mardi 6 septembre 2011 - par CHALOT

Le naufrage des jardins d’éveil

Les jardins d'éveil font "flop"...C'est un naufrage attendu.

Les menteurs qui essayaient de troquer les écoles maternelles contre ces "machins" se taisent....

Pourquoi ce silence étourdissant ?

La scolarisation des enfants de deux ans a vu sa part passer de 34,5% en 2000 à 12,6 % à la rentrée 2010.

La formation spécifique des enseignants n'existe pratiquement plus.

Ce sont les enfants de milliers défavorisés qui trinquent les premiers.

Quand hier, les syndicats , les associations familiales laïques et la FCPE dénonçaient la destruction prévue et programmée des écoles maternelles, des communicants aux ordres mettaient en place une propagande mensongère, présentant le jardin d'éveil comme un recours...

La garderie remplaçant la classe !?

Aujourd'hui c'est le silence radio sur ces « merveilleux » jardins d'éveil … et pour cause !

Le gouvernement n'a pas lésiné sur les moyens : une campagne de presse, une lettre circulaire de 13 pages destinée aux collectivités territoriales et aux partenaires avec comme but de placer un maximum de places de jardins d'éveil ! les deux objectifs visés étant :

  • la fin programmée des écoles maternelles à deux ans ;

  • l'ouverture d'un marché permettant aux établissements privés de rafler la mise.

Alors que la droite ne cesse de parler d'expérimentation et d'évaluation, on attend toujours celles des jardins d'éveil et de leur développement.

La Caisse Nationale des Allocations Familiales va t-elle rendre publics les chiffres officiels qui montrent le naufrage des jardins d'éveil ?

Rien n'est moins sûr !

Le gouvernement s'était fixé comme objectif d'atteindre 8000 places de jardins d'éveil, il n'a pu en ouvrir que 460 à ce jour ! C'est un bide colossal

Qui s'en étonnera, certainement pas les organisations laïques de défense des écoles maternelles qui ont expliqué aux collectivités territoriales qu'il s'agissait d'un piège tendu. ?

Au début les financements de la CAF permettent de couvrir une partie des frais occasionnés par l'ouverture de jardins d'éveil puis la charge principale revient aux communes ou aux communautés de communes et aux familles.

Même des municipalités de droite ont déjoué le piège tendu et ont refusé de s'y engouffrer !

Nous exigeons l'abandon pur et simple de ce dispositif et l'ouverture massive de classes maternelles pour les deux ans, seule entité éducatif permettant de favoriser l'éveil des tout petits et de leur apporter des savoirs , savoir être et savoir faire indispensables pour leur développement cognitif et social.

Jean-François Chalot

NB rappel d'un texte qui mérite plus que le détour

http://www.familles-laiques-de-vaux-le-penil.fr/article-ecole-maternelle-ou-jardin-d-eveil-le-debat-sur-l-accueil-educatif-60563947.html



35 réactions




  • UN PEU DE SERIEUX...LE JARDIN ’D EVEIL....EST A L’ ASSEMBLEE NATIONALE

    dommage que la cantine (4 etoiles) soit au luxembourg..


  • Akwa Akwa 6 septembre 2011 11:41

    On peut savoir pourquoi vous mettez « laïque » partout ?

    Je rappelle qu’à moins d’être dans les ordres (curé, moine, etc), tout le monde est laïque.

    La laïcité n’est pas une valeur de gauche, de droite, de bobo ou d’écolo, c’est juste un état.
    Et une république laïque est simplement une république qui n’est pas dirigée par l’Eglise.

    Vous êtes un laïque, mais moi qui suis Catholique, je suis également un laïque.


    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 6 septembre 2011 12:51

      @ Akwa


      Vous n’avez pas fait attention à l’orthographe. Il y a « laïc » et « laïque ». 
      Le premier mot, masculin, désigne tous ceux qui ne sont pas clercs (vous et moi). Son féminin est « laïque ».
      Le second, « laïque », masculin et féminin, désigne les partisans de la laïcité, un principe républicain qui ne se situe pas sur le même plan que les idéologies et les religions.
      On peut ainsi être un homme « laïc »,« laïque » et catholique, comme vous, apparemment.
      Mais les journalistes n’ont jamais compris que les partisans de la laïcité, clercs (il y en a) ou laïcs, sont tous des laïques, qu’ils soient athées, chrétiens, musulmans, bouddhistes... Je reconnais qu’il doit être difficile d’être un musulman laïque, la laïcité semblant incompatible avec une religion globalisante et totalitaire comme l’Islam.
      Chalot s’inscrit dans un combat pour la laïcité, trop souvent bafouée dans notre république laïque, et c’est en ce sens qu’il fait appel à tous les « laïques » de bonne volonté, clercs ou laïcs !

    • LeLionDeJudas LeLionDeJudas 6 septembre 2011 19:22

      Franchement ton petit laïus à la noix sur l’islam est de trop.

      Je suis agnostique et n’en ai rien à carrer des religions, mais cette monomanie anti-islamique en particulier et anti-religieux en général de ceux qui portent la laïcité comme une vérité universelle est pour le moins douteuse et est au moins autant globalisante que les intégrismes dont elles se croit l’opposé.

      L’islam, pour le peu que j’en sache, est très varié. Il regroupe des conceptions et des sensibilités très différentes, à se demander même comment elles font partie de la même catégorie. Cela tient sans doute à leurs racines communes.

      Apparemment, c’est aussi le cas pour la laïcité...


  • CHALOT CHALOT 6 septembre 2011 12:43

    Akwa !
    Vous confondez laïc, l’identité de laïc d’une personne et laïque qui est un principe
    Pour moi on peut être de gauche ou de droite, athée ou catho et être laïque
    Je mets laïque car pour moi l’école maternelle doit être gratuite, ouverte à toutes et à tous.

    Madame, Monsieur
     
     
    En Seine et Marne une seule Municipalité s’est inscrit dans le dispositif
    c’est Bailly Romainvilliers et voici ce qu’on trouve sur le site de la Ville
    « Ce projet est à l’étude par la Caisse nationale d’Allocations Familiales avec pour objectif une ouverture dès janvier 2012. Bailly est la seule ville de Seine-et-Marne dont le dossier a été sélectionné. » !

    CURIEUX COMMENTAIRE DE LA MUNICIPALITE CAR DE FAIT BAILLY EST LA SEULE VILLE DE SEINE ET MARNE QUI DEMANDE UN DOSSIER !

    Cordialement

    JF Chalot

     

     
     
     


     


  • tikhomir 6 septembre 2011 17:10

    Bonjour,

    Cet article est un peu étrange dans sa construction je trouve.

    « La scolarisation des enfants de deux ans a vu sa part passer de 34,5% en 2000 à 12,6 % à la rentrée 2010. »

    puis « Le gouvernement s’était fixé comme objectif d’atteindre 8000 places de jardins d’éveil, il n’a pu en ouvrir que 460 à ce jour ! C’est un bide colossal »

    Il semble donc que ce ne soit pas à cause des jardins d’éveil que le nombre d’enfants scolarisés dès deux ans soit en baisse. Ou alors j’ai dû rater quelque chose (ce qui est très possible).

    Je ne suis pas certain que l’ouverture « massive » de classes de maternelle pour des enfants de deux ans y change quelque chose car toutes les familles sont loin d’être pour mettre leur enfant à l’école à cet âge-là.

    Je vais encore faire mon rabat-joie mais chez nous il était hors de question de scolariser l’enfant aussi jeune, il était très bien en famille et ça n’a pas empêché qu’il ait une instruction de base. Aujourd’hui il a 3 ans et demi est éveillé et très sociable, il sait aussi un peu lire écrire et compter et va faire sa rentrée la semaine prochaine (rentrée décalée car il ne va pas à l’école publique, on le met dans une école catholique privée et hors contrat).

    Maintenant, école maternelle à 2 ans ou jardin d’éveil, pour ma part, je ne vois pas trop ce que ça change en ce sens que dans les deux cas il ne sont plus en famille et à 2 ans s’il a une éducation saine de la part des parents et de la famille en général (sauf autre problème), il suit un bon développement général. Que font les enfants de 2 ans de plus à la maternelle qu’avec leur famille ? Maintenant si on faisait un sondage du pourquoi les parents mettent leurs enfants à l’école à deux ans, je pense qu’il y en aurait beaucoup qui répondraient « parce que ça évite les problèmes de nounou ».

    Cette phrase me gêne un peu quelque part : "Nous exigeons l’abandon pur et simple de ce dispositif et l’ouverture massive de classes maternelles pour les deux ans, seule entité éducatif permettant de favoriser l’éveil des tout petits et de leur apporter des savoirs , savoir être et savoir faire indispensables pour leur développement cognitif et social.« 

    Avant, ça, il y a la famille et SURTOUT la famille, la maternelle n’est pas la »seule entité éducative" permettant de favoriser tout ça (c’est même plutôt la dernière et ce, bien après la famille au sens large + l’entourage, etc.) et je trouve cette phrase quelque part assez anti-famille (mais je pense que c’est un problème de forme qui ne révèle pas forcément la pensée exacte de M. CHALOT).

    Maintenant je suis d’accord avec le fond de l’article même si ce n’est pas forcément pour les mêmes raisons : les jardins d’éveil c’est bidon.


  • CHALOT CHALOT 6 septembre 2011 18:47

    Tikhomir !
    Le gouvernement veut supprimer les écoles maternelles à deux ans voire à 3 ans pour surtout faire des économies.
    Il a expliqué que les familles y trouveraient leur compte avec les jardins d’éveil et flop les municipalités n’en veulent pas et pour cause....

    La famille est le primo éducateur de l’enfant et ceci n’est pas remis en cause par moi même....quand je parle d’entité je parle de structure institutionnelle... peut être que j’aurais pu mettre : « seule entité éducative structurée en dehors de la famille »
    L’intérêt d’un débat c’est de préciser et de faire préciser les « choses »


    • tikhomir 7 septembre 2011 09:26

      Je suis d’accord avec vous, je suis juste peu convaincu par l’ouverture « massive ». Qu’il y en ait et que cela satisfasse des parents, pourquoi pas, mais je doute sincèrement que tant de gens que ça veuillent « scolariser » leur enfant à cet âge-là.

      Je me doutais bien que c’était mal formulé pour la question de l’école et de la famille, merci.

      Il faudrait voir pourquoi la scolarisation des enfants de 2 ans est en baisse constante. Est-ce vraiment parce que les classes ferment ? Ou est-ce parce qu’il y a peu d’enfants que les classes ferment ?

      Déjà au départ, moins de 40% des enfants de 2 ans scolarisés, ce n’était pas si massif que ça.

      Mais je suis d’accord avec vous aussi sur ce point : faire des économies, c’est bien, mais il y a largement de quoi en faire sur autre chose que l’école dans un premier temps.


  • Raymond SAMUEL paconform 6 septembre 2011 22:22

    Bonsoir,

    Voici quelques témoignages sur les enfants scolarisés en école maternelle :

    - D’une instit de petite section. « Non, je ne suis pas inqiète. C’est comme ça ils n’ont pas le choix. Ils viennent de la crèche ou d’un autre mode de garde, après la maternelle ils iront à la grande école. C’est comme ça. Oui c’est fatigant, pour eux et pouir moi, mais c’est tout, ils savent très bien quand ils doivent lâcher, ils tombent malades et comme ça ils se reposent.. Non ça ne m’inquiète pas et c’est comme ça, et personne ne veut que ça change, les femmes ne retourneront pas à la maison. »

    - Message internet sur le magazine « Psychologies ». « Par expérience je suis tout à fait d’accord pour affirmer que trente enfants dans une classe c’est abominable. J’ai travaillé avec eux dans de telles conditions...Il faut être insensible pour ne pas voir le mal-être de chacun d’eux. Il faut savoir qu’une classe de maternelle peut accepter jusqu’à trente cinq enfants ! on appelle ça des normes.
    Pourquoi une telle différence avec les crèches ?

    - Autre merssage internet sous le titre »mais arrêtez de les mettre à l’école« 
     » Maman et psy aussi, je suis effarée de voir le nombre de messages douloureux de mamans qui laissent leurs enfants en pleurs à l’école et qui les récupèrent agressifs et colériques. Un enfanrt n’est pas, d’un point de vue du développement affectif, prêt pour vivre l’expérience de l’école à trois ans et encore moins à deux ans.
    Un enfant prend conscience qu’il existe ent tant que personne unique détaché de sa mère, à l’âge de deux ans environ. Forcément, le mettre dans un milieu de trente enfants c’est pour lui le chaos.

    - Message sur le forum du magazine psychologies sous le titre « c’est affreux » : "J’ai travaillé, durant mes études, dans le milieu associatif (proche des missions locale). La condition des jeunes que j’y ai rencontrés est effroyable (quelle que soient, d’ailleurs, leurs origines).
    Certains ne savaient absolument pas lire, ils parlaient par mots et non par phrases, les structures basiques du langages n’étaient même pas acquises ! La majorité d’entre eux sont en échec scolaire et peinent à décrocher un BEP/CAP, et ils sont nombreux en France ces jeunes en échec (j’avancerais bien un tiers des jeunes de maintenant).


  • CHALOT CHALOT 6 septembre 2011 23:04

    Ce sont des témoignages choisis.
    Les défenseurs de l’école maternelle expliquent l’importance pour les petites sections de disposer d’un effectif de moins de 15 élèves et d’ATSEM.
    J’ai été instit en maternelles en Mayenne pendant deux ans avec une ATSEM et 12 élèves...Je peux assurer qu’en termes d’acquisition de bagages langagiers, il y avait des résultats intéressants


  • njama njama 6 septembre 2011 23:27

    la fin programmée des écoles maternelles à deux ans ;

    Une réalité de terrain. J’en parle en connaissance de cause, puisque mon épouse est directrice d’une grosse école maternelle et primaire, 550 élèves environ.
    V’là t-y pas que l’an passé, ses petits (2/ 3ans) disparaissent des effectifs. Conclusion une fermeture de classe qu’elle dit l’inspection académique, vu que le ratio effectifs - elle n’en compte plus que 510/515 - / nbre de classes ... etc...

    Moralité, elle a fermé la classe des tout-petits (2/3 ans), dont les effectifs ont tourné pendant plus de dix ans aux alentours de + de 35 élèves !
    Voilà ! donc si vous voulez inscrire votre marmot dans son école, il faudra qu’il est atteint ses 3 ans à la rentrée (en septembre), ou au plus tard, le 31 décembre. (Ben ouais, l’inspection académique compte en année civile pas en année scolaire)
    Pas de chance pour lui, s’il est né le 1° ou le 2 janvier ..., le pauvre n’ira à l’école que vers ses 3 ans 1/2 bien tapé, en septembre de l’année suivante.

    Voilà ce que ça donne concrètement sur le terrain les réformes du Gouvernement pour faire quelques économies de bout de chandelles, ...
    et ça fout bien des familles dans le pétrin !
    A-t-elle d’autres choix que de « refuser » les inscriptions de petits de 2/3 ans ? si vous avez la solution, n’hésitez pas à vous exprimer ...


  • Raymond SAMUEL paconform 7 septembre 2011 08:44

    Monsieur CHALOT,

    Vous me dites : « ce sont des messages choisis »
    Vous dites : « il y avait des résultats intéressants »

    Quelle différence ?

    Je vais vous le dire : je défends les enfants, vous (comme quasi tout le monde) vous ne relevez que les bons côtés et ignorez systématiquement leur souffrance.

    Pourquoi refuse-t-on de voir que la mise en collectivité précoce est un désastre pour la santé psychique des enfants (futurs adultes comme vous savez) ?

    L’instit que je cite nous le dit dans sa déclaration réaliste :

    - « LES FEMMES NE RETOURNERONT PAS A LA MAISON »« 

    Comme cela se dit et a été dit récemment sur ce forum par un internaute qui s’est déclaré juif, il y a trois catégories de personne dont on n’a pas le droit de contester les dires, usages ou dérives, ce sont les juifs, les homosexuels...et les femmes.

    Donc toute la communauté des adultes a pris l’habitude de sacrifier les enfants,. Les hommes ayant emboîté le pas aux femmes disent comme vous M.CHALOT, comme les femmes et comme tous ceux qui postent, que les enfants s’EPANOUISSENT en collectivité, quel que soit leur âge. Ils ferment consciencieusement les yeux sur leurs souffrances et les malformation de leur psychisme (constatable chez beaucoup, beaucoup d’individus) qui résulte des stress intenses et répété qu’ils subissent et que leur cerveau immature est incapable de gérer.

    Autre témoignage »choisi« d’un parent (pour faire bonne mesure) :

    - » il y en a qui pleurent pendant des semaines. Ils finissent par s’y faire« .
    Ce dernier est très représentatif de l’absence de protection dont »jouissent" les enfants.

    Où en sdont les trois impératifs principaux à destination des enfants : PROTECTION, AMOUR INCONDITIONNEL, RESPECT ? ?

    NB Les personnes de bonne volonté peuvent ,très facilement trouver beaucoup d’autres témoignages du même ordre.


  • Raymond SAMUEL paconform 7 septembre 2011 08:52

    Petit ajout : acquisition de bagages langagiers dites-vous.

    Monsieur BENTOLILA (qui n’est pas le premier venu) a pourtant dit (et, d’ailleurs, il ne devrait pas être nécessaire de le dire), "que les enfants groupés par âge en école maternelle apprenaient mal le langage parce qu’ils étaient entourés par des enfants au parler déficient. Alors que ceux qui étaient dans un milieu normal (composé principalement de personnes au langage structuré) apprenaient beaucoup mieux et plus correctement. Ce qui est évident.


  • CHALOT CHALOT 7 septembre 2011 09:04

    Les enfants au parler déficient apprennent eux beaucoup et il est prouvé que l’apport de la maternelle est déterminant.
    Je renvoie aux remarques sur la formation, le taux d’encadrement qui nuisent au travail pédagogique.
    Revenez au texte écrit :
    - les jardins d’éveil font un flop, ce sont de mauvaises réponses
    - l’accueil des 2 ans et bientôt des 3 ans en maternelle disparaissent
    On ne peut pas laisser faire car c’est une régression
    Noius n’en sommes pas encore à la société idéale : des crèches accessibles jusqu’à 2 ans puis des écoles maternelles avec 15 enfants maxi pour les tout petits et l’aménagement du temps de travail permettant de réduire à deux ou trois heures par jour « la classe »


    • tikhomir 7 septembre 2011 09:54

      Tout dépend de ce qu’on voit comme une régression...

      Que les familles se séparent si tôt (2 ans) des enfants pour les coller à « l’école » et confier à d’autres la charge de donner à leur enfant les bases (langage, sociabilité, développement psycho-moteur, etc.) au lieu de le faire en famille, était-ce une évolution ?

      Franchement, je pense que non, c’était ça la régression à mon avis justement.

      Alors quand on n’a pas le choix (type mère célibataire, etc.) et qu’il faut aller bosser ou quand les femmes veulent absolument sacrifier leur(s) enfant(s) au bénéfice de la carrière, eh bien ça fait garderie et ça permet de donner à l’enfant bon gré mal gré les bases, mais quand on fait d’autres choix de vie et d’éducation pour sa progéniture, on se passe très bien de ces classes-là.

      Je sais bien qu’on va me dire que je suis rétrograde (moi je dirais « traditionnel », mais c’est selon le point de vue smiley ) mais j’assume très bien.


  • Raymond SAMUEL paconform 7 septembre 2011 09:17

    Vous confirmez par cette réponse qui n’en est pas une, la volonté générale de sacrifier les enfants plutôt que de se mobiliser pour aller dans le bon sens.


  • CHALOT CHALOT 7 septembre 2011 09:46

    Ma réponse en est une et je vais préciser
    Je suis pour la défense des acquis :
    la scolarisation possible des enfants de 2 ans était un acquis.... Mieux que rien
    c’est à dire que je me mobilise avec d’autres pour d’autres conditions d’accueil mais je préserve ce qu’on veut retirer car le gouvernement lui veut faire des économies.


  • Raymond SAMUEL paconform 7 septembre 2011 14:34

    La mise en collectivité trop précoce est une calamité pour les enfants, c’est un acquis dont il faut se défaire le plus rapidement possible.
    Heureusement la scolarité à deux ans décroît et il est bon que certains disent pourquoi.


  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 7 septembre 2011 14:49

    Il ne s’agit pas d’obliger les parents à se séparer de leurs enfants de deux ans, mais de permettre ceux qui le souhaitent (pour des raisons diverses) de les scolariser dans de bonnes conditions et pas seulement de les garder.

    Cela dit, on peut s’interroger sur les raisons du fiasco des « jardins d’éveil ». 

  • Raymond SAMUEL paconform 7 septembre 2011 20:13

    Monsieur Jean J Mourot,

    « de les scolariser dans de bonnes conditions ».

    Vous ne le savez apparemment pas mais il est impossible de les scolariser dans de bonnes conditions. Leur âge ne le permet définitivement pas, à trois ans comme à deux ans d’ailleurs.
     Il faut donc permettre à ceux qui le savent de le dire, notamment pour prévenir les parents que l’information qui leur est donnée, soit par les institutions, soit par certains spécialistes et par les media, sont largement mensongers, au moins par omission.

    Si je m’interroge sur le fiasco des jardins d’éveil, je pense que l’intérêt de l’enfant n’est pas un principe directeur. Les décisions qui sont prises le sont pour des raisons financières, d’intérêt partisan ou pour des commodités d’adultes. Les enfants ne peuvent s’exprimer que par leurs malaises.


    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 8 septembre 2011 12:08

      J’ai l’expérience de mes petits-enfants dans une maternelle semi-rurale à échelle humaine. Je n’ai pas eu l’impression qu’ils y aient souffert. Je suis même persuadé que pour des enfants de milieux défavorisés, la scolarisation dès 2 ans est une chance. 


      Je ne dirais pas forcément la même chose pour des enfants de bourgeois aisés, avec domestique à la maison, ou de bobos disposant de temps pour s’occuper de leurs enfants dans un environnement enrichissant (à condition de ne pas être enfant unique préservé du contact avec ses semblables...).

  • Raymond SAMUEL paconform 9 septembre 2011 16:19

    Bonjour Monsieur MOUROT,

    J’avais quasi fini de développer ce que vous avez écrit dans le message ci-dessus, mais je l’ai perdu (rupture d’internet). En gros, c’était :

    - vous êtes l’un de ces innombrables gardiens des idées reçues et des dérives en matière ,d’éducation. C’est normal puisque c’est votre métier, vous avez été formé. Et aussi parce que vous êtes issu d’une culture de la 2ème moitié du 20ème siècle, ça fait du monde !

    - Votre expérience avec vos petits-enfants :

    Hors villes, le séjour à l’école maternelle peut ne pas être trop négatif dans la mesure où il est dosé en fonction des capacité de résistance de chaque enfant, et où il n’y a pas trop de rupture avec le milieu naturel, c’est à dire que l’école soit admissible par l’enfant, et c’est impératif, comme une séquence d’une vie familiale normale). Pas très courant.

    Pour ce qui est de votre dernier paragraphe :

    Là, c’est grave aussi. Vous coupez les parents en deux groupes, les bourgeois et ceux qui vont au charbon.
     Vous valorisez ceux qui remettent leurs enfants à des salariés. Vous attribuez à ceux-là un double mérite : celui d’être des défavorisés par la fortune, gagnant leur pain à la sueur de leur front, premier mérite, le second mérite étant d’accepter de se séparer de leurs enfants, chose que vous valorisez en énonçant une vérité universelle : la séparation précoce est indispensable pour les « SOCIALISER » et apprendre « la vie en société » (quelle société ?) et les « limites » etc.. Cerise sur le gâteau ils leur évitent ainsi la « fusion » (avec la mère bien sûr). C’est donc tout bénèf.

    Vous êtes un bon propagandiste.

    Seulement vous faites ainsi partie de ceux qui trahissent les enfants. Et je dois vous dire que vous êtes par ailleurs très désobligeant pour moi et pour beaucoup d’autres qui n’ont, comme moi, pas de domestiques à la maison.

    Sachez que ma femme et moi nous n’avons pas obligé notre enfant à aller à la maternelle après deux tentatives négatives, malgré des revenus dont le montant vous laisserait pantois.
    Tous les parents que j’ai connus élevant eux-mêmes leurs enfants n’avaient rien de bourgeois ni de bobos. Ils avaient seulement une conscience juste et forte de leur responsabilité de parents.

    L’une de mes idées directrices :

    Le premier but à atteindre serait de mettre fin à la désinformation telle que vous venez de la pratiquer et telle qu’elle a envahi tout l’espace (hélas pour les enfants et les adultes formatés qu’ils deviennent).

    NB Je n’aime pas promouvoir ici le petit essai que j’ai écrit mais je le signale tout de même, on ne sait jamais...

    « D’ABORD NE PAS NUIRE » Internet (amazon FNAC etc) ou librairies (sur commande en généra)l.

    Bien cordialement quand même, vous n’êtes pas parmi les plus méchants, mais je ne suis pas sûr que vous soyiez récupérable.


  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 9 septembre 2011 17:24

    Merci de me juger récupérable !


    Je ne condamne personne ni ne cherche à diviser la population entre bons et méchants. Je conçois très bien qu’on préfère garder chez soi son enfant de deux ans et qu’il puisse s’épanouir à la maison (même mieux qu’à l’école). Mais tout le monde n’a pas les moyens de cette solution. Et pour ceux qui sont obligés de se séparer de leurs jeunes enfants, il vaut mieux qu’ils soient scolarisés dans une école maternelle bien conçue que dans un « jardin d’éveil » avec un encadrement au rabais... ( Bien que je doute que la masterisation de la formation des enseignants de maternelle les prépare convenablement à encadrer des petits de deux ans !)

  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 9 septembre 2011 17:36

    J’ajoute ceci :


    Ma voisine, qui va accoucher d’une deuxième petite fille, doit, comme son mari, travailler pour un employeur. Sa première petite fille passe la journée chez une nourrice (assistante maternelle) bien sous tous rapports mais qu’il faut rémunérer. Elle pensait pouvoir la placer à cette rentrée à la maternelle de notre commune (où l’on a fermé une classe il y a deux ans). Refus (motivé) de la directrice. L’enfant continuera à aller chez sa nounou et n’en souffrira pas. Le portefeuille des parents, si.

  • Raymond SAMUEL paconform 9 septembre 2011 18:17

    Quand placera-t-on le ,portefeuille APRES l’enfant ?

    Bien sûr il y a des impossibilités, mais votre démarche comme le sont quasi toutes les autres en ce qui concerne la GARDE des enfant (et non pas l’ACCUEIL comme on le dit hypocritement) est de déculpabiliser systématiquement le choix financier. L’incidence négative qui est supportée par les enfants n’est JAMAIS évoquée, mieux, on a trouvé des slogans comme la SOCIALISATION, LES LIMITES, L’APPRENTISSAGE de la vie en société etc... pour la justifier dans l’esqprit des parents.
    Il y a un déni permanent, une malhonnêteté certaine. Les enfants sont trahis.

    On s’est habitués à trouver normal de faire payer les factures aux enfants (en quelque sorte).

    Les conséquences néfastes sont déjà bien visibles.


  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 9 septembre 2011 18:27

    Il ne faut pas exagérer la facture qu’on fait payer aux enfants...

    Ni minimiser la nécessité aujourd’hui de travailler à deux pour certains, bien mal rémunérés.

    D’ailleurs, certains refusent d’avoir plus d’un enfant au prétexte qu’ils n’auraient pas les moyens de lui offrir tout ce qu’ils souhaiteraient lui donner (hormis l’amour, qui n’a pas de prix).

    En tous cas, ce n’est pas à nous de juger le choix des parents.

    Tout ce qu’on peut dire c’est : chaque fois que vous le pouvez, gardez chez vous vos jeunes enfants. Mais cela se discute car tout le monde n’est pas convaincu comme vous de la nocivité de la scolarisation des petits à la maternelle. (les conséquences néfastes ne sont pas aussi visibles que vous le dites)

  • Raymond SAMUEL paconform 9 septembre 2011 22:05

    - « Pas aussi visible que vous le dites »

    Je dirais, quant à moi : « pas aussi visibles que ce qu’elles sont en réalité ».

    Chacun peut se rendre compte, en regardant autour de soi mais surtout en pratiquant suffisamment ses proches, ses amis et relations, de l’importance des dégâts sociaux qui sont dûs à l’environnement de l’enfant pendant la grossesse, le maternage et ce qu’on appelle l’éducation , à la maison, à l’école et ailleurs : Plus d’empathie, peurs, égoïsme, égocentrisme, impossibilité de vivre en couple, paranoïa, mauvaise estime de soi, malaises divers (insomnies, irritabilité, angoisses, souffrances mentales, agoraphobie etc...etc...

    Ce processus négatif est inscrit dans notre culture. Mais les principales questions qui se posent sont énormes : comment faire pour que le regard des adultes sur l’enfant change ? Comment faire pour réduire le coût de la vie mangeuse d’heures ? Comment permettre à des parents psychiquement atteints d’élever des enfants psychiquement sains ?

    Voila qui mériterait une mobilisation générale et non ignorance et indifférence.

    Bonne nuit tout de même.


  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 10 septembre 2011 12:16

    Il y avait un âge d’or où les mamans accouchaient chez elle, dans leur chaumière. Où les enfants en robe s’élevaient tout seuls dans les jambes de leur mère ou des derniers grands-parents. Où on les envoyait très tôt garder les oies, les moutons ou les vaches... Où le curé, à l’occasion, leur enseignait les lettres et le catéchisme... Certes, ces enfants mouraient très tôt en grand nombre, mais, devenus adultes, il n’étaient ni stressés, ni égoïstes, ni paranoïaques, ni agoraphobes... Ils étaient seulement taillables et corvéables à merci mais tellement plus heureux !


    Je cesse de persifler :
    Ne vous êtes-vous jamais demandé si le mal-être des adultes d’aujourd’hui n’avait pas (également ?) d’autres causes que la maltraitance qu’ils auraient subi depuis leur conception ?



  • Raymond SAMUEL paconform 10 septembre 2011 17:05

    Oui, je me le suis demandé. La science sait que les produits chimiques font des ravages. Quelle est la part des uns et des autres dans la mauvaise santé psychique (et physique) ? On ne peut pas le savoir puisque les dirigeants ne veulent pas gêner les usines chimiques et que les nuisances éducatives sont taboues.

    Permettez-moi de vous dire que la protection des enfants est un sujet trop grave pour persifler.

    Voudriez-vous reconnaître que nous sommes au 21ème siècle et que, justement, nous devrions avoir atteint un niveau de civilisation tel que nous serions en mesure d’amener nos enfants à l’âge adulte en bonne santé.

    PROTECTION sans faille, AMOUR inconditionnel, RESPECT absolu. Le 21ème siècle doit cela aux enfants. Or, remarquez que tous mes messages, ou à peu près (qui ne font que défendre les enfants, reconnaissez-le) sont moinsés ou regardés de haut par un persifleur (que vous reconnaîtrez).

    Voila un exemple fort du recul de la civilisation évoqué parfois mais avec un point d’interrogation. Il est pourtant bien réel pour mes observations, je ne met pas de point d’interrogation.


    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 10 septembre 2011 18:25

      Indépendamment des nuisances chimiques, je pensais aux nuisances induites par nos structures sociales, l’injustice faite aux plus humbles qui doivent parfois recourir aux solutions sociales pour prendre en charge leurs enfants.


      Si l’école est malfaisante, ne faudrait-il pas tenter de la modifier, de rompre avec le gigantisme scolaire et la rentabilité à tout crin, de faire en sorte que les enseignants soient en mesure d’accueillir les enfants dans les meilleures conditions plutôt que de militer pour la « déscolarisation » systématique ?

  • Raymond SAMUEL paconform 10 septembre 2011 21:32

    Aménager l’école ? mais il y a des décennies, voire des siècles, qu’on essaie. Pourquoi n’y arrive-t-on pas ?

    Je vois deux possibilités : ou bien c’est impossible (définitivement inadaptable à des enfants), ou bien c’est une volonté déterminée des adultes responsables (ils refuseront toujours d’adapter l’école aux besoins des enfants).

    Et en effet, on le voit bien, ces adultes veulent PESER sur les enfants, leur donner la forme requise, surtout SE FAIRE ECOUTER au lieu d’écouter.

    Dans les deux cas il ne sert à rien de punir les enfants incivils, ou d’ accuser les parents laxistes ou les profs incapables. On continuera à n’arriver à rien ; Et les décennies continueront à passer.

    Il faut INVENTER autre chose que cette école, MAIS APRES AVOIR CHERCHE ET TROUVE LES CONDITIONS QUI CONVIENNENT AUX ENFANTS SELON LEUR ÂGE, LEUR NATURE etc. EN NE SACRIFIANT PLUS LEUR SANTE A LEUR DIPLOME.

    Personne ne signale que l’école a été conçue sans avoir la connaissance des besoins des enfants et que l’on continue dans la même voie en 2011. Il y va de la « dignité » de l’INSTITUTION (et surtout de ceux qui la représentent). Il faudrait un peu d’humilité.

    C’est un peu une révolution que les adultes doivent faire dans leur tête bien trop chargée d’ego.


  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 11 septembre 2011 16:59

    A vous lire, on a l’impression que tous les adultes qui se sont penchés sur l’éducation des enfants étaient au mieux des ignorants complets de la nature et des besoins des enfants, au pire des sadiques appliqués à les domestiquer et à les conformer pour une société capitaliste et productiviste...


    Heureusement que vous êtes venus pour changer tout cela ! Je suppose qu’il faut acheter votre livre pour savoir ce que vous proposez concrètement comme alternative à ce qui se fait ou s’est fait dans les dernières décennies.


  • Raymond SAMUEL paconform 11 septembre 2011 21:18

    Bon gré mal gré, TOUS les adultes se sont pliés à la règle malgré quelques vélléités. Ainsi TOUS les enfants sont maintenant mis en collectivité bien trop précocement. Hélas, la possibilité initiale est devenue usage puis loi sans jamais de remise en question.
     PERSONNE (comme vous-même) ne veut que ça change.

    Mon livre avait pour ambition de susciter UN DEBAT , mais ce débat est empêché (comme vous l’illustrez) par le déni, le conformisme, la perte d’autonomie etc.

    Permettez que je vous laisse à votre quiétude sur ce dernier message.


  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 12 septembre 2011 09:51

    En tous cas, on ne scolarise plus à deux ans.

    Par ailleurs, votre sectarisme vous empêche de saisir les nuances dans les propos de vos contradicteurs. Je ne suis pas quiet. Et votre intransigeance m’inquièterait si, arrivé au crépuscule de ma vie, je n’avais pas tendance à relativiser les propos extrémistes tant sur le plan pédagogique que politique !


  • Raymond SAMUEL paconform 12 septembre 2011 10:33

    Est-ce être extrêmiste que dénoncer les dommages faits aux enfants (et à l’humanité) ?

    Encore à l’instant, j’ai évoqué l’extériorisation par Hitler (et les autres) de la violence accumulée chez lui pendant la petite enfance dont il est résulté plus de quarante millions de morts. Ceci devant un père partisan de la violence éducative malgré le suicide de son fils.
    Le père en question (et sa fille présente) ont haussé les épaules...

    Même réflexion au sujet de cet enfant de douze ans (de l’âge de mon fils et dont j’ai été le voisin) humilié dès le plus bas âge par son père, lui-même victime de la même éducation dans son enfance. Le père, extrèmiste de droite lui apprenait (pour en faire « un homme ») à tirer au révolver.
    Etre écrasé par ses parents ou l’un de ses parents dont la mission est de protéger est la pire des choses. On mesure l’importance du désastre dans l’esprit de l’enfant puisque, un jour où la souffrance s’est muée en révolte à l’issue d’une nouvelle « crise » du père, le fils est allé chercher le révolver et a tué son père.

    J’ajoute que la psychologue scolaire avait recommandé aux parents , quelques années plus tôt, d’être PLUS FERMES avec cet enfant (pour obtenir l’obéissance).

    Vous n’avez pas dit TABOU ? vous n’êtes pas le seul.


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