mercredi 27 juin 2012 - par Bernard Dugu�

Dans quelle civilisation entrons-nous au 21�me si�cle ?

Le monde contemporain échappe-t-il à la pensée ? Cette question est éminemment philosophique mais l’on sait pertinemment que la philosophie, tout comme la médecine, n’a pas obligation de résultats. Pour la seconde, il n’y a qu’obligation de soins et pour la première, en vérité, nul ne sait quelle fonction s’impose au philosophe, si ce n’est l’obligation d’enseigner et de publier pour ceux qui en font une profession. Et bien évidemment, aux résultats, nul philosophe n’est obligé. D’ailleurs, on ne peut que constater la faiblesse des pensées philosophiques portant sur les sociétés contemporaines de l’ère hyper industrielle. Ce qui ne doit pas nous étonner car la société moderne est l’objet le plus complexe à penser, bien plus que l’humain ou la nature à l’époque des temps anciens. La technique s’est insérée dans le monde social avec une aisance et une ruse si efficace qu’elle échappe à la pensée, bien que sur ce point Ellul ait pu écrire des pages décisives. Il s’est peut-être produit des transformations radicales depuis 20 ans mais nous ne savons pas quel monde advient. Avons-nous pour autant compris les âges passés ? Rien n’est certain et il n’y a pas de philosophes plus respectable que celui qui doute, mis à part le sage qui sans doute, n’est plus vraiment un philosophe. Pour commencer, on misera sur l’hypothèse de plusieurs types de civilisation qui se sont succédées en Occident. Il y a en effet trois types de civilisations qui se sont développées en Europe, celles de l’Antiquité à l’époque mythologique et cosmologique ; celles du Moyen-Age à l’époque théologale et sotériologique ; celle de la Modernité, à l’ère de la raison, du progrès puis du scientisme et pour finir du « désir démocratique ». Je crois savoir que la démocratie fut d’abord une aspiration et qu’à l’ère des médias et de la marchandise, la démocratie est devenue une chose désirée, ce qui explique en vérité cette étrange disparition de la démocratie constatée par les observateurs mais qui reste inexpliquée, sauf pour ceux qui se satisfont des thèses simplistes, parfois complotistes. Les banques auraient volé la démocratie disent certains, mon banquier est un voleur ! Pendons-les et la démocratie va revivre ! Je dirais pour ma part, Instruisons-nous avant de juger !

Le fait qu’il y ait plusieurs types de civilisations ne nous rend pas la tâche plus difficile et c’est même l’inverse car l’étude des différences entre civilisation ou société permet de voir quels en sont les traits fondamentaux, les invariants ontologiques et les ressorts de même essence. On comprend alors qu’une civilisation se conçoit comme un ensemble d’humains vivant en société, échangeant et partageant quelques manières de voir, de penser, d’être en relation avec le monde et l’univers. Les hommes bâtissent et c’est le point de vue de l’œuvre, de la technique, de la science. Les hommes agissent en respectant des règles morales. Ils incluent alors autrui dans leur manière de penser. La philosophie contemporaine et la sociologie moderne ont certainement privilégié le domaine des positivités, cherchant à cartographier les ensembles humains, les systèmes, les statuts, les rapports de pouvoirs et domination. La pensée contemporaine a manqué l’homme avec son âme et son intelligence, préférant s’occuper des choses physiques, matérielles, temporelles, formelles et culturelles. L’aventure naturelle, celle du vivant puis de l’humain, se conçoit comme un destin cognitif, bien plus que comme évolution des espèces, des physiologies naturelles pour finir avec les aptitudes techniques des sociétés antiques, médiévales puis modernes. L’être humain pense et agit mais quand il s’agite, il abandonne ses facultés de penser.

L’Europe a connu au minimum trois civilisations typées, antique, médiévale et moderne. Question : ce qui arrive depuis quelques décennies nous amène-t-il à décider d’une quatrième civilisation en marche ? La modernité au fond n’aurait été qu’un moment transitoire durant presque quatre siècles. On peut la faire commencer avec le règne de Louis XIV. D’autres préfèrent commencer avec la période contemporaine et l’avènement des pratiques industrielles et démocratiques amenant l’avènement de l’individu. Auquel cas, cette modernité débutant vers 1800 n’aura duré que deux siècles et encore, tout dépend de la date choisie pour décréter l’achèvement de cette civilisation. Si cette modernité s’achève avec l’avènement de l’homme seul décrit par Claude Frochaux, alors on prendra la fin des années 1960 comme date signifiante, ou alors la fin des années 1970 si l’on se fie aux analyses de Lyotard sur la fin des grands récits et la post-modernité. Alain Touraine envisage des sociétés post-industrielles mais ce concept est trompeur puisque notre époque est plus hyper que post industrielle. D’aucuns évoquent une hyper modernité. Et c’est cela la grande énigme. Comment comprendre le 21ème siècle ? Comme un achèvement d’une modernité amorcée il y a quelques siècles ou bien comme le début d’une nouvelle civilisation ? En fait, il est difficile de saisir les grands changements et comme le disait Hegel avec l’allégorie de la chouette de Minerve, le penseur arrive une fois la bataille des instaurations effectuée. Aristote et Platon sont à la fin d’une époque et lui donnent un parachèvement éclatant. Pareil pour saint Thomas clôturant un Moyen-Age amorcée avec la fin de l’empire. Parfois, des événements violents signalent qu’une tension entre deux tendances sociétales se produit. C’est le cas de 1789 autant que de mai 68.

Que dire de 2012 ? Les sociétés sont résolument entrées dans l’époque de la fin des grands récits, même si après la chute du communisme, quelques auteurs ont imaginé des chocs de civilisation. La grande époque de la conscience historique reste la fin du 19ème siècle, période encadrée par la révolution de 1789 et celle d’octobre dans la Russie de 1917. Actuellement, on voit se dessiner désaffection vis-à-vis du destin historique commun mais aussi du politique. Avec les moyens de communication, l’individu se raccorde au village global mais semble-t-il, ne parvient plus vraiment à parler aux autres ni à imaginer un dessein commun, une utopie, un nouveau monde à inventer. En ce sens, la civilisation du 21ème siècle paraît différente de celle de 1900 mais pourtant elle s’en rapproche avec l’exploitation de l’homme ainsi que l’envahissement de l’émotionnel, phénomène que René Guénon avait anticipé en pointant cette tare occidentale liée à la science, le sentimentalisme, qui éloigne de la vie intellectuelle.

32 r�actions

Jean-Fred 27 juin 2012 12:19

Mr Dugu�, vous savez tr�s bien qu’une orientation soci�tale implique n�cessairement des effets ind�sirables.
Il n’existe pas de soci�t� parfaite, le scientisme mat�rialiste qui domine actuellement ne (re)connait pas la spiritualit�, il est normal que l’Homme actuel se reconnait � travers des outils quantitatifs.

La crise que nous vivons est une crise existentielle, la science telle que nous la connaissons aujourd’hui ne permet pas de r�pondre � toutes les questions et surtout ne fais pas mieux que les religions niveau justice/�quit�.

Les th�ories scientifiques ont remplac� les dogmes religieux mais nous n’avons pas pour autant progress� dans l’�chelle des valeurs.

Notre civilisation est donc une civilisation de crise, il n’y a pas de stabilit� possible car les bases ne tiennent pas fondamentalement. La confiance est bris�e, le doute s’installe et la morale n’existe presque plus (le bien et le mal autrefois parfaitement identifi� a aussi disparu).

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- Revan 27 juin 2012 13:33
  
  « le bien et le mal autrefois parfaitement identifi� »
  effectivement, autrefois on brulait les sorcieres car elles incarnait le mal....
  probleme d’identification selon moi, ou manque de preuve scientifique que la sorcellerie n’existe pas, au choix...
  
  il y a un reel probleme de societ� aujourd’hui qui ne releve pas entierement de la faute du gouvernement, exemple dans le cas de la jeune criminalit� (nombre de delinquant en hausse etc...) autrefois les jeunnes etait elev� a la dur, quand ils n’obeissaient pas ils se prenait des baffes, et personne ne disait rien, ca a fait les parent d’aujourd’hui, seulement ces meme parents ne donne pas de baffe, bah oui on entend partout que c’est pas bien faut pas donner des baffes a un gosse sa les traumatise, faut leur parler, ou� on leur parle et le gosse n’en a rien faire il applique la technique du « cause toujours tu m’interesse », et depuis le nombre de delinquant est en hausse, ya les divers problemes de tolerence dans l’ecole (college lyc�e...) et j’en passe.
  
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- Code_7 27 juin 2012 14:32
  
  Il existe un point commun entre th�ories scientifiques, dogmes religieux et doctrines philosophiques : toutes servent de base � ceux qui sont attir�s par le pouvoir pour cr�er une id�ologie. Et � quoi sert une id�ologie, sinon � vouloir imposer une vision du monde rigide et d�finitive, parfaite m�me, � ceux qui n’ont rien demand� ?
  
  Le probl�me �tant que comme les animaux, nous sommes d�pendants d’une nature qui en est l’exacte oppos�e : instable, �ph�m�re et ne connaissant jamais la perfection.
  
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- dom y loulou 27 juin 2012 16:17
  
  et une �clipse de soleil se mariant � la lune c’est quoi d’apr�s vous ?
  
  cette propension � tout savoir d�j� de l’univers, sans rien vouloir apprendre de lui, d�clarant que cet univers serait imparfait sans jamais faire l’effort de s’adapter � lui ni � ses lois d’�quilibre fondamentales
  
  simplement parce qu’on a re�u un lamentable 1/7e d’une lumi�re dont on ne sait m�me pas remercier cette ouverture mais en se vantant de ce que l’on re�oit et en en exigeant l’EXIL � celui � qui l’on pr�tend vouloir donner la libert�, l’enfermant dans une projection mentale lui interdisant toute autre forme de libert� que cet exil ?
  
  tr�s g�n�reux, le concern� vous remercie
  
  voil� bien grande supercherie
  
  cette oppression vantarde et vide de substance, inhumaine, compl�tement mystifi�e
  
  est vraiment la marque du consommateur qui aujourd’hui consomme jusqu’� l’esprit et lui demande des nouveaut�s sans jamais rien dig�rer lui-m�me en se mirant en petit dieu immortel dans des �crans
  
  � celui qui �veilla en renouveau le terme-m�me de citoyen on chante « on est tous citoyens sauf... toi »
  
  unique cons�quence de ce grand jeu si dr�le =
  
  c’est l’individu qui en disparait, au profit des corporations qui ont m�canis� les esprits depuis longtemps, les num�ros coll�s sur nos fronts sont devenus bien plus importants pour la machine que nos noms ou nos visages ou nos qualit�s qui doivent �tre format�es par les « sp�cialistes » qui savent bien calculer les coulages de titaniks et boursicoter avec nos num�ros d’AVS
  
  on nous traite en troupeau de ch�vres depuis TRES longtemps
  
  et ceci n’a que trop peu �t� vu comme le danger principal
  
  et la seule chose qui ait VRAIMENT chang�e est le fait qu’on le voie et qu’on le comprenne aujourd’hui
  
  et la foule rigole ne se sentant pas touch�e par la tyrannie exerc�e contre l’ESPRIT justement
  
  elle en rajoute tous les jours � ce jeu meurtrier du pissage contre bouc �missaire
  
  Qui a suivi les r�v�lations au point de comprendre la nature de l’esprit aujourd’hui ?
  
  Qui, par opposition, s’est arr�t� aux quelques st�r�otypes matraqu�s, enlevant toute humanit� � un aom en le d�nudant dans le rirre et les insultes et les moqueries, le privant de tous ses droits et s’en croirait indemne et que cela n’entrainerait pas de cons�quences forc�ment TRES graves pour lui-m�me ?
  
  qui n’a pas suivi le fil de l’eau, qui s’est arr�t� aux diableries et lobotomies moyen-�geuses en se trouvant tr�s moderne et quand m�me tr�s malin et tr�s intelligent
  
  et vient se lamenter ensuite de ne plus rien comprendre � ce qui l’entoure ?
  
  alors qu’un simple « merci » aurait suffi pour garantir l’�tablissement de l’aom en nous et depuis lui, en honneur � notre individualit�, une nouvelle civilisation diverse et commune surgir
  
  mais si on a autant d’individus qui croient que leur pens�e d�finit l’univers c’est qu’on est entr� dans un asile de fous sans grande perspective de ne jamais en ressortir
  
  et ces mauvaises vagues sont orchestr�es par une tribu qui n’a d’amour que la non-affectivit� des Windsor, symboles du pouvoir des rotschilds contre nous
  
  le bouddha disait « il n’y a ni bien ni mal, il y a des crimes qui engendrent des tensions et des tensions qui engendrent des crimes »
  
  mais la foule babylonienne est bien plus maline que le bouddha voyons... elle EST le Bouddha clame-t-elle...
  
  et les rothschilds se frottent les mains
  
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- epicure 27 juin 2012 18:38
  
  On n’est plus dans l’�re du scientisme mat�rialiste, mais dans le monde de l’�conomie financi�re
  L’�puisement des ressources, la concentration de richesses dans les mais d’une minorit�, ce n’est pas du scientisme, c’est le refus de la science, de la connaissance, de la raison.
  De m�me la soci�t� n’est pus motiv� par une pens�e mat�rialiste, donc immanente, qui reposerait sur le monde r�el, et sur l’humanit�, mais une pens�e transcendante, o� la finance, et les int�r�ts �conomiques � court terme de quelques uns, sont ext�rieurs et sup�rieurs au reste de la soci�t�, et justifient tout m�me la d�gradation de la plan�te.
  
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- luluberlu 28 juin 2012 13:10
  
  Justice et �quit� ....ni religions ni sciences ne s’en pr�occupe m^m si certains font mines de s’en occuper..
  
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Martha 27 juin 2012 12:36

C’est b� la philosophie. Celui qui en parle le mieux c’est Moli�re dans Le Bourgeois gentilhomme (� relire, c’est tr�s facile sur internet, en trois clics, c’est dr�le, pour toujours)...
Philosophie qui tient de l’alambic pr�sent� comme alternative � Chadoko, le chef supr�me, obs�d� par les machines � pomper...
Le « 911 » nous a fait rentrer dans l’�re du mensonge, proche de l’univers de « 1984 » avec sa « novlangue » ou de celui �voqu� dans « Le meilleur des mondes » o� tout est devenu nickel, tout le monde d�c�r�br�, contents.
Univers artificiels auxquels nous conduit, tout droit, la gabegie des affairistes et la d�mission g�n�ralis�e devant ces dingues. Par o� les saisir, pour emp�cher leur nuisance ?

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- Code_7 27 juin 2012 14:45
  
  J’ai bien peur que le 911 ne soit pas la premi�re « false flag » de l’histoire ... l’expression elle m�me remontant au d�but du si�cle dernier, et la m�thode utilis�e depuis des mill�naires.
  
  Orwell pensait que le pouvoir �tait une fin en soit, celui de contr�ler les esprits �tant l’ultime pierre de l’�difice. En cela nous pouvons f�liciter nos m�dias de masse pour leur efficacit� en tant qu’outil.
  
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- dom y loulou 27 juin 2012 15:22
  
  @code7
  
  sauf que nous en sommes les premi�res et principales victimes de ce d�c�r�brage occasionn� par les m�dias rottenschild
  
  ce qui est vraiment effrayant, dans ce d�ferlement continuel de bourrage de cr�ne, est la propension � tout oublier tous les trois jours
  
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L’enfoir� 27 juin 2012 14:04

Ere hyper industrielle ?
Je dirais que c’est plus le 20�me si�cle.
Nous n’y sommes plus vraiment dans leu pur et dur. Le 21�me c’est plut�t celle du virtuel, m�me si Obama voudrait r�introduire cet �re hyper industrielle.
Civilisations qui se confondent avec l’id�e de consolidation dans des empires �conomiques qui se construisent par des strat�gies diff�rentes (1), (2).

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- L’enfoir� 27 juin 2012 14:07
  
  « la philosophie, tout comme la m�decine, n’a pas obligation de r�sultats »
  Encore un autre lien entre la philosophie et l’�conomie.
  
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mortelune 27 juin 2012 14:48

Le ciel s’assombrit, les visages se durcissent, les gorges se nouent, nous allons rentrer dans un nuage. Il sera radioactif.

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dom y loulou 27 juin 2012 15:17

c’est certain

si l’on jette des r�v�lations par flots et par vagues sur dix ans et qu’on pr�tend ne rien avoir entendu, ni vu ni rien discut�

qu’on joue donc aux trois singes que la r�cente antiquit� (6000ans) aussi connaissait d�j�

alors faut pas se lamenter d’arriver dans un d�cervellement complet

mais si l’esprit reste ce qui fait de nous des aom alors le chemin d’exploration du vivant est TRES loin d’�tre termin�

et il faudrait peut-�tre un peu d’humilit� aux aom du XXIe s’ils ne veulent pas subir les foudres de la cr�ation en continuant de l’agresser par tous les moyens possibles ni vouloir syst�matiquement pi�tiner les autres pour s’�lever sur des strapontins abstraits

il y a de bonnes nouvelles au milieu du bordel et des comp�titions babyloniennes

la fin du smog par exemple

et si cela ne vous int�resse pas, je me demande bien ce qui pourrait jamais vous int�resser hormis de vous glorifier vous-m�me et de rester le prisonier de ce syst�me mercantile domin� par les empereurs marchands d’armes � jamais

il y a d’autres intelligences en ce monde aussi

http://www.youtube.com/watch?v=IjwMAMbtkAY

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Marc Bruxman 27 juin 2012 18:29
Bonsoir Bernard,

Beaucoup de penseurs pensent que l’on est aujourd’hui dans l’�re post-moderne. Et nous sommes d’ailleurs dans une p�riode de friction qui marque le passage vers cette �re. Je crois personellement que Mai 68 correspondait au d�but de ces frictions mais que nous vivons depuis dans des chocs continus : 1989 en est un autre, correspondant � la fin du communisme et donc � la fin des grands r�cits dont vous parlez avec justesse.

Oui, le monde vit aujourd’hui dans le pr�sent, il ne cherche plus � se justifier par rapport � son pass� (qui parait irrelevant � cause de la vitesse du changement) ni � se projeter dans le futur qui inqui�te. Nous vivons dans le pr�sent jusqu’� nos formes d’expression comme l’art contemporain qui n’est plus ancr� dans l’histoire de l’art comme l’art moderne l’�tait.

En fait, nous rentrons dans ce que Neil Postman a appel� « The Technopoly » : Les changements dans les moyens de communication rendent la mise en place de grands r�cits quasi impossible car la soci�t� ne peut plus se d�fendre contre le d�luge d’information qui viendra attaquer tout grand r�cit (ce qu’il appelle le SIDA culturel). De plus en plus, l’�tat de notre monde devient justifi� uniquement par l’�tat de l’art de la technique. Il faut prendre ici technique au sens large et ne pas englober seulement la technologie mais la d�marche technicienne au sens large.

Des auteurs comme Postman ou Ellul semblent regretter cet �tat de fait qu’ils ont tr�s bien saisis mais qu’ils condamnent. Pourtant tout n’est pas noir ou blanc :
- D’un cot� cette nouvelle forme de civilisation nous apporte un confort sans pr�c�dent et un bon niveau de vie.
- Cette forme de civilisation est la seule � permettre un changement radical rendu n�c�ssaire par l’�puisement des ressources. L’esprit technicien va devoir tourner � plein r�gime pour nous fournir les outils dont nous avons besoins.
- Cette forme de civilisation, en annulant tous les grands r�cits aide � ce que la mondialisation se passe en paix.
- Rien ne dit qu’une fois le processus de friction termin�s de nouveaux grands r�cits ne parviennent pas � voir le jour. Ils sont juste � �crire « from scratch » ce qui complique clairement la donne. Mais les textes de Richard Stallman sur le logiciel libre par exemple ne sont ils pas une fa�on d’apprivoiser la civilisation technique et de lui donner un sens sup�rieur ?
Une chose est sure c’est que ce changement sans pr�c�dent se produit �galement � une vitesse sans pr�c�dent. Mais il est finalement une sorte d’aboutissement logique de la p�riode moderne et l’on peut se demander si finalement la p�riode moderne ne correspondait pas aux frictions de la mise en place de ce nouveau monde. Nos arri�res petits enfants qui deviendront historiens pourront r�pondre � cette question, pas nous.
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- nicolas_d 28 juin 2012 14:31
  Nous parlons bien de mondialisation dans le sens commun ? de globalisation de la « soci�t� occidentale », capitaliste et lib�rale ?
  
  Si tel est le cas je vous trouve tr�s propagandiste...
  - « D’un cot� cette nouvelle forme de civilisation nous apporte un confort sans pr�c�dent et un bon niveau de vie. »
  Vous en parlerez aux grecs
  - "Cette forme de civilisation est la seule � permettre un changement radical rendu n�c�ssaire par l’�puisement des ressources.«
  Affirmation douteuse je trouve. Des arguments ?
  - »L’esprit technicien va devoir tourner � plein r�gime pour nous fournir les outils dont nous avons besoins.«
  Justement, l’esprit technicien ne peut tourner � plein r�gime que s’il n’est pas globalis�.
  - »Cette forme de civilisation, en annulant tous les grands r�cits aide � ce que la mondialisation se passe en paix."
  Vous en parlerez aux libyens, aux syriens, � tous les peuples auxquels on impose la mondialisation par la guerre.
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- L’enfoir� 28 juin 2012 16:08
  
  Tout � fait, Marc.
  L’�re industrielle, c’est fini.
  C’est la micro-technologie, les m�dias via le virtuel qui ont pris le pas.
  La preuve : l’engouement de la jeunesse pour les r�seaux sociaux. On ne fait plus que transf�rer d’un poste � un autre, ce que l’on lit quelque part.
  Je venais de lire, qu’il y a quelqu’un qui voulait r�introduire un payement dans l’utilisation d’internet.
  Il a �t� cruellement et litt�ralement clou� au poteau virtuel en l’espace de quelques heures.
  L’avenir appartient aux audacieux, aux imaginatifs et ce n’est pas plus mal.
  On va enfin sortir du travail abrutissant, r�p�titif...
  
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- L’enfoir� 28 juin 2012 16:16
  
  Encore une chose pourtant..
  Vous dites "Une chose est sure c’est que ce changement sans pr�c�dent se produit �galement � une vitesse sans pr�c�dent.«
  Je suis de l’arri�re garde, je peux vous dire, moi qui ai connu les d�buts, avant c’�tait bien plus rapide encore. Aujourd’hui, on consolide les acquis de hier. On fait de petites avanc�es constantes. On se concurrence pour aller plus vite, mais on garde les projets avec des versions ult�rieures sous le manteau pour des raisons marketing. On ne peut pas trop vite br�ler l’avenir. On fait des erreurs aussi.
  Je viens de voir que la technologie »Leap" prend la rel�ve du tactile.
  On n’a pas encore compris que nous avions premi�rement la voix comme mode de communication. Les muets ne sont pas encore la g�n�ralit� que je sache.
  
  Mais il est finalement une sorte d’aboutissement logique de la p�riode moderne et l’on peut se demander si finalement la p�riode moderne ne correspondait pas aux frictions de la mise en place de ce nouveau monde. Nos arri�res petits enfants qui deviendront historiens pourront r�pondre � cette question, pas nous.
  
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cacapoum 28 juin 2012 01:03

Voici modestement quelques id�es pour nos penseurs au cas o� ils pourraient aussi devenir nos panseurs.

Les mod�les de civilisations tendent quoiqu’on dise � s’uniformiser depuis longtemps et plus ou moins en acc�l�rant, de gr�s comme de force. Le danger est que les pouvoirs dirigeants en font autant..
Peut-on imaginer un pouvoir unique dans le monde ? C’est sans doute une des perspectives qui nous effraie le plus et l�gitimise l’id�e du complotisme. Pour ce qui est de notre « monde occidental » en tout cas, cette id�e se pr�cise et ne semble pas pour autant provoquer de r�action bouleversante, significative tant l’exercice de ce pouvoir est maitris�.

Un autre �l�ment d�terminant, d�j� �voqu�, du mod�le soci�tal est l’avanc�e technologique (dont une grande partie nous �chappe d’ailleurs probablement). Pour ce qu’on conna�t tous, il est sans risque d’anticiper, voire sp�culer sur une fusion entre le monde num�rique et celui de la g�n�tique. Les d�bats d�ontologiques seront bien entendu grand ouverts (sic).

Je mise fort que la puissance �conomique repose moins dans l’avenir sur le nombre d’individus, de consommateurs, que ces derni�res d�cennies.
Il est courant d’entendre parler aujourd’hui de la n�cessit� de changement de paradigmes. Tout d�pend qui en parle, dans quel but et cel� risque de devenir tr�s confus � force.
La prise de conscience sur le mal fait � notre environnement n’arrive pas trop tard pour tout le monde. On va nous demander beaucoup de sacrifices c’est s�r. La dette s’accumule. Mais c’est la dette �conomique qui compte !
La banalisation du mensonge marque particuli�rement notre �poque.

Du coq � l’�ne, le probl�me de la distribution de l’eau qui de tous temps � fait l’objet de querelles et d’in�galit�s va croissant et est � prendre en consid�ration. En plus l’eau potable (la vraie) se rar�fie et va sans doute devenir tr�s ch�re !

Voil�, tout �a n’a pas le romantisme ni peut-�tre l’objective profondeur de la pens�e philosophique.

Maintenant s’il s’agit juste de mettre un nom a la soci�t� qui se profile, je veux bien participer .

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Alinea 28 juin 2012 01:18

Quand l’empire ne peut plus rien conqu�rir, il s’�croule.
Le vingt et uni�me si�cle : �re de d�cadence, de fin de valeurs, et peut-�tre de fin de tout.
Sinon, il y aura un renouveau de l’anarchisme et ce sera l� peut-�tre une nouvelle civilisation.
L’uniformisation nivelle par le bas ; peut-on aller plus bas ? On en doute ! En tous cas toutes les cultures sont d�truites, les plus fortes s’effacent peu � peu. C’est jamais dr�le � vivre, la d�gringolade g�n�ralis�e ; une vie humaine sera trop courte pour embrasser l’ensemble du mouvement.

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lsga 28 juin 2012 02:27

’Je crois que la pens�e rationnelle est « historiquement rare, local et �ph�m�re »[...]

Je ne sais pas jusqu’� quel point les gens sont capables r�ellement de se servir un peu plus de leur raison. Mais je comprends mal la r�pugnance que les intellectuels �prouvent aujourd’hui � les y inciter. Si par impossible on r�ussissait � mettre un peu plus de raison dans les conduites et dans les affaires humaines, qui n’en comportent s�rement pas beaucoup, cela ne ferait peut-�tre pas beaucoup de bien, mais on ne voit vraiment pas quel mal cela pourrait faire.
Si l’on en croit David Shore : « ... Etant donn� un vaste rassemblement d’�tres humains et une longue p�riode, vous ne pouvez raisonnablement vous attendre � ce que la pens�e rationnelle gagne. [...] Il y a simplement beaucoup trop de mani�res, et de mani�res faciles, dont la pens�e humaine peut s’�garer » [...]
Si les choses devaient finir comme il le pense, on peut parier � coup s�r que la fine fleur de notre intellignetsia avanc�e aura n�anmoins continu� jusqu’au bout � agiter le spectre de la « tyrannie de la raison », de l’« imp�rialisme de la science » et d’autres abominations du m�me genre’
Jacques Bouveresse, Prodiges et vertiges de l’analogie

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rhea 1481971 28 juin 2012 08:13

Karl Jung �crivait vers la fin de sa vie quand le capitalisme regarde le communisme, il se regarde dans un miroir, de nos jours il n’a plus de miroir pour se regarder.

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- nicolas_d 28 juin 2012 14:44
  
  +1
  
  « Je dirais pour ma part, Instruisons-nous avant de juger ! »
  D’un point de vue g�n�ral, la phrase a du sens. Dans son contexte, elle d�note avec le sens de l’article il me semble.
  De quelle instruction s’agit-il ? Les banquiers sont-ils instruits ? Est-ce la m�me instruction ?
  
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AmaruKaShakur 28 juin 2012 10:37

Dans quelle civilisation entrons nous au 21�me si�cle ?

Dans une civilisation o� les propos de Nasri choquent beaucoup plus que le projet INDECT .

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vivabolivar 28 juin 2012 13:48

Excellent article comme bien souvent de votre part

Je n’ai pas pris le temps de r�pondre hier soir et j’aurais �crit qu’une preuve de ce que vous avanciez �tait dans les r�actions � votre article : quelques avis, alors qu’un article sur un non �v�nement tel que le non porte de la cravate de Valls en suscitait 132
Mais bon, ce matin, votre article est pass� en top des articles et vous �tes toujours aussi aussi silencieux quant aux r�ponses qui vous ont apport�es.
J’ignore la raison pour laquelle on choisit un th�me plut�t qu’un autre pour �tre en top mais en g�n�ral c’est assez pertinent.

Quant � la question que vous posez, voil� quelques ann�es que nous sommes entr�s dans une �re nouvelle, la fuite en avant effr�n�e, l’afflux des informations, l’impossibilit� de l’�tre humain � trier, dig�rer, stocker font que la science (les technologies) nous d�passe et nous sommes comme les galaxies dans l’univers , entra�n�s dans une course infinie et sans retour.

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Alois Frankenberger 28 juin 2012 15:47

Le probl�me de la d�coupe de l’histoire que l’auteur a choisi est de nous mener directement � une caricaturisation de notre �volution qui est � mon avis plut�t continue que discontinue.

Cette d�coupe est avant tout p�dagogique pour permettre aux enfants de retenir les grandes lignes de notre histoire et �a marche bien �tant donn� que des intellectuels adultes y recourent encore dans leurs �crits.

Au plan technologique et intellectuel l’humanit� n’a pas cess� d’�voluer et cette �volution continuera � l’avenir � moins qu’il ne se produise une catastrophe.

D’ailleurs, pour qui veut s’en donner la peine, on ne peut que constater qu’au plan technologique l’avenir est radieux avec les centrales au thorium et l’hydrog�ne qui nous procureront une �nergie abondante, non polluante et peu on�reuse, situation qui pourra faire acc�der l’humanit� � son �ge d’or.

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cacapoum 29 juin 2012 01:00

Il me semble que qualifier notre �poque de celle de la modernit� est un peu banal car la modernit� n’a pas d« �poque. Il convient mieux de la qualifier de celle de l’industrie. L’industrie lourde et toutes ses cons�quences. Celle que nous allons - que nous devons - quitter car c’’est l’int�r�t de tous, sauf � croire que l’addiction soit trop grande.
Quant � celle dans laquelle nous entrons : m�me le plus grand des penseurs philosophe n’est pas qualifi� pour la d�terminer et il n’appartient pas � nos contemporains de lui donner un nom.
Nous n’avons que des �l�ments sur les directions que nous prenons et tentons d’�tre logique sur la chronologie. Cette logique pourrait bien nous jouer des tours si l’on admet pas qu’une prise de conscience globale et universelle soit possible.

Notre monde se cherche. On voit par exemple dans les hautes sph�res de la soci�t�, une »�lite", en qu�te de spiritualit�. L’irrationnel se confronte perp�tuellement avec le mat�rialisme tout en essayant d’�tre compl�mentaires. Individuellement �a marche peut-�tre, mais jusqu’o� ces 2 l� sont-ils capables d’aller � l’�chelle de populations, de civilisations ?
Seule la manipulation � grande �chelle permet de contr�ler la force de la houle humaine qui sommeille, mais � la moindre faille la direction pourrait bien changer.
On sait que des d�tails, des d�cisions hasardeuses dans notre vie ont chang� le cours de notre existence alors pourquoi devrait-on accepter un avenir plut�t qu’un autre comme une fatalit� ? Aussi m�fions nous de certains penseurs et o� ils souhaitent nous amener.
Perso. m�me si ce n’est pas facile, l’instabilit� et la contradiction ne sont nullement un frein � l’�volution, mais tenter de figer une �poque future rel�ve du dogmatisme.

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Onfraymieux 30 juin 2012 04:37

Quand on a une capacit� � appr�hender les cycles, on ne pense pas « civilisation » � propos du XXI� si�cle.

La preuve...

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starpeace 30 juin 2012 22:06

C’est toujours beau de se poser des questions car c’est souvent lorsque on ne doute plus que l’on fait les plus grosses erreurs...

Nous vivons � mon avis une �poque charni�re o� notre Humanit�, gr�ce au prodigieux bond scientifique qu’elle accomplit en ce moment, peut soit entrer dans le fameux �ge d’or annonc� par toutes les religions, soit s’autod�truire...

Tout va d�pendre de l’usage que l’on va faire de ce formidable bagage scientifique qui est en train de s’accumuler sous nos yeux. Soit on l’utilise avec Conscience et alors c’est la vision d’un futur paradis sur Terre qui s’annonce, soit on laisse notre Conscience � la maison et l� tout peut arriver...comme le dit la fameuse maxime "Science sans Conscience n’est que ruine de l’�me".

Une personne qui ne fait rien actuellement pour aider notre Humanit� � passer ce virage difficile et d�licat pour entrer dans cette nouvelle �re est pour moi une personne inconsciente.

Le tout n’est pas de faire de grandes choses, mais de prendre Conscience que chacun doit y mettre un peu du sien...

Selon moi, « l’Homme Nouveau » sera Spirituel ou ne sera pas ( je crois que c’est Malraux qui avait d�j� dit ce genre de chose...)

"A l’heure o� il n’y a pratiquement plus de zones inexplor�es sur notre petite plan�te bleue, le moment est peut �tre arriv� de partir � la d�couverte d’un continent totalement inconnu et grand comme l’Infini : notre Conscience." ( Ra�l ).

M�me le pays de Descartes devra s’y faire : la spiritualit� est inn�e et une nouvelle branche de la science qui s’appelle la neuroth�ologie est en train de l’�tudier.

Sans spiritualit� et Conscience, l’�tre humain est capable d’utiliser son intelligence � des fins personnelles ou de pouvoirs, donc capable du pire...

Ce ne sont s�rement pas les pouvoirs qui vont nous aider dans cette nouvelle qu�te int�rieure...c’est � chacun de se construire chaque jour un petit peu avec les moyens qu’il a afin d’influencer non seulement son destin personnel, mais celui indirectement de l’Humanit�...

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- Alinea 1er juillet 2012 13:18
  
  Merci pour votre optimisme.
  Il y a eu dans les temps anciens des J�sus, des Mahomet et des Bouddha ; ils n’ont pas r�ussi � faire grand chose parce que tout ce qu’ils ont racont� a �t� d�voy�.
  Peut-�tre dans cette �re tr�s individualiste, il sera plus facile que chacun trouve en lui, J�sus, le Bouddha ou Mahomet, petit travail de fourmi qui, accumul� aura peut-�tre des retomb�es plus positives ?
  
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- starpeace 1er juillet 2012 16:17
  
  Oui c’est cela, un travail de fourmi...d’ailleurs les colonies de fourmis existent toujours alors que les dinosaures....
  
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mozee 1er juillet 2012 21:08

A mon sens, le v�ritable saut civilisationnel doit avoir lieu � la suite de l’explosion des technologies de la communication que vous �voquez, si tant est que nous survivions au mythe de la croissance, et � la crise �nerg�tique. En effet, Internet est riche d’information, mais les connaissances formalis�es comme telles n’en sont qu’une infime partie.
Des tressautements se font sentir, l’impulsion initiale venant de l’informatique elle-m�me, outil de cette �volution, avec l’affirmation de la libert� des logiciels. Elle tend � s’affirmer dans les divers domaines de la propri�t� intellectuelle. Mais quand nous verrons les plans complets de structures industrielles complexes en libre acc�s, alors seulement l’humanit� aura accompli son �volution visible. Quand le pouvoir ne sera plus le savoir, mais sa diffusion.
Quoi qu’il en soit, merci pour cet article de fond.

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Emilie 06 4 juillet 2012 09:40

A mon avis, il serait temps de r�fl�chir et tirer les le�ons du pass� pour envisager et pr�parer un monde meilleur. Gouverner, c’est pr�voir. Oeuvrer pour une qualit� de vie de tous passe par un �tat des lieux.
Un organisme mondial tel que l’ONU devrait organiser un colloque regroupant, dirigeants, sociologues, chefs religieux, scientifiques, futurologues, architectes, afin qu’ils envisagent, en �cartant la notion �conomique, de rendre le pr�sent vivable pour TOUS.
Peu de gens ignorent que la crise financi�re dont on nous rebat les oreilles va se terminer par la chute de la monnaie, et par voie de cons�quence, la disparition de la notion de profit et de march� ! Il est temps d’anticiper = en d�veloppant les nouvelles technologies, la robotique, qui vont remplacer la main d’oeuvre humaine. = En assurant � chaque personne un revenu minimum de base pour la couverture de ses besoins de base ( nourriture, habitat, v�tements) sans obligation de travailler. Un mod�le de soci�t� est propos� par les Ra�liens : le paradisme ( voir le site en question).

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Dans quelle civilisation entrons-nous au 21�me si�cle ?

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