mercredi 26 décembre 2018 - par la Singette

« Les raisins de la misère » : ce n’est vraiment pas la vie de château pour les ouvriers agricoles en Gironde !

Ixchel Delaporte journaliste à l’Huma a mené une enquête de terrain pendant 18 mois chez les ouvriers agricoles du Bordelais. Saisonniers et locaux lui ont livré leurs souffrances à être traités comme des serfs par les seigneurs des châteaux. Comment les lobbies du vin ont carte sur table pour défendre leurs intérêts jusque tout en haut de l’échiquier du pouvoir. Territoires en friches sociales pour riches qui plongent dans un climat d’inégalité profonde toute une population du terroir. A lire de toute urgence !

M’enfin, comme aurait dit Gaston, est-ce bien raisonnable de traiter un sujet réjouissant pour les papilles, sur un ton pamphlétaire et grégaire contre les gentils seigneurs et maîtres des châteaux du bordelais qui ravivent et ravissent nos papilles avec leur jus de raisin ? D’autant qu’à la veille des confiseurs, quand j’écris ces lignes, la France a trop subi les manants en gilets jaunes pas très chics en manque de style, pour nous imprimer désormais d’autres gueux des vignes et des campagnes.

D’autant que d’éminentes personnalités généreuses ont investi dans les raisins par chez moi. Le gambiste du ballon rond Bixente Lizarazu à Saint-Emilion, Christophe Lambert von Tarzan au château Cadet du Médoc et encore Saint-Emilion, Francis Cabrel mon chanteur cowboy adoré du côté d’Agen…

« Le sang de la vigne » célèbre série télévisée avec Pierre Arditi en enquêteur valeureux et ami des châtelains, nous contait des affaires singulières loin du populaire et réjouissait dans les chaumières.

Côté jeunesse au féminin couleur vin, je pense à Manon Lorenzetti mise à l’honneur dans un article du Monde du 17 décembre 2018, journal très sérieux. Digne héritière de son père, elle investit à Pauillac et Saint-Estèphe et même à Margaux. Avec en bas du papier une critique alambique du vin de la miss au prix modique de 30 euros la bouteille. Ce qui confère à un publi-reportage sans le nommer !

https://www.lemonde.fr/m-gastronomie/article/2018/12/17/manon-lorenzetti-rajeunit-et-feminise-le-medoc_5398995_4497540.html

Enfin pour entrer dans le vif du sujet du livre qui nous intéresse, son auteure nous présente Mimi Thorisson ambassadrice Instagram du Médoc, pique et pique poker gagne, surnommée la « Angela joli de la cuisine ». Elle sévit du côté de St-Ysans de Médoc. Cette magicienne des saveurs « donne à voir un Médoc aussi luxuriant et soyeux que factice et illusoire, où les saisons sont sublimées par les mises en scène éclatante de couleurs de son mari » (page 45)

Fin de la carte postale et retour à la triviale réalité des véritables travailleurs de la vigne sur le terrain. Ceux que les médias ignorent copieusement et pour cause ! La misère n’est pas très vendeuse….. Mais une digne tueuse.

 

Redescendue de ma liane sur terre, l’enquête de terrain d’Ixchel Delaporte m’a traversée l’esprit et remit en mémoire le roman « Les raisins de la colère » de John Steinbeck (1939). En effet, quelques similitudes troublantes viennent me donner raison. Les Joad, famille de métayers itinérants empruntent la route 66 pour rejoindre la Californie dans l’espoir de trouver du boulot.

Imaginez de tracer une transversale à 80 ans d’écart, qui passerait par le Sud Ouest de la France suivant un « couloir de la pauvreté » caractérisé par l’Insee en 2011. Et depuis rien n’a jamais évolué ! Il se situerait de la Pointe du Médoc à Agen en passant par des secteurs fortement urbanisés On y recense au moins 60 000 personnes de moins de 65 ans qui vivent sous le seul de la pauvreté.

Les métayers, trimardeurs crèves la dalle de Steinbeck ont laissé place à leurs homologues ouvriers agricoles et saisonniers très précaires des vignes, tel que nous le raconte Ixchel Delaporte, après une enquête durant 18 mois sur le terrain dans le Bordelais.

Jeune journaliste à l’Huma depuis quinze ans, elle s’intéresse aux invisibles des quartiers populaires. Pour France Culture, elle leur a déjà tendu son micro à plusieurs reprises dans des documentaires. Elle axe son travail sur la pauvreté.

https://www.franceculture.fr/personne-ixchel-delaporte

Autant, il est assez facile de définir une classe sociale au bas de l’étagère, qui tourne autour du Smic pour atteindre très vite le seuil de pauvreté. Aussi étonnant que cela soit, la violence des riches est peu étudiée. Le couple de sociologues Pinçon-Charlot s’est engouffré dans la brèche par l’analyse des grosses fortunes et leur mode de fonctionnement et de rayonnement.

 

Si au départ, vous avez un patronyme familial de référence. Si vous vous appelez Rothschild, la vie de château vous est acquise. Et si en plus vous apposez votre nom à Pauillac pour vendre des boutanches pouvant culminer à 1000 euros (soit presque un smic), alors là c’est Attila le premier de cordée qui tire l’artiche pour se remplir les poches. Sauf que le pactole n’est jamais partagé avec son lumpen prolétariat qui s’esbigne la santé au sein du vignoble toute l’année et par tous les temps. « On nous traite comme des chiens » (page 29). Une main d’œuvre corvéable à merci, peu qualifiée, facile à exploiter donc sous-payée, souvent analphabète : Sahraouis, Marocains, latino-américains, Roumains, Polonais, Tziganes… « Les migrants fragiles acceptent sans broncher les pires conditions de travail  » (page 35). Alors que les locaux représentent les bêtes noirs pour les employeurs, puisque que plus revêches et éduqués par le passage obligé à l’école laïque.

En 2018, on se rend parfaitement compte que la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 est entièrement bafouée par la nouvelle noblesse des châteaux qui s’assoit dessus aisément avec ostentation.

 

Quand les femmes de chambre de quatre palaces parisiens défilent pour revendiquer de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail sous le slogan : « frottez frottez il faut payer » https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/grand-hotel-petit-personnel?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0T4KQIvPvcjcivKtYQooHPxuqcbdCnvpe8x2CWAaTfhrKl5IA4E2MUV6U#Echobox=1545495420

Leurs cas sont similaires à leurs collègues de la vigne en Gironde. Sauf que chez ces gens-là, on ne se bat pas monsieur, on ne se bat pas. A 7 euros de l’heure pour des contrats saisonniers de 15 jours à 8 mois, ce serait Byzance séance tenante pour expliquer la soumission des précaires. Les entreprises vinicoles progressent sur leur dos un chiffre d’affaire de 5 à 20 %. Le miroir à deux faces masque l’extrême pauvreté. Les contrats saisonniers précaires se généralisent et les heures supplémentaires passent très souvent à la trappe. 

 

Le livre ouvre également des portes quant à des modes de vie en marge et alternative. Avec des personnages intègres et révoltés, comme Paolo le Portugais, travailleur précaire certes, mais… qui clame sa liberté. « Le plus précieux pour moi reste ma liberté de circuler, et ma liberté de dire à un chef de rang ou à un patron que j’arrête de travailler si je ne suis pas traité avec respect. Ici j’entends souvent dire que la vigne c’est la vie. Mais non, la vigne n’est pas la vie. La vie, c’est lire des livres, marcher dans la forêt, voir la mer, sentir le vent  ». (page 82) (je suis troublée je crois entendre les propos de l’ami Jacques, breton ouvrier agricole à Pauillac !)

Pour prendre l’exemple de Pauillac justement, que je connais, c’est devenu une ville fantôme. C’est le règne de l’artiste christo l’emballeur sous plastique. « On appelle ça de la vitrophanie. Ces fausses vitrines dignes des rues bien achalandées du 16e arrondissement de Paris, possèdent aussi leurs faux clients souriants. Des trompe-l’œil pour masquer l’absence de commerces et susciter l’envie ». (page 24) Une cité dortoir de la précarité.

« Pauillac n’a de prestige que son appellation » (page 25.) Elle est le symbole de la cristallisation des contrastes sociaux. La connivence des édiles et du maire avec les châteaux, depuis l’abandon des raffineries de pétrole en 1986, n’est plus un secret pour personne.

Asmad et José partagent un studio, une cage de 20 m2 pour 450 euros par mois. Ils engrossent un marchand de sommeil. Les petites mains en couture, à la vigne on les surnomme les « petites façons » pour qualifier les travaux manuels simples.

Grégoire de Fournas viticulteur médocain dans sa propriété familiale a été élu Conseiller départemental du canton Nord-Médoc en 2015 sous l’étiquette du F’haine. Par ses thèses, il appuie sur la soi-disant corrélation entre l’arrivée des migrants et l’augmentation des actes de délinquance. Il vise la mairie de Pauillac en 2020.

Paradoxes du département de la Gironde qu’on pourrait croire très riche du fait de ses grands crus de l’honneur franchouillard, c’est un mirage pour la grande majorité de la population. « Le couloir de la pauvreté » peut être comparé au Nord-Pas-de-Calais et au Languedoc Roussillon pour son taux de chômage qui peut atteindre les 25 % et son taux de RSA supérieur à 30 %. Avec une classe d’âge jetée dans la grande précarité qui échappe au recensement de l’Etat, avec et familles monoparentales en friche.

Bordeaux ville portuaire repose sur un modèle économique basé sur le négoce du vin. Au 18ème siècle c’est l’essor du commerce humain à travers la traite de milliers d’esclaves Africains qui battait pavillon bordelais. En leitmotiv, le vin devient vite un moyen de commercer et monnaie courante, du fait aussi de sa facilité à se transporter et s’importer.

 

Et partout retentit le même refrain sur les déplorables conditions de travail des esclaves de la vigne qui se répercutent sur le bénéfice effectué sur leur dos. « Cadences importantes, absence de fourniture d’eau, voire non rémunération de l’intégralité des heures effectuées » (page 33 dites 33) Sans parler des maladies professionnelles invalidantes.

Pire encore, les politiques votent les lois qui arrangent leurs commerces en raillant la santé publique. Ce qu’on appelle le « french paradoxe ». Etant donné que le vin du point de vue fiscal n’est pas considéré comme un alcool, à raison d’une taxation de seulement 3,6 % de TVA contre 20 % pour les bières et les alcools forts. On chiffre à 50 000 décès dus au vin. « L’Assommoir » peu cher d’Emile Zola a encore de joyeux zélateurs devant lui…

L’actuel président de la république, ex banquier chez Rothschild déclare aimer boire deux verres de vin par jour. En solidarité avec la filière, vin fierté culturelle franchouillarde, il a nommé Audrey Bourolleau (ancienne déléguée générale du lobby Vin et société) en tant que conseillère Agriculture, Pêche, Forêt et Développement rural. De ces petits arrangements entre amis, il en est résulté que cette éminente femme s’est efforcée d’assouplir en 2015 la loi Evin. Avec l’appui d’Emmanuel Macron, alors sinistre de l’économie de l’époque !

Les publicitaires rendent l’image du vin sexy voir même féminin pour racoler d’autres adeptes.

Des stratégies commerciales décomplexées sont mises en place par des crus prestigieux pour vendre du jaja bas de gamme, issu des fonds de barrique à des prix défiant toute concurrence.

 

Venons-en aux pesticides qui polluent votre extase en bouteille. Petit rappel, les députés aux ordres du lobby du vin ont déchu le glyphosate de la loi Agriculture. Santé ! Il y avait sans doute des stocks à écouler ces prochaines années !

Marie-Lys Bibeyran de Listrac-Médoc, la passionaria de la lutte contre les pesticides, est bien placée pour en parler, puisqu’elle-même est travailleuse de la vigne. Elle se bat depuis neuf ans pour faire reconnaitre le cancer de son frère comme maladie professionnelle. La Gironde, l’eldorado des châteaux, représente le second département en France pour la consommation de pesticides. Marie-Lys effectue une corrélation entre la pauvreté et le système économique basé sur la vigne. « Tout ce qui touche à la viticulture, moins on en parle, mieux c’est pour les châteaux. Pour les saisonniers, c’est la double peine. Quand j’ai commencé à me battre pour mon frère, je me suis beaucoup informée sur les pesticides. (…) Les seigneurs du milieu viticole fixent la population dans une certaine misère. Les châteaux font la loi sur le territoire ». (page 98)

Le Médoc est particulièrement sinistré économiquement puisque dépendant de la vigne avec des moyens de transports vétustes voire inexistants.

 

Je ne peux pas parler de tous les sujets évoqués, tellement ce livre est riche de Libourne à Saint-Emilion... Sans oublier encore l’avis dépité du militant et délégué CGT des ouvriers agricoles. Les avis d’un maire communiste du Médoc (oui ça existe encore). La cible facile pour les publicistes des ados à la gamberge et l’alcool facile.

 

Pour finir sur une touche kitch tape à l’œil dans le style de mon introduction. Cachez la misère qui déshonore le portail de mon château. L’œnotourisme et le luxe c’est le mariage sacré de l’arnaque sur nos impôts où sont extorquées des sommes faramineuses pour la gloriole des châteaux.

Ca attire 10 millions de gogos par an pour un chiffre d’affaires de plus de 5 milliards d’euros. L’Europe n’est pas en reste en permettant un dividende à raison de 40 % du prix de la construction, voir la rénovation des locaux affiliés au commerce du vin.

Avec naïveté, on aurait pu penser, que les chais et hôtels de luxe qui s’installent dans des régions sinistrées économiquement redoreraient le blason des infrastructures du service public et culturel, donc pourrait profiter les habitants. Nada ! Tout pour leur pomme !

 

Livre à recommander pour démystifier la Gironde et ses châteaux et redonner vie et existence à ses travailleurs de la vigne que l’on veut effacer du paysage social. Tellement la misère et la maltraitance physique affleurent et martyrisent leurs chairs. A croire que l’hiver dans les châteaux, on se les gèle dans le pognon.

 

Les événements récents de révoltes en gilets jaunes leur confèrent une forte présence en Gironde et dans le Médoc où les seigneurs des châteaux font régner la précarité constante et les inégalités pour faire fructifier leur magot sur le dos des nouveaux serfs. Etonnant non ?

 

Ixchel Delaporte : Les raisins de la misère Une enquête sur la face cachée des châteaux bordelais, 176 pages, octobre 2018, Editions du Rouergue, 18 euros



8 réactions


  • tinga 26 décembre 2018 13:04

    C’est marrant cette drogue dure, classée entre la cocaïne et l’héroïne niveau dangerosité, avec des taux de pesticides cent fois supérieurs à ceux de l’eau du robinet, produite dans des conditions lamentable qui détruisent l’environnement, des mesures radicales devraient être prises contre ce fléau national, mais rien, au contraire complicité criminelle des autorités.


    • velosolex velosolex 26 décembre 2018 22:01

      @Sharpshooter - Snoopy86

      La charcutaille est un poison, sans doute,
      mais les saucissons ne volent pas dans l’air, contrairement aux pesticides. 


    • biquet biquet 28 décembre 2018 11:37

      @velosolex

      Les modérateurs ont une nouvelle fois refusé mon article, je me fais un plaisir de le publier dans tous les articles.

      Agoravox est-elle devenue la Pravda soviétique ?

      Tous les articles que je propose sont systématiquement refusés, cela depuis 1 an environ. Agoravox est le seul média citoyen en France. La Presse citoyenne ne fait jamais la Une de l’actualité, la Presse mainstream étant en France détenue par des grands groupes financiers, elle voit d’un mauvais œil ces gueux qui s’expriment.

      Texte

      Agoravox est-elle plus libre pour autant ? Assurément non. En ce moment, presque tous les articles tournent autour de ces pauvres gilets jaunes qui sont obligés de prendre leur voiture pour aller au boulot, car celui-ci est à plus de 20 km et il n’y a aucun transport en commun. Mais il y a aussi une autre statistique, jamais mentionnée dans les articles d’Agoravox, c’est que 58 % des français choisissent de prendre leur voiture pour faire des trajets de moins d’un kilomètre. Le titre de mon dernier article était : taxe carbonne, l’urgence absolue. Je suis persuadé que les gilets jaunes font parti des 42 % qui ne prennent pas leur voiture pour un trajet inférieur à 1 km, et qu’une taxe carbonne pourrait pénaliser ceux qui font un usage immodéré de leur bagnole. Une partie de l’argent récolté pourrait servir alors à aider ceux qui sont obligés de faire 20 bornes pour aller au boulot avec leur voiture. Sont-ils si nombreux ? Représentent-ils 58 % de la population laborieuse ? Les agriculteurs qui, pour beaucoup gagnent moins de 300 euros par mois, ne font pas 20 km pour aller au travail.

      Si cet article n’est pas publié, c’est promis, je ne soumettrai jamais plus d’article sur AV. S’il est publié, un débat (et non un monologue) pourra s’engager.



    • Et hop ! Et hop ! 28 décembre 2018 22:21

      @biquet : « Le titre de mon dernier article était : taxe carbonne, l’urgence absolue. »

      Vous devriez le proposer au journal du parti Les Républicains En Marche, ils adoreront.

      Le CO2, c’est-à-dire le gaz carbonique est produit par tous les phénomènes biologiques, tous les êtres vivants (végétaux, animaux, océans, forêts, fermentations,..), par les phénomènes d’oxyde-réduction, par les volcans, par les sources minérales, par les geysers,...

      Le CO2 produit par les activités humaines est infinitésimal, et celui produit par la France n’est même pas 1% de celui des pays comme la Chine.

      Et en plus, le réchauffement climatique mondial n’a rien à voir avec la production de CO2.

      Vous comprenez que le titre de votre article ne donne pas envie de le lire ?

      Par contre il y a plein de problèmes écologiques à résoudre : la pollution de l’eau, des nappes phréatiques, des rivières, la baisse de fertilité des sols par l’agriculture intensive, les migrations, la pollution des céans par les super tankers, par les rejets de plastiques, le gaspillage énergétique dû à la concentration urbaine, aux guerres, au commerce mondial, l’effondrement démographique des pays développés, etc..


  • Laurent Courtois Laurent Courtois 26 décembre 2018 15:12

    La vidéo dans l’article ne fonctionne pas pour moi.
    Si cela est le cas pour d’autre, voici un lien :
    https://www.youtube.com/watch?v=Ys3cjJlTcDE


  • zygzornifle zygzornifle 26 décembre 2018 17:58

    il faut déverser du fumier devant les fumiers de l’Élysée , les préfectures et occuper les rond points ....


  • velosolex velosolex 26 décembre 2018 21:59

    Bravo pour votre article courageux

    La gironde est en tête pour l’utilisation des pesticides…C’est l’omerta dans ce pays. Les victimes sont invités à se taire. Ne parlons évidemment pas des saisonniers qui vont crever ailleurs, bien des années plus tard. Qui pourra faire le rapport de cause à effet. Maintenant les gamins, sont aussi impactés, car les écoles sont très près des vignes Un scandale sanitaire d’ailleurs à éclaté il y a quelques années, après qu’une école entière est été « indisposée », après une pulvérisation d’un champ….Elle est pas belle la campagne.

    Une pétition en ligne existe, à l’initiative de Fabrice Nicolino, un journaliste courageux. Nous voulons des coquelicots : https://bit.ly/2ENfhjN


  • la Singette la Singette 9 janvier 2019 19:46

    L’auteure des « Raisins de la misère » sera à Moulis le 18 janvier pour débattre à 19 h, à la salle des Fêtes.

     

    Vendredi 18 janvier, la journaliste Ixchel Delaporte sera accueillie et viendra présenter son livre « Les raisins de la misère » à Moulis à la salle des fêtes. Nous en profiterons pour développer le sujet de son livre sur le croisement et le développement de la précarité organisée au sein des grands crus médocains..
    VENEZ NOMBREUX et PARTAGEZ très largement !!

    Animé par Stéphane le Bot, élu de Cussac Fort Médoc

    Avec : Alain Curot, Union locale CGT Médoc

    Marie Lys Bibeyran, collectif Médoc Pesticides

    Denis Moreau, LDH, Pointe et Cœur du Médoc

    Domique Fedieu, viticulteur bio, maire et conseiller départemental


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