mercredi 21 mars 2012 - par Georges Yang

Les pauvres peuvent être bêtes et méchants, dur constat pour un humaniste

Quand on vit dans un duplex aménagé donnant sur une cour privative du quartier Oberkampf, protégée par une double entrée ayant chacune un digicode, on fait partie des riches selon les critères de François Hollande. Car pour avoir acheté une surface de 80 à 100 m² à plus de 8.000 euros le mètre carré, il faut largement les gagner les 4.000 euros mensuels servant de plafond stigmatisant. Et pourtant, on vote majoritairement à gauche dans cette catégorie de petits propriétaires qui fait du vélo, trie ses ordures, s’indigne des propos de Claude Guéant, admire Yannick Noah de façon bovine et achète le CD des Enfoirés au profit des Restos du Cœur.

Hollande a de mauvaises raisons de détester (du moins en apparence) cette catégorie d’électeurs potentiels ; leurs bons salaires, la plupart du temps, ils le méritent, ce ne sont pas des spéculateurs. En homme de gauche, il devrait plutôt les haïr pour leur méconnaissance de la pauvreté, leur condescendance, leur propension à parler, s’apitoyer sur une catégorie de la population qu’ils ne connaissent pas et sur laquelle ils pérorent. Mais lui non plus ne sait rien de la pauvreté, qui reste uniquement un thème de campagne électorale, au mieux un sujet livresque, comme l’ouvrage sur l’extinction du paupérisme, rédigé par Napoléon III en 1844.

Or, pour comprendre les pauvres et éventuellement les aider à progresser et à mieux vivre, il faut habiter à leur contact, les observer pendant longtemps et analyser leurs défauts, leurs points faibles, les hygiénistes du 19° siècle auraient dit étudier leurs vices et leurs tares, leur idiosyncrasie. En tout cas ce n’est pas en étant complaisant et naïf qu’on va les aider à sortir du trou ; le pauvre à certes des excuses, mais il peut se montrer à son niveau un salaud aussi abject qu’un patron exploiteur du temps de Zola. D’ailleurs, l’auteur de Germinal ne tombe pas dans le manichéisme, ses héros pauvres sont entourés d’infâmes ordures venant aussi des bas-fonds, il en est de même pour Hugo dans les Misérables. Si l’homme est un loup pour l’homme, le pauvre peut se révéler un prédateur encore plus dangereux, car il y va de sa survie. Et il n’a ni les moyens ni le désir de mordre les plus puissants, alors il s’attaque aux petits cons, aux femmes et aux faiblards de son entourage quand il est un peu plus malin ou costaud.

Concernant la pauvreté, l’angélisme ne donne que de mauvais résultats et renforce les injustices et les inégalités avant tout au détriment des défavorisés. Car, cela ne parait pas évident de prime abord, mais le pire ennemi du pauvre au quotidien, c’est avant tout l’autre pauvre, et cela sous toutes les latitudes. Des cités dites sensibles de banlieue parisienne, aux quartiers sinistrés du Nord-Pas-de-Calais, jusqu’aux bidonvilles de Nairobi et aux camps de réfugiés somaliens, chaque pauvre doit d’abord craindre son voisin, mais aussi l’environnement dans lequel il a grandi et qui le pousse le plus souvent à l’inhumanité. Aider les pauvres c’est avant tout leur permettre de faire le ménage chez eux et éradiquer leurs éléments nocifs.

Les associations humanitaires, soutenues par les bailleurs de fonds internationaux essayent depuis longtemps d’intervenir dans les bidonvilles, en Afrique anglophone, on parle de slums. Le résultat réel est minable, en faux semblant et totalement biaisé dans les rapports officiels. La réalité n’a rien à voir avec les succes-stories à l’américaine publiées sur papier glacé qui concernent ces projets. D’abord ce fût par naïveté et méconnaissance du contexte que l’échec s’installa. Désormais les contraintes sont connues mais l’échec persiste par résignation et parce qu’il faut donner l’impression de travailler et d’obtenir des résultats positifs pour continuer à dépenser les subventions qui de toute manière doivent être décaissées des budgets sans faire de vagues. Le pauvre n’est pas le but de l’aide internationale, il en est seulement l’alibi.

Que ce soit en Amérique latine, en Asie ou en Afrique, les bidonvilles sont tous sous la loi des gangs. Prostituées, vendeurs ambulants, petits voleurs, récupérateurs de déchets et hommes de peine, jusqu’au moindre habitant même honnête, tout le monde est intégré dans un système qu’il doit respecter. Travailler ou tout simplement vivre dans un tel lieu, c’est accepter de collaborer avec la mafia locale, ou au mieux subir son contrôle après son adoubement. Nous pouvons déjà faire le rapprochement en France avec le problème des Roms dans les caravanes et les camps provisoires sur des terrains vagues, exploités par des compatriotes millionnaires et la mainmise des caïds sur certaines cités HLM. Aider les pauvres appartenant à un milieu fermé et solidaire (même s’il s’agit d’une solidarité forcée) signifie travailler avec ou sous contrôle des gangs. Ça fait mal à entendre, alors personne ne le dit. A Nairobi, se trouvent les plus grands slums d’Afrique, n’ayant d’équivalent que Soweto et les bidonvilles d’Addis-Abeba. Kibera, Banana, Kawangare, Mathare Valley etc… sont tous sous contrôle d’organisations criminelles, souvent sur base ethnique, comme dans le cas des Mungiki, une secte crapulo-mystique de Kikuyus qui à la main mise sur les petits boulots, fait la police interne, donne des autorisations, bref règle la vie des bidonvilles de Banana et Mathare et perçoit des taxes parallèles, souvent sous la terreur et l’extorsion. Les ONG qui travaillent dans ce milieu, le savent très bien : les pauvres sont rançonnés par les petits truands qui sont eux-mêmes nés dans le bidonville, par contre les chefs Mungiki, ont pignon sur rue au centre-ville, possèdent de luxueuses villas, des hôtels, des bars et des restaurants où vont les touristes et sont cul et chemise avec les politiciens de leur ethnie, dont deux plus célèbres Kikuyus, l’actuel président Mwai Kibaki et Uhuru Kenyatta, le fils plus ou moins alcoolique du premier président du pays et aussi leader politique. Mais le pauvre, quand il n’est pas membre d’un gang, peut se montrer aussi cruel avec un autre pauvre, le voler, l’escroquer, l’intimider, l’abuser sexuellement s’il est encore plus faible et plus naïf que lui. Le bidonville est une école de délinquance, certes, mais avant tout de bassesse et de cruauté. Celui qui vole un mois de salaire, un poste télé, un téléphone, ou même un lit à un voisin le met dans une situation inextricable ; le bobo d’Oberkampf est bien évidement contre la peine de mort et la justice expéditive, mais quand dans un quartier populaire de Nairobi une foule excédée coince un voleur, le plus souvent elle le tabasse à mort. On peut comprendre cette attitude, ce qui semble valeur dérisoire face à la vie humaine est souvent tout ce que possède le pauvre qui vient d’être délesté.

Pour un humanitaire, travailler dans un bidonville consiste à fermer les yeux, aider ceux que l’on vous désigne d’aider. Certes, les ONG y mettent les formes, elles n’arrosent pas directement les gangs, elles créent des comités de quartiers, de femmes, d’artisans ou de handicapés qui « choisissent » les bénéficiaires de l’aide, des formations, des ordinateurs, des volailles ou des machines à coudre. Mais tout est chapeauté par la mafia locale, qui place sœurs, concubines, « petits frères » sur les listes de bénéficiaires. Là aussi, on peut faire le rapprochement avec les associations de quartiers en France, souvent tolérées par la criminalité locale quand elles ne sont pas dirigées en sous-main, avec l’aide de prête-noms et de dirigeants de paille, par des dealers ou par des islamistes. Les parrains colombiens de la drogue et les chefs de gangs brésiliens ont aussi leurs associations caritatives ; l’assistance aux membres de la communauté était d’ailleurs la raison initiale de la Mafia et de la Camora, il ne faut pas l’oublier. Aider pour créer une allégeance et ensuite contrôler une population, toutes les mafias du monde l’appliquent. Et comme partout, quand le crime organisé ne possède pas ses organisations de bienfaisance, elle essaye de contrôler les autres qu’elles soient financées par les Nation-Unies ou l’Union Européenne voire même les Eglises.

Allons encore plus loin dans le sordide. Dans les camps de réfugiés, les règlements de compte interethniques sont monnaie courante. Par solidarité, les réfugiés et déplacés obéissent à leurs anciens leaders qui sont le plus souvent des criminels endurcis sans foi ni loi. L’exemple le plus criant fût celui des Hutus réfugiés au Zaïre qui servaient de base de recrutement, de cache et de réservoir d’assassins pour les génocidaires Interhamwe. Mais il y a plus récent et encore plus infâme. Le bruit court de façon obligatoirement officieuse depuis plus d’un an dans « la communauté internationale » que l’aide nutritionnelle distribuée aux enfants dénutris servirait dans un nombre important de cas, non à alimenter les gosses les plus mal en point, mais le bétail des Somalis. Personne n’osera le dire devant un micro, cela serait contreproductif, les bailleurs de fonds européens et américains ont besoin de publier des succès et de belles histoires, celle-ci ne l’est pas, c’est le moins qu’on puisse dire. Aussi parle-t-on à demi-mots de faisceaux d’indices concordants. En effet, en dehors des cas sévères, où l’enfant est pris en charge, hospitalisé, nourri selon un schéma nutritionnel strict et encadré à la fois médicalement et administrativement, les autres cas de malnutrition chronique reçoivent une ration alimentaire dite sèche à intervalle régulier à consommer à domicile, car l’enfant ne vient que pour les contrôles de poids et de taille. Les ONG ont compris que l’on ne pouvait donner que pour un seul enfant qui fait partie d’une fratrie, alors la distribution se fait sur la base d’un lot familial, hebdomadaire en général. Durant la sécheresse extrême qui frappa jusqu’à l’an dernier toute une partie de la Somalie, il semble que certains Somalis aient sciemment maintenu un enfant par famille en état de malnutrition chronique pour pouvoir recevoir un lot alimentaire et le donner à leurs chameaux, moutons et chèvres qui étaient en train de crever de faim. Vu avec l’œil occidental cela est révoltant, intolérable, inhumain ! Remis dans le contexte socio-culturel, cela s’explique. L’importance du cheptel est au-dessus de tout pour les populations vivant (ou plutôt survivant) du pastoralisme. Perdre son bétail, c’est comme perdre son âme, son honneur et sa raison de vivre, alors qu’un enfant, on peut en refaire un autre. Disons que ces pauvres types sont plus à plaindre qu’à blâmer ; en 2010, le PAM reconnaissait que 50% environ de l’aide alimentaire destinée à la Somalie était détournée avant d’arriver à destination (30% par les intermédiaires des UN, 10% par les transporteurs, 10% par des bandes armées). Alors quelques (dizaines) de tonnes destinées aux chameaux, c’est quasiment une goutte d’eau, par rapport au véritable trafic, d’autant que les agences onusiennes ont plutôt tendance à minimiser ces pertes.

Sous d’autres cieux, au Sud-Soudan, lors des bombardements de l’aviation de Khartoum, Nuers et Dinkas mettaient les vaches dans des abris avec les guerriers, les civils y compris les femmes et les enfants, restaient dehors sous les bombes s’il n’y avait plus de place. L’idéal lors d’une sécheresse serait finalement de laisser crever le bétail, pourquoi pas l’éradiquer et ne jamais le remplacer. Le nomadisme pastoral est condamné et ne sera plus jamais rentable. Il faut dès maintenant penser à la reconversion de ces gens, dans leur intérêt, sauf à les laisser croupir avec une aide vétérinaire vaine car inadaptée, au profit de leurs leaders qui sont le plus souvent des prédateurs.

Revenons en France. Dire que certains bénéficiaires de l’aide alimentaire viennent au Resto du Cœur ou au Secours Catholique chercher leur colis et repartent en Mercédès, c’est se faire taxer illico de suppôt du FN ou de ses sbires. Dire que le prolo blanc, même quand il n’est pas Chti’ s’achète souvent un écran plat avant d’aller chercher son aide à la mairie ou chez « Coluche » est perçu de la même manière par les bien-pensants. La majorité des gens qui reçoivent des vivres en ont réellement besoin, mais il est indéniable qu’il existe un petit nombre de profiteurs éhontés allant à tous les râteliers et des réseaux mafieux qui obligent les membres de leur… groupe, clan, communauté, famille (pensez ce que vous voulez) à participer à une arnaque organisée. Il en est de même pour la fraude aux prestations sociales et le travail au noir. Ici comme en Afrique, la lutte contre la pauvreté (et non contre les pauvres) passe par l’éradication des gangs, des mafias, des associations criminelles qu’elles soient autochtones ou non. Tout le reste est vain. Tant que les bidonvilles existeront au Kenya, il sera impossible de développer ces populations gangrénées par la criminalité de proximité bien plus présente que la police de même nom. Mais les pouvoirs publics et les grands financiers préfèrent saupoudrer de l’aide plutôt que s’attaquer au cœur du problème, d’autant que certains leaders, entrepreneurs ont des intérêts commun avec les mafias qu’ils font semblant de dénoncer. « L’ennemi » de François Hollande du fin-fond d’Oberkampf aura beau s’insurger quand on arrête un multirécidiviste roumain mineur, donner son petit chèque à une association humanitaire, et militer dans une association de quartier, ce n’est pour autant qu’il aura compris. Ou plutôt il se sera acheté une bonne conscience à bas prix. Personne ne veut s’attaquer aux sources du mal. Elles sont bien-sûr d’ordre social, économique et politique, mais la redistribution par l’impôt fût-il confiscatoire, ne changera rien ni en France ni en Afrique tant que l’on ne s’attaquera pas aux racines profondes que sont les mafias, les ghettos ethniques et sociaux, aux liens entre finance et crime organisé, politique et milieu interlope. Et puis, il ne faut pas oublier qu’à Nairobi tout comme en région parisienne, un bidonville ou un quartier insalubre prend de la valeur au niveau du prix des terrains au fil des années et qu’il faudra en temps déplacer vers un autre mauvais lieu les habitants quand l’heure de la spéculation immobilière aura décidé de transformer Kibera, ou les quartiers Marx Dormoy, Château Rouge ou Epinettes en lieux résidentiels de qualité. La meilleure chose que l’on puisse faire pour un bidonville ou un quartier insalubre, c’est de le raser, bien évidement en ayant prévu le relogement des habitants en les dispersant, sans recréer les conditions de contrôle mafieux dans leur nouvel environnement, d’où l’intérêt de la mixité sociale. Réhabiliter, c’est garder la gangrène en son sein. On ne soigne pas un cancer social avec de la peinture, des ascenseurs qui fonctionnent et du béton.

La stupidité et la méchanceté n’ont pas d’origine ethnique, l’abruti qui claque son RSA au point-course et le smicard qui s’endette chez Cetelem pour un écran plat ne vivent ni dans un camp, ni dans un bidonville africain. Le pauvre est poussé à la connerie et à la méchanceté par son environnement et par le manque d’éducation. Les politiques de toutes les latitudes lui font des promesses qu’ils ne tiendront jamais. Le discours politique et moral est à l’éradication des réseaux mafieux et criminels partout dans le monde et bien sûr à la moralisation de la société. Belles paroles jamais suivies d’effet, car les chefs de gang ont pignon sur rue, ont souvent des « amis » hauts placés, s’achètent de bon avocats, font profiter tout un système financier quand ils blanchissent leurs bénéfices douteux. La misère de son côté incite hélas très souvent à la bassesse, mais elle confronte sans protection à des gangs que l’on soit à Trappes, Kibera ou dans un camp de réfugiés. Alors un peu de charité spectacle, c’est inefficace, mais ça ne mange pas de pain, merci Monsieur Noah. On se donne bonne conscience, rien ne change et les pauvres par manque d’éducation, par solidarité forcée, par respect de coutumes ou tout simplement par peur continueront à subir les malfrats qui leur pourrissent la vie. Pendant ce temps, la droite de Neuilly criera à l’insécurité sans jamais avoir été en contact avec le moindre pauvre et les bobos de l’Est parisien, bien à l’abri chez eux, derrière leurs digicodes et portes blindées, fustigeront encore une fois les propos de Claude Guéant ou de Marine Le Pen avant de se prendre un apéritif républicain entre eux, le samedi avec quelquefois un vigile à l’entrée de leur cour fermée d’accès à la racaille, avec un invité noir ou arabe présentable comme alibi.

En politique le pauvre n’est guère mieux loti. En Afrique il suit les yeux fermés les chefs de clans ou de milice, les gourous des sectes religieuses ou les politiciens népotistes et tribalistes véreux qui achètent les voix ou recrutent leurs nervis. En France il croit aux slogans et aux phrases simples. D’où le succès de Marine Le Pen et de Mélenchon. La dette, on ne paiera pas, il faut fermer les frontières, la gauche en veut à vos économie, je n’aime pas les riches, mon ennemi c’est la finance, cela marche si l’on peut dire comme au temps de Marchais. Pour être élu il faut savoir mentir au peuple et surtout aux pauvres, mais avec des mots simples dits avec la conviction de l’arracheur de dents, les candidats à la présidence l’ont presque tous compris. Elections, pièges à pauvres !



52 réactions


  • Nanar M Nanar M 21 mars 2012 07:39

    Et de constater que les riches sont bêtes et méchants, qu’ils sont à la tête de véritables gangs mafieux et qu’en france ils manipulent des politiciens népotistes et tribalistes véreux comme ceux de l’ump c’est pas trop dur pour un humaniste ?
    Tu me diras les riches sont nettement moins nombreux que les pauvres qu’ils parasitent alors c’est nettement plus supportable pour un humaniste.


    • nenecologue nenecologue 21 mars 2012 16:23

      Tout ça c’est une question d’intelligence :


      Quand on nait intelligent et riche on a toutes les chances de le rester (riche)
      Quand on nait con et riche on a quelques chances de devenir pauvre
      Quand on nait intelligent et pauvre on a quelques chances de devenir riche
      Quand on nait con et pauvre on a toutes les chances de le rester (pauvre)

      Et comme l’intelligence est héréditaire il y a peu de mouvements sur l’échelle sociale ...

    • Hermes Hermes 21 mars 2012 17:18

      Oui, et comme chacun croit que sa vérité est la seule..........


    • nenecologue nenecologue 21 mars 2012 17:44

      Sabine , ce que je veux dire c’est que l’intelligence est innée et ne s’acquiert donc pas ...

      Chacun a son potentiel d’intelligence . Le problème aujourd’hui c’est qu’on a tendance à confondre intelligence (inné) et connaissances (acquis).

    • nenecologue nenecologue 21 mars 2012 23:28

      Sabine si vous avez 2 minutes , allez lire ca :





    • nenecologue nenecologue 25 mars 2012 12:16

      Il n’est de pire aveugle que celui (ou celle ) qui ne veut pas voir ...


    • Jo Gurmall de Stafferla Jo Gurmall de Stafferla 25 mars 2012 12:20

      A nenecologue :
      Pour ce qui concerne l’« intelligence » (et non les connaissances, pour lesquelles d’ailleurs lorsqu’elles sont organisées et triées en fonction de leur importance, on peut voir un reflet d’une certaine intelligence : la « culture » disait machin c’est "ce qui reste quand on a tout oublié, non ?)l’intelligence, donc, pure et dure, comment pouvez vous être sur qu’elle relève UNIQUEMENT de l’inné, donc du support génétique, et non d’un environnement défavorable durant l’enfance ?
      Vous semblez ne douter de rien, et donc...tout oser. Prudence à ce sujet !!!


  • Robert GIL ROBERT GIL 21 mars 2012 08:14

    Les pauvres ne veulent pas s’occuper de politique et préfèrent que d’autres décident pour eux, très bien c’est ce qui se passe, et donc c’est ce qui leur convient. Mais alors pourquoi râlent-ils, tout est pour le mieux, non ? Pourtant ils ont été exploités par la droite, abandonnés par la gauche, mais ça ne fait rien ils sont contents ! Chacun a sa place, eux ils se contentent de survivre et de rentrer la tête dans les épaules, espérant une intervention divine ...............
    http://2ccr.unblog.fr/2012/03/12/les-pauvres-meritent-leur-sort/


    • totor totor 21 mars 2012 12:26

      Les pauvres ne peuvent pas s’occuper de politique.....
      Ils n’en n’ont pas les moyens.................................................


    • cistus 25 mars 2012 05:30

      Toto

      Je dirai plutôt que des riches ne veulent pas que les pauvres s’occupent de politique
      et qu’ils ont les moyens pour empêcher les pauvres de le faire.
      Ce qui se comprend étant donné qu’une majorité d’entre eux sont des mafieux.


  • Georges Yang 21 mars 2012 09:09

    Avant de glapir, lisez peuvent être et non sont


  • geo63 21 mars 2012 09:52

    Vous dites dans le titre de votre article : « les pauvres peuvent être bêtes et méchants... » et tout le contenu nous montre que les « pauvres sont bêtes et méchants... ». Autrement dit : « salauds de pauvres... ».

    Difficile à comprendre ce que vous voulez montrer, vous l’humaniste médecin...si j’ai bien compris.


  • foufouille foufouille 21 mars 2012 11:19

    bon article
    par contre, les riches sont presque tous des salauds, les vrais, pas les « petit riche » comme toi
    il ya une etude sur plus on est riche plus on est detraque


    • foufouille foufouille 21 mars 2012 17:42

      ca risques pas


    • epicure 21 mars 2012 18:47

      Le vrai riche, il fait parti d’une caste qui regarde tout ce qui n’en fait pas partie d’un regard supérieur, méprisant.
      Après il y a le parvenu, c’est le self made man qui n’a comme valeur que l’argent et l’apparence, là où les vrais riches y ajoutent une éducation.
      Le Vrai riche déteste le parvenu.

      Et les deux n’ont que mépris pour tous ceux qui n’ont pas leur rollex à 50 ans.


    • OUI.. LES FRANCAIS MOYENS SONT DES BEAUF...
       
       DONC ILS MERITENT DES ELUS VOYOUS ,, ??
      cela serait trop simple 1 politique pour 100hb...............

      record du monde 650000 elus..36600 communes..600 deputes..400 senateurs....35 ministres revenant a 17 MILLIONS D EUROS AN et virtuesl incompétents.............

      OUI LES FRANCAIS MOYENS SONT DES BEAUF...DES LACHES OU SURENDETTES
      VITE L INSSURECTION CIVIQUE ET LA 6 EME REPUBLIQUE


  • Slift Slift 21 mars 2012 12:37

    Je plussois foufouille.


  • citoyen 21 mars 2012 12:51

    @ foufouille : imaginons que tu joues au loto , (ou qu’on t’offre un coffret cadeau de tickets loto , si tu veux ) et que tu gagnes plusieurs dizaines de millions de roros . imaginons cela , veux tu ?
    Est ce que toi , tu serais un salaud ?


    • foufouille foufouille 21 mars 2012 17:40

      @ citoyen
      non
      je vivrais simplement et ferait mon possible pour aider les gens
      pas de caviar et autre connerie
      je serais toujours habille comme un « clodo »


    • cistus 25 mars 2012 05:37

      Oui c’est ce que disent tout les communistes et puis quand ils sont au pouvoir, il n’y a pas plus mafieux qu’eux. D’ailleurs, il y a qu’à voir les dictatures en Afrique. Que des dictateurs de gauche et d’extrême gauche, il n’y en a pas un qui se dit ultra-libéral alors qu’ils exploitent leur peuple fort bien rien à envier à un ultra-libéral.


  • foufouille foufouille 21 mars 2012 12:53

    les marchands de sommeil sont pas tous riches non plus
    mais louent leurs taudis a plus pauvre


  • Pelletier Jean Pelletier Jean 21 mars 2012 13:55

    @l’auteur,

    dissertation sur la notion de riche et de pauvre, on s’y perd un peu.... qui sont en fait les salauds ? les riches ou les pauvres ?
    http://jmpelletier52.over-blog.com/ 


  • Hermes Hermes 21 mars 2012 13:58

    Bonjour,

    La stupidité et la méchanceté ne sont que l’autre face de la peur et de la souffrance. Si c’était simplement une question d’argent ça se saurait.

    L« humanisme est une attitude positive vis-à-vis de l’être humain qui considère que toute personne peut si elle le désire vraiment sortir de sa souffrance et s’exprimer positivement et constructivement. C’est la reconnaissance de ce potentiel inhérent à tout être humain. Mais si tout un chacun le désire, chaque personne ne souhaite pas forcément s’en donner les moyens, car la souffrance justifie les points de vue et la construction de la personnalité.

    Pour cette raison, un humaniste se doit d’être infiniment patient, et appliquer une charité bien ordonnée : à savoir commencer par lui-même pour sortir de la peur en traquant ses propres compensations en acceptant ses carences, car soi-même est le seul maillon de la chaîne humaine sur lequel on peut avoir une »action". Il n’y a que dans les instants où l’on cesse de se considérer soi-même comme différent d’autrui que la communication peut commencer...

    Bonne journée.


    • spartacus spartacus 21 mars 2012 16:00
      On ne soigne pas la pauvreté avec de la peinture ou avec des ascenseurs qui fonctionnent et du béton, pour s’acheter la bonne conscience, mais en proposant une direction a prendre et un coup de pied au cul pour la suivre.
      Les « humanistes », tels que décrit, c’est pas le pays de Oui-Oui ?

    • sisyphe sisyphe 21 mars 2012 16:18

      Par spartacus (xxx.xxx.xxx.246) 21 mars 16:00

      On ne soigne pas la pauvreté avec de la peinture ou avec des ascenseurs qui fonctionnent et du béton, pour s’acheter la bonne conscience, mais en proposant une direction a prendre et un coup de pied au cul pour la suivre.

      Ben voyons !
      T’es pauvre ? Tu vas ou on te dit, tu fermes ta gueule, et tu prends un bon coup de pied au cul pour y aller ; ça, c’est de la méthode !! smiley
      Là, effectivement, on n’est pas au pays de oui-oui ; mais dans celui d’Ubu !

      Sacré spartacus : quand il y a une connerie à dire, on peut être sûr qu’il ne la loupera pas : un parfait baromètre de la bêtise !

  • Brath-z Brath-z 21 mars 2012 15:06

    Les pauvres étant jusqu’à preuve du contraire des êtres humains, ils sont comme tous les êtres humains capables du meilleur comme du pire. Si on rajoute à cela non pas le bruit et l’odeur mais l’éducation et les conditions de vie, cela multiplie encore les possibilités.

    Mais quand on veut sauver la veuve et l’orphelin, devons-nous nous soucier que la veuve fasse la putain et que l’orphelin vende de la drogue ?


  • Abou Antoun Abou Antoun 21 mars 2012 15:54

    Comme disait Balavoine « Il ne suffit pas d’être pauvre pour être honnête ».


  • sisyphe sisyphe 21 mars 2012 15:55

    Concernant la pauvreté, l’angélisme ne donne que de mauvais résultats et renforce les injustices et les inégalités avant tout au détriment des défavorisés. Car, cela ne parait pas évident de prime abord, mais le pire ennemi du pauvre au quotidien, c’est avant tout l’autre pauvre, et cela sous toutes les latitudes

    Conclusion : l’urgence, l’essentiel est donc de s’attaquer à la pauvreté.
    Comme ça, Monsieur Yang pourra nous pondre un article sur la bêtise et la méchanceté des riches.
    La différence fondamentale étant que, chez les pauvres, la « méchanceté » n’est la plupart du temps qu’un des apprentissages de la nécessaire SURVIE, quand, chez les riches, elle s’avère, si l’on peut dire..... gratuite !

    Facile de jeter l’anathème sur ceux qui ont à assurer les dures conditions de leur survie, quand on le fait du haut de sa position sociale favorisée.

    Il y a, certainement, des pauvres bêtes et méchants ; l’important étant d’en déterminer et d’en éradiquer les CAUSES : manque d’éducation, de culture, de moyens suffisants pour vivre, isolement, marginalité, rejet, manque total de possibilité de projet, avenir bouché, présent naufragé, etc...

    Les individus sont ce qu’en font (et que permet) le système social ; le consumérisme forcené du_ capitalisme mercantile ayant totalement rompu le lien social, il ne faut pas venir s’étonner que des individus en arrivent à se comporter comme dans une jungle, puisque jungle il y a.


    • sisyphe sisyphe 21 mars 2012 16:07

      L’être humain n’est, ontologiquement, ni bête et méchant, ni gentil et généreux ; c’est le système social qui en fait (ou qui permet) ce qu’il devient.
      Et dans un système social qui exclue des millions de citoyens, il ne faut pas venir faire mine de s’étonner si ceux-ci deviennent agressifs, pour survivre.

      La « méchanceté » des exploiteurs peut tout à fait revêtir le masque d’une pseudo « nécessité », ou d’un faux « ordre des choses » ; elle n’a pas besoin de se manifester dans des démonstrations ostentatoires ; elle agit en douce, en sourdine, loin des feux de la rampe : dans le fonctionnement même d’un système injuste, inégalitaire, excluant, oppressant, exploiteur.

      Alors, venir faire un constat sur la méchanceté et la bêtise des pauvres, c’est, vraiment, regarder le monde par le petit bout de la lorgnette, et apporter sa contribution à la division et à l’exclusion.

      Les italiens, eux, le font avec talent depuis belle lurette au cinéma, MAIS sans jamais occulter l’aspect SOCIAL des causes de ces comportements : tout ce qui manque à cette analyse.


    • Georges Yang 21 mars 2012 16:25

      Sisyphe
      Vous avez un discours sartrien du temps de la Gauche Prolétarienne
      Je n’ai jamais parleé de la bétise et de la méchanceté des pauvres, mais qu’elles se retrouvent aussi dans ce milieu, et surtout au détriment des autresc pauvres

      Camus a vécu comme un pauvre, Onfray aussi, ils ont un autre langage que le votre
      PS votre intervention est l’une des rares structurée sur ce fil, même si je ne suis pas d’accord, c’est pourquoi j’ai répondu


    • foufouille foufouille 21 mars 2012 20:08

      pas dans un milieu ferme
      il faut compter sur l’influence exterieure
      sinon la pub existerait pas


    • foufouille foufouille 21 mars 2012 20:40

      elle a pas vendu son cul ?
      ses frangins ont pas du se taper fredo


    • sisyphe sisyphe 21 mars 2012 21:11

      confiner le fonctionnement d’une société aux « exemples » et aux faits divers, c’est précisément ce qui empêche de s’attaquer aux causes pour venir pleurer sur les effets

      C’est l’effet « knock » auquel ne sont pas soumis les « néoroussauistes », contrairement à ceux qui voient le monde par leur fenêtre...

      @ yang
      oui, Camus, Onfray et d’autres ont vécu pauvre ; j’aimerais bien savoir ce qui, dans leur discours, est foncièrement différent de ce que j’ai dit. Merci de le préciser.


    • Georges Yang 21 mars 2012 22:39

      Camus dit il faut imaginer Sisyphe heureux, je doute beaucoup pour vous, vous êtes trop dogmatique pour être dans la ligne Camus Onfray, je n’y suis pas non plus ou d’une manière différente que ces deux là, je suis un pessimiste qui croit à l’action vouée à l’échec mais n’en suis pas heureux
      Vous êtes plutôt post sartrien Camus n’aimait pas Sartre et l’inverse est aussi si ce n’est encore plus


    • sisyphe sisyphe 21 mars 2012 22:52

      @ yang

      vous êtes le seul responsable de vos apparentements ; totalement subjectif.
      D’ailleurs, vous ne répondez pas à ma question ; alors, je réitère ; qu’est-ce qui, dans le discours d’Onfray ou./et de Camus est foncièrement différent de mon discours ?

      Essayez de répondre, si vous en êtes capable, au lieu de noyer le poisson

      et, par la même occasion, explicitez ce qui me rapprocherait plutôt de Sartre ; très curieux de le lire ..


    • sisyphe sisyphe 21 mars 2012 23:08

       Ben voyons : cool mel vient de résoudre tout seul et d’une seule phrase, la part entre l’inné et l’acquis (qui occupe les chercheurs depuis plus d’une centaine d’années) : une épée !!
       smiley


    • sisyphe sisyphe 22 mars 2012 09:40

      Heureusement que vous êtes là, mon brave !

      La science ne saura jamais assez vous remercier !

      Quand on voit c’qu’on voit
      et qu’on entend c’qu’on entend
      on est bien content
      de penser c’qu’on pense,
      pas vrai ?


  • Georges Yang 21 mars 2012 16:15

    Petite précision :
    - Les pauvres sont plus exposés aux abus des autres pauvres parce que les riches s’en fouttent
    - La pauvreté c’est aussi le manque d’éducation, la promiscuité avec des abrutis qu’on ne peut éviter
    - C’est aussi une solidarité de classe ou ethnique qu’on est obligé de subir, cage d’escalier, nuisance, intimidation, etc
    - Les gangs ont autant la main mise sur les camps er bidonvilles que sur les communautés captives (petites voleuses bosniaques ayant toutes le même nom, alimentant des gros traficants receleurs sous la menace) caids de cités
    - Impossibilité de dénoncer car liens familiaux, dépendance, crainte et participation +ou - volontaire à des activités délictueuses

    Les bobos s’apitoyent, s’insurgent, mais vivent dans leur bulles
    J’ai vécu jusqu’à 24 ans en HLM et suis allé et resté dans les coins les plus sordide d’Afrique, j’y vais encore, je sais de quoi je parle
    Avant de développer, d’éduquer, de diminuer les injustices (tout cela prend du temps) il faut éradiquer les toxiques qui pourrissent la vie des pauvres et qui vivent à leur contact

    Enfin, si la canaille rançonne les pauvres, les chefs (partout) ont des liens avec « le beau monde » et fricottent avec le pouvoir et certains milieurs financiers


    • epicure 21 mars 2012 20:17

      Pour information, ton dernier paragraphe c’est exactement ce que disait JL Mélenchon lors d’une émission de télé où il était interrogé sur l’insécurité :
      Les délinquants, ils ne volent pas pour entreposer leur matériel dans leur cave, mais pour le revendre dans un circuit qui aboutit à la fin dans les coffres des banques.
      Et donc en conclusion, il disait que pour lutter contre l’insécurité il fallait lutter contre la source BCBG qui profite de toute la délinquance et la criminalité sans se salir les mains.

      Surtout que c’est une situation qui arrange les puissants ce que tu décris, pendant que les pauvres sont préoccupés par l’oppression quotidienne des individus ou groupes toxiques du quartier, ils n’ont pas la tête à penser aux vrais bénéficiaires de cette situation.


    • Georges Yang 21 mars 2012 20:26

      Exact, d’où l’intérêt de coordination de la lutte sur le terrain et au niveau bancaire et fiscal Al Capone est tmbé non pour meurtre mais fraude fiscale


  • Soi Même 21 mars 2012 16:21

    L’inverse est aussi vrais. Quand on enferme dans une camisole sociale des groupes humains, il y a forcement une dégradation des valeurs humaines.

    on voit une corrélation faible avec le revenu ? trop faible pour en conclure que « l’argent fait le bonheur », trop constante pour dire qu’il ne le fait pas. Pour Ed Diener, l’un des auteurs de l’article « The Satisfaction with Life Scale » (échelle de satisfaction de vie, SWLS), l’une des échelles les plus utilisées, le rôle du revenu est complexe : dans les pays riches, il n’est que faiblement lié aux différences individuelles de satisfaction ; dans les sociétés pauvres, lorsque les besoins de base ne sont pas satisfaits, il peut jouer bien davantage. Les pays riches ont des scores de satisfaction beaucoup plus élevés que les pays pauvres ? mais dans les pays très pauvres, les individus peuvent se dire très heureux si leurs besoins de base sont satisfaits. D’une manière générale, les cultures ou les personnes qui privilégient les relations sociales plutôt que les biens matériels ont de meilleurs scores de satisfaction de vie (1).

    On trouve également une faible mais constante corrélation avec la pratique religieuse. Autrement dit, les croyants éprouvent un bien-être supérieur aux non-croyants.

    http://www.scienceshumaines.com/qu-est-ce-qui-nous-rend-heureux_fr_14537.html

    Car il ne faut surtout pas s’abuser que veux dire heureux, le raisonnement à trop tendance de confondre bonheurs avec désirs assouvies, hors il y a bien des populations qui vivent avec trois fois riens et qui ne manifeste pas de signe de désespoir, cela tiens plus à leurs traditions et leurs valeurs spirituelles qui est resté intact.

     Et tant que ne mettons pas notre nez dans leurs affaires, oui il y a des communautés humaines qui vivent de trois riens et qui sont heureux.

    Il ne va pas perduré dans le temps, vue à la vitesse du saccage planétaire.

    Ce qui probablement est encore une réalité aujourd’hui demain cela aura probablement disparue à tous jamais !


  • fredleborgne fredleborgne 21 mars 2012 18:32

    Dans le même ordre d’idée

    Un monde pourri 2... et autres raisons de s’indigner

    Si vous aimez, n’hésitez pas à diffuser


  • ELF du Hood 21 mars 2012 18:57

    Quel est, au fond, le sens de l’article, qu’il ne faut pas généraliser ? Ou est ce juste le partage de ton indignation ou de tes conclusions par ta pratique de la vie (du pauvre) ?

    La pauvreté, il me semble, doit être redéfinie pour comprendre ton article. C’est une pauvreté du bonheur ? Etre heureux, et par là même,être riche, ne dépend pas de l’argent sauf dans l’extrême, ou le dénuement oblige à devoir survivre plutôt que vivre.

    Toi qui a voyagé, partager les valeurs et culture différentes tu a du t’en rendre compte, car tu nous l’explique un peu dans ton texte ( mixité, dé-getthoïser) mais j’aurais aimer que tu pousses plus loin ton raisonnement... Quelle richesse doit on considérer si ce n’est la richesse intérieure ? par exemple, le bobo parisien d’oberkampf, même si il n’agit pas directement, ou les ONG qui agissent mal pour réduire la pauvreté, sont profondément humanistes. Chacun fait ce qu’il est capable de faire avec ses moyens, ses idéaux, car on oublie vite que vivre en société c’est aussi vivre soi même...

    Si chacun prenait soin de soi, beaucoup de problème n’existeraient plus... car prendre soin de soi, c’est prendre soin de son environnement qu’il soit géographique ou social. A chacun de grandir, de mulitplier ses grilles de compréhension de l’autre, vers la mixité, la richesse et l’au delà ??


  • Bovinus Bovinus 21 mars 2012 19:01

    Votre article, très exhaustif est intéressant, mais il aurait pu l’être bien davantage si vous ne vous étiez pas contenté d’en rester au constat.

    Concernant la pauvreté, l’angélisme ne donne que de mauvais résultats et renforce les injustices et les inégalités avant tout au détriment des défavorisés. Car, cela ne parait pas évident de prime abord, mais le pire ennemi du pauvre au quotidien, c’est avant tout l’autre pauvre, et cela sous toutes les latitudes. Des cités dites sensibles de banlieue parisienne, aux quartiers sinistrés du Nord-Pas-de-Calais, jusqu’aux bidonvilles de Nairobi et aux camps de réfugiés somaliens, chaque pauvre doit d’abord craindre son voisin, mais aussi l’environnement dans lequel il a grandi et qui le pousse le plus souvent à l’inhumanité. Aider les pauvres c’est avant tout leur permettre de faire le ménage chez eux et éradiquer leurs éléments nocifs.

    Cette phrase, tirée de votre papier, le résume presque entièrement à elle seule. Sans m’étendre davantage sur tel ou tel aspect de l’article, je vais m’en prendre à la conclusion (en gras), que je trouve superficielle et, en tout cas, insuffisante.

    Ainsi, si on suit bien, vous préconisez la solution du problème par la ... répression ? Ne vous vient-il donc pas à l’esprit que même si celle-ci était efficace, de nouveaux éléments « nocifs » viendraient aussitôt remplacer ceux qui auront été réprimés (j’emploie ce terme pour rester vague, la forme que doit prendre cette répression n’est pas ici l’objet) ?

    L’objectif ne serait-il pas plutôt d’empêcher l’effet en supprimant la cause qui le crée, à savoir, la pauvreté ? Une telle hypothèse appelle une solution de type marxiste-socialiste (élever le niveau de vie des populations déshéritées), qui nécessite une analyse des causes de cette pauvreté. Ce qui nous ramène tout droit à notre propre histoire et aux pires périodes de la « révolution industrielle ».

    Mais on peut aussi adopter un point de vue libéral « responsable » (conforme aux thèses de Malthus), ce qui semble être le chemin pris par la Grande Oligarchie, comme le suggèrent certains indices.

    Il reste une dernière solution, que personne ne semble vouloir jamais imaginer, mais qui a le mérite, à mon sens, de reposer sur une certaine honnêteté intellectuelle. Et si, pour changer, on lui lâchait un peu la grappe, à cette pauvre Afrique ? Si on rapatriait toutes nos ONG, nos multinationales, nos contingents, nos bases, nos canons et nos médicaments, et les laissions enfin s’occuper de leurs propres affaires eux-mêmes ?

    Nous avons fait des Africains des indigènes. Et nous avons l’outrecuidance de vouloir persister dans cette voie éternellement. Le dernier des avatars de notre pensée euro-centriste et perverse est de vouloir à tout prix les « développer », persuadés qu’ils ne rêveraient que d’une chose : devenir des petits Européens développés à leur tour. C’est aussi un alibi et à la fois un prétexte très commodes pour pouvoir continuer à pratiquer ce que nous pratiquons sans rougir depuis des siècles, à savoir le colonialisme et l’esclavage, tout en les habillant des plus beaux atours « civilisationnels », et à présent « développementalistes », que nos idéologues puissent nous pondre.

    Seule la forme qu’ils prennent a changé ; les principes restent les mêmes.


    • Georges Yang 21 mars 2012 19:10

      Le développement des quartiers pauvres est impossible sans l’éradication des gangs ce n’est pas une solution mais un préalable
      A Kampala la situation de 1986 à 1994 était catastrpohique (avant c’était la guerre civile, n’en parlons même pas) Les principaux gangs armés ont été éliminé depuis à l’arme de guerre et Kampala est une ville plutôt sure, malgré quelques rechutes
      Le président a été en partie soutenue par les pauvres à cause de cette éradication et réélu, même si ce n’est pas parfait
      Je ne parle pas de petite délinquance mais de bandes armées de pilleurs, violeurs, incendiaires et égorgeurs


    • epicure 21 mars 2012 20:52

      http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/l-etat-bresilien-reinvestit-les-favelas-de-rio_1032131.html

      l’un ne va pas sans l’autre pour améliorer les conditions des habitants des quartiers pauvres il faut éradiquer la criminalité.
      Là dans le cas brésilien, le seul fait qu’il n’y ait plus de domination des trafiquants, améliore la situation économique des gens, et permet à l’état d’y mettre des services publics.

      Toute solution réaliste ne peut passer que par la superpositions des politiques à la fois de lutte contre la criminalité et l’amélioration des conditions de vie.
      Sans l’un l’autre est inefficace.


  • restezgroupir44 restezgroupir44 21 mars 2012 20:26

    La pauvreté et la Richesse sont le reflet de notre société.



  • Susanoo ! Susanoo 21 mars 2012 22:29

    Terrible l’article. C’est que je me suis toujours dis.


  • insomnia 22 mars 2012 01:19

    @Georges Yang

    « Les pauvres peuvent être bêtes et méchants » oui absolument, mais comme les vrais décideurs, les politiques, certaines classes moyennes (surtout la haute).
    Les pauvres manipulés par l’ignorance (voulue) et de certains ayant « une bonne conscience » qui se permette de dire que....

    Vous avez signé le « serment d’Hippocrate » ? 

    Car je peux constater à l’heure actuelle en France que certains s’adonnent au « serment d’hypocrite » !

    Oui les pauvres peuvent l’être car pour moi certains en font parti, ils cautionnent le système !

    Vous vivotez en Afrique ? Monsieur ayez au moins la décence de dire que vous vivez bien sur le dos des pauvres Africains.


  • easy easy 25 mars 2012 10:54

    Aucune remise en cause personnelle, ni d’un point de vue économique, ni d’un point de vue social, ni même philosophique.

    Harangue commune.





    « Je suis un pessimiste qui croit à l’action vouée à l’échec mais n’en suis pas heureux »

    La première partie de votre phrase est invalidée par la seconde.

    Il n’est pas vrai que vous croyez à l’action vouée à l’échec (ce qui serait une bonne chose d’un point de vue philosophique)
    Vous subissez un dépit.
    Il vous rend amer et vous tirez sur tout ce qui remue.

    Comme quoi, il est très difficile, vraiment très difficile de surmonter le dépit, le sentiment de son inutilité massive (car ponctuellement, on a souvent la preuve de son utilité)





    Concernant les pauvres-plasma, j’admets avoir vu des plasmas chez des pauvres quand j’effectuais des visites en tant que conseiller municipal. Oui il y en a dans les cités. M’enfin, je n’oserais jamais en faire un cas général. J’aurais l’impression de tomber dans la facilité (par dépit)
    Car par ailleurs, j’ai des amis pauvres qui ne tournent en rien à la carte Cetelem et qui se débrouillent sans plasmas.
    J’ai plusieurs amis divorcés, vivant seuls après avoir eu une vie de cadre toussa, qui n’ont comme seuls bidules qu’un ordinateur portable qui leur sert à tout et un téléphone GSM. Certains n’ont même ni l’un ni l’autre mais ils vivent alors en voisin-ami de personnes suffisamment équipées pour les dépanner.
    Aucun d’eux n’a de montre (le GSM en faisant office)
    Et comme ils vivent dans des endroits limites où il n’y a pas toujours de courant électrique. Ce petit monde se débrouille avec des bougies, du gaz en bouteille et recharge les batteries chez quelque voisin aimable.

    Etant dans le « Je tourne le dos à toussa ; je vais vivre sans toussa » ils ne sont pas dépités. Ca ne se ressent pas dans leurs expressions. Ils se montrent au contraire heureux et fiers de leur performance minimaliste. 


    Ne nous y trompons pas, ne le dénions pas, il existe de plus en plus de gens visant la performance minimaliste souvent après un divorce mais parfois carrément dès leurs 18 ans.

    Là-dessus, certains pourraient se dire « Oué mais tes minimalistes vivent d’allocs, à nos crochets ».
    Bin non.
    Il y en a bien un qui touche enfin 1100€ d’alloc invalidité après 7 ans de procès contre sa caisse d’assurance (non française) pour faire valoir son burn-out à la suite d’un surmenage professionnel. Mais jusque là il bossait et bosse toujours à la production de fleurs et légumes sur un hectare (archi bio, ça va de soi) ainsi qu’à la coupe de bois pour vendre des bûches.
    Les autres aussi ils bossent : Prof de piano se tapant 3 h de transport par jour ; musicien concertiste toujours en espérance de cachets ; homme à tout faire dans un centre touristique,....

    Ces pauvres que je connais et fréquente, qui ne sont en rien des exceptions, qui connaissent tout de l’humain, du Monde et des actualités et en tous cas pas moins que quiconque, il est impossible de raccorder à votre discours de dépité.

    Mes amis pauvres apprécient de se retrouver entre eux autour d’un saucisson et évitent comme la peste les gens qui ont encore besoin de toussa, mais aucun d’eux ne se réclame d’une quelconque communauté sinon celle des minimalistes ou authentiques dada (prenant toussa à la dérision).

    Pas de communauté mais un tri flagrant des fréquentations. Tant il est vrai qu’il est impossible de mettre autour d’une table des minimalistes et des maximalistes sans qu’il y ait des étincelles dès la troisième minute.

    Et croyez bien qu’un minimaliste a fait le deuil le plus absolu de son utilité massive ou sociale. Aucun d’eux ne caresse le moindre idéal de changer le Monde.

    Je suis interfacial, je reste passerelle. Alors je communique avec vous.
    Mais mes amis pauvres à chats et vieux livres n’auraient pas idée de vous adresser la parole. Pour eux, selon votre discours, vous seriez un toussa qui s’épuise.


  • kiouty 26 mars 2012 08:40

    J’attends avec impatience l’article corollaire qui vous nous prouver par a+b que les riches, en fait, c’est pas autant des enfoirés que ça.

    Ce sont les patrons qui nous donnent du boulot, qui font l’économie, les politiques qui se sacrifient pour le bon peuple, les spéculateurs apportent de la « liquidité » aux marchés, certes il y a deux trois brebis galeuses, mais ce sont les exceptions qui confirment la règle.

    Cet article est un article de merde, l’auteur feint de découvrir que l’humain est un humain avant tout ! Avec ses forces et ses faiblesses, ses grands élans et ceux plus mesquins.
    Bonjour la découverte.

    Ah bon, bah puisque les pauvres sont des salauds, autant ne pas s’en occuper alors, ils ne le méritent pas.

    Ridicule pour un soi-disant « humaniste ». Et je ne parle même pas du procédé de généralisation abusive utilisé tout au long de l’article, m’enfin ça c’est une habitude sur agoravox.


  • kiouty 26 mars 2012 08:41

    Ah oui, et puis c’est pas du tout la pauvreté et la misère qui créent l’existence des mafias, sectes et autres organismes de ce type. Non non, tout ça, ça existe parce que les pauvres sont des connards, bien entendu !


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