mercredi 13 janvier 2016 - par TS38

Etre transgenre, devenir transsexuel, en France

Depuis 2012 et l’élection de François Hollande nous avons beaucoup parlé du « mariage pour tous », c’est-à-dire l’élargissement du mariage aux personnes de même sexe. Le mouvement LGBT s’est beaucoup manifesté en faveur (évidemment) du mariage pour tous. Pourtant, si le « L », le « G » et le « B » de LGBT étaient directement concernés et connus de tous (respectivement lesbiennes, gays et bisexuels), le « T », pour transsexuels, n’était pas directement concerné, et est moins connu du grand public. Gros plan sur la transsexualité et le transsexualisme, en France.

Tout d’abord, il est important de faire la part des choses. En effet, il y a beaucoup d’amalgames, de confusions et d’ignorance lorsqu’on aborde le sujet de la transsexualité. Premièrement, il faut définir et différencier transsexualisme et transsexualité, car ces deux termes sont différents. Quand on parle de transsexualisme, on parle d’une personne transgenre, c’est-à-dire une personne qui a l'apparence du sexe opposé de son sexe biologique de naissance mais qui ne va pas nécessairement l'inscrire totalement dans son corps par une opération, c’est donc une personne qui se sent, dans « sa tête », du sexe opposé à son sexe biologique, mais qui n’est pas opérée et n’a donc pas changé de sexe (et ne souhaite pas changer de sexe). Au contraire, la transsexualité concerne les personnes transgenres, qui ont souhaité changer de sexe (ou le souhaitent et ont entrepris les démarches pour), et qui ont donc le sexe biologique opposé à leur sexe biologique de naissance. Concrètement, si on prend le cas de quelqu’un né homme, un transgenre est un homme qui se sent femme, qui s’habille comme telle, qui se prénomme comme telle, qui est devenu une femme mais qui a gardé l’organe génital d’un homme (son organe génital de naissance), alors qu’une transsexuelle est un homme qui est devenu une femme, qui a changé de sexe (et qui a donc un organe génital féminin, opposé à celui à sa naissance), c’est en quelques sortes une personne qui est arrivé à l’étape finale de la transformation (qu’on appelle transition) et est désormais une femme. Quand on parle communément de « trans », cela regroupe les transgenres et les transsexuels. Le terme trans est en effet utilisé par tous (trans et non trans) pour regrouper transsexuels et transgenres.

Globalement, que ce soit pour le transsexualisme ou pour la transsexualité, on parle d’identité de genre, ou d’identité sexuelle (ce terme est contesté par la communauté trans). L’identité de genre c’est le l’identité psychique, d’une personne, c’est-à-dire le fait de se sentir homme ou femme (les termes hommes et femmes sont des constructions sociales). Cette identité n’est pas forcément la même que l’identité biologique, c’est-à-dire l’identité de naissance (mâle ou femelle), on parle alors de transidentité. Ce phénomène est expliqué en partie médicalement, puisque certains chercheurs ont prouvé, que des personnes avaient des anomalies hormonales, et était donc biologiquement, en partie, femme dans un corps d’homme ou homme dans un corps de femme, ce n’est en revanche, pas le cas pour tous. Cette distinction entre identité de genre et identité biologique (on peut parler d’identité psychique et d’identité physique) permet l’existence de la transsexualité, et le fait que certaines personnes, qui se sentent hommes se retrouvent dans le corps d’une femme, ou l’inverse, et souhaitent rétablir ce qu’ils considèrent comme « une erreur de la nature », et changent de sexe, physiquement (transsexuels) ou psychiquement (transgenres). Concrètement, une femme trans (transgenre ou transsexuel) est une femme qui est née dans le corps d’un homme, et un homme trans est un homme né dans le corps d’une femme.

Par ailleurs et contrairement à ce que l’on pourrait penser, le transsexualisme n’est pas si « nouveau ». En effet, des chercheurs ont établi avec certitude l’existence de transgenres… à la préhistoire ! En effet, certains homo-sapiens, hommes, étaient des transgenres, et se comportaient comme des femmes, et donc, se sentaient, naturellement, femmes. De plus, ils étaient parfaitement acceptés par la société de l’époque, une société, d’après les chercheurs, plus égalitaire et avec moins de constructions sociales. Bien entendu il n’y avait pas de transsexuels puisque la transformation n’était pas techniquement possible, mais c’est une preuve que le transsexualisme n’est pas un fait contemporain et que cela a en fait, toujours existé.

 

Non, Un transsexuel n’est pas un homosexuel

 

Il faut également faire le point sur une croyance commune. Un transsexuel n’est pas homosexuel, en tout cas pas nécessairement (puisqu’il peut l’être). En effet, la transsexualité n’est pas une orientation sexuelle, et c’est tout le paradoxe du mouvement LGBT. Il faut là aussi, différencier identité de genre et orientation sexuelle. Ce sont deux termes totalement différents. L’identité de genre, comme expliqué, est l’identité psychique (homme ou femme) alors que l’orientation sexuelle est le fait d’être attiré par une personne du sexe opposé, par une personne du même sexe, ou par les deux. Ces deux termes ne s’excluent pas. Par conséquent, une personne a une identité de genre, et une orientation sexuelle. Par exemple, une femme trans (c’est-à-dire une femme née dans le corps d’un homme) qui est attirée par les hommes, est hétérosexuelle, alors qu’une femme trans attirée par les femmes est homosexuelle, et vice-versa pour un homme trans. Bien entendu, un trans peut être également bisexuel.

Il y a également bon nombre de clichés et de confusions vis-à-vis des travestis et des drag-queens notamment. Les travestis ne sont en rien des trans. En effet se travestir est le fait de se déguiser en sexe opposé à son sexe biologique et psychique. En effet il s’agit par exemple d’hommes, qui se déguisent ponctuellement en femme, mais qui restent des hommes et se sentent homme (leur identité de genre est la même que leur identité biologique). C’est la même chose pour les drag-queens, qui sont des hommes qui se déguisent en femme dans un but de spectacle incluant du chant ou de la danse. Ces personnes ne sont pas nécessairement trans (elles peuvent l’être). En effet certaines drag-queens ont leur identité de genre différente de leur identité biologique mais ce n’est pas le cas de tous. On peut citer l’exemple célèbre de Conchita Wurst, gagnant de l’eurovision 2014. Celui qui a l’apparence d’une femme mais qui s’appelle en réalité Tom Neurwith a tenu à rétablir une vérité, lorsqu’on lui demande si il transsexuel : « Je ne suis pas trans­sexuelle, je suis une drag-queen » avant d’ajouter « Vous n’avez pas compris, je ne suis pas transsexuelle, je suis une drag-queen. Et nous, les drag-queens, on crée une sorte d’illusion(…) On est là pour divertir, il y a tout un show, tout un spectacle. Être né dans le corps du mauvais sexe, ça, c’est une autre histoire, c’est complètement différent de ce que l’on vit nous. ».

Conchita Wurst n’est donc pas un transsexuel, ni même un transgenre, à l’inverse d’une autre personne célèbre, Catlyn Jenner. Caitlyn Jenner, né Bruce Jenner, ancien champion olympique et star de téléréalité aux Etats-Unis est un transsexuel car c’est un homme (qui a toujours vécu comme tel et qui a une famille et des enfants) qui se sentait femme et qui a décidé de changer de sexe, à travers, depuis un an des traitements hormonaux et une opération de changement de sexe à venir. Si sa transition a été plutôt rapide, puisqu’aux Etats-Unis, c’est beaucoup plus long en France.

 

Changer de sexe, en France

 

Le changement de sexe en France est considéré par la communauté trans comme difficile et laborieux. En effet, entre la prise de conscience, la transformation physique et l’obtention d'un nouvel état civil, le processus est long et dans bien des cas douloureux. Selon Samantha Monfort de l'association ORTrans qui accompagne les trans dans leur démarche, il faut compter entre 3 et 9 ans. Autant dire que ce n’est pas une démarche irréfléchie.

En effet, les transgenres français souhaitant devenir transsexuels (et donc changer de sexe) doivent avoir une démarche précise jugée trop contraignante par la communauté trans. Il faut tout d’abord se faire délivrer un certificat psychiatrique attestant être effectivement un transgenre (appelé officiellement « syndrome de transsexualisme »). Ce certificat s’obtient à travers des séances de psychiatre. Cela dure souvent longtemps (en moyenne 2 ans), même si il n’y a pas de limite (ni même un minimum) de temps pour obtenir ce certificat. Si en France le transsexualisme n’est plus considéré comme maladie psychiatrique (depuis 2010 et une loi de Roselyne Bachelot), la communauté trans dénonce le fait que ça l’est toujours dans les faits puisqu’il faut obligatoirement passer par un psychiatre pour entrer en transition.

Après avoir eu ce précieux certificat, il faut également impérativement avoir recours à la stérilisation. La stérilisation est notamment nécessaire d’un point de vue médical, car il est possible d’avoir des complications graves après le changement de sexe. Sans stérilisation il est possible d’avoir accès au changement de sexe, c’est donc une étape obligatoire (et éliminatoire, en quelques sortes, si ce n’est pas fait). Il est également impossible de changer de sexe si la personne a eu auparavant, un ou plusieurs enfants. Une fois ces trois conditions drastiques remplies, il est possible d’engager le processus de transition pour changer de sexe. Cela commence par un traitement hormonal, accompagné par des opérations éventuelles pour modifier le corps (chirurgie esthétique : ablation des seins, modification du torse pour ressembler davantage à un homme etc…). L’étape ultime est l’opération dite de réassignation du sexe, c’est le changement de sexe. Ainsi, suite à une vaginoplastie, une personne né homme change de sexe et a désormais un sexe féminin (vagin construit à partir de son pénis et scrotum existants), et à la suite d’une phalloplastie, une personne née femme devient un homme avec un sexe d’homme (pénis et scrotum construits à partir du vagin). Grâce aux progrès de la science, leurs nouveaux sexes permettent même (parfois car cela dépend de la réussite de l’opération) d’avoir du plaisir sexuel comme tout homme ou femme. Il faut cependant souligner que si cette procédure est réalisée en France, dans des établissements publics, elle est totalement remboursée par la sécurité sociale. Néanmoins, certains spécialistes se trouvent à l’étranger et certains transsexuels préfèrent aller se faire opérer à l’étranger, et donc payer (entre 5 000 et 10 000 euros) pour avoir un travail plus « propre » et plus réussi.

 Cette trop longue procédure, semée d’embuches légales est dénoncée par la communauté trans car trop contraignante et décourageante pour les transgenres qui veulent changer de sexe. Cependant, on peut également se demander si cette procédure n’est pas justifiée. En effet, cette transformation n’est pas une procédure banale, c’est un changement de vie, radical, sans retour en arrière possible (ou presque. Il y a certains transgenres qui ne sont pas prêts au changement de sexe, certains qui se trompent et ne sont pas réellement des transgenres et certains même qui ont changé de sexe et le regrettent désormais. C’est le cas d’Orlando et Mikael qui sont deux anciens transsexuels, qui ont fait l’objet d’une pièce de théâtre norvégienne (au nom très parlant de « Regretters »). Tous deux, étaient des hommes, ont changé de sexe, sont devenus des femmes, puis ont regretté leur geste et ont fait machine arrière, en rechangeant de sexe, pour revenir à leur sexe d’origine. Ces deux personnes ne sont pas les deux seuls cas du monde. Cela arrive parfois. Alors toute cette procédure n’est-elle pas nécessaire pour « faire le tri » et éviter de gâcher la vie de certaines personnes ?

 

Changer d’identité légale en France

 

Par ailleurs, il y a un autre problème législatif en France. Il faut obligatoirement changer de sexe physiquement (à travers la réassignation sexuelle) pour changer d’état civil (c’est-à-dire changer de sexe officiellement, à travers la loi). Ainsi, aujourd’hui en France, il est impossible de changer de prénom, de sexe (masculin ou féminin) à l’état civil si la personne n’a pas changé de sexe physiquement. Par conséquent, les transgenres sont exclus de cette procédure et ne peuvent notamment pas changer de prénom ce qui est très difficile dans la vie de tous les jours puisqu’officiellement, ils sont toujours considérés comme de leur sexe de naissance. Nadya est une femme transgenre. Elle, qui est née homme, se considère comme femme bien qu’elle n’a pas changé de sexe physiquement (découragé par les trop longues procédures). Pourtant, sur sa carte d’identité, et malgré sa photo de « femme », elle se prénomme Sébastien, et un « M » pour masculin figure à côté de la mention « Sexe ». Quand un policier consulte ses papiers, on l’appelle monsieur et pour toute autre démarche officielle, on l’appelle monsieur. Elle souffre donc du fait qu’on lui rappelle une identité biologique qu’elle souhaite effacer au profit de son identité psychique. Certains trans, refusent même d’utiliser leurs papiers officiels pour vivre, de crainte qu’on leur rappelle constamment leur sexe de naissance. Par conséquent, ils n’ont plus accès aux aides de l’Etat, au logement et à tout ce qui nécessite des papiers d’identité. C’est là un véritable problème puisque ces personnes se marginalisent, se retrouvent parfois même sans domicile fixe. La communauté trans réclame donc un élargissement du changement d’état civil aux transgenres qui ne changent pas de sexe biologique (à défaut d’assouplir les contraintes pour changer de sexe), et donc là aussi, un assouplissement des contraintes légales du changement d’état civil.

Le changement d’état civil a également quelques répercussions, jugées mineures, sur la vie du transsexuel. Par exemple, s’il s’est marié auparavant, le mariage est rendu caduc. En revanche, il n’annule aucunement ce qui a été acquis jusque-là par la personne, comme les diplômes, ou la parenté si la personne avait eu un enfant auparavant. Il est possible de changer le nom sur le diplôme mais cela est au bon vouloir de l’établissement qui a délivré le diplôme.

 

Transsexualité et acceptation de la société

 

Aujourd’hui en France, les trans, souffrent régulièrement, du regard des autres, et de la société. En effet, tout comme l’homophobie pour les homosexuels, il existe, la transphobie qui est comme son nom l’indique, la haine et le rejet des transgenres et transsexuels. Il faut savoir que c’est seulement en 2012, que la transphobie est pénalisée, et donc reconnu comme une discrimination envers les trans. En effet, auparavant la transphobie n’existait pas légalement (bien qu’elle existait dans les faits). Globalement, la société a beaucoup de mal à accepter les trans. En effet, d’après l’enquête Jeune Trans (MAG-HES), 34% des jeunes trans français ont déclaré avoir déjà fait une tentative de suicide. Et 19% déclarent avoir été reniés par leur entourage. L’entourage, c’est-à-dire, la famille et les amis proches, sont d’ailleurs, quasi systématiquement, les premières personnes à discriminer ou à rejeter la personne trans. C’est aussi, toujours selon cette enquête, au travail que la transphobie s’exprime le plus. Pour exprimer cette transphobie au travail, une étude du National Transgender Discrimination Survey de 2011, montre que 26% des personnes trans perdent leur travail suite à l’annonce de leur transition (cette étude concerne les Etats-Unis). Plus généralement, et en France, 52% des trans interrogés se sentent discriminés au travail.

Cette enquête a tout de même révélé un grand nombre, de situations de tolérance et d’acceptation.

Une autre enquête, des deux associations françaises SOS homophobie et intertrans, a montré que chaque semaine, en 2011, une personne trans se faisait agresser, physiquement ou verbalement, sur le territoire français. Ces personnes sont victimes d'un acte transphobe (cela va de l’insulte, la discrimination, le rejet familial, l’agression physique, et même dans le cas extrême le meurtre) et ont eu le courage de témoigner. Ce n’est pas le cas de tous et ce chiffre est donc très probablement sous-estimé.

Le regard de la société doit encore grandement changé pour une plus grand acceptation et démocratisation des transsexuels. Aujourd’hui, même si il n’y a pas de chiffre officiel, car le recensement de ce type de données est interdit en France pour l’INSEE, on estime à 20 000 transgenres en France.

La multiplication de personnalités connues, transgenres et transsexuels, et également des transsexuels au cinéma et à la télévision va dans ce sens pour diffuser un message de tolérance et d’ouverture. Laverne Cox, aux Etats-Unis, transsexuelle et actrice dans la série « Orange is the new black » est une icône de la communauté trans et milite en sa faveur. On peut citer également la série « Sense 8 » qui a comme sujet principal la sexualité et de l’identité de genre avec plusieurs personnages homosexuels, mais surtout un personnage transsexuelle et lesbienne, joué par l’actrice transgenre Jamie Clayton. Cette série est réalisée par deux réalisateurs, les frère et sœur Wachowski, Lana Wachowski étant une femme transgenre (anciennement Larry Wachowski).

Le combat de la communauté trans pour se faire reconnaître sans justifications, sans excuses et sans discrimination est encore long et difficile, mais les mentalités évoluent, et évolueront encore. Un jour, il est fort probable (et souhaitable) que les transsexuels ne soit pas différenciables des autres personnes, et soient des hommes, et des femmes à part entière.



32 réactions


  • Clark Kent M de Sourcessure 13 janvier 2016 13:30

    Ces précisions sont intéressantes, en particulier la distinction entre le genre biologique mâle-femelle et le genre social homme-femme, le premier étant invariable alors que le second connait d’infinies variations selon les époques et les leiux.


    Un détail m’intrigue cependant et je souhaiterais une précision. Vous écrivez :

    «  En effet, des chercheurs ont établi avec certitude l’existence de transgenres… à la préhistoire ! En effet, certains homo-sapiens, hommes, étaient des transgenres, et se comportaient comme des femmes, et donc, se sentaient, naturellement, femmes. De plus, ils étaient parfaitement acceptés par la société de l’époque, une société, d’après les chercheurs, plus égalitaire et avec moins de constructions sociales. »

    Comment les chercheurs en question ont-ils pu établir de telles certitudes alors qu’ils n’ont à leur disposition que des traces sous forme d’objets, de squelettes et d’empreintes ? Par définition, la préhistoire précède l’écriture, et les comportements ne s’inscrivent pas tout seules dans la pierre. A moins que la grotte de Lascaux comporte des illustrations explicites sur ce sujet....

    Peut-être ces chercheurs ont-ils procédé par assimilation en projetant le comportement de peuples contemporains classés comme « primitifs ou sauvages » (Papous, Amazonie, Aborigènes) sur celui de populations disparues ?

    La description que vous en faites en tous cas m’a rappelé un passage de « Little big man » et le personnage de l’indien « contraire », le guerrier qui fait tout à l’envers.

    • bnosec bnosec 14 janvier 2016 13:01

      @M de Sourcessure

      « Comment les chercheurs en question ont-ils pu établir de telles certitudes »

      Bonne question. Il est évident que ce genre d’étude ne repose sur rien et n’est que propagande des lobbies transgenre...


    • TS38 Thomas Sigismondi 14 janvier 2016 16:02

      @M de Sourcessure
      Bonjour, il s’agit d’une étude ethnographique de chercheurs canadiens qu’on peut retrouver en anglais (je ne parle pas anglais) ici http://www.springer.com/about+springer/media/springer+select?SGWID=0-11001-6-1438341-0


      je n’ai trouvé aucune mention de la méthodologie. Un article reprend cette étude en Français http://www.huffingtonpost.fr/2013/10/10/transsexualite-societes-ancestrales_n_4036596.html

    • Clark Kent M de Sourcessure 14 janvier 2016 18:01

      @Thomas Sigismondi

      merci pour les liens
      j’ai lu les deux articles
      celui qui est écrit en Français se réfère à celui qui est écrit en Anglais qui se réfère à de de mystérieuse études on ne sait où ni quand, autrement dit une imposture qui procède sur un raisonnement circulaire, un peu comme les rumeurs : l’homme qu’a vu l’homme qu’a vu l’homme qu’a vu l’ours... et qu’a pas eu peur

      dommage, le reste était intéressant et rien n’obligeait à vdémontrer par l’histoire ce qui est un objet sociologique.

    • bnosec bnosec 15 janvier 2016 09:24

      @M de Sourcessure

      Bien sur.
      C’était évident que cette étude n’était que du flan, mais ça n’empêchera pas les lobbies de la citer à tour de bras et ça ne l’empêchera pas d’être reprise par les médias...


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 13 janvier 2016 13:41

    Cette société rend les gens de plus en plus tarés smiley


  • foufouille foufouille 13 janvier 2016 13:41

    (les termes hommes et femmes sont des constructions sociales)
    non et tu dis l’inverse en dessous. sinon ça se « soignerai ».
    ta Xphobie est très exagérée comme SOS racisme qui estime avoir le droit de faire chier tout le monde.


    • TS38 Thomas Sigismondi 13 janvier 2016 13:48

      @foufouille
      Bonjour. « Homme » et « Femme », sont des constructions sociales (genre social), « mâle » et « femelle » c’est le genre naturel.


      Je ne suis absolument pas « xphobe » ni même défenseur des droits LGBT, je me suis juste plongé de façon neutre dans ce sujet pour réaliser cet article journalistique.

    • foufouille foufouille 13 janvier 2016 14:49

      @Thomas Sigismondi
      mais tu te base sur leurs sondages, c’est difficile d’être neutre.


    • TS38 Thomas Sigismondi 13 janvier 2016 16:17

      @foufouille Seuls chiffres disponibles d’où les pincettes ;)


  • César Castique César Castique 13 janvier 2016 17:45

    Je me suis laissé dire qu’il y aurait, aux Etats-Unis, de sérieux problèmes de goguenots pour les créatures difficiles, voire impossibles, à classer. 


    Et je sais, en revanche, qu’il y avait, en Italie, un-e député-e de ce non-genre, Vladimir Luxuria, qui se faisait régulièrement éjecter des WC pour dames de la Chambre, par des femmes certifiées.

    • Double Genre Double Genre 13 février 2016 16:11

      @César Castique : ce qui prouve bien que se loge dans les endroits les plus cachés, l’intolérance et surtout la connerie (du latin con(n)il, qui désignait en ancien français le lapin, puis sa fourrure, puis la toison du minou de ces dames).


  • vesjem vesjem 13 janvier 2016 23:30

    lgbt est une anormalité qu’il convient d’admettre avec discrétion ;
    en faire la promotion simultanée dans tous les pays occidentaux est la preuve d’une concertation /imposition étrange , fomentée par un lobby super-puissant ;
    z’ont même réussi à imposer le mariage homo en grèce en reddition pour leurs péchés


  • sls0 sls0 14 janvier 2016 05:08

    J’ai aucun avis la dessus et tant pis si sa dérange, les gens font ce qu’ils veulent avec leur corps tant que c’est sans prosélytisme et que ça met pas en danger physiquement autrui.

    Les pédés ne me dérange pas à condition qui n’insistent pas pour me faire entrer dans leur plumard.
    A ce sujet j’ai lu dans le temps que la personne qui rejetait les pédés c’était d’autant plus fort que c’était leur propre homosexualité qu’elle rejetait. Il y a peut être la même chose avec le rejet des trans.


  • Le p’tit Charles 14 janvier 2016 09:22

    La transidentité, le transsexualisme ou la transsexualité, est le fait chez un individu d’avoir une identité de genre, ou identité sexuelle, non conforme à son sexe de naissance....trouble psychique...malades mentaux...le transsexualisme est une psychose dans laquelle le sujet présente un délire : être né dans le mauvais corps... ?


  • legrind legrind 14 janvier 2016 09:58

    De la propagande pour les marginaux cas psys on commence à avoir l’habitude


  • Iren-Nao 14 janvier 2016 10:19

    @ auteur.
    J’ai plusieurs Trans dans mes relations et je connais assez bien cette problématique.
    Mais il me semble cher Thomas que je n’ai pas trouve dans votre nartic de définition de ce qui fait la femme ou l’homme ce qui après tout est l’essentiel du sujet.
    Qu’est ce que c’est que cette idée que le genre serait une construction SOCIALE.
    Ce qui fait chez les mammifères que nous sommes c’est chez la femelle la capacité de faire et porter des enfants. Sinon elle est infirme au même titre qu’un aveugle ou un sourd.
    Le mâle a son rôle a jouer dans le diversité genetique nécessaire et si il ne peut pas s’accoupler a une femelle de même espèce il ne sert a rien sexuellement et est lui aussi infirme.
    Donc cher Thomas il reste des postures parfois dictees par un imperatif tres fort, mais au bout du compte rien dans l’etat de la science actuelle ne peut inverser les sexes autrement que au niveau cosmetique.
    Et d’ailleurs ou serait l’intérêt pour l’espèce ? Écologiquement parlant c’est juste grotesque.
    Iren-Nao


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 14 janvier 2016 16:25

    L’homosexualité peut être un phénomène sociétal engendré par la famille, le milieu scolaire puis l’armée, c’est à dire à la demande des parents, des internats scolaires ou militaires.
    Cela reste une minorité, il faut l"espérer Quand la société médiatique évoque le sujet tous les jours, elle y participe. A ce titre, la Société promotionne sa propre déviation et donc évolue dans le sens des défauts qu’elle génère elle mème ! l’homme doit muer et non muter. Merci


    • TS38 Thomas Sigismondi 14 janvier 2016 17:26

      @Lisa SION 2
      Je suis d’accord sur le sujet de l’homosexualité qui est à mon goût sur-médiatisé et trop banalisé.


      En revanche le sujet trans, reste pour sa part très peu médiatisé.

  • Iren-Nao 15 janvier 2016 10:32

    @ auteur
    Les vérités simples ne méritent pas de réponse ?
    Thomas. C’est un sujet pas simple comme toute infirmité.
    A défaut de solution, un peu de compassion, et certains le vivent apparemment pas si mal, mais les souffrances intimes sont le plus souvent indicibles.
    Iren-Nao


  • sabxxy sabxxy 21 janvier 2016 10:52

    Un Grand merci Thomas pour ton excellent article qui décrit à merveille les ambiguïtés des personnes trans-identitaires comme moi, et qui de plus relate vraiment bien les « embrouilles » de notre quotidien soit dans notre intégration à la société, ne serais ce que pour entre autres avoir une vie professionnelle décente ( si vous voyez ce que je veux dire), mais aussi psychiquement pour certain(es) qui ne s’acceptent pas, le plus souvent par crainte des réactions de leurs familles ou de leurs proches et aussi pour ne pas avoir à affronter le regard et les moqueries, quand c’est pas pire, des « gents comme tout le monde » .

     .
    Je me permet d’ajouter pour ceux qui auraient des doutes sur l’existence d’un troisième genre ou l’envie de comprendre mieux pourquoi dans mon cas je suis une « fille manquée » depuis toujours, Bien que mon anomalie génétique soit loin d’être une généralité reliée à toutes les formes de trans-identités, avant d’entamer mon THS ou traitement hormonal de substitution, à la suite des testes sanguins qui l’on précédé j’ai été dépistée 47,XXY ( chromosome de plus que la normal pour les humains), nommé aussi le syndrome de klinefelter , pour faire court je vous laisse un lien qui vous résumera mieux que moi la particularité de cette erreur de la nature lol.

    Bref c’est pas facile d’apprendre qu’on est ni homme ni femme, mais ce fut pour moi un grand soulagement de savoir enfin pourquoi je me suis toujours ressentit comme une rose née dans un chou et surtout de pouvoir à présent m’épanouir sous la prédominance de mon genre féminin sans aucune prétention à être ou devenir un jour une vraie femme et ceci en ne voulant plus jamais avoir honte d’être encore beaucoup moins un homme.

    Je précise que je suis transgenre MtF que malgré tout j’assume très bien ce fait ainsi que mon attirance sexuel pour le sexe masculin ,que je ne tiens pas à entrer dans la polémique de la théorie du genre qui est pour moi un sujet bien trop compliqué et que je ne porte aucun intérêt a répondre aux personnes qui lient homosexualité et pédophilie,qui de plus sont totalement hors sujet dans leurs commentaires ici

    Mais je tiens à remerciez aussi celles et ceux d’entres vous, qui part le travail de Thomas, auront plus de facilité à être pour le moins dans la tolérance avec nous..

    Voilà, bonne continuation à toutes et tous, cordialement sabine.    
     
     

    • TS38 Thomas Sigismondi 21 janvier 2016 14:49

      @sabxxy
      Bonjour, merci pour votre retour positif !


      J’espérais que mon article colle avec la réalité des premiers concernés et je suis satisfait que ce soit le cas.

      Bonne continuation.

    • Theoxene Theoxene 3 février 2016 22:22

      @Thomas Sigismondi

      Et bien votre satisfaction ne reflète RIEN de celle des personnes transgenres...

      Je vous invite à me contacter sur mon adresse mail [email protected] afin d’en discuter de façon libre, loin des haters.
      Je pense que la vision d’une personne concernée (et celle des personnes trans’ que je vais ainsi relayer, très nombreuses) vous éclaircira !

      Des erreurs grossières, et trop nombreuses sont présentes, sans que cela soit votre souhait...



    • Double Genre Double Genre 13 février 2016 17:37

      @Thomas Sigismondi : Félicitations pour cet article qui détaille bien les diverses problématiques que rencontrent les transgenres et transsexuel(le)s, dans leur vie quotidienne.

      Un petit bémol toutefois : les travestis ne se déguise pas ! Ils s’habillent, en femme. Nuance smiley

      En effet, si les membres de cette communauté que je connais très bien, ne sont pas aussi bien vêtus et pas aussi « réalistes » que les mannequins des défilés de mode ou des revues en papiers glacés, ils ne le sont pas moins que la majorité des femmes qui déambulent dans nos villes.

      Encore merci pour cet article et rendez-vous sur notre blog Double Genre, « Les Transgenres et les Travestis ont leurs Lettres de Noblesse » : http://doublegenre.wordpress.com


  • Sacha Traviata 12 avril 2016 19:18

    Je n’ai pas eu la patience de tout lire mais je remarque une affirmation fausse dès le début : le fait de distinguer « transsexualisme » et « transsexualité.


    Ces 2 mots sont des synonymes où du moins renvoient à la même chose à savoir l’envie de changer son corps et en général son sexe pour passer dans l’autre genre socialement.

    L’auteur dit que »transsexualisme« serait en fait »transgenre« .

    Je ne sais pas d’où il sort cette idée. Enfin je sais peut être : il confond »transsexualisme« avec »transgenderisme« .

    Donc je vais donner des explications plus correctes :

    1) Transgenre
    2 sens :
    a) sens strict = une personne qui SANS VOULOIR SE COUPER LA BITE (en modifiant ou en ne modifiant pas son corps par ailleurs) veut être perçue comme comme femme socialement (ou du moins comme non homme, elle peut se revendiquer dans une sorte de 3 ème genre, entre homme et femme ou un mélange) alors qu’elle est biologiqement mâle normal (non intersexe) et que la société lui dit qu’elle est un homme depuis la naissance. 

    b) sens large = toute personne qui ne rentre pas dans les normes du genre que la société lui impose car elle pense qu’elle ce genre ne lui colle pas, qu’elle modifie ou non son corps. Une personne transsexuelle (qui modifie son SEXE) rentre dans cette définition large.

    2) Transsexuelle 
    C’est un terme médical qui désigne des gens que la société pensait être souffrant d’une maladie mentale relevant de la psychose avec délire localisé sur le sexe/genre : un mâle normal ayant la conviction intime et inébranlable d’être une femme et non un homme et demandant une changeant corporel pour ressembler à une femelle.

    La personne transsexuelle était dite souffrir de »transsexualisme« . La »transsexualité« étant l’état de la personne qui a changé son corps car elle souffre de »transsexualisme.« 

    Ce terme est de plus en plus rejeté par les trans ayant un niveau intellectuel supérieur à la moyenne et une estime de soi correcte car ces gens ne considèrent PAS être malades car ils voient bien qu’aucune preuve scientifique objective ne montrent que vouloir changer de sexe est une maladie.

    La personne transsexuelle souffre, ça c’est certain. Mais la souffrance n’est pas signe de maladie.

    D’autant plus quand la souffrance est provoquée en grande partie par la société et le stigma qu’elle impose. 

    En d’autres termes, l’existences de cas de personne transsexuelle menant des vies normale et socialement productive avant ET après leur transformation prouvent que ces gens ne sont pas malade mentaux et que c’est une diversité humaine rare mais non pathologique.

    3) Genre 
    Réalité PSYCHO-EFFECTVE (et non corporelle) qui fait qu’on fonctionne dans la relation à soi et aux autres d’une façon à majorité »féminine« ou dite »masculine« et qui fait qu’on se »sent« homme ou femme ou autre chose.

    Selon les spécialistes le genre est fixé très top (avant 6 ans) et ne se modifie pas. 

    Il serait donc comme la structure mentale (névrotique, psychotique, limite), fixe et déterminant la façon de voir le monde.

    Certains pensent que le genre se modifie, qu’il est fluide. 

    Le genre ne découle PAS du sexe. Le sexe l’influence peut être, via la biologie ou la socialisation mais il ne le détermine pas dans une relation linéaire de corrélation directe à savoir que connaitre le sexe ne donne pas une idée certaine du genre.

    La société française pense qu’il existe 2 genres : homme et femme.


    4) Sexe 
    A sens simple : l’organe sexuel visible à l’oeil à la naissance, bite ou chatte, éventuellement un truc pas clair (intersexe).

    Au sens plus subtile : le sexe visible + les chromosomes + l’équilibre hormonal +les gonades + des caractères sexuels secondaires

    On est donc mâle, femelle ou intersexe (souvent sexe normal mais chromosomes anormaux).

    On peut modifier en partie le sexe visible, totalement l’équilibre hormonal, supprimer les gonades (mais pas les remplacer), pas les chromosomes (pour l’instant !) et une grande partie des caractères sexuels secondaire.

    D’où en pratique on peut changer de sexe en grande partie.

    5) Etre trans (transsexuelle ou transgenre peut importe)
    C’est avoir un genre femme avec un corps mâle ou un genre homme avec un corps femelle.

    Autrement dit, avoir un corps qui ne permet pas d’écouler les pulsions »femelle« ou »mâle" liées au genre femme ou homme car on n’a pas le corps femelle ou le corps mâle adapté.

    La satisfaction de la pulsion passe par le fait de jouir de son propre corps en voyant dans le miroir un corps qu’on aime car il correspond à ce qu’on pense être et par le fait de jouir de la reconnaissance sociale par autrui qui valide notre genre comme réel et notre corps comme désirable.

    Voilà, la leçon est finie !


























  • Kiran 29 juin 2016 21:56

    Je vais rejoindre la « communauté » du rédacteur de cet article, car je suis convaincu de l’importance de l’identité dans la vie d’un individu. Dans ce sens, je pense donc que si notre identité nous fait souffrir, il faut la changer, peu importe comment. Chacun sait que le regard sur soi et la confiance en soi est primordial. Que l’on soit cys (homme ou femme bio), transgenre, ou autres, chacun a besoin de se sentir à sa place, sous peine de souffrir…

    Un transgenre est une personne qui souffre avant tout dans la construction de son identité et ne se retrouve pas dans la place attribuée par son sexe de naissance.

    Etant moi même en suivi psy pour devenir un Homme transgenre en tout cas, c’est ce que je vis (j’ai 21 ans), et j’aimerai vous dire que je ne me sens pas fou, ni même différent de quelqu’un étant naturellement Homme ou Femme et bien dans son genre : à l’exception que je souffre d’être biologiquement (et dans mon identité « réelle ») une femme.

    Il faut du courage pour faire abstraction du regard des autres, et aller de l’avant pour être bien dans sa peau. Bien que la loi le permette, ce n’est pas un choix facil.

    Nier que les transgenres sont pour la plupart des personnes qui souffrent avant leur transition, c’est comme nier le fait qu’il n’y ai jamais eu de génocide juif. C’est une évidence qui devrai être universel. Ceux qui ne comprennent pas cela et ne montre pas de compassion envers ces personnes qui souffraient à cause de leur identité et ont refuser de se soumettre a la pression sociale sont des cons (et je n’ai pas peur de le dire).Tout commentaire est bon à prendre si non.

    Merci pour l’article.


  • KatieB KatieB 4 août 2017 15:47

    Hélas, je n’aime pas quereller avec mes consoeurs mais je dois mettre en garde tous les lecteurs contre les constats trop péremptoires du genre : « il faut définir et différencier transsexualisme et transsexualité », « Les travestis ne sont en rien des trans » ou encore « Le terme trans est en effet utilisé par tous (trans et non trans) pour regrouper transsexuels et transgenres ».

    J’aimerais bien que le monde soit aussi simple mais le fait est que chaque « école » de pensée a ses termes favoris qui ne sont pas forcément les mêmes que leur voisins. Ou encore pire - ce sont les mêmes termes mais avec un sens différent !

    Pourrais-je donc nuancer les premiers paragraphes de cet article de façon suivante :

    Premièrement, il faut reconnaître que tous les transsexuels ne sont pas opérés. Certains distinguent entre « transsexualisme » et « transsexualité » mais ces deux termes ne sont pas globalement reconnus.

    Il y a également bon nombre de clichés et de confusions vis-à-vis des travestis. Les travestis sont en quelque sorte des trans. En effet se travestir est le fait de se déguiser en sexe opposé à son sexe biologique et psychique. Il s’agit par exemple d’hommes, qui se déguisent en femme ponctuellement ou pendant des périodes plus étendues. Certains restent des hommes et se sentent homme, d’autres tendent de plus en plus vers la transsexualité. Les frontières entre ces différents états ne sont pas fixes.

    Le terme trans est en effet utilisé par certains pour regrouper transsexuels et transgenres tandis que d’autres reconnaissent les travestis comme partie d’un phénomène plus large. Il est généralement reconnu que les travestis font partie de la famille LGBT où T = Trans.

    Les drag queens, tout comme les transformistes et autres comédiens sont des travestis qui optent pour un certain style de vêtements pour mettre en scène leur travestissement ; ils ne forment qu’une toute petite partie des travestis en général.

    Pourquoi est-ce que je souligne ce point de vue nuancé concernant les termes transsexuel, travesti et trans(genre) ? Parce que j’ai identifié au moins dix axes selon lesquels la société identifie et classe les personnes sexuellement. Un seul (l’état civil) est accepté comme définitif par l’Etat mais ce sont les neuf autres qui nous définissent tous au quotidien. ET ILS SONT TOUS FLOUS ET INDEPENDANTS - les mots que nous utilisons doivent servir à nous faire apprécier nos concitoyens et non pas à nous séparer, ni à nous incarcérer dans des catégories partiels.


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