lundi 1er décembre 2008 - par Sébastien Ticavet

Discrimination positive : gare au leurre !

Destinée à "donner un coup de pouce aux minorités ethniques", la discrimination positive est de retour.

A l’occasion de l’élection de Barack Obama, le débat ressurgit, permettant à Nicolas Sarkozy de réaffirmer ses positions sur le sujet.

"Je prendrai dans les semaines qui viennent des initiatives pour que cette diversité, cette France riche de cette diversité, ça se traduise également dans nos élites, dans les préfets, dans les magistrats, dans les professeurs d’université, dans les médecins", a déclaré la chef de l’Etat jeudi dernier.

Déjà en 2003, Nicolas Sarkozy défendait la "discrimination positive à la française".

Même si le président se défend de vouloir recourir aux quotas, il s’appuiera certainement sur des dispositifs très proches, des quotas sans le nom, pour parvenir à ses fins.

 

Dans ce cas, la France s’engagerait sur une voie à la fois inefficace, dangereuse, dépassée, qui de surcroît nous éloignerait des vrais problèmes.

La discrimination positive est en effet dépassée, inefficace et dangereuse pour plusieurs raisons.

D’abord, il faut souligner que Barack Obama n’a pas profité des mécanismes de discrimination positive aux Etats-Unis. Contrairement à ce que certains ont cru, ou voulu croire, il doit son ascension au mérite. Plus intéressant encore, il n’a eu de cesse pendant sa campagne
de mettre l’accent sur la diversité sociale, estimant que ses filles par exemple ne devaient pas être avantagées par leur couleur de peau pour l’accès à l’université, face à de jeunes étudiants blancs issus de milieux défavorisés.

Il faut d’une manière générale être très prudent lorsqu’on fait référence à la situation américaine. Les programmes de discrimination positive y ont été mis en place parce que le pays partait de très loin. Les Américains noirs sont tous autorisés à voter depuis seulement une quarantaine d’années (1965). On pendait encore des noirs dans le sud du pays dans les années 1950...Situation difficilement comparable avec la France.

 

Ensuite, les limites de la discrimination positive ont été étudiées par de nombreux chercheurs, notamment à partir de l’expérience américaine : 

- Elle est contradictoire avec le principe d’égalité des citoyens, l’un des grands acquis de la Révolution française et de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

Elle signe en quelques sortes le retour aux sociétés tribales où l’individu est d’abord caractérisé par son appartenance communautaire, son apparence, plus que par son statut de citoyen. Il y a là une régression forte sur le plan des idées et de la Civilisation ;

- Dans la pratique, la discrimination positive donne l’illusion de régler certains problèmes alors qu’elle en crée beaucoup d’autres. 

Comment définir les individus qui peuvent bénéficier de ces programmes ? A partir de quel degré de pigmentation de la peau peut-on être considéré comme "positivement discriminable" ? Ces questions, d’apparence anédoctiques, sont en réalité de vraies difficultés qui n’ont eu de cesse de se poser aux Etats-Unis, et d’attiser les rancoeurs, les haines et les jalousies.

Autre problème, le choix d’un unique facteur de discrimination : la couleur de la peau. Mais quid des blancs vivant dans les quartiers mal réputés, dont des études ont montré qu’ils subissaient eux-aussi de fortes discriminations à l’embauche ? Quid des personnes handicapées ? Un ouvrier blanc qui frappe à la porte d’une classe préparatoire aux grandes écoles devra-t-il passer après le fils d’un ambassadeur africain qui a eu "la chance" de naître noir ?

La discrimination positive fonctionne comme une poupée russe : toute solution apparente cache en son sein un nouveau problème insoluble. Et c’est sans fin.

- L’efficacité-même de la discrimination positive et ses effets pervers doivent aussi être soulignés.

A l’évidence, elle nuit à toutes les personnes de couleur qui sont capables de réussir sans elle. Mettez en place un dispositif de discrimination positive, et toutes les personnes de couleur ayant réussi seront immédiatement suspectes d’avoir bénéficié d’un coup de pouce qui n’a rien à voir avec leur mérite personnel.

Bref, comme la mauvaise monnaie chasse la bonne, la discrimination positive chasse la reconnaissance du mérite, de façon souvent très injuste.

Il faut aussi souligner que la discrimination positive ne fait souvent que retarder la discrimination.

Un employeur ayant face à lui un candidat ayant bénéficié de ce système (ou dont il croit qu’il en a bénéficié) sera beaucoup moins enclin à lui faire confiance et à favoriser sa progression de carrière, même si l’individu le mérite. Son diplôme sera perçu comme "obtenu au rabais", de façon presque "illégitime". Ce phénomène a souvent été observé aux Etats-Unis.

 

Il faut bien avoir en tête ces difficultés lorsqu’on réfléchit à la discrimination positive. Si, à première vue, le mécanisme peut paraître séduisant, généreux et efficace, il faut pousser plus loin la réflexion et raisonner sur du concret.

Cela explique d’ailleurs pourquoi plusieurs Etats américains ont déjà mis fin à la discrimination positive (comme la Californie en 1997), ou envisagent de le faire (Colorado et Nebraska). Un récent sondage montre qu’aux Etats-Unis, 59% des jeunes sont opposés à la discrimination positive, et 14% favorables, ces mêmes jeunes qui ont largement voté Obama. 

De plus en plus, les universités américaines abandonnent les critères ethniques de sélection pour renforcer l’aide aux plus défavorisés, sur le plan social.

 

Et c’est bien là le coeur du problème. C’est au niveau économique et social que se situe le vrai problème.
Là où la discrimination positive est la plus perverse, c’est qu’elle nous éloigne des vrais problèmes, en se focalisant sur la diversité ethnique, au détriment de la diversité sociale.

En se concentrant sur la "diversité ethnique" des élites françaises, Nicolas Sarkozy passe à côté d’un enjeu majeur, celui de la diversité sociale.

Un esprit malicieux, ou simplement clairvoyant, pourrait même le soupçonner de vouloir mettre en place une politique qui ne coûte pas grand chose, qui parle aux gens, qui sent bon la générosité et l’ouverture, pour mieux laisser tomber le combat pour la diversité sociale, qui est beaucoup plus coûteux, beaucoup plus dur, mais tellement plus efficace.

Qui peut en effet se satisfaire du chiffre de 4% de parlementaires ouvriers et employés alors que ces catégories professionnelles représentent plus de la moitié de la population active ?

Comment ouvrir les portes des grandes écoles aux filles et fils d’agriculteurs, d’ouvriers, de petits employés ?

Il n’est pas question ici de race, de communauté ou d’ethnie, mais bien d’égalité réelle des citoyens. Seule la diversité sociale insufflera chez les élites la diversité des opinions, qui nous manque cruellement aujourd’hui.

Alors, bien sûr, pour répondre au défi de la diversité sociale, les quotas ne seront pas très utiles. Il faudra prendre le problème à bras le corps, et accepter d’y mettre les moyens.


Quelques mesures très simples et efficaces pourraient être prises dès demain :

- La généralisation de la proportionnelle aux élections, notamment législatives, qui ouvriraient les portes des assemblées ;

- L’augmentation très significative des bourses d’étude, et de logement, à l’entrée des classes prépa, des universités et des grandes écoles. Qui parle en effet de ces centaines de milliers d’étudiants qui sont obligés de travailler pour survivre pendant leurs études ? N’y-a-t-il pas là un scandale qui mériterait au moins la même attention de la part du président de la République que celui de la diversité ethnique ?

- Surtout, un effort massif d’information sur les filières. Une part très importante des parents issus de milieux populaires ne savent même pas qu’il existe des classes préparatoires aux grandes écoles, que leurs enfants ont la possibilité de faire tel ou tel choix. C’est un problème majeur très rarement souligné.

 

Le combat pour la diversité sociale ne doit pas être abandonné. Il est d’ailleurs le seul qui permettra vraiment la diversité.

Parler de la diversité raciale sans s’attaquer auparavant au coeur du sujet, à la diversité sociale, ne peut être qu’un leurre, un triste gadget destiné à tromper les foules et amuser les médias.

Il est navrant, mais malheureusement pas surprenant, que les partis institués, PS UMP et Modem essentiellement, ne le soulignent pas.

http://www.levraidebat.com



43 réactions


  • Fergus fergus 1er décembre 2008 13:24

    Un petit clin d’oeil amusé pour illustrer l’intérêt discutable de la discrimination positive. Appliquée à l’équipe de France de football, cette mesure aboutirait à en virer la moitié des cadres pour permettre le retour de quelques Blancs !!!


    • foufouille foufouille 1er décembre 2008 14:28

      disont plutot uniquement des francais ............


    • Fergus fergus 1er décembre 2008 17:22

      Ne voyez auncune connotation douteuse dans mon précédent commentaire, Foufouille : j’ai longtemps joué, et avec beaucoup de plaisir, dans une équipe de football composée exclusivement de potes antillais, moi mis à part !


  • fouadraiden fouadraiden 1er décembre 2008 13:42

     Mais bon dieu est- ce que Monsieur Obama eut été seulement possible sans la lutte des Noirs américians , sans la discrimination positive à l’endroit des Afro-américians , etc ?


     Il faut rappeler une autre verité qui gêne nos compatriotes tricolores , et qui énconce que si les noirs et les arabes sont dans des ghettos français, ce n’est en rien à cause d’une situation sociale. les Noirs américians sont souvent pauvres , mais qui peut croire que c’est la principale raison de leur éviction parmi les Blancs ?


    • licorne 1er décembre 2008 16:30

      les ghetto francais... qu’entender vous par la ?

      Il faut rappeler que la constitution d’un ghetto suppose quatre conditions : un espace imposé par le pouvoir à une catégorie de population, un lieu ethniquement homogène, la constitution d’une micro-société interne, une stigmatisation venant de l’extérieur. Or, en France, la première condition au moins n’est pas remplie et les trois autres de façon très inégale et toujours partielle. Si la proportion d’étrangers, et surtout de personnes d’origine non-métropolitaines (ce qui inclut les naturalisés, les Français d’origine étrangère et les français originaires d’outre-mer), est souvent élevée, elle ne l’est pas toujours davantage que dans certains quartiers anciens et dégradés des centre-villes (la Goutte d’Or à Paris, le Panier à Marseille), des anciennes banlieues ouvrières (les Macreux à Aubervilliers), voire des copropriétés appropriées par un groupe (le « triangle asiatique » de Choisy à Paris) ou en déshérence (les Bosquets à Montfermeil) ou des lotissements pavillonnaires médiocres (les Portugais de Champigny-sur-Marne, les Maghrébins des quartiers pavillonnaires de Vénissieux). 

      Bref ne stigmatison pas pour le plaisir....


      quand a la discrimination je me demande qui discrimine qui ? car franchement aujourd’hui on constate un communautarisme influant qui peut imposer que certaine piscine soit interdie au homme... (il est ou le principe de laïcité, de parité, d’egalité ?).


  • fouadraiden fouadraiden 1er décembre 2008 13:50




     L4AUTEUR ECRIT "A l’évidence, elle nuit à toutes les personnes de couleur qui sont capables de réussir sans elle.
    Mettez en place un dispositif de discrimination positive, et toutes les personnes de couleur ayant réussi seront immédiatement suspectes d’avoir bénéficié d’un coup de pouce qui n’a rien à voir avec leur mérite personnel."


     deux choses :

     -pourquoi devrions- ns considérer la mesure éternelle ?


    -  et si les bénéficiaires de ladite mesure en acceptent les effets que vous estimez pervers , en quoi cela vous gêne t il ? Pourtant le fait que ces populations soient le plus souvent stigmatisés avec ou sans meusres ne semble gêner personne...


    • Avatar 2 décembre 2008 01:42

      A Abgeschiedenheit, (champion du monde du grand Eckhart neuronal au dessus du vide smiley)

      " Si les discriminés ne sont pas contents, que ne retournent-ils dans leurs chères contrées où ils devraient ne pas l’être ?

      Je n’ai jamais réussi à comprendre ce point.
      " écrivez-vous ...

      Primo : que vous ne compreniez pas quelque chose n’étonnera personne, je vous l’assure smiley.

      Secundo : Ben c’est parce qu’avec cette théorie , on sait pas trop ou mettre les fascistes xénophobes ; même s’il est vrai qu’ils sont discriminés par les démocrates ... smiley


  • fouadraiden fouadraiden 1er décembre 2008 14:15

     je continue des arguments pourtant mille fois réfutés.

     

     

     l’auteur écrit :

    "Autre problème, le choix d’un unique facteur de discrimination : la couleur de la peau. Mais quid des blancs vivant dans les quartiers mal réputés, dont des études ont montré qu’ils subissaient eux-aussi de fortes discriminations à l’embauche ? Quid des personnes handicapées ? Un ouvrier blanc qui frappe à la porte d’une classe préparatoire aux grandes écoles devra-t-il passer après le fils d’un ambassadeur africain qui a eu "la chance" de naître noir ?"


     personne n’a jamais dit que seuls les noirs ou arabes subissaient la discrimination négative. les moches, les grosses, les gens qui dépassent 2 M, les gueules casées, les nains ,les prostituées, les voleurs, etc , tous ce petit monde subit l’injustice du grand tribunal .

     mais revient- il au même de discriminer un nain ou un noir ? des nains noirs , il en existe aussi .

     et puis s’il fallait vous entendre cela reviendrait à dire :

     les noirs rouspéteront légitiment le jour où parmi les Blancs les pauvres cesseront d’exister.

     on mesure la débilité de l’argument car vs confondez une inégalité ( que nos sytèmes tolèrent) avec des injustices maintenues au profit de la société majoritaire, l’exception avec les moyennes.

     
     


  • foufouille foufouille 1er décembre 2008 14:26

    @ auteur
    ca reste quand meme utile en cas de gros racisme
    exemple avec l’apparition soudaine de non blancs au 20h
    toutefois au compte goute, comme dans la politique ou la police ca sert effectivement a rien
    de toute maniere les amendes sont trop faible pour etre utile


  • fouadraiden fouadraiden 1er décembre 2008 14:27


     je continue


     l’auteur écrit :

    Il faut d’une manière générale être très prudent lorsqu’on fait référence à la situation américaine. Les programmes de discrimination positive y ont été mis en place parce que le pays partait de très loin. Les Américains noirs sont tous autorisés à voter depuis seulement une quarantaine d’années (1965). On pendait encore des noirs dans le sud du pays dans les années 1950...Situation difficilement comparable avec la France.


     quid de la situation coloniale tricolore ? faut pas comparer l’étendu des États Unis avec le territoire exiguë français. avec la France et pour traquer son amour de l’autre il faut élargir le spectre à l’empire colonial et se souvenir du traitement racial et raciste des indigènes comparable au traitement des noirs aux USA.


     nous sommes donc bel et bien en face du même problème même si les circonstances étaient différentes. pour en rajouter une couche il suffit d’aller voir les Noirs tricolores d’outre-mer....c’est édifiant comparés aux Blancs français.




  • Annie 1er décembre 2008 15:10

    Je ne saurai que vous conseiller de lire l’admirable article de Sylvie Kauffman http://www.ac-versailles.fr/PEDAGOGI/ses/themes/equite/kauffmann.html s’intitulant " les avantages de la discrimination positive" et qui commence ainsi :
    "Faut-il indéfiniment accepter qu’au nom de l’égalité se perpétuent les inégalités ?"


    J’aimerai également demandé à Abgeshiendenheit où d’après lui les femmes doivent-elles aller ?

    Enfin pour finir, tous ces articles sur la discrimination positive me font l’effet d’un dernier barou d’honneur de la part de tous ceux qui se sentent personnellement menacés par la discrimination positive, et qui se donnent un mal fou pour expliquer à quel point la discrimination positive serait très désavantageuse pour les déjà désavantagés alors que tout ce qu’ils font est de protéger leurs intérêts. 

    Ce qu’il faut est un vrai débat sur la discrimination positive ou plutôt sur l’action affirmative, car le premier comme l’explique Sylvie Kauffman relève d’un choix qui comporte déjà un jugement négatif ;


    • fouadraiden fouadraiden 1er décembre 2008 15:20



       il y a plus simple pour convaincre visuellement ceux qui douteraient encore que ns sommes bien devant des discriminations de type raciales. il ns suffit d’aller faire un tour en prison. qui y trouve t on surreprésenté ?


       


    • Avatar 2 décembre 2008 02:03

      Faux Abskuhfsgfkuhskgheit  !!!

      Les femmes sont encore victimes de certaines discriminations ; vous êtes de mauvaise foi.

      C’est une vraie question.

      Donc,suivant votre théorie, vous les renvoyez dans quelles charmantes contrées les femmes ?

      Et les antillais, les réunionais, les calédoniens, les polynésiens ....etc  interdits de métropole ?

      Et pourtant, dans l’absolu, je ne suis pas pour la discrimination positive mais contre vos propos suitants de F haine de l’autre ...


  • Yena-Marre Yena-Marre 1er décembre 2008 16:30

    Bonjour ,
    Il y a eu le même débat dans les années 75 à propos des femmes . Des féministes de renom telles que Giselle Halimi étaient contre . Le fait même de réclamer une discrimination positive , c’est reconnaitre une infériorité . Il faut lutter pour l’égalité de tous , pas seulement pour l’intégration d’un minimum . Et d’ailleurs comment faire ? Par quotas ? Quel pourcentage pour être équitable ? Heureusement la nature répondra au problème puisque dans peu de temps tous les humains serons métis .Espérons que l’humanité s’assagisse et que les classes sociales disparaîtront aussi . Oui je sais c’est pas gagne ...


    • fouadraiden fouadraiden 1er décembre 2008 16:35


       les solutions sont déjà à trouvée. ellent s’appellent ghetto.

       ce n’est pas par ce que le feminisme s’est posé de façon identique qu’il signifie qui le soit.

       on a encore jamais vu des femmes regroupées ds des ghettos.


    • fouadraiden fouadraiden 1er décembre 2008 17:18

      les solutions sont déjà trouvées. elles s’appellent ghetto.


    • Annie 1er décembre 2008 17:49

      et hermaphrodites ??


  • COLRE COLRE 1er décembre 2008 17:05

    Tous ceux qui n’ont aucune envie de voir une catégorie discriminée venir rivaliser sur leurs terres (les blancs à l’égard des noirs, les riches à l’égard des nouveaux riches, les hommes à l’égard des femmes et notamment les hommes politiques à l’égard des femmes politiques…), tous vous diront à quel point c’est mal pour… ces personnes !
    Vous savez, c’est pas leur rendre service, c’est pour leur bien qu’on dit ça, etc.

    Ah les bonnes âmes : merci de tant de sollicitude…

    Acceptez alors que les personnes discriminées ne veuillent pas de votre trop étouffante compassion ! laissez-les souffrir d’être si favorisées par une action affirmative : elles en ont si peu l’habitude… ces personnes trop basanées, trop pauvres, ou les handicapés, ou les femmes…
    Vous avez bien raison, ces personnes n’ont aucun mérite, mais faites-leur une petite place, Messeigneurs…
     smiley


    • Annie 1er décembre 2008 18:09

      En plus de plusser, j’approuve ; on est si peu nombreuses !! En fait, c’est tellement intéressant de voir les arguments employés pour dénigrer la discrimination positive et montrer à quel point elle est mauvaise et dangereuse pour les "discriminés" qu’il s’agisse de femmes, d’handicapés ou bien de minorités ethniques ou religieuses, et c’est évidemment bien à ce niveau que le bas blesse. Et puis qui voudrait reconnaître son infériorité ? Eh bien moi, si je suis moins payée qu’un homme à travail égal, ou si j’ai moins d’opportunités de promotion etc... 
      J’habite l’Angleterre, où les gens remplissent d’office et sans y penser les formulaires demandant des données ethniques, etc. Et c’est la seule façon de vraiment prouver qu’un pays discrimine contre certains de ces habitants et dans quelle mesure, et de mettre en place des mesures pour y remédier. C’est à mon avis une des principales raisons d’une si grande opposition en France au recueil de ces données. Sans elles, il est encore possible de se leurrer que la France est le pays des droits de l’homme et que tous les hommes sont égaux ; certains un peu plus que d’autres, c’est tout.


    • COLRE COLRE 1er décembre 2008 18:33

       Eh oui, Annie, et le pire c’est que ces grands moralistes universalistes et républicains cherchent à faire croire que c’est méprisant pour les discriminés "positifs", qu’ils n’ont aucun mérite.

      Regardez dans l’article, chez l’auteur : 

      contrairement à ce que certains ont cru, ou voulu croire, [Obama] doit son ascension au mérite

      Comme si la discrimination (négative !) était due à un moindre mérite et qu’il fallait le compenser.

      Et un commentaire : 

      Le fait même de réclamer une discrimination positive , c’est reconnaitre une infériorité


      Eh non !!!

      c’est habile, n’est-ce pas, mais c’est cousu de fil blanc.

      NON, la discrimination positive ne favorise pas un moindre mérite ! c’est LE CONTRAIRE : c’est la discrimination négative qui favorise le moindre mérite !!!!

      Habile, hein ? et le tour (de passe passe) est joué !!
       smiley


  • Internaute Internaute 1er décembre 2008 17:27

    Enfin un article qui met les points sur le i.

    On subit actuellement une volonté politique de métisser la France par une immigration de peuplement. Ce ne sont pas les actions d’Hortefeux qui doivent nous faire oublier que Sarkozy est l’actuel instrument du métissage obligatoire. L’immigration de peuplement à augmenté fortement partir de 1974 avec le regroupement familial que nous a imposé Giscard d’Estaing et a explosé avec l’arrivée de la gauche au pouvoir. Il faut être conscient que la gauche est toujours au pouvoir, raison pour laquelle le PS n’arrive pas à percer. Le principe de culpabilisation des masses si cher à Chirac n’a pas cessé depuis même si Sarkozy l’a mis en sourdine dans ses discours. Les idées mondialistes imposées par la gauche restent le dogme de tous les médias, de l’éducation nationale et d’un parlement UMP qui tremble à l’idée de s’élever contre. C’est pour cette raison que les cadres du PS se sentent aussi bien à l’UMP et au gouvernement de Sarkozy. Kouchner en est l’exemple typique.

    Sarkozy a changé notre code de la nationalité pour que le bébé de n’importe quel immigré illégal qui accouche en France, à Mayotte ou en Guyane ait la citoyenneté française. Le seul but est de modifier en profondeur la population française par dilution et métissage. Les cartes de séjour sont systématiquement renouvellées aux étrangers sans emplois jusqu’à ce qu’ayant atteint le temps nécessaire ils deviennent citoyens français de plein droit. D’un autre côté on a enlevé aux français tout moyen légal de se défendre contre le métissage. Des lois ont été faites pour qu’il soit interdit de se reconnaître entre français et de préserver notre environnement social. Il est interdit de choisir les personnes avec qui on commerce ou on travaille. La télévision a été dévoyée pour nous servir la grand-messe du métissage à chaque occasion, à chaque JT. Nous voyons aujourd’hui comment des gens qui n’ont rien à faire chez nous viennent porter plainte contre le gouvernement pour qu’il leur fournisse un logement à cause des lois stupides votées par nos députés. Qui paiera ? Pourquoi nos enfants ont-ils tant de mal à se loger pour poursuivre leurs études ?

    La discrimination positive n’est rien d’autre qu’une discrimination anti-française et c’est la plus abjecte qui soit car elle nous est imposée par ceux-là même qui sont sensés défendre nos intérêts. C’est de la trahison.


    • Internaute Internaute 1er décembre 2008 21:33

      La mixité forcée conduit à la longue au métissage mais il est vrai que la jeunesse actuelle est beaucoup plus raciste que notre génération. Ceci dit, je n’ai aucune envie de voir la France devenir une mosaïque de peuples cohabitant sur un territoire sans aucune autre cohésion que la sécu et la course au pognon. Nous n’avons aucun intérêt à devenir comme les USA sans compter que pour les français il s’agit d’une perte nette, de territoires, de pouvoirs économiques et politiques.


    • Avatar 2 décembre 2008 02:22

      A Abgiruhgzrguzrheit, (à tes souhaits smiley)

      C’est vrai qu’à lire vos commentaires , on peut se demander si certaines familles n’ont pas pratiqué l’endogamie à très petite échelle ....

      L’étude du génome humain montre que nous sommes tous des métis et qu’il existe certains africains noirs ayant une proximité génétique avec certains européns blancs plus grandes que deux types d’européens blancs forts distincts ...

      Le métisssage génétique participe de l’évolution de l’espèce humaine ; en l’aidant par exemple à se prémunir de certains virus...



  • JONAS Virgule 1er décembre 2008 17:51

    @ L’Auteur et aux autres :

    Tiens ! Tiens ! Tiens :

    "Je prendrai dans les semaines qui viennent des initiatives pour que cette diversité, cette France riche de cette diversité, ça se traduise également dans nos élites, dans les préfets, dans les magistrats, dans les professeurs d’université, dans les médecins" ".

    On croirait entendre " Mite-Rangs " ! Vous connaissez, celui qui prétendait que les immigrés payeraient les retraites des Français !  smiley

    Qu’en est-il aujourd’hui ? C’est les retraités et les actifs, qui paient toutes les charges qu’ils induisent.

    Alors, Messieurs ! Elle va vous ruiner cette richesse par la diversité. Avec plus de 5 millions de chômeurs et de Rmistes, bonjours les dégâts !

    Vous délirez littéralement !  smiley

    Attendez… ! Aujourd’hui, le Droit opposable au logement rentre en vigueur !

    Contribuables à vos portefeuilles ! Les caisses sont vides, mais les petits génies que vous êtes pour la plupart, vont trouver une solution.

    Dépouiller les " Riches ! ".

    En somme, ils ont trouvé la Corne d’Abondance.

    Être primaire à ce point, c’est dire comme disait un de mes amis qui n’était pas PD :

    " C’est une idée à se poignarder le cul, avec un Salami ! ". Ou Lala ! Sa va faire mal ! Mal, très très mal.  smiley

    La crise + Les dégâts causés par la nature + Les riches qui fichent le camp, si vous y ajoutez l’humanisme inconsidéré ! Bonjours le partage de la pauvreté…

    Déjà que vous ruez dans les brancards pour la perte du pouvoir d’achat ! Bientôt, c’est les cartes de rationnements.

    C’est un choix !  smiley

     

     

     


    • Annie 1er décembre 2008 18:12

      Humanisme inconsidéré. Par opposition à quoi : à l’égoïsme réfléchi ?
      Effectivement c’est un choix


    • JONAS Virgule 1er décembre 2008 18:51

      Vos amis sont tellement courageux, demandez leur de faire quelques heures de travail supplémentaire par semaine pour les pauvres... !

      Nous en reparlerons lorsque vous serez titulaire d’une carte d’alimentation ou de rationnement ! C’est ça le partage pour les gens généreux ! Sans la contrtainte, c’est les autres qui doivent payer !

      @ +  smiley


  • daniel 1er décembre 2008 18:50

    Excellent article.
    Je note au passage que la "discrimination positive " sur critéres raciaux n’est rien d’autre que le rétablissement d’une aristocratie particuliére .
    Se prévaloir d’une peau noire vous donnera des droits supérieurs aux autres dés votre naissance.
    Nos vieux aristos fondaient leur droit sur le "sang bleu,les nuveaux montreront leur peau noire ou basanée...
    Bien sur, tout cela se fait sous pretexte de discriminations fantasmatiques...Comme dit machin , où est l’Obama français ? A mon avis il est au Togo ou au Mali...kofi Yagname qui pleure à la discrimination s’est présenté au Togo, pas en France....
    Le sous-chien , l’ouvrier restera à sa place, c’est le principal : Sarko et les dames patronnesses de la Gauche peuvent respirer.
    Car l’idée là-dedans ce n’est certainement pas l’approfondissement de la démocratie ou de l’égalité , c’est tout simplement faire émerger des castes , des seigneurie de droit divin ...
    Annie parle de l’article de Kauffman. Cet article qui pue le racisme et la suffisance en dit plus long sur le dévoiement (ou l’hypocrisie) des pros-discrimination que 1000 discours. L’égalité, la liberté, ce n’est pas d’avoir Xnoirs, X musulmans, au Parlement ou à TF1 ou à l’ENA...
    L’égalité c’est d’avoir tous les mêmes droits, tout simplement, quelle que soit nos convictions ou la couleur de notre peau.
    Que l’état vienne en aide à certains pour des raisons sociales (situations financiéres ou géographiques, par exemple) c’est son devoir et aussi le nôtre.
    les bourses d’étude, les internats sont à ce titre des mesures réellement égalitaires.
    Le reste : nommer préfet un homme parce qu’il est noir ou musulman ; discriminer systématiquement à la couleur de peau des candidats aux concours de grandes écoles ; etc....Tout cela c’est le début d’un apartheid racial larvé ...En attendant mieux : débacle sociale ou guerre civile....











    • Annie 1er décembre 2008 19:13

      Non seulement les mêmes droits, mais aussi les mêmes opportunités (égalité des chances). Quel tour de passe-passe effectivement que de prétendre que la discrimination positive est raciste, ou anti-féministe, bien que Abquelquechoseplushaut m’explique que discriminé ne fait pas référence au genre.


    • daniel 1er décembre 2008 20:42

      La discrmination positive EST une discrimination raciste. C’est même sa raison d’être : avantager certaines personnes ou certaines communautés en raison de leur race (ou dans certains cas de leurs religions comme en Malaisie, par exemple).
      Et ça se fait au détriment d’autres personnes de race différente...Rien de plus raciste...Et de plus rat : car ces personnes jetées sur le bas- côté sont bien sûr les plus pauvres et les moins bien loties en réseaux sociaux et autres...
      Mais c’est pour la bônnne côôôse !
      Alors vous, Annie et les autres, inutile de vous cacher derriére le petit doigt de la bien-pensance satisfaite.
      L’apartheid que vous prônez est le fruit d’un racisme sans doute mal vécu ...
      Il n’en demeure pas moins un apartheid.



    • fouadraiden fouadraiden 1er décembre 2008 21:12

       au point où nous en sommes ce n’est pas très grave.


      fallait vs en inquiéter avant.


    • Annie 1er décembre 2008 22:48

      J’adore être psychanalisée. Racisme mal vécu ???? pas vraiment, je suis blanche, j’ai travaillé en Afrique pendant plusieurs années pour des ONG (là je viens de perdre au moins dix points), et après avoir débattu avec moi-même des mérites et des inconvénients de la discrimination positive, je peux en voir les bons et les mauvais côtés. Vivant en Angleterre, je vis cette situation, non pas la discrimination positive, mais le recueil de données ethniques pour voir si effectivement il existe des discriminations structurelles dans la société anglaise. Il y a, mais au moins elle ne se met pas la tête dans le sable. 


    • Sahtellil Sahtellil 2 décembre 2008 15:32

      Si je devais envisager le problème d’une manière purement idéale (d’idée), théorique, sans tenir compte de la réalité de la rue, je commenterais deux phrases citées plus haut :

      "L’égalité, la liberté, ce n’est pas d’avoir Xnoirs, X musulmans, au Parlement ou à TF1 ou à l’ENA..." Si. Car si l’on convient que l’être humain est un, qu’il posséde des dispositions égales au bon autant qu’au fâcheux, indépendemment de sa couleur ou son sexe, il n’est absolument pas normal que sur une population colorée et diverse donnée, il ne se trouve aux postes-clés que les représentants d’un seul sous-ensemble et d’un seul élément qui participe à cette diversité. Sur l’ensemble des secteurs d’activité, en bas comme en haut de l’échelle sociale, on devrait, dans une société effectivement libre et égaliataire, trouver exactement le même florilége.

      "L’égalité c’est d’avoir tous les mêmes droits, tout simplement, quelle que soit nos convictions ou la couleur de notre peau." Absolument, mais dans 50 ou 100 ans car c’est loin d’être le cas aujourd’hui.

      Maintenant, j’ignore jusqu’à quel point AV ou les fora en général sont représentatifs de l’opinion du citoyen français ou européen lambda. Mais si j’en crois l’orientation générale des commentaires et des votes sur cet article, il est clair le citoyen européen blanc, de culture (post) judéo-chrétienne, refuse de plus en plus la diversité ethnique et culturelle qu’elle considère comme un envahissement de son espace géographique et culurel. C’est un fait que ne fera qu’exacerber encore plus la crise protéiforme dont l’ombre menaçante se précise chaque jour davantage. Et c’est un réel problème que les tenants du pouvoir devrait prendre à bras le corps malgré son extrême complexité pendant qu’il en est encore temps. S’il est encore temps ! Car s’il est théoriquement et techniquement possible de mettre le hola à l’afflux migratoire et de convaincre, mais à quel prix ? les immigrés de fraiche date de rebrousser chemin, quid des Européens d’origine étrangère de 2e ou 3e génération qui ne sentent européens sans jouir pleinement de cette appartenance mais qui déjà n’entretiennent avec leurs pays d’origine que de vagues relations affectives et touristiques ?

      A moins d’une improbable et inespérée reprise économique, ou d’un éveil global des consciences à ce problème crucial qui, à terme, projette de redoutables perspectives, j’ai peur que la situation n’aille en se dégradant.

      BMD


  • Annie 1er décembre 2008 19:16

    @Virgule,
    Je ne sais pas de quels amis vous voulez parler, mais je connais beaucoup de gens qui effectivement font de nombreuses heures de travail, ou chez moi on appelle plutôt cela du bénévolat pour les gens qui sont plus défavorisés ou pauvres.


    • JONAS Virgule 1er décembre 2008 22:21

      OK ! Annie, j’en fais encore parti et c’est pour celà que j’en parle !

      Merci de me donner l’occasion de le dire, Mais celui qui se flatte lui même, reçois sa récompense par sa propre flatterie.

      Bien à vous.  smiley


  • tiptop 1er décembre 2008 19:19
    A écouter nos catéchistes républicains arc-boutés sur leurs certitudes, la discrimination positive est un gros mot, une incongruité dans notre paysage mental. C’est la boite de pandore qui, ouverte, nous mènerait tout droit dans l’enfer du communautarisme anglo saxon. Au pays de l’égalité des chances, de l’universalisme : « nous n’avons pas besoin de telles mesures » entendons nous dire. On ne trouve à entendre dans notre paysage médiatique que des incantations au civisme, un appel au changement de mentalité.
     
     La belle affaire. A dire vrai avons-nous un modèle alternatif « à la française » pour lutter contre les discriminations qui gangrènent notre société ? Si il y a des mains qui se lèvent je suis prêt à écouter. 
     
    Personne ? Alors arrêtons l’hypocrisie car ces mesures d’ « affirmative action » existent déjà en France et elles se sont imposées d’elles-mêmes au fil du temps. La parité homme femme à l’assemblée, l’embauche d’handicapés et la présence à Sciences po d’étudiant issues de quartiers défavorisés en sont des exemples.
     
    Au nom de quoi faudrait-il sacrifier des générations de jeunes issus de l’immigration sur l’autel de notre bonne conscience et mettre en péril une paix civile déjà bien fragilisée ? La fracture sociale (coloniale ?) est déjà devenu un gouffre. Les discriminations dont victimes les gens de couleurs en France sont reconnues jusqu’au plus haut niveau de l’état. Les études abondent dans ce sens. Une partie de notre population n’est pas encore prête à accepter l’enracinement des gens de couleurs en métropole. Autant dire qu’elle n’est pas prête à accepter l’idée que ces personnes puissent avoir des postes à responsabilités ou simplement atypiques.
    Quand ces jeunes auront fini de désespérer de la France il sera trop tard. Il y a urgence. Comment alors espérer faire bouger les choses sans une politique volontariste ? Tous nos droits, nos acquis sociaux ont été arrachés de haute lutte. Faire confiance au modèle d’intégration Français est un leurre car non seulement celui-ci est en panne mais il génère lui-même des inégalités en raison du sacro-saint et dévoyé principe de l’égalité des chances. Chez nous on aime à penser que devant une feuille d’examen, un jury d’admission nous sommes tous égaux !! Nous refusons de voir que les gens qui discriminent sont le plus souvent bien pensant et le font malgré eux car ils n’ont pas consciences de la nature de leurs préjugés. Dans son livre « je suis noir et je n’aime pas le manioc » un maire et homme politique confiait à l’auteur avec une franchise rare que pour les postes de veilleurs, d’agents de sécurité ils pensait aux noirs mais pas pour les postes de cadres. Nous nous sommes trop habitués à voir nos ex-colonisés à des postes subalternes. Nous en sortirons pas avec des imprécations. La décolonisation des esprits est toujours à l’ordre du jour.
     
    Ce qui gène considérablement dans la discrimination positive est qu’elle a une base raciale. Or nous ne pouvons admettre que le problème est racial c’est-à-dire que les discriminations s’appuient sur des préjugés raciaux et pas seulement sociaux. Ainsi nous camouflons notre « affirmative action » sous le masque du social (le cas sciences po illustre bien cette position hypocrite). Et on omet de voir par exemple que les missions locales s’adressent presque exclusivement (90 %) aux jeunes issus de l’immigration dans les quartiers sensibles. Or je reste persuadé et je ne suis pas le seul à le penser, que quand il s’agit de lutter contre des injustices flagrantes cocher une case sur un formulaire indiquant une appartenance ethnique n’est gênante en rien. Si je suis amputé d’un bras, faudrait-il le nier ? Or ici il s’agit bien de gommer un handicap social généré par des préjugés raciaux persistants qu’il faut bien reconnaître en tant que tel si on veut lutter contre.
     
    Une des objections la plus fréquemment entendue est que seule la compétence doit être retenue pour l’obtention d’un job et que l’introduction des quotas viendrait fausser ce principe républicain. C’est justement pour garantir une équité dans l’embauche que les quotas seront dans un premier temps nécessaires. Quel est le naïf qui prétendra aujourd’hui qu’à compétence égale nous avons les mêmes chances ? L’exemple américain montre qu’au bout d’un certain temps les quotas ne sont plus nécessaires. Comment imaginer en effet que les « colored people » qui décrochent des postes de cadres dans les grandes entreprises américaines n’ont pas les compétences requises au pays du business et du profit ? Aujourd’hui le monde anglo-saxon malgré ses défauts, son séparatisme social (mais est-ce si différent chez nous ?), accepte peu à peu l’idée de voir les gens de couleur à tous les niveaux de la hiérarchie sociale. Nous en sommes très loin.
     
    La discrimination positive nous la pratiquons déjà. Je demande juste à ce que nous l’assumions et la généralisions dans les domaines aussi cruciaux que sont le logement, l’éducation et l’emploi. A dire vrai c’est peut-être une mauvaise politique (il y aura comme toujours des effets pervers) mais ce n’est certainement pas la pire. Le pire est déjà là : c’est de ne rien faire et de laisser pourrir la situation. On sait maintenant où ça peut mener.
     
    Le modèle social français a marché et a fait des envieux mais dans un contexte historique précis. Nous avons clairement changé d’époque et il faut avoir le courage de "refonder" notre modèle républicain car aujourd’hui malheureusement il sécrète STRUCTURELLEMENT des inégalités qui mettent en danger la paix sociale.

    • JONAS Virgule 1er décembre 2008 23:02

       

      @ Tiptop : Et aux AUTRES….

      Je reçois votre dissertation, comme une intimidation, voire une menace ! ? ? ?

      J’ai relevé quelques-unes unes de vos phrases :1 / Au nom de quoi faudrait-il sacrifier des générations de jeunes issus de l’immigration sur l’autel de notre bonne conscience et mettre en péril une paix civile déjà bien fragilisée ? La fracture sociale (coloniale ?) est déjà devenu un gouffre. Les discriminations dont victimes les gens de couleurs en France sont reconnues jusqu’au plus haut niveau de l’état.2 /Quand ces jeunes auront fini de désespérer de la France il sera trop tard. Il y a urgence.

       3 / il faut avoir le courage de "refonder" notre modèle républicain car aujourd’hui malheureusement il sécrète STRUCTURELLEMENT des inégalités qui mettent en danger la paix sociale.

      Ce n’est pas la belle affaire, que vous devriez dire ! Mais la bonne affaire ! ! !  smiley

      J’ai comme la sensation d’être un Indien, face à la Cavalerie Américaine ! 

       

      L’avenir pour nous, avec vous ! C’est les réserves, avec le béret sur la tête, la baguette de pain sous le bras, avec un litron à la main !  smiley

      Presse-toi, Castor bien-pensant ! Toi aussi Dupont Hospitalier, il reste quelques tipis à Carrouf !

      Ben ! Bonne soirée les copains, à la prochaine soirée autour du feu !

      N’oubliez pas votre Calumet ! Nous recevons un visage bronzé !  smiley


  • bob 2 décembre 2008 11:24

    La Discrimination Positive est avant tout une discrimination. Partant de la souhaitez vous vivre dans un pays qui va discriminer les populations sur des criteres percus comme raciaux ?
    Par ailleurs, aujourd’hui telle population sera discriminee positivement et demain quelle autre ?


  • subpop subpop 2 décembre 2008 11:43

    tu peux aussi l’appliquer cette théorie aux espagnols, aux italiens au polonais, et au hongrois qui eux aussi ont leurs ancêtres ont fuis. les desodre et les differentes dictatures !


  • Georges Yang 2 décembre 2008 11:47
    @ L’auteur
     
    Je partage presque tous les points de vue que vous développez dans cet article.
    En particulier, l’importance du social qui prévaut sur l’ethnique. Cependant, avant de permettre à des fils d’ouvriers, de paysans, de noirs ou d’arabes d’avoir des bourses et des facilités de logement et d’instituer la proportionnelle (toutes mesures louables), il faudrait au préalable penser à l’éducation primaire. Car même sans la moindre intention raciste, l’enfant qui n’a pas les bases élémentaires ne pourra en aucun cas postuler à une formation gratifiante.
    S’il n’y a pas ou presque de médecins noirs ou arabes issus des cités, ce n’est par racisme des français blancs, mais parce que ces jeunes n’ont pas eu accès à une formation initiale suffisante. L’hôpital public est plein de médecins Algériens et Libanais qui assurent les urgences, mais ils viennent de familles aisées de ces deux pays

    • fouadraiden fouadraiden 2 décembre 2008 12:16

      GY



      En effet, une chose étrange et qui s’apparente au phénomène Obama. les arabes qu’on trouve médecins sont rarement des mecs des cités. c’est comme ces américains qui préfèrent un noir vensu d’ailleurs .

       


    • fouadraiden fouadraiden 2 décembre 2008 12:42


       Et les arabes venus des pays du Maghreb ,contrairement à ce qui est dit plus haut , ne sont pas issus de familles aisées , ce sont souvent des étudiants qui sont parvenus à faire valoir leurs diplômes auprès des universités européennes par le système des équivalences.


      qd ils sont vraiment aisés soit ils restent chez eux car ds ces pays etre riches vous garantit une meilleure qualité de vie que celle de n’importe quel immigré-diplomé en Europe soit ils émigrent aux États-Unis( quoique depuis le 11 sep...) 


  • elder 2 décembre 2008 13:04

    En effet, fouadraiden, se sont souvent, dans les hopitaux publique (AP-HP), des médecins étrangers payés une misère pour un boulot de dingue et qui ne peuvent pas travailler ailleurs.
    Il me semble que l’ordre des médecins fait des difficulté pour reconnaitre les diplome pas français... Dans la série discrimination....

    Pour revenir sur l’article la discrimination à la race (il me semble que c’est la racine de raciale) est probablement la chose la plus ridicule qui soit. En effet la race humaine étant unique (désolé pour les racistes mais vous luttez contre des moulins à vent) il n’y a rien à discriminer !
    Alors se sera quoi une discrimination à la couleur de la peau, des cheveux, des yeux ? Le taux de mélanine présent dans la peau sera t-il mesuré pour savoir s’il s’agit d’un "vrai" noir ou autre, un togolais sera t-il plus discriminé qu’un antillais ? La religion entra t-elle en ligne de compte (pour les nazi les juifs étaient une race ce qui légitima la discrimination qui mena au massacre) ? 
    Eu égard au gouvernement que nous avons un discriminé positif devra être quoi ? Noir et adhérent UMP, arabe et adhérent UMP, peu importe du moment que c’est foncè mais riche (donc adhérent UMP) ?
    Une discrimination au niveau sociale aurait peut être un peu plus de sens et aurait, au moins au début, le même effet qu’une discrimination à la tête du client (parce que c’est de ça qu’il s’agit quand vous parlez de race), de mettre de la couleur dans nos élites. De la a ce que ça mette de la couleur dans leur idée, il y a un gouffre.



  • max14z max14z 3 décembre 2008 14:28

    pfffffff, il joue vraiment ac les mots celui-la... mais kan il parlait de racailles a nettoyer a coup de karcher, qui ici pense qu’il parlait de petits blanc ?!!!! tout ce qui compte c’est l’impact médiatique que cela aurat sur le grands public, car : L’opinion publique est la clé. avec l’opinion publique rien ne peut faillir. sans lui rien ne peut réussir. celui qui manipule les opinions est plus important que celui qui applique les lois. citation d’Habraham Lincoln réfléchissez par vous même au lieu de vous référez a ce qu’il raconte dans le patit écran...


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