jeudi 28 mai 2015 - par exosphene

Management : D’une rive à l’autre

Y a-t-il raison à s’inquiéter lorsque nos voisins Anglo-saxons, viennent s’immiscer dans notre vie, ne serait-ce que pour nous emprunter un élément de langage.

Nous connaissons depuis fort longtemps, leur conception des choses fondamentalement différente de la nôtre, sans pour autant arriver à en saisir la logique culturelle profonde.

Ils ont une fâcheuse tendance à en déduire des équations quelque peu déroutantes, pour notre esprit franchouillard.

 

Notre logique culturelle déduit : Si unanimement tout le monde reconnaît le bien-fondé d’une chose, alors cette valeur est avérée.

Nous avons une orientation culturelle à penser que toute chose contribuant au bien être fondamental des hommes, et reconnue par le peuple, est porteuse d’une valeur universelle.

Dans l’esprit anglo-saxon, les choses s’expriment différemment.

Les choses ne peuvent être reconnues comme bien-fondé que par le consentement de son l’élite, c’est à son regard que le sens des choses sera déterminé, et le bien-fondé avéré, il ne peut l’être que s’il sert sa cause.

Le patriote Anglo-saxon est dévoué à son élite, il lui voue une dévotion, qui pour nous peut apparaitre surprenante, pour le patriote "la cause de l'élite est la raison du peuple".


Lorsque l’élite en aura pris possession et en aura acquis l’exclusivité, alors elle en réglementera l’échange. Rien ne saurait venir déstabiliser le pouvoir en place. Seule cette élite a le pouvoir de changer les choses, c’est une autre culture, le monde anglo-saxon est un empire.

Contrairement à ce que nous pensons le mot empire n’est pas un mot désuet du passé, les termes « Empire Britannique et impérialisme américain » sont toujours employés et d’actualités.

Un bon anglo-saxon (WASP), se doit d’être un sujet dévoué au pouvoir, le vrai, celui qui se cache derrière les institutions politiques, et qui est imprimé dans son inconscient, c’est dans le cadre de son patriotisme que s'exprimera sa citoyenneté.

Source wikipédia

Le terme de white anglo-saxon protestant, abrégé par l'acronyme WASP et pouvant se traduire en français par anglo-saxon protestant blanc, désigne l'archétype de l'anglo-saxon, descendant des immigrants protestants d'Europe du nord-ouest, dont la pensée et le mode de vie ont structuré une partie de la nation américaine depuis les premières colonies anglaises du XVIIe siècle.

À partir du XVIIe siècle, les communautés protestantes britanniques anglaises et écossaises colonisent l’Amérique du nord, et se mélangent aux autres immigrants protestants européens, en particulier allemands, hollandais, scandinaves ou encore huguenots français bannis par les guerres de religion, pour constituer la communauté dite "WASP" aux États-Unis.

Le terme WASP s'oppose à une autre origine importante du peuplement dit blanc des États-Unis, les catholiques, principalement irlandais, italiens, allemands (bavarois) et polonais. À ce titre, certains WASP reprochèrent au premier et seul président non-protestant, John Fitzgerald Kennedy, sa non-appartenance à leur communauté au moment de son investiture suprême.

Aujourd'hui les WASP protestants ne sont plus majoritaires aux États-Unis, avec environ 40 % de la population selon les estimations, même s'ils demeurent importants économiquement, politiquement et culturellement.

 

C’est dans cette logique, que toute équation réputée incompatible à leurs yeux, doit être réorientée, pour maintenir leur prédominance et l’expansion de cette élite.

Cette adaptation ne peut se faire qu’en légitimant une approche des choses recentrées sur ses intérêts.

Ce qui nous apparaissait alors comme culturellement logique, va suivre un processus de réinterprétation différent qui n’est pas sans heurter notre compréhension culturelle.

 

Pour comprendre l’impact de cette différence culturelle et en prendre la mesure, un indispensable est disponible sur you tube Cette imposture qu'est le QI de Gabriel Valmont qui très révélateur de la méthode.

Ainsi, je me suis amusé, en posant simplement mon regard d'invétéré Franchouillard, à analyser la manière dont j’interprète ces différences culturelles, au travers de ces quelques équations, sur lesquelles je n’aurais jamais imaginé pouvoir y placer le signe égal entre les deux termes.

Liste des équations Franco-Atlantistes

Gastronomie = Fast-food

Sport = Business

Culture = Conditionnement des populations sous l’influence des lobbys.

Amnésie = Pathologie indispensable pour éviter l’introspection des peuples, (plus la culture est pauvre plus l'amnésie est grande.)

Télé réalité = Comment apprendre au peuple à se déculpabiliser de la délation.

Progrès = Orientation sociologique visant à rendre dépendant le peuple aux multinationales.(obsolescence programmée).

Contestation = Délit d’opinion

Liberté d’expression = Argument de manipulation de masse par le contrôle des médias.

Indicateurs statistiques = Outils de communication visant à légitimiser l'orientation des politiques imposées.

Terroristes = Toutes personnes susceptibles d’être en désaccord avec l’autorité.

Technologie numérique = Espionnage industriel, ou formidable outil de surveillance de masse des populations

Finance = Outil d’asservissement des peuples

QI = Outil de discrimination sociale    

QE = Outil de déstabilisation, lorsque l’on est à court de QI

Partenariat = États se soumettant à l'adoption de leurs règles.

Europe = TAFTA

Hommes politiques = Marionnette des lobbys

Semence naturelle = Brevets à déposer.

Démocratie = Argument d’invasion d’état souverain

Souveraineté = Concept à abolir au sein de l’UE, entrave au rattachement des états à l’empire.

Droit de l’homme = Texte de loi entravant l’expansion des multinationales, à réformer au plus vite

Economie = Science au-dessus de toutes autres, par laquelle toute décision est tranchée.

Le marché = Terrain de jeu, dont l'empire est le rédacteur, l'utilisateur et le contrôleur des règles.

 

Pas besoin d’avoir fait "Math Sup ou science Po" pour comprendre que l’axe directionnel de toutes ces équations, est le pouvoir par les armes (au propre comme au figuré) du marché (intérieur ou extérieur).

Toutes ses équations deviennent des égalités, à partir du moment où le signe égal, n’a de sens que par les valeurs auxquelles elles concourent pour mieux asservir les peuples et visent au maintien de cette élite.

En opposition à notre culture, ce système de valeur se trouve inversé.

Culturellement nous avons une tendance à traduire l'esprit par des mots, eux, jouent sur les mots pour en dévier l'esprit d'origine et les adapter à leurs intérêts. (Ce qui en soi est le fond du problème de notre société)

Vous comprendrez peut être alors mes craintes lorsqu’un mot d’emprunt a traversé la mer pour revenir chez nous transformé, surtout quand ce mot est Management.

Beaucoup ignore son origine Française.

Ce terme vient de l’emprunt du terme français du XVe siècle, « mesnager », signifiant en équitation « tenir en main les rênes d'un cheval », Par extension, « mesnager » a désigné à partir du XVIe siècle en français le fait de tenir les rênes d'une organisation (exploitation agricole, fabrique, administration, etc.) et non seulement d'un cheval.

Il est intéressant de voir ce qu’il représente aujourd’hui après avoir traversé la mer dans les deux sens, et d’en apprécier la transformation Anglo-saxonne, aujourd'hui dissimulée derrière l'appellation Atlantiste, qui lui donne l'aspect d'un caractère de partenariat culturelle logique, issus de l'assimilation par les peuples européens, du bien-fondé du système Anglo-saxon auxquels ils n'ont pu qu'adhérer depuis la fin de la seconde guerre mondiale. 

Pour les atlantistes il n'est pas concevable que les européens puissent douter de leur soi-disant bienveillance après 70 années de "partenariat"

Je parle bien d’assimilation et non pas d’intégration, c’est un point important qu’il ne faut pas négliger.

Le terme assimiler, dénote une opposition subtile mais fondamentale à celui d’intégrer.

Ce qu’on assimile fait appelle à une notion de (sens) ressenti. Il y a une notion de métabolisme, qui permet une diffusion biologique ou sensorielle. En fait qu’on le veuille ou non, l’information, le fait s’impose à nous, il nous imprègne, il n’est pas choisi, l’assimilation est un processus inconscient.

Ce qu’on intègre fait appel au choix de pouvoir inclure, d’être en capacité de réceptivité consciente. Il y a la place ou pas.

Ce n’est pas parce que l’on assimile quelque chose que l’on veuille nécessairement l’intégrer à notre manière de vivre.

La nuance est très importante, et sous-tend la prise en compte de l'aspect culturel qui s'avère fondamental.

 

Alors que je consultais wikipédia sur le sujet du management, un commentaire m’a tout particulièrement interpelé.

 

Aujourd’hui le terme management semble poser problème quant à son statut épistémologique.

Le concept de management est incertain. Son statut épistémologique est controversé. Suivant les auteurs, ce serait un art, ou une science, ou un processus, ou une fonction. Certains pensent que c'est une axiologie, une praxéologie, une idéologie, une science de gestion, une discipline, un programme scolaire, un ensemble de préceptes, une profession, un art libéral etc.

Ce statut incertain pose problème quand il s'agit de définir le management, car avant de dire ce que c'est, il nous faudrait pouvoir répondre à la question : Le management, c'est un ou une quoi ?

 

Je m’arrêterai simplement sur cette remarque, sans plus développer ce qu’est le management.

Le sujet est passionnant mais demande quelques prérequis indispensables mais trop conséquents, pour être traité dans cet article. Néanmoins 

Cette remarque est caractéristique du développement et de l’optimisation anglo-saxonne, qui par l’inclusion systématiques de l’exploitation contrôlée des biais cognitifs bien connu en psychologie, transforme tous les sujets en armes redoutables à des fins mercantiles, aux services de l’empire. (L’objectif final de ce type de management en détermine l’éthique, c’est la rentabilité optimum coûte que coûte, sa raison d’être est l’asservissement par les armes, en interne comme en externe)

La confusion des genres, sans limite déontologique, entraine systématiquement ce genre d’ambigüité d’interprétation. (Ah !!! Quand les psys s’en mêlent, ou plutôt, devrais-je écrire nous emmêle au point de ne plus savoir à qui ou à quoi nous avons à faire, ce qui est fondamentalement leur rôle dans l’entreprise).

L’avènement dans notre société du principe de management « à l’américaine » s’est généralisé ces dernières années. Comme je l’expliquais au début de l’article, les différences culturelles entre Français et Anglo-saxon sont beaucoup plus profondes qu’il n’y paraît, et ce n’est pas sans conséquences.

Il est un fait qui est directement lié à ce type de management, l’explosion des cas de burnout.

Je me dis alors qu’un retour aux sources serait approprié.

Je trouve l’image de la complicité entre l’homme et le cheval assez belle, elle dit à elle seule ce que devrait être le management.

C’est toute une philosophie, apprendre à aimer et traiter sa bête, avec autant de considération que ses semblables, pour arriver à une complicité harmonieuse. C’est un art témoignant d’une noblesse d’esprit ou fusionne la forme et le fond et où chacun y trouve son équilibre.

Cette approche est en complète opposition avec la conception anglo-saxonne d’un management orienté sur l’axe du profit, qui impose et s’autorise à pouvoir traiter ses semblables comme des bêtes, quitte à les sacrifier pour atteindre son objectif, ou la seule philosophie interprétable est « la fin justifie les moyens » la forme n’a aucune importance, il faut juste qu’elle sache rester sur la limite de la légalité, le fond ne visant qu’à satisfaire un tout petit nombre d’élite.

L’application de tels principes sur des personnes qui ont d’autres valeurs culturelles est dévastatrice.

Elle implique au niveau professionnel, que le personnel soit en mesure de débrancher sa conscience vis à vis des actes qui lui sont imposés.

Pour les atlantistes ça ne posera pas de problème, c'est dans leur culture de se dédouaner de leurs responsabilités en rusant sur la définition des termes.

Pour les personnes d'une autre culture, notamment la grande majorité des gens de France c'est une ineptie, la conscience ce n'est pas quelque chose que tu peux brancher ou débrancher. Nous ne fonctionnons pas en mode alternatif, sélectif, comme les Atlantistes.

Dans notre conception de la société, le droit de la société civile et ses valeurs morales doivent s'appliquer au monde de l'entreprise. (Personne ne peut être au-dessus de la loi)

Accepter qu’une telle exigence professionnelle soit possible, place le personnel des entreprises en zone de non droit.

La tolérance de telles pratiques relèvent de la discrimination culturelle.

 

Alors il serait bon de rappeler, à tous nos chefaillons dont regorgent nos entreprises, adeptes (inconscients de la réalité des conséquences) de l’exercice d’une telle pratique, et qui se glorifient du titre de manager croyant faire partie de cette élite, qu’ils ne sont tout simplement que des pantins, pris au piège de ce dangereux jeu de dupe.

Ce n’est pas, parce qu'ils leurs a été donné une arme peinte en rose (Des clés d'approche psychologique et comportementaliste) dans leurs cours de management, que ça en fait un jouet, ça reste une arme avec laquelle ils feraient mieux d’éviter de continuer de jouer aux cowboys.

Les munitions dont ils disposent ne sont pas des balles en plastiques, celles-ci peuvent tuer et ont déjà tué (hommage aux victimes de France télécom et tant d'autres)

Les dégâts sont considérables, ça se voit et coûte très cher aux caisses d’assurances maladies, nos "chers" élus pourraient finir par y voir, un dépassement de la ligne rouge. (Un peu comme les impôts à l’égard des méthodes d’optimisations fiscales, plus communément appelé fraudes par les inspecteurs des impôts)

Peut-être, finiront ils par être obligé, à ne plus pouvoir continuer à fermer les yeux sur de telles pratiques.(fermer les yeux, le mot est faible car en vérité la situation est beaucoup plus grave, et beaucoup plus généralisée que le simple cas évoqué dans l'article du 26 mai 2015 de Médiapart "En Haute Savoie le procureur fait feu sur l'inspection du travail", il y a bien longtemps que l'inspection du travail enterre les dossiers à la demande, c'est un secret de polichinelle "et qui dit secret.....")

Ces chefaillons pourraient alors voir leurs responsabilités engagées et cesser de voir les institutions collaborer aux dédouanements systématiques de leurs responsabilités.

Pour le moment le jeu de massacre continue, les Atlantistes de Bruxelles et de Washington préfèreraient plutôt voir abolir le code du travail Français. Les dernières avancées en matière de flexibilité du travail ne sont pas sans inquiéter sur l'amorce à plus ou moins longs termes de ce processus.

Cependant, bien que la déférence de nos politiques à leurs maîtres sous prétexte de flexibilité a de quoi nous inquiéter, ils ne peuvent cependant occulter indéfiniment ce phénomène de société qui fait état de chiffres très alarmants.

C’est tout de même extraordinaire, à force de vouloir bêtement s’aligner sur les idées des autres, (c’est toujours mieux ailleurs) on en oublie que l’origine du concept était le fruit d’une réflexion de l’esprit qui nous caractérise tant.

Le fait est, ce qui est valable ailleurs ne l’est pas forcément chez nous, la différence culturelle est fondamentale.

Le ministère de la culture ayant été le premier à avoir subi les coupes budgétaires dû à la crise, difficile d’imaginer que l'approche culturelle comme élément d’analyse puisse être envisagée par nos élus.

Encore combien de temps, et combien de victimes, avant que nos politiques daignent enfin ouvrir les yeux sur cette réalité : Ce type de management n’est pas adapté à notre culture !!!

Les chiffres du chômage ont-ils baissés ?

La situation des entreprises s’améliore-t-elle ?

Ce système permet-il au gens de s'épanouir humainement dans leur travail ?

Le bilan est désastreux, et sans appel, et la réactivité de nos politiques à la hauteur du bilan.

 

Le management à la sauce Anglo-saxonne diligentée sous prétexte Atlantiste, est à l’entreprise ce que le fast-food est à la gastronomie.

Le burnout lui, est au management ce que l’obésité est à la malbouffe.

Nos politiques continueront ils encore longtemps à laisser faire, en substituant leur manque de courage politique, en une argumentation ne relevant juste que d’une appréciation du goût des choses.

C’est bien connu, les goûts et les couleurs ça ne se discutent pas, néanmoins la saveur qui en résulte est plus que douteuse, encore faudrait-il pour pouvoir l’apprécier, ne pas souffrir d’agueusie ou de cécité.



13 réactions


  • klendatu2 28 mai 2015 18:59

    Les temps sont durs. Il faut aussi imaginer le cas non rare des pauvres gusses qui font un burn out et vont voir un psy dans le but de s’en remettre. Et là, pas de chance, le psy pratique lui même le management inducteur du burn out...
    Parce que bon, ce sont des méthodes qui ont fait leurs « preuves ».


  • L'enfoiré L’enfoiré 28 mai 2015 19:25

    « Le concept de management est incertain. Son statut épistémologique est controversé. Suivant les auteurs, ce serait un art, ou une science, ou un processus, ou une fonction. Certains pensent que c’est une axiologie, une praxéologie, une idéologie, une science de gestion, une discipline, un programme scolaire, un ensemble de préceptes, une profession, un art libéral etc. » dites-vous.


    Ce mois-ci, je viens de terminer une série d’articles sur le management.
    J’en ai fait pendant quinze ans. Je connais la musique.
    Cela n’a rien à voir avec un art libéral. Mais c’est un art, c’est certain.
    Beaucoup de managers ne comprennent cela que comme un avancement personnel.
    C’est une responsabilité dont vous n’avez pas tout à fait compris le sens et la psychologie nécessaire qui demande de suivre une foule de cours pour en comprendre les finesses. 
    Lisez ce qu’est le « Principe de Peter » et vous comprendrez que certains feraient mieux de rester « soldats ».

  • L'enfoiré L’enfoiré 28 mai 2015 19:29

    Je vois que vous parlez du QI ce que j’ai appelé « Le Quotient Immature »


  • exosphene exosphene 28 mai 2015 21:04

    J’ai eu la chance d’apprendre avec des professionnels (des MOF.)
    Quand on à la chance d’apprendre avec de telles personnes, on apprend une chose essentielle.
    De l’amour du partage du métier nait une philosophie. Ce que j’appelle le vrai management.

    J’ai eu aussi l’occasion de participer à des réunions et vivre au milieu de grands patrons de très grandes entreprises Européenne et Américaines, à l’époque ou le management « à l’américaine » arrivait en France.
    Ce qu’ils proposaient était simple, l’utilisation de la psychologie pour conditionner le monde du travail en vue de leurs expansions internationales.(pour faire court, car en fait c’est bien plus pervers que ça).

    Depuis l’instauration et la généralisation de cette approche par la « révolution du management » je fais un constat, c’est un désastre pour le monde du travail et la société de manière plus large.

    Si l’on veut parler du monde du travail, il faut parler avec les professionnels.
    Le problème est qu’aujourd’hui les psychologues se sont substitués aux professionnels.
    Et si incompétence il y a, c’est bien la leur, car ils sont tout simplement incapables d’apprécier la valeur professionnelle des personnes.
    Alors le principe de Peter, excuse moi, si Laurence j Peter s’y est pris de la même manière que Burt......
    Burt à l’époque de sa splendeur était encensé, anobli s’il vous plait, jusqu’au jour où !!!

    Comme quoi il faut savoir relativiser et ne pas tout prendre comme argent comptant.

    Le juge de paix c’est le résultat à long termes, et le constat aujourd’hui après 20 années de cette approche du management est un désastre à très grande échelle.
    Et pas besoin ingurgiter des tonnes de bouquins pour faire ce constat, le vécu suffit.

    Le management un art ? Tout dépend ce que l’on entend par art.


    • L'enfoiré L’enfoiré 28 mai 2015 22:41

      @exosphene, 

      Je crois que nous n’avons pas reçu les mêmes cours de management ou la même approche. 
      De là, vient la différence d’appréciation. 
      Quels sont les cours de management que vous avez suivi ou comme vous dites lors de réunions avec des MOF ? 

      Qu’entendez-vous par « art » ? 
      Définissez votre vision du terme, puisqu’on n’avait pas la même perspective.

      « De l’amour du partage du métier nait une philosophie. Ce que j’appelle le vrai management. »Là vous approchez du but, en effet
      Burt, je ne connais pas.

      Manager, c’est aussi déterminer celui qui s’intégrera avec une équipe existante.

      Non, la technicité n’est plus seule pour que cela marche.
        

  • exosphene exosphene 29 mai 2015 00:54


    J’ai parlé de formation par des MOF. Le point que je soulève, est que la technicité ne peut exister sans un regard beaucoup plus globale. (c’est ce que vous apprenez avec de telles personnes. Qui sait observer, découvrira que toutes ces valeurs sont condensées dans la technique pure. Pour un néophyte cela peut paraitre superflu, mais pour un pro ça parle)

    Pour ce qui est de ces réunions elles se sont déroulées dans un tout autre cadre, j’y ai été invité à ma plus grande surprise, parce que je travaillais sur un sujet, extra professionnel qui n’avait strictement rien à voir avec mon métier. (mais la manière dont j’ai abordé le sujet a posé questions)

    Concernant mon cursus, celui-là n’a strictement aucun intérêt, la seule chose qui m’intéresse est d’analyser les choses par moi même, tirées de mon expérience, hors du maximum d’influence extérieure « autant que faire se peut ».

    Pour Burt : clic sur le lien dans le texte et regarde le reportage

    Pour l’art je te répondrai simplement par une question :

    Peut on considérer la torture comme un art ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 29 mai 2015 08:58

      @exosphene, 

      OK. Sorry, je ne savais ce que voulait dire MOF, vous ne parlez qu’avec des sigles en France, alors j’ai été voir MOF Meilleur Ouvrier de France. 
      Je ne parlais donc pas de la même cours. 
      Mon texte sur la technicité élargit en effet de manière plus globale ce qui doit créer une harmonie dans une entreprise. 
      Qu’est-ce qui est une bonne entreprise ? 
      Une entreprise qui donne une bonne image d’elle-même et qui fait tout pour qu’à l’intérieur cela marche au mieux pour correspondre avec cette image ; 
      Si l’ambiance interne est mauvaise, cela se ressentira toujours en finale vers l’extérieur et le but de rendre une entreprise qui fait de bonnes affaires s’en ressentira. 
      Les efforts pour que les employés se sentent bien, sont très vite récupérés.
      Une entreprise comme Google connait très bien les techniques de management et de rendre la vie au bureau la plus agréable possible. 

      Comme j’ai écrit dans ce billet dans lequel je parle de mon cursus en pastichant un autre.

      >>>

      Faut-il penser au « Contrats-cadre » et au « management » ? 

      Un drôle de mot ’management’, hérité de l’anglais et du latin « manus agere ».

      Il a un concept relativement flou dans son exercice pratique en fonction de son interprète qui pourrait le comprendre comme dans une ménagerie.

      « Les contrats-cadre sont du type ’multiple en cascades’, conclus séparément, mais en termes identiques entre le pouvoir adjudicateur et des prestataires de services, en vue d’assurer l’exécution d’un marché de manière successive par l’un ou l’autre des contractants en cas d’indisponibilité du premier contractant », comme je le lisais dans le rapport dans une toute autre activité.

      Le monde de l’entreprise a établi une hiérarchie de managements à plusieurs niveaux dont chaque rouage s’y retrouve, en principe, en fonction de ses compétences et prétentions. Si votre chef est mauvais, blâmez Peter et son principe d’incompétence.

      Et comme il est dit :

      Pour de nombreuses organisations, laissez de côté les anciennes formes de promotion et de rémunération. Elles représenteraient une tâche herculéenne pour savoir combien d’entreprises s’y attacherait encore« . 

      Exercer des fonctions supérieures ne veut pas dire être supérieur mais seulement avoir un potentiel pour être qualifié et espérer tenir une cohésion dans un groupe de personnes liées par la chrémastique qui impose de bien organiser la performance, de la produire au meilleur coût.

      Il devient ainsi le porte-parole du haut pour ses collaborateurs dont il a la charge.

      Au dernier étage, le GM est sanctionné par des actionnaires investisseurs qui, vengeurs peuvent faire partie des personnes du bas de l’échelle sociale. Forcé de publier son »profit waning" qui joue au trouble-fête, il se verra remercié avec un parachute doré. 

      La boucle est ainsi bouclée dans un cercle vicieux.  <<

      Définir l’art n’a rien à voir en inversant la question de ce qu’il n’est.
      Il faudra un peu plus creuser la question.
      Et dire ce qu’il est.


    • L'enfoiré L’enfoiré 29 mai 2015 10:02

      Un autre billet, très ancien celui-la disait « Plus de rameurs SVP » et qui vous éclairera sur ce genre de sport qu’est le management.


    • exosphene exosphene 29 mai 2015 19:16

      @L’enfoiré

      L’art, « comme je le ressens » est tout simplement la mémoire de notre temps offerte aux générations futurs. Il exprime la sensibilité de la perception de notre monde.


  • asterix asterix 29 mai 2015 08:56

    Mouais... Parmi les qualités requises pour être un bon manager, il y a aussi celle d’une orthographe impeccable. L’article s’en trouve de facto dévalorisé d’autant.


    • L'enfoiré L’enfoiré 29 mai 2015 09:08

      @asterix,

       Je n’ai pas cherché à trouver des « fôtes d’ortograf ».
       Je suis resté au niveau du fond.
       Une langue n’est qu’un outil pour exprimer du fond. Elle ne veut plus rien dire à celui qui ne la parle pas.
       Le fond est interchangeable et traduisible 
       S’il ne tient pas la route, avoir une bonne forme n’aura aucun impact.
       Manager en Belgique oblige à connaitre les rudiments de plusieurs langues.
       Ecrire des rapports, rendre les minutes d’une réunion les plus claires et complètes possibles est loin d’être une entreprise sans risques de mauvaises compréhensions de ses lecteurs.
       Puisqu’ils étaient destinés dans une entreprise multinationale, les écrire dans une autre langue que sa langue maternelle encore moins. 

    • exosphene exosphene 29 mai 2015 09:25

      @asterix

      Eh bé !!! si c’est le cas, je crois que nous avons un sérieux déficit de bons managers en France, parce que lorsque je lis leurs mails.......


  • Alain Astouric Alain Astouric 16 juin 2015 12:18

    Pendant des siècles ce fut, Malheur à celui qui s’occupe, si son travail n’est pas la source de ses instant les plus doux (Diderot) ; Le travail est un trésor(La Fontaine)  ; Le travail est souvent le père du plaisir (Voltaire) etc. Maintenant c’est, le harcèlement au travail … la souffrance au travail… le stress professionnel.

    Alors avant d’être tous malades on pourrait se pencher sur ENCADRER UNE ÉQUIPE et LE MANAGEMENT DURABLE des livres édités à la Chronique Sociale et qui fournissent le kit complet d’animation d’une Formation à la Conduite des hommes

    http://astouric.icioula.org/


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