jeudi 22 août 2013 - par Jean-Paul Foscarvel

Extinction du domaine de l’humain ?

Fin de partie pour l'humanité ?

Depuis les années quatre-vingt, le système a créé des outils pour gagner de l'argent en se passant toujours plus de l'humain.

Des chaînes automatisées aux péages automatiques en passant par les caisses sans caissières, l'achat par téléchargement, et bientôt les imprimantes 3D, le domaine de l'humain semble progressivement disparaître, permettant au chômage de constituer des stocks de travailleurs inutiles impressionnants.

Nous savons désormais que nous sommes espionnés, non seulement dans nos déplacements via des réseaux privés de télésurveillance automatiques, mais également dans nos courriers et nos envois sur internet par la NSA et Google, notamment.

En quoi la collecte et l'archivage de données intéresse-t-elle tant l'oligarchie ?

D'une part, elle lui permet de contrôler les avancées intellectuelles de la planète, de se les approprier, et de nous les revendre (voir ici), ce qui est déjà effarant.

Mais y a-t-il derrière cette agitation phénoménale d'autres enjeux plus terribles encore ?

L’oligarchie a toujours rêvé d’une domination sans faille.

En Allemagne, les groupes comme Krupp ou Thyssen ont activement collaboré au régime Nazi. Sans les industriels allemands, il n’aurait pas vécu.

Les USA n'ont pas hésité devant l'usage de la bombe atomique, ce qui leur assurait une hégémonie certaine et définitive.

Ils devenaient ainsi une puissance absolue, qui n'a pu être contrée, que lorsqu'une autre puissance, l'URSS, a pu également la développer, donnant une phase d'équilibre de la terreur, la puissance de l'un empêchant la puissance de l'autre d'agir.

Celle-ci tombée, le libéralisme pouvait déferler sur les populations. Mais une sourde résistance est apparue. Il fallait la combattre.

Les mouvements populaires, les contestations, les émeutes, les rébellions, n'ont pas cessé devant l'avancée du libéralisme, freinant les velléités de domination.

L’islamisme est arrivé à point nommé, permettant de réduire les libertés en peau de chagrin. L’Arabie Saoudite, combinant hyper-capitalisme et archaïsme religieux, soumettant les peuples à une dictature sans borne, est un axe d’appui essentiel des USA dans leur course à la soumission universelle.

Mais décidément ces populations à soumettre se rebellent à nouveau. Entre printemps arabes et rejet par la population des régimes islamo-fascistes, la soumission des populations ne trouve pas de solution définitive. C’est sans fin.

Trouver l'apparence de la démocratie tout en détruisant la part de nuisance possible du peuple assimilé à une masse dangereuse, telle est l'équation difficile à laquelle est confrontée l'oligarchie.

 L’oligarchie aurait sa solution finale ?

Non celle de Hitler, resté étroit dans son ambition, détruire un peuple, mais une plus vaste encore, se débarrasser définitivement d’un être décidément trop imprévisible, l’homme.

La NSA est-elle le signe d’une fin annoncée ?

Celle de l’humanité.

Dans la NSA même, ils veulent remplacer l’humain par la machine.

Mais n’est-ce pas dans l’ensemble de l’économie que ce remplacement a déjà lieu, progressivement, étape après étape.

Le mobile est clair, la domination sans partage, ni risque de rébellion. Le moyen d’échapper à l’humain via les machines est en cours. Reste le moyen d’élimination.

La faim, le sida, la crise économique se sont montrées sans efficience. Les populations se rebellent. En Grèce, la mort n’avance que trop lentement. C’est un échec.

Les maladies naturelles via l’invasion de produits chimiques trop lentes.

Le moyen rêvé est en recherche : un virus plus virulent que le HxNy, en préparation dans des labos secrets de la planète.

Une fois le vaccin secret trouvé, il n’y aura plus qu’à agir.

La connaissance humaine est stockée chez « Gogol », la « Haine-est-ce ça ? » surveillera les velléités de résistance, la production de biens sera automatisée, grâce entre autres aux imprimantes 3D.

Le système « est né ça » passe alors de surveiller et punir, la prison universelle, à surveiller et détruire. L’apocalypse ici et maintenant.

Ne resteront que les oligarques et leurs valets, soit bien peu de monde pour les milliards d’êtres humains que nous sommes.

D’ailleurs, un signe qui devrait nous faire réfléchir, les films hollywoodiens ne parlent que de ça, un virus qui détruit tout et permet tous les excès dictatoriaux.

C'est une hypothèse, mais elle est incommensurable.

Ainsi, les USA, se transformeraient en thanatocratie absolue.



13 réactions


  • hans 22 août 2013 18:43

    Oui mais n’exagérons pas, l’Homme a le dessus toujours....mais parfoit c’est long


  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 22 août 2013 19:41

    J’ai beaucoup de sympathie pour votre pessimisme.
    Mais vous n’en faites rien, c’est dommage.

    Un point très juste : hollywood me paraît en effet à fond dans la veine apocalypse...


  • robin 23 août 2013 08:42

    Dans un monde qui fonctionnerait correctement, les chômeurs devraient au contraire de rebus forcé de l’humanité être l’avant garde de la société de loisir en taxant la robotisation à hauteur des emplois qu’elle détruit tout en passant progressivement d’une société valorisant l’avoir à une société valorisant l’être, c’est à dire des gens qui sont payés non pas par ce qu’elles rapportent à une oligarchie illégitime, mais à son utilité sociale globale.


  • soi même 23 août 2013 10:54

    Si le pessimisme est en soit un ferment pour prendre conscience de ses manquement cela est une bonne chose, cela nous aidez à nous déterminer, autrement cela est inutile et nihiliste et alimente le processus que l’on dénonce !

    Dans ces considérations, il y a toujours des réalités et des faits qui sont ignorer, c’est qu’il est indissociable de ce que l’on observe, il y a toujours des forces en actions qui contre l’outrecuidance humaine, cela se joue dans le temps .
    Car si cela n’est pas le cas, à l’heure actuelle, on serait encore au temps des dinosaures.

     


  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 23 août 2013 12:31

    Je suis d’accord avec les remarques sur un pessimisme exacerbé.

    J’ai décrit là au fond le souhait de toute puissance sans limite de l’oligarchie, et le gouffre vers lequel ce souhait peut nous fait tendre.

    Effectivement, des résistances existent, au sein même des USA, qui pourrons nous éviter ce scénario-limite.

    Il y a aussi nos propres résistances, dans la multiplicité de leur expression. Il serait nécessaire qu’elles s’harmonisent, mais la présence d’une telle potentialité de l’oligarchie peut y concourrir. L’histoire n’est pas close.

    Les régimes totalitaires finissent par s’effondrer, mais à quel prix pour les vies humaines ?

    Je pense que le fait d’être conscient de ce que « jusqu’oú » signifie peut nous éclairer, à condition bien entendu de ne pas nous aveugler.

    Dans cet ordre d’idée, je trouve bien entendu déplorable le rôle de l’UE (totale incompétence ou acteur semi-conscient, voire conscient ?) et de Hollande. Ils ne font rien pour éviter le pire, et même y contribuent grandement (L’UE avec la Grèce ou le Portugal par exemple). Par la mise en place de politiques antisociales mortifères, ce sont des criminels.

    À nous de résister.


    • soi même 23 août 2013 16:41

      @ Jean intéresses toi aux lois du Karma et la Réincarnation, comme viatique contre la sinitrose, il y a pas mieux !


    • lambda 23 août 2013 18:36

      @ soi même


      vous avez tous les deux raison bien que sur des plans différents

      l’espoir peut venir des résultats des changements de taux vibratoires de la planète qui s’opèrent actuellement et peuvent engendrer un changement par la Conscience Universelle

      Par contre en restant dans le présent, les mutations opérées par la Finance vers l’appropriation des biens des pays de la planète entière, si elles ne sont pas stoppées mènent le monde entier vers l’esclavage

      voir l’excellent exposé d’Hervé Juvin sur ce sujet


    • soi même 23 août 2013 20:51

      je ne suis pas branché ( taux vibratoires de la planète) je suis plus terre à terre.


  • Ruut Ruut 23 août 2013 16:55

    La corruption politique en Europe est le fléau du siècle et des démocraties modernes.

    La corruption dans une monarchie as un faible impacte, le pouvoir étant géolocalisé.
    A l’inversse dans une démocratie décentralisé, la corruption est un fléau destructif.


  • Jean-Louis CHARPAL 23 août 2013 18:24

    Brillante et percutante analyse !

    Qui, en creux, met en lumière une évidence : le seul progrès qui vaille est le progrès moral.

    Le progrès technique seul et laissé entre les mains d’apprentis sorciers, enivrés de pouvoir et de désirs d’oppression, aboutit au désastre.

    Ce que Rabelais avait fort bien synthétisé dans cette formule fameuse : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». 


  • tf1Goupie 23 août 2013 19:49

    L’auteur, qui semble espionné, traqué de toute part a toute ma compassion.

    Sa vie doit être bien difficile.

    Et dire qu’il prend tous les risques a s’exprimer ici en public, sous le regard de Big Brother.


    • Christian Labrune Christian Labrune 23 août 2013 23:29

      « Et dire qu’il prend tous les risques a s’exprimer ici en public, sous le regard de Big Brother. »

      tf1Goupie
      Vous avez tout à fait raison. J’admire aussi. Mais vous n’auriez pas dû écrire ça : votre intervention prouve que vous avez lu un article hautement subversif et que, d’une certaine façon, vous pourriez bien être complice, vous aussi. Je me suis moi-même longtemps interrogé avant d’ajouter cette petite remarque. Si la NSA nous lit - et elle nous lira forcément - nous risquons d’être assez vite condamnés à la clandestinité. Peut-être même qu’un drone...


  • alinea Alinea 23 août 2013 21:45

    Je suis tout à fait en accord avec cette description ; une synthèse du libéralisme est magistralement faite aussi dans le film « l’Encerclement ».
    Ce qui est terrible c’est que ça marche et pourra continuer car cela reste invraisemblable aux yeux de beaucoup d’humains - qui se croient quelque chose-.
    Je n’ai pas les moyens de le calculer, mais j’aimerais savoir combien de temps il nous faudrait, à nous les quelques milliards ni dirigeants ni collabos, pour arrêter cette machine en arrêtant simplement tout : travail, déplacement, consommation.. juste des réseaux de survie.J’ai idée qu’il faudrait très peu de temps pour faire écrouler ce qui n’est, au fond, qu’un château de cartes. Car leur pouvoir ne tient que sur le leurre.
    Cette histoire de virus, pourquoi pas, mais nous n’avons jamais vu l’unanimité sur aucun projet, même scientifique ; il y a des tas de gens aussi doués qui travailleraient dans l’autre sens.
    En tout cas, mon seul optimisme est ma certitude que la vie et l’instinct de préservation d’une espèce sont plus forts que tout ! même si son prédateur est elle-même ! L’extinction des espèces est due à des causes beaucoup plus radicales que ça et elle ne se fait pas en cinq minutes !


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