Pas de droits sociaux, pas de profits
Nous sommes dans une situation catastrophique, et chaque jour un tour de vis anti-social supplémentaire est donné.
Face à cela, le mouvement social avait déjà réagit, mais apparemment en vain.
Ni le vote anti-constitution européenne, ni le vote anti-sarkozy, ni les manifestations anti-lois Juppé, ni celles défendant les retraites n'ont eu la moindre influence.
L'idéologie hyper-libérale continue ses ravages, détruisant les êtres, et au-delà la civilisation elle-même.
La civilisation est à la base la solidarité entre les hommes pour bâtir un futur commun. C'est cette solidarité, qui, remplacée par un individualisme sans borne dont le but réel est de déposséder ces individus de leur conscience pour en faire de purs consommateurs, est en cause aujourd'hui.
Les uns après les autres, les droits sociaux sont détruits, par le gouvernement, les entreprises, l'Union Européenne, les officines ultra-libérales, les financiers et appuyés idéologiquement par leurs valets, les médias et instituts internationaux..
Et nous, les humains, en sommes victimes.
Comment réagir ?
Il faut toucher le système au coeur, c'est-à-dire à la création de profits, elle-même issue de la consommation à outrance.
Si les manifestations sont inutiles et donnent prétexte au déploiement des forces anti-démocratiques (en France grâce à Valls), si les grèves sont prétextes à licenciement et déploiement des forces anti-démocratiques (en France grâce au MEDEF), il reste le refus, ou du moins la limitation de la consommation. Refuser la sommation des cons !
Deux voies sont possibles, qui peuvent être menés en parallèle :
- La voie personnelle, qui constitue dans le questionnement quant à son type de consommation : utilité, impact social, impact environnemental, intégration dans la chaîne de création du profit, relation avec son épanouissement personnel, etc-
- La voie collective, qui peut consister en un refus de consommer dans tel type de magasin, tel produit, et qui peut s'organiser à partir d'organisations, ou de façon spontanée.
La voie générale me semble être celle dont l'impact sera suffisant, à condition que la protestation s'amplifie, questionnant ceux dont les habitudes sont contraires, mais qui se reconnaissent comme victimes du système, et étendant progressivement son influence et sa réalité.
Commencer d'abord par analyser l'indispensable du superflu, éliminer ce qui est accessoire et nuisible, passer de la communication machinisée à la communication réelle, refuser la propagande systémique (télés, journaux officiels ou système), s'éloigner des Grandes surfaces, et préférer les échanges locaux.
Créer des week-ends sans profit, avec l'idée "pas de droits sociaux, pas de profits", en France, mais aussi dans d'autres pays, avec des coordinations internationales, pour étendre ces zones temporelles jusqu'à obtenir le changement de paradigme sociétal. Un peu dans l'idée "No justice, no profit", avec une connotation plus post-libérale.
Car bien entendu, il s'agit de remettre les êtres humains au coeur du système, et non l'hyper-profitabilité de l'humanité pour servir une minorité.
Devant l'ineptie des partis politiques et l'impéritie des organisations (syndicats, associations etc.) il ne resterait que l'expression libre des citoyens auto-organisés. Cela peut commencer demain.