mardi 10 novembre 2009 - par Georges Yang

La famille française actuelle s’oriente sociologiquement vers un modèle de type africain urbain

Insidieusement, depuis les années 70, le divorce est de plus en plus fréquent en France (1 pour 3 mariages pour l’ensemble du pays, 1 pour 2 en région parisienne). PACS et union libre concurrencent le mariage et le nombre de familles recomposées va croissant avec des enfants de plusieurs lits. Auparavant, la famille nucléaire était la règle avec un couple marié stable (quelquefois vivant dans l’hypocrisie et le mensonge, certes, mais en apparence uni), avec des couples qui ne divorçaient que pour des motifs graves et qui avaient un nombre d’enfants variable selon le niveau social. Un ou deux pour les bourgeois, plus pour les prolétaires et les émigrés. Sans compter que le nombre de celles que jadis on appelait filles-mères, puis, mère célibataires, et désormais mères isolées est de plus en plus important.

Désormais, pour ceux qui vivent en couple, il n’est pas rare de constater au minimum deux fratries d’ascendance différente cohabitant sous le même toit. Et pour ceux qui vivent séparés de leurs anciens conjoints qui ont la garde des enfants, les visites alternées font que ceux-ci migrent en permanence d’un foyer à l’autre et se découvrent de nouveaux frères et sœurs.

Car après un divorce ou une séparation, peu nombreux sont ceux ou celles qui vont se contenter de la progéniture amenée par le nouveau conjoint. Il faut psychologiquement procréer à nouveau pour donner une assise à la nouvelle famille.

Ces familles éclatées, recomposées, avec des pères absents, disparus dans la nature, ou au mieux présents de temps à autres, migrants de l’ancienne cellule familiale à la nouvelle, sans parler des familles dites monoparentales par choix ou par nécessité , ont transformé le paysage sociologique de la France et lui donne un aspect qui, toute proportion gardée, se retrouve en Afrique urbaine. Le clan familial se recompose avec ses rituels et ses obligations et de réciprocité dans les cas les plus favorables.

Pour être clair et précis, cet article se veut décrire la situation actuelle des familles françaises dites d’origine et ne concerne ni les étrangers, ni les naturalisés de fraiche date et encore moins les clandestins. Toute analyse sur une base raciale n’a donc pas sa place ici. Cela va en choquer peut-être plus d’un de s’apercevoir que le blanc moyen se comporte désormais en France de façon similaire à ce qui se pratique à Dakar, à Nairobi, Kinshasa, Abidjan ou Johannesburg.

Le milieu traditionnel africain autorisait la polygamie, mais les règles régissant la vie de famille et du couple étaient strictes et suivaient une série d’interdits respectés par tous. Ce modèle existe encore en milieu rural, mais tend à disparaitre en milieu urbain africain. La monogamie officielle est le plus souvent la règle, sauf dans certains pays sahéliens, mais les divorces sont fréquents, les enfants adultérins très nombreux et l’institution du deuxième bureau à la zaïroise, c’est-à-dire l’installation d’une maitresse dans ses meubles au vu et au su de tous est de plus en plus pratiqué et accepté.

Il est donc souvent difficile de s’y retrouver entre les différents pères, qui sont les frères utérins, qui vit sous le même toit, et qui sont à l’extérieur de la maison les enfants d’un autre père ou d’une autre mère Avec les divorces, les répudiations, les relations extraconjugales passagères ou attitrées, il faudrait être généalogiste pour s’y retrouver. Or, c’est ce genre de famille qui a tendance à prendre la place de la famille traditionnelle en France. Il n’est qu’à se souvenir de cette récente publicité pour un véhicule spacieux où un père va chercher les enfants que sa compagne a eu d’un premier mariage, ceux de son ex et celui qu’il vient d’avoir avec récemment avec la nouvelle femme de sa vie pour comprendre l’étendue du tableau. Les publicitaires collent à leur époque pour vendre et ce spot n’aurait jamais pu être concevable il y a encore dix ans.

Cet état de fait ne pourrait être qu’une simple constatation de l’évolution des mœurs dans la société française actuelle, s’il n’avait des conséquences fâcheuses à la fois pour l’Etat, mais avant tout sur la stabilité psychologique et affective des enfants.

La France est un pays connu dans le monde entier pour ses avantages sociaux importants et sa politique familiale généreuse. Là encore, le propos n’est pas de juger ou d’évaluer cette politique mais de décrire les conséquences financières et fiscales des nouveaux comportements.

Quand le couple était stable, l’état payait déjà les prestations sociales accordait des demies parts pour la déclaration d’impôts. La natalité était faible, en dehors de quelques cas d’espèces et les couples ne divorçaient pas ou peu. Comme beaucoup de femmes se déclarent désormais en situation de détresse pour pouvoir avoir accès à l’aide sociale, même si le compagnon est présent mais se fait discret pour que la mère isolée puisse être socialement aidée, la prise en charge des enfants en incombe aux services sociaux. Alors qu’auparavant, quand on était marié, il fallait prouver sa pauvreté et son manque de revenus pour bénéficier de certains avantages. Et même quand il n’y a pas de surcout pour les finances publiques, il s’agit d’un véritable casse-tête pour l’administration pour s’y retrouver dans une famille de deux pères, trois mères et cinq enfants. Et, comme il n’existe pas de coordination des fichiers, certains avantages indus continuent de tomber, ou sont payés deux fois.

Pour les riches, ce sont les droits de succession qui posent problème. Car si vous êtes mariés avec une fille unique et propriétaire d’un appartement parisien d’une valeur d’un million d’euros, d’une résidence secondaire, et titulaire d’un portefeuille d’actions, votre héritière va le sentir passer devant le notaire à l’ouverture du testament. Par contre si vous avez à deux, cinq enfants de trois lits différents, plus un adultérin qui de nos jours possède les mêmes droits que les autres, et bien le prélèvement de l’état sur la succession deviendra ridicule. D’autant que les autres pères et mères disposeront des mêmes conditions favorables.

Donc, sans porter le moindre jugement moral sur les nouveaux comportements sexuels et familiaux, il est force de reconnaitre que l’Etat ne s’y retrouve plus financièrement.

Cela ne serait pas directement préjudiciable à la société et encore moins à l’individu, s’il n’y avait les répercussions psychologiques sur les enfants de ces nouveaux couples, ballotés d’un foyer à l’autre, avec des demi-frères et demies sœurs un peu partout. Quant à celles qui ont fait volontairement un bébé toute seule, elles ne prennent pas toujours conscience des obstacles dans lesquelles elles mettent leur enfant. A une époque où l’on envisage l’adoption pour les couples homosexuels, la société ne se pose que très peu la question des difficultés et des répercussions engendrées par le nomadisme sexuel et familial des hétéros.

 

Mais la grande différence avec l’Afrique réside en la prise en charge sociale par l’Etat. Education, crèches, prestations compensatoires, alors que la mère africaine célibataire n’en bénéficie même pas. Quant aux pères français, ils peuvent se donner bonne conscience de leur défaillance, sachant qu’il existe des lois qui protègeront leur progéniture s’ils n’ont ni la capacité ni la volonté de le faire eux-mêmes. En Afrique, le père inconsistant, n’a pas ce recours et nombreuses sont les femmes qui se retrouvent en situation précaires, même quand elles sont mariées.

Cet article ne se veut ni moral, ni encore moins moralisateur, mais espère déboucher sur une réflexion sur les conséquences financières, psychologiques et sociales de la nouvelle structure de la famille française. Il semble que le désir d’enfant actuel soit avant tout teinté d’égoïsme et souvent d’irresponsabilité de la part d’individus qui souvent critiquent les Africains pour leur imprévoyance, alors qu’ils font pire eux-mêmes en se reposant sur les largesses des lois et des institutions du pays dont ils sont les ressortissants. Et ce comportement irresponsable atteint désormais, cadres, professions libérales et fonctionnaires, alors qu’il ne concernait, il y a encore peu de temps que les classes défavorisées qui survivaient des allocations familiales. Sans la manne dispensée par la France à ses habitants, il est fort probable que de nombreux petits Français de la nouvelle génération se retrouveraient émaciés et dénutris avec le ventre ballonné comme trop de gamins des bidonvilles des grandes métropoles africaines.

 

 

Kampala, le 8 novembre 2009



44 réactions


  • abdelkader17 10 novembre 2009 10:05

    Rien que le titre de l’article risque de donner de l’urticaire à nos ultra nationalistes d’opérette.


    • italiasempre 10 novembre 2009 10:39

      Salut abdel

      pris en flagrant délit de non-lecture d’article...

    • abdelkader17 10 novembre 2009 13:08

      @Salut Italia
      Qu’est ce qu’il se passe,on à changé d’emploi, le métier d’auxiliaire de police serait il plus rémunérateur ? non je plaisante ma belle,le titre à fait tilt ,ces petites cuisines en famille tu sais c’est pas mon tripe, j’ai de plus amples préoccupations à combattre les fléaux des temps modernes,tu vois ou je veux en venir.
      salut ma belle.


    • italiasempre 10 novembre 2009 20:48

      Si je vois où tu veux en venir ? smiley

      Parce que peut-être tu crois qu’il existe quelqu’un ici qui ne voit pas où tu veux en venir, mon abdel ?

  • barbouse, KECK Mickaël barbouse, KECK Mickaël 10 novembre 2009 10:14

    bonjour,

    même si comparaison n’est pas raison, celle de votre article est pertinente... Une France pleine d’irresponsable égoïste qui se dédouanent sur le systeme qu’ils détestent par ailleurs...Bizarre, ça ne me parait pas si faux que cela...

    amicalement, barbouse.


  • french_car 10 novembre 2009 11:03

    Article attrappe-tout où l’on dénonce les fraudes aux prestations sociales tout e nconcluant que sans elles la population serait affamée !
    Les familles se décomposent et se recomposent soit. Mais au bout du compte il y a toujours la même richesse produite et le même nombre de bouches à nourrir.
    Que les familles soient mariées-stables ou recomposées le constat est simple : on ne peut pas décemment vivre avec les salaires actuels et les prestations sociales servent de cache-misère.

    Et le patronnat ensuite de se plaindre des « charges » induites par leurs propres insuffisances à verser des rémunérations correctes.

    Pour ce qui est de la comparaison avec l’Afrique polygame je me pose toujours la question de savoir si l’homme y est si rare qu’il lui faille deux, trois voire quatre femmes ?

    Est-ce un problème de mortalité ?


  • Lucien Denfer Lucien Denfer 10 novembre 2009 11:13

    Rien à redire à votre article qui est juste dans l’exposé des faits, si ce n’est que la froide analyse initiée pour, dites-vous, « déboucher sur une réflexion sur les conséquences financières, psychologiques et sociales de la nouvelle structure de la famille française » est à des milliards de kilomètres de la beauté et de l’humanité qui résident dans ce don de la vie dont nous profitons tous. 

    Cela me chagrine toujours d’entendre employer pour l’homme les termes que l’on use de façon savante pour évoquer la gestion d’un cheptel. 

    Qui sommes nous pour décider du droit à naître quand on sait les illustres personnages nés dans des lieux et à des époques ravagés par la guerre, la maladie, l’exil et autres fléaux ?

    Le mystère de la vie ne saurait être contenu dans des concepts limités, tels que société, psychologie et finance ni réduit à de simples comptes d’apothicaires.

    Cette propension à vouloir gérer l’irrationnel participe des mêmes mouvements qui tendent à s’approprier le vivant, dans le but avoué de le revendre en pièces détachées à ceux qui auront les moyens à défaut d’éthique.


  • foufouille foufouille 10 novembre 2009 11:23

    un peu exagere
    en moyenne 2 enfants par femme
    et presque personne n’a envie de mendier l’aide des « sevices sociaux »


  • savouret 10 novembre 2009 12:48

    cet article a au moins le mérite de faire émerger l’idée d ’une comparaison qui ne nous vient pas spontanément à l’esprit.
    En effet, dans la mesure ou nous restons relativement imprégnés d ’une conception ethnocentrique du monde, il nous est difficilement envisageable de concevoir qu’un aspect de l évolution de nos sociétés occidentales présumées avancées puisse se retrouver dans des pays dits sous développés ;
    Or, les similitudes que vous établissez quant aux mutations des familles francaises et africaines urbaines ne sont pas dépourvues d ’interet .
    en ce qui concerne le reste de votre article, je partage votre point de vue sur les répercussions délètères des transformations familiales, car meme si une proportion non négligeable d ’enfants affectés par les séparations et les recompositions familiales parvient tout de meme à acquérir un équilibre convenable, il me semble qu’un proportion importante d’entre eux est réellement perturbée par ces bouleversements.
    je pense que ce constat est particuliérement exact pour les enfants appartenant aux couches les plus modestes ou défavorisées de la population,dans la mesure ou outre l ’impact potentiellement néfaste de l ’absence de figure paternelle dans la construction identitaire, s’ajoute un préjudice économique significatif.ainsi ; le pourcentage de familles monoparentales de condition sociale modeste affectées par la pauvreté est assez considérable et le contexte actuel tend à exacerber cette réalité.
    Au nom de la liberté individuelle et de la libéralisation des moeurs, la remise en cause de la famille nucléaire n ’est pas percue comme un problème social, et considérer que celle ci peut jouer un role négatif sur la socialisation de l’individu ainsi que sur sa construction identitaire est souvent assimilée à une pensée conservatrice et réactionnaire.
    or, doit on systématiquement associer libéralisation des moeurs et progrès social ?
    l’exaltation de la libéralisation des moeurs n ’est elle pas un pretexte à l ’exacerbation de l ’egoisme ?


  • Makan 10 novembre 2009 13:01

    @L’auteur

    Comparer la situation des familles françaises et africaines est stupide. De plus, vous prenez l’Afrique comme une globalité alors que la structure d’une famille sénégalaise ou malienne n’a rien à voir avec celle d’une famille d’Afrique centrale.

    Il vous faut toujours le mauvais exemple de l’Africain pour justifier vos turpitudes. Pour une fois, les Français se débrouillent tous seuls sans nous.


  • sleeping-zombie 10 novembre 2009 13:23

    Plein de contres-vérités, d’approximations foireuses et de prises de positions idéologiques dissimulées : on dirait ma prose.

    Alors en vrac :
    Pour les prestations sociales, c’est pas la composition des familles qui compliquent tout, c’est les règles d’attribution. Si tu veux t’en convaincre, essaie de comprendre les règles et modalités de remboursement des frais médicaux, par rapport à ce qu’il se faisait il y a 20 ans... un horrible casse-tête, alors qu’on tombe malade de la même façon depuis toujours...

    Pour les droits de successions : avec le système de donations, sociétés de gestion anonyme etc... (je suis pas expert fiscaliste), je pense pas que l’état se fasse beaucoup de beurre par le biais des successions des riches. A moins que par riche tu entendes « pauvre qui se croie pas pauvre parce qu’il est propriétaire de chez lui ».

    Et évidemment, EVIDEMMENT, tu nous ressors la sempiternelle et éternelle connerie que tous les défenseurs de l’Ordre Etabli ne peuvent s’empêcher de sortir, tôt ou tard : le bien des enfants. Mais en adroit polémiste, tu te gardes bien de préciser quelles sont les « répercussions psychologiques » que tu te contentes d’évoquer de loin... chacun les connait n’est-ce pas ?

    Enfin, ton argument économique ne tient pas la route (que je résume part « tous ces gosses ne vivent que de l’aide sociale »), en effet, le taux de natalité ne cesse de descendre depuis 70 ans, et ça, sans prendre en compte la « stabilité » des familles. Bref, avec moins de gosses à nourrir, et toujours autant de parents pour subvenir à leurs besoins, tu m’expliques comment ça se fait que les parents (naturels ou non) ne puissent plus suivre ?


  • fourminus fourminus 10 novembre 2009 14:10

    @ l’auteur :

    Bonjour, pensez vous vraiment qu’il existe une famille africaine urbaine type ?

    Entre Kinshasa (animée et animiste) et Dakar (des confréries musulmanes) je perçois surtout des différences. Même entre Kampala et Kinshasa il existe de profondes différences...

    Certes dans les grandes villes ces différences sont atténuées, moins visibles. Les villes sont nourries de l’exode rural c’est à dire du mirage de trouver dans ces villes le confort occidental...

    Si il y a un point commun entre les grandes villes africaines c’est leur part d’occident : les plans d’urbanisme, les règles politiques municipales, les grandes entreprises pour lesquelles ont souhaite travailler sont souvent issues du nord...

    D’où ma question : pensez vous vraiment qu’il existe une famille africaine urbaine type ?


    • Georges Yang 10 novembre 2009 14:38

      Vivant en Afrique depuis plus de 30 ans , actuellement en Ouganda, j’ai appris a reconnaitre les differences culturelles et ethniques> Il est cependant des comportements que l’on retrouve sur tout le continent, les familles recomposees avec une genealogie incomprehensible pour qui n’q pqs ete initie, et le parasitisme social, qui fait que ceux qui ne foutent rien , vivent aux crochets de ceux qui travaille, sans meme aider, car considerant l’assistance qu’ils recoivent comme un du> La Famille est souvent le pire ennemi de l’africain, quelquesoit son origine>


    • fourminus fourminus 10 novembre 2009 17:08

      Vous dites : "Il est cependant des comportements que l’on retrouve sur tout le continent, les familles recomposees avec une genealogie incomprehensible pour qui n’q pqs ete initie« 

      Bref : le point commun de ces familles c’est leur incompréhensibilité... Autrement dit : leur point commun c’est la différence avec nous, avec notre bon vieux système familial judeo-chrétien. Système dont vous semblez dénoncer la déliquescence...

      Donc : 30 ans en Afrique et une pensée bien réac ! Logique, c’est cette belle tradition coloniale à laquelle l’Afrique doit tant...

      Pardon pour ces remarques ironiques (je n’en suis qu’à ma septième année en Afrique, j’ai encore une marge de progression dans votre direction smiley

      Je serai un jeune con jusqu’au bout en vous conseillant d’approfondir le sujet par la lecture d’Emmanuel Todd et sa sociologie des familles... Lisez directement le dernier : »Après la démocratie" il y résume sa classification des familles et leurs évolutions récentes.

      Bien à vous, sans rancune, kwa heri !


    • Georges Yang 10 novembre 2009 20:36

      Je ne suis pas croyant et ne defend aucunement les valeursreligieuses, mais j’en ai marre de voir tous ces blancs et ces noirs faire des gosses sans se soucier de leur avenir, et ces femmes qui veulent un bambin comme souvenir, et en plus en France, c’est l’etat qui pqaie pour fabriaquer de nouveaux chomeurs>


  • Pelmato 10 novembre 2009 14:25

    Je déteste cette "récente publicité pour un véhicule spacieux où un père va chercher les enfants que sa compagne a eu d’un premier mariage, ceux de son ex et celui qu’il vient d’avoir avec récemment avec la nouvelle femme de sa vie…" (Vous avez bien résumé. J’ai mis du temps à comprendre combien ce monsieur avait eu de femme).
    En tout cas dans cette pub ce mode de vie est montré comme épanouissant, formidable, presque un modèle de réjouissance… Cela seulement pour faire acheter une voiture. C’est à vomir.
    Je craint que les publicitaires de fichent pas mal de la cellule familiale et ne vois dans les familles, qu’un aspect pécunier. Séparer un peu plus les couples (et surtout ceux avec enfants) multiplie toujours les achats par deux… ou même par 3 selon cette pub en comptant que les ex de ces conjoints ont aussi la même vie.


  • citoyen 10 novembre 2009 14:33

    si la plupart des conjoint(e)s faisaient l’effort mutuel d’eesayer de s’entendre avec celui ( celle ) qu’ils ont aimé et choisi, peut être les deux tiers des divorces pourraient être évités . Une femme (mari) n’est pas un kleenex , ni un papier peint dont on change quand le motif en a lassé . Ou alors , qu’il n’ y ait pas d’enfants au milieu.


    • Pelmato 10 novembre 2009 14:48

      Justement la publicité leur dit que ce n’est pas la peine de faire des efforts… Cela leur permet même d’avoir une plus grande et plus belle voiture, et donc toujours ++++


  • Makan 10 novembre 2009 14:48

    @George Yang

    Vous avez peut-être vécu 30 ans en Afrique, mais vous êtes loin de bien connaître la structure des sociétés africaines de certains pays.

    La généalogie complexe dont vous parlez tient plus de l’adoption que des familles recomposées. Nous avons tous chez nous des neveux, cousins et même des enfants d’amis, pour peu qu’on ait un peu de moyens. En ce sens, vous avez raison, il y a beaucoup de parasitisme. Mais cela n’a rien à voir avec ce qui se passe en France.


    • Georges Yang 10 novembre 2009 14:55

      L’adoption, le nepotisme, dans le sens premier du terme existe, mais cela n’explique pas tout, les repudiations, les concubinages, les deuxieme bureaux, avec dans chaque pays un nom, cela existe aussi> Quant a mon atrticle, il est avant tout pour denoncer l’irresponsabilite des blancs en Europe, qui considerent les africains comme imprevoyants et qui sont dix fois pire car ils ont la chance de profiter de l’aide sociale>


  • Pelmato 10 novembre 2009 15:06

    Oui c’est clair perso j’ai bien compris que vous avez voulus dénoncer l’irresponsabilité des européens qui traitent bien vite les Africains d’irresponsable… Écrivez vite un article qui dénonce l’ingérence de la France en Afrique et vous allez-voire ce qu’il va tomber d’un coup sur les Africains.


  • antonio 10 novembre 2009 15:17

    Article intéressant (même si certains détails sont à revoir:ex:la succession,possibilités de « donations » ante-mortem) mais ces précisions sont accessoires.
    Ce qui m’intéresse, c’est le fonds de l’article.
    Régulièrement, lors de la minute compassionnelle de rigueur sur nos grandes chaînes « d’informations » (en fait je pense au mot propagande), on nous parle du nombre grandissant de femmes seules avec enfants (récentes statistiques du Secours catholique) et des chiffres indéniables d’où misère, aide sociales diverses et évocation du courage réel de ces femmes...mais JAMAIS on ne parle des PERES comme s’ils n’existaient pas ou n’avaient jamais existé ! Elles ne les ont pas faits toutes seules ces enfants ! Alors quid des pensions alimentaires, des recherches et procès en paternité, des saisies sur salaires, des poursuites pour abandon de famille, etc...il y a bien tout un arsenal juridique pour OBLIGER les pères à être responsables ! Le père est réduit à un rôle de géniteur ABSENT !
    Je sais bien que la propagande a érigé par ex.Rachida Dati en femme « libre » puisqu’elle a fait « un enfant toute seule » mais je me pose des questions : cette situation de femmes seules avec enfants devient quasiment normale et on ne pose jamais la question du père.Ces pères ne sont pas tous chômeurs ou Erémistes., il y en a qui ont des revenus !
    Ce que je trouve GRAVE, c’est cette disparition du père et aucun commentateur de ces minutes télévisuelles de charité ne l’évoque.
    Je constate aussi que l’information sur la contraception est devenue des plus « 
    confidentielles ».
    Pour terminer, je dirais que votre article « m’amuse » car il va choquer bon nombre de français : comment, oser comparer notre structure familiale avec celle des africains !!!
    Merci pour votre article et continuez à « secouer le cocotier » ! pour terminer sur une métaphore à connotation africaine !
    PS : si un « psy » qualifié peut expliquer les causes et les conséquences de cette annihilation du père, cela m’intéressera de le lire.


    • Pelmato 10 novembre 2009 15:33

      Oui moi aussi la disparition du père me choque… Surtout que j’ai pus noter les dégâts considérable que cela pouvait causer sur les gens jusqu’à un age très avancé même. J’ai pus lire ailleurs qu’une des raisons est que dans le passé l’homme avait tout les pouvoirs sur la famille.
      Ce pouvoir aurait permis de nombreux abus d’autorité créant de nombreux traumatisme… ainsi la société d’aujourd’hui, en rejet de ce passé aurait basculé dans une ultra-féminisation de la maternité et de l’éducation. Puis il y a aussi la volonté de la femme de s’affranchir de l’homme (et de la société patriarcal) qui traine encore dans les esprits…


    • Axel de Saint Mauxe Nico 15 novembre 2009 21:58

      des « PERES » ? mais le père dans nos sociétés post féministes est le respnsable de tous les maux !

      L’autre jour sur France 5, un reportage sur deux tribades ayant, par suite de manipulations chirugicales, fécondé l’ovule de l’une par un spermatozoïde « anonyme » pour être transplanté dans l’utérus de l’autre (bravo le lobby homo)

      L’une des deux sorcières a dit clairement : IL N’A PAS DE PAPA !


  • Raymond SAMUEL paconform 10 novembre 2009 15:31

    Bonjour,
    L’auteur semble pointer en premier le coût social de l’irresponsabilité, et ensuite l’irresponsabilité elle-même.
    Je lui sais gré de citer l’irresponsabilité comme étant responsable de dommages chez les enfants. En effet, les enfants sont trahis par tout le monde et il ne leur reste à vivre que bien peu de choses de ce que devrait vivre un enfant pour arriver en bonne santé à l’âge adulte. (On ne discute pas avec les faibles).
    Les parents d’aujourd’hui ont subis ces dommages lorsqu’ils étaient enfants, leurs enfants transmettront la même irresponsabilité à la génération suivante etc...etc...
    Mal barrés, oui !


  • Raymond SAMUEL paconform 10 novembre 2009 15:43

    « On ne discute pas avec les faibles »...
     de sorte que les enfants sont trahis par tout le monde, ne serait-ce que par l’indifférence !
    L’auteur semble souligner principalement le coût de l’irresponsabilité pour les finances publiques. Mais le plus grave c’est bien les dommages subis par les enfants et la répercussion sur la société lorsque ces enfants deviennent la génération d’adultes suivante. La chose s’est déjà produite sur deux générations au moins.

    Y aurait-il sur ce forum quelqu’un qui ne pourrait pas supporter la souffrance des enfants ?


  • Makan 10 novembre 2009 15:50

    @Georges Yang

    L’adoption, le népotisme, OK. Pour ce qui est du concubinage, de la répudiation et des nièmes bureaux, la situation varie d’un pays à un autre. Il n’y a pas de globalité.


    • Georges Yang 10 novembre 2009 20:31

      Deuxieme ou nieme bureau, remariage, et concubinage, j’ai tout de meme vu ca un peu partout en milieu urbain african, sauf en Somalie et au Nord Soudan>


    • Makan 10 novembre 2009 21:17

      @Georges Yang

      Vous connaissez visiblement très mal certaines sociétés d’Afrique, où on peut être polygame avec des maîtresses, mais où on ne divorce pas aussi facilement de son (ses) épouse(s) officielle(s). Où on pardonne l’infidélité conjugale de l’homme mais où presque personne ne pardonne à un homme qui abandonne femme(s) et enfant(s). Et où on pardonne encore moins à une femme qui abandonne son mari et ses enfants.

      Même après y avoir vécu pendant 30 ans, il vous reste encore trop de choses à découvrir. Evitez de faire des généralités. Moi j’y vis depuis plus longtemps que vous (j’y suis né) et j’ai beaucoup voyagé aussi mais je ne suis pas sûr de tout savoir sur ce vaste continent.


    • Georges Yang 11 novembre 2009 09:18

      Je decouvre tous les jours et ne pretend pas tout savoir, loin de la. Il n’empeche, combien de femmes se retrouvent a elever seules des enfants, et combien d’hommes maries delaissent epouses et concubines en milieu urbain, loin de l’opprobe de la tradition> Cela est d’autant plus vrai quand la femme n’est pas de la meme ethnie, les represailles de la belle famille sont plus difficiles a mettre en oeuvre>
      Les Africains , tout comme les blancs ont leurs defauts, ils disent d’abord ce qui doit se faire, quelle est la regle et quand ils se laissent aller ils disent comment cela se passe en realite>


  • Krokodilo Krokodilo 10 novembre 2009 17:54

    "Il semble que le désir d’enfant actuel soit avant tout teinté d’égoïsme et souvent d’irresponsabilité de la part d’individus qui souvent critiquent les Africains pour leur imprévoyance, alors qu’ils font pire eux-mêmes en se reposant sur les largesses des lois et des institutions du pays dont ils sont les ressortissants."
    On voit que vous n’avez pas eu de soins d’orthodontie à payer si vous pensez que les largesses sont si importantes.
    Le désir d’enfant est égoïste par essence, il est programmé en nous pour que la vie se perpétue, dans toutes les espèces. Si nous étions logiques, au vu de la surpopulation mondiale, nous donnerions des primes pour ne pas avoir d’enfants !
    Il y a des Africains très prévoyants qui ont acheté une villa sur la côte d’Azur, et un appart à Paris au cas où la mer monte d’un mètre, on ne sait jamais !
    Comme plusieurs commentaires l’ont dit, ce sont des comparaisons trop générales et peu pertinentes.


    • Georges Yang 10 novembre 2009 20:59

      Jadis quasiment personne n’allait chez’orthodontiste et les dents ne s’en portaient pas plus mal. Encore une lubie nouvelle pour gaspiller de l’argent, comme ce pere de la publicite qui veut une grosse voiture pour sa famille reco ;posee , mais qui aurait du avoir le bon gout de ne pas se reproduire une fois remarie


    • Krokodilo Krokodilo 10 novembre 2009 23:42

      Voilà un lien vers les complications des troubles de l’occlusion dentaire. Evidemment, il y a un siècle, on utilisait un pilon en bois plutôt qu’une prothèse moderne de jambe, et les pirates ne s’en portaient pas plus mal.


  • Ropi 11 novembre 2009 05:26

    Vlus avez inversé votre titre :

    La famille africaine actuelle s’oriente sociologiquement vers un modèle de type européen urbain

  • Blé 11 novembre 2009 13:59

    En occident, la polygamie est interdite officiellement mais officieusement peu d’hommes se contentent de leur épouse ou de leur compagne sans apporter quelques coups de canifs au contrat « officiel ». Pour les femmes c’est aussi vrai mais un peu moins.
    En France comme ailleurs, pour faire un enfant il faut être deux mais il semble que notre société se contente bien que ce soit majoritairement les femmes qui portent la plus grande part de responsabilité matérielle quand monsieur quitte le foyer. Je suis certaine que la société trouverait une solution si c’était l’inverse, les messieurs devant assumer seul l’éducation des enfants.

    Les valeurs « Républicaines » ne font pas toujours bon ménages au sein des foyers.


  • dupual 15 novembre 2009 11:24

    En effet, les enfants sont paumés et l’on constate de plus en plus les ravages de cette destructuration : absentéisme scolaire, violence inouïe dès la primaire, délinquance, alcool et drogues.
    On oublie dans cet article de pointer les fameuse mères célibataires dont les enfants n’ont pas de père connu ou reconnu et absents des femmes inconscientes et irresponsables qui vivent des minimas sociaux ayant aussi ratées l’école et l’insertion professionnelle et qui se révèlent incapables d’éduquer correctement leur progéniture (plus de 2 millions d’enfants pauvres en France et 300 000 sont placés par l’Etat !
    Il est urgent de stopper la politique nataliste sans contrainte, sans devoirs qui déresponsabilise en créant un assistanat malsain

    Il est urgent de revoir le « modèle » parental. Le droit à l’enfant est inique s’il n’est pas contraint à un engagement des adultes qui l’on conçu aux devoirs parentaux jusqu’à sa majorité !
    C’est l’enfant qui a des droits ! Le premier des droits, ne pas être né dans la pauvreté financière et/ou intellectuelle pour satisfaire l’égo, les névroses d’une mère instable émotionnellement et non autonome financièrement.


  • Axel de Saint Mauxe Nico 15 novembre 2009 21:53

    La famille française a été sacrifiée sur l’autel du commerce et du gauchisme. Dès lors pas étonnant de voir des gamins sans repères commettre des délits ou des crimes.

    Non seulement la famille traditionnelle a tendance à reculer, mais en plus elle est maudite par les intellectuels, et apparaït comme une « anomalie ».

    Alors...


  • Antoine Diederick 15 novembre 2009 23:55

    Des chercheurs des Universités en Belgique ont montré que le rapport qu’entretiennent les occidentaux à la famille et à la natalité sont liés à l’instrumentation de la femme dans la société et à l’hygiénisme. (merci Borat pour votre remarque — concernant le nazisme — sur un fil ancien, cela m’a permis de faire une petite recherche).

    Le statut actuel de l’enfant, suit cette approche hygiéniste. Elle est évidemment en totale contradiction avec le fait de nature , la procréation y étant liée. L’autre partie de la question est donc culturelle.

    Elle peut-être aussi spirituelle, a partir du moment de la création de la vie intra-utérine.

    Cette question est très complexe et je ne crois pas pouvoir me lancer ce soir sur ce sujet pour cette raison.

    Il n’est pas facile de distinguer aujourd’hui si les modèles patrilinéaires ou matrilinéaires en Afrique ont été changé suite aux modifications apportées par les mélanges des pratiques culturelles issues de l’occident ou suite aux changements des modèles économique (passage de ces sociétés du modèle tribal et à l’éclatement partiel de celui-ci) . Je crois plutôt à un semi éclatement de la famille traditionnelle africaine, bref à un mix qui ne peut pas être comparé au modèle occidental.

    Il faut aussi considérer le type de modèle économique : société agraire, société industrialisée, société de service et les conditions historiques.


  • Antoine Diederick 15 novembre 2009 23:59

    « instrumentalisation de la condition féminine », correction.


  • Antoine Diederick 16 novembre 2009 00:06

    et donc, cher auteur, vive la loi salique !

    c’est tout de même très complexe le sujet que vous abordez, d’autres chercheurs ont montré que les pratiques liées à la famille ne sont pas les mêmes que vous soyez issus par exemple du nord de l’Europe ou du sud, hors les critères religieux. Dans nos sociétes, il y a des résidus comportementaux plus anciens. Enfin, il serait aussi bien de voir l’évolution du droit en cette matière.


    • Antoine Diederick 16 novembre 2009 10:12

      exemples :

      en Europe :

      société agraire > les partenaires sont associés
      société industrielle > l’homme porte le faix et rapporte la paye à la famille...
      société contemporaine > éclatement des deux modèles précédents, oserions nous dire « nomadisme » ?

      Cyrulnik a tenté quelques réflexions sur ce sujet.

      Il y a une chose qui me semble vrai dans votre article (c’est la disparition de la fonction paternelle classique qui n’a pas encore été ré-inventée ?)

      Pour Cyrulnik, le modèle familial instable dans le tiers monde (ex : amérique du sud) et la disparition du père comme tier différenciant est source de violence à partir du moment ou l’enfant se trouve uniquement dans le dit de la mère (ce d’autant plus pour les enfants mâles).

      Les conditions économiques jouent aussi un très grand rôle dans la constitution du modèle familial qui est aussi lié à la gestion des ressources intra familiales et extra familiales.

      Certains pensent que le noyau familial préfigure la constitution de la Cité et que la cellule familiale préfigure le politique.


    • Antoine Diederick 16 novembre 2009 10:16

      il est possible de trouver (via votre article) et les réflexions qui s’y ajoutent ici, que la violence dans les milieux de l’immigration soit liée a cette instabilité familiale.

      Notons tout de même, que le modèle judéo-chrétien est bien encore la norme en nos régions.

      Bien à vous.


    • Georges Yang 16 novembre 2009 12:21

      Merci pour vos nombreuses contributions circonstanciées> Cependant, sauf si je fais erreur, vous semblez avoir la société d’Europe du nord sous le prisme belge, pays encore un peu catholique, ou le divorce ne s’est installe que récemment. Il n’y a pas si longtemps, y parvenir demandait des efforts surhumains. Ce que vous dites sur les familles d’émigrées sonne juste, mais le modèle dispersé atteint maintenant de nombreuses familles dites de souche. Quant aux variations en Afrique dans le milieu urbain, je ne les conteste pas, mais il faut admettre que l’Afrique traditionnelle, cohabite de plus en plus avec une autre Afrique des métropoles> Sur l’Amérique du Sus, par contre, tout a fait d’accord avec vous, le Brésil en est l’exemple criant>


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