lundi 13 avril 2009 - par freeal

Le surendettement , mode d’emploi

Il ne faut plus avoir peur ni honte de s’avouer surendetté, cela arrive à des gens très bien ...

Le surendettement. Pourquoi on en arrive là, comment on prend la décision de s’en apercevoir, puis de réagir. Le travail des proches. La rédemption. La situation de surendettement est traitée dans le Code de la Consommation dans ses articles L 331-1 à L 333-8.
 
Le surendetté est désigné sous le l’appellation de "débiteur" et les sociétés de crédit ou banques à qui le débiteur doit de l’argent sont appelées "créanciers". Un déséquilibre entre les ressources et les dépenses qui va en s’accentuant. Si le traitement des situations de surendettement est convenablement défini dans le Code de la Consommation, le législateur n’a pas, semble-t-il suffisamment travaillé sur la prévention du surendettement. De telle sorte qu’on laisse le patient-débiteur s’enfoncer jour après jour dans un état de plus en plus critique jusqu’à l’asphyxie alors que tous les signes de perdition sont clairement visibles compte tenu des moyens d’information dont disposent les établissements de crédit et les banques du candidat au surendettement, le débiteur.
 
Aucun système d’alerte n’est mis en place alors que plusieurs données pertinentes sont aisément repérables et que si, pour l’instant on ne peut contraindre un futur surendetté à interrompre sa chute on pourrait, du moins, le mettre en garde de façon sérieuse et mettre en place les mesures qui ne lui permettront pas d’aggraver sa situation. Car dans la plupart des cas, le débiteur surendetté n’est pas clairement conscient de sa situation financière. Il a dépassé le stade de l’auto contrôle de ses finances personnelles ou familiales. Ce qui l’empêche de comprendre sa situation c’est souvent la peur de se rendre compte de "où il en est" et surtout, de ne pas disposer de solution pour s’en sortir sauf à s’enfoncer encore un peu plus. Souvent, cette situation est dissimulée aux proches, conjoint, enfants, amis.
 
Elle entraîne évidemment des rapports faussés basés sur le devoir de paraître ce que l’on est pas ou plus. Il s’en suit une sorte d’abandon à la providence, un blocage. Les origines : Elles sont multiples. Citons en une très fréquente et très simple : le passage de la situation de salarié à celle de retraité. Voici un salarié cadre, disposant d’une voiture de fonction, d’un téléphone portable voire d’un ordinateur professionnels, de tickets restaurant, de 14 mois de salaire plus quelques petites primes par-ci, par là et qui aurait atteint, et peut-être un peu dépassé le pourcentage supportable d’emprunts. Mettez-le à la retraite, le voici avec 30% de revenus en moins mais face aux mêmes charges. Et pourtant, ce candidat n’a rien commis de répréhensible. Ajoutez à cela un petit accident de la vie tel qu’il en arrive toujours d’imprévisibles au mauvais moment ... et voilà. Et que dire de celui qui bien malgré lui devient chômeur. Ceux qui ne franchissent pas le pas en faisant sérieusement leurs comptes et en réduisant la voilure de leur train de vie sont potentiellement candidats au surendettement. Car il est très facile de se surendetter en quelques semaines.
 
Et le pire, c’est que dès que l’on met le pied dans une société de crédit, revolving ou carte pass des grandes surfaces on peut emprunter 50 ou 60 000 euros en quelques jours. Dès qu’un crédit est ouvert quelque part, il faut croire "qu’ils" se passent le mot car ça y est, la meute se jette à vos trousses. Au téléphone, dans la boite aux lettres, "ils" affluent. Tous veulent vous proposer du crédit à un taux exceptionnel (pendant trois mois) - remboursement après les vacances, remboursement à la rentrée, ne payez rien tout de suite ...le piège est tentant. Maintenant qu’on est à la retraite on va se payer un abonnement à une chaîne foot et un bel écran HD. Danger !!!
 
Les fournisseurs de crédit l’ont bien compris ; exploiter l’oisiveté en la remplissant par des besoins onéreux qu’ils financeront. Et à Dieu va ... A mon sens,il y a là un travail législatif à faire pour contraindre la banque principale du futur surendetté (celle qui reçoit les salaires ou les retraites et pensions sur lesquels seront remboursés les emprunts)- car tout le monde est un surendetté en puissance - à tenir à jour une sorte de "ligne de flottaison préventive" en dessous de laquelle il ne faut pas sombrer. Dans le cas que j’expose, par exemple, la banque principale savait pertinemment que 87% des revenus étaient employés à rembourser des crédits à la consommation. Les outils informatiques existent. Et pourtant cette banque n’a rien fait pour alerter son client sur l’aggravation progressive de son cas. La prise de conscience : Elle vient rarement du surendetté lui-même, seul. Il faut un incident grave, coercitif. Cet incident, il l’espère, il le souhaite mais n’a ni le courage ni la volonté de le provoquer lui-même. Il ne viendra pas non plus d’une des société de crédit. Car celles-ci sont longues à la détente, en cas d’impayé, elles ménageront le débiteur le plus longtemps possible, quitte à proposer un re-étalement de la dette, un arrangement, voire une rallonge. Mais pas la rupture, pas la déclaration à la BdF car là, c’est le clash. C’est un client perdu pour 10 ans. Pour que la prise de conscience se produise il faut la conjonction de deux faits. Un gros coup au moral du débiteur (le sentiment d’être vraiment coincé) et l’intervention au bon moment d’un tiers de confiance, un proche qui va aider le débiteur à enfin réaliser, sortir sa calculette, les feuilles de paye ou de retraite, le relevé de la banque. Il faudra du tact, du temps et de la persévérance au tiers de confiance et une minute de vérité au débiteur.
 
Dès lors que ces deux conditions sont réunies on peut passer du virtuel au réel. Le ressenti d’un surendetté virtuel est beaucoup plus insupportable que celui d’un surendetté réel. Il se levait tourmenté et se couchait inquiet, maintenant, il y a l’impression positive de la faute avouée et s’il s’engage dans des contraintes nouvelles c’est en même temps un grand soulagement. Constitution du dossier : Le travail consiste maintenant à réunir les documents, état et nature des crédits, impôts et toutes les charges incompressibles du ménage. La BdF fourni des imprimés et vérifie toutes les données transmises. Il faut aller jusqu’au bout sans rien omettre des dettes et impayés en cours. La BdF adopte, à l’égard des surendettés, une attitude à la fois stricte et bienveillante. Pas de reproches ni commisération. Il est également demandé de rédiger un texte court expliquant les raisons pour lesquelles le surendetté en est arrivé là.
 
Il est conseillé de ne pas tricher dans l’exposé des raisons invoquées car la Commission de surendettement évaluera la sincérité du demandeur, saura lire entre les lignes et renseigner les créanciers sur la crédibilité de l’engagement que le débiteur se propose de prendre. Lorsque le dossier est constitué et déposé à la BdF celle-ci défini une mensualité maximale supportable en fonction des charges fixes et des revenus de l’impétrant et propose aux créanciers une répartition d’une partie des ressources du créancier affectée aux remboursements des crédits en fonction des montants des prêts restant à rembourser, de la durée de ceux-ci. La Bdf envoie alors au débiteur une "Notification de recevabilité". Cette pièce est très importante. Elle reprend et fixe sous forme de tableau joint l’état exhaustif des créances ainsi que le futur montant de la mensualité globale à prévoir pour l’ensemble des crédits en cours.
 
Certains créanciers acceptent d’abandonner les intérêts sur le re-étalement de la dette, d’autres, plus rapaces, se servent encore un peu. Entre le jour de la prise de conscience du surendetté, retrait du dossier à la BdF et cette lettre de recevabilité, il s’est écoulé environ 6 mois. Que faire pendant ces six mois. Mon conseil est de bloquer tout en intervenant auprès de sa banque perso. Suspension de tout les prélèvements en prévenant les créanciers qu’une procédure de surendettement a été lancée auprès de la BdF. Ne pas s’étonner du fait que la plupart de créanciers ne tiendront pas compte des courriers que vous leur ferez parvenir et continueront à vous relancer et à vous menacer. C’est normal, ils font leur travail qui consiste à sauvegarder leurs intérêts. Et surtout ne pas succomber aux menaces plus virulentes d’un créancier plutôt qu’un autre. Puisque l’option choisie est de suspendre TOUS les règlements, ne pas favoriser un créancier aux dépends d’un autre.
 
Empilez soigneusement les lettres de relance sans états d’âme. A noter que certains créanciers sont assez abjects pour vous proposer encore des crédits pendant cette période, histoire de vous enfoncer un peu plus. Surtout n’acceptez rien qui n’aggrave votre situation et vous rendrait incrédible aux yeux de la BdF. Après vérification du tableau joint à la lettre de notification de recevabilité, il faut renvoyer rapidement votre accord à la BdF. Environ un mois après, la BdF vous envoie un plan conventionnel de redressement approuvé par les créanciers. Ce plan fixe la durée et le montant de chaque créance. Vous pouvez alors reprendre les paiements en donnant les instructions nécessaires à votre banque habituelle (optez pour des virements).
 
Enfin, une Commission se réunit pour approbation et le plan définitif est mis en place. Vous ne pouvez plus prétendre à aucun crédit pendant la durée du plan. Vous avez droit à un chéquier normal ainsi qu’à une carte bleue à effet immédiat. Vous allez vous sentir mieux dans vos baskets. Vous allez apprendre à bien gérer vos comptes. A noter encore que la satisfaction ressentie après tout ce travail compense largement l’angoisse éprouvée au moment de la décision de la prise de conscience. Il n’est pas écrit sur votre figure que vous êtes "surendetté" car vous ne l’êtes plus. Vous l’étiez, vous vous êtes soigné, vous êtes guéri.


17 réactions


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 13 avril 2009 09:24

    « le législateur n’a pas, semble-t-il suffisamment travaillé sur la prévention du surendettement » D’abord, le législateur ne travaille que sur la répression et d’ailleurs, c’est bien lui qui a mis les français dans la dette entrainant la plus grande part de l’excédent commercial dans le paiement des intérêts sur cette dette. Les français ont payé à ce jour 1123 ME alors que cette dette est encore de 12OO...Il n’a donc pas de leçons à donner.

     Aucun système d’alerte n’est mis en place alors que plusieurs données pertinentes sont aisément repérables. Comme vous le faites remarquer, c’est encore le contrôle qui a flanché.

    Ce qui est paradoxal, c’est que s’il y a contrôle, il n’y a donc pas la confiance. Quand il y a confiance, plus besoin de contrôle...Mais là, il n’y a plus ni l’un ni l’autre. Bonne chance !


  • chmoll chmoll 13 avril 2009 11:19

    vous prenez un prospectus, un magazine, vous remplissez l’bidule pour avoir une somme dispo
    et là hop direct .. la banque de france,pasque les boites qui vous proposent ses prèts ne verifie pas si fiancièremet vous pouvez rembourser ou pas

    au fait, savez vous qu’après avoir payé la dernière mensualité d’un prèt vous pouvez recup l’assurance et la caution ?

    j’voudrais savoir combien de ces sommes sont passées dans les caisses noires des banques,pasque pas beaucoup sont au courant


  • foufouille foufouille 13 avril 2009 12:52

    "Et le pire, c’est que dès que l’on met le pied dans une société de crédit, revolving ou carte pass des grandes surfaces on peut emprunter 50 ou 60 000 euros en quelques jours"

    faut pas trop rever quand meme
    ou alors c’est des cartes magasins pour le magasin


  • ndididju 13 avril 2009 15:18

    Merci pour les conseils !...


  • Neris 13 avril 2009 18:23

    Vous avez droit à un chéquier normal ainsi qu’à une carte bleue à effet immédiat.

    Alors ça, c’est totalement faux !

    Vous avez droit à une carte de retrait d’espèces au distributeur et à des chèques de banque. ça c’est un droit qu’une banque ne peut pas refuser.

    Contrairement à ce qu’on pense, le chéquier et la carte bleue ne sont pas un droit. C’est à la discrétion de la banque. Si elle ne veut pas, aucune chance. Et en cas de surendettement, tout dépend de la situation, s’il y a interdiction bancaire avec par exemple (plus de chéquier).

    De plus, vous allez un peu vite. Avant le plan de remboursement, il peut y avoir gel des dettes pendant un an voire deux ans. Si le surendetté n’a pas d’emploi et est au RMI par exemple, ses dettes peuvent être gelées deux ans, à charge pour lui de prouver se recherche d’emploi restée infructueuse. Il peut y avoir aussi dans des cas extrêmes, effacement total de la dette.

    Et si la demande de surendettement ne porte que sur des crédits dits revolving, le dossier peut très bien être rejeté surtout si les revenus n’ont pas subi de baisse drastique et dramatique comme un passage au RMI par exemple, mais que ce sont les dettes qui se sont accumulées et que les revenus sont toujours les mêmes.

    Pour finir, votre artcile est dangereux, pour ne pas dire inconscient. Vous présentez ça comme la solution miracle et vous ne mentionnez nulle part que le dossier peut être rejeté (ben oui, ça arrive) ainsi que, et c’est tout de même important de le savoir, si un seul des créanciers refuse de signer, c’est terminé.

    Et voilà, vous êtes guéri ! sauf que si vous ratez une seule mensualité, le plan de remboursement est caduc et s’annule automatiquement !

    Et le fichier FCIP ? j’espère que vous savez ce que c’est. Parce que vous ne le mentionnez nulle part.

    Mon conseil aux surendettés, allez vous informer directement à la Banque de France et ne prenez pas pour acquis ce genre d’article fantaisiste et incomplet.

    Faudrait maîtriser le sujet avant d’écrire.

    Précaire, RMIste, surendettée mais pas interdit bancaire, il me semble connaître le sujet un peu mieux que vous.


    • freeal freeal 14 avril 2009 00:15

      Quelle agressivité dans votre message !!!
      On dirait que vous avez été mordue.

      Vous écrivez :

      « Alors ça, c’est totalement faux !
      Vous avez droit à une carte de retrait d’espèces au distributeur et à des
      chèques de banque. ça c’est un droit qu’une banque ne peut pas refuser. »

      Réponse : si votre « banque habituelle » ne veux pas vous délivrer de chéquier ni de carte de crédit, elle doit vous le notifier par écrit en justifiant sa décision.
      Muni de ce courrier vous vous déplacez jusqu’à la BdF qui désignera alors une banque d’office, laquelle doit récupérer vos comptes (dépôts, retraits, virements)
      et vous délivrera une carte de crédit à effet immédiat et un chéquier.

      « Avant le plan de remboursement, il peut y
      avoir gel des dettes pendant un an voire deux ans. Si le surendetté n’a pas
      d’emploi et est au RMI par exemple, ses dettes peuvent être gelées deux
      ans, à charge pour lui de prouver se recherche d’emploi restée
      infructueuse. »

      Réponse : Je n’ai pas parlé de ce qui se passait avant le plan de surendettement. Quant au cas d’effacement de la dette,
      il ne peut se présenter qu’après une décision de justice. C’est une autre procédure (recommandation) et ce n’est pas l’objet de mon article.

      « Et si la demande de surendettement ne porte que sur des crédits dits
      revolving, le dossier peut très bien être rejeté surtout si les revenus
      n’ont pas subi de baisse drastique et dramatique comme un passage au RMI
      par exemple »

      Réponse : J’ai justement évoqué dans mon article un passage à la retraite et c’est une baisse importante des revenus, de l’ordre de 30 à 35 % alors que les frais fixes restent les mêmes. Je souligne également que les revenus de la retraite sont fixes et assurés, ce que les créanciers prennent en compte, évidemment. Je ne vois pas l’intérêt de votre commentaire sur ce point.

      « Pour finir, votre artcile est dangereux, pour ne pas dire inconscient.
      Vous présentez ça comme la solution miracle et vous ne mentionnez nulle
      part que le dossier peut être rejeté (ben oui, ça arrive) ainsi que, et
      c’est tout de même important de le savoir, si un seul des créanciers refuse
      de signer, c’est terminé. »

      Réponse : Si la commission décide de rejeter votre dossier de surendettement ou si un créancier rejette la proposition de la commission vous pouvez faire appel au juge de l’exécution.
      De nouvelles mesures sont élaborées dans un délai de 15 jours. Si vous ou l’un de vos créanciers s’oppose encore à ces nouvelles mesures le juge élabore lui-même des mesures définitives. Ces mesures sont rarement différentes de celles proposées par la commission.

      « Et voilà, vous êtes guéri ! sauf que si vous ratez une seule mensualité,
      le plan de remboursement est caduc et s’annule automatiquement ! »

      Réponse : Il est évident que si vous trichez vous serez rapidement hors-jeu. Comme dans la vie.
      J’ai exposé le cas d’un plan de surendettement honnête et sincère. Je pense que cela ne vous aura pas échappé.

      Pour conclure sur votre commentaire, j’expose dans mon article un cas concret et vécu mais qui ne me concerne pas. Je suis le tiers de confiance cité dans l’article. J’ai accompagné le surendetté dans toutes ses démarches, que ce soit à sa banque ou à la BdF, j’ai monté son dossier et j’ai tenu tête aux créanciers menaçants.
      Mon article n’est ni fantaisiste ni incomplet.
      Et puis ... au vu de votre agressivité, j’irais jusqu’à penser que les divers interlocuteurs croisés lors de l’élaboration du plan de surendettement réagissent un peu « à la tête du client ». Il me semble que votre cas n’incite pas à la sérénité et à la confiance que requiert une bonne négociation.

      freeal07


    • Neris 14 avril 2009 12:47

      Désolée de vous contredire encore une fois mais c’est toujours faux. Une banque n’est pas tenue de vous fournir chéquier et carte de paiement d’autant plus qu’elle a été désignée d’office par la Banque de France.

      Une banque est tenue de vous délivrer une carte de retrait d’espèces, de vous accorder prélèvement et virement et des chèques de banque. Dépliant à retirer à la Banque de France.

      Le reste, c’est à négocier selon votre situation.

      Quant à mon agressivtié que vous déplorez tant, bien au contraire, elle m’a permis d’obtenir deux ans de gel de mes dettes et un plan de remboursement, sans que j’ai à vendre aucun de mes biens. Car, ce qu’il faut savoir aussi, c’est que la Banque de France peut vous « suggérer » (car elle n’a pas l’autorité pour) avant d’accepter le dossier de surendettement, de réduire votre trainde vie et vendre accessoirement voiture ou tout bien ayant une bonne valeur.

      Mon agressivité que vous déplorez m’a également permis de tenir tête à ma banque lorsque le directeur de l’époque avait décidé, en toute illégalité, que les comptes comme les miens (RMIstes surendettés) ne devraient avoir accès qu’aux espèces, adieu donc chéquier, carte de paiement mais aussi prélèvement etc.


    • Neris 14 avril 2009 13:03

      Désolée encore une fois.

      Quand vous dites « je n’ai pas parlé de ce qui se passe avant le plan de surendettement »..

      Ben, c’est tout de même important ce qui se passe avant le plan.

      Deux années de gel des dettes, c’est tout de même bon à savoir, non ?

      La personne qui vous lit, pense qu’elle va avoir un plan de remboursement tout de suite, alors qu’il y a une étape intermédiaire. Pourquoi avoir omis ce point tout de même important ?

      Pour les rejets, il est bien évident qu’il y a des recours, mais il faut savoir que l’on peut être rejeté même en étant de bonne foi. L’acceptation n’est pas automatique.


    • bisane bisane 15 juin 2010 08:11

      Neris, si je puis me permettre, vous êtes un peu rapide aussi :
      - Vous avez droit à un chéquier normal ainsi qu’à une carte bleue à effet immédiat.
      Alors ça, c’est totalement faux !

      C’est souvent vrai... sauf si on est interdit bancaire

      - si un seul des créanciers refuse de signer, c’est terminé
      Ben non... il y a des recours possibles, et en particulier demander que la commission de surendettement rédige des mesures recommandées. On peut aussi demander à être auditionné devant le JEX si un créancier s’oppose à la recevabilité.

      Pour le reste, vous avez raison : il ne s’agit en aucun cas d’une solution miracle !
      Mais je crois que vous pouvez être d’accord avec freeal sur un point : mieux vaudrait prévenir que guérir !


  • Deds 13 avril 2009 19:37

    1) Demander à la banque de se substituer au titulaire du compte pour lui signaler qu’il risque de se trouver en situation financière difficile, c’est aller vers davantage de déresponsabilisation.
    2) « 60.000€ en quelques jours »...là, c’est un peu utopique !

    3) « Vous allez vous sentir mieux dans vos basquets » : c’est encore à voir ! Si le plan de redressement est sur 10 ans par exemple (durée moyenne), cela signifie que la voiture devra durer 10 ans, et pareil pour le lave-linge, le lave-vaisselle, le réfrigérateur, etc !L’accès au crédit est interdit sous peine de voir le plan rendu caduc, avec reprise immédiate des poursuites par les créanciers.

    4) Le fichage FICP (Fichier des Incidents Caractérisés de Paiement) va perdurer pendanr tout le plan de d’apurement.

    Le conseil que vous donnez-là parait pour le moins assez léger !.....


    • freeal freeal 14 avril 2009 00:23

      Rien n’interdit une anticipation des remboursements. Quant au FICP j’en parle clairement à la fin de mon article.
      Le conseil que je donne et que vous qualifiez de « léger » c’est un conseil donné à ceux qui n’ont d’autres solutions que d’opter pour ce choix.
      La situation a au moins le mérite d’être claire. C’est mieux que les huissiers, la vente forcée, la mise à la rue ... etc...


  • Mmarvinbear mmarvin 13 avril 2009 23:00

    "Si le traitement des situations de surendettement est convenablement défini dans le Code de la Consommation, le législateur n’a pas, semble-t-il suffisamment travaillé sur la prévention du surendettement«  : c’est vrai. Mais au départ, n’est-ce pas à l’emprunteur de s’assurer qu’il ne fait pas un emprunt trop important par rapport à ses capacités de remboursement ?

     » Ce qui l’empêche de comprendre sa situation c’est souvent la peur de se rendre compte de « où il en est »«  : en clair, la politique de l’autruche...

     »Citons en une très fréquente et très simple : le passage de la situation de salarié à celle de retraité. Voici un salarié cadre«  : je ne veux pas être méchant, mais les cadres sont loin de représenter la grande majorité des salariés... C’est du vécu ?

     »A mon sens,il y a là un travail législatif à faire pour contraindre la banque principale du futur surendetté (celle qui reçoit les salaires ou les retraites et pensions sur lesquels seront remboursés les emprunts)- car tout le monde est un surendetté en puissance - à tenir à jour une sorte de « ligne de flottaison préventive » en dessous de laquelle il ne faut pas sombrer. : Bonne idée. Cela mettra en effet un bon repère pour l’emprunteur et qui sait, du plomb dans sa tête...


  • Thierry LEITZ 13 avril 2009 23:05

    La liberté c’est de n’avoir aucun crédit.

    Tout au moins pas pour autre chose que sa résidence principale, bien utile et durable par excellence. Pour le reste, c’est plus risqué.

    Le crédit c’est du revenu dépensé d’avance. Un pari sur l’avenir, mais dont les contraintes durent bien au-delà de la signature. Crédit remboursé, pari gagné.

    Ou, fin du monde et crédit pas remboursé du tout, mais le problème est tout autre !

    Entre benêts piégé et créanciers piégeurs, les plus répréhensibles sont les seconds. Compétence, vision, recul : il n’ont pas l’excuse de l’erreur d’appréciation ou du besoin impérieux qui fausse la perspective.

    Article sympa, pourquoi est-il à ce point déprécié ?


  • Croa Croa 13 avril 2009 23:33

    La dette est à la base du régime dictatorial qui dirige nos nations sois-disant démocratiques mais en fait ploutocratiques. Il n’y a pas d’endetté que de culpabilisants sujets mais aussi beaucoup d’entreprises, de collectivités locales et même l’état à cause de choix douteux et d’un système basé sur la croissance infinie, lequel nous mène droit dans un mur qui détruira notre civilisation.

    Le système fait les affaires des banques qui font du pognon grace aux dettes, ce qui constitue donc une énorme escroquerie. Ces gens prêtent un argent qu’elles ne possèdent même pas ce qui ne les empêchent pas de menacer les mauvais payeurs... Le culot aussi ça paye !

    La dette est aussi le plus puissant moyen de coercition de l’homme jamais inventé. Cet article est à vomir car il collabore au système tout en donnant l’impression d’aider ceux qui en sont les victimes.


    • freeal freeal 14 avril 2009 00:41

      Mon article n’a pas pour objet de critiquer le crédit, c’est un autre débat, mais d’expliquer aux personnes très fortement endettées que d’opter pour un plan de surendettement c’est, en quelque sorte, se délivrer, sortir d’un cauchemar.
      Je ne pensais pas chercher à remettre en cause le système, ce n’est pas à ma portée, ni à la votre d’ailleurs. Mon article n’est pas à « vomir » comme vous le traitez, il prévient, c’est tout. Il pourrait aider ceux qui sont dans une situation désespérée à franchir le pas, avoir le courage de réagir. Il n’y a aucune honte à être surendetté. Savez vous ce que c’est qu’un enfant qui se drogue et qui, jour après jour réclame de l’argent, menace de mourir, vend en cachette les meubles, la télé, les bijoux de sa mère pour sa dope, se fait tabasser par ses dealers ...Que feriez vous si votre gosse vous avait réclamé (imposé) 200 ou 300 euros par semaine pendant plusieurs années ...


  • LE CHAT LE CHAT 14 avril 2009 09:24

    la Bdf ne semble pas être au courant de l’augmentation des prix depuis le passage à l’euro car ses barêmes sont complétement obsolètes , le surendétté ne peut plus vivre décemment avec sa famille avec ce que la Bdf lui laisse !


  • bisane bisane 15 juin 2010 08:32

    Je découvre cet article bien tard, et y réagis donc avec un train de retard !
    Freeal, je crois que vous n’avez pas prétendu à un article exhaustif sur le surendettement.
    Je trouve par contre qu’il décrit assez bien l’état d’esprit, et la politique de l’autruche (c’est dit sans jugement) qui caractérisent l’état d’esprit de bien des surendettés.
    C’est en tout cas ce que je peux constater sur le Forum Entraide Surendettement.

    Quant à ce que vous dîtes sur la « prévention » (ou son absence !), il est à noter que la Cour des Comptes elle-même vous rejoint dans ces propos (Le surendettement vu par la Cour des Comptes).

    Une petite précision :
    - l’effacement de la dette peut être partiel lors d’un plan de surendettement, au bout de 120 mois
    - il peut être total en cas de Procédure de Rétablissement Personnel (PRP)... ce qui n’est pas encore la même chose que les recommandations, qui interviennent, elles, si un ou plusieurs créanciers s’opposent à un plan.


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