lundi 1er décembre 2014 - par Jean-Paul Foscarvel

Pas de droits sociaux, pas de profits

Nous sommes dans une situation catastrophique, et chaque jour un tour de vis anti-social supplémentaire est donné.

Face à cela, le mouvement social avait déjà réagit, mais apparemment en vain.

Ni le vote anti-constitution européenne, ni le vote anti-sarkozy, ni les manifestations anti-lois Juppé, ni celles défendant les retraites n'ont eu la moindre influence.

L'idéologie hyper-libérale continue ses ravages, détruisant les êtres, et au-delà la civilisation elle-même.

La civilisation est à la base la solidarité entre les hommes pour bâtir un futur commun. C'est cette solidarité, qui, remplacée par un individualisme sans borne dont le but réel est de déposséder ces individus de leur conscience pour en faire de purs consommateurs, est en cause aujourd'hui.

Les uns après les autres, les droits sociaux sont détruits, par le gouvernement, les entreprises, l'Union Européenne, les officines ultra-libérales, les financiers et appuyés idéologiquement par leurs valets, les médias et instituts internationaux..

Et nous, les humains, en sommes victimes.

Comment réagir ?

Il faut toucher le système au coeur, c'est-à-dire à la création de profits, elle-même issue de la consommation à outrance.

Si les manifestations sont inutiles et donnent prétexte au déploiement des forces anti-démocratiques (en France grâce à Valls), si les grèves sont prétextes à licenciement et déploiement des forces anti-démocratiques (en France grâce au MEDEF), il reste le refus, ou du moins la limitation de la consommation. Refuser la sommation des cons !

Deux voies sont possibles, qui peuvent être menés en parallèle :

  • La voie personnelle, qui constitue dans le questionnement quant à son type de consommation : utilité, impact social, impact environnemental, intégration dans la chaîne de création du profit, relation avec son épanouissement personnel, etc-
  • La voie collective, qui peut consister en un refus de consommer dans tel type de magasin, tel produit, et qui peut s'organiser à partir d'organisations, ou de façon spontanée.

La voie générale me semble être celle dont l'impact sera suffisant, à condition que la protestation s'amplifie, questionnant ceux dont les habitudes sont contraires, mais qui se reconnaissent comme victimes du système, et étendant progressivement son influence et sa réalité.

Commencer d'abord par analyser l'indispensable du superflu, éliminer ce qui est accessoire et nuisible, passer de la communication machinisée à la communication réelle, refuser la propagande systémique (télés, journaux officiels ou système), s'éloigner des Grandes surfaces, et préférer les échanges locaux.

Créer des week-ends sans profit, avec l'idée "pas de droits sociaux, pas de profits", en France, mais aussi dans d'autres pays, avec des coordinations internationales, pour étendre ces zones temporelles jusqu'à obtenir le changement de paradigme sociétal. Un peu dans l'idée "No justice, no profit", avec une connotation plus post-libérale.

Car bien entendu, il s'agit de remettre les êtres humains au coeur du système, et non l'hyper-profitabilité de l'humanité pour servir une minorité.

Devant l'ineptie des partis politiques et l'impéritie des organisations (syndicats, associations etc.) il ne resterait que l'expression libre des citoyens auto-organisés. Cela peut commencer demain.



15 réactions


  • raymond 1er décembre 2014 10:29

    100% d’accord avec vous, c’est aussi à mon avis le seul moyen de taper fort, à mon niveau je décrois le plus possible, mais au niveau collectif qui va organiser cela ? parce que ya mr omc qui veille au grain et le premier nom qui tombe comme organisateur est mort de mort.....


    • titi titi 1er décembre 2014 10:52

      Quelle est la source de vos revenus ?


    • raymond 1er décembre 2014 12:05

      quel rapport titi ?


    • titi titi 1er décembre 2014 15:13

      Recherche de cohérence...

      Quelle est donc la source de vos revenus ?


    • Urbain II 1er décembre 2014 19:01

      @raymond


      « au niveau collectif qui va organiser cela ? »


      Pourquoi attendre que ce soit organisé par quelqu’un ?

      C’est à chacun d’agir, sans attendre qu’on le prenne par la main.

      Commencez dès demain.


  • Robert GIL Robert GIL 1er décembre 2014 10:42

    Chaque matin, en allant travailler, un certain nombre d’individus adhèrent à un système qui désavoue les principes mêmes qui les construisent. Ils critiquent la culture de l’évaluation, les objectifs de rentabilité, le management par le harcèlement. Des puéricultrices disent : Nous ne pouvons pas avoir seize bébés dans les bras. Les salariés de Pôle Emploi dénoncent la déshumanisation des services. Autour d’eux, de grandes entreprises gagnent de l’argent mais ferment des usines. L’homme ne résiste pas à ces logiques illogiques, à sa propre schizophrénie. Le monde du travail est donc le lieu même de l’érosion du moi et des structures collectives de résistance. A défaut de faire exploser le système, les individus se font imploser eux-mêmes. Ce sont les suicides au travail qui peuvent devenir un massacre.
    .
    voir :
    LA FIN DU COURAGE… ?


    • mmbbb 1er décembre 2014 10:58

      je connais une collegue ayant travaille a france telecom moralite de l’histoire les syndicats n’ont pas su s’allier et c’etait du chacun pour soi Les gens sont tres divises J’ai appris de mes experiences et les francais sont solidaires de la misere a l’autrre bout du monde mais ferment les yeux de celle qui est a leur porte Je fus interne avec des fils de prolos la plupart etaient tres cons Quoi qu’il en soit si j’etais patron j’embaucheai des immigres puisque que besancenot authin sont pour une immigration sans controle du pain beni pour le patronnat Et votre patron de la CGT qui a fait des depenses somptuaires et qui a appele a voter hollande Quelle confiance a accorder ?


    • Robert GIL Robert GIL 1er décembre 2014 11:18

      mmbbb,
      afin de ne pas tout confondre et lutter contre la pensée unique et dominante, voici un peu de lecture pour remettre les choses a leur place ;
      .
      voir : IMMIGRATION : NPA-MEDEF MEME COMBAT ?


    • Baasiste 2 2 décembre 2014 08:03

      blablablabla le npa est pour la « liberté de circulation des personnes » donc il est pour l’immigration capitaliste, même chose, donc le npa est collabo du mondialisme capitaliste et du patronat avec les immigrés acceptant des bas salaires et remplissant l’armée de réserve de chômeurs, avec la blague « c’est à cause du renoncement collectif les pbs, c’est à cause du manque de lutte des calsses » ? le clown collabo du capital l’immigration est importé exprès pour obliger le salarié à capituler et à abandonner la lutte des classes, as tu compris bobo ? que peux tu faire face au patron quand il augmente le nb de demandeurs d’emploi (armée de réserve du capital) par l’immigration et qui te remplace si t’es récalcitrant par un immigré servile ? collabos du capital.


      enfin le npa est pour le libre échange il chie sur le protectionisme : http://www.npa2009.org/content/ni-protectionnisme-ni-mondialisation-capitaliste
      la seule issue à la mondialisation libérale

      ah aussi le collabo du capital sans immigration/génocide et remplacement des fdesouche (pour ceux qui disent ça n’existe pas afin de nous faire accepter une france à 70 % africaine, un fdesouche est qq qui a la majeur partie de son sang circulant sur le sol fr actuel depuis au moins 900 ans, si si ça existe bien, ne nous prenez pas pour des cons, ces gens fdesouche il y a 150 ans constituaient plus de 97 % de la pop, maintenant seulement dans les 75 %) : pas de division du prolétariat, le patronat importe des immigrés pour diviser.

  • Francis, agnotologue JL 1er décembre 2014 13:31

    Vous avez parfaitement raison, et ce slogan est excellent.

    Le capitalisme sauvage est en train d’aller trop loin : le deal implicite qui existait tacitement entre le capital et le prolétariat est mort.

    Dès lors, le pouvoir politique qui arbitrait le partage de la valeur doit impérativement rompre ses engagements historiques envers capital : la première chose à faire c’est d’assurer le plein emploi en embauchant massivent dans la fonction publique et ne plus verser un centime à la politique dite de l’offre, autrement dit le keynésianisme de droite.

    Ce matin, un maire UMP déclarait la radio que la rigueur était une bonne chose, la comparant à la rigueur que ses instituteurs exigeaient de lui ! Je ne sais pas s’il manquait de rigueur ou s’il faisait semblant de ne pas voir l’amalgame odieux qu’il faisait entre austérité et bon sens.


    • julius 1ER 1er décembre 2014 18:07

      et pendant ce temps là les sénateurs préparent un projet de loi pour mettre en place la retraite à 64ans à l’horizon de 2017..... et tout cela se fait en catimini !!!!!!!!!!!!! plus on va se rapprocher de la retraite plus celle-ci va s’éloigner...... c’est comme la ligne d’horizon !!!!!!!!!


  • Neymare Neymare 1er décembre 2014 14:22

    @L’auteur
    Vous avez bien analysé la situation sur toute la ligne., mais on n’est pas dans le monde idéal, où ce genre d’action peut fonctionner. Les profiteurs pourront toujours aller chercher le profit où il se trouve.
    A mon sens, tout celà est inutile et utopique (mais il peut etre parfois utile d’avoir des utopies) : si l’on analyse la réalité de la situation dans laquelle nous nous trouvons, nous sommes comparable pour la terre, a une population bactérienne commensale qui prolifèrerait un peu trop et commencerait a mettre en péril l’équilibre dans votre corps.
    Nous savons que le corps humain possède des systèmes qui lui permettent de se protéger d’une telle situation, il en va de meme de la terre. Il existe plusieurs mécanismes terrestres qui permettent de faire une telle régulation : certains mécanismes vont agir sur la prolifération de virus, d’autres sur des catastrophes naturelles, et d’autres directement sur le psychisme humain pour produire des guerres, des déséquilibres qui mènent à la destruction de l’entité dangereuse (la civilisation).

    Vous pourrez faire ce que vous voulez, vous ne pourrez aller à l’encontre de ces mécanismes. Donc, bien loin d’etre une situation catastrophique, tout ce à quoi nous assistons va dans le bon sens. La terre (y compris ce qui s’y trouve animal, végétal, minéral) ne se préoccupe pas de ce qui aux yeux des humains est moral ou amoral, pas plus que vous ne vous préoccupez de la destruction des microbes par le système immunitaire quand vous avez une grippe. Le probleme des humains est d’avoir une vision trop centrée sur eux memes qui les empeche d’avoir une vision d’ensemble


  • Cassiopée R 1er décembre 2014 18:08

    Il y a assez de consommateurs sur le marché pour tomber dans le panneau de la consommation à outrance.

    C’est une bonne idée, mais on vît une époque où la liquidation des droits sociaux est devenue la norme.

    C’est le plus grand souhait des libéraux, transférer l’argent gagner dans les droits pour faire encore plus de profits.

    Il y a des directives à Bruxelles pour libéraliser tous les secteurs d’activités. Et ce sont des profits auxquelles nous ne pouvons rien faire, si ce n’est subir la folie de ses fous ultra-libéraux.


  • Urbain II 1er décembre 2014 19:08

    Comme vous le dites, les manifestations ne servent à rien, sinon à risquer de prendre des coups, se faire arrêter, ficher.


    Les pétitions ne servent à rien non plus, à part perdre du temps et risquer de se faire ficher.


    Nous n’avons que peu de moyens d’action, mais il faut les utiliser à fond :


    - les élections : y participer c’est cautionner un système antidémocratique où entre deux élections on ne vous demande votre avis sur rien, et tout se décide sans vous et contre vous,


    - à la rigueur, votez au premier tour pour donner un peu de subventions à ceux que l’oligarchie déteste.


    Mais surtout, l’arme que vous proposez : l’argent.


    Ceux qui nous dirigent ne sont forts que par l’argent, c’est même leur seule valeur  ; il leur sert tout à la fois de morale, de but dans la vie, de moyen de corrompre, de tout acheter, de seule raison de vivre.


    Privez-les de cet argent et c’est la fin pour eux.


    Donc :

    - je ne vais jamais dans les grandes surfaces (ce sont les gros qui versent dans les caisses électorales, pas les petits)

    - je n’achète jamais aux grosses sociétés (idem),

    - je ne fais aucun course le dimanche, ni même le samedi.

    - je n’ai pas de télévision : je ne paie pas de redevance et ne gaspille pas mon temps de vie.


    Supprimez tout ce qui alimente le système et n’est pas indispensable : abonnements, CD, DVD, loisirs couteux et factices ou éphémères.


    Privilégiez les petits commerces, les indépendants, les libéraux. Pensez au Système d’Échange Local (SEL), à la vente directe, au troc, à l’entraide.


  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 1er décembre 2014 23:39

    Merci pour les réactions.

    Le but est que chacun s’empare à sa façon, à son niveau, et divulgue cela par tous les moyens possibles.

    Je suis persuadé que c’est la somme des volontés qui crée un mouvement, que celui-ci soit organisé ou non.

    En ces périodes de basses eaux et de destruction sociétale massive, les organisations, dont les syndicats, sont « à la ramasse », ne cherchant qu’à perdurer coûte que coûte, sans analyser au fond les raisons de la crise et de l’emballement anti-social que nous connaissons.

    Dans les entreprises, les gens ont la peur au ventre, n’osant plus regarder ce qui les attend dans les années qui viennent., et s’accommodant du pire par crainte de la catastrophe qui vient.

    Je crois que face à cela, il faut pousser le plus possible, avec tous les vecteurs à notre disposition.

    Donc aux lecteurs convaincus de faire fructifier l’idée à leur tour.


Réagir