dimanche 31 août 2014 - par Breton8329

Les taux d’intérêt mènent à la ruine

La concurrence entre la démocratie et les banque fait rage : les banquiers investissent là ou la rentabilité est maximale et non pas là ou l'intérêt commun l'exigerait. La main invisible du marché ne semble pas en mesure de rétablir l'équilibre car les comportements toxiques sont immanents à la nature humaine. Le travail et les taux d'intérêt sont en concurence pour s'approprier la monnaie. Qui va gagner ?

C’est quoi la monnaie ?

En tapant « c’est quoi la monnaie » sur google, on ne trouve pas de réponse simple. Pour certain c’est un accord, d’autre c’est de la confiance, un engagement, des pièces, des billets, des traites, un témoin, une preuve… beaucoup de texte traitent de ce à quoi elle sert et de la façon dont elle est produite. Je ne connais pas l’état de l’art en la matière mais j’aimerai oser une hypothèse qui a peut-être déjà été formulée par d’autre, une hypothèse qui simplifie le raisonnement monétaire, un modèle donc, qui permet de repenser l’économie peut être pas différemment mais en remettant une valeur en son cœur : le travail. La monnaie c’est une unité de mesure du travail. D’un point de vue fonctionnel, on peut l’échanger contre un travail. Si nous fournissons ce travail, c’est nous qui recevons la monnaie, si c’est quelqu’un qui le fournit à notre profit, c’est nous qui déboursons. Rien de très compliqué mais il est bon, parfois de revenir aux fondamentaux.

Certains me rétorqueront que la valeur intrinsèque des choses leur confère une valeur qui n’a plus aucun lien avec le travail. Un lingot d’or, par exemple, à une valeur qui n’est plus adossée sur le travail ? Pourtant, sans travail, il n’y a pas de lingot d’or. Le chercheur d’or est rétribué pour ce qu’il a produit. Certes, il vaut mieux chercher de l’or que de ramasser du bois mort puisqu’à travail équivalent, l’heure de travail est mieux rétribuée dans un cas que dans l’autre mais, fondamentalement, c’est le travail fourni, dont le cout est variable, qui génère de la valeur.

Toutefois, ce processus de création de la valeur par le travail est concurrencé par un autre processus. Le taux d’intérêt. Le taux d’intérêt est une création de valeur sans travail. Il permet à ceux qui en bénéficient de s’offrir des unités de travail sans en débourser de leur côté. Lorsque les taux d’intérêt sont suffisamment faibles, ils sont largement supportables mais leur effet est plus pernicieux. En fait, ils viennent troubler le jeu démocratique.

En effet, les banquiers sont libres d’investir là où cela leur plait et, quoi qu’il arrive, ils choisiront toujours – à risque égal - de le faire là où les taux d’intérêt sont les plus élevé, pour assurer leur retour sur investissement. De ce fait, les investissements, basés sur le crédit, ne vont pas là où ils sont le plus nécessaires mais là où ils sont le plus rentable. De façon caricaturale, il vaut mieux financer des chercheurs d’or que des ramasseurs de bois mort, même si l’humanité meurt de froid. On est donc très loin de la logique de l’intérêt commun puisqu’ici, c’est l’intérêt de celui qui investit qui est le facteur déterminant. On arrive à un système absurde ou les gens qui travaillent confient l’argent à une banque en espérant toucher des intérêts et cette banque investit cet argent sur des opérations de délocalisation des emplois de ses clients, parce que cette activité est la plus rentable. La solution à ce problème est évidente, elle s’appelle la régulation. La régulation consiste à interdire un certain nombre d’opérations jugées contraire à l’intérêt commun et à contraindre d’autres opérations jugées utiles. Mais tout l’objet du phénomène de dérégulation actuellement en cours consiste à créer un marché totalement libre et ouvert pour les investissements, un marché ou les banques peuvent décider librement de soutenir n’importe quelle activité, en appliquant bien évidemment leurs critères de rentabilité.

Les libéraux diront que la main invisible du marché fera en sorte que le bien commun soit préservé malgré tout et qu’une activité ouvertement à l’encontre de l’intérêt commun ne peut, dans un marché ouvert, survivre. Je crois pour ma part que c’est un pari sur la capacité de l’homme à s’autoréguler, pari qui me semble perdu d’avance. L’autre conséquence de cette ouverture des marchés est évidemment la fin de la pertinence du système étatique puisque le fruit du travail des états A, B et C peut financer des investissements dans un état D ou dans une entreprise Z installée sur chacun des états. Du coup, la vie des citoyens dépend d’avantage de la compagnie pour laquelle ils travaillent que de l’état dans lequel ils habitent. Aux USA, par exemple, les salariés de Google et ceux de Walmart ne vivent pas du tout dans le même monde.

Que faire ? Réguler davantage ? Laisser faire ? Renoncer à la souveraineté des états pour créer un système ouvert au sein duquel il n’y aura plus d’état et donc plus de guerres interétatiques mais seulement des émeutes ? Ce qui semble évident c’est qu’espérer obtenir un monde meilleurs en le laissant se développer sur le seul critère de la rentabilité des investissements compte tenu de l’appétence de l’homme pour ce qui le détruit me semble un très mauvais choix. Si les hommes prenaient toujours les bonnes décisions pour leur intérêt propre, il n’y aurait ni fumeur, ni d’obèse. A l’échelle supérieure, des comportement similaires existent et il serait absurde de feindre de l’ignorer.



24 réactions


  • caillou40 caillou40 31 août 2014 10:32

    La concurrence entre la démocratie et les banque fait rage.. ?

    heu OK pour les banques..mais la démocratie vous avez vu ça ou...dans le journal de Mikey.. ?
    Quand vous saurez qui détient les banques vous aurez tout compris... !

    • Breton8329 rol8329 31 août 2014 16:51

      Ben quand j’écris la guerre fait rage, en fait, elle a déjà eu lieu et les vrai démocrate sont dans la résistance. Comme tous les résistants, ils sont traités de toute sorte de qualificatifs discréditant dès lors qu’ils montre une quelconque velléité de reprendre le combat. Normal, les empires ne peuvent pas tolérer d’être menacé de l’intérieur. Si je puis me permettre de vous recommander un livre, celui qui à mon sens récapitule toute l’histoire de l’humanité car il est fondé sur le caractère de l’homme, c’est « la ferme des animaux », de Georges Orwell. On y trouve l’éternel combat de la démocratie contre le caractère de l’homme. Aujourd’hui, ce sont les banques qui incarnent ce caractère, hier c’était les états, avant c’était les Royaumes... l’histoire ne se réécrit jamais de la même façon mais l’homme ne changera jamais.


    • Breton8329 rol8329 31 août 2014 17:03

      Ben quand j’écris la guerre fait rage, en fait, elle a déjà eu lieu et les vrais démocrates sont dans la résistance. Comme tous les résistants, ils sont traités de toutes sortes de qualificatifs discréditants dès lors qu’ils montrent une quelconque velléité de reprendre le combat. Normal, les empires ne peuvent pas tolérer d’être menacés de l’intérieur. Si je puis me permettre de vous recommander un livre, celui qui à mon sens récapitule toute l’histoire de l’humanité car il est fondé sur le caractère de l’homme, c’est « la ferme des animaux », de Georges Orwell. On y trouve l’éternel combat de la démocratie contre le caractère de l’homme. Aujourd’hui, ce sont les banques qui incarnent ce caractère, hier c’étaient les états, avant c’étaient les Royaumes... l’histoire ne se réécrit jamais de la même façon mais l’homme ne changera jamais.


  • picpic 31 août 2014 14:29

    « les comportements toxiques sont immanents à la nature humaine »
    Alors ça...
    A mon sens, il faudrait tout de même y réfléchir un peu plus.

    C’est la peur et l’ignorance induite et cultivée dans l’esprit des masses qui conduit aux comportements toxiques.
    La planète, l’humanité meurt de peur et de rien d’autre.
    La raison profonde, la cause de toutes les causes, c’est la peur de toutes les peurs, celle de la mort...
    C’est parce que nous refusons la mort , que nous sommes incapable de vivre.
    Certaines tribus n’ont pas de comportement toxique avec la planète, que du contraire.
    Parce qu’elles avaient leurs réponses.

    Il faut arrêter avec ce discours : « l’homme est mauvais » rien n’est plus faux...
    Observez les enfants un instant au lieu de répéter le discours instillés par ceux qui ont tout intérêt à ce que nous pensions cela les uns des autres...
    Même si un enfant à un comportement toxique, vous constaterez très vite qu’il l’a apris...que ce n’est pas dans « sa nature ».
    Vous le savez pertinement...
    Regardez en vous et comprenez que l’autre, c’est vous aussi !

    Ce n’est pas tant que nous souffrions de ne plus croire en toutes sortes de Dieux, mais que nous ne croyons plus en nous même !

    La nature de l’homme est bonne, c’est la peur et l’ignorance qui le corrompt...


  • Breton8329 rol8329 31 août 2014 17:01

    Je ne crois pas que la nature de l’homme soit bonne. Ce dogme fait partie des mythes fondateurs de notre société. La nature de l’homme est liée aux circonstances et elle n’est ni bonne ni mauvaise. Ceux qui ont fait la guerre vous diront que l’homme a une mauvaise nature. Ceux qui ont été sauvés par des hommes vous diront qu’ils sont bons. Si on se réfère à la bible, après avoir créé l’homme, dieu cru bon de prévoir un patch 1.0, les 10 commandements. Si l’homme avait été bon par nature, il n’aurait pas eu besoin de ce patch. Et ça n’a pas suffit parce qu’il a aussi fallu prévoir le patch 2.0, les lois dont certaines témoignent d’une certaine animalité immanente à la nature humaine. Quant à la peur, à par la peur du qu’en dira t’on, je ne crois pas que ce soit elle qui guide les actions de l’homme, en tous cas pas de tous les hommes. Il n’y a pas qu’un homme. Dans les cours de récréation, il y a celui qui aime faire du mal au petit, tuer les animaux.... Celui là un jour devient grand et il ne change pas toujours....


  • Pascal L 31 août 2014 17:49

    Votre intuition sur le rôle des intérêts dans l’économie est juste, mais les choses sont en réalité un peu plus compliquées.

    Pour comprendre le rôle de la monnaie dans l’économie on peut aller sur le site de Bernard Lietaer.
    La monnaie est avant tout un instrument de mesure :
     - des flux lorsque l’on fait un achat,
     - de la richesse lorsque l’on évalue la valeur d’un objet. L’évaluation de la richesse se fait par analogie avec des ventes comparables qui ne sont jamais des preuves (après-tout la valeur du marché au moment de la vente peut-être très différente). L’impôt sur la fortune, basé sur des estimations au doigt mouillé est un jeu d’équilibriste pour l’Etat qui ne veut pas attendre que la fortune fasse des petits.
    Pour réaliser un investissement, il faut évaluer les flux induits parfois plusieurs années à l’avance, ce qui dans certains cas relève plus de la divination que de la science. De même lorsque un objet n’a pas fait l’objet d’une vente, il est quasi-impossible de faire une estimation a priori. C’est le cas pour la plupart des œuvres de l’esprit. C’est ce qui fait que les actifs immatériels d’une entreprise n’ont aucune valeur sauf s’ils ont déjà fait l’objet d’une vente.

    Pour financer un investissement, une entreprise demande à ses actionnaires une augmentation de capital. Le capital est de l’argent permanent contrairement aux emprunts. Malheureusement, du fait du fonctionnement de l’Euro et du déficit du commerce extérieur, il n’y a plus de capitaux permanents. L’actionnaire est obligé d’emprunter au taux que voudront bien accorder les banques. Et là, c’est la catastrophe. Il faut rembourser capitaux et intérêts pendant plusieurs années avant de toucher le moindre centime. Le bilan financier est totalement catastrophique alors qu’ils y a plein de possibilités de placer de l’argent à court terme dans des mécanismes entièrement basés sur la prédation de ressources existantes.

    Il existe une solution : remplacer les monnaies avec intérêts par des monnaies fondantes (on parle parfois d’intérêt négatifs ou d’assurance), au moins pour les investissements. Avec les monnaies fondantes, on réduit légèrement et à intervalle régulier la somme inscrite sur le compte. Ainsi, on fait participer au financement ceux qui possèdent de la monnaie plutôt que ceux qui ont des dettes. C’est également une incitation à le dépenser. La fonte compense l’obsolescence et l’usure des investissements, ce qui bloque l’inflation.

    • ObjectifObjectif 31 août 2014 20:56

      Bonjour Pascal L,

      Je crains que vos intuitions ne soient que des... intuitions smiley

      «  Le capital est de l’argent permanent contrairement aux emprunts. »

      D’abord le capital n’est pas de « l’argent » : c’est un apport à une organisation, un apport de nature quelconque. Un commissaire aux apports doit évaluer la valeur monétaire des apports. L’habitude d’utiliser de « l’argent » pour les apports en capital est assez récente. Elle permet, j’imagine, d’oublier d’évaluer l’apport principal aux entreprises, le savoir-faire humain.

      « remplacer les monnaies avec intérêts par des monnaies fondantes »

      Toute création monétaire est une fonte de la valeur relative des unités monétaires : la monnaie centralisée actuelle est bien une monnaie fondante.

      Le problème est de savoir à qui profite la fonte ? Qui reçoit la création monétaire ? cf Renflouez les gens, pas les banques !


    • Pascal L 1er septembre 2014 17:42

      Bonjour ObjectifObjectif,

      Effectivement en parlant d’argent pour le capital, j’ai été un peu rapide, mais le plus important est qu’il s’agit d’un apport permanent. J’ai déjà créé deux entreprises technologiques et dans ce cas, ce n’est pas la peine d’aller chercher un commissaire aux apports. La R&D préalable et le savoir-faire sont de toutes façons comptés avec une valeur nulle. Pour trouver du financement, il ne sert à rien d’avoir déjà des clients prestigieux si le retour sur investissement est supérieur à 2 ans. Pour l’investisseur le risque est trop élevé et ce n’est jamais rentable.

      Pour la fonte avec la création monétaire, je ferai la distinction entre émission (par la BCE) et création (par les banques). Un prêt a toujours pour vocation d’être remboursé (quoi que…) et la création est en principe suivi d’une destruction. Reste l’émission qui est calculée pour obtenir un taux d’inflation qui peux effectivement être considéré comme une fonte. Mais avec l’Euro, l’écart entre l’inflation et les taux d’intérêts du marché ne rendent jamais les investissements longs rentables. Une monnaie explicitement fondante peut être beaucoup plus favorable à l’investisseur qui ne voit pas ses frais financiers augmenter avec le temps.

      L’émission monétaire se fait maintenant sans contre-parties, cela ne coûte donc pas grand chose. La BCE ne s’enrichit que des dettes des banques qui ne valent plus grand chose aujourd’hui et la faillite d’une grande banque peut entraîner la faillite de la BCE. Si l’émission se faisait sous forme de capitaux permanents sur les investissements, on pourrait mettre en contre-partie les actifs correspondants. Ces actifs pourraient être versés au nom des contribuables sur une structure leur appartenant et chargée de surveiller la valeur des actifs. 
      En Suisse, la banque WIR émet des Francs WIR qui peuvent être utilisés chez tous les clients de la banque. Et cette banque est coopérative, ce qui veut dire que ses actifs appartiennent à ses clients. 10% du PIB Suisse est en Francs WIR.

    • ObjectifObjectif 1er septembre 2014 22:52

      Bonjour Pascal L,

      « La R&D préalable et le savoir-faire sont de toutes façons comptés avec une valeur nulle »

      Je sais, bienvenue au club ;- ! C’est pourquoi je pense que cela ira plus vite de changer le système monétaire que de trouver du vrai financement de l’innovation avec le système actuel, c’est dire...

      « je ferai la distinction entre émission (par la BCE) et création (par les banques). »

      Création et émission sont traditionnellement 2 étapes dans le « cycle de vie » des unités monétaires. Il serait dommage de détourner ce sens pour désigner autre chose encore.

      La monnaie centrale n’a rien à voir avec la monnaie des banques privée, et d’ailleurs la monnaie centrale n’est jamais accessible aux « agents non bancaires ». Tout ce qui s’appelle € n’est pas identique smiley

      Il est dangereux de confondre création des unités monétaires et crédit bancaire : le crédit bancaire n’est qu’un des moyens d’émission des unités monétaires créées par les banques privées, dont certains des autres moyens sont invisibles dans les statistiques « mensuelles » (private joke pour les fans de Nyquist-Shannon). La décision de création des banques privées dépend seulement de leurs besoins, et de leur capacité à garder des comptes remplis.

      « En Suisse, la banque WIR émet des Francs WIR »

      Le mythe de la banque WIR continue, mais c’est devenue une banque comme les aures, et elle émet les WIR par le crédit avec intérêt, comme les autres banques. C’est très intéressant pour elle car les utilisateurs de WIR sont des clients captifs.

      Et c’est une coopérative, comme les coopératives locales raiffeisen ou les caisses locales du crédit agricole : les clients sont complices du systèmes mais ne font pas partie du comité de crédit, bref ils portent la marionnette mais ne sont pas le marionnettiste...


  • ObjectifObjectif 31 août 2014 21:18

    Bonjour rol8329,

    Article intéressant car il permet des prises de conscience, mais il détourne l’attention vers 5% du problème, en cachant de fait le cœur du problème.

    Imaginez qu’un faux-monnayeur génial ait créé des unités monétaires d’€ tellement parfaites, que même la BCE (Banque Centrale Européenne) accepte de les encaisser contre de vrais billets d’€.

    Imaginez maintenant que ce faux-monnayeur vous loue ces unités monétaires à un taux d’intérêt cumulé de 5% par an. C’est habile, on ne le voit jamais acheter quelquechose avec, il fait presque uniquement des crédits, pour que l’on ne se pose pas trop de question sur l’origine de sa fortune.

    Enfin, imaginons que vous découvriez aujourd’hui l’existence de ce faux-monnayeur et de son truc génial, mais malsain pour tout le monde (sauf lui).

    Le plus grave, ce sont les 5% qu’il ajoute chaque année à sa création de fausse-monnaie ? Ou bien les 100% de fausse monnaie qu’il a créé ?

    Pour vous donner un ordre de grandeur, la création monétaire par le crédit, non encore remboursé, c’est environ 18 000 milliards d’€, ce qui ne compte pas les autres circuits de mise en circulation de fausse monnaie, ni le cumul des cycles de création/destruction. Et depuis 1980 le taux de création monétaire visible par le crédit était de l’ordre de 8% par an, en réalité beaucoup plus.

    Les intérêts, on peut les estimer à plus de 900 milliards d’€ par an en prenant 5% de taux.

    Alors quel est le plus grave, faire de la fausse monnaie ou bien la louer ?

    J’oubliais la cerise sur le gâteau, la création de fausse monnaie est un revenu net, sans aucun impôt smiley

    Prenez mon intervention comme une aide, pas un critique, je sais que nous sommes tous atteints par le virus de la monnaie smiley Les articles précédents vous en diront plus sur ce sujet délicat...


    • Breton8329 rol8329 31 août 2014 23:12

      Le taux d’intérêt et la monnaie sont des sujets sur lesquels je n’arrive pas à calquer un modèle satisfaisant pour être en mesure de les comprendre. Merci pour votre réaction qui me permet d’y voir un peu plus clair. Je vous livre un peu en désordre là ou j’en suis ;


      On peut considérer que la masse monétaire représente un flux dont le débit témoigne de la vitalité de l’économie (c’est juste un modèle ). Augmenter le flux, c’est à dire augmenter le crédit en créant de la monnaie, permet en théorie de simuler la consommation donc la production puisque les deux sont liés. Le problème survient quand production et consommation n’ont pas lieu dans les mêmes Etat. Je crois que c’est la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement ; Pour 100 Copec emprunté, l’emprunteur peut acheter pour 90 copec (moins les 10 copec d’intérêt de la banque). 30 copec vont en Chine. 20 copec vont à la compagnie maritime qui a transporté le produit. Il reste 40 copec au magasins qui vend le produit. Donc, en remboursant 100 copec, le français en injecte 50 en France. Je ne sais pas si ça a un sens mais intuitivement, j’ai tendance à penser que ce n’est pas très grave puisque c’était déjà le cas avec les matières premières importées. Le tout étant de récupérer autant de copec auprès des étrangers qu’on leur en donne.

      Imaginons un monde sans taux d’intérêt. Les personnes travaillent, gagnent de l’argent, en dépensent une partie et en mettent une autre partie de côté. La somme de toutes les parties mises de côté par tous les éléments productifs finit par constituer un gros paquet qui se trouve centralisé dans La Banque de cet état imaginaire. Cette banque peut décider de prêter l’argent pour permettre à des entrepreneurs de démarrer des projets qui exigent un apport initial important. Grace à cet apport, l’entrepreneur gagne de l’argent, beaucoup d’argent. Doit il partager une partie de l’argent qu’il gagne avec la banque, sous forme d’intérêt ou alors doit il seulement rembourser la somme empruntée ? Dans ce cas, c’est le travail d’une communauté qui permet à cet entrepreneur de gagner beaucoup d’argent. Moralement, j’aurai tendance à dire que ceux qui prêtent méritent une rétribution car sans eux, rien n’aurait été possible. La banque me semble fondée à récupérer ces intérêts et à les partager entre ceux qui ont déposé de l’argent dans ses coffres.

      L’’autre cas est celui de la création monétaire ex-nihilo pratiquée par les banques sous réserve que cette création soit couverte par un dépôt (environ 8 pour-cent des sommes prêtées). La banque ne prête pas le fruit du travail de quiconque, au contraire, elle concurrence le fruit du travail physique en proposant de créer de la monnaie sans presque aucune limitation en échange d’un intérêt qui lui revient à elle et à personne d’autre. Imaginons qu’elle le fasse sans intérêt, le taux à Zero pourcent que l’on trouve dans les grandes surface. Que se passerait-il ? Très honnêtement, je n’en sais rien mais c’est à mon avis une piste de réflexion.

      Il faut aussi pour circonscrire le problème intégrer le facteur inflation. Si une personne prête de l’argent pendant une longue période pour permettre à une autre personne d’effectuer un achat, il semble normal que la somme restituée apporte le même pouvoir d’achat que la somme prêtée. Un taux d’intérêt équivalent à l’inflation est donc nécessaire.

      Voilà, comme vous voyez, je ne suis pas allé bien loin sur le sujet. Quelques pistes de réflexion, rien d’aboutit, aucune certitude. Intuitivement encore, je pense que le prêt à taux zero peut générer encore davantage de problèmes compte tenu de la boulimie de certains consommateurs et que les intérêts prélevés par les banques permettent d’une certaine façon de réguler le crédit. Maintenant, est il normal qu’il soit prélevé par un organisme privé...

    • ObjectifObjectif 1er septembre 2014 09:03

      Bonjour rol8329,

      C’est effectivement un domaine peu éclairé smiley

      Il faut trouver un fil pour entrer, que pensez-vous du fil que je vous ai proposé dans le commentaire précédent ?

      "Le problème survient quand production et consommation n’ont pas lieu dans les mêmes Etat. Je crois que c’est la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement ;« 

      Si c’est difficile, pourquoi commencer à un niveau si complexe ? Appliquez la même idée, de balance commerciale, à une personne : ce serait plus simple, et je pense que vous aurez des résultats intéressants.

       »Dans ce cas, c’est le travail d’une communauté qui permet à cet entrepreneur de gagner beaucoup d’argent.« 

      Le principe de rétribuer tous les apports à un projet de la même manière, sur un pied d’égalité, cest ce qui a été appelé le »capitalisme« .

      Aujourd’hui, le crédit bancaire, c’’est à dire l’apport de monnaie, est rétribué avant tous les autres apporteurs (ie actionnaires), et sans tenir compte du bénéfice, quel que soit le bénéfice, quitte à détruire le projet au dépens des autres actionnaires si le bénéfice ne suffit pas à payer le crédit et les intérêts. C’est en pleine contradiction avec le principe d’égalité des actionnaires qui définit le mot capitalisme : le sens du mot capitalisme a été perdu, voire inversé. Ce n’est plus du capitalisme mais du créditisme, réservé à une petite minorité à qui nous nous soumettons quand nous acceptons leur monnaie de singe : c’est du créditisme féodal smiley

      Quand on suit les règles de logique à partir de faits prouvés, on obtient des résultats démontrés smiley

       »sous réserve que cette création soit couverte par un dépôt (environ 8 pour-cent des sommes prêtées)."

      Si vous partez de mythes pour baser vos réflexions, vous allez seulement créez d’autres mythes smiley lisez par exemple http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/scoop-la-banque-d-angleterre-149472

      La banque doit d’une part avoir des capitaux propres suffisants lors des vérifications, donc après les crédits. Mais les capitaux propres (ie les actions) sont achetés par des personnes avec la monnaie créée par la banque, directement ou indirectement, puisque 100% de la monnaie en circulation est créée par les banques. Donc il suffit que la banque fasse un crédit à des amis qui achètent les actions... cf vers la fin de http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/pour-un-systeme-monetaire-112936

      Elle doit d’autre part avoir des réserves à la banque centrale, pour 1% de ses engagements, à la fin du mois. Donc en fonction des crédits qu’elle a fait, elle fait un crédit supplémentaire si c’est nécessaire pour acheter de la monnaie centrale, et elle peut le faire juste pour la statistique mensuelle...


  • marauder 1er septembre 2014 07:28

    Il y’a bien des banques dans notre monde accidental, par contre, de démocratie, je n’en vois pas.

    Il va falloir arreter de se triturer la cervelle avec du vent.

    L’argent, c’est du vent, alors les intérets, les banques, les lois qui vont avec, c’est du vent de bourgeois pour prendre le peuple pour des larbin.

    Le jour ou vous aurez compris cela, on aura fait un grand pas.


  • Spartacus Lequidam Spartacus 1er septembre 2014 08:55

    Dommage de confondre les causes et les conséquences.

    Faux le libéralisme alors que le marché du crédit n’est pas un marché libre, mais un marché ultra-règlementé.

    C’est au nom d’un pseudo « intérêt commun » que les banques investissent mal. 
    C’est parce que l’état a instauré des règles prudentielles que certains secteurs ne fonctionne pas.
    C’est à cause des normes que les états ont créé que les prêts vont plus vers les obligation d’état que vers le risque.

    Lorsqu’une banque prête à l’état ses règles prudentielles ne sont pas les mêmes qu’un crédit au particulier et encores différentes à celles d’une entreprise.

    Quand l’état sauve des banques au lieu de laisser faire faillite, c’est tout sauf libéral.

    En fait les solutions sont l’inverse de l’interventionnisme. Il faut moins de contraintes, laisser le choix aux banques de prendre des risques et si elles se trompent qu’elles fassent faillite. 
    En faire un vrai marché libre et concurrentiel. 

    • Yurf_coco Yurf_coco 1er septembre 2014 15:40

      « En faire un vrai marché libre et concurrentiel »


      -> Etes vous vraiment un croyant du marché libre et concurrentiel ? Moi je trouve que Jésus est plus crédible. 

      Un marché libre, oui, facile : on supprime tout le code du travail, les lois etc... (et par la même les brevets etc... si on veut que se soit LIBRE)

      Un marché concurrentiel... La je serai vraiment curieux de vous entendre m’expliquer comment s’assurer, toujours sans règle (marché libre), que tous le monde joue le jeu concurrentiel honnêtement dans le monde des affaires (je me retiens de ne pas m’esclaffer).

      Vous savez pertinemment que pour une grosse boite, si je ne peux pas acheter mon concurrent, on s’arrange sur les prix... 

      Mais j’attends votre théorie. Merci

  • Robert GIL ROBERT GIL 1er septembre 2014 11:35

    Si un de vos ancêtres avait emprunté 1 gramme d’or à la naissance de Jésus Christ, vous devriez rembourser aujourd’hui aux descendants une masse d’or équivalente à trois fois le poids de la terre ! Voyez l’aberration ! Avec ce système, l’enrichissement se fait automatiquement et uniquement en fonction du temps qui passe. En donnant suffisamment de temps au « système », l’accumulation de richesse entre les mains de ceux qui ont le pouvoir d’émettre de la monnaie devient telle qu’il arrive un moment où la situation se trouve totalement déséquilibrée. C’est le jackpot ! Thomas Jefferson l’avait bien compris lorsqu’il disait « celui qui contrôle l’argent de la nation contrôle la nation » et les présidents américains James Madison et Abraham Lincoln qui avaient remis en question la création monétaire privée ont d’ailleurs été assassinés.

    voir : VIVE LE PRET SANS INTERET


    • prolog 3 septembre 2014 07:31

      Mais non, t’as rien compris, euh... l’argent des intérêts il circule donc euh, c’est pas pareil.
      Et puis c’est dynamique, c’est euh... compensé par la croissance.
      Et puis ca marche pas comme ca, c’est tout. :)
      J’arrive pas à y mettre autant d’aplomb que ceux qui défendent ce système, mais y en a plein.

      C’est vrai que c’est simple pourtant. Si un gars prend en permanence quelques % de ce qui sort, plus quelques % de ce qu’il a déjà, un jour il restera plus rien pour les autres (en système fermé en tous cas).


  • Yurf_coco Yurf_coco 1er septembre 2014 11:48

    Le problème, c’est qu’effectuer un changement sur les taux d’intérêts par exemple, serait tellement considérable, que personne ne l’envisage. 


    Faut il un cataclysme ? Surement. Mais il faudrait préparer l’après cataclysme et faire des recherches sur d’autres modèles... Car une révolution, si il n’y a rien derrière, ne mène nul part.

    • marauder 1er septembre 2014 16:26

      Pas évident d’attendre gentillement que tout s’écroule pour apres « repenser/réinventer » un nouveau modele magique jamais vu qui enverra au 7eme ciel.

      Changer sa facon de penser, c’est oublier l’argent, ou plutot, se rappeller qu’avant l’argent, il y a le temps, c’est le temps qui compte.
      Comme dirait robert gil, les faiseurs de finance l’ont bien compris, en utilisant le temps pour fructifier leur accumulation de richesse sans rien faire, alors que le reste de la population s’alienne a travailler (se pensant un jour riche, comme le patron ? Quelle idée, faut croire au pere noel !), a perdre son précieux temps, ainsi que sa santé, pour ne rien gagner.

      Pas d’escroquerie quelque part ?


    • Yurf_coco Yurf_coco 1er septembre 2014 16:33

      On est bien d’accord et je ne suis pas non plus un partisan de l’attente... C’est pour ça que je propose de travailler d’avance sur l’après, car quand on sera dans le jus, se sera trop tard.


      Mais honnêtement, au vu de l’économie actuelle internationale... Je vois pas ce qui pourrait nous éloigné de ce monde ultra-libérale en douceur... Les gens sont maintenant tellement formater par la télé.



  • oj 2 septembre 2014 02:18

    amusant cet article ou apparait une publicité d’agoravox pour TRADER sur le forex !!
    coquace !


  • Breton8329 rol8329 3 septembre 2014 01:46

    Peut être que la solution, c’est d’avoir deux systèmes en même temps : un système avec une monnaie internationale et un autre système avec une monnaie locale et les banques qui émettent la monnaie locale ne peuvent investir que sur un périmètre géographique bien défini. La création monétaire locale reposerait sur deux éléments : les dépôts des clients en monnaie internationale et les prêt consenti localement. Dans ce dernier cas, les taux d’intérêts sont calculés in fine et servent à compenser l’inflation et les frais de la banque. Ils sont acquittés lorsque le capital est remboursé (ce qui devrait réduire le cout des prêts). 

    L’autre source de financement des investissements pourrait être la bourse locale qui permettrait de financer de nouveaux business. Les entrepreneurs proposent des projets et les personnes intéressées font des promesses d’achat d’actions ; lorsque la somme nécessaire est réunie, les fonds sont collectés et le projet démarre. Cette bourse de proximité permettrai de restaurer le lien entre les investisseurs et les entrepreneur et d’aider ceux qui le souhaite à soutenir le développement économique de leur région. D’ailleurs, ce type de projet pourrait être lancé même sans monnaie locale.

    • ObjectifObjectif 3 septembre 2014 13:00

      Bonjour rol8329,

      Avec un système aussi utilisé, il n’y a que 2 solutions :

      • soit on comprend comment il fonctionne, comment il devrait fonctionner, et on le corrige en fonction ;
      • soit on ne l’utilise plus.
      Mettre 2 systèmes au lieu d’1, c’est juste augmenter les problèmes smiley

      Par ailleurs, « l’international » n’existe pas, c’est toujours créé par un humain, local quelque part, et éventuellement utilisé loin de sa base.

      Réfléchissons ensemble pour faire un système bien défini, et qui fonctionne vraiment comme il est défini, et nous aurons corrigé les problèmes.


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