mercredi 28 mai 2008 - par sisyphe

La fin de la mixité scolaire : le retour (en douce) du religieux

Adoptée le 15 mai, à la sauvette, par le Parlement, la mesure est passée quasiment inaperçue, et pourtant....
Sous le couvert d’une loi "visant à lutter contre les discriminations", le gouvernement a ainsi fait passer une disposition remettant en cause la mixité à l’école, par la possibilité d’organiser "des enseignements par regroupement des élèves en fonction de leur sexe" sans s’exposer à la foudre des organisations laïques et des syndicats de l’enseignement.

Faisant ainsi suite à la campagne menée ; tant par le président de la République dans son discours de Latran, que dans ses diverses déclarations ("L’instituteur ne remplacera jamais le prêtre"), par sa directrice de cabinet Emanuelle Mignon , puis par Michèle Alliot-Marie cette mesure marque bien la volonté délibérée du retour du religieux dans la sphère publique, et la remise en cause de la laïcité.

En affirmant, à la tribune de l’Assemblée nationale, que cette disposition était (je cite) "une exigence de la Commission européenne à laquelle on ne pouvait se soustraire", le gouvernement a délibérément menti au Parlement, puisque aucune des directives européennes à transposer dans ce texte ne touche au champ de l’enseignement, qui reste une compétence strictement nationale.

Ce retour en arrière, par la mise en cause de la mixité dans les établissements scolaires, donc imposée par le gouvernement aux parlementaires, fait, évidemment, le bonheur des intégristes de tous poils et de toutes confessions, qui obtiennent là la reconnaissance de leur influence au cœur de l’Etat, et au sein même de la loi.

L’événement a été signalé par un article passé inaperçu, page 19 du Monde, le 22 avril, par la sénatrice socialiste de Paris ; Bariza Khiari, et on ne connaît guère d’écho qui lui ait été donné, si ce n’est un article de Véronique Soulé, dans Libération du 22 mai.

Ailleurs, dans tous les médias, notamment, à la télévision... le grand silence, comme s’il ne s’agissait que d’une mesure anodine !

Pourtant, il ne s’agit ici rien moins que de la remise en cause du modèle laïc et républicain, du favoritisme des intégrismes religieux, des communautarismes de tous bords.

Venant après tant de signaux déjà donnés au retour du religieux dans la sphère publique, cette mesure ne saurait être le fruit du hasard.
A ce sujet, on s’étonne du silence assourdissant des syndicats enseignants, qui n’ont même pas évoqué le problème.

La Ligue des droits de l’homme, de son côté, a dénoncé cette loi, et demandé instamment que "soient prises des mesures de rattrapage en faveur de catégories discriminées, en l’occurrence les femmes, en vue d’une égalité réelle", a-t-elle rappelé, estimant que "prétendre protéger les filles par le retour au passé et par la ségrégation est absurde et inacceptable".
"A quand des autobus et des wagons réservés aux femmes ?", a-t-elle insisté, précisant que "toute séparation renforce le sexisme".
"Les élèves féminines qui présentent en moyenne les meilleurs résultats scolaires ont besoin de la mixité comme instrument du vivre ensemble et apprentissage de l’autre à la conquête de l’égalité".

Rappelons, à tout hasard, que la mixité scolaire est un acquis relativement récent : la réforme Berthoin de 1959 légalise les lycées mixtes nouvellement construits ; c’est le cas aussi en 1963 pour les Collèges d’enseignement secondaire, puis les décrets d’application du 28 décembre 1976 de la loi dite « Haby » du 11 juillet 1975 rendent la mixité obligatoire dans l’enseignement primaire et secondaire.

La mixité scolaire est, avec la laïcité et l’égalité, un acquis fondamental de la République, face aux archaïques résistances des sphères religieuses de tous ordres.
Un gage majeur vient de leur être donné, en catimini, invalidant des années de lutte pour l’égalité des sexes et l’acquisition de la socialisation qui signifie un apprentissage de la vie en commun, de l’égalité et du respect de l’autre.

Ainsi, le président de la République et son gouvernement continuent-ils, alignés sur leur modèle bushien, leur travail de sape des acquis de la République, de régression sociale, de ségrégation, de favoritisme des communautarismes religieux, dans le silence de mesures prises en douce, avec l’assentiment d’une majorité aux ordres.

Les défenseurs du modèle républicain et de la laïcité sont appelés à se mobiliser contre ce nouveau mauvais coup porté aux fondements de notre République.



163 réactions


    • sisyphe sisyphe 28 mai 2008 13:58

      Le débat sur les bienfaits ou non de la mixité à l’école est une vieille histoire, qui avait été tranchée dans les années 60, et remis en cause récemment, notamment sous la pression des groupes religieux, et de certains auteurs comme Michel Fize, sociologue au CNRS, dont on trouvera ici un interview, et des avis opposés, tels ceux, entre autres, de Roch Chouinard, professeur au Département de psychopédagogie et d’andragogie.

      Que le débat puisse avoir lieu, entre spécialistes, parents d’élèves, enseignants, pédagogues, psycho et sociologues, dans l’intérêt des familles et des élèves, est une chose.

      En revanche, le prétexte invoqué par le gouvernement d’une soumission à une directive européenne, est un mensonge, et l’adoption FORCEE de cette mesure par le parlement, sans débat préalable et contradictoire, est une forfaiture, et un déni de justice, notamment sous la pression de Nadine Morano, ayant fait supprimer un amendement adopté en commission par les sénateurs

      Mesure venant après celle de l’ouverture des piscines aux seules jeunes filles, prises dans plusieurs communes, et dénoncée par l’observatoire du communautarisme, comme contraire au principe d’égalité, ciment des institutions républicaines.

      Ensemble de mesures, donc, qui ouvre les portes aux revendications de tous les groupes religieux (de toutes obédiences), s’attaque aux fondements égalitaires de la République, et constitue un élément de plus du retour du religieux dans la sphère publique.


    • madame_sans_gêne madame_sans_gêne 28 mai 2008 14:52

      Pour protéger vos filles, commencez par apprendre à vos garçons qu’il faut les respecter, et donnez l’exemple.

      En tous les cas, l’isolement, que ce soit celui d’une classe sans garçons, un autobus ou une piscine réservée, ou celui d’une burka ne constitue pas une protection mais une ségrégation.

      Apprenez à vos fils que les femmes ont des cheveux, des seins, des fesses, des jambes, un sexe, mais que tout ça ne justifie pas qu’on leur saute dessus si elles n’en ont pas envie, et cessez de tenter de supprimer la tentation pour mieux y résister. Ou alors convertissez-vous à l’islam intégriste qui a au moins le mérite de ne pas être hypocrite : on les cache, on les enferme, on évite de les instruire, quand elles désobéissent, on les tue, et comme ça, on est tranquille.

      Petit rappel de vocabulaire à ceux qui considèrent le combat d’émancipation féminine dépassé, car les mots ont un sens :

      "On ne naît pas femme, on le devient" ( Simone de Beauvoir)

      "Un gars : c’est un jeune homme
      Une garce : c’est une pute
      Un courtisan : c´est un proche du roi
      Une courtisane : c´est une pute
      Un masseur : c´est un kiné
      Une masseuse : c´est une pute
      Un coureur : c´est un joggeur
      Une coureuse : c´est une pute
      Un rouleur : c´est un cycliste
      Une roulure : c´est une pute
      Un professionnel : c´est un sportif de haut niveau
      Une professionnelle : c´est une pute
      Un homme sans moralité : c´est un politicien
      Une femme sans moralité : c´est une pute
      Un entraîneur : c´est un homme qui entraîne une équipe sportive
      Une entraîneuse : c´est une pute
      Un homme à femmes : c´est un séducteur
      Une femme à hommes : c´est une pute
      Un homme public : c´est un homme connu
      Une femme publique : c´est une pute
      Un homme facile : c´est un homme agréable à vivre
      Une femme facile : c´est une pute
      Un homme qui fait le trottoir : c´est un paveur
      Une femme qui fait le trottoir : c´est une pute
      Un péripatéticien : c´est un élève d´Aristote
      Une péripatéticienne : c´est une pute"

       


    • roOl roOl 28 mai 2008 15:02

      Citer dans le meme poste du Simone de Beauvoir et du Michael young, joli prestation, je m’incline...

      pas trop bas, y’as des pro-homo dans l’assemblé (private joke pour les lecteurs du fil d’a coté)


    • 1984 28 mai 2008 15:07

      Merci pour la piqure de rappel !

      Malheureusement toujours indispensable, malheureusement souvent inefficace !


    • Deneb Deneb 28 mai 2008 15:34

      "Un homme sans moralité : c´est un politicien
      Une femme sans moralité : c´est une pute"

      J’aime beaucoup celle-la. De toutes façons, la technique du métier est la même.

      Une pute au masculin, ça n’existe pas, mais je pense que vous avez trouvé ce qui s’approche le plus.


    • madame_sans_gêne madame_sans_gêne 28 mai 2008 15:55

      Cher roOl, je ne suis pas persuadée que l’auteur soit Michaël Young. Mais j’ai appris hier grâce à un de mes fils qu’il avait mis ce texte- ou du moins une partie- en musique. Je ne peux que m’en féliciter : j’aime la jeunesse et j’ai confiance en elle bien que je ne supporte pas le "jeunisme". Je suis assez vieille pour avoir vécu l’instauration de la mixité en primaire : j’étais en CE2.

      Qu’est ce que ça a changé ? Ben, en CE2, franchement : rien ! C’est l’époque des filles avec les filles, des garçons avec les garçons... On s’ignorait. Dans mes souvenirs, c’était beaucoup plus chaud en maternelle- qui était déjà mixte car on nous imaginait sans doute purs et innocents- en pleine phase de touche pipi. Mais nos administrateurs avaient pas "tout lu Freud".

      Et au collège, pas de soucis non plus malgré la mode des mini-jupes et des mini-shorts : quand un garçon avait des paroles ou un geste déplacé, c’est lui qui était sanctionné et pas la fille qui était sommée de rallonger sa jupe ou de porter des pantalons dessous, ou de camoufler ses formes sous des cols roulés amples comme ça se fait aujourd’hui dans des établissements publics et prétendus laïcs, qui n’hésitent pas à exclure une gamine musulmane sous prétexte qu’elle porte "ostensiblement" un bandana sur le chignon, courant ainsi le risque de la livrer à tous les extrémismes en nourrissant sa révolte, et qui exigent dans leur règlement intérieur de leurs petites judéo-chrétiennes qu’elles ne dévoilent ni naissance de sein ni genou, ce qui serait de nature à perturber le déroulement des cours !

      Au secours ! Et vous vous étonnez que nos filles virent boulimiques ou anorexiques ?

      Planquez- vous, les filles : rien que d’exister, vous perturbez ! D’ailleurs c’est prouvé, les chiffres sont là : les filles réussissent mieux à l’école. C’est parce que vous énervez les bons p’tits gars, bien sûr ! "Sâââlopes", comme disait le grand Bedos !- au second degré, et peu l’avaient compris, à l’époque-.

      A quand le retour des voiles victoriens sur les pieds de chaises, de tables et de pianos qui pourraient distraire l’élément mâle de leurs chères études ?

      Pendant ce temps, on balance un maximum de bombasses siliconnées d’ici, liposucées de là , dans des programmes tv dits "familiaux", et qui n’ont comme argumentaire que de se pencher, se trémousser et ricanner aux boutades des mâles émoustillés. Belle cohérence, et comment voulez-vous que nos filles s’y retrouvent ?

      Et la solution serait de les isoler ?

      Non, décidément... J’aime bien l’idée de Michaël Young et Simone se rejoignant dans le même combat.


    • Fernando Pessoa 28 mai 2008 17:13

      une pute au masculin -> un gigolo !

      -----------------

      Plus de mixité à l’école ?

      Ok pas de problème, donc après on revient aux femmes aux fourneaux, on abolit le droit de vote des femmes, elles apprendront la cuisine et la couture à l’école, quand l’homme rentre du travail, à tout faire pour le satisfaire ...

      Pas de sexe avant le mariage aussi, ...etc... ah oui et Don Camillo donnera sa bénédiction à Peppone pour la future maison du Peuple smiley

      Vive la France de 1950 !


    • francois06500 28 mai 2008 19:24

      Bonjour,

      vous avez raison. C’est à nous parents de faire respecter les femmes à nos petits garçons. En derniers recours la justice doit punir sévèrement tout manque de respect.

      Il faut lutter contre la fin de la mixité et du retour des calotins


    • kako 28 mai 2008 22:55

      @ madame sans gene,

      Bravo pour votre contribution !

      Il faut savoir, de temps en temps, rappeler l’essentiel : le respect. Respect des femmes, respect de l’autre ; c’est d’abord aux parents qu’il incombe d’éduquer leurs enfants et en particulier les garçons dans cet esprit. Quand on entend les propos tenus par des garçons de 13-14 ans à propos des filles, c’est épouvantable. L’avenir des générations futures me semble bien sombre. Aucun respect ; les filles sont des choses justes bonnes à b.... ; je suis proprement horrifié. Il y a urgence.


    • sam turlupine sam turlupine 23 décembre 2010 11:24

      De même...


  • ZEN ZEN 28 mai 2008 13:49

    Merci pour cet article , Sisyphe, cela m’avait échappé...

    Cela n’est pas anodin, en effet.."Remettre chacun à sa place" = nouvel idéal républicain ?

    Dans mon village natal , le bâtiments scolaires portent encore les inscriptions "école de garçon", "école de filles"...


    • Niamastrachno Niamastrachno 29 mai 2008 13:04

      La droite qui prend des décisions après une étude ? ... décision / étude, calmos, tu t’entraînes aux formes de style ? j’ai pas beaucoup mieux comme oxymore... D’ailleurs où est-ce que tu as vu une étude quelconque sur la question, et en fait est-ce que tu as au moins lu l’article ? Les lois sont votées en douce, rapidos, sans aucune concertation, même les députés UMP ont surtout le droit de fermer leur gueule, mais toi tu trouves çà marrant calmos, marrant parfois ça rime bien avec navrant...


  • roOl roOl 28 mai 2008 13:59

    Comme ca les fille spourront apprendre à faire la vaiselle et à s’occuper de leur mari...

    Et les eleves homo, on les met dans des classes a part ?


    • sisyphe sisyphe 28 mai 2008 14:21

      Tu ne crois pas si bien dire : c’est déjà fait, à New York !

      Extrait de l’interview de Michel Fize :

       

      Que pensez-vous de l’ouverture à New York d’une classe réservée aux étudiants homosexuels, victime de violences ? Vous comprenez cette démarche ?

      Michel Fize : Mon rôle n’est pas de dire si cela est bien ou non. Tout ce que je peux constater, c’est que les homosexuels vivent souvent des situations très difficiles, que ce soit à l’école ou en famille. D’ailleurs, il y a cinq fois plus de suicides chez eux que dans la population générale du même âge. Il est donc nécessaire de prendre en compte cette réalité !


    • roOl roOl 28 mai 2008 14:55

      Misere...


    • Gazi BORAT 28 mai 2008 15:41

       ????

      Les propos d’Aegidius Rex sont de plus en plus obscurs...

      gAZi bORAt


    • roOl roOl 28 mai 2008 16:18

      Tu veux dire noir ?


    • Gazi BORAT 28 mai 2008 16:28

      Difficilement compréhensibles...

      gAZi bORAt


  • Mauve 28 mai 2008 14:50

    Un retour en arrière toute !..
     Dans la vie il n’y a pas les hommes d’un coté et les femmes de l’autre...le meilleur moyen d’apprendre à nous connaitre c’est de partager ensemble l’éducation, puisque nous serons de toute façon amener à vivre ensemble !..A moins de chosir la voie monastique !.........
     Cette mesure a des relants de religiosité qui n’augure rien de bon pour notre démocratie !..

    Je suis très heureuse d’avoir connu , même à une époque lointaine l’école mixte !..Sisyphe sait d’ailleurs pourquoi !.

     Merci pour cet article Sisyphe


  • Méric de Saint-Cyr Méric de Saint-Cyr 28 mai 2008 15:05

    Un monde sans religion serait tellement plus agréable !

    La laïcité est un combat et il est clair que nous vivons aujourd’hui un recul de la laïcté en france et sans doute ailleurs, et c’est très grave. Pas seulement pour la formation de notre jeunesse, mais surtout pour le respecte des Droit de l’Homme qui, ne l’oublions jamais, sont en plein égalité les droits des femmes et des enfants.

    Allez, organisons la contestation et la révolte !


    • Fabien 09 Crazy Horse 28 mai 2008 16:53

      Ce qui est plus grave c’est l’étendue de la misère spirituelle...

      Que le laïc ne soit plus re-ligare à l’Eglise, c’est un début pour y remédier. Loin des dogmes et des croyances toutes faites, le peuple a déjà plus de chance de retrouver le sens du sacré au plus profond de son être individuel.

      Mais gare à la dérive... La laïcité est un bon terreau pour les nouvelles religions. Derrière le masque de la raison, et enrichies par les enseignements tirés des deux-mille ans de manipulations et de tromperies sacerdoçales, elles ont instaurées de nouveaux mythes. Les nouveaux prêtres portent des costumes cravates ou des blouses blanches. Tout comme celui des plagiaires chrétiens, leur enseignement se veut avant tout un don fait à l’humanité, pour le bien de tous. Mais il n’est rien d’autre que la parure moderne des disciples des Elohims, de Baâl, de Seth - peu importe l’allégorie - ...

      Malheureusement nombreux sont ceux qui veulent des réponses rapides et faciles à accepter pour le moi. A croire que le peuple ne tollère pas les blessures du Soleil...


  • Christophe Christophe 28 mai 2008 15:43

    @L’auteur,

    Merci d’avoir informé sur ce point ; vous l’abordez très bien.

    L’ayant appris hier soir lors de cette émission (position 45:30 sur la vidéo), il s’avère que ce point dépasse les clivages politiques droite-gauche, et fait l’unanimité concernant les invités.

    Nous sommes à un tournant, en France, où nous constatons une recherche de remise en cause des préceptes républicains français.


    • sisyphe sisyphe 28 mai 2008 16:17

      par Thierry JACOB (IP:xxx.x67.115.10) le 28 mai 2008 à 15H44

       

      les syndicats d’enseignants ne disent rien parce qu’ils connaissent la situation dans les écoles...et à l’occasion envoient leurs enfants dans les écoles...privées ou réputées plus "sérieuses"..

      La carte scolaire est à mal...sous la pression des parents...pauvres...qui ne veulent plus que leurs enfants fréquentent les écoles pourries de leurs quartiers.

      Thierry Jacob,

      quand tu arrêteras de faire de CHACUNE de tes interventions un élément de ta PROPAGANDE lourdingue, raciste, sioniste, droitiste, réactionnaire, ça pourra te permettre de sortir de ta pensée pré-formatée, de te renseigner un minimum, et d’essayer de réfléchir, pour une fois, par toi-même. Peut-être que ça pourra accorder aussi une quelconque crédibilité à tes propos.

      A propos des syndicats d’enseignants, voici ce qu’on peut en savoir :

      Dès le 14 avril, la FCPE, première fédération de parents d’élèves, classée à gauche, a dénoncé la loi qui permet « aux particularismes religieux d’organiser la séparation des filles et des garçons pour tel ou tel enseignement » et qui va à l’encontre de « l’éducation à l’égalité ». Les syndicats enseignants, si chatouilleux sur la laïcité, sont restés étrangement silencieux. « On avait un peu la tête ailleurs, reconnaît Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen-CFDT, il peut être utile pédagogiquement, à un moment donné, de faire des groupes séparés. Mais ce texte ouvre des possibilités et le contexte est inquiétant. Une chose est sûre : on s’opposera à toute remise en cause de la mixité. » « Sur le principe, ça nous pose problème, explique Luc Bérille du syndicat SE-Unsa, nous allons attendre les décrets d’application qui parfois tempèrent les choses. »

      Le moins qu’on puisse en dire, c’est que ça ne les mêt pas très à l’aise...


    • madame_sans_gêne madame_sans_gêne 28 mai 2008 16:30

      Les syndicats d’enseignants ne disent rien ? Tiens donc... C’est pourtant bien un post de syndicat enseignant qui m’a avertie du problème de remise en cause de la mixité. Allez jeter un coup d’oeil sur leurs sites : vous verrez, il s’en passe des choses. Mais on n’en parle pas beaucoup parce qu’il y a des choses plus importantes, comme Carla Bruni-Tedeschi-Sarkozy aux halles au petit matin. C’est vrai que c’était une trouvaille de la trimballer là bas chez des mecs habitués aux carcasses !

      Vous croyez vraiment qu’un enseignant a les moyens d’inscrire ses enfants dans des écoles privées ?

      Allez donc faire un tour sur les mêmes sites où vous pourrez consulter les grilles salariales : ça vous calmera, ou peut-être craignez -vous de devoir mettre fin à vos fantasmes sur les nantis ? Dans ce cas , n’y allez pas : ça risquerait de vous forcer à vous remettre en question. Eh voui, si vos enfants sont des cloches, c’est peut être bien de votre faute à vous, et pas celle de l’école ! Cruelle révélation...


    • Djanel 28 mai 2008 19:33

       

      Jacob Thierry pourquoi venez-vous sur agora vox ? Pour y chercher de l’information ? Pour éviter de vous faire manipuler par les médias traditionnels ? Etes-vous une oie à gaver qui ne peut se nourrir d’informations prédigérées par des chroniqueurs corrompus ?

       

      Mais non, vous venez ici pour chercher de l’information et vous auriez pu vous s’apercevoir qu’on y parle de chose que la télévision ou la radio ne traitent pratiquement pas sinon que par des communiqués lapidaires noyés dans un ras de marées d’images publicitaires, de fictions insignifiantes, de faits divers toujours renouvelés … mais jamais de ce qui se trame dans les coulisses du pouvoir. Les médias nous mentent par omission.

       

      Je ne regarde plus la télévision, n’écoute plus la radio, ne vais jamais au cinéma, ne lit plus les journaux car je ne veux plus ressembler à une oie gaver de fausses informations comme vous.

       

      Madame sans gène vous a répondu que les enseignants n’étaient pas indifférents aux dérives du sexisme. C’est à dire à l’idée que les filles, les femmes ou les femelles aient un droit différent à celui des garçons, des hommes ou des mâles. Pour nous qui sommes républicains, tout redevient simple. En droit : un homme égal une femme. Il n’y a pas de différence. Il n’y a pas de ségrégation sexuelle acceptable dans notre république car ce qui est autorisé à l’un est forcément autorisé à l’autre sous couverture d’une loi commune ou d’une loi organique réglementant notre vie sociale selon nos activités professionnels. Ces lois organiques doivent être conforme à la constitution qui interdit et dont voici un extrait du préambule de la constitution de 1946 : article 3 dit catégoriquement parlant que : LA LOI GARANTI A LA FEMME, DANS TOUS LES DOMAINES, DES DROITS EGAUX A CEUX DES HOMMES.

       

      Autant vous dire que ce préambule est l’a priori de la constitution. Pour certain, c’est l’un des actes juridiques fondateurs de la constitution de la cinquième république, d’autres estiment qu’on ne peut le réviser sans commettre un coup d’état. Tous les articles de la constitution doivent être conforme à ce texte. C’est le pacte républicain issue de la résistance. Attention, tout l’équilibre paisible de notre république repose sur lui ainsi que sur la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août de 1789. Ainsi, je vous apprends que la déclaration des droits de l’homme est une loi constitutionnelle ce qui veut dire que toutes nos lois doivent être conforme à la charte.

       

      Pas le temps de vous en dire davantage, il faut que j’aille faire mes course et dans une demi-heure, c’est fermer. Pas le temps de corriger les fautes de grammaire et d’orthographe. Soyez donc indulgent.

       

      Merci d’avance.


  • Mr Mimose Mr Mimose 28 mai 2008 15:48

    Je vais me faire l’avocat du diable, mais es-ce si grave que cela la séparation des garçons et filles à l’école ?

    Le retour de certaines valeurs traditionnelles serait peut-etre bien venu devant la déliquescence de notre société ou les jeunes filles ont comme modèle Paris Hilton ou je ne sais quelle idiote écervelée. Ou on voit des gamines de 12 ans portant des strings qui dépasse de leur jeans.

    Je ne suis pas contre à un retour à des traditions face à cette mondialisation qui voudrait qu’on bouffe tous mac do et coca.


    • Mr Mimose Mr Mimose 28 mai 2008 16:01

      Avant les instituteurs étaient respectés et craint par les éleves et les parents, aujourd’hui il n’existe plus de respect, les gamins de 12 ans poignardent leur profs.

      On à proné le laisser faire, que la discipline c’est une idée de facho de droite, qu’il faut laisser les gamins grandir sans leurs donner de règles, combien de gamins malpolis, mal éduqués aujourd’hui ?

      Un gamin de 5 ans m’a insulté dernierement parceque je l’avais pas vu et que j’avais pas tenu la porte de l’immeuble pour qu’il puisse passer !

      Oui il faut redonner à l’éducation nationale la place qu’ellle a eu dans le passé et si il faut revenir à d’ancienne méthode alors allons-y.


    • Deneb Deneb 28 mai 2008 16:03

      Que les jeunes filles prennent comme modele des écervelées, ce n’est pas vous qui le direz, c’est l’histoire dans 20 ans. Quand j’étais petit, dans les années 60, mes parents ne supportaient pas que j’écoute des Beatles - vous savez, les chevelus qui braillent comme des sauvages. Finalement il s’y sont fait, au bout de quelques années. Mais là, j’avais une préférence pour Jimi Hendrix. Et rebelotte !

      La faillite des valeurs traditionnelles, balayées par les modes, est peut-être due au fait que ces valeurs ne correspondent plus a l’evolution du monde. Il cherchent des nouvelles valeurs, les jeunes, et heureusement. Soyez en sûr qu’ils les assumeront.


    • roOl roOl 28 mai 2008 16:26

      Autant les Beattles, c’est idiot pour des parents (probablement non anglophones) d’etre contre, autant on ne peux pas leur reprocher pour Hendrix.

       

      Et comparé John Lenon (meme si je n’adhere pas a sa musique) à Paris Hilton en terme de modele pour les enfants... y’a pas a dire, ca en jette ...

      Imagine there’s no heaven,
      It’s easy if you try,
      No hell below us,
      Above us only sky,
      Imagine all the people
      living for today...

      Imagine there’s no countries,
      It isnt hard to do,
      Nothing to kill or die for,
      And No religion too,
      Imagine all the people
      living life in peace...

      You may say I’m a dreamer
      But I’m not the only one
      I hope someday you’ll join us
      And the world will live as one.

      Imagine no possesions,
      I wonder if you can,
      No need for greed or hunger,
      A brotherhood of man,
      Imagine all the people
      Sharing all the world...

       


    • roOl roOl 28 mai 2008 16:28

      Sinon pour les malpoli de 5 ans, un coup d’oeil gauche droite devant derriere, et paf, la claque dans sa tronche ...


    • Mr Mimose Mr Mimose 28 mai 2008 16:30

      @ Deneb

      Et bien ils avaient bien raison vos parents de ne pas aimer que vous écoutiez les beatles !

      Ecoutez plutot Glen Gould, c’est mieux.


    • Deneb Deneb 28 mai 2008 17:57

      RoOi

      Mes parents furent anglophones. Et je ne compare pas Lennon à P. Hilton et d’autres Britney S. Je dis seulement que j’ai confiance dans les jeunes pour assumer les valeurs qu’ils adopteront. Que l’on soit d’accord avec ces valeurs, vous et moi, rien n’est moins sûr. Le mieux que l’on puisse leur souhaiter c’est d’avoir suffisament d’esprit critique pour ne pas se faire manipuler.


    • Deneb Deneb 28 mai 2008 18:01

      Mimose, j’adore Glenn Gould et son interpretation des Variations Goldberg, un vrai delice, orgasmique. Mais ça ne m’empêche point d’aimer aussi le rock’n roll.


    • Djanel 28 mai 2008 21:41

       

      Mimose qui vous a autorisé à regarder la croupe des jeunes filles impubères pour avoir osé dire quels étaient leurs sous-vêtements ? Seriez-vous un pédophile qui s’ignore ? Celui qui se croyait malin en donnant des leçons de morales s’est fait prendre en train de loucher.

       

      Pas facile de se sentir plus ridicule que vous. Vous avez l’air de n’avoir rien compris à la sexualité. Hein ! Les chiens ont leur flair pour savoir s’ils peuvent y aller ou pas sinon ils se font mordre. Les chattes ont leur comportement bruyant pour attirer les chats sinon elles restent calmes ainsi que les males. Chaque espèce a ses codes sexuels, nous autres les hommes aussi mais n’avons pas de flair comme les chiens ni un comportement bruyant semblable aux chats ! Nos excitations sont uniquement visuelles et les filles le savent bien et vous aussi puisque vous lorgnez et que vous aimez certainement regarder les strip-teases pour l’énième fois sans vous lasser. Ce ne sont que des préliminaires ensuite vient la drague et là c’est l’aventure car si elle dit non … biologiquement nous débandons et pour nous exciter à nouveau nous devons avoir recours aux images érotiques ce qui s’appelle forcer la nature pour passer outre les codes sexuels émis par la femme qui se refuse à vous. C’est ainsi que l’homme violent les femmes en réalisant ses phantasmes par la violence. Ils veulent que la femme se plie à l’idée qu’ils se font arbitrairement d’elle et c’est pour elle la tyrannie qui commence parce que tous les codes sexuels émis n’ont pas été respectés.

       

      Rappelez-vous donc vos dragues.

       

      Certainement vous avez essuyé un refus. Vous ne pouvez pas dire le contraire à moins que vous ne soyez encore puceau. Quel était donc votre état après ? Vexé certes mais seulement à cause de votre vanité car biologiquement normalement toute excitation provenant d’une cause extérieure à votre volonté est stoppée par le refus et c’est la queue entre les pattes que vous devez rebrousser chemin car notre excitation vient aussi de l’accueil que l’on reçoit. Beaucoup d’homme n’accepte pas cette frustration … et finisse par violer la femme sans y trouver de plaisir sinon que de se voir dominant. Il faut donc punir sévèrement ses crimes et cesser de culpabiliser la femme d’être une femme.


    • Emile Red Emile Red 29 mai 2008 09:29

      Si le gamin de 5 ans s’est révolté c’est peut-être parceque le respect existe aussi pour les enfants.

      Combien de gosses entrent dans un magasin en disant bonjour et ne reçoivent aucune réponse des adultes ?

      Mon fils une jambe dans le platre obligé de faire 1 heure de bus debout parcequ’une trentaine de quarantenaires en pleine forme s’octroie le droit d’ainesse...

      Alors quand on passe une porte on regarde si elle ne se ferme pas sur le nez de quelqu’un y compris de moins d’ 1,70 mètre.


    • Mr Mimose Mr Mimose 28 mai 2008 16:02

      Thierry !


    • sisyphe sisyphe 28 mai 2008 16:21

      par Thierry JACOB (IP:xxx.x67.115.10) le 28 mai 2008 à 15H54

       
      mimose...t’es dépassé...aujourd’hu i c’est kebab et thé à la menthe pour tous ...avant la burka

      Comme dirait l’autre...c’est allah mode...oui, mais de quelle année...eh ben du 7é siécle !

       

      Ah ! Le fameux humour juif !

      On peut dire, à te lire, Thierry Jacob, qu’il a du sérieux plomb dans l’aile...(droite)

      Et sinon, pour vous, c’est quelle année ??


    • Weinstein 28 mai 2008 16:23

      5768, c’est mieux que tout le monde.


    • sisyphe sisyphe 28 mai 2008 16:44

      Pétard, plus de 5.600 ans pour en arriver là !!

      Vous partiez de si loin ?


    • Djanel 28 mai 2008 21:52

       

      Mimose en Chavez, çà me rappelle Boileau … heu … 419. Etes-vous donc ce Boileau qui échangea son pict plus tard pour prendre celui de Marine Lepen ?

       

      Bizarre, vous parlez comme un jésuite qui aurait perdu sa bure.


  • Jyb 28 mai 2008 15:57

    Merci pour l’article, il y a néanmoins qques details sur lesquels je m’interoge...

    L’article de libé, explique je cite "Mais elle [la mixité] n’est pas un principe absolu ni une obligation, et souffre d’exceptions"

    Donc si j’ai bien compris, il n’y a pas de loi existante qui empeche les enseignants de separer filles et garçons. L’amendement en question ne change donc pas grand chose dans la pratique. Pourquoi donc une telle levée de bouclier ?

    Libé explique ceci : "Pour les élus socialistes et communistes, il était nul besoin de l’introduire à moins de poursuivre un but non avoué."

    Ca ressemble bien à un procés d’intentions... on accuse l’adversaire de vouloir tromper le public en s’appuyant sur ses propres convictions.

    C’est assez dur de faire la part des choses, il est effectivement louche de la part du gouvernement de passer "en douce" un amendement qui n’aura logiquement que peu de consequences. Mais de là à placer cela au sein d’un grand complot gouvernemental qui chercherait à nous imposer une théocratie à plus ou moins long terme, j’ai quand même du mal à y croire...


    • Christophe Christophe 28 mai 2008 16:11

      @Jyb,

      Pour information, lisez cette information des sénateurs qui fournit les chiffres en 2003.

      Par défaut, la règle est la mixité par obligation pour les écoles sous contrat (il existe quelques exceptions par pure tradition mais connues et identifiées). Par contre c’est dans l’enseignement privé hors contrat que l’on trouve la plupart des établissements non mixtes (établissement de type confessionnel).

      Tout cela est bien circonscrit dans les lois. Il n’y avait strictement aucun intérêt particulier à écrire cette ligne dans le texte de cette nouvelle loi ; sauf à étendre le champ d’application de la non mixité dans les écoles sous contrat. Il faut reconnaitre que les discours politiques, depuis quelques mois, et même quelques années, ne sont pas rassurant concernant l’approche de la religion en dehors de la sphère privée.


    • sisyphe sisyphe 28 mai 2008 16:42

      par Jyb (IP:xxx.x7.241.61) le 28 mai 2008 à 15H57

       

      Merci pour l’article, il y a néanmoins qques details sur lesquels je m’interoge...

      L’article de libé, explique je cite "Mais elle [la mixité] n’est pas un principe absolu ni une obligation, et souffre d’exceptions"

      Donc si j’ai bien compris, il n’y a pas de loi existante qui empeche les enseignants de separer filles et garçons. L’amendement en question ne change donc pas grand chose dans la pratique. Pourquoi donc une telle levée de bouclier  ?

       

      Non : vous faites erreur.

      Il y a bien une loi , comme indiqué dans l’article : les décrets d’application du 28 décembre 1976 de la loi dite « Haby » du 11 juillet 1975 rendent la mixité obligatoire dans l’enseignement primaire et secondaire.

      Ce n’est que dans certains établissements privés (essentiellement catholiques, en France), que garçons et filles sont séparés.

      Il s’agit donc bien ici, d’une atteinte aux lois républicaines concernant l’école publique, obligatoire, publique, laïque, et mixte.

      Atteinte venant après bien d’autres, et visant, clairement, à la réintroduction du religieux dans la sphère publique.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 28 mai 2008 18:49

      Il y a tromperie dès lors que l’argument utilisé par le gouvernement est totalement faux : l’enseignement ne fait pas partie des compétences de l’Europe et je me demande du reste dans quel secteur un tel texte serait applicable dès lors qu’il s’opposerait à la charte fondamentale des droits de l’homme (et des femmes) qui est de de valeur supérieure à n’importe quelle loi et directives et qui interdit toute discrimination sexuelle précisément.

      Il s’agit à mon avis en effet d’un test idéologique en vue de rendre pensables, sinon possibles, un retour aux discriminations sexuelles et religieuses. Chacun dans sa chapelle et dans son genre et les vaches, les boeufs et autres animaux domestiques seront bien gardés sous la férule des prêtres (dixit en clair NS dans son discours de Latran) . Décidément on veut une fois de plus nous faire douter de la liberté (qui suppose diversité assumée et conflit pacifique ) au nom de la sécurité qui suppose uniformité et séparation en vue d’une paix illusoire, car attisant les haines et les incompréhensions sexuelles et religieuses.

      Communautarisme et sexisme vont toujours de pair. Une fois de plus la cohérence idéologique traditionaliste et réactionnaire de NS s’affirme.

      Mais je pense que ce test peut être transformé en vaccin et que cet article contribue à ce retournement. Merci donc à son auteur.


    • Djanel 28 mai 2008 22:49

       

      .

      .

       

      Le traité européen porte bien son nom ce n’est pas une loi constitutionnelle. Notre constitution n’a pas été abolie. Elle doit donc être appliquée et je me sens encore obliger de rappeler un article de la constitution. Le voici

       

      Art. 3. - La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.

      Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.

      Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. Il est toujours universel, égal et secret.

      Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques.

      La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives.

      Le peuple détient la souveraineté. Or une loi ne peut être appliquée que par son interprétation. Nous ne pouvons pas faire autrement car toute lecture est une interprétation. Quand je lis le mot souverain, je comprends que le peuple décide de lui-même par ses représentants ou par voie de référendum ce qu’il doit faire.

       

      Le mot souverain désigne donc celui qui décide de lui-même ce qu’il doit faire.

       

      Donc la cause d’une décision ne peut pas venir d’une autorité extérieure au peuple ou à ses représentants. Si un ministre justifie une décision quelconque par une action de l’Europe qui nous obligerait à prendre telle loi et pas une autre, il y a violation de la constitution.

       

      Je n’arrive pas à accepter votre discours où vous dites que l’argument du gouvernement est faux puisque l’enseignement ne fait pas parti des compétences de l’Europe. Ils n’ont pas le droit de prendre une décision à notre place parce que c’est tout simplement anticonstitutionnel.

       

      Il faudrait lire la constitution avant qu’ils ne la détruisent pour comprendre son utilité.

       

      Monsieur Reboul, c’est la deuxième fois que je rappelle la constitution sur ce fil. Malheureusement, je ne suis pas au courant de tout ce qui se fait en politique mais je remarque que le gouvernement qui ne respecte ni en paroles ni en actions la constitution, veut tout simplement la réformer … alors qu’il n’a pas l’air de l’avoir lu … je n’arrive plus à comprendre sinon que les politiques trichent avec nos lois.

       

      Je ne pige plus rien. Bon je vais me coucher.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 29 mai 2008 08:23

      Je vous rappelle qu’en droit tout traité international doit être intégré au droit des pays signataires et/ou est supérieur à lui (hiérarchie des normes) et que tout accord européen qui met en cause la constitution d’un pays membre est (doit être) l’objet d’une modification de cette constitution ratifiée pour rendre celle-ci conforme à l’accord. C’est ce qui vient de se passer à propos de l’accord de Lisbonne qui a entraîné des délégations de souveraineté des états membres à l’Europe (ce qui n’est justement pas le cas de l’enseignement qui reste de la compétence exclusive des états dans le cadre d’accord ad hoc (ex : LMD ou équivalence des diplômes).

      Vous semblez ne pas trop suivre les affaires européennes et les transformations constitutionnelles qui les accompagnent, lesquelles sont et ont été ratifiées soit pas la voie référendaire (Maastricht), soit par la voie parlementaire (Lisbonne), au choix constitutionnel du président de la république.

      C’est pourquoi le droit français est, aujourd’hui, en très grande partie, d’origine européenne. C’est l’effet de l’Union Européenne à laquelle nous appartenons vous et moi, avec les droits et les devoirs que cela implique et ses conséquences logiques sur notre droit interne , y compris constitutionnel...


    • Djanel 29 mai 2008 16:13

       

      Reboul. J’emmerde l’europe. J’ai voté contre le traité au référendum. Je suis souverain parce que j’appartiens au peuple qui est un ensemble souverain. Le mot souverain, veut dire qui décide de lui-même. Or dans votre démonstration où vous me dites d’une façon peut clair que tout accord européen …. je me demande de quoi vous parler avec ce mot accord qui est d’une signification vague et qui ne peut être employé pour parler d’une loi constitutionnelle qui devrait être immuable, c’est à dire ne pas changer tous les cinq minutes selon sa bonne humeur car elle est nécessaire …. mais passons … normalement vous auriez du savoir ce que le mot nécessaire veut dire et qui implique qui ne change pas sinon la chose n’aurait pas été nécessaire puisque l’on pourrait s’en passer. Donc déjà nous sommes en pleine confusion avec vous qui n’avez pas l’air d’accepter la signification des mots. C’est du délire parce que les politiques procèdent de la même manière en se débarrassant des concepts que contiennent les mots … ensuite vous dites que tout accord européen qui met en cause la constitution d’un pays membre doit être l’objet d’une modification de cette constitution. Il y a donc deux constitutions dans votre pensée qui rentrent en conflit et vous dites en quelque sorte que l’une doit changer pour se rendre conforme à un accord. Or la confusion vient parce que vous ne dites pas laquelle des constitutions doit changer. C’est à notre appréciation et vous employé le mot accord qui ne désigne aucun objet. C’est une abstraction.

       

      Vous me dites vous semblez ne pas trop suivre les affaires européennes ... etc. D’abord avec ce mot « sembler » vous dites que vous n’êtes pas certain de votre jugement. Normal vous ne me connaissez pas.

       

      Il faut tout remettre au clair, Monsieur Reboul, car je n’accepte pas vos leçons. Je vous ai défié plusieurs fois au sujet de Kant. Je peux vous dire qu’à partir d’un jugement quelconque je peux extraire toutes les catégories qu’il contient … mais passons. Ici je peux vous dire qu’il aurait fallu effectuer quelques déductions pour éviter les confusions entre l’objet et le jugement que l’on porte sur lui. Autrement dit distinguer la question de droit : les lois de la question de fait ; l’Europe et les décisions politiques ce qui vous aurez évité de passé l’un à l’autre en semant la confusion.

       

      Monsieur Reboul vous avez répondu faussement à mon commentaire qui ne parlait que du droit et d’un article en particulier la souveraineté ou je disais que la cause d’une loi en France ne pouvait pas émaner d’une autorité extérieure aux peuples ou de ses représentants. J’avais dans le collimateur le fait d’empêcher un homme politique de dire que l’Europe exige que nous prenions telle décision ce qui est inconstitutionnel et je cite l’article sur la souveraineté.

       

      Que vient faire votre réplique que je cite : Vous semblez ne pas trop suivre les affaires européennes et les transformations constitutionnelles qui les accompagnent, mais monsieur Reboul je suis républicain et je n’accepte pas que l’on chamboule tout en France à partir de Bruxelles.

       

      D’ailleurs ce n’est pas par hasard que je commence mon commentaire avec ses mots j’emmerde l’Europe. C’est agressif oui mais parce que vous l’êtes vous-même en niant le contenu de mon commentaire dont le sujet portait sur la souveraineté nationale.

       

      De toute manière Sarkozy a commis une erreur avec son passage en force. Je dirai même une grave erreur.


  • Castor 28 mai 2008 16:47

    "la remise en cause du modèle laïc et républicain, du favoritisme des intégrismes religieux, des communautarismes de tous bords. "
     

    Waou ... J’admire les gens comme vous qui voient les choses avec tant de profondeur...

    Et puis tant qu’on y est, heureusement qu’on a des gens qui voient partout l’apartheid, les discriminations et les atteintes aux droits de l’homme.

    Moi, je n’ai lu de cette affaire qu’une possibilité offerte de choisir entre mixité ou non-mixité, tout comme on choisit enseignement public ou privé, ou comme on choisissait fumeur ou non fumeur...

    Détendez-vous, il ne va rien vous arriver si ce n’est une grosse déprime à force de regarder tout ce qui vous entoure avec un prisme aussi caricatural.


    • sisyphe sisyphe 28 mai 2008 17:19

      « Quand ils sont venus chercher les communistes,
      Je n’ai rien dit,
      Je n’étais pas communiste.
      Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
      Je n’ai rien dit,
      Je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
      Quand ils sont venus chercher les juifs,
      Je n’ai pas protesté,
      Je n’étais pas juif.
      Quand ils sont venus chercher les catholiques,
      Je n’ai pas protesté,
      Je n’étais pas catholique.
      Puis ils sont venus me chercher
      Et il ne restait personne pour protester. »


    • Castor 28 mai 2008 18:01

      Et ce sont les paroles d’un pasteur que vous exhumez pour dénoncer un retour au religieux ?

      Plus sérieusement,

      je ne vois pas que mes parents et les générations d’avant soient devenus de dangereux désaxés à cause de la non-mixité.

      je ne vois pas non plus que cette mesure induise ce que vous dites (arrêtez de verser dans le catastrophisme, c’est lassant), encore une fois il s’agit d’un choix !

      Moi, je me pose une question, et il me semble qu’elle vaut que l’on s’interroge sur la possible réponse que cette mesure apporte  :

      je suis outré par l’érosion du respect entre "garçons et filles" et je me dis que s’ils ne vivent pas les uns avec les autres constamment depuis tout petit mais qu’on les sépare au moins à l’école, ils devront apprendre à se connaître dans leurs rapports entre pubères. Qui sait s’ils n’y gagneront pas ?

      Il ne me viendrait pas à l’idée de traiter ma femme comme mon copain de chambrée. Pourtant, si l’on passe son temps à me conditionner pour que je ne fasse aucune différence entre eux...on n’est pas à l’abri que je mette un bourre-pif à la première sous prétexte d’un léger différend .

      Je vous le dis tout net, j’ai toujours trouvé débile qu’on veuille rendre les femmes identiques aux hommes ou inversement d’ailleurs, pour ne choquer personne.


    • Castor 28 mai 2008 18:06

      Shawford-blondinette,

      je voudrais pas cafter mais vous commencez à me les briser menu tous les deux.


    • Castor 28 mai 2008 18:10

      Je vois juste que ton avatar a raison de serrer les cuisses, y’a ton cerveau qui dégringole.


    • Gül 28 mai 2008 21:11

      @ Castor

      Hou ! Mais je t’aime, toi !!!


    • Eloi Eloi 29 mai 2008 14:27

      Castor,

      Le respect, ce n’est pas innée, ca s’apprend, par deux choses :

      * l’instruction, de moins en moins par l’école, de plus en plus par les parents (les curés ? )

      * par la vie, aussi. Par les problèmes que l’on résout. Pour le respect des filles ? la gifle, ou le fait de passer pour un gros balourd... Les petites misères de chacun, nos histoires...

      Si l’on sépare garçons et filles, on perd au moins l’un des aspect de cet apprentissage. Et si c’est TF1 qui a remplacé les parents ?

      Voilà notre monde :

      * le Coca fait grossir ? interdisons-le dans les écoles

      * la vitesse est dangereuse ? mettons des radars automatiques

      * l’abus d’alcool est dangereux ? interdisons les open-bar et les happy-hours

      * les filles excitent les garçons ? séparons les filles des garçons

      Résultat :

      * au lieu d’acheter le coca par 2 au distributeur, il est acheté par 6 au Monoprix du coin

      * on accélère dès que le radar est passé

      * coma éthylique pour s’être pris pour un dieu

      * tournante à l’extérieur de l’école

      Et pendant ce temps, la publicité serine :

      * cédez à la tentation

      * le client est roi

      On supprime la tentation et on nous répète chaque jour de lui céder : on n’apprend plus à RESISTER à la tentation. On ne réfléchit plus aux conséquences de ses choix, on cède dès qu’on a le droit. On perd le sens du mot RESPONSABILITE. Et on devient des gamins.

      Voilà où nous mène ce genre de lois, petit à petit, tranquillement...

      De plus tous ces retours en arrière systématique des droits deviennent lassants. Toutes ces allusions religieuses permanentes deviennent lassantes. D’où probablement une certaine paranoïa sur la raideur de la pente descendante, mais sans nul doute, de pente il y a...

      Cordialement


    • sisyphe sisyphe 28 mai 2008 17:51

      Ce doit être dur, quand même, de n’avoir rien à dire d’intéressant sur aucun sujet, et d’en être réduit à chercher dans ses quelques neurones de vagues injures, quelques extraits de chanson, pour avoir le sentiment d’exister.

      Condoléances, les trolls !


    • sisyphe sisyphe 28 mai 2008 17:59

      Entre les deux....


  • docdory docdory 28 mai 2008 18:25

     

     

    @ Immothep

     

    Merci de cet article , je m’apprêtais à écrire sur ce sujet , ça m’évite de le faire . Il s’agit de la mesure la plus hideusement et viscéralement réactionnaire prise par le pouvoir en place , qui n’en est pourtant pas à son coup d’essai en la matière . 

    Une chose est étonnante , c’est que cet disposition sur la mixité fait partie d’un projet de loi censé lutter contre les discriminations .

    La grande question est de savoir qui la mixité scolaire peut bien discriminer ?

    En effet , séparer les garçons des filles dans les écoles est une discrimination en soi . 

    Il faudrait donc que la discrimination contre laquelle ce projet de loi est censé lutter soit bien grande pour qu’on en arrive à créer une discrimination comme la suppression de la mixité , pour lutter contre cette autre discrimination hypothétique .

    Bien évidemment , on aura compris : ceux qui se sentent discriminés , c’est en premier lieu la clique obscurantiste archi-rétrograde qui voudrait que ses filles soient voilées à l’école .

    La chose ayant été rendue impossible par la loi sur les signes religieux de 2004 , loi avec laquelle on sait que Sarkozy n’était guère en accord , on parvient , avec cette disposition anti-mixité , à avoir un moyen pour que cette clique obscurantiste obtienne que ses filles , non voilées à l’école , au collège ou au lycée , n’y soient néanmoins pas vues par les garçons , grâce à l’ouverture de classes spéciales non mixtes...

    Ainsi donc , en vertu d’un prétendu droit à la différence , on en arrive à la différence des droits . Il y aura , par cette loi , l’instauration de deux catégories d’enfants français : ceux qui auront le droit de côtoyer en classe les enfants du sexe opposé et ceux auxquels ce droit sera refusé . Inutile de dire que les obscurantistes de toutes obédiences se précipiteront pour exiger l’ouverture de classes non mixtes .

    Ce funeste et scandaleux texte législatif rappelle le principe imbécile des " accommodements raisonnables " au Canada , dont les dérives ont abouti à la monstruosité " politiquement correcte " qu’est le Rapport Bouchard-Taylor , publié ces jours-ci .

    http://www.ccpardc.qc.ca./documentation/rapports/rapport-final-integral-fr.pdf

     Il est hautement recommandable de lire les pages 48 à 60 de ce pavé dans lesquelles sont détaillés les innombrables , invraisemblables et saugrenus litiges ayant fini par aboutir à la rédaction dudit rapport ! Rigolade et consternation garantie , mais c’est malheureusement ce qui nous guette ...

     


    • docdory docdory 28 mai 2008 18:29

      Euh pardon pour la coquille , je voulais dire @ Sisyphe !


    • Castor 28 mai 2008 18:51

      C’est sûr que si le postulat est que la non-mixité est une discrimination, ça réduit le champ des possiblilités de discussion...

      Ceci étant dit, plaider la discrimination honteuse et coupable est une idée aussi sotte que grenue (j’insiste).

      je vous renvoie à la définition de la discrimination de wikipedia et je me pose la question suivante  :

      à quand les chiottes mixtes ?

      J’ajoute que la seconde condition pour la discrimination, c’est quand même l’application d’un traitement spécifique avec une volonté de sous-évaluer un groupe par rapport à l’autre, non ?

      Alors dites-moi, quel groupe est dévalorisé dans cette histoire ? N’est-ce pas un peu sexiste et dévalorisant) de penser que ce serait évidemment le groupe "femmes" ?


    • Castor 28 mai 2008 18:58

      J’ajoute qu’un jour, il faudra bien qu’on en vienne à greffer des couilles aux femmes pour régler ce problème de différence de sexe, mais ça, c’est juste  :

      1. que je n’ai jamais su résister à une connerie qui passe  ;
      2. que j’ai fait une sorte de promesse à l’une d’entre ces femmes qui se balade sur Agoravox.


    • Gül 28 mai 2008 19:14

      Moi qui suis aussi sotte que grenue, surtout grenue, je suis contre les chiottes mixtes tant que les garçons n’auront pas appris à faire pipi droit !


    • Weinstein 28 mai 2008 19:19

      Gul,

      Si vous me permettez l’expression, vous avez visé juste...


  • patroc 28 mai 2008 18:57

     Excellent raccourci de Mme-sans-gêne !... Le retour des discriminations... Au nom de quelle liberté ?... Et qui va décider de séparer sa fille des garçons si ce n’est un homme, "chef" de famille ?... Une loi machiste qui cautionne et amplifiera l’inégalité homme-femme chez les musulmans en premier lieu (les classes de filles apprendront à être de bonnes femmes soumises prêtes à être mariées, les classes de garçons à diriger et entreprendre)... Quel progrès ?... Quel interêt de séparer ?... Qui fait une différence sinon la bite de l’homme ?!... Une loi d’homme, faite pour la domination de l’homme sur la femme... Une loi en forme de grosse bite à la place du cerveau !...


  • Mr Mimose Mr Mimose 28 mai 2008 19:28

    Moi qui suis un anti-sarkozy primaire, je ne trouve rien de choquant dans cette histoire de non-mixité, je ne vois pas qui va etre discriminé dans cette histoire.

    C’est la première fois que je suis pas d’accord avec sisyphe. Comme mes posts ne vont pas dans la réaction de l’anti-sarko primaire, je suis moinssé. Je pense que y’a des fanatiques de l’anti-sarko ici, meme si il disait qu’il faut donner de l’argent aux pauvres, je suis sur qu’il serait critiqué juste parceque c’est lui !


  • Forest Ent Forest Ent 28 mai 2008 19:41

    Pas trop d’accord. L’école laïque et républicaine n’a pas pratiqué la mixité pendant presque 100 ans. Je ne vois pas le lien entre mixité et laïcité. Vu mon âge, j’ai été à l’école non mixte. Avec le recul, je n’y vois pas de problème. Cette décision ne me choque pas.


    • sisyphe sisyphe 28 mai 2008 19:57

      @ Forest Ent

      Tu ne vois pas le rapport entre mixité et laïcité ?

      Prends le problème de l’autre côté, et dis moi quelles sont les écoles qui continuent à pratiquer la non-mixité.

      Regarde quelle est l’origine des problèmes de mixité dans, par exemple, les cours de gymnastique, dans les écoles publiques...

      Regarde quelles sont les pratiques où les hommes et les femmes sont systématiquement séparés.

      Tu tomberas toujours, quelle que soit la religion, sur des motifs religieux.

      Ca devrait quand même t’éclairer...

      Par ailleurs, ce que l’article soulève, c’est également le mensonge avancé par le gouvernement pour imposer le vote de cet alinéa, soi-disant nécessité par la loi européenne, alors que c’est faux. Pourquoi, d’après toi, cette entourloupe ?

      Que tu aies été élevé dans une école non-mixte et n’en aie pas souffert, soit. Mais c’est comme dire : à mon époque, il n’y avait pas la pilule, et les filles ne s’en portaient pas plus mal.

      Pour moi, la mixité est un progrès gagné par la laïcité contre l’obscurantisme religieux : la supprimer est une régression.

      Sinon, on va faire comme au maghreb ou dans tout le monde arabe, ou au Vatican, ou en Sicile  : les bars interdits aux femmes. Non ?

       


    • Mr Mimose Mr Mimose 28 mai 2008 20:14

      Sisyphe

      Comme je l’ai dit j’ai toujours aimé vos articles mais celui ci me parait disproportionné par rapport à la situation. Comme l’a dit forest, laicité et non-mixité ont deja existé. Et non-mixité ne discrimine personne, je ne vois pas l’amalgame que vous faites avec les femmes qui ne peuvent plus aller dans les bars. On ne souhaite pas empecher les filles d’étudier avec la non-mixité.

      Après es-ce que cette loi cache quelque chose de plus malsain, il faut le découvrir, et si c’est le cas, la combattre je suis d’accord.

      Pour moi, peut m’importe mixité ou non du moment que l’école reste laique.


    • claude claude 28 mai 2008 20:17

      bonsoir forest,

      ce n’est pas tant l’abandon de la mixité qui est choquante (il existe certaines écoles qui ne le sont pas), mais l’impression de céder devant les pressions de groupes religieux.

      et puis il y a le risque de mise à l’écart d’une partie des enfants, notamment des filles, donc de restreindre leur accès aux mêmes droits à l’éducation que les autres.

       


    • Mr Mimose Mr Mimose 28 mai 2008 20:21

      Quel groupe religieux mettent la pression ? Veuillez nous éclairer s’il vous plait, cela me met l’eau à la bouche !


    • sisyphe sisyphe 28 mai 2008 20:56

      D’après vous, Mimose ?

      TOUS les groupes religieux, comme les sectes, continuent à mettre la pression sur les états, pour essayer de conserver leurs prérogatives, leur sphère d’ influence.

      Et comme Sarkozy leur en a donné déjà de nombreux gages, ils savent qu’ils avancent en terrain favorable.

      Cette mesure en est une nouvelle preuve.

      Il faut ne pas vouloir le voir pour le nier.


    • Sahtellil Sahtellil 28 mai 2008 21:26

      Sinon, on va faire comme au maghreb ou dans tout le monde arabe, ou au Vatican, ou en Sicile : les bars interdits aux femmes. Non ?

      1ère nouvelle. La non-mixité est encore pratiquée dans les écoles et lycées marcoains, je le déplore. Mais les bars ? Renseignez-vous svp.


    • Forest Ent Forest Ent 28 mai 2008 23:29

      @ sisyphe

      Que tu aies été élevé dans une école non-mixte et n’en aie pas souffert, soit. Mais c’est comme dire : à mon époque, il n’y avait pas la pilule, et les filles ne s’en portaient pas plus mal.

      Ne serait-ce pas une comparaison excessive ? Après tout, qui était discriminé ?

      Je vais même aller plus loin, tant que j’y suis. Mais je précise auparavant à titre de précaution oratoire que je dois personnellement tout à l’école laïque, gratuite, obligatoire et républicaine, qui m’a donné la possibilité de m’instruire, tenter de faire valoir mes mérites, etc ... tout le vieux baratin Jules Ferry.

      Cette école laïque, gratuite, obligatoire et républicaine, non seulement séparait des écoles de garçons et de filles, mais en plus imposait un uniforme. Tous les garçons avaient le même pantalon, et toutes les filles la même jupe. Eh bien, non seulement je ne m’y suis jamais senti embrigadé, militarisé, formaté, etc ... mais en plus j’y ai trouvé agréable le fait que les uns ne puissent pas chercher à impressionner les autres par leur élégance, leurs "marques" comme on dit aujourd’hui, et que cela amoindrissait l’impact des différences sociales, car tous les enfants y étaient, au moins sur ce point, sur un pied d’égalité a priori.

      Je sais bien que je suis un vieux con réactionnaire, mais, sur ce point, dans le genre instit socialo 3ème république plus que dans le genre cureton.


    • sisyphe sisyphe 29 mai 2008 00:10

      @ Forest Ent

      Pour la question des "marques", je suis d’accord, mais il ne faut pas confondre la cause et les effets.

      La prédominance des marques, pour les écoliers, est le résultat de l’évolution de la société marchande, et de ses organes de diffusion. A l’époque où les écoliers portaient tous le même uniforme, il n’y avait pas la télé, la pub ; les écoliers n’étaient pas encore un coeur de cible pour les publicitaires et les marchands.

      On ne peut, de ce point de vue, comme d’autres, revenir en arrière. Si d’aventure, on imposait à nouveau l’uniforme scolaire, c’est, une fois quitté l’école, que les mêmes causes produiraient les mêmes effets, et le monde marchand son intox d’incitation à l’achat et aux signes extérieurs d’appartenance aux "privilégiés", ou du moins aux "branchés"

      De même, pour la mixité, revenir en arrière serait une régression. Les garçons et les filles ont appris, apprennent à vivre ensemble, sur un pied d’égalité (au moins à l’école), et ça me semble tout à fait indispensable ; d’autant plus qu’à l’extérieur, comme on peut le voir, cette égalité est loin d’être acquise (notamment , justement, sous la pression des archetypes coutumiers, sociaux, et, surtout, religieux).

      C’est à l’école, comme elle l’a toujours été depuis Jules Ferry, d’assurer le rôle du champ d’apprentissage et d’acquisition de l’égalité citoyenne et républicaine.

      Dans le champ de l’école, de même qu’avant, il n’y avait pas de fils de riches ou de pauvres (ou, du moins, que ces différences y étaient évacuées), il ne doit pas, non plus, y avoir de filles ou de garçons, de blacks, de beurs, ou de blancs : il ne doit y avoir que des élèves.

      Ensuite, que l’attention soit portée sur chaque cas individuel, selon ses capacités, ses difficultés, ses particularités, me semble tenir du rôle de l’école et de ses enseignants. Encore faut-il, pour celà, que les conditions de la scolarité le permettent (en personnel, en qualification, en temps et en espace, en salaire aussi), ce dont la politique actuelle ne permêt pas de prendre le chemin ; mais ceci est une autre histoire...

       


    • Emile Red Emile Red 29 mai 2008 09:55

      Sûr que l’uniforme "uniformisait", surtout à la sortie le soir à 5 heures quand Paul montait dans la jaguar à papa et que Pierre se trempait sous la pluie à l’arrêt de bus.

      Tout ce débat est un faux débat, enfin un débat mal présenté.


    • Castor 29 mai 2008 10:49

      Y’a du vécu là-dessous !

      Mais y’a du bon, pendant que Paul devenait un fils à Papa dépravé, Pierre est devenu un gentil contestataire pour qui la LCR est une joyeuse bande d’extrême droite !

      En tout cas, on ne craint ni les clichés ni les portes ouvertes chez les Red...


    • Dolores 29 mai 2008 19:55

      Ce qui caractérise le mieux ces dernières années, c’est la regression dans tous les domaines.

      Retour au XIX° siecles avec le démentèlement des lois du travail, du maintient des salaires au niveau le plus bas,de la solidarité considérée par beaucoup comme de l’assistanat, retour de la religion dans la sphère publique,délabrement de l’éducation parentale et nationale.

      Bref, avec l’absence de mixité à l’école, on peut craindre aussi la mise à l’écart des femmes : on leur demandera bientôt de rester à la maison pour laisser le travail aux hommes et elles seront de nouveau asservies.

      Il serait intéressant de faire un bilan de toutes les régressions : prises une par une, les gens ne se rendent pas compte de la gravité des choses et ont tendence à tout approuver : perte de certaines libertés individuelles, droit de grève et service minimum, morale religieuse inférieur à la morale laïque, non mixité scolaire, etc.... J’en oublie...

      Il faudrait apprendre à réfléchir avant d’applaudir et de se réveiller un jour avec des conditions de vie du XIX°

       


  • Mr Mimose Mr Mimose 28 mai 2008 19:45

    Merci forest ! Un mec de gauche capable de ne pas tomber dans l’anti sarko primaire !

    Ne soyons pas aussi bete que les sarkozystes !


  • LPG 28 mai 2008 20:00

    par Calmos (IP:xxx.x49.154.183) le 28 mai 2008 à 15H44

     
    A Sisyphe le Grand Técrivain

    Darcos à l’Assemblée Nationale répondant à une question d’une députée socialiste cet aprés- midi

    "La mixité ne se ferait que dans des cas exceptionnels à la demande des enseignants et des éléves...pour certaines piscines par exemple ......la mixité dans l’enseignement ..... la droite y est trés attachée...."

    Grand narticle qui fait flop...... !!!!........Sisyphe ou la tempéte dans un verre d’eau......

    Darcos dit tout et son contraire, comme son guru sarko sur les 35 heures ....

     Si la non mixité doit être exceptionnelle, pourquoi faire une loi pour quelques cas particulier  ?

    Si Darcos peut m’en faire la Preuve par NEUF, à défaut d’une règle de trois ...

     


  • TSS 28 mai 2008 20:04

    remarque à mr Jacob

    il n’est pas plus anormal,intellectuellement parlant, de porter la burka que de porter la soucoupe qui s’appelle kippa 


  • matildeledimanche matildeledimanche 28 mai 2008 20:36

    Ce qui me dérange d’autant plus, c’est la façon dont ce texte a été opté.... en douce et en force.... 

    Ça ne vous choque pas ça non plus ?

    Je cite :

    "Au nom d’une prétendue directive européenne, le gouvernement français vient de faire adopter par le Parlement, dans un texte de loi destiné à lutter contre les discriminations, une disposition remettant en cause la mixité à l’école." 

    puis plus loin :

    "Dès lors, le gouvernement a menti au Parlement en affirmant, à la tribune de l’Assemblée, que cette dérogation à la mixité à l’école était une exigence de la Commission européenne et qu’on ne pouvait donc s’y soustraire. Au Sénat, tous les groupes parlementaires ainsi que la délégation aux droits des femmes étaient d’accord pour supprimer cette disposition."  

    Voir l’article de Bariza Khiari dans le Monde, déjà cité, et celui de Véronique Soulé dans Libé, déjà cité aussi...

     

     

  • Le péripate Le péripate 28 mai 2008 21:22

    Conception perverse de la laïcité : de la liberté de chacun de patiquer la religion de son choix, elle est devenu l’interdiction de la religion. Intolérance et rigidité mentale se conjugue ici.

     


    • sisyphe sisyphe 28 mai 2008 21:31

      Contrairement aux religions qui font preuve d’une grande tolérance, et de beaucoup de souplesse d’esprit : c’est bien connu : les dogmes religieux sont ce qui existe de plus cool !

      Sacré Péripate : il n’arrive plus à se poser qu’en s’opposant : c’est, à proprement parler ce qu’on appelle "la réaction"...


    • Le péripate Le péripate 28 mai 2008 21:36

      En matière de tolérance, Benoit 16 est un ange à coté de Sisyphe.


    • Djanel 28 mai 2008 23:37

       

      Peripate porte très bien son pseudo puisqu’il court toujours après la sagesse mais malheureusement il ne pourra jamais la rattraper parce qu’en voulant se montrer paradoxal, il n’a pas pris la bonne direction.

       

      Dites lui que cette fleur est belle, il vous démontra le contraire. Dites lui qu’il a bon goût, il ne  reconnaîtra pas  que vous avez raison. Tant pis pour lui.


  • Baltar 28 mai 2008 21:36

    Un exemple de scénario à venir : en parallèle, le gouvernement expérimente dans quelques villes des conseils d’administration des écoles dont la majorité est dirigée par la mairie et non plus comme auparavant par les acteurs mêmes de l’école. Avec cette loi, et les parents d’élèves effectuant leur lobbying sur les représentants du maire, je vous laisse imaginer l’évolution et le climat qui s’instaurera progressivement dans les écoles.


  • Gül 28 mai 2008 21:46

    L’école non mixte ne me choque pas.

    Je suis pourtant ardente défendresse de la laïcité, mais je crois (Hmm... le terme est mal choisi !) qu’il faut garder son énergie à combattre le risque d’une trop grande intégration de la religion dans notre mode de société et dans notre république, autrement qu’en s’attardant à ce type de proposition. Bien sûr on peut y voir une atteinte à cette laïcité, mais en l’occurence, tel quel le projet n’est pas lié directement à la religion.

    Avant que le projet soit mis en place il faut mettre un cadre pour éviter toute éventualité de dérive.Et c’est si il dérive, qu’il faut réagir.

    Je suppose que vous allez me rétorquer qu’il faut agir avant qu’il ne soit trop tard, mais alors dans ce cas, il n’ y a plus une seule tolérance à quelqu’idée que ce soit. Or, cela me semble largement aussi dangereux.

     


    • sisyphe sisyphe 28 mai 2008 22:03

      Si vous m’avez bien lu, j’ai dit plus haut (je cite) :

      Que le débat puisse avoir lieu, entre spécialistes, parents d’élèves, enseignants, pédagogues, psycho et sociologues, dans l’intérêt des familles et des élèves, est une chose.

      En revanche, le prétexte invoqué par le gouvernement d’une soumission à une directive européenne, est un mensonge, et l’adoption FORCEE de cette mesure par le parlement, sans débat préalable et contradictoire, est une forfaiture, et un déni de justice, notamment sous la pression de Nadine Morano, ayant fait supprimer un amendement adopté en commission par les sénateurs

      Mesure venant après celle de l’ouverture des piscines aux seules jeunes filles, prises dans plusieurs communes, et dénoncée par l’observatoire du communautarisme, comme contraire au principe d’égalité, ciment des institutions républicaines.

      Cette mesure vient s’ajouter à un ensemble de déclarations présidentielle et gouvernementale allant, TOUTES, dans le même sens : celui d’une réintégration du religieux dans la sphère publique.

      A les "laisser filer", l’une après l’autre, sous prétexte qu’elles ne sont, en soi, pas particulièrement discriminantes, c’est prendre le risque de se retrouver, au bout du compte, devant une situation de fait de rupture des principes républicains d’égalité, sur laquelle on ne pourra plus revenir.

      Que chacun puisse exercer sa religion dans la sphère privée, c’est son droit le plus absolu. En revanche, dans la sphère publique, le principe de laïcité doit être intangible.


    • Christophe Christophe 29 mai 2008 11:03

      @Gül,

      Un sujet de cette ampleur, d’un point de vue politique, n’est jamais attaqué de front. C’est un travail de longue haleine pour parvenir à la déconstruction des préceptes qui régissent une société.

      Cette démarche s’inscrit donc dans un processus amorcé depuis plus de dix ans ayant donné naissance à l’un des points qui avait déjà alerté, les propos sur : le XXIéme siècle sera religieux ou ne sera pas !

      Le cadre juridique concernant la mixité dans les écoles sous contrat étatique existe depuis quelques temps déjà. Cette nouvelle législation propre à lutter contre toute discrimination est une mise en conformité avec les directives européennes ; mais pas du tout l’aspect relatif à l’éducation qui est du ressort exclusif des nations de l’Union. Il n’était donc nullement nécessaire de citer cette phrase dans cette nouvelle législation puisque son domaine d’application excluait de fait son application dans le domaine de l’éducation.

      A la limite, si une phrase avait pu être insérée, elle aurait dû avoir le sens de : Cette loi ne remet nullement en cause la législation propre à la mixité dans les écoles  ; et nous en restions donc à la législation applicable telle que nous la connaissons. Mais ce n’est pas le sens de la phrase ajoutée (Ce principe ne fait pas obstacle à l’organisation d’enseignements par regroupement des élèves en fonction de leur sexe), elle insiste uniquement sur la possibilité de non mixité. Certes, cela ne remettra pas en cause, du jour au lendemain, la mixité dans les écoles publiques ; mais cela ouvre la voie, pour les écoles confessionnelles (privée) sous contrat, donc soumises à l’obligation de mixité jusqu’alors, pour faire marche arrière et d’instaurer une séparation sexiste. Ne pas faire le lien avec les pressions religieuses consiste, à mon sens, à se voiler la face (désolé ! ) : toutes les religions monothéïstes sont misogynes. En fait, ce n’est qu’une continuité vers une approche identitaire et donc non citoyenne, suite logique donnée au développement encouragé du communautarisme.

      Nous constatons d’ailleurs que le gouvernement s’est appuyé sur une obligation réglementaire européenne pour faire valoir ce point ; alors que cette obligation n’est en aucun cas réelle. Un gouvernement faisant acte de mensonge devant les élus de l’assemblée nationale ne laisse planer que peu de doute sur les intentions.


    • Castor 29 mai 2008 11:12

      Il ne vous vient pas une seconde à l’esprit que, cette possibilité de non-mixité étant optionnelle, les parents auront ainsi un choix ?

      A vous lire, on voit arriver à grands pas une espce de secte dangereuse et demain plus aucune école privée ne pratiquera la mixité !

      Il me semble au contraire que si telle est la demande des parents et des enfants, les écoles ouvriront de telles classes, sans fermer la possibilité aux autres de pratiquer la mixité.

      C’est l’avantage avec le privé, comme il y a un souci de rentabilité, on a une démarche cohérente d’offre et de demande !


    • Christophe Christophe 29 mai 2008 11:35

      @Castor,

      Bien sûr qu’elles auront un choix, là n’est pas le problème. Les écoles confessionnelles pourront faire ce que bon leur semble.

      Ainsi, les écoles musulmanes pourront décréter que l’apprentissage de la femme dans la société française doit être à l’identique de ce qui se pratique dans les pays d’origine, que les écoles chétiennes pourront remettre la femme à sa place, au service de l’homme. L’école fait partie intégrante des outils qui mènent à la citoyenneté, mais elle pourrait très bien avoir le droit de développer l’appartenance communautaire plutôt que la citoyenneté.

      La mixité permet simplement de faire en sorte que le savoir s’adresse à des élèves, indépendamment de leurs caractéristiques physiologiques. La notion d’élève s’efface dans la non mixité, le savoir s’adresse à l’identité que l’on vous assigne ; il y a une nuance qui est lourde de conséquence dans l’approche et qui marquera le futur.

      Le problème de la liberté ne consiste pas à laisser n’importe qui faire n’importe quoi. Sinon, pourquoi aller récupérer des enfants éduqués par des sectes et condamner cette dernière ? Là aussi, les parents ont le choix, non ?

      Il est vrai que nous constatons l’échec de l’émancipation, alors pourquoi ne pas sombrer corps et âme dans son opposé ?

      Quant à d’autres sujets sur la relation future entre les hommes et les femmes, je vous recommande quelques travaux en neurobiologie qui parviennent à identifier les frustrations générées par la séparation des sexes dès le plus jeune âge. Mais peut-être ne développons-nous pas suffisamment de frustations dans nos sociétés ?


    • Castor 29 mai 2008 11:50

      Je suis sensible à vos arguments, ne vous y trompez pas.

      Seulement, je réfute l’argument sexiste qui est mis en avant, tout comme je refuse que l’on brandisse des craintes de dérives éventuellement-possiblement-dans le domaine du probable.

      Je ne vois encore une fois pas où se trouve le problème à partir du moment où ce qui est autorisé n’est pas contraire aux lois de la République ou à ses principes.

      Par ailleurs, il semblerait que, comme dans beaucoup de domaines, il n’y ait pas un scientifique ou un neuro-psycho-truc qui se mette d’accord avec son voisin pour affirmer que cette mesure serait un recul dommageable au développement de ces chers bambins.

      A ce compte là, pourquoi, dans une république laïque, autoriser des écoles confessionnelles qui induisent une éducation différente ? Interdisons-les et pratiquons un seul et même enseignement pour tous !

      Je me demande si ce ne serait pas ça, le recul.


    • Christophe Christophe 29 mai 2008 11:54

      Il ne vous vient pas une seconde à l’esprit que, cette possibilité de non-mixité étant optionnelle, les parents auront ainsi un choix ?

      La non mixité était déjà optionnelle ; elle est admise par un système dérogatoire pour les écoles sous contrat étatique et l’obligation de mixité ne s’applique pas aux écoles privées qui ne sont pas sous contrat étatique.


    • Castor 29 mai 2008 12:10

      C’est précisément pour cette raison que je conçois d’autant moins les craintes développées dans cet article.

      Franchement, quand je lis des

      "Pourtant, il ne s’agit ici rien moins que de la remise en cause du modèle laïc et républicain, du favoritisme des intégrismes religieux, des communautarismes de tous bords. "
       

      et des

      "La Ligue des droits de l’homme, de son côté, a dénoncé cette loi, et demandé instamment que "soient prises des mesures de rattrapage en faveur de catégories discriminées, en l’occurrence les femmes, en vue d’une égalité réelle", a-t-elle rappelé, estimant que "prétendre protéger les filles par le retour au passé et par la ségrégation est absurde et inacceptable".
      "A quand des autobus et des wagons réservés aux femmes ?", a-t-elle insisté, précisant que "toute séparation renforce le sexisme".
      "Les élèves féminines qui présentent en moyenne les meilleurs résultats scolaires ont besoin de la mixité comme instrument du vivre ensemble et apprentissage de l’autre à la conquête de l’égalité
      "."
       

      je me dis qu’on parle pas la même langue, qu’on vit pas dans le même pays et ça me fait franchement peur.

      Merde, mes parents et grand-parents ségrégationnistes...je me joins au Président de la République pour présenter des excuses nationales au nom de mon pays.

      Pour la troisième fois dans ce fil, pour qu’il y ait discrimination, il faut, outre des sous-groupes, une volonté d’appliquer un traitement différent ET rabaissant.


    • Christophe Christophe 29 mai 2008 12:19

      @Castor,

      Pour votre dernier point, nous sommes d’accord ; ce serait un recul.

      Le principe de la laïcité ne consiste pas à être contre les religions, ni pour ; mais à avoir une position neutre, une position d’équilibre dans la neutralité.

      La législation s’appliquant à la mixité dans les écoles ne veut pas imposer dans le but de contraindre la liberté de chacun. Ainsi, seules les écoles sous contrat étatique sont soumises à cette réglementation, en respect de la laïcité pour laquelle l’Etat est dans une position de neutralité et que sa vocation première consiste à faire en sorte que l’école participe à la transmission des connaissances dans un but d’aider à construire les citoyens de demain.

      Afin de ne pas contraindre, il est possible de voir des écoles confessionnelles qui ne sont pas sous contrat étatique. Les parents (mais sans doute moins les enfants) ont donc la possibilité de choisir.


    • sisyphe sisyphe 29 mai 2008 12:22

      par Castor (IP:xxx.x7.172.232) le 29 mai 2008 à 11H50


      Je ne vois encore une fois pas où se trouve le problème à partir du moment où ce qui est autorisé n’est pas contraire aux lois de la République ou à ses principes.

       

      Bon ; pour les mal-voyants, je rerépète : les décrets d’application du 28 décembre 1976 de la loi dite « Haby » du 11 juillet 1975 rendent la mixité obligatoire dans l’enseignement primaire et secondaire.

      Castor, quand vous arriverez à faire la différence entre l’école publique et les cours privés, vous aurez fait un grand pas dans votre compréhension des choses.


    • Castor 29 mai 2008 12:32

      désolé mais il me semble que c’est un faux choix.

      1. Pas de contrat = pas de financement.
      2. Pas de financement = scolarité hors de prix.
      3. Scolarité hors de prix = discrimination par l’argent.

      Avec un fonctionnement tel, on se retrouve avec des réactions à la Mimile Red  : Paulo à la sortie de l’école qui monte dans la jaguar de son père, et pierrot qui attend à l’arrêt de bus sous la pluie (voir plus haut ce monument de l’argumentation).

      Nous touchons là le fond du problème. La laïcité telle que nous la concevons (vous semblez me le confirmer), est de permettre ce choix entre différentes solutions, pas de donner un choix qui n’existe que sur le papier et qui ne resterait qu’un voeu pieux mais exempt de toute réalité de terrain.

       


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