vendredi 17 février 2012 - par Raphael

Mon fils est-il épris de Marie-Jeanne ?

Non vous ne rêvez pas. Pour ceux qui en doute encore ; il ne s’agit pas là du titre d’un roman à l’eau de rose, mais bel et bien d’une question que tout parent, un jour, se pose : Est-ce que le gros fainéant d’ado qui me sert de fils, avachi dans le fauteuil d’une chambre infestée d’encens, fume des splifs ?

Ah, qu’il est loin le temps de notre enfance. Chacun s’est déjà surpris à affirmer avec aplomb : « Moi, à mon époque, j’étais sage, brillant, concentré sur mes études. »
 
Un instant de réflexion appelle un long silence. Un petit personnage auréolé s’agite alors dans votre crâne et vous repasse succinctement différents courts métrages évoquant une adolescence pour le moins tourmentée : De vos actions-vérités, aux draps imbibés du vomi d’une première cuite ; en passant par les cigarettes clopées en cachette et même ces fameux petits joints… que vous n’avez soi-disant jamais consommés.

Infamie de bonne conscience qui nous ramène à la raison ! Hélas oui, la probabilité pour que mon « sale gosse » – au sens affectueux de Lièvremont – prenne du haschich, est malheureusement très forte. Surtout s’il me ressemble.

Bref, ni une ni deux, il vous vient alors l’envie de vous transformer en inspecteur de police mais vous hésitez encore entre la méthode Colombo ou celle des experts. Finalement, lors d’un repas, vous vous lancez dans un long discours préventif, qui aura autant de chance d’être repris et assimilé par votre garnement qu’un communiqué de presse envoyé à 300 journalistes. Il ne vous reste plus qu’à jouer les experts. Je vous livre donc le mode d’emploi :
 
Comment reconnaître un fumeur de maroco, pour les nuls ?
 
Indice numéro 1 : Sa chambre devient une annexe de Sanofi-Aventis

S’il existe un ennemi au pays des apprentis Bob Marley, c’est bien l’œil en lui-même. On dit souvent que la vérité se cache dans l’œil de l’autre. Croyez-moi que ce proverbe prend de l’ampleur lorsque l’on parle du cannabis.

Quand vous fumez, vos yeux explosent de sang, se ferment et deviennent rouges. Et ça, les fumeurs le savent bien. D’ailleurs, l’industrie pharmaceutique aussi, c’est pour cette raison que les collyres et autres produits similaires ont connu un succès phénoménal durant les années 2000 : Boroclarine, vitamine +, etc.

Une goutte dans chaque œil et tout redevient normal. Vous pouvez me croire, on s’amusait même à n’en mettre que dans un seul et laisser l’autre à l’état naturel pour se marrer…

Indice numéro 2 : La main plus verte que le géant vert.

Alors là, rien de plus flagrant. Si votre fils, bon citadin – et un peu chochotte sur les bords lorsqu’il s’agit de retourner le jardin – se met selon ses dires, et soudainement, à faire pousser de l’érable du Japon sur le rebord de la fenêtre de sa chambre, il y a anguille sous roche.
 
Soyez vigilants également s’il acquiert, dans un laps de temps restreint, des connaissances en botanique supérieures aux vôtres et que sa moyenne en S.V.T progresse de manière significative en un trimestre.
 
Indice numéro 3 : 4 Red bull, 2 cafés, 1 bouteille de vitamin water… et rien
 
Si après un bon petit déjeuner, plutôt copieux et rempli de vitamines, votre enfant a une flemme monstre et décide de squatter le canapé sans aucunes réactions, approchez-vous de plus près. Observez-le. Parlez-lui. Il ne répond pas ? Regardez l’écran. S’il est passionné par un reportage animalier narrant les aventures extraordinaires de truites remontant un fleuve, changez de chaîne. Mettez canal + sans le décodeur. Si à la vue des images brouillées, il ne réagit toujours pas… c’est qu’il y a en effet un problème.
Indice numéro 4 : Des vêtements attaqués par le poinçonneur des Lilas.

Si votre fils daigne changer de vêtements et que vous parvenez à vous procurer son pull fétiche pour une machine, scrutez la moindre parcelle à la recherche de petits trous. Si vous trouvez des brûlures de cigarettes et dégradations à profusion, vous êtes sur la bonne piste. S’il vous raconte que ce sont les autres qui lui ont fait, répondez-lui que Gainsbourg a bon dos.

Indice numéro 5 : Le syndrome de Kerviel
 
Votre enfant se met subitement à vous cacher des choses ? Il vous demande de l’argent pour l’école, pour des sorties entre amis, qui se multiplient ? Les périodes de fort besoin d’argent et de prospérité se succèdent ?
 
Deux possibilités : Soit votre enfant est apprenti-trader ou un grand fan de la française des jeux, soit en effet, il a parfois besoin de grosses sommes ponctuelles pour subvenir à ses besoins.

De la même façon, si vous constatez qu’il accumule de belles liasses de vingt, dans un petit coffret planqué à la cave entre deux albums de reggae, ne jouez pas aux superviseurs de la Société Générale et inquiétez-vous : Demandez d’où provient ces fonds. Ça se saurait si des ados, qui ne veulent pas travailler l’été, étaient capables de trader clandestinement des choses légales.

Mon fils est vraiment un fumeur, que faire ?

Globalement trois solutions s’offrent à vous :
 
Option 1 : Vous le coincez dans un coin de l’appartement, l’attrapez par le col, lui faites manger sa Wind, et le reniez à vie.

Option 2 : Vous entrez détendu dans sa chambre, bouteille d’eau dans la main et préparez l’élaboration d’un bang pour son retour de l’école.

Option 3 : Vous passez à la gendarmerie, saluez votre ami Frédéric qui patiente à l’accueil, et demandez sans aucune gêne de la documentation sur la drogue, pour préparer une petite discussion bien sympa le soir même. (Option recommandée par les autorités)

Et vous, vous feriez quoi ?


20 réactions


  • Aroboose Aroboose 17 février 2012 14:44

    Bonjour,

    Ah ces drogues...Que faire...

    Suivant l’âge du garnement (17/18ans en dessous je le dénonce moi même a la police, histoire de rigoler... smiley ), je pencherai pour une explication claire des dangers qu’il VOUS fait courir (perquisition si il deal, etc).

    Ensuite petit briefing, avec exemple à la clé, des effets direct...Un problème de math à résoudre en ayant consommé ou pas, sur le mode « on va voir si cela ne te ruine pas un peu les capacités cognitives »...

    De l’humour et de l’amour bien évidement, mais il me semble que de ce coté là, vous êtes équipé...

    Enfin, interdiction d’acheter du shit (comme son nom l’indique, c’est dans 80% des cas de la m****.), de l’herbe à la rigueur, interdiction de consommer avant 20h30, voir interdiction totale en semaine...

    Bref ne pas sombrer dans la parano mais ne pas passer sous silence non plus...Ce n’est absolument pas un produit anodin...Mais ce n’est pas de l’alcool non plus...

    Il faut le responsabiliser, clairement si il aime fumer son p’tit pétard le soir aprés les devoirs et le repas à la rigueur, mais si il se met à fumer le matin au réveil...CA VA CHIER !!!

    Tiens pour revenir à l’alcool, j’aime un bon Médoc, mais pas le matin avec mes croissants, hein !

    PS : mon fils ayant 5 ans j’éditerai sans doute ce message en 2023...


    • Stéphane Decize 17 février 2012 16:43

      Bonjour Aroboose,

      J’aime beaucoup votre idée de le dénoncer soî-même à la police, j’aurais du y penser pour mon article...

      En effet, je vois que vous avez saisi l’essentiel : Cet article est avant tout un papier humoristique, comme je l’ai précisé lors de sa publication. Il n’y pas de vérité ni de recherche de solution toute faite dans ce que je propose.

      Chacun réagira de la meilleure manière possible et en fonction de son caractère.

      Bien à vous,

      Stéphane


    • jeanpierre350 jeanpierre350 29 janvier 2013 06:18

      Picolez, c’est bien et en bons français soyons racistes, même dans nos toxicomanie.il faut dépénaliser et que les milliards du trafic aillent dans les caisses du fisc. Ce refus de dépénaliser m’incite à croire que le fric fini dans les poches de quelques politiques mafieux .cf : le financement des contras au Nicaragua


  • rikoder rikoder 17 février 2012 16:32

    « Mon fils est vraiment un fumeur, que faire ? »


    J’ai vecu ce que vous decrivez dans l’article depuis mes 17ans. J’ai 30 ans et je fume tous les jours 1 ou 2 splifs depuis lors.
    Cela ne m’a pas empeche de devenir ingenieur info/independant/globetrotter. Je gagne trop bien ma vie par rapport a l’actualite economique et j’ai une femme qui m’aime. Je me leve tres tot pour rentrer plus tot pour « chiller » mes 2/3heures dans les bras de Marie Jeanne. Mon point etant que l’on peut fumer (un peu trop) et tenir la barque de sa vie assez correctement (cela depend des individus et leur force de caractere)

    Cependant que faire pour son ado ?

    1) Ne jamais authoriser son ado a fumer DANS la maison, JAMAIS ! J’avais reussi a laisser mes parents faire a force d’etre pris en flag et de leur exasperation. Tous les ados qui fument de temps en temps et qui sont conscient du sujet se diront « ahh wee c’est cool ca, tu peux faire ce que tu veux dans ta chambre » mais c’est le piege.
    Dehors, l’ado n’est plus sous votre authorite, le lui interdire de fumer dehors n’a AUCUN sens. Dedans, VOUS etes le maitre a bord et VOUS etes l’autorite parentale, le fiston doit se plier aux regles, c’est comme ca et il le comprendra (du moins il suivra la regle du pas-vu-pas-pris-si-pris-puni mais c’est de bonne guerre).
    2) NE PAS en faireun sujet tabou. Je veux dire que mon pere (ancien militaire et fan du concept Nietzsche « esprit sain dans un corps sain » ne cherhait pas a dialoguer avec moi mais plutot a me forcer ce qui reduit la communication et entretient le fosse generationel).
    Il faut parler a son ado et entretenir une forme de complicite avec lui.

    Apart ca il n’ya pas de recette miracle : c’est du cas par cas. il ne faut pas diaboliser mais il ne faut pas tolerer la fume quotidienne (hebdomadaire a la rigueur pour un etudiant ). Pour beaucoup de jeunes, une fois sortis de la routine, un petit maletre qui va durer un mois et c’est reparti, si ce n’est pas le cas (comme moi) c’est qu’il y a des causes d’un maletre plus profond qu’il faut identifier quand c’est possible.
    Emmener son ado chez un psy est une connerie monstre ! Peu importe ce que vous lui direz pour le rassurer, l ;’image renvoye par soi meme de soi meme dans la contexte d’un dialogue avec un psy est catastrophique pour l’ado. Il se dit : « j’ai un grain je suis pas normal, mes differences sont un probleme » car le psy ne resoudra RIEN, les psy ne resolvent jamais rien, ils pensent qu’ils vont resoudre mais entretiennent le dialogue de sourd et la langue de bois.

    Fumer la beuher pour un adon ’est pas un probleme du tout, au contraire c’est de la curiosite et de l’apprentissage.
    MAIS la ou ca peut deraper, c’est lorsqu’il y a la notion de frequence !

    Fumer par frequence reguliere et trop rapprochee (sans que le corps n’aie eu le temps de se sevrer, tres important le sevrage du corps - il faut plusieurs jours pour que le corps se sevre meme si vous ne fumez qun miserable petit stick).

    Ma moralite (ca n’implique que ma propre experience, je ne generalise pas, je suis trop unique ) est la suivante :

    -Si vous prenez votre ado a fumer un joint : OK no big deal, pas d’embrouille, de la surprise a la rigueur mais pas de remontrances. PAr contre vous prendrez un moment pour en parler avec lui : quelle est son experience sur le sujet, avec qui, ou (sans etre trop oppressant, si vous vous entendez bien avec votre ado il vous repondra). De la vous pouvez vous positionnez (et bonjour les debuts de nuits blanches a cogiter).
    -Si vous prenez votre ado a fumer tous les weekends (introduction d’une frequence) alors il faut aussi amorcer un dialogue mais bien plus subtil car il y a d’une forme ou autre un maletre. Le but etant d’identifier son maletre sans pour autant le grossir ou lui renvoyer l’image d’un drogue, votre ado n’est PAS un drogue !
    -Si vous prenez votre ado a fumer tous les jours, alors il faut faire quelquechose. PAs de violence, pas d’aggression (autant que possible) et commencer a vous demander depuis quand ca part en sucette.

    Il n’y a pas de miracle, pas de solution generique. Cetains ne restent qu’a la beuh et fumeront toute leur vie (comme moi) et d’autres iront cherhcer d’autres drogues plus fortes (surement car entre temps leur maletre s’est developpe comme un cancer psychologique) et d’autres apres une bonne claque sur le cul arreteront du jour au lendemain.
    C’est aux parents de faire preuve de psychologie d’empathie, de comprehension, de complicite mais aussi de fermete et de discipline le tout dans les bonnes proportions pour encadrer son ado.

    C’est le job d’une vie et la periode la plus difficile a superviser pour un parent, ladolescence etant a mon sens la periode de construction pshycologique et identitaire d’un petit humain qui ressemble deja a un homme.

    PS : priorite numero 1 c’est l’amour : 
    sans l’amour de mes parents et compte tenu des chemins par lesquels je suis passe dans la vie, je serai aujourd’hui au chomage en train de braquer et dealer au lieu d’etre ingenieur/devloper pour de grands groupes. Et je me repete je fume tous les jours, j’ai donc ce « probleme » (au sens de la frequence tres eleve depuis 10+ ans) qui me traine comme un boulet. Cependant c’est un probleme pour « VOUS » pour moi ca restera toujours mon peche mignon.

    • Stéphane Decize 17 février 2012 16:50

      Bonjour Rikoder,

       

      En effet, ce que vous dites est vrai.

      D’une part il n’existe pas une seule forme de vérité et chaque cas est différent. Il faut faire preuve de bon sens. Ensuite, la fumette n’est pas synonyme d’échec automatisé, loin de là.

      Ce qui est important est toujours d’agir avec amour. L’inverse ne ferait qu’aggraver la situation.

      Encore une fois, le papier est avant tout humoristique. Je n’ai pas d’avis arrêté sur le phénomène. Pour être transparent, mis à part quelques lattes volées en soirée, je n’ai jamais été un fumeur ne serait-ce qu’occasionnel donc je ne me garderai bien de donner des leçons.

      Bien à vous,


    • Deli 17 février 2012 20:05

      100% d’accord, je pense avoir un profile et donc une vision similaire sur le sujet.
      Comme beaucoup de mes connaissances....

      Et je tiens à rajouter que je ne suis pas dans la rue.... ce n’est pas un facteur d’échec scolaire.


    • lna73 28 février 2014 14:45

      Bonjour,

      (je suis dyslexique alors parfois mon orthograph et formule de phrases sont curieuses, mon fils aussi d’ailleurs et c’est peut etre une des causes du départ) 
       J’ai lu votre article, presque on a envie de s’y mettre.
      Sauf que moi c’est mon fils et je suis désesperée. 
      Quand je m’en suis apercu qu’il sentait le shit j’ai pas crié
      je lui ai dis la dangereusité de la chose, mais que je ne suis pas stupide que beaucoup ado l’utilisent ca le week-end lors de fetes... que si ca reste pour le coté festif, je n’etais pas pour, mais bon
      Sauf que mon fils est passé à l’herbe est l’odeur je ne l’a connaissais pas je pensais qu’il avait arreté quelle naive. 
      Et voila que je trouve de l’herbe dans sa chambre ! et c’est a cause de l’odeur ! je cherchais d’ou pouvait venir cette puanteur, on lui a parlé, c’est pas à lui, nous lui confisquons et lui donnons de l’argent pour rembourser. Et la on lui explique que pas question de deal.... 
      Completement paumé face à ca. (on l’a emmener discuter avec un educateur, je me demande si ils ont pas fait du deal ensemble , je plaisante.... resultat , il ne semble pas avoir pris conscience de quoi que ce soit de plus !....)
      C’est un mome, qui etait adorable mais introverti et grand manque de confiance en lui ... quelque part je savais que cela risquait d’arriver, 
      Il ne fait rien a l’école mais veut continuer ???? ne veut sourtout pas bosser veut rester ainsi, il se trouve bien. Quelques jours plus tard 150e d’herbe dans son sac ???? j’adore mon fils mais la on fait quoi ??? 
      Panique cri desespoir , avoir un enfant l’aimer , l’aimer trop, pour qu’il se foute en l’air et qu’on le regarde faire ... combien temps il tiendra,
      Moi en attendant je ne tiens pas , j’ai fini a l’hopital gros crise tetanie, le plus drole c’est quand les pompiers vous demandent si vous avez consommé de l’herbe pour etre dans un tel état ! 
      La j’ai trouvé une curieuse bouteille orange avec un bouchon bleu ce matin... c’est quoi encore ce truc !!!
      Plus un papier avec des debit et credit achat vente ; dettes, en gros « Géré a prévoir » et bien voila il a 17 ans. 
      Avez vous des solutions pour moi. Je peux etre la plus cool possible (sans aller de fumer avec lui)
      On lui a payer la conduite accompagné (a 14 ans ont lui a payer le bsr) mais je ne peux pas le faire conduire ! j’ai peur bientot il va devoir passer son permis il a eu son code .... on fait quoi ? la moto qu’on lui a acheter a ses 14ans il l’a prend rarement puisque je sais qu’il fume tous les jours
      Vous dites ferme comment ? je lui ai dit que je pensais arreter son argent poche puisqu’il l’utilisait pour se detruire il m’a dit « t’inquiete j’ai pas besoin de ca ! » l’interdire de quoi ?, il n’est motivé a rien sauf ordi et amis si on retire ordi il a le telephone, si on l’interdit d’amis .... (il a une copine depuis 3 ans) on l’enferme ! 
      j’aurais plutot envie de l’interdire d’ecole, la ou tout à commencé ! (au lycée ou une prof folle dingue c’est immolée dans la cour devant ses yeux !) mais c’est l’année du bac avec 3 ou 4 de moyenne general je n’y crois pas trop mais si il arrete maintenant il ne pourra pas reprendre des etudes (le systeme scolaire est mal fait c’est au pire moment de l’adolescence qu’ils doivent faire tout leur choix ca n’a aucun sens)
      A L’AIDE SI DES SOLUTIONS POSSIBLE MOI JE SUIS COMPLETEMENT PERDU
      Merci


    • Stéphane Decize 17 février 2012 17:44

      Et j’en suis fier !

      Non sans rire. Je pense qu’ils auront toujours un coup d’avance.

      Je me souviens de mon père qui me disait « De toutes façons, les conneries, je les ai faites avant toi. Tu ne m’auras pas ».

      Qu’est-ce qu’on en rigole des années plus tard lorsque je lui fait l’énumération de ce que j’ai réalisé sans qu’il ne le sache.

      C’est pour cela qu’il faut toujours rester vigilent. Et puis, il est vrai que l’amour est quelque chose d’important comme le signifiait précédemment un autre commentaire.

      L’amour des parents est souvent un rempart contre une dérive trop importante. Tel un vaccin contre la bêtise...


  • Deli 17 février 2012 19:57

    "Une goutte dans chaque œil et tout redevient normal. Vous pouvez me croire, on s’amusait même à n’en mettre que dans un seul et laisser l’autre à l’état naturel pour se marrer…"

    Aahaaahahaha j’en ai même pris de photo moi


  • Annie 17 février 2012 21:25

    « Ne jamais autoriser un ado à fumer à la maison ». Ah bon, parce que ça marche chez vous les interdictions ? « Le dénoncer à la police ». De mieux en mieux, impuissant mais retord. Par contre ce que vous n’avez pas suggéré, fumer en sa compagnie.
    Trêve de plaisanterie (à moitié quand même). La solution en tout cas la mienne, gérer la situation, sans interdire ce qui ne servirait à rien, sans cautionner pour ne pas l’encourager, mais surtout sans jamais fermer la porte, pour que le jour où il ait un pépin, il sache à qui s’adresser.


  • agent orange agent orange 18 février 2012 06:08

    Moi, j’ai mari(e) Jane...


  • Traxnada 18 février 2012 10:53

    Il faut se poser la question des drogues au sens large, et de leur influence sur la vie de la personne. On pourrait tenir le même discours avec la télévision, les jeux vidéos, l’alcool...

    Le plus important est selon moi de faire la part des choses entre cause et conséquences. On parle par exemple de renfermement sur soi à cause des jeu vidéo : moi je pense que, dans une majorité des cas, ce sont les enfants déjà renfermés qui vont avoir une propension supérieure à se tourner vers l’autisme numérique.

    A partir du moment où on peut établir une corrélation concrète entre consommation de cannabis et certains paramètres comme la baisse des résultats scolaires ou l’autisme social, on peut se poser la question de l’interdiction/encadrement de la consommation, mais également de la situation de l’enfant de manière générale, de son éducation, de sa vie...

    Tant que la consommation est encadrée et que ses méfaits présumés le sont également, alors je ne vois pas de problème à faire partie des 2 millions de consommateurs réguliers en France.

    La méthode la plus intelligente selon moi est de pouvoir en parler sainement, ne pas interdire (contre productif) et être assez ouvert pour que l’enfant reste transparent sur sa consommation. Aux pays-bas, où la consommation est légale et encadrée, la proportion de consommateurs chez les adolescents est très faible : normal, il n’y a pas de caractère transgressif... Il s’agit de positionner la consommation de cannabis comme une sorte de « récompense », et de l’installer dans un cadre spécifique : week-end, vacances, exceptions...

    De la même manière qu’on ne laissera pas passer un enfant devant la télé/ordinateur tous les soirs alors qu’il est en situation d’échec scolaire. Au final, je pense que c’est le gap de connaissance sur le sujet entre l’enfant et les parents qui a stigmatisé le problème et qui a causé des dérives. Un écart forcément amené à s’amoindrir dans les années à venir.


  • Deneb Deneb 18 février 2012 11:13

    Une seule reponse : confiscation ! Ensuite, le contrôle de la qualité (avec les trucs que les ados se refilent entre eux, il faut se méfier). Finalement, la destruction (on brule cette saloperie, pour cela on peut la mélanger avec un peu de tabac).


  • Stéphane Decize 18 février 2012 12:57

    Aux vues des deux derniers commentaires, je me dis que vous n’avez pas lu l’article, ou alors juste les 10 premières lignes ?

    Premièrement, je n’ai jamais dit qu’il fallait être violent, ni préconisé aucune solution particulière.

    Deuxièmement, je n’ai jamais dit non plus que mon fils fumait et ai juste évoqué une situation commune à beaucoup de parents.

    Il n’y a aucune prise de position de ma part et laisse ouvert le débat. En cela je ne vois pas comment on pourrait être d’accord ou non avec mes idées puisque je ne les expose pas.

     


    • Stéphane Decize 18 février 2012 14:26

      Lg, il faut lacher le stick maintenant et vraiment lire ce qui est ecrit smiley

       

      Par Stéphane Decize(xxx.xxx.xxx.118) 17 février 16:43

      [...] En effet, je vois que vous avez saisi l’essentiel : Cet article est avant tout un papier humoristique, comme je l’ai précisé lors de sa publication. Il n’y pas de vérité ni de recherche de solution toute faite dans ce que je propose.[...]

       

      Bien à vous,


  • captain beefheart 18 février 2012 14:23

    C’est affligeant que deux plantes qui ont servi l’humanite depuis toujours ,je nomme le chanvre et le pavot, comme medicament et desinhibant ,ont ete diabolise pour l’un et monopolise pour l’autre uniquement parceque l’oligarchie (qui en connait les bienfaits ) l’utilisent comme moyen d’oppression des peuples dans ces temps dites modernes qui en realite sont plus obscurantistes que le Moyen-Age.


  • Algunet 18 février 2012 16:46

    Tu agis comme tu le sens et comme tu penses, au mieux avec ton fils, de toute façon il fera ce qu’il voudra...

    Pour la suite la sélection naturelle fera son œuvre... pour des résultats très contrastés !


  • unpereencolere 11 février 2013 12:15

    Quelle belle vision du monde entre ces deux articles, celui-ci et celui sur l’après Taubira.
    Dans ce dernier, vision futuriste si l’on veut, nous n’en sommes pas loin, le joint est carrément
    recommandé pour ses bienfaits thérapeutiques…
    L’autre conseille essentiellement le dialogue, l’échange, peut-être même fumer un joint avec son gamin pour banaliser et surtout ne pas le traumatiser !
    Nathalie et moi avons suivi cette voie, on pensait alors encore que nos dirigeants savaient certainement ce qu’ils disaient. Non pas fumer un joint en famille, mais nous avons essayé de ne pas matraquer, de ne pas nous montrer rigides, et durant les échanges, et par nos comportements dans la vie du quotidien, nous tentions de transmettre les valeurs de compassion, partage, effort, travail. Toutes ces valeurs qui permettent à une société de
    vivre debout. On était encore bien loin de s’imaginer la suite de nos discours. Bien loin de
    s’imaginer que nos gamins en viendraient à nous détester, pire à être totalement indifférents.
    Sans sentiments humains. Vidés de tout espoir, de toute ambition, si ce n’est celle de « dealer
    un max pour se faire du blé ». Et bien loin d’imaginer aussi que nous deviendrions les victimes de nos enfants, jusqu’au point d’en venir à nous séparer, jusqu’au point de se demander si ces enfants là étaient bien les nôtres. Loin aussi d’envisager que leur chambre deviendrait un bunker interdit et privatisé. La société se moque complètement du devenir de ses jeunes, elle les pousse par son inexistence et son abandon, à se transformer en gangsters, en trafiquants de toutes sortes. Et si nous n’avons pas été capables, même avec de l’amour, du moins jusqu’au moment où ils pouvaient encore nous entendre un peu, d’amener nos enfants sur le chemin de la vie, de la vraie vie, c’est bien parce que dans notre dos, la société sapait régulièrement tous nos efforts.


    • benedicte 11 février 2013 14:56

      Bonjour Mr le papa en colère. Sans trop me tromper, je pense que les enfants dont vous parlez sont effectivement les vôtres. Et comme tous les enfants d’aujourd’hui ils baignent dans une société où la fumette a droit de cité. Dans les zones urbaines, rurales, partout, et à n’importe quel moment, nos enfants peuvent être confrontés à ça. Quelle que soit l’éducation que nous avons essayé de leur donner avec tout l’amour du monde. Et là, au moment de cette confrontation, qui se passe généralement au moment de l’adolescence avec tous les remous que l’enfant traverse, quelle doit être notre attitude de parents ? Parents conscients, vigilants, et amoureux de leurs enfants. A mon sens l’interdiction à tout-va ne sert à rien, si ce n’est leur ouvrir la porte vers une explosion dès leur « majorité » et vite « rattraper le temps perdu », et là plus rien n’est possible, plus aucune tentative d’approche ne peut se faire, tellement ils ont été contenus pendant longtemps. La permissivité à tout-va non plus n’est pas la solution, bien-sûr. « Allez mon chéri, fume ton joint et pars te coucher » ! Que reste-il ? La vigilance en premier lieu, surveiller son gamin, ses comportements avec attention et pas à la va-vite. Leur montrer qu’on a compris, qu’on sait, parce que peut-être les parents ne sont pas non plus des modèles de perfection, et que les conneries ils les ont faites avant, et chercher à savoir comment ça s’est pas passé, pourquoi, et au travers essayer de déceler chez son enfant ce qui a pu l’amener là. Ne pas faire l’autruche non plus en disant « mes enfants, jamais ils ne toucheront à ça, on leur a appris que…et patati patata ». C’est donc l’écoute et le dialogue qui sont nos seuls outils pour essayer de leur poser des limites. J’oublie la troisième, l’amour et l’honnêteté de discours que l’on peut tenir. Mon fils a 13 ans, et je commence à faire attention à tout ça, et réfléchir de façon à ne pas être prise au dépourvu. Ce n’est pas le nez sur le mur qu’il faut déclencher le plan orsec, c’est bien avant, bien en aval. Il faut bien sûr poser une nuance d’interdit dans le discours ne serait-ce que pour une seule et unique raison liée à notre comportement d’humain, la transgression de l’interdit. C’est passionnant ça l’idée de transgresser les interdits posés par les adultes… ! Sans cette sensation là, le jeune va aller inévitablement transgresser au-delà, et là c’est une autre histoire. Si l’herbe ou le shit restent encore des routes récupérables, crack, coca, héroïne, terminé, le premier rail, la première piqure, c’en est fini de nos enfants. Donc il vaut mieux leur laisser transgresser nos interdits en matière de fumette. Et toute la difficulté est là : comment poser un cadre et ces interdits de façon judicieuse et intelligente, là je crois qu’il n’y a pas de réponse toute faite, et que chaque parent connaît mieux son enfant que quiconque d’autre, et il n’y pas de solution « prêt-à-porter ». Et puis se dire aussi, une chose répétée dans les commentaires que je viens de lire, que bien évidemment, si aucune addiction n’est salutaire, aucune drogue, quelle qu’elle soit, (et encore moins les drogues médicamenteuses puisque nous sommes le premier pays consommateur de neuroleptiques en tous genres, et personnellement je préfèrerais que mon gamin fume un joint de temps en temps que se shooter au lexomil), mais sincèrement, un joint de temps en temps est bien moins dangereux que l’alcool. Mais ça on ne le dit pas vraiment, ou alors du bout des lèvres. Autant il va paraître normal de laisser boire un « fond de verre de vin ou autre alcool » à son enfant un soir de fête, parfois même très jeune, autant on va lever les bras au ciel quand son enfant vers 16 ans fume son premier joint…….culture française d’une hypocrisie manifeste en bon franchouillard. Et pour rebondir sur l’article que vous citez sur l’après-Taubira, l’alcool n’est-il pas légalisé ? Et pourtant, pour des parents vigilants il est tout à fait possible de poser un cadre et des interdits judicieux, alors pourquoi pas pour la fumée ?


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