En quelques jours, l’actualité a fourni deux nouveaux épisodes de tension avec les Etats-Unis : l’article stupéfiant de bêtise de Newsweek sur la France, qui a fait un tollé, et le conflit dans l’usine Goodyear, où deux cadres dirigeants ont été séquestrés, qui a suscité des critiques outre-Atlantique.

Goodyear, ou le refus de la loi du plus fort
Bien sûr, aux Etats-Unis, le principe de salariés qui retiennent en otage des dirigeants semble étrange. C’est ce qui explique
la réaction outrée du patron de Titan, une entreprise pourtant censée être candidat à une reprise partielle de l’usine : «
aux Etats-Unis, on appellerait ça un kidnapping. Ces gens seraient arrêtés et poursuivis. C’est un crime très sérieux, vous risquez la prison à vie. Mais en France, votre gouvernement ne fait rien, ça paraît fou ». En effet, outre-Atlantique, il y un respect du plus fort et du cadre législatif qui fait que ce genre d’actions renforce l’image d’une France aux racines rouges…
La chute de Newsweek
Il y a quelques jours, le journal Newsweek, qui a brièvement déserté le papier pour internet, a publié un torchon intitulé « la chute de la France », un tissus d’âneries bien décryptés par le Monde. La journaliste afforme que le lait est vendu 4 euros le litre, que les couches sont gratuites, qu’une grande partie (des Français) paient 70% d’impôt. De manière non ironique, la journaliste affirme que « the problem with the French is they have no word for entrepreneur »… En fait, nous avons juste créé le mot. A noter que Anne Sinclair a fait une réponse plutôt bien sentie pour le Huffington Post.

Ce n’est pas la première fois que la presse anglo-saxonne publie des articles totalement outrageux et ridicules sur la France, n’hésitant pas à mentir ou à raconter d’énormes âneries.
The Economist s’est fait une spécialité du « french bashing ». Pourtant, dans son édition spécial de Noël, l’hebdomadaire des élites mondialisées a fait un papier intéressant sur la France «
le chic maussade » pour analyser les raisons du pessimisme naturel de notre pays, qui semble totalement décalé par rapport à la situation réelle des Français. Il ne serait pas inutile qu’ils notent également que nos médias nous épargnent des portraits ridicules et caricaturaux des autres pays, contrairement à eux…
Ces deux épisodes montrent une facette de la différence de notre pays avec le monde anglo-saxon. Un plus grand souci de justice et donc un refus de l’injustice, que l’on retrouve chez Goodyear, mais aussi une capacité à éviter les excès malhonnêtes et limite xénophobes d’une certaine presse.