mercredi 14 mai 2014 - par Gilles SONDEREGGER

Le scandale du travail temporaire en France

Vous avez remarqué à quel point "on" ne parle pas du travail temporaire en France... ? 

Les représentants politiques parlent facilement de "précarité" de l'emploi, mais pas un mot sur "les intérimaires" !

Que devrait être le travail temporaire ? Un moyen de faire face à "un surcroît passager" d'activité. Les textes de loi sont clairs sur le sujet. Alors comment des entreprises, essentiellement multinationales peuvent-elles occuper des temporaires à l'année, même par roulement ? Qu'est ce qu'un surcroît passager d'activité ? Une commande imprévue... ? Que nenni. La plupart des commandes au sein des multinationales sont prévues d'une année sur l'autre par leurs statistiques (boissons, véhicules, agro-alimentaire dans son ensemble).

Certains ne se gênent pas pour dire que leurs carnets de commandes sont pleins pour les 5 prochaines années, tout en continuant de faire appel à des intérimaires. Alors, la question se pose : 

 

1) POURQUOI TROUVE-T-ON AUTANT D'INTERIMAIRES DANS CERTAINES ENTREPRISES ?

Il faut dissocier une fois de plus la PMI/PME, des grandes multinationales. Cela ne se discute pas : une structure de moins de 15 employés peut vite être confrontée à des problèmes d'arrêts de travail pour maladie, ou à l'imminence d'un délai de livraison (je pense surtout aux petites entreprises du secteur de la construction). Pour ceux-là, le travail temporaire est le dernier recours, et est acceptable, puisque compréhensible.

Parlons maintenant des grandes entreprises, multinationales ou non, ayant un effectif de plus de 100 personnes. Parlons des entreprises ou les conventions collectives sont généreuses avec leurs employés, comme Kronenbourg, Mars S.A., Orangina, et des milliers d'autres, dans l'agro-alimentaire comme dans le bâtiment : comment peuvent t-elles intégrer jusqu'à 30% d'intérimaires dans leurs effectifs, et ce toute l'année et sur des dizaines d'années ?

Avant d'expliquer "comment", on va plutôt expliquer le "pourquoi". Ce ne sera pas très long : un intérimaire n'est pas considéré comme un employés, pas même comme un être humain, puisqu'il est facturé comme une marchandise, avec TVA. A ce titre, il n'est juridiquement pas un employé de l'entreprise utilisatrice. Ce statut le prive de tous les avantages de l'entreprise ou ils peuvent pourtant travailler des années, avec des interruptions plus ou moins courtes. Voici ce qu'économise une entreprise lambda en faisant appel aux intérimaires :

     A) Ancienneté : un intérimaire n'aura jamais d'augmentation ou de prime d'ancienneté. Il restera un certain temps dans l'entreprise, qui au bout de quelques mois ou années selon, le remplaceront pas un autre "intérimaire".

     B) Participations et intéressement : un intérimaire n'a pas droit à ces primes. Les employés "fixes", pour l’essentiel des agents de maîtrise et chefs d'équipes, usuellement syndiqués chez F.O., ne se battront jamais pour que le travail temporaire soit transformé en CDI. Ils ont bien compris que moins on est à se partager les participations et intéressements, plus on "touche", à tous les niveaux de la pyramide hiérarchique.

     C) Avantages C.E. : une fois de plus, les temporaires en sont exclus, et une fois de plus, c'est autant de plus à se partager entre les CDI. Que ce soient des non syndiqués, des F.O. ou des CGT/CFTC/ETC..., ils ne se battront jamais pour la fin de cette précarité, bien au contraire, puisqu'elle leur profite directement (et pas qu'en termes de finances, nous le verrons plus tard).

     D) Avantages pour les actionnaires : un temporaire, s'accroche en général désespérément à son emploi, au même titre que des stagiaires ou des CDD. La chimère d'un engagement en "fixe" leur interdit tout ce qui est autorisé aux autres : arrêts de travail, syndicalisation principalement. Un intérimaire syndiqué... ? Il n'aura plus aucune mission dès que ça se saura. Donc, mieux ne pas l'être ! Arrêt de maladie ? Impossible pour un intérimaire. Il sera remplacé dès le lendemain, en toute légalité, puisque le plus souvent les contrats, même sur des années, se font sur la base "d'avenants" semaine par semaine, avec 3 jours de délai de résiliation (autant dire que le temporaire est "virable" en permanence, sur la base légale d'une "fin de contrat"). 

Autre avantage, et non des moindres pour les actionnaires : la fin des grèves. Il peut exister/ subsister dans certaines entreprises quelques CDI, des "anciens", récalcitrants généralement syndiqués CGT. Un mot d'ordre de grève de la CGT ? Aucun problème pour la direction de l'entreprise. Il suffit de faire appel à quelques intérimaires de plus et la production tourne comme si de rien n'était. Le chef d'équipe, syndiqué F.O (sinon il ne serait pas chef d'équipe...) ne sera jamais en grève, à une exception près : sur demande de la direction, dans la cas ou les stocks seraient trop pleins. Cela peut arriver à certaines entreprises notamment dans les boissons, lorsque l'été est pluvieux et que donc les ventes baissent. Dans ce cas, tous les temporaires sont mis en fin de contrat, et tous les CDI optent pour la grève (payée), mais jamais en revendiquant la titularisation des emplois précaires.

 

2) LE TRAVAIL TEMPORAIRE, UNE DES PIRES INJUSTICES POUR LES PMI/PME ! ! !

Pourquoi ? Comme dit plus haut, Une PMI/PME peut être réellement confrontée à un surcroît passager d'activité. Ces petites entreprises feront alors appel à 2 ou 3 temporaires, qu'ils paieront au prix fort. Ce n'est pas le cas pour les grandes entreprises, qui ont parfois des bureaux Adecco ou Manpower au sein même de leur site (Clestra/ Strafor à Strasbourg, par exemple)  ! ! !

Non seulement les grosses entreprises bénéficient de "prix de gros" au vu du volume de contrats passés, mais en plus, elles sont le plus souvent actionnaires des agences qu'elles utilisent !

Ainsi donc, une PMI/PME engagent 2 ou 3 temporaires, contribuent largement aux chiffres d'affaires des majors des ETT (Entreprises de Travail Temporaire), et en plus de les payer plus cher, ne récupèrent pas leurs mises par le biais de l'actionnariat. Certaines grosses entreprises sont actionnaires à une hauteur suffisante des ETT, pour que les dividendes Manpower, Adecco et autres couvrent les coût (ou à minima les surcoûts) du travail temporaire, rendant du même coup leurs emplois précaires en emplois gratuits, ou presque.

 

3) LE TRAVAIL TEMPORAIRE EST NUISIBLE : POUR QUI ?

     A) Bien entendu, et en priorité, pour l'être humain qui se cache derrière la "marchandise" comme laquelle il est considéré juridiquement et comptablement. Il aura toujours aux tripes ce sentiment permanent d'insécurité. Il sera aussi celui qui se verra attribuer par les Dieux en CDI, les travaux les plus lourds, les plus pénibles, les plus sales, les plus toxiques. Il toucheront très souvent des salaires de misère (chez Carrefour par exemple, les salaires sont extrêmement bas, mais compensés par de fortes primes de participation et d’intéressement pour les CDI). Les victimes des emplois précaires doivent en plus faire face à l'humiliation : humiliation de devoir supplier les ETT, l'humiliation de voir leur travail dévalorisé, d'être des working poor (ton boulot ne vaut même pas ce que tu bouffes...), la honte d'avoir à se traîner pour demander le RSA, la honte de devoir aller mendier aux cartons et restos du coeur, la honte de ne ne plus être valorisé comme chef de famille (ni en temps qu'homme), la honte face à ses enfants de ne pas leur offrir ce que leurs camarades d'école ont, la honte de ne pas pouvoir faire rêver son épouse, l'emmener en vacances, lui offrir un cadeau de temps en temps... Il faut aussi préciser qu'une personne qui reste dans la spirale du travail temporaire, volontairement ou non, se retrouvera à 40/45 ans sans missions et sans la moindre chance d'être engagé ou que ce soit. Après quelques mois de chômage, ils se retrouvent sur le trottoir.

         B) Les caisses de chômage : à chaque interruption de travail ou fin de contrat, les caisses de chômage prennent le relais. On pourrait donc dire que le travail temporaire est nuisible pour les caisses de chômage, mais ce serait oublier ceux qui cotisent leur vie entière sans jamais y avoir recours (en gros tous les CDI à vie, les fonctionnaires, les professions libérales, etc.). Les multinationales gourmandes de travailleurs précaires se gavent donc des prélèvements sur tous les salaires du pays.

     C) Les services sociaux : les "temporaires" vivent donc temporairement de leur travail. Malheureusement, ils ne paient pas temporairement leurs loyers, et leurs familles et eux-mêmes ne mangent pas temporairement. Il se retrouveront donc régulièrement au RSA, et de plus en plus souvent avec l'évolution de leur âge, puisqu'un temporaire de plus de 40 ans trouvera très difficilement des missions, à moins d'être très pointu dans un secteur donné (informatique), mais ce ne sont pas ceux-là qu'on retrouve dans les agences de travail temporaire.

     D) Les perception (impôts) : moins l'on gagne, moins l'on paie d'impôts. ainsi donc le calcul est vite fait : le travailleur temporaire qui peut gagner jusqu'à 2 fois moins que le CDI de son entreprise utilisatrice, est d'autant moins imposé. La travail temporaire est donc une monstrueuse hydre à 100 têtes (il n'y a de loin pas que 2, ni même 7 ETT), qui vide les caisses de l'état au lieu de les remplir !

 

4) LES "FICELLES" DU TRAVAIL TEMPORAIRE...

Certaines des moyennes entreprises ont compris le système, et se sont organisées pour ne pas être les dindons de la farce. Ainsi donc, des centaines d'ETT existent et se créent chaque jour. Ces ETT sont minuscules, 1 seule employée (en générale la femme du patron, ou l'ex DRH...), et permettent aux moyennes entreprises de bénéficier de toutes les retombées bénéfiques de la précarité pour le patronat. C'est un bon moyen de se défendre du racket des leaders du secteur, certaines PMI/PME se regroupent parfois pour créer elles-aussi leur propre ETT.

 

CONCLUSION :

La notion de travail temporaire, née en Suisse avec Adia, a été complètement sortie de son contexte, à savoir des remplacements de personnes malades, en congé de maternité, en formation. Les gouvernements français (je ne parle pas des autres pays) successifs ne se sont JAMAIS attaqué aux "abus de précarité" des grosses entreprises, permettant à ceux qui gagnaient déjà le plus de gagner encore plus, sur le dos d'à peu près tout le reste de la société. Si le travail temporaire ne fait pas grimper le chiffre d'affaire, en revanche, il permet d'augmenter les marges, donc les bénéfices. Les actionnaires touchent donc en bout de filière, sous forme de dividendes, l'argent qu'auraient dû toucher les employés, s'il avaient été en CDI, sous forme de salaires et primes.

Il s'agit là selon moi, d'une des plus grosses machines de l'ultralibéralisme (et de l'ultralaxisme des gouvernements), à piller autant les recettes fiscales de l'état, que le pouvoir d'achat et la qualité de vie des salariés. La duplicité de tous nos gouvernements depuis des dizaines d'années devrait être portée devant les tribunaux. Mais personne ne bouge. Comme toujours en France.

 

Nota bene : un lien pour ceux qui veulent comprendre mieux le cadre du travail temporaire. 

http://cdft.cnam.fr/servlet/com.univ.collaboratif.utils.LectureFichiergw?ID_FICHIER=1295877015771

 

Gilles SONDEREGGER



18 réactions


  • Luc le Raz Luc le Raz 14 mai 2014 13:13

    Avec la contrat « zéro heure » mis en place en G.B. même plus besoin des agences d’intérim. Après on se plaindra de la disparition des commerces dont les marchés aux esclaves ! Pffff... Résultats de ce contrat : diminution des chiffres du chômage, et, en parallèle augmentations du taux de pauvreté et de la fortune des riches. Bof, après tout, pas la peine d’être cynique pour savoir que s’il y a des pauvres, c’est de leur faute, non ?


  • Darks67 Darks67 14 mai 2014 15:41

    Article pas très utile puisque nous avons eu la preuve que l’état se contre fout de la classe ouvrière en faisant cadeau de 30 milliards au patronat, c’est comme la blague de la TVA a 5%, les restaurateurs se sont bien gavés. Un gouvernement capable de faire ça, se contrefiche complètement des abus que le patronats pourrait faire avec les contrats : « Je te vire quand je veux ».


    • Gilles SONDEREGGER Gilles SONDEREGGER 15 mai 2014 12:24

      Bonjour Darks.


      L’état s’en contrefoutras tant que les électeurs abandonneront leurs droits, à savoir :
      1) de voter
      2) de demander des comptes à votre député, que VOUS avez mis à l’assemblée nationale, que VOUS payez avec vos impôts, qui n’est là que pour VOUS représenter.

    • Gilles SONDEREGGER Gilles SONDEREGGER 18 mai 2014 00:46

      La TVA à 5% avait été...euh...suggérée à Sarkosy par ses amis du groupe Accor. Ce n’est pas les quelques milliers de francs que quelques petits restaurateurs se sont mis en poche qui est inquiétant, ce sont les dizaines de millions qu’a économisé le groupe Accor !


  • zygzornifle zygzornifle 14 mai 2014 17:32

    Toutes les administrations de l’état profitent bien de ces contrats a peu d’heures et renouvelable, corvéable à merci sur un siège éjectable et qui ne débouchent jamais sur un emploi..... 


  • titi titi 14 mai 2014 22:59

    Euh.... avez vous déjà embauché quelqu’un ?

    Il se trouve que j’ai fait quelques embauches ces derniers temps...

    Alors vous faite un recrutement, vous trouvez la bonne personne et...et il faut lui faire un contrat.
    Faire un contrat c’est devenu tellement compliqué que moi je fais appel à mon comptable (qui au demeurant n’est pas trop mauvais).
    Sauf que c’est tellement compliqué, que lui même fait appel à un juriste.
    Et même le juriste, après vous avoir eu 30 fois au téléphone, après qu’il aie eu bien vérifié que le libellé du poste est bien compatible avec la convention collective, que les délais de déclaration DUE ont bien été respectés, que les clauses de rémunération ne vont pas poser de problème avec l’Ursaaf, etc... au détour d’une conversation il vous lâche : la prochaine faites de l’interim...

    Message reçu : la prochaine fois ce sera de l’interim.

    Alors bon. J’ai peu être pas de chance... peut être que ce juriste était une burne... mais en plus de ca, juste pour l’anecdote... pendant longtemps l’armée française a occupé une partie de la RFA... et les soldats en poste ont eu des enfants nés sur place, dont le code INSEE comporte le n°99 comme département.
    Bah à l’Ursaaf, ils savent pas faire. Du coup il bloque les dossiers et vous vous retrouvez soit à pas embaucher la personne à la date convenue, soit à l’embaucher et à risquer d’être sanctionné en travail dissimulé.

    La prochaine fois... ce sera de l’intérim.


    • titi titi 14 mai 2014 23:02

      Et j’oubliais le skeetch de la visite médicale du travail.

      Cette visite médicale qui doit être faite pendant les heures de travail donc une fois que le contrat a commencé, mais qui conditionne le début du contrat.

      C’est fort. C’est très fort. C’est la France.


    • berry 17 mai 2014 09:06

      Quelles erreurs ?

      L’embauche d’un employé entraine un risque financier et juridique si toutes les règles ne sont pas respectées, et dieu sait si ces règles sont nombreuses et changeantes.

      Je peux vous confirmer que les sociétés font très souvent appel à un expert-comptable ou à un avocat pour vérifier la conformité de leur contrat de travail.


    • titi titi 17 mai 2014 21:42

      @papyboom

      Ne vous en déplaise, c’est pourtant le cas.
      Pas un contrat de travail qui ne soit validé par un conseil : c’est le minimum pour ne pas être emmerdé.

      Avec toutes les guignoleries imposées par le code du travail : le registre des risques professionnels, où l’on fait signer un papier à chaque salarié en lui précisant qu’il doit tenir la rampe dans l’escalier.

      Je crois que c’est vous qui n’y connaissez rien quant aux règles débiles qui aujourd’hui sont imposées aux entreprises.


    • titi titi 17 mai 2014 21:43

      @papyboum

      "Ah ben si, tant d’inexactitudes, d’erreurs dans un seul post, pour un mec quise prétend « employeur », c’en est trollesque, je t’assure.

      Et bien allez y... Indiquez moi ce qui est inexact et mes erreurs dans ce que je viens de dire...


  • Spartacus Lequidam Spartacus 15 mai 2014 09:01
    Grande erreur, le libéralisme plaide pour un contrat unique et simplifié qui mette fin à la dualité injuste entre CDI, CDD, intérimaires.

    La cause de la poussée des contrats précaires est justement l’inverse du libéralisme, c’est l’interventionnisme socialo-collectiviste qui différencie le contrat de travail en fonction des pouvoirs de nuisance catégoriels.

    Aux USA, existe l’« employment-at-will » (l’emploi de grès à grès), c’est-à-dire la possibilité pour le salarié comme pour l’employeur de rompre le contrat de manière brutale, unilatérale et sans justification. Parfois même, le contrat n’existe pas : une poignée de mains suffit. Seule restriction, la discrimination.
    Les états ou l’« employment-at-will » comme en Virginie, Califormie existe, le taux de chômage a toujours été le plus bas du pays. 4,5% aujourd’hui. Le niveau 
    de concentration de travailleurs qualifiés plus élevés et les meilleures rémunérations de ce pays. La rotation des populations sur une assiette plus large, fait que le chômage de très longue durée n’existe pas....

    L’« employment-at-will  est identifiée comme une la raisons des succès commerciauxdes USA notamment de la Silicon Valley comme un environnement favorable aux créations d’entreprises et la baisse de chômage. 

  • Denzo75018 15 mai 2014 09:26

    Même si le travail temporaire est scandaleux, mieux vaut un travail temporaire que pas de travail du tout comme 5 millions en France ou un travail au « noir » ..... Du verbiage de comptoir par un nanti BOBO gauco pour se donner bonne conscience car n’a jamais connu cette situation !!!


    • Gilles SONDEREGGER Gilles SONDEREGGER 15 mai 2014 12:32

      Bonjour Denzo...


      Je te remercie pour ton appréciation, mais parler des gens sans les connaître amène parfois à des erreurs grossières.
      Par exemple, en ce qui me concerne, j’ai fait plus de 10 ans de travail temporaire, j’en connais toutes les facettes, tous les mensonges administratifs, toutes les contraintes, et toutes les conséquences.
      Mon meilleur ami est décédé à 48 ans, sans avoir à aucun moment sa chance en CDI, il n’a jamais connu le sentiment de sécurité de savoir qu’il toucherait un salaire complet à vie ou à défaut pendant quelques années, il n’a jamais pu faire son permis de conduire, n’est jamais parti en vacances. Et il n’est pas le seul.
      Quant à ma position politiques, elle n’est en aucun cas socialos bobos. Je suis PG et soutiens Jean-Luc Mélenchon, à défaut de mieux.

  • zygzornifle zygzornifle 15 mai 2014 09:30

    500 000 élus de toutes sorte et de tout poils coûtent la bagatelle de 130 milliards par an au contribuable....et eux ne sont pas temporaires ....


    • Gilles SONDEREGGER Gilles SONDEREGGER 18 mai 2014 00:44

       Ben...si, les élus sont à défaut d’être temporaires, précaires...


      Sauf qu’un député, par exemple, a droit à 5 ans de chômage sur la base de ses 5000€/ mois, sans rendre aucun compte à pôlemploi. Puis à une petite retraite. C’est pour ça que dans tous les gouvernements de la Vème république, on multiplie les remaniements ministériels : pour assurer une grosse retraite à un maximum de copains ! Même s’ils cumulent avec un poste au conseil d’état, deviennent sénateurs et siègent à l’accadémie française. Faites le compte de ce que touche Giscard, par exemple (et là, on a non seulement un député et ministre, mais un ex-président, qui a droit à une secrétaire, un bureau, une voiture avec chauffeur et garde-du-corps, à vie !

  • Denzo75018 19 mai 2014 08:05

    Les Suisses avec seulement 3% de chômeurs, viennent de refuser par référendum le SMIC à 3200€ !!!
    Ils avaient refusé auparavant un passage de la semaine de travail de 42H à 40 ......
    Ils ont un code du travail réellement flexible avec possibilité d’embaucher et débaucher un salarié facilement  !!!
    Ils ont ramené leur niveau de dette à 40% en 10 ans ...
    BREF TOUT ce que refusent nos syndicats et politiques de gauche en tout poil par dogme ou politique politicienne de leur électorat de base...
    LES SUISSES nous démontrent que nous sommes dans le faux...


    • Francis, agnotologue JL 19 mai 2014 08:10

      Comparaison n’est pas raison : un salaire minimumn’a aucune raison d’être dans un pays riche.

      Est-ce que la France est un pays riche ?


Réagir