

    http://www.a-droite-fierement.fr/documents/obono-l-africaine-1.pdf

    Enfin , replacez cet article dans son contexte ; souvenez-vous que le Coran est un outil politique de destruction du christianisme, de surcroît un faux et usage de faux, ainsi que le démontrent mathématiquement ces six livres :

    http://www.librairietequi.com/A-56805-le-coran-revele-par-la-theorie-des-codes-studia-arabica-xxii.aspx

    https://legrandsecretdelislam.com/

    http://www.editionsdutoucan.fr/livres/essais/revolution-nos-yeux-grand-format

    http://www.editionsdutoucan.fr/livres/essais/letrange-suicide-leurope

    https://www.ring.fr/livres/la-france-interdite

    https://www.editionsdutoucan.fr/livres/essais/projet

    Sinon : https://ripostelaique.com/lislam-cest-un-oradour-sur-glane-par-jour-depuis-1400-ans.html

    Certes après rectification de l’histoire officielle : https://reseauinternational.net/oradour-sur-glane-les-faits/

    Voire plus : https://www.dreuz.info/2019/11/01/670-millions-de-morts-lislam-est-la-religion-du-genocide-2/

    De 711 à 975, invasion des Alpes : https://www.dreuz.info/2020/05/26/invasions-des-alpes-par-les-musulmans/

    À rapprocher de  Saint Jean Damascène [676-749] : https://www.dreuz.info/2020/03/25/mansour-ibn-sarjoun-alias-jean-damascene-1er-critique-de-lislam-7eme-et-8eme-siecles-3/

    Ou [1559-1619] : http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2020/07/21/saint-laurent-de-brindes-6252746.html

    Ou Benoît XVI : https://www.dreuz.info/2020/05/28/le-message-du-pape-benoit-xvi-sur-la-violence-de-lislam/

    Ce sont encore trois congrégations, les trinitaires (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_des_Trinitaires), les mercédaires (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_Notre-Dame-de-la-Merci), ainsi que les lazaristes (https://www.dreuz.info/2020/05/27/saint-vincent-de-paul-contre-les-pirates-esclavagistes-maghrebins/),qui ont été fondées pour libérer les chrétiens prisonniers des barbaresques, en leur substituant des martyrs ; ce sont encore la moitié des 7000 martyrs (étymologiquement, tués en témoignage de leur foi) inscrits au Martyrologe romain de 2004 ; c’est surtout Saint Thomas d’Aquin, dans la « Somme contre les Gentils », chapitre 6 : https://www.dreuz.info/2020/05/11/sur-mahomet-et-lislam-saint-thomas-daquin-nous-avait-prevenu-2/  

    Rappelons que la 13e division SS « Handschar », la 23e division SS de montagne « Kama », et la 21e division SS « Skanderbeg » étaient des divisions SS exclusivement musulmanes. En 1943, ce sont plus de 200.000 musulmans qui combattirent dans les rangs de l’Allemagne nazie, soit probablement plus que dans toutes les autres guerres réunies ; les liens entre le grand mufti de Jérusalem et le IIIe Reich sont bien connus : opposé à la présence britannique en Palestine et séduit par l’antisémitisme des nazis, Amin al-Husseini a approuvé la constitution de divisions musulmanes dans la SS, dont il est devenu aumônier.

    Ce sont enfin de multiples écrivains et musiciens, de Ronsard, Bossuet, Mozart, Voltaire, à Victor Hugo (http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/chanson_de_p irates.html), tous passibles de 7 ans de prison et 100 000€ d’amende pour islamophobie, officiellement l’incitation à la haine raciale : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lois_contre_le_racisme_et_les_discours_de_hain e

    https://www.causeur.fr/anne-hidalgo-rue-alain-antisemitisme-150258?utm_source=interne&utm_medium=sidebarshare


  • Franchounet 3 septembre 2020 22:43

    Je partage votre opinion. Dès les premières réactions « épidermiques » des médias et politiques, j’ai lu l’article de VA sur le site de ma médiathèque municipale. Je n’y ai vu aucun racisme. Bien évidemment, le choix d’Obono n’est pas innocent  : personnalité politique contestable et contestée, vivant et pouvant exprimer ses ... valeurs dans un pays qui l« a accueillie.

    Cet article rappelle la non exclusivité de l’esclavage en Afrique par les pays européens, mais aussi par les Arabes et les Africains.

    Et, pour la transaction, il faut aussi un »vendeur" : les Africains.

    Les commentaires de C à Vous sont très révélateurs de la mentalité des animateurs/présentateurs/journalistes : des grands pseudo-prêcheurs de la vertu rt de la morale. Je regarde régulièrement cette émission depuis des années et j’avais remarqué cette dérive très fréquente, la bienpensance, particulièrement chez B Lemoine et Switek.

    NB : un silence, lors d’une invitation de Ch. Aznavour, bien vu de tout le monde. A la question sur les migrants en France, il avait répondu ; il faut faire la sélection. Aucune remarque, aucune réplique. Si l’invité avait été VA, quelle aurait été la réaction ?


  • Jonas 4 septembre 2020 07:12

    On donne souvent le nom des milliardaires qui détiennent la presse français , Niel, Bolloré, Arnault, mais , on cite rarement que « valeurs actuels » est détenu par un milliardaire , franco-libanais , Iskander Safa, qui possède des chantiers navals, en Allemagne, France et Abu Dhabi, ainsi que d’autres entreprises. 

    Il m’arrive de lire cet hebdomadaire, comme il m’arrive de lire le quotidien l’Humanité, sans partager leur point de vue.

    Sans apprécier , la couverture , de l’hebdomadaire , le contenu qui est une fiction n’a rien de raciste. Daniele Obono , critique la France , mais ferme les yeux , sur le racisme , qui sévit en Afrique du sud à l’encontre des Mozambicains, Tanzaniens, Namibiens, Zambiens etc . et dans ce dernier pays , la grande antiraciste , Danièle Obono, ne dit mot sur la persécution des « Albinos » par les zambiens , qu’ils mutilent , par superstition , et que le gouvernement emprisonne pour les protéger. 

    Il est quand même extraordinaire , que Daniel Obono, milite en compagnie de la franco-algérienne Houria Bouteldja qui est une raciste anti-blanc et antisémite , contre la soi-disant discrimination des Noirs et des Arabo-musulmans en. France. 

    Et cette même Daniele Obono, amie d’Houria Bouteldja , n’a rien dit , sur les 13 000 Africains chassés d’Algérie. Le pays d’Houria Bouteldja , a expulsé des femmes des enfants et des hommes -sans eau ni nourriture , les obligeant à partir à pied dans le désert.

    << En Algérie , les migrants subsahariens doivent être expulsés parce qu’ils «  propagent le sida , ainsi que d’autres maladies ». La présence des migrants et des réfugiés africains dans plusieurs localités du pays peut causer des problèmes aux Algériens, car cette maladie est répandue parmi cette communauté >> Monsieur , Farouk Ksentini , Président de la Commission nationale consultative de la promotion et de la protection des droits de l’homme ( CNCPPDH) 8 décembre 2016. 


    • CN46400 CN46400 4 septembre 2020 11:13

      @Jonas
      En Afrique du sud, le racisme est multi couleur, puisque ce pays est « multicolored ». La fiction Obono aurait été acceptable si en même temps on avait présenté le propriétaire blanc, avec le fouet,(pourquoi pas Macron ou le patron de VA) du troupeau enchaîné où la femelle Obono était là pour assurer, comme dans tous les troupeaux animaux, la reproduction...


  • L'apostilleur L’apostilleur 4 septembre 2020 09:05

    « ..Il est devenu quasi impossible, aujourd’hui, de débattre en dehors des clous de peur d’être immédiatement catalogué... »

    Absolument.

    La bien-pensance stérilise les opinions.

    L’aphorisme de Spinoza devrait s’imposer plus que jamais ; « Ne pas rire (de VA), ne pas déplorer (le dessin d’Obono ), ne pas détester (ne voir que du racisme ) mais comprendre (le drame esclavagiste) »


  • nemo3637 nemo3637 5 septembre 2020 10:02

    "oui, l’Afrique subsaharienne a pratiqué depuis des temps très anciens l’esclavage domestique, comme la plupart des civilisations de l’antiquité.« 

    Mais cela, contrairement à ce que prétend l’auteur de l’article, se prétendant  »neutre« , personne le nie !

    Il généralise l’ignorance »bien pensante« qu’il a pu constater à la télé en affublant tous les interlocuteurs qu’ils prétend combattre de la même bêtise.

    C’est commode ! Le punching ball »gauchiste« et »bien pensant« est ainsi bien plus facile à abattre. Et remarquons que c’est la démarche habituelle de l’extreme-droite et des conservateurs qui veulent se faire passer eux-mêmes pour des victimes.

    Et bien sûr, pour faire passer cette prétendue objectivité, on n’oublie pas de souligner que »Valeurs Actuelles a sans doute quand même des arrière-pensées".

    Cet article nauséabond est dans la ligne qu’apprécient tout un marais de batraciens conservateurs et racistes, amateurs de caca brun

    D’autres ont déjà répondu depuis longtemps à ce genre de fausse démonstration. Mais si on me le permet je ferai parvenir ces prochains jours un article pour dénoncer les esprits tordus...


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