jeudi 14 octobre 2021 - par moderatus

Les paumés d’aujourd’hui seront les dirigeants de demain

Nos dirigeants sont passés à côté d’un phénomène de masse qui compromet gravement l’avenir du pays : la perte de confiance, d’estime, de motivation, pour tout dire de pulsion vitale, de millions de jeunes hommes. Le doute en l'avenir, le doute dans leurs possibilité quand à l'améliorer ou le changer. 

L’historien Pierre Vermeren dans la tribune que publie, Le Figaro 

 « Les jeunes hommes sont-ils en trop dans la société française ? » ou se sentent-ils en trop ou inutiles. 

C’est un fait social majeur et pourtant occulté : plusieurs millions de jeunes hommes Français en grande difficulté se sont mis en marge de notre société, ou plutot notre société ne les a-t-elle pas mis en marge, car ils ne suscitent nulle empathie et ne bénéficient d’aucune sollicitude.

 

 

Certes, l’époque est anxiogène, mais toutes choses bien pesées, guère plus que les précédentes. Ou autrement, comment expliquer que nos ancêtres aient pu prendre femme pour fonder une famille, quelques années avant les guerres de 14-18 et 39-45, périodes qui ne s’annonçaient pas tout à fait riantes ? À croire que l’espoir faisait alors plus vivre que le désespoir.

Près d’un jeune sur deux souffrirait aussi d’éco-anxiété ». Merci à tous ces prédicateurs de fin du monde.

La question est comment en sommes-nous arrivés là ?

  • Une France qui a compensé ses dérèglements sociétaux par l'assistanat.

La France accepte bon an mal an de vivre avec 6 millions de chômeurs, inactifs tout ou partie, et 2 millions d’allocataires du RSA

 Les revenus sociaux de toutes sortes permettent de vivre petitement, mais tranquillement, hors du monde du travail. Le travail au noir et l’économie délictueuse emploient beaucoup de monde.

  • Le délabrement de l'école,

la distribution de diplômes sans valeurs ont fait que font que les plus vaillants, un million de jeunes Français ont quitté la France en dix ans. La carence de main-d’œuvre corvéable est la première cause de l’immigration, les classes supérieures réfugiées dans les métropoles ayant besoin d’hommes (et de femmes) à tout faire.

  • La drogue

dans laquelle se réfugient ceux qui veulent faire du business ou oublier le réel. Le ministère de l’Intérieur affirme que 200.000 jeunes sont enrôlés dans l’économie active de la drogue, un chiffre qui fait de cette filière d’emploi une des premières du pays, le film Bac nord, actuellement à l’écran en témoigne. Notre pays est devenu le premier consommateur européen de psychotropes, de cannabis en particulier.

Les jeunes voient leur santé mentale irrémédiablement affectée par le cannabis, cependant que l’État réduit encore le nombre de lits en psychiatrie.

  • Puis une drogue dure, internet,

dont on ne leur pas appris les dangers, avec les réseaux sociaux et les jeux en ligne dont la France se targue d’être un champion en termes de créativité et de production.

Cette nouvelle drogue dure, les jeux, peut devenir une source d’addiction féroce qui détruit tout sur son passage : la vie affective et conjugale, le travail, la vie sociale, la culture et l’éducation.

Les jeunes s'extraient de la vie réelle et démocratique. Ils ne vont même plus voter laissant les autres décider de leur avenir.

Depuis dix ans, la chute avérée de la natalité (moins 100.000 bébés en une décennie) en France en est une conséquence, les jeunes ont peur du mariage, de l'engagement, des responsabilités et peur de faire des enfants. Le fait de refuser de se reproduire peut conduire au suicide collectif d'une civilisation.

  • Des lois sociétales ont brouillé toutes les cartes.

Mariage pour tous, divorces pour une majorité, GPA, PMA, je veux faire un bébé toute seule, avortement de confort, Théories du Genre, les mouvements LGBT qui les font douter notre jeunesse même de leur sexe, qui ne serait pas inné mais acquis pendant leur éducation.

La théorie Queer :

"Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, mais ce n'est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie dans une interaction constante entre biologique et contexte socioculturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l'autre. "

 

 

  • Abandon de toutes les valeurs qui cimentent une nation

En premier lieu, la désintégration de la famille comme structure de protection, de transmission culturelle, mais aussi de responsabilisation et d’amour.

« La part des familles monoparentales s’accroît et confirme le décrochage économique des mères qui élèvent seules leurs enfants », Les statistiques sont limpides : 25 % des familles sont monoparentales ; 

Problèmes financiers, d'éducation, et de structuration de l'enfant.

« 41 % des enfants mineurs vivant en famille monoparentale, et en très grande majorité auprès de femmes en difficulté financière.

Le nombre de divorces ou séparations ne cesse de croître.

Et comme, en cas de séparation, 82 % des enfants vivent avec leur mère contre 18 % avec leur père, c’est la misère assurée car souvent les pensions ne sont pas payées.

Si c’est ça, la nouvelle société : des femmes seules, des gosses pauvres et des jeunes hommes paumés, elle n'est plus viable.

Notre jeunesse s'isole, se réfugie derrière leur ordinateur cherchant à vivre un virtuel en remplacement à une réalité qui l' effraie. Ou alors pour la fuir, se jette dans les bras de mouvements comme le wokisme , négation de notre histoire et de nos valeurs. 

Il faudrait que les parents, l'école, les politiques, l'ensemble de la société, proposent à notre jeunesse un nouveau Wokisme non importé, un nouveau rêve, un nouvel éveil, une nouvelle ambition, un nouveau projet. qu'ils se sentent aptes à refaire le monde comme on l'a tous rêvé à 20 ans.

 

Tant il est vrai que Oui, La vie peut être belle !

Retrouver la force, l'ambition, le désir d'être utile, de se surpasser, l'aventure d'un projet, la nécessité de créer une famille, de protéger les siens, en commençant par ses proches, début de toute fraternité, de tout amour, puis les amis, ceux que l'on touche, que l'on étreint, que l'on console et qui vous comprennent, avec lesquels on partage les moments de la vie, pas des amis virtuels qui s'imposent par une exclusion de ceux qui nous entourent. Le goût du vivre ensemble.

Redécouvrir l'amour de son pays, de la nation France, la fierté de son histoire, la gloire de sa culture, retrouver la littérature française d'une richesse inégalée, le goût des livres, l'amour des mots et de cette langue si riche et si savoureuse, l'attrait de ses traditions, et surtout des valeurs qui vont l'ancrer dans la réalité.

Un brin de religion pour certains, point trop n'en faut, une once de politique pour bien choisir à qui on peut confier le pays sans lui donner carte blanche.

Enfin faire de cette vie qui n'est comme disait Frédéric Dard qu'un pet de lapin sur une toile cirée vu sa temporalité, un moment où l'on n'a pas trop perdu son temps, où l'on a vraiment vécu et non gémi et subi.

L'important tout bien pesé, n'est pas de réussir dans la vie, mais de réussir sa vie.

 




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