jeudi 23 juillet 2009 - par Monolecte

La guerre du poil aura bien lieu

J’avais parlé de cette épineuse question lors du comité de rédaction de Fakir, mais je crois bien que personne ne voyait trop où je voulais en venir. Puis, le poil dans la main qui me tient lieu de canne aidant, j’avais remisé le sujet sur une étagère poussiéreuse de mon cerveau tordu en me disant qu’il y avait forcément plus sérieux comme préoccupation pour couper les cheveux en quatre.
Jusqu’à ce midi.

La siesteNon pas que j’ai trouvé un poil dans ma salade, mais plutôt parce que j’ai entr’aperçu un petit geste loin d’être anodin au détour d’une pub sans intérêt (donc une pub !) sur un énième produit de rasage masculin dont j’ai même oublié s’il s’agissait du rasoir ou de la crème. Voici donc le métrosexuel viril et soigné habituel qui se colle de grandes claques dans la poire devant son miroir pour bien exprimer son intense satisfaction d’être un beau mec bien musclé, avec une mâchoire bien carrée et douce comme un cul de bébé, tellement archétypique dans son genre qu’on en oublierait de se rincer l’œil, quand soudain, je vois le geste !
  • Houla, j’ai une hallu ou le gars vient de se s’en mettre un petit coup sur le torse ?
  • Ha non, j’ai vu aussi, il vient de se passer le rasoir sur la poitrine.
  • Putain, il est con ou quoi, ça pique vachement à la repousse ! Le torse, faut arracher, point !
Eh oui, le métrosexuel se rase les pectoraux saillants à l’heure du fromage sur une chaîne familiale, dans le tunnel de pub digestif. Je ne l’aurais pas vu, je ne l’aurais pas cru. Et voilà comment ma cosmologie sexuelle personnelle vient de s’effondrer comme un soufflet trop tôt sorti du four.

À l’origine, il y a la femme, lisse, pâle et douce et l’homme, taillé à la serpe, hâlé par le grand air, les joues ombragées de virilité dès l’heure de la sieste et le corps poilu. Le poil, c’est viril, le glabre, c’est féminin, voilà tout. Et dommage pour la puberté, le moment où les repères basculent ! Parce qu’avant le poil, il y a le duvet, celui qui pendouille tristement au menton des garçons et le même qui envahit les jambes des filles. Autrement dit, en l’absence de parents bien intentionnés, l’adolescence peut vite tourner au drame pileux, parce que trop ou pas assez, selon la représentation sociale du moment.

Le poil n’est pas qu’un foutu résidu de notre animalité prétendument perdue, on en a juste partout, hommes ou femmes, jeunes ou adultes (pour les vieux, c’est plus délicat, le poil finit parfois par se faire la malle tout seul, mais c’est rarement au bon endroit et au bon moment), la seule différence tient à sa consistance : joli petit duvet doré pour les filles, prépelage de terre-neuve pour les garçons, mais en fait, sorti de la plante des pieds et de la paume de la main, authentiquement et définitivement glabres, le poil n’en fait qu’à son bulbe et s’épanouit où bon lui semble, le plus souvent au détriment du sens esthétique aigu de son hôte ou plutôt de la norme sociale en vigueur sur le port de sa pilosité en public.
Parce que voilà, le poil n’est pas qu’une affaire de goût personnel, c’est un objet social éminemment politique. Essayez seulement d’imaginer un taliban sans sa barbe, un faf sans son crâne d’œuf, un hippy sans son exubérance capillaire ou une top-modèle avec des poils aux aisselles et vous comprenez immédiatement de quoi je veux parler. Le poil a ses modes, tout comme le ratio poitrine/tour de taille/hanche chez la femme, il a une signification sociale puissante, tant une mauvaise coupe de cheveux peut vous disqualifier durablement en société. Paraît même qu’en ce moment la moustache revient en force, pour conjurer les forces du mal financier, après une très, très longue absence et la tentative de buzz avortée de Tom Selleck dans les années 80.

Or le statut du poil dans la société occidentale décadente contemporaine est des plus précaire : traqué jusqu’aux plus intimes recoins chez la femme désirable qui s’alanguit dans la torpeur estivale, il se trouve sérieusement cerné dans son bastion de toujours, le poitrail du mâle, de l’homme, le vrai. Maintenant que la jeune femme soucieuse de son apparence physique est sommée de ne même plus s’accrocher à son dérisoire ticket de métro (aux USA, les jeunes hommes affirment sans ambages ne pas supporter l’idée de faire l’amour à une femme qui aurait, mais quelle horreur !, conservé des vestiges de poils pubiens), voilà l’homme qui entre par la petite porte dans les instituts de beauté pour se soumettre, lui aussi, à l’éprouvant bizutage de la cire chaude sur la peau en voie de débroussaillage avancé. Sur les forums dédiés à l’épilation (si, si, je vous jure, y en a plein !), les hommes demandent conseils avant le grand saut dans un monde sans poil. J’en ai même lu un qui était chaud bouillant pour se faire élaguer le scrotum... je n’arrive même pas à imaginer la scène d’horreur.

L’autre jour, soumise, moi aussi, au rituel social du tue-yéti, je consultais les tarifs de mon esthéticienne comme d’autres parcourent la carte des vins.
  • Ha, tiens, il y a des tarifs hommes, maintenant ?
  • Oui, il y a de la demande.
  • Ha oui, même ici ?!? Je parlais bien sûr de la Gascogne profonde, bastion de l’homme viril en diable qui se reconnaît à ses actions sévèrement burnées, comme se faire denteler les oreilles au rugby, se vautrer du haut de la palombière après un apéro un peu costaud au Côtes-de-Gascogne ou ramasser la cocarde entre les cornes d’une vachette de combat.
  • Oui, oui, il y en a de plus en plus.
  • Ils font quoi ?
  • Le dos et le torse, essentiellement.
  • Et c’est différent pour eux ?
  • Ha oui, pour eux c’est terrible ! Ils doivent s’accrocher à la table pour ne pas partir avec la cire.
  • Pour une fois qu’ils en chient plus que nous... concluais-je dans un grand éclat de rire purement sadique et revanchard.

Nous voilà en route vers un monde totalement imberbe où les genres se distinguent de moins en moins. Déjà que la norme antipoils a tendance à plutôt m’agacer quand il s’agit d’imposer aux femmes une apparence somme toute pas si naturelle que cela, avec son cortège de hontes et de fausses pudeurs mal placées, mais l’idée de l’homme glabre comme modèle incontournable me déplaît souverainement. Et voilà que cette tendance qui œuvrait discrètement sous le boisseau éclate en plein jour par le geste désinvolte d’un mannequin pour crème à raser. Le corps normatif, après avoir complètement colonisé la représentation de la femme, jusqu’au point où, jeune fille, je me pensais anormale parce que poilue, ce corps social et contraint s’apprête à envahir l’imaginaire masculin.
Du coup, le poil devient le point de ralliement de ceux qui refusent la dictature sociale totale. L’état naturel de l’être humain est pointé comme une anomalie du paraître et de fil en aiguille, de l’être en société. Le poil, anodin et insignifiant, est bani de l’espace public et la nouvelle résistance revient à refuser de cacher ce pelage qu’on ne saurait voir.
L’homme moderne refuse son état naturel, sa part d’animalité et gomme tout ce qui le renvoie à ses origines.

  • Tu sais, quand j’étais gosse, les femmes ne s’épilaient pas et tout le monde s’en foutait, tentait de me rassurer mon père l’autre soir au téléphone.
  • Et ça ne craignait pas trop quand elles allaient à la piscine, je veux dire avec le maillot de bain et tout ?
  • Heu... en fait, elles n’allaient pas beaucoup à la piscine non plus.

La guerre des poils expliquée par le film de boules

Quand on écrit sur une phénomène de société, il arrive que l’on puisse identifier le fait social en tant que tel, mais que l’on ne parvienne pas à déterminer ce qui est la genèse du phénomène. La guerre des poils bat son plein, mais pourquoi donc tant de haine contre la pilosité naturelle ? L’explication est peut-être dans l’industrie pornographique dont nul ne peut nier la mission éducative auprès des jeunes adolescents pubères. Monsieur Monolecte, qui est un grand cinéphage devant l’éternel et qui ne crache sur aucun genre, remarque tout simplement que c’est dans le film de boules que les poils ont commencé à disparaitre en premier.

En effet, la génération des 35-45 ans qui n’a pas de grandes préventions par rapport à la pilosité, tant féminine que masculine, se trouve avoir été bon public de l’âge d’or du porno des années 70-80, à l’époque où les acteurs, tout en étant correctement proportionnés pour le boulot, avaient un peu la gueule du voisin et de la voisine de palier. C’est la période Dorcel and co, avec du poil et des scénarios. Au tournant des années 80, Canal +, grand pourvoyeur de cartes d’Australie devant le petit écran, signe un contrat avec John B. Root, qui a une conception nettement plus hygiéniste du porno : les nanas sont siliconées et épilées, puis, peut-être pour des questions d’angle de prise de vue ou de pratiques bucco-anales plus fréquentes, les hommes se font aussi dépoiler, y compris d’ailleurs, le fameux scrotum dont je parlais tout à l’heure. Ce tournant hygiéniste correspond aussi à l’arrivée fracassante du Sida dans la sexualité moderne. Là aussi, faut-il y voir un rapport ?

Bref, les jeunes générations ont exploré la sexualité à la télé avec des gens parfaitement dépourvus de poils et cela pourrait bien expliquer (avec probablement d’autres variables quelque peu bizarres) cette brusque appétence pour des partenaires imberbes et donc cette dictature de l’épilation intégrale, tous genres confondus.



98 réactions


  • Plum’ 23 juillet 2009 10:08

    Oui, cette mode épilatoire est vraiment crétine. Il est temps de réagir. Pour trouver des arguments (ça ne manque pas), allez sur cette page très pertinente du site « Mouvement International pour une Écologie Libidinale » : http://www.ecologielibidinale.org/fr/miel-etesansepilation-fr.htm


  • Monolecte Monolecte 23 juillet 2009 10:12

    Ce lien est aussi dans le texte... Merci.


    • Monolecte Monolecte 23 juillet 2009 12:01

      Oui, enfin, c’est comme pour le jardinage, faut désherber autour un peu pour que le truc ne ressemble pas à une jungle impénétrable non plus.


  • geko 23 juillet 2009 10:43

    Je me suis bien poilé à lire cette éloge gouailleuse du poil ! Merci !


  • Yohan Yohan 23 juillet 2009 10:53

    Une mode qui nous vient de la pub orientée homo. Les hommes imberbes seraient prisés des femmes. A elles de nous le confirmer


    • Monolecte Monolecte 23 juillet 2009 12:02

      Pas d’accord ! Sans se la jouer Demis Roussos de la grande époque, le poil magnifie l’homme viril ! L’homme dépoilé fait un peu fadasse à côté !


  • kitamissa kitamissa 23 juillet 2009 11:08

    et la femme sans son petit triangle !....quelle horreur,quelle mode à la con ! c’est beau le poil bien placé ,sans que le foin dépasse des ridelles bien sûr,et encore....

    je parle d’un temps que les moins de 20 ans etc etc ....quand les frangines venaient avec nous à la plage,on voyait au moins si la nana était une vraie femme , actuellement on dirait des saucisses de Francfort,c’est lisse fade,même pas d’odeur.......

    quel monde et quelle mode à la con !


    • Monolecte Monolecte 23 juillet 2009 11:56

      Je ne peux pas vraiment me prononcer sur l’aspect féminin de la dépoilation totale, si ce n’est que j’ai tendance à trouver ça moche, mais les hommes sans poil me débectent totalement. Négation d’eux-même en quelque sorte.
      L’odeur subit le même sort que le poil. Autant j’ai souvent été incommodée par des odeurs très fortes qui tenaient plus de l’absence de savon que d’autre chose, autant les personnes sans odeur aucune sont comme dématérialisées. L’odeur, même au niveau inconscient, est nécessaire pour les rapports entre les grands primates sociaux que nous sommes.


    • Krokodilo Krokodilo 23 juillet 2009 23:25

      Quant il n’y aura plus de poils, quand il n’y aura plus d’odeur, il restera les phéromones, ces petites hormones invisibles aéroportées... sauf si un intégriste de l’hermaphrodisme invente l’aérosol capteur de phéromones, le neutralisateur suprême ! 

      La convergence physique, sociale et mentale entre hommes et femmes est d’ailleurs un thème souvent décliné en science-fiction, par exemple dans La guerre éternelle, de Haldeman, bien adapté en BD. 

    • momo momo 16 février 2012 10:46

      Négatif cher ami : les phéromones sont liées aux poils, chaque poil étant relié à une glande sudoripare.

      Ce n’est pas qu’une histoire de poils : rôle des phéromones sexuelles : http://poilagratter.over-blog.net/article-29100910.html

      http://poilagratter.over-blog.net/article-pheromones-sexuelles-nouvelle-piste-55095723.html


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 23 juillet 2009 11:46

    A noter également qu’à notre époque, on épile de façon compulsive, en parallèle, on est de plus en plus horrifié par la pédophilie, c’est-dire l’attirance pour les corps sans poil (entre autres). Je trouve ça assez révélateur.

    Le poil, cet organe barbare, signe d’animalité, est socialement banni, comme l’odeur. Pas d’odeur, pas de poils, pas de cheveux, l’homme nouveau est arrivé. La femme nouvelle, déjà soigneusement désodorisée et maintenant épilée comme un bébé, verra ses cheveux disparaître aussi à ce rythme, peut-être sera-ce là la lutte ultime contre la burqa : se raser la boule pour ne pas avoir à cacher ses cheveux...

    Cette haine du poil n’est pas aussi marquée outre-Rhin : les jeunes allemandes, aux dernières nouvelles, continuent à ne pas se raser les pattes ni les aisselles.


    • Monolecte Monolecte 23 juillet 2009 11:59

      Bon, la gretchen velue sous ses bas couleur chair, ça peut être un peu abrupt à l’œil quand même. Par contre, il n’y a pas longtemps, la Casta est passée dans un téléfilm pas trop mal foutu où elle se trouve interpellée par quelqu’un parce qu’elle a des poils sous les bras. S’en suit une belle tirade sur le poil au naturel qui a probablement été à l’origine de toute la cogitation qui m’a conduite à ce billet.

      Sinon, oui, je suis frappée par le fait que les adultes totalement épilée font immanquablement penser aux ados prépubères et oui, je trouve cette appétence de la foufoune lisse particulièrement malsaine.


    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 23 juillet 2009 19:35

      Bah !

      Personellement, je trouve que c’est pratique pour ne pas se retrouver avec un « cheveu » sur la langue suite à certaines papouilles !

      Pour le reste je trouve qua l’épilation masculine est une perte de temps !


    • Krokodilo Krokodilo 23 juillet 2009 23:32

      Dans un film récemment passé à la télé dont j’ai oublié le titre, une comédie policière, Travolta (encaisseur de fonds qui veut se reconvertir dans le cinéma) fait une remarque au sujet des aisselles à la copine de Danny De Vito, celle-ci répond à peu près : « il m’interdit de me raser, ça doit lui rappeler ses années hippies ! »


    • sleeping-zombie 24 juillet 2009 09:57

      @krocodilo :
      Le film c’est Get Shorty, excellent d’ailleurs.
      Mais c’est pas vraiment dans le sujets des poils... OMG, je suis en train de troller !


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 28 juillet 2009 09:27

      Monolecte
      Oui, cette histoire de trichophobie forcenée me laisse songeur depuis longtemps. Je pense que ça nous vient des US, via le porno massivement diffusé sur le net et sur les chaînes câblées. Pays où on abhorre le poil, où on trouve des souvenirs cachés de viol d’enfants à répétition dans les procès pour divorce, et où sévit Stephen King, dont presque beaucoup de romans mettent en scène des enfants dangereux et maléfiques. Regardez la production hollywoodienne, l’enfant, c’est soit Bambi, soit Damien (la Malédiction).

      Ce n’est pas avec le sexe qu’ils ont un problème, les Américains, c’est avec l’enfance. Ce qui fait écho avec notre peur des djeunes... Quand un pays a peur de ses jeunes, c’est mauvais signe.


    • momo momo 16 février 2012 10:44

      Et c’est pourquoi on les aime tant nos gretchen :

      Résistantes allemandes : http://poilagratter.over-blog.net/article-resistance-allemande-55433508.html


  • Lapa Lapa 23 juillet 2009 11:50

    un article au poil et pas rasoir !


  • Echo Echo 23 juillet 2009 11:51

    Bah !

    Renions le poil, il nous poussera des plumes.

    Celle de l’auteure est deja tres belle.


  • plancherDesVaches 23 juillet 2009 11:53

    Première fois que je vois un article sur moi....


    • Monolecte Monolecte 23 juillet 2009 12:04

      Tu es un poil ?


    • plancherDesVaches 23 juillet 2009 12:15

      Non non. Habillé.

      Mais velu. D’ailleurs, les dames me disent, quand je les quitte, « merci d’être velu ».

      Ca, Mesdames, vous avez voulu être nos égales, maintenant, il faut accepter que les hommes soient aussi compléxés que vous... lol


    • Monolecte Monolecte 23 juillet 2009 14:01

      Et bien je fais œuvre utile en cherchant à décomplexer les hommes qui le seraient par une mode totalement conne (d’ailleurs n’est-ce pas là le propre des modes ?)


  • Iren-Nao 23 juillet 2009 11:59

    Du coup, plus moyen de se foutre a Poil.

    Iren-Nao


  • ZEN ZEN 23 juillet 2009 12:15

    Monolecte

    ça vous tente ?


    • Monolecte Monolecte 23 juillet 2009 14:06

      On dirait qu’il nous met au défi de critiquer son pelage.
      Maintenant, pourquoi apprécie-t-on les gens ? Sûrement pas pour leur caractère pileux. Je pense qu’on aime l’autre comme il est ou alors, c’est là une étrange perversion de l’amour ou de désir que de vouloir le plier à ses critères esthétiques défoliants.


  • Iren-Nao 23 juillet 2009 12:23

    Les Chinois et apparentes, race vraiment peu velue se trimballent volontiers avec de longs poils sur une jolie verrue faciale.
    C’est tres mignon, et je ne sais pas ce que c’est cense signifier.
    Personnellement je trouve cela aussi repugnant que les hommes qui se laissent pousser l’ongle de l’auriculaire.(Tres chinetoque ca aussi).

    Je connais des Indiens qui ont une veritable chevelure d’oreille, faut aimer. (souvent depoiles du dome)

    J’en connais ( hommes) qui se raccourcissent la moquette pour que ca ne chatouille pas les narines de leur Dame a la St Valentin (c’est delicat), soit que le nez est fort long, ou que la rapiere est trop courte.

    Tous ces epilages conformistes ne seraient ils pas le signe d’une absence totale de caractere ?

    Chere Monolecte sachez bien que vous n’etes plus seule dans votre combat pour la defense de la Tarte au poil et autres friandises.


    J’aimerais beaucoup vous lire sur les odeurs sui generis.

    Recevez Madame le Temoignage de mon Admiration velue, vous etes une Femme necessaire.

    Iren-Nao


    • Monolecte Monolecte 23 juillet 2009 14:07

      C’est bien la puissance normalisatrice qui s’inscrit jusque dans l’intimité des corps qui m’agace. Avec ou sans poils, ce devrait être une simple affaire de goût personnel, pas un diktat social.


  • Gül 23 juillet 2009 12:43

    Bonjour Monolecte,

    Dans un tel concert de louanges au Poil, j’apporte le couac nécessaire à tant d’harmonie...

    Hum, hum...(je m’éclaircis la gorge pour pouvoir exprimer mon désaccord malgré les huées de la foule).

    Alors, sans être pour une épilation du torse des hommes, j’avoue avoir un net penchant pour un torse imberbe naturellement s’il est beau, je trouve cela, heu, comment dire ?.... « Ggrmmmppfff » !!!

    Ceci étant dit, je ne fuis pas non plus devant un torse poilu, je n’ai pas de sentiment repoussant (haha !) à cette vision, loin de là.

    Bref ! Sur ce point masculin, c’est comme la nature l’a voulu, sauf, personnellement, le genre de spécimen que Zen nous a offert en lien, là, c’est rédhibitoire !

    Par contre chez les femmes, je suis navrée mais je ne trouve vraiment pas esthétique les poils sur les jambes ou sous les aisselles.
     
    Quant au sexe, sans être pour l’épilation totale que comme vous et d’autres je trouve presque malsaine et surtout un peu ridicule, la toison un peu trop affichée, je n’aime pas non plus.

    En ce qui me concerne, vive le rasoir, ça me semble plus propre, moins fouillis, plus joli, et ce, y compris chez ces messieurs !

    Vous appréciez de sentir une pilosité sur votre langue en dégustant le plat du jour vous ????

    Bon, voilà, je me sauve en courant ! :- )

    1, 2, 3 : Vous pouvez hurler.....


    • Iren-Nao 23 juillet 2009 13:08

      Belle Gul

      Il ne vous aura pas echappe que Monolecte se veut « le poil a gratter du Web ».

      pour le reste ca depend du « plat du jour ».

      Et vous avez raison, vive le naturel, et on ne mange pas tout cru.

      Iren-Nao


    • ZEN ZEN 23 juillet 2009 13:14

      Et voilà Gül qui nous fait de la pub...
      Interdit sur cette antenne !


    • Gül 23 juillet 2009 13:49

      M’enfin...Zen ! Bien sûr que c’est interdit ! C’est de notoriété publique, non ?

      D’ailleurs, vous voyez bien que mon commentaire ne clignote pas collé sur un bandeau en haut de page !!!

       :- )


    • plancherDesVaches 23 juillet 2009 14:00

      Hé hé.. elle est viendue, ma Belle Nobo...

      Va falloir que je t’explique des choses, mais... en coulisses. Si tu veux qu’est-ce que je dire. Un de ces quatre. En effet, une toison généreuse, heu... oui, ça peut se dire qu’en coulisse......

      Bon... j’ai failli sortir une blague sur les portugaises, mais, ouf... me suis retenu.
      En effet, on peut avoir aussi du poil aux oreilles.


    • Gül 23 juillet 2009 14:03

      Salut Furtif !

      En Occident, non, je ne sais pas vraiment à quoi est due cette mode du « sans poil », mais je ne serais pas surprise comme l’indique Monolecte que le monde du porno y soit effectivement pour quelque chose.

      Je peux, par contre, te dire qu’en Turquie, en Syrie, dans les pays du Maghreb, l’épilation est une institution... Et chez les hommes aussi en ce qui concerne les aisselles, le sexe, le nez, les oreilles !

      Quant à mon âge, l’ayant très clairement déjà donné sur ce site, ce n’est un secret pour personne.

      Mais, toi, explique-nous ce commentaire dont tu parles un peu plus haut, ça doit valoir son pesant de...heu..cacahuètes ?!


    • plancherDesVaches 23 juillet 2009 14:06

      En effet, Le Furtif, la taille des maillots de Maâme Lagarde n’est pas en récession. Mais en croissance négative.


    • Monolecte Monolecte 23 juillet 2009 14:11

      Maintenant, Gül, si tu désires/aime un homme et qu’au moment crucial, tu découvre une belle toison pectorale bouclée, tu ne vas tout de même pas partir en hurlant ?
      Tu peux préférer personnellement les torses glabres, mais cela est-il un critère indépassable ?


    • Gül 23 juillet 2009 14:16

      Bien évidemment que non !!!! Voyons !

      C’est juste une préférence, une question de goût mais il est plus que clair que c’est bien bien loin d’être le plus important....

      De même que s’y plier sous prétexte seul et unique, d’une mode est complètement stupide ! Je veux dire par là que tu peux voir un truc, le trouver sympa et l’adopter parce que tu l’as trouvé sympa, ou parce que tu en as eu l’idée, mais l’adopter parce qu’il le « faudrait »...Au secours !!!!


    • plancherDesVaches 23 juillet 2009 14:21

      Beennn... pourtant, Gül, c’est ce que nous faisons tous les jours.

      N’achètes-tu pas des fringues de marque ? des aliments qui passent à la pub ? ne t’équipes-tu pas d’appareils à la mode (qu’il FAUT avoir)....

      Regardes-moi dans les yeux pendant que tu me réponds.


    • Gül 23 juillet 2009 14:29

      Ben non, mon petit coeur,

      Je n’achète pas de fringues de marque, je fais mes courses chez Lidl et j’ai demarré un potager, et en dehors d’un PC indispensable pour tout geek qui se respecte, je n’ai pas les derniers trucs-bidules high-tech (de toute façons je n’y comprends rien, alors tant qu’ils ne feront pas table à repasser automatique....) !

      Bien, je t’ai regardé droit dans les yeux, c’est bien ce que tu voulais, non ?

      Ben....Pourquoi t’es par terre ????!!!! :- )) :- D


    • plancherDesVaches 23 juillet 2009 14:33

      Hhmm... Décidemment, tu me plais.

      Je suis aussi complétement dans ce courant de pensée qui refuse, justement, le courant de pensée général. Et dans ces cas-là, on passe pour un « anormal ».
      Et puis... on revient souvent vers moi quand les choses (objets ou relations humaines) ne fonctionnent pas... lol.


    • Lapa Lapa 23 juillet 2009 17:58

      « Je te repose donc la question sais-tu en Occident la très récente cause de cette mode incongrue du sans poil....intime.... ? »

      le porno tout simplement. Le renversement des valeurs et la montée des valeurs gays chez les hommes.

      le porno pour une raison simple : c’est plus pratique
      le renversement des valeurs par la « féminisation » de la société et le vilipendage de ce qui pourrait être « macho » (genre bellatre poilu type quoi).
      la montée des valeurs gays (soins esthétiques pour l’homme, androgénéïsation des looks..etc...)
      la montée des valeurs hygiénistes car la poil, c’est synonyme de transpiration et de sueur et , bien qu’étant une chose normale, naturelle et indispensable à notre corps, il faut les bannir pour ressembler à une photo lisse. Une image. Une représentation. Aucune odeur, rien.

      C’est la perte de l’individualité et de la spécificité.


    • Gül 23 juillet 2009 18:51

      @ Lapa,

      Pourquoi indispensable ? Vous parlez des poils ????

      Si vous parlez de transpiration, d’accord, mais les poils n’ont pas forcément une utilité, si ?


    • plancherDesVaches 23 juillet 2009 20:24

      Les poils ont la double fonction de permettre une meilleure évaporation de la transpiration (elle coule sur eux et augmente la surface de contact avec l’air) et de conservation de la chaleur en limitant les échanges par flux aériens. La chair de poule qui fait dresser les poils participe au même mouvement.
      La nature, c’est un truc au poële. D’où mon opposition à la circoncision et l’excision.


    • Gül 23 juillet 2009 20:27

      Et si on marche les bras en l’air et sans poils, ça marche aussi ???? :D


    • plancherDesVaches 23 juillet 2009 20:31

      Un p’tit peu moins... lol.

      Et surtout, dans la rue, on peut te prendre pour une originale...


    • Gül 23 juillet 2009 20:38

      M’en fous, je garde mes aisselles, jambes, etc...lisses (ou presque...) !!! Nan mais !

      Comme ça au moins les phéromones se développent, hé,hé.

      Et puis originale, c’est pas marqué sur la figure, d’abord !


    • plancherDesVaches 23 juillet 2009 21:00

      Hhmm.. Gül.

      Je dois constater de visu par moi-même....
      Pour ton bien. Juste pour constater. Pour être sûr et pouvoir, en plus témoigner. Faire oeuvre de vérité qui renforcera ta crédibilité. Etre le garant de ta bonne foi afin qu’elle ne puisse être remise en question.

      Bon. Honse voikan ?

      Mais tu n’es pas obligée. Tu fais komme tul sans... lol


    • Gül 23 juillet 2009 21:11

      Pourquoi « hhhmmm », d’abord ?

      Ensuite toutes tes excuses sont sans raisons ! Tu devrais désormais savoir que le futil n’est pas ma tasse athée !

      Et heureusement que je fais comme je le sens ! M’enfiiin...

      Et puis quand on veut on peut, alors, demerden ziziche (je ne parle pas allemand ! Comment ça, ça se voit ???)


    • Gül 23 juillet 2009 21:36

      PS : 21H30, c’est mort !

      La réponse c’est pour demain ! Ben voyons !!!!


  • Jean-paul 23 juillet 2009 13:07

    Les athletes ( ex : tour de France )qui s’epilent ne sont ils pas virils ??
    Les Asiatiques ne sont pas poilus ,ne sont ils pas virils ???
    Sans oublier le poil plein de sueur quand il fait chaud .
    Personnellement je m’epile les poils du nez et des oreilles .Ma femme trouve cela plus hygienique .Et de temps en temps un petit coup de tondeuse sur les quelques poils du dos .
    Certaines femmes aiment les hommes poilus ,d’autres non ,question de gout .


    • Monolecte Monolecte 23 juillet 2009 14:13

      Je n’ai pas parlé des oreilles et du nez ou des sourcils d’Emanuel Chain. Bon, les oreilles et le nez, je trouve ça moche, c’est mieux quand c’est élagué. Si tu vis avec un culturiste, un nageur ou un cycliste, bon, ben, tu sais avec qui tu vis.
      C’est le côté dictature du sans poil aucun qui me hérisse !


    • Lapa Lapa 23 juillet 2009 17:51

      les cyclistes s’épilent pour favoriser les soins des plaies en cas de chute... ça n’a rien d’esthétique comme recherche...


    • Gül 23 juillet 2009 14:19

      Lui as-tu, ne serait-ce que demandé son avis, hmmm ?

      Peut-être serait-elle un poil fâchée d’une telle initiative...


    • Olga Olga 23 juillet 2009 14:41

      La première fois, c’était contre mon gré
      Mais depuis, c’est tout à fait volontaire... : -) 


    • plancherDesVaches 23 juillet 2009 15:47

      (histoire venant d’une femme ayant subit une chimio...)

      Deux sangliers croisent, dans la forêt, un cochon bien rose.
      Un sanglier se tourne vers l’autre et lui dit : « t’as vu, il supporte vachement mal sa chimio »

      Salutations respectueuses aux Essentielles, en passant.

      Et salutations à mon épouse qui a fait confiance, pendant sa chimio, à mes sentiments pour ne pas pas être horrifié par son absence de cheveux. Ca repousse vite et plus beau.


  • Sandro Ferretti SANDRO 23 juillet 2009 15:09

    Euh...
    Classé en « Actualités/ Société », je me demande si Cybion ne boit pas un peu, en ce moment...
    On va dire « été léger », plutôt.

    Sur « le fond » (?) ( PS l’as-t-on touché vraiment, ou il y a -t-il encore de la marge ?) :

    C’est une question d’époque, mon brave, je vous parle d’un temps que les Olga ne peuvent pas connaitre( et que pour tout dire, je n’ai pas connu non plus). Où les femmes étaient tondues sans crier ni train, ni gare, ni rien.
    Comme ça. Des histoires germaniques.
    Ceci pour dire que la grande victoire, c’est que les femmes aient aujourd’hui le droit de faire ce qu’elles veulent avec leur pilosité.
    PS : puisque vous ne me demandez pas mo
    n avis , je vous le donne : l’épilation, c’est oui pour les dames. C’est nettement plus beau, sexy, et ce genre d’attentions vont en général de pair avec une hygiène et des dispositions agréables pour la gaudriole .
    J’ai naturellement essayé la réciprocité. Le problème est que cela se transforme rapidement en barbe piquante, inverse de l’effet recherché par ses dames à l’épiderme délicat.
    Alors ? « Faut-il que les Dieux nous soient haineux.. », disait desproges.
    Merci Monolecte. Je vous imagine plutot avec la forét débordante, mais en tous cas, merci Jane d’étre allée une fois de plus au fond de la jungle des choses, au bout du bout.


    • Monolecte Monolecte 23 juillet 2009 15:21

      Non,non , plutôt english garden

      ..."Apparus dès le début du XVIe siècle, les jardins à l’anglaise s’organisent selon des cheminements sinueux ouvrant sur des points de vue « pittoresque » (qui appartient, qui est relatif à la peinture) : ces points de vue sont des lieux où un peintre aimerait à poser son chevalet"

       ;-D


    • Nobody knows me Nobody knows me 23 juillet 2009 17:18

      Plusieurs avantages, dont un évoqué par Sandro, à se raser les parties peuvent expliquer la disparition des poils dans le porno :
       - l’hygiène et les dispositions agréables
       - on « gagne » quelques centimètres...
      Pfffrrrr rrrrrr rrrrrr... !!

      Ajoutez une position sympathique telle là levrette :
       - pas obligé de sourire
       - gain de centimètres également

      Et vous avez un scénar’...heu... au poil.

      Merci pour l’article. Je me suis bien... heu... poilé...
      Ok je sors => [ ]


  • elric 23 juillet 2009 16:13

    J’ai la chance d’être un homme peu poilu,,donc l’épilation n’est pas néccessaire dans mon cas,j’avoue j’aimerai pas ressembler à un singe.Puis la mode de l’épilation pour les hommes vient surtout du sport,on ne voit jamais chez les sportifs de jambes poilues ou de torses velues.Et puis si la virilité tenait au poils,il y aurait longtemps que les asiatiques et les amérindiens ne se reproiduiraient plus.Et puis les gens hommes comme femmes sont libres de s’épiler ou non ,je ne vois pas en quoi cela vous gène.Encore un article inutile


    • Monolecte Monolecte 23 juillet 2009 16:57

      Heureusement qu’Elric était là pour ce commentaire qui contribuera grandement à l’édification des foules en délires smiley

      Sinon, nous sommes d’accord sur l’essentiel : cet article n’a pas la prétention d’être utile mais plutôt distrayant à l’heure où beaucoup de nos compatriotes exhibent précisément leurs poitrails, velus ou non, sur leurs lieux de villégiatures et où il ne reste que quelques forçats du clavier que je me propose donc de distraire quelque peu ; ensuite, qui a dit qu’il faut ou non se raser ou garder ses poils ? Ce qui m’inquiète, c’est l’hégémonie grandissante de ce qui n’était, il y a encore peu, qu’une petite tendance marginale. Dans les commentaires de l’article original, quelqu’un raconte que l’absence de poils est tellement devenue la norme dans certains coins que les gens qui ont conservé quelques reliefs poilus sont regardés sévèrement (avant de se faire emBurqadés de force, peut-être ?).

      Poils ou pas poils, ce devrait être une question de choix, effectivement, pas une norme sociale.

      Sinon, pour l’essentiel, on s’en fout et on profite du beau temps, tant qu’il y en a !
       smiley


    • Gül 23 juillet 2009 19:19

      Tant que quelqu’un raconte et que ce n’est pas :

      (Chuchotement) - « Ya quelqu’un qui m’a dit »...

      Pôvre Nelson, lui infliger ça à son âge, tout de même....

      Pardon, je sors !=>


  • sylvie 23 juillet 2009 17:42

    Bonsoir Monolecte, vous parlez de Fakir mais je n’arrive pas à le trouver !!! comment faire pour le trouver ?


  • Yohan Yohan 23 juillet 2009 18:47

    Personnellement, je déteste les minous intégralement épilés. Disciplinés (qui ne dépassent pas de chaque côté de la culotte, s’entend ) oui, mais épilés non.
    M’enfin, tous les goûts sont dans la nature.
    Pour les mecs, la carpette sur le dos et sur les fessiers, c’est ringard. Je pense que Momolecte appréciera le genre d’ouistiti qui a juste ce qui faut sur le torse


    • Gül 23 juillet 2009 19:15

      Ah ! Ah ! Tu avoues !!!!

      Perso, jamais foutu les pieds chez une esthéticienne, ce qui ne m’empêche pas d’être comme je le souhaite...

      Sinon, petite question comme ça en passant :

      Si la pilosité a réduit en fonction de la réduction de la taille des maillots de bain féminins, ET si dans le même temps, les maillots de bain pour hommes se sont allongés, qu’en conclure ?...

      mdr !


    • armand armand 23 juillet 2009 19:45

      Merhaba Gül ;

      Ce sujet - et les considérations annexes - est inépuisable. Personnellement j’use volontier de l’expression, que si telle chose venait à manquer, ce serait « comme l’amour sans moustache », genre, les spaghettis sans parmesan c’est comme l’amour sans moustache." Or, je me fais assez volontiers à la chasse aux poils chez les femmes - mais pas du tout chez les hommes.
      En revanche, je constate que la manie de l’épilation... comment dire... intime, semble aller de paire avec la manie des tatouages et, pourquoi pas, des piercings. j’en suis maintenant à considérer le femme non tatouée comme une glorieuse exception, digne de toutes les attentions.

      Quant aux hommes, on a assez dit que le look de rigueur en ce moment, boule à zéro, moustache et bouc, maillot de basketteur et pantacourt, semble combiner les canons gays et ceux du hiphop.
      Le grand historien Hobsbawn a bien observé que l’époque moderne se caractérise par le choix de ses modèles -hier chez les princes, aujourd’hui dans les bas-fonds.

      Les revues pour hommes témoignent bien de cette évolution. Jadis, ’celui qui lit Lui’ était volontiers enveloppé, à favoris, pas tout jeune, un cognac et un cigare à la main. C’est lui qui regarde la femme...

      Aujourd’hui, sur les couvertures de magazines pour hommes on voit un individu jeune, musculeux, rasé, épilé, tatoué, au sourire carnassier, préoccupé avant tout d’abdos en béton, du nombre de fois qu’il pourra faire grimper aux rideaux dans la soirée...
      Lui aussi il se délecte de la vue de la femme - mais avant tout, il se regarde lui-même. En somme, un narcissisme immature nourri de codes homoérotiques.Finalement, à y regarder de près, la folie de l’épilation semble accompagner ce terrible style chirurgical qui se propage dans les restaurants et bistrots. Vous voyez ce que je veux dire, décor minimaliste style hosto, coloris rose bombon, blanc, gris...


    • ZEN ZEN 23 juillet 2009 20:21

      Bon diagnostic, Dr Armand


    • armand armand 23 juillet 2009 20:37

      Zen,
      Comme quoi on peut être d’accord... en évitant certains sujets.


    • Gül 23 juillet 2009 20:53

      Bonsoir charmant Armand,

      Et bien nous sommes d’accord pour les spaghettis !!! Sans parmeggiano, c’est impensable ! :- )

      Je ne suis pas contre les tatouages, quand ils savent se faire discrets et bien placés, ce peut être extrêmement joli et attirant, un plus en bref ! Tout est question de peps.

      Quant aux hommes, si j’apprécie un joli torse musclé et imberbe, le long T-shirt ou le trop moulant et le futal au milieu du cul, c’est : non merci !

      Je reconnais apprécier une certaine élégance même si un style plus décontracté me sied bien aussi, sans aller jusqu’au grunge, le côté sauvage a du bon. Mais de la tenue, ciel !, de la tenue...

      Les favoris, Yohan avait fait un article sur le sujet - Par pitié qu’ils ne reviennent pas !

      Les hommes qui « savent » regarder les femmes, celles-ci le leur rendent bien, les autres ne sont que des....(je vous laisse le choix). Des.... qui se « tapent » (selon leur propre vocabulaire) des .... qui n’ont pas, ou pas encore, compris l’essentiel. smiley

      Enfin, ces fameux restos, oh ! oui ! je vois de quoi vous voulez parler, quelle tristesse ! Mais il y a un lieu gay à l’entrée du Marais, je ne sais pas s’il existe toujours, mais j’y ai passé des soirées à mourir de rire, seule représentante féminine et définitivement aux petits oignons ! Mais là ni gris, ni rose, juste beaucoup de bon sens et d’humour...

      Permetez-moi, pour conclure, de vous dire que vous êtes incontestablement le gentleman de ces lieux.

      Bonne soirée.


    • plancherDesVaches 23 juillet 2009 20:53

      Ok. Et manque de bol pour vous, je suis solidaire de Zen.

      Eviter QUELS sujets, s’il vous plait... ???


    • Gül 23 juillet 2009 20:59

      Heu...des trucs un poil chiants..

      La politique, peut-être ? Ou, non ! Hors de question de bousiller cet article qui a généré un superbe fil !

      Merci Monolecte, ça fait du bien de se parler entre humains !


    • armand armand 23 juillet 2009 23:08

      Chère Gül,

      Merci du compliment. Délicatesse, humour, beauté... tout vous réussit.

      Je suis quand même réservé au sujet des tatouages - en vieux (?) réac inadapté. Chez une femme cela fait marquage pour être envoyée en Louisiane avec Manon Lescaut. Ou bien ’née pour souffrir’ que j’ai lu sur la main d’une femme aperçue un jour dans le métro.
      Chez les hommes, j’admets ceux qui témoignent d’un passage à la Légion, la Marine... ou la taule. Mon père (paix à son âme) qui a fait des stages dans les deux dernières académies citées, avait une tête de femme tatouée sur le dos, d’autres motifs sur les bras. Pour la petite histoire, il a fait une pub pour Marlboro en 1956 - la série des ’Tatooed Men’, et on lui a collé un faux tatouage sur la main à la place du vrai qu’il avait...

      Pour ne pas sembler passéiste, je ne sais plus où donner des yeux avec les petites robes d’été, noires ou à fleurs, qu’on voit ressurgir en ce moment. Avec, si possible, un beau décolleté. Insoutenable... !
      Mais on n’a pas trouvé aussi raffiné pour l’homme - beaucoup s’obstinent à se vêtir en petits garçons - short et teeshirt. Je me souviens qu’une des grandes victoires de mes dix ans c’était de pouvoir enfin porter un vrai pantalon. Et j’ai toujours aimé les gilets - très pratique comme vêtement en plus - pas les multipoches, mais si possible à revers, double rangée de boutons. On s’est mis à en voir cet hiver, puis ils ont disparu. Paraît que c’est parce que c’est aussi long et coûteux à faire qu’une veste. En fait, je reste un inconditionnel du complet veston - dommage que le canotier ne soit pas de retour, on se contentera du Panama...

      iyi geceler...


    • armand armand 23 juillet 2009 23:39

      Au fait, personne n’a jamais osé en appeler au retour des vielles barbes radicales, allant jusqu’aux longueurs style ZZ Top.
      C’est vrai qu’on ne peut pas tous y arriver....
      Et que cela risque de faire penser à certains qui se cachent dans les montages des Zones tribales.
      Puis c’est dur à entretenir - au risque de laisser des traces de ses derniers repas, voir un nid d’oiseau.

      Question terrible (pour les mecs) - cette mode des crânes rasés, qui fait de l’être le plus intelligent une sorte de clone de Cheri Bibi - ça nous vient d’où ? Juste une manière d’exorciser les calvities naissantes ou avancées de nom bre d’entre nous ?
      Est-ce vraiment si confortable que ça ?


    • Gül 24 juillet 2009 01:03

      Armand,

      A mon avis, les crânes rasés viennent également des gays qui pour ne pas paraître « vieux » ont prféré se tondre tout simplement.

      On peut y ajouter un certain nombre de sportifs qui se sont soumis à la même méthodes tout en n’étant pas gay pour autant.

      C’est quend même mieux que la longue mèche de cheveux pauvres rabattue avec panache sur le devant, non ?

      Aaaaah, je vais faire des cauchemââârs !!!!

      Le tatouage, je le répète est joli s’il est discret. J’en ai pour ma part, un situé aux creux des reins mais très petit et très orientalement féminin. Et croyez-moi, je ne me sens pas « marquée ». C’est vraiment plus un clin d’oeil coquin à mon cher et tendre...

      Quant aux hommes habillés, les tenues décontractées ne me gênent guère, mais j’avoue craquer pour un type négligemment élégant, dans un style estival, pantalon de lin, chemise blanche légère et teint buriné couvert de cheveux blonds.

      Enfin, imaginez Redford et vous aurez tout compris ! Öf ! je me meurs.... smiley

      Iyi geceler ve tatli rüyarlar.


    • Gül 24 juillet 2009 01:07

      Mon Dieu !!!

      J’ai fait plein de fôôôtes !!! Mille pardons, c’est honteux !!! Mouarff !


    • Monolecte Monolecte 24 juillet 2009 09:52

      Pas très convaincue par le rapport entre l’épilation masculine et la gay attitude. Chez les hommes qui préfèrent les hommes, j’ai l’impression que la relation au poil n’est guère différente que chez les hommes qui préfèrent les femmes...


    • armand armand 24 juillet 2009 10:12

      Bonjour Monolecte,

      Difficile de savoir - il y a également la boule-à-zéro façon hiphop, avec moustache et barbiche en cercle qui a d’abord fait rage dans les métiers de ’sécurié’.
      Indéniablement, il y a un quart de siècle, les gays ont lancé le cheveu ras, moustache très courte, assortie du short et des grolles de chantier.
      Savoir s’il y a un lien entre les deux styles, c’est un peu cherchier la filiation entre Néanderthaliens et Cro-Magnons,non ?


  • Krokodilo Krokodilo 23 juillet 2009 19:32

    Mes poils se sont hérissés à la vue du titre, car je caressais depuis longtemps l’idée de faire un article sur ce thème « épileux » ; hélas, un poil dans la main plus gros que celui que vous évoquez m’en a empêché…
    Peut-être est-ce une bonne chose, car votre article est très réussi, agréable à lire, documenté voire touffu !
    Mais c’est un sujet qui englobe tellement de facteurs, physiologiques, sociologiques, psychologiques, qu’il est difficile de les aborder tous.

    Question métaphysique : les femmes se rasent-elles la touffe parce que les maillots ont rétréci jusqu’au string, ou bien les maillots ont-ils raccourci pour suivre l’épilation ? Une fois le bikini devenu banal, garder une touffe dépassant d’un maillot plus petit aurait été assez piquant, voire provocant… ou dégoûtant selon les conditionnements. Car tout cela n’est qu’un conditionnement social qui va à l’encontre de nos instincts.
    Il s’agit de gommer tout ce qui pourrait être un symbole sexuel émis involontairement. A la limite, il faudrait inventer une pilosité rétractable !

    Personnellement, je suis de l’époque que vous évoquez, où les naturistes n’étaient pas choqués par la nature – justement – et où les films pornos exhibaient volontiers des forêts de poils, aussi bien masculins que féminins.

    Nos instincts – encore eux – ont la fâcheuses habitude de se rappeler à nous dans les circonstances les plus inattendues, et, par exemple, une concertiste qui « exhiberait » innocemment des aisselles non rasées pourrait réveiller les mâles mélomanes, qui alors n’écouteraient plus guère sa prestation… C’est un peu pareil pour la mode ou des réunions professionnelles.
    Inversement, les actrices ou acteurs étant par eux-mêmes des symboles sexuels, il n’est pas étonnant que certaines revendiquent de ne pas s’épiler (il existe un mouvement récent de cette nature).

    Quant à l’épilation masculine, elle est totalement illogique, sauf à vouloir gommer toute trace de notre animalité, car chez les mammifères, les mâles ont une pilosité plus abondante (la crinière du lion, du cheval, etc) et si les militaires ont fini par associer virilité et coupe au carré, c’est un souci d’hygiène qui en est à l’origine, limiter les poux et autres joyeusetés de la collectivité.

    Il y a aussi, comme toujours, le business : on veut pousser les hommes à consommer autant de cosmétiques et de soins corporels que les femmes !

    Il faudrait aussi parler des différences entre les cultures, les Japonais étant particulièrement vindicatifs envers toute représentation des poils. En font-ils ensuite un fantasme ? Aucune idée.Vous avez certainement raison de remarquer que des adolescents grandissant dans un environnement maladivement antipoils doivent se forger un monde fantasmatique différent.

    Si l’épilation est une désexualisation, il y a un paradoxe à ce qu’elle soit plébiscitée par des médias où le sexe est omniprésent, c’est assez hypocrite. D’autres soutiennent que ça met le corps en valeur, ainsi que les organes génitaux, que c’est plus doux, bref, c’est assez compliqué, y en a pour tous les goûts !


    • plancherDesVaches 23 juillet 2009 20:48

      Docteur, un commentaire sur un de vos articles vous avez tout de même appris qu’une LOI interdisait, au Japon, de montrer des poils pubiens.

      Vous essayez de noyer un problème simple avec une argumentation de laboratoire.

      Bref, vous délirez complètement.


    • plancherDesVaches 23 juillet 2009 20:51

      Il faut rajouter : « suite à » un commentaire... naturellement.

      Sinon, je vais passer pour un docteur.


    • Krokodilo Krokodilo 23 juillet 2009 23:45

      Je ne crois pas que ce soit un problème simple : depuis que nous avons quitté le monde animal pour devenir des animaux civilisés, les divers groupes humains ont tous adopté des comportements et rituels sociaux non nécessaires physiologiquement, maquillages, tatouages, scarifications, parfois jusqu’à d’excessives mutilations. 

      Tous ces comportements sont liés à la spiritualité, religieuse ou pas, naissante dans les tribus, et n’ont depuis jamais cessé. L’attitude envers la pilosité, variable selon les époques et les civilisations n’est finalement qu’une des nombreuses variantes de ce phénomène de différenciation du monde animal. 

    • Monolecte Monolecte 24 juillet 2009 09:50

      Je crois aussi qu’il ne s’agit pas d’un problème simple, cette histoire de disparition du poil, mais vu la saison, il en fallait un traitement ludique pour se mettre en jambes...


  • Radix Radix 23 juillet 2009 20:15

    Bonjour Monolecte

    Il est évident que pour moi l’épilation ressemblerait à une forme de suicide !

    Ceci-dit, sans vouloir être désagréable à votre chevelure qui me semble fournie, je suis pour l’épilation intégrale des brosses !

    A mon âge, la vue baisse !

    Radix


  • tchoo 23 juillet 2009 20:40

    N’oublions pas que les poils ont aussi un rôle de .....roulement à bille.......... pour éviter les irritations due à la friction en certains endroits.

    Qu’il n’y a pas si longtemps (je m’en rappelle) on voyait des actrices avec des pils sous les bras.

    et qui perso, une minette sans poils, me met un peu mal à l’aise


  • pascal 24 juillet 2009 00:01
    Incontestablement mon auteure préférée sur l’ AgoraVox. Humour, finesse et intelligence sont présents dans chacun de vos articles. Vous avez beaucoup de classe Monolecte, et les femmes présentes sur ce site, et sur ce fil, seraient inspirées d’en prendre exemple.




  • pikepeak pikepeak 24 juillet 2009 09:33

    Article marrant et pas si anodin qu’il n’y parait
    En plus il ne coupe pas le cheveu en quatre..


  • ZEN ZEN 24 juillet 2009 10:02

    Je ne renierai jamais mes ancêtres !


  • Krokodilo Krokodilo 28 juillet 2009 11:57

    J’ai été étonné de ne pas trouver cet article dans le florilège de la semaine. Bon article, bien écrit, plaisant, sur un sujet rarement traité correctement, avec une discussion suffisamment longue. Je ne comprends pas quels critères président au choix du ’best off".


  • Valérie Valérie Guillen 23 septembre 2011 11:45

    Bon, bine je vois que vous etes quasiment tous des adeptes du poil. En 2006, Ipsos sortait une étude sur l’épilation, a la demande de Nair. Qu’en tirez ? Que la plupart des personnes interrogées considèrent qu’il est important pour une femme de s’épiler pour être « physiquement séduisante », que les trois quarts des jeunes femmes s’épilent le maillot, contre seulement une sur deux chez les plus de 26 ans. On est bien dans la dictature du poil. Et les hommes commencent aussi a abdiquer ! Les instituts du poils fleurissent un peu partout : faut etre jeunes, sans rides, sans poils et broinzé, bien sur.


    • momo momo 16 février 2012 10:52

      C’est bien un des aspects de la dictature : seuls les anti-poils ont accès aux médias, la pu etc.... Au pro-poils, il reste encore Internet.


  • Glupps 21 juillet 2012 13:13

    Quand j’étais toute jeune, du temps où ma mère n’avait même jamais songé à se faire une épilation maillot simple, je visualisais dans mes fantasmes les plus torridement romantiques des jeunes hommes de mon âge ou presque ayant une musculature prononcée, un torse imberbe, et un menton rasé de près. J’étais en âge de goûter au sexe du bout des doigts. 

    Avec l’âge et l’expérience de la chair, j’ai laissé mon animalité prendre le dessus et découvert avec enthousiasme tous les avantages du corps masculin à poipoils : c’est doux et ça picote la peau, ça retient les odeurs et ça sent délicieusement bon, ça ressemble à un animal à apprivoiser.

    Alors plutôt pour la pédophilie ou la zoophilie ? Ni l’un, ni l’autre, je préfètre être en compagnie d’un alter égo libre et consentant.

    Est-ce-que je préfère fantasmer ma sexualité ou oublier mon mental pour donner toute la place au corps et à l’instinct ?

    J’ai besoin de cotoyer un être imparfait et poilu REEL et VIVANT et pas un stéréotype imberbe IRREEL et INEXISTANT voire VIRTUEL.

    Les dites phéromones sont contenues dans les odeurs corporelles. Et comment savoir si je sens bien quelqu’un, voire si je le kiffe, sans odeur (et sans poil pour retenir l’odeur).

    Comment reconnaître Monsieur X au milieu de tous les autres si rien ne le distingue ?

    Pourquoi plutôt Monsieur X que Monsieur Y s’ils sont similaires ?

    Pauvres nouvelles générations qui pensent que faire l’amour c’est pratiquer la pornographie, et pensent souffrir d’une tare ou d’une faiblesse lorsqu’ils tombent amoureux (véridique).

     


  • momo momo 30 mai 2013 17:27

    Un point important où tu fais erreur, c’est qu’aux USA la résistance à l’épilation est en train de gagner : www.antiintox.canalblog.com

     


  • muletfire 8 février 2014 11:40

    Bonjour je suus un homme de 34 ans et j’ai pendant longtemps préféré les femmes biens poilues surtous aux endroits strtégiques mais depuis environ 4 ans pour une raison que j’ignyore les poils pubiens ont tendances à me bloquer du coup je fantasme surtous sur les femmes épilées intégralement mais il est vrai que les arguments de l’article me paraisses tout à fait fondés.


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