jeudi 26 mai 2016 - par Fergus

Les Qataris et le haricot magique

À de menus détails près, cette anecdote est véridique. Elle a eu pour cadre un simple théâtre de marionnettes. Et pour acteurs principaux des spectateurs venus de très loin...

Un dimanche ordinaire en région parisienne. Ce jour-là, mon épouse et moi avions emmené nos petits-enfants – deux garçons de 6 et 3 ans – au bois de Vincennes. Au menu de cet après-midi dominical : une promenade à vélo pour les petits, des jeux sur un espace aménagé, puis, très attendu après le goûter, un spectacle de marionnettes dans le cadre du petit théâtre situé en bordure du bois, à la limite de la commune de Saint-Mandé.

Peu après 16 heures, tous les enfants et leurs accompagnateurs avaient pris place dans la salle après avoir acquitté le droit d’entrée. Au programme du jour, ni Guignol ni Gnafron, ni même l’imprudent petit chaperon rouge, mais un paysan, un ogre et des graines de haricots magiques capables de s’élever haut, très haut dans le ciel, et même jusque dans les nuages si l’on en croyait les rumeurs. Assis sur des petits bancs de bois, les enfants étaient impatients de découvrir cette nouvelle et passionnante aventure.

La porte du théâtre refermée, le gestionnaire du théâtre disparut dans la coulisse. Soudain, les lumières de la salle s’éteignirent tandis que la scène s’illuminait. Les trois coups retentirent et, précédé d’une musique entraînante, le paysan apparut dans un décor champêtre. Suivit une phase de saluts entre le personnage et les enfants, de plus en plus excités par les interpellations du marionnettiste. Enfin, le spectacle commença.

C’est alors que des coups vigoureux furent portés sur la porte métallique du théâtre. Après un instant de silence, le marionnettiste reprit le spectacle, persuadé qu’il s’agissait là d’une crétinerie d’adolescent, plus bête que méchante. Erreur d’appréciation : les coups reprirent, avec plus d’insistance. Le paysan disparut de la scène et, tandis que les enfants restaient muets de stupeur, le marionnettiste sortit de la coulisse pour aller chasser le mauvais plaisant. Il ouvrit la porte...

Face à lui, nul adolescent, mais un groupe de 5 personnes emmené par une femme énergique portant une abaya et la tête coiffée d’un hijab. La femme, parlant français, exigeait d’assister au spectacle avec ses compagnons et ses deux enfants. Forte de son assurance, elle pénétra dans la salle en agitant des billets de banque pour payer les places, persuadée que l’on ferait droit à sa demande bien que le spectacle ait déjà débuté, et sans se soucier un instant qu’il ait été brusquement interrompu par son caprice. Derrière elle, les gamins étaient muets, de même qu’une deuxième femme voilée à l’attitude modeste – probablement une servante – et un homme vêtu à l’européenne, manifestement ennuyé par cette tentative d’irruption.

Le marionnettiste eut beau refuser l’entrée au motif que le spectacle était déjà commencé, la femme ne voulait rien savoir et haussait le ton en brandissant son statut de qatarienne comme un évident sésame. Interloqués, les jeunes spectateurs assis sur les bancs tournaient vers leurs parents des regards d’incompréhension. Ces derniers commencèrent eux aussi à donner de la voix. Les qualificatifs « scandaleux », « inadmissible », « intolérable » furent lancés à l’encontre de l’intruse. Un ou deux petits se mirent à pleurer.

Dès lors, le patron du théâtre durcit le ton en exigeant de la famille qatarienne qu’elle quitte la salle sur-le-champ, avant d’ajouter devant le refus de la femme « Je préfère annuler le spectacle et rembourser les personnes présentes que céder à votre chantage ». Face à cette détermination, soutenue de manière unanime par la salle, les Qataris durent se rendre à l’évidence : la pièce se jouerait sans eux.

Et cela fut le cas, pour la plus grande joie des enfants, émerveillés par cet extraordinaire haricot qui, effectivement, montait jusque dans les nuages, et même au-dessus, en ridiculisant les arrogants gratte-ciels des Émirats du Golfe persique. 



62 réactions


  • gruni gruni 26 mai 2016 10:01

    Bonjour Fergus


    Cette Dame a peut-être confondu ce théâtre de marionnettes avec la tribune du PSG. Je trouve assez réconfortant que dans de rares cas, l’argent ne puisse pas tout acheter. Il y a vraiment des guignols qui se croient tout permis.

    • Fergus Fergus 26 mai 2016 10:06

      Bonjour, gruni

      Oui, il est « assez réconfortant que dans de rares cas, l’argent ne puisse pas tout acheter ».

      Dommage qu’il faille en passer par uns situation comme celle-ci devant des petits qui étaient déjà dans leur spectacle et ont été perturbés par cette intrusion.


  • alinea alinea 26 mai 2016 10:13

    On m’en a raconté une du même genre mais qui n’a pas fini pareil, et l’histoire ne dit pas la nationalité d’un grand barbu vêtu de noir, à l’orientale, et de sa femme en burka, qui arrivent aux urgences d’un hôpital ; l’homme se précipite à l’accueil et exige de la secrétaire médicale qui était là, qu’elle arrête la musique de fond. Ce qu’elle fit !
    On laisse à chacun l’interprétation qu’il peut donner à ce genre d’attitudes, de l’un et l’autre protagoniste de la scène !
    Bon, du coup, tu ne nous as pas dit où est-ce qu’il menait, ce haricot ! smiley


    • Fergus Fergus 26 mai 2016 11:20

      Bonjour, alinea

      Des histoires comme celle que tu évoques concernant l’hôpital ne sont effectivement pas rares, malheureusement.

      Ce type d’attitude est évidemment inacceptable, qu’il soit le fait de personnes venues du Qatar, de Texans coiffés d’un stetson, d’Africaines en boubou, ou bien sûr de Franco-français arrogants, persuadés que leur CSP ou leur fric leur donne tous les droits, au mépris du civisme le plus élémentaire.

      Pour ce qui est du haricot, ne compte pas sur moi pour te dévoiler quoi que ce soit. smiley


    • leypanou 26 mai 2016 13:09

      @alinea
      l’homme se précipite à l’accueil et exige de la secrétaire médicale qui était là, qu’elle arrête la musique de fond. Ce qu’elle fit !  : j’aurais aimé être à la place de la secrétaire médicale.
      Il y en a plein malheureusement de gens qui cèdent à des demandes débiles et plus on cède, plus les demeurés qui se comportent ainsi se croient tout autorisés. La secrétaire médicale n’avait même pas à élever la voix : elle lui aurait seulement dit qu’il n’est pas chez lui et que s’il n’est pas content, il n’a qu’à aller ailleurs.
      N’oublions jamais qu’une dictature n’est qu’une accumulation de multiples renoncements à tous les niveaux.


    • Fergus Fergus 26 mai 2016 13:17

      Bonjour, leypanou

      « une dictature n’est qu’une accumulation de multiples renoncements à tous les niveaux. »

      Multiples renoncements et petites lâchetés. Tout le monde devrait relire de temps à autre l’excellent « Matin Brun » de Franck Pavloff.

      Merci à vous pour votre commentaire.


    • captain beefheart 26 mai 2016 14:43

      @leypanou
      On a même accepté de céder à la demande débile de ne plus fumer dans les bistrots,ce qui a rendu impossible la convergence des luttes des ouvriers et des intellectuels,ce qui était le but.Quiconque veut croire que un gouvernement s’intéresse à la santé des gens est en erreur,voir nombre d’autres dossiers où la santé publique est relayé au deuxième plan..


    • alinea alinea 26 mai 2016 15:06

      @leypanou
      Ou simplement répondre que cela ne dépendait pas d’elle ! je ne sais pas comment j’aurais réagi, mais j’ai été étonnée de sa réaction !


    • alinea alinea 26 mai 2016 15:10

      @Fergus
      Je déteste les gens qui racontent des histoires et ne dévoilent pas la fin !! smiley
      Alors j’imagine une pâtisserie fine où chacun se sert comme il veut, ou bien la clairière de Blanche-Neige ou le royaume de la fée Carabine !!!


    • Fergus Fergus 26 mai 2016 15:44

      @ alinea

      Très franchement, je ne souviens même pas de la fin ; il faudra que je demande à l’aîné de mes petits-fils. smiley

      Il est vrai, à ma décharge, que je faisais des photos des gamins pour mon fils et ma belle-fille, ce qui m’a quelque peu distrait du spectacle (du « pestacle » comme disait le petit).


    • alinea alinea 26 mai 2016 15:50

      @Fergus
      Tu as perdu ton âme d’enfant, c’est tout ! smiley retrouve la vite, on en aura besoin pour se réjouir de petits riens !!


    • Fergus Fergus 26 mai 2016 16:01

      Bonjour, captain beefheart

      « Ce qui a rendu impossible la convergence des luttes des ouvriers et des intellectuels,ce qui était le but »

      Je ne sais pas où vous êtes allé chercher cette explication, mais elle ne tient pas la route.

      D’une part, de nombreux pays avaient déjà franchi le pas sans que la composition de la clientèle soit changée dans les bistrots ou les pubs, y compris dans des pays de forte tradition comme l’Irlande, l’Italie ou le Royaume-Uni, pays.

      D’autre part, le fait est que certains établissements étaient empoisonnés par une tabagie massive, notamment les bars-jeux-PMU.

      Depuis cette loi, l’habitude de ne plus fumer a été acceptée quasiment par tous, et même les patrons de café s’en félicitent désormais, à de rares exceptions près. Quant aux échanges entre consommateurs, ils n’ont jamais été aussi développés dans certains quartiers de Paris et des villes de province. Seuls les petits bistrots ruraux ont quelque peu pâti de la loi, mais ils étaient déjà condamnés par une désaffection de la clientèle croissante depuis des décennies.


    • Fergus Fergus 26 mai 2016 16:12

      @ alinea

      « Tu as perdu ton âme d’enfant, c’est tout !  retrouve la vite »

      J’y travaille au contact des petits qui sont d’excellent conseil. Grâce à eux, j’ai découvert des auteurs comme Carlo Ponti ou Mario Ramos. Formation en cours. :))

      J’ajoute à cela que l’aîné des mes petits-fils tient à nous éduquer, mon épouse et moi : chaque mois, il nous prête l’un des livres de sa collection personnelle « L’imagerie... » Actuellement, nous finissons lire « L’imagerie des Arts », et pas question de zapper l’exercice : nous risquons une interro lorsque nous lui rendrons le livre. :))


    • Fergus Fergus 26 mai 2016 16:13

      Zut, j’ai raté les smileys : smiley


  • Le p’tit Charles 26 mai 2016 10:28

    L’AIN-TÔT-LAIT-RANCE et l’islam c’est la même chose...TOUS les pays du golfes sont des lieux d’étrangetés ou se retrouve des gens FOUS DE DIEUX se croyant avec leur argent au dessus du panier...Quand je pense que nos politiciens-véreux vendent notre pays en tranches à ces parasites.. ?


    • Fergus Fergus 26 mai 2016 11:25

      Bonjour, Le p’tit Charles

      Je me garde bien d’attribuer l’attitude de cette femme à son origine émiratie. Il y a hélas ! des comportements tout aussi inacceptables de la part d’une partie de nos propres concitoyens qui, comme vous le soulignez, se croient « avec leur argent au dessus du panier ».

      Par chance, on voit très peu ces gens dans les théâtres de marionnettes. smiley


    • SysATI 26 mai 2016 17:06

      @Fergus
       
      Merci pour cet article :)
       
      Pour info, j’ai travaillé quelques années dans le tourisme (avec des pays francophones).... Et les pires clients étaient _et de très loin_ les français... Pas spécialement riches ou du dessus du panier d’ailleurs.... Le français à l’étranger est un véritable porc, sans aucune considération pour l’endroit où il se trouve ou la culture qui l’entoure et qu’il est sensé apprécier puisqu’il s’est donné le mal de venir la découvrir...
       
      En comparaison, les suisses, canadiens et surtout les belges sont des gens absolument adorables et charmants... C’est peut être pour ça qu’il y a tant d’affinités entre la France et le Qatar ? :)


    • Fergus Fergus 26 mai 2016 17:43

      Bonjour, SysATI

      Le fait est que la réputation des Français à l’étranger est en général plutôt mauvaise. Et j’ai moi-même eu l’occasion de constater des comportements déplorables de nos compatriotes, notamment en Asie.

      Fort heureusement, on ne peut mettre tout le monde dans le même panier : il y a également des Français charmants, mais comme les poissons volants, ils ne sont pas la majorité du genre.

      Je confirme que les Canadiens sont très sympathiques et très ouverts, je l’ai encore constaté il y a quelques jours en Belgique.


  • zygzornifle zygzornifle 26 mai 2016 10:32

    c’est le haricot qui fait péter en feux d’artifice Hollande et toute la classe politique LRPS .....


    • Fergus Fergus 26 mai 2016 11:27

      Bonjour, zygzornifle

      Il n’est même pas besoin du haricot pour cela, le gouvernement et ses soutiens du PS suffisent largement à saper l’édifice ! Et la sanglante primaire de droite qui s’annonce risque également de faire des victimes.


  • zygzornifle zygzornifle 26 mai 2016 10:39

    Si cette femme rentre a l’Élysée en agitant ses liasses et en plus si elle se parfume au brut tous les politiques présent vont se mettre a roucouler et a ramper se dandinant comme des dindons faisant la roue comme des paons se bousculant pour se faire remarquer .... 


    • Fergus Fergus 26 mai 2016 11:31

      @ zygzornifle

      Le fait est que le fric des Qataris excite bien des convoitises, et suscite bien des dérives dans notre pays.

      En l’occurrence, si Hollande n’est pas net, Sarkozy est encore plus dépendant, lui qui croit toujours, en supporter aveugle, que le PSG est un club français.


  • ETTORE ETTORE 26 mai 2016 11:50

    le problème c’est le ...haricot

    il se serait agit de pois chiches....l’histoire se serait terminée autrement
    Après tout, quand on a pas les moyens de se payer cash tout le théâtre de marionnettes, on ne se la pète pas en agitant quelques misérables billets à la tête de quelques enfants.
    Petits joueurs , croquignolesques !
    Les enfants on peut être compris qu’il existe aussi des désherbants pour le savoir vivre .

    • Fergus Fergus 26 mai 2016 11:59

      Bonjour, ETTORE

      « des désherbants pour le savoir vivre »

      J’aime bien l’image. Il est en effet des comportements qui ne grandissent pas ceux qui s’y livrent. En l’occurrence, c’est la réaction unanime du marionnettiste et des spectateurs qui a servi de « désherbant », et c’est exactement comme cela que l’on devait agir collectivement.


  • Loatse Loatse 26 mai 2016 12:34

    Marrant tout de même la symbolique de la chose ; faire du forcing chez un gars dont le métier est de « tirer les fils » et vouloir le traiter comme un pantin... ça en dit long sur l’inconscient de cette femme...

    qui à mon humble avis malgré son comportement détestable est bien plus à plaindre qu’à blamer..

    « Quand on a que l’amour... » chantons nous...
    « Quand on a que l’argent.. » semble t’elle nous dire......

    • Fergus Fergus 26 mai 2016 12:56

      Bonjour, Loatse

      Oui, je comprends votre point de vue. Mais j’ai quand même du mal à plaindre ce genre de personnes. Il est en effet des gens qui, malgré un CSP élevé ou un compte en banque bien garni, n’en conservent pas moins une attitude respectueuse de leurs semblables.


    • knail knail 27 mai 2016 09:22

      @Fergus
      Bonjour,

      Si selon vous, le niveau possible d’empathie, et la capacité de plaindre ou non une personne, d’analyser et comprendre une situation, d’en percevoir les enjeux, est directement dépendant de l’épaisseur du compte en banque ou du CSP, dites vous bien que relativement à la situation globale du monde, les français n’ont de ce point de vue droit à aucun égard. Strictement aucun. Et certainement moins encore ceux qui se promènent en dilettantes un après midi au bois de Vincennes avec leurs petits enfants, avant de se rendre au théâtre de marionnettes. Votre anecdote dans ce cadre, et selon votre propre principe, ne relèverait que de celui d’un après midi de riches perturbé par une plus riche encore. Pas de quoi fouetter un chat relativement à l’état global du monde n’est ce pas !

      Knail.


    • Fergus Fergus 27 mai 2016 09:36

      Bonjour, knail

      Votre manière de relativiser est pour le moins spécieuse : elle signifie que dès lors qu’il y a pire ailleurs, l’indignation n’a plus lieu d’être et l’on doit donc supporter n’importe quel comportement déviant ou inadapté.

      Elargie aux grands thèmes de l’actualité, on peut donc, à vous lire, conclure qu’il ne faut plus manifester pour les droits des travailleurs, voire supporter des attentats au motif qu’il y en a de plus nombreux et plus sanglants ailleurs. Certes, cette affaire est incontestablement bénigne, mais en l’occurrence votre manière de réagir est pour le moins surprenante.

      Autre chose : nulle part dans l’article, je n’ai parlé de « riche ». Il s’agit là d’une extrapolation. Quant au public des marionnettes, il n’est pas constitué uniquement de bourgeois aisés, mais également de personnes appartenant aux classes populaires !


    • knail knail 27 mai 2016 11:12

      @Fergus
      Je suis d’accord avec tout ce qui découle de votre interprétation de ce que j’ai écrit, sauf que...

      ... c’est justement en illustration de votre difficulté à éprouver de l’empathie pour une personne égarée dans son comportement, faisant spécifiquement mention de ses billets de banque, d’une personne à son service, de sa nationalité qatarie, et juste dans votre message ci dessus, de compte en banque bien garni et de CSP élevé ( de tout ceci j’ai déduit peut être trop facilement « riche », mais soit), que j’ai proposé ce raisonnement par l’absurde comme on dit, et vous avez donc raison, surprenant de relativisme. Mais non pas découlant de ma propre pensée, mais de la vôtre ! 
      Le comportement de cette femme, déplacé et même scandaleux, manifeste comme le suggérait le premier interlocuteur de ce fil, peut être aussi une bien grande détresse. Détresse de riche peut être mais détresse tout de même. Enfin on peut en tout cas lui laisser ce bénéfice du doute. Pour quelle raison ne mériterait elle pas, comme toute autre personne, que cette question se pose ?

      Sur un point au moins, nous semblons d’accord en tout cas, bien évidemment qu’il faut manifester pour un monde plus équitable, plus solidaire. Plus que manifester d’ailleurs. Quelque soit selon moi l’état du compte en banque, raplapla ou pléthorique, et le plus solidairement possible, quels que soient les CSP et CSC. Ce qui n’est pas gagné d’avance ... C’est d’ailleurs un des grands défis à relever par tout mouvement social d’envergure. ( NB : Vous en avez vu beaucoup vous des manif en France en solidarité avec les travailleurs chinois... et pourtant... !)

      Cordialement.

      Laurent


    • Fergus Fergus 27 mai 2016 11:34

      @ knail

      « Vous en avez vu beaucoup vous des manif en France en solidarité avec les travailleurs chinois »

      Non, en effet, mais ce défaut de solidarité est planétaire : on ne s’intéresse qu’aux causes qui nous sont proches.

      Et encore ! En été 1998, lorsque la France a gagné la Coupe du Monde, 1 million de personnes a trouvé le temps d’aller passer des heures sur les Champs-Elysées. Or, cette même année, j’ai participé au printemps à une manifestation de soutien aux personnes en grande précarité : malgré un appel relayé par de nombreuses associations, nous étions quelques milliers tout au plus dans la rue pour défendre cette cause !

      Bonne journée.


    • knail knail 27 mai 2016 12:19

      @Fergus
      Vous voyez !
      On fini par tomber d’accord.

      Déjà difficile de se bouger pour les problèmes de précarité de plus en plus angoissants...
      Alors, les problèmes d’hystérie maternelle chez les plus généreusement nantis...

       smiley

      Knail


  • Montdragon Montdragon 26 mai 2016 12:59

    Fergus fasciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiste !!
    Vous auriez vu ma femme balancer le paquet de jambon à la gueule d’une fantômette à la caisse de super U...on se marre avec eux hein ?
    Mais la nôtre était française komvouzémwa.


    • Fergus Fergus 26 mai 2016 13:19

      Bonjour, Montdragon

      « la nôtre était française komvouzémwa. »

      C’est ce que j’ai rappelé dans l’un de mes commentaires en début de ce fil.


  • ETTORE ETTORE 26 mai 2016 16:12

    Fergus.....

    Si les tarifs sont fixés par la Ville de Paris....pour ce genre de prestation amusante et locale
    Comment est payé le marionnettiste nous agitant le personnage Hollande à la tête de cet état ?
    vu que mes impôts que je croyais destinés au savoir vivre et au respect d’autrui, ne couvrent que mensonges et individualisme forcené.

    Bien à toi



    • Fergus Fergus 26 mai 2016 16:20

      @ ETTORE

      Hollande et avant tout la marionnette de lui-même : rien ne l’oblige à suivre les GOPE (grandes orientations de politique économique) élaborées par la Commission européenne, pas plus qu’à servir avec autant de zèle et de complaisance les volontés des grands patrons de la finance et de l’industrie.


  • troletbuse troletbuse 26 mai 2016 19:33

    Ah, si elle avait demandé à Hollandouille, elle aurait pu avoir la salle pour elle toute seule et ses gosses, après avoir fait virer tous les spectateurs, un peu comme la plage de Vallauris, non ?


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 26 mai 2016 23:23

    Emouvant récit .. indubitablement .. devrait être repris par la RAI, Novosti, BFMTVZ, CNN, BCC ! Le Monde diplomatique et Aljazyra aussi


    Mais ? .. vous êtes certains que c’était bien des Qanaris ? des sujets de l’Emir du Qanar ? ou d’Arabie ? pas du tout des Barhani ?

    En tout cas, .. Vous nous en faites trembler l’Auteur .. de peur, de stupeur, de terreur, de juste fureur

    Nos lieux saints sont en danger, après Vincennes, Disney, après Saint-Mandé, l’Elysée

    Et ce haricot à la fin ? dites ? .. sorti du Menuet de Paraz ? 

    NB : vous auriez pu entonner « Valsez saucisses » .. suidé sui generis .. ils aurait compris leur douleurs ces irréfléchis perturbateurs et auraient pris fissa leurs jambes à leur tchadri

    • knail knail 27 mai 2016 08:47

      @Montagnais

      Le « Valsez saucisses » je vais retenir. Drôle !
      Effectivement, l’humour est dans la plupart des situations le meilleur des remèdes, infiniment, et qui plus libérateur pour tous.

      Au plaisir.

      Knail


    • Fergus Fergus 27 mai 2016 09:46

      Bonjour, Montagnais

      Il convient en effet de mettre les choses à leur place. Et - vous l’aurez remarqué avec l’acuité intellectuelle qui vous caractérise - nulle part dans l’article, je n’ai présenté cette affaire comme un évènement d’importance, mais comme une « anecdote » survenue dans un simple théâtre de marionnettes. Mon but : décrire une scène d’incivilité vécue comme il s’en produit malheureusement trop souvent.

      Pour ce qui est de la nationalité des perturbateurs, c’est la femme elle-même qui en a fait état.

      Merci de votre contribution.


    • knail knail 27 mai 2016 10:35

      @Fergus
      Re-bonjour,
      Vous vous en apercevrez à mes divers commentaires, votre petite anecdote me travaille !
      Je veux bien, honnêtement, m’efforcer de croire que vous ne faites pas de cas de la nationalité des protagonistes, que vous n’êtes animé d’aucun esprit partisan sordide et tenez seulement à communiquer « une scène d’incivilité vécue comme il s’en produit malheureusement trop souvent » ( si souvent... si souvent... ? Comme toujours quoi, ... les humains étant des humains depuis la nuit des temps !)
      Seulement voyez vous, et vous ne me contredirai certainement pas « avec l’acuité intellectuelle qui vous caractérise », nous ne somme jamais vraiment ni purement nous même, ni purement libres de nos intentions lorsque nous communiquons. Il faut toujours être sur ses gardes, vigilent.
      Ce que je constate dans votre petit récit, qui aurait presque tout pour être réellement amusant et sympathique, c’est le registre, la source à laquelle vous puisez pour le mettre en forme, et qui fourni un répertoire symbolique très exactement ( jusqu’à d’ailleurs ici cette soi disant « incivilité vécue comme il s’en produit malheureusement trop souvent ») semblable aux pires fascicules de propagande que je reçois dans ma boîte aux lettres. Et autant vous dire qu’avec l’élégance en moins de la distinguée culture française, ici à Bruxelles, lorsque les extrêmes s’expriment, ce n’est pas dans la dentelle. Elles ne flirtent pas encore elles, sous nos contrées, dans les formes, avec le politiquement correct. Ce qui au moins à l’avantage d’être clair et de mettre cartes sur table.

      Comment se fait il que vous puisiez à cette source à de multiples reprises dans un si court récit, appuyant même de l’italique la tenue si souvent controversée en France ? C’est cela qui me questionne, m’interpelle.
      Cela me rappelle le plus grand respect de mon père pour les noirs - respect sincère de la part d’un homme juste - mais desquels simplement il suffisait ... « de ne pas attendre la même chose que des blancs ». Bien évidemment qu’il les aimait et qu’il n’était pas raciste ! La preuve selon lui : ils le lui rendaient très bien.
      Autre temps, autre époque, autres mœurs, autre enjeux... et en même temps si semblables.

      Knai


    • Fergus Fergus 27 mai 2016 11:20

      @ knail

      Votre commentaire m’amuse car il y a, sur ce site, quelques personnes qui me prêtent régulièrement une sympathie particulière pour les musulmans. smiley

      C’est évidemment faux : je n’ai ni sympathie particulière ni antipathie spécifique pour quelque communauté que ce soit, et l’ensemble de mes écrits passés (articles et commentaires) le démontre. J’observe les gens tels qu’ils sont, et peu m’importe leur nationalité ou leur origine ethnique.

      Pour ce qui est des caractères italiques des mots abaya et hijab, n’y voyez aucune volonté stigmatisatrice, c’est tout simplement une règle dans l’édition : tous les mots étrangers ou latins doivent être écrits en italique. Une règle que je m’efforce d’appliquer en toutes circonstances.


    • Fergus Fergus 27 mai 2016 11:26

      Bonjour, Gatinais33

      Les enfants « auront retenu la fermeté du patron vis à vis des puissants, et pas la couleur des habits ».

      C’est très exactement ce qui s’est passé pour mes petits-fils.

      Et comme je l’ai écrit en réponse à Omar, il s’est agi également d’une bonne leçon pour les enfants de la perturbatrice qui ont pu se rendre compte en cette occasion que l’on ne peut en toutes circonstances exiger des dérogations eux règles en agitant du fric et en haussant le ton.


    • knail knail 27 mai 2016 11:48

      @Gatinais33
      Merci pour votre commentaire à mon commentaire.
      Je crois que vous avez raison. Mes souvenirs d’enfant aussi me rappellent que pendant un bon nombre d’années certaines choses du monde des adultes nous sont invisibles, et c’est heureux. Mais ça ne dure pas, et les époques changent.
      Dans mon enfance, parmi mes amis les plus proches, se trouvaient le fils d’un ministre et celui d’un porteur de journaux. Cela ne constituait rien de particulier à nos yeux d’enfants... même si je dois bien le reconnaître aussi j’entendais parfois des dents crisser par dessus nos têtes, et je comprenais vaguement les rancœurs en présence. Je les trouvais seulement injustes, idiotes. Mes parents par exemple supportaient mal nos voisins nouveaux riches, du genre très démonstratifs, un peu caricaturaux, vulgaires ... Je comprenais vaguement mes parents, mais savais aussi à quel point ces voisins étaient charmants et animés de bonnes intentions. Leur ’style, me passait par dessus la tête, et leurs enfants étaient parmis mes meilleurs compagnons. Ce sont pour le coup mes parents qui me paraissaient « bloqués ». 
      Mais comment réagirais-je moi aujourd’hui.... ? Que se jouait il entres ces voisins et qui ne se jouait en tout cas certainement pas entre les enfants ? Peut être rien d’autre que des projections ... !

      Dans le texte que nous commentons, c’est justement cet esprit de parti pris qui me fait réagir. Une « puissante » comme vous dites, se comporte très mal. Soit. C’est effectivement intolérable.
      Elle est stigmatisée doublement, triplement.... Pour son comportement mais aussi pour tout autre chose : son origine, son vêtement, sa fortune, sa servante et que sais-je encore. C’est cela qui m’interpelle. Non pas que je ne comprenne pas... Je le comprends trop bien, si vous m’avez bien suivi jusqu’ici.

      Au plaisir.

      Knail


    • knail knail 27 mai 2016 12:08

      @Fergus

      Nous avons, au moins un point commun. Moi aussi j’aime observer. Et c’est très exactement ce que je suis entrain de faire : je vous observe !
      Je retiens la règle dans l’édition. Ceci dit, italique ou pas ...

      Nous avons aussi au moins un point de divergence : j’ai plutôt une sympathie générale à priori. Et même arbitrairement plus favorable encore, peut être, pour ce qui diffère de moi, pour l’étranger, au sens large du terme, surtout si sa communauté a plutôt tendance à être stigmatisée, ou tout simplement comptant pour rien.
      Un deuxième point de divergence aussi : je suis bien incapable d’observer les « gens tels qu’ils sont ». J’aurais déjà bien du mal à vous dire ce que je suis moi même, alors les autres... C’est vraiment au delà de mes capacités.
       smiley

      Knail


    • Fergus Fergus 27 mai 2016 16:28

      @ knail

      Précisément, a priori (locution latine) s’écrit normalement en italiques. smiley

      Entendons-nous bien, lorsque je dis que n’ai pas d’a priori, cela concerne les gens qui vivent sur le sol français. A l’étranger, j’éprouve une sympathie spontanée pour les personnes dans leur milieu national, quel qu’il soit.

      Quand je parle d’observer « les gens tels qu’ils sont », c’est évidemment sur les plans physique et vestimentaire, rien de plus. Peut-être mon œil de peintre amateur... 


    • knail knail 27 mai 2016 20:16

      @Fergus
      Merci pour le a priori, je vais essayer de retenir.

      Quant à cette distinction que vous opérez entre les gens qui vivent sur « sol français », pour lesquels vous n’éprouvez aucun a priori, et ceux que vous observez dans leurs milieux, que dire ... naturels, pour lesquels vous éprouvez une sympathie spontanée, j’avoue que la subtilité me dépasse.
      Je connais bien la culture hors-sol, mais ça ne concernait pour moi que les légumes, et je ne pensais pas encore les gens.
      Un chinois hors sol, ou un Grec, un Malien, un Turc, un Marocain, un Polonais, un Russe ou encore un Afghan, contrairement aux légumes je trouve cela plus réjouissant, peut être un peu égoïstement ou cruellement, d’en disposer ainsi sous forme déracinée, à proximité. Cela me permet d’éprouver de la ’sympathie spontanée’ au jour le jour sans avoir à me déplacer. C’est très pratique aussi pour profiter de son restaurant, de son centre culturel, de son église, de son magasin, de son savoir faire, de ses connaissances, de sa culture, et même de son amitié, si, si .
      Enfin bon, les Français ont de ces subtilités... j’y ai pourtant des racines millénaires prouvées et estampillées du plus pur jus. J’y ai étudié et vécu aussi, mais le mariage transfrontalier contracté par mes parents m’a vraisemblablement fait perdre beaucoup de cette finesse. Dégradation irrémédiable paraît il. Enfin, c’est ce qu’on m’a expliqué.

       smiley

      Knail.


    • knail knail 29 mai 2016 13:39

      @Gatinais33
      Vous me faites douter.
      Déjà Fergus qui perçois mes interventions comme discourtoises et sujettes à « ratiocination »... smiley

      « France donneuse de leçon » dites vous... Oui, entres autres choses. 
      Ces dernières décennies, elle est passée de l’obsession du belge, qui lui servait en quelque sorte de repoussoir moqueur, en rapport du grotesque de son bon-homme voisin, à l’obsession de la tenue vestimentaire réglementaire, conforme ou non, de l’humour réglementaire ou non, de la conviction religieuse réglementaire ou non, de la conception de l’histoire abordable ou non etc. etc.
      Elle a perdu au change.
      Sans être vraiment digne d’elle même, l’obsession du belge était bêtement potache, alors que celles d’aujourd’hui... me laissent perplexe... et quelque peu inquiet. Je ne suis pas le seul.
      Cela finit par sentir le pourri...

      Par contre je ne vous suis pas concernant « la montée à Paris », même si je vous comprends bien et reconnaît aussi le respect du souhait d’accomplissement ... Simplement je ne perçois pas bien le rapport avec notre échange.

      Vous savez, je dois vous avouer encore une chose, authentique. Même si je me doutais bien de quelque chose de cet ordre, j’ai dû faire une recherche sur Google, sur ce que signifiaient les initiales PSG ...
      Ca en dit long sur mes limites... au cas où vous auriez le moindre doute à ce sujet. smiley
      (Une petite excuse tout de même, je ne vis plus en France depuis plus de vingt ans, les médias conventionnels m’assomment, et je n’y connais strictement rien en matière de football... mais ça on s’en serait douté... d’ailleurs on se payait encore un peu ma tête à ce propos hier soir lors d’une soirée chez des amis. )

      Au plaisir

      Knail


    • knail knail 30 mai 2016 08:59

      @Gatinais33
      Sans aucun doute, si la France se comportait comme le marionnettiste de l’histoire vis à vis du Qatar, cela aurait des répercussions considérables, ne fusse que symboliquement - le symbolique en matière de politique, ce n’est pas peu de chose - Son aura, auprès du grand public dans le monde reste un incontournable.
      Ceci dit, les choses se résument souvent aussi à l’éternelle question : « Le Pape, combien de divisions ? »
      Que la France, ou tout autre pays d’Europe s’écarte d’un iota de la ligne définies par les grands caïds de ce côté ci de la cour de récréation, et soyez sûr que les (très) gros problèmes commencent. La Belgique a connu lorsque j’étais adolescent une série d’attentats de grande ampleur, des fusillades dans les grands magasins, non revendiqués et à ce jours toujours non élucidés.
      Sommes nous prêts à vivre à répétition durant de longues périodes ce type de climat de façon choisie, délibérée ?
      Je ne le pense pas.
      Il est facile, et je commets bien souvent le raccourci moi même, de se plaindre du degré de soumission de nos dirigeants politiques. Mais ont ils le choix ? N’est ce pas aussi pour préserver ce qui peu l’être d’un semblant d’équilibre, viable, qu’ils se comportent de la sorte, au point d’en devenir répugnant de couardise ? Ils sont finalement, en tant que boucs émissaires, en bonne partie aussi nos propre reflets.
      Autrement dit, qu’aurait fait le marionnettiste si la suite qatarie avait en plus été accompagnée d’une milice armée jusqu’aux dents... ? On perçoit bien dans cette petite histoire la part de sentiment revanchard, pathétiquement dérisoire, sur ce qui se déroule au plus haut niveau. Comme je l’écrivais ailleurs, ce n’est pas en s’attaquant ainsi à des personnes particulières, qui ne sont que des symptômes, que l’on modifiera la réalité, bien au contraire d’ailleurs, mais c’est en s’attaquant aux mécanismes qui la permette.

      Au plaisir d’un prochain échange (de ce côté ci c’est un peu mort, comme vous en faisiez la remarque)

      Knail.


    • Fergus Fergus 30 mai 2016 09:15

      Bonjour, knail

      « ce n’est pas en s’attaquant ainsi à des personnes particulières, qui ne sont que des symptômes, que l’on modifiera la réalité »

      Je n’arrive toujours pas à comprendre comment on peut extrapoler sur la géopolitique à partir d’une anecdote qui se réduit à l’incivilité d’une seule famille, et même d’une seule personne. Une femme qui aurait tout aussi bien pu être normande ou béarnaise, les comportements de cette nature n’étant réservés ni à une nationalité ni à une ethnie particulières.

      Cette histoire n’est rien d’autre que ce qu’elle raconte : un comportement anormal suivi d’une bonne leçon de savoir-vivre.


    • Fergus Fergus 30 mai 2016 09:28

      Les Belges - dont j’apprécie beaucoup l’humour et la décontraction - sont eux-mêmes exposés à des comportements de ce type de la part de certains individus imbus de leur personne. A l’image de ce Bruxellois qui - il y a 2 semaines - s’en est pris injustement, à la terrasse d’un café de l’ancien hôpital Saint-Jean de Bruges, à un serveur qu’il jugeait trop lent.

      Je profite de ce commentaire pour revenir sur ce que vous avez écrit dans un précédent post : les blagues belges existent en effet en France, de même que les blagues suisses du côté de l’Alsace et du Jura. Mais il en est tout autant de l’autre côté des frontières à l’égard des Français, comme j’ai pu le constater naguère dans les Ardennes belges et à plusieurs reprises dans le Canton de Genève. Tout cela relève du folklore !

      Bonne journée.


    • knail knail 30 mai 2016 13:36

      @Fergus
      Bonjour Fergus, et merci pour vos réactions.
      Je pensais que vous aviez décidé de les ignorer smiley

      « Je n’arrive toujours pas à comprendre comment... »

      C’est pourtant facile à comprendre. Même si ce n’était pas votre intention, il se trouve qu’il y a comme une insistance, une obsession de longue durée - enfin je dis ça comme ça, peut être me trompe-je ...- à stigmatiser plus facilement un certain public, qui se trouve-t-il n’est ni Normand, ni Béarnais. Si un jour le même acharnement à répétition se produisait à propos de la psychologie normande, internationalement reconnue, ou de la cuisine béarnaise, qui se rappelle à moi avec gourmandise à chaque fois que se pose l’a question de l’accompagnement de mon paquet de frites, vous me verriez à nouveau surgir comme un diable de sa boîte.

      Autrement dit, dommage que ce dimanche là, ce ne soient pas des Bretons, avec leurs chapeaux ronds, qui aient déboulés et pris d’assaut le théâtre de marionnettes du bois de Vincenne. Nous aurions évité les confusions et les mal entendus.

      Bonne journée à vous.

      Knail


    • knail knail 30 mai 2016 13:50

      @Fergus

      Concernant le folklore belge, alsacien suisse etc... nous somme à peu près d’accord. A une nuance prêt tout de même, c’est que vous oubliez de préciser que si les Français appréciaient tant les blagues belges, ce n’était pas seulement pour se moquer des traîtres du début de la seconde guerre mondiale, qui détalaient comme des lapins à l’avancée des armées allemandes... mais principalement parce que ... elles étaient faciles à comprendre ! .... ..... en guise de pare-feu :  smiley smiley  smiley ... et pour le cas où ce serait nécessaire  smiley

      Au plaisir.

      Knail


    • Fergus Fergus 30 mai 2016 15:33

      Bonjour, Gatinais33

      « Imaginer que cette culture soit spécialement intéressante, c’est peut-être un complexe de provincial »

      Personnellement, je ne crois pas être touché par syndrome : je connais la vie de la province, que ce dans l’Auvergne de mon enfance ou dans la Bretagne où je vis depuis des années, et la vie de Paris, ville où j’ai résidé près d’un demi-siècle.

      Et une chose me semble évidente au vu de mon expérience : les deux me paraissent tout aussi séduisantes !

      « Nous aurions cette même envie dans une ville inconnue. »

      C’est peut-être vrai pour certaines personnes. En ce qui me concerne, je suis encore plus respectueux des personnes et des lieux dans les villes qui me sont inconnues - surtout à l’étranger-, et à plus forte raison lorsque je n’en maîtrise pas tous les usages et les codes.

      Merci d’avoir poursuivi ces échanges.


    • Fergus Fergus 30 mai 2016 15:42

      @ knail

      « Je pensais que vous aviez décidé de les ignorer »

      J’ai été très occupé ce week-end.

      Je ne comprends décidément pas votre insistance, et je ne peux m’empêcher de la trouver suspecte : encore une fois, j’ai décrit une scène telle qu’elle s’est passée ; cela sans la moindre arrière-pensée.

      Et il n’est pas dans mes habitudes de déguiser les personnes ou les évènements parce que tel ou tel individu pourrait avoir l’impression de se sentir visé par tel ou tel aspect de la description.

      Dénaturer des faits pour être « politiquement correct » est une renonciation, un travestissement de la vérité. Et cela quels que soient les faits, et quels que soient les protagonistes incriminés ! 


    • knail knail 30 mai 2016 17:43

      @Fergus
      Je pense que nous tournons un peu en rond et qu’il serait plus sage de s’en tenir à la judicieuse formule de Gatinais33 : "Depuis le début, je vois essentiellement knail vous informer qu’il vaudrait mieux éviter de raconter cette histoire, du moins dans cette version, dans certains bistrots de Bruxelles qu’il fréquente« .

      Le plus important à prendre en considération étant le »dans cette version". Ce qui n’implique ni le travestissement, ni le renoncement, ni le politiquement correct.

      En tout cas, au bistrot que vous fréquentez, et qui ne se trouve visiblement pas à Bruxelles, votre anecdote a permis de mettre en évidence le grand intérêt porté par vos convives à la diversité, à l’impartialité, et aussi à l’absence de toute arrière pensée. Sans compter le sens de l’humour. Ainsi après la Normandie, le Béarn, et la Bretagne :


      " - On m’en a raconté une du même genre mais qui n’a pas fini pareil, et l’histoire ne dit pas la nationalité d’un grand barbu vêtu de noir, à l’orientale, et de sa femme en burka,

      - L’AIN-TÔT-LAIT-RANCE et l’islam c’est la même chose...TOUS les pays du golfes sont des lieux d’étrangetés ou se retrouve des gens FOUS DE DIEUX se croyant avec leur argent au dessus du panier...Quand je pense que nos politiciens-véreux vendent notre pays en tranches à ces parasites.. ?

      -Si cette femme rentre a l’Élysée en agitant ses liasses et en plus si elle se parfume au brut tous les politiques présent vont se mettre a roucouler et a ramper se dandinant comme des dindons faisant la roue comme des paons se bousculant pour se faire remarquer .... 

      - Vous auriez vu ma femme balancer le paquet de jambon à la gueule d’une fantômette à la caisse de super U...on se marre avec eux hein ?
      Mais la nôtre était française komvouzémwa.

      - Bien que le refus de céder à cette bédouine ….

      -... c’est triste en effet pour ces enfants d’avoir une mère niqabée et qui en plus se prend pour une diva."

       smiley

      Knail

      PS : pour rappel, je ne vous confonds pas avec vos commentateurs.


  • knail knail 27 mai 2016 08:39

    Histoire bien écrite, et pour partie amusante aussi ais je envie de risquer. Un moment passé avec les petits enfants doublement inoubliable... et riche d’enseignement.
    Un regret tout de même, et de taille, directement en rapport avec le climat actuel : c’est l’absence de relativisme sur l’origine - et la tenue vestimentaire méritant même l’italique - des protagonistes. Une certaine insistance ... ?
    Exportons nous dans les années trente et racontons la même histoire avec les protagonistes de l’époque, dans cet autre contexte de tensions sociales. On comprend ce que cela donne. Inutile d’entrer dans les détails.
    Nul doute que parmi ceux qui quelques années plus tard firent ces célèbres séjours, en général définitifs, se trouvaient quelques antipathiques phénomènes du genre de celle décrite ici.
    Je crains fort que dans la tête de certains, une anecdote racontée de telle façon alimente des pensées idiotes, des raccourcis aux issues sordides, et un climat finalement bien éloigné de celui de la bucolique et bienveillante promenade au bois de Vincennes avec ses petits enfants...
    Qu’il existe des qataris arrogants, cela ne fait aucun doute. Dans cet ordre d’idée interrogez le secteur du commerce à propos du comportement de certaines femmes russes(*) dans les magasins. Une amie, et ce n’est pas la seule ici à Bruxelles à me l’avoir confirmé, travaillant dans une (très) grande enseigne, m’a raconté comment certaines d’entre elles, arrivant systématiquement à l’heure de fermeture, imposaient que le magasin, aux vastes plateaux et multiples étages, reste ouvert parfois des heures entières, uniquement à leur service... Il ne m’a par contre pas été précisé si elles portaient la chapka, la zibeline, ou les bottes de fourrure. Ce qui est bien symptomatique...

    Knail

    (*) S’il était nécessaire de le préciser afin de couper court à toute logique partisane, assommante, j’ai la plus grande sympathie et amitié pour le peuple et la culture russe,et même en général pour sa politique étrangère.


    • Fergus Fergus 27 mai 2016 10:04

      @ knail

      « l’absence de relativisme sur l’origine - et la tenue vestimentaire méritant même l’italique - des protagonistes. Une certaine insistance ... ? »

      N’y voyez aucune intention persifleuse : seul mon habituel souci du détail m’a guidé. Néanmoins, vous avez raison, j’aurais peut-être dû écrire dans l’article ce que j’ai précisé dans un commentaire en début de ce fil, à savoir : « Ce type d’attitude est évidemment inacceptable, qu’il soit le fait de personnes venues du Qatar, de Texans coiffés d’un stetson, d’Africaines en boubou, ou bien sûr de Franco-français arrogants »


  • knail knail 27 mai 2016 16:20

    Excusez moi d’avance de revenir une dernière fois vers vous concernant votre anecdote. smiley
    En mangeant mon sandwich face à l’étang, je songeais à ceci :
    Imaginons que plutôt que cette femme qatarie et sa suite, ce soit une pauvre femme accompagnée de deux enfants misérables qui ait produit ce petit scandale.
    Que se serait il passé ? La même chose ?
    Peut être ! Et peut être pas !
    Auriez vous pris la peine de nous la raconter ?
    Vraisemblablement non, elle aurait été simplement une histoire lamentable.
    Et s’il s’était agi d’une famille Bidochon, idem, elle aurait été tout simplement banale.

    Le piquant de votre histoire, contrairement à ce que vous écrivez, et aussi contrairement à de nombreux commentaires, tient bien moins à la dénonciation d’un manque de civisme, qu’à la personnalité hors du commun en présence. L’insistance que vous prenez à la décrire, n’y est donc pas fortuite. Ce n’est pas seulement donc, comme vous l’écrivez, par souci du détail, par naturalisme que vous vous y livrez, mais parce que vous percevez, d’une façon ou d’une autre et pour des raisons qui restent à définir, qu’il y a là quelque chose d’émoustillant qui attirera l’intérêt d’un certain auditoire. On connaît la cote de popularité des personnes que l’on amalgame au groupe auquel appartient votre héroïne d’un jour.

    Et c’est exactement là que j’ai tiqué. C’est exactement le procédé utilisé dans la presse de propagande lorsqu’il s’agit de stigmatiser l’ennemi. Raconter des histoires, réelles ou supposées vraies, faisant jouer le mauvais rôle à la personnalité, le groupe, la nation, à stigmatiser.

    Je ne peux bien évidemment me permettre de dire que c’est ce que vous avez souhaité faire. Je n’ai aucun argument pour cela, et à lire vos justifications, il semble bien que ce ne soit pas le cas. Mais c’est l’impression, désagréable, que cette lecture donne. D’ailleurs, certains des commentaires laissés ne trompent pas : nul doute que cette lecture ai fait plaisir à plus d’un, en ce sens plutôt sordide. Votre récit est donc bien une porte ouverte à des comportements de vindictes mal placés, incendiaires inutilement.

    Sans aucun doute le niveau des injustices, Nord-Sud, Est-Ouest, haut de l’échelle économique à bas de cette échelle, atteint des niveaux vertigineux. Et cela va continuer ainsi, nous le savons. On en a assez, c’est tout à fait clair aussi. Ces déséquilibres inouïs menacent la vie sur cette planète. OK aussi.
    Ce n’est par contre certainement pas par des stigmatisations particulières que nous en sortirons. Pour faire cesser ce chaos grandissant il faut en modifier les mécanismes fondamentaux. Autant dire que nous ne sommes pas sortis de l’auberge.
    Votre héroïne est un symptôme, et non une cause, et on ne traite pas une maladie en s’attaquant à son symptôme. Sauf en sorcellerie.

    Bien cordialement et amicalement aussi.

    Knail


    • Fergus Fergus 27 mai 2016 16:50

      @ knail

      « une pauvre femme accompagnée de deux enfants misérables qui ait produit ce petit scandale.
      Que se serait il passé ?
       »

      Si j’en crois mon expérience, notamment au contact de jeunes défavorisés dans le sport, cela ne se serait jamais passé : les personnes en situation de précarité sont en général les plus discrètes comme j’ai pu le constater très souvent dans le cadre de mes rapports avec les parents. Les plus arrogants sont presque toujours des CSP +. A noter que le marionnettiste nous a affirmé que jamais il n’avait eu affaire à un tel cas en 10 ans de pratique dans son petit théâtre.

      Et vous êtes complètement dans l’erreur en me prêtant une quelconque complaisance dans la description. La femme eût été blonde et vêtue d’un tailleur du C&A, ma description eût été fidèle à son look du moment. Si d’ailleurs j’avais eu la moindre arrière-pensée à propos de cette famille - intention que vous me prêtez avec une insistance discourtoise -,j’aurais évidemment vêtu le mari d’une gandourah traditionnelle au lieu d’évoquer les habits européens qu’il portait ce jour-là !

      Faut-il censurer ses écrits, y compris les plus anodins, au motif qu’ils peuvent donner lieu à interprétation de la part de lecteurs portés sur la ratiocination ? Certainement pas. Notez d’ailleurs que vous êtes le seul sur ce fil à développer ce genre d’hypothèse. Il est vrai que la plupart des intervenants me connaissent et savent que je suis totalement étranger à ce genre de manipulations.

      Bien à vous.


    • knail knail 27 mai 2016 18:07

      @Fergus

      "Faut-il censurer ses écrits, y compris les plus anodins, au motif qu’ils peuvent donner lieu à interprétation de la part de lecteurs portés sur la ratiocination  ? "

      C’est ce que je tentais de vous suggérer en imaginant transposer votre récit en 1930 avec les communautés stigmatisées de cette époque. Imaginez le tableau : la description de la famille, sa tenue vestimentaire, son statut social, son origine etc... C’est justement le genre d’anecdotes, et bien pire encore, que l’on trouvait dans certains journaux de l’époque....

      C’est aussi la question que je posais au départ. Le risque, dans le contexte actuel, d’une interprétation faussée.
      Selon moi, bien évidemment, il faut prendre des précautions lorsque l’on aborde certains thèmes, en fonction de l’actualité, des conflits et tensions en présence. Prendre des précautions ne veut pas dire se censurer. Je ne vous prête pas, à priori, de complaisance dans la description que vous faites, mais suggère que visiblement vous ne vous rendez pas compte de ce que, présentée de cette façon, vous alimentez comme discours.
      A lire les commentaires dont vous vous revendiquez, je peux dire que certains sont franchement problématiques et me donnent raison. Je m’inquiète d’ailleurs un peu, que vous en fassiez tant de cas en omettant de le mentionner. A moins que de votre côté il n’y ai rien à relever de particulier. Si tel était le cas, la conclusion, que je ne me permets pas de faire, serait toute trouvée. Je ne vous confonds pas plus avec votre récit, qui est peut être simplement maladroit, qu’avec ses commentateurs.

      Votre conception que les infâmes se recruteraient plus généralement chez les privilégiés, alors que les plus démunis seraient principalement des victimes purement soumises, me paraît simpliste. Ceci dit elle est assez couramment admise, et jusqu’à un certain point j’y souscris aussi. Mais dans certaines limites. C’est d’ailleurs en réaction à ce qui en transparaissait dans un autre échange que je vous ai suggéré ce raisonnement par l’absurde, qu’à cette logique là, les Français étant au regard du monde des privilégiés ils ne devaient attendre de ce monde aucun égard, comme vous même n’aviez envie d’en avoir aucun pour l’hystérie de cette femme - décrite comme hyper privilégiée - complètement à côté de la réalité.
      Vous semblez oublier que nous sommes les privilégiés de la planète, et que beaucoup d’entre nous, tout privilégiés que nous sommes, souffrons de l’état d’injustice généralisé... Souffrance bien souvent égoïste, narcissique, je vous le concède, mais tout de même réelle.
      Et puis, pour vivre dans un quartier mixte socio-économiquement, culturellement et j’en passe, je n’ai pas l’impression que la violence au quotidien et la mal politesse, forts rares au demeurant, soient particulièrement le fait des plus privilégiés. Ces plus privilégiés ils ont il est vrai, le cas échéant, les moyens de médiatiser cette violence par l’intermédiaire de leurs instituions financières ou par la satisfaction d’exhiber leur réussite sociale (ce qui rejoint votre récit).

      Dommage que vous pensiez que je vous prête une quelconque intention méchante. Comme je vous l’ai écrit noir sur blanc, je suis bien incapable de le faire. Votre récit par contre m’a laissé perplexe.
      Votre récit, ce n’est pas vous, qu’au demeurant je ne connais pas.

      Cordialement.

      Knail


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