mardi 11 mars 2008 - par pére Emptoire

Pour une peine de mort choisie

Un récent article de C. Wattiez : « Réflexions sur les conditions de vie en prison » a remis sur le tapis d’Agoravox le sujet toujours d’actualité des conditions d’incarcération en France. Ce faisant, il a soulevé, peut-être à son corps défendant, l’obsédante question de la peine de mort remplacée par une perpétuité insoutenable. Au moment où la légitimité démocratique du Traité de Lisbonne se repose après le référendum européen, rappelons-nous qu’en France une majorité continue de soutenir la peine de mort contre l’avis des élites. Que signifie donc la substitution de la rétention perpétuelle à la bonne vieille guillotine ?

Une citation de l’article de C. Wattiez, en référence aux travaux de P. Combessie s’impose :

« Selon P. Combessie, la peine de prison s’explique par les changements économiques et politiques amenés par le contexte de la Révolution, la fin de l’absolutisme royal, et des progrès apportés par les Lumières et leurs philosophies humanistes promouvant l’individu face au groupe social et face à l’Etat : "les souffrances infligées par les châtiments corporels devenaient aussi insupportables que l’absolutisme royal. D’autre part, quand l’industrialisation naissante demandait de plus en plus de main-d’œuvre, ces supplices, en anéantissant la force de travail que représentait l’individu condamné, se révélaient contre-productifs". L’enfermement remplaçait de façon pratique et modulable les pratiques barbares associées à l’Ancien Régime. »

La sociologie simpliste qu’affectionnent nos oracles depuis la Seconde Guerre mondiale s’étale ici avec assurance, sans égards pour l’histoire qu’elle soit histoire du droit ou histoire politique. Le biais pseudo-marxiste de « l’économique explique tout » nous est servi dans toute sa candeur militante. Mais les faits sont têtus : réduire une évolution judiciaire aux conséquences de la révolution industrielle ne constitue pas seulement une faute de goût, c’est une ânerie : la fonction judiciaire ressort de l’ordre symbolique et non de l’ordre économique. Si des concordances économiques peuvent être facilement décelées, elles restent secondaires pour ne pas dire marginales. Il n’est que de voir les déguisements moyenâgeux des juges dans toutes les parties du monde pour se rendre compte que le symbolique tient la corde... Si l’industrialisation naissante avait besoin d’une main-d’œuvre abondante, la peine de mort et les châtiments corporels auraient disparus là où la main-d’œuvre faisait le plus défaut : aux colonies (Antilles et Amérique). Or la peine de mort et les châtiments corporels théâtralisés s’y sont épanouis avec ostentation. En Europe aussi, le besoin de main-d’œuvre était grand, mais cela n’a pas empêché la justice d’exécuter les condamnés. Nulle part la justice n’a molli et les condamnations les plus sévères ne se sont jamais souciées d’économie : les bagnes installés dans des territoires lointains comme la Guyane et les travaux des bagnards ne contribuaient au mieux qu’à améliorer l’ordinaire des gardiens par le jardinage. La guillotine continuait son œuvre rédemptrice. Il ne vous aura pas échappé qu’à aucun moment au XIXe siècle un quelconque capitaliste ne s’est fait l’avocat de l’abolition de la peine de mort ni pour raisons économiques ni pour tout autre raison. D’ailleurs, il n’est pas difficile de prouver qu’une détention longue coûte plus cher à la société que la guillotine et son bourreau. L’argument économique reste mystérieux et fantasmatique. Et, pour tout dire, il faut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale et le début de la société post-industrielle pour voir apparaître un mouvement significatif en faveur de l’abolition de la peine de mort. Que s’est-il donc passé ?

La révolution bolchevique lointaine, mais encore présente, la bombe atomique et la Shoah sont passés par là ! Pire, la France laïque depuis 1905 se découvre en majorité incroyante, sceptique, agnostique, voire carrément athée quarante ans après. Elle a le choix entre les lendemains qui chantent du PCF ou le vide abyssal de l’existentialisme zazou ! Le calcul individuel change radicalement la donne : si le Paradis n’existe pas, si le père Noël n’est qu’une astuce marketing de Coca-Cola, alors je n’ai qu’une vie que n’importe quel dictateur/juge peut me prendre sans que je ne puisse rien contre ! Si le terminus n’offre d’autre option que de finir en chiures de vers ou en cendres de crématorium, la vie n’a pas de prix, sauvons la vie. A bas la peine de mort pour moi ! Au cas où ! Encore qu’il y en a qui la méritent... faut voir... allume le poste Yvonne, y a du catch : l’Ange Blanc contre le Bourreau de Béthune ! Un mouvement abolitionniste égocentré se dessine loin des théories économiques, sociologiques ou politiques ! Seuls quelques intellos s’y collent au nom des grands principes, mais ils rament d’autant plus mou que la priorité est à l’anti-américanisme et à la libération des femmes. Julius et Ethel Rosenberg ne sont pas des victimes de la peine de mort, mais du maccartisme ! Comble du paradoxe : l’Etat du Vatican qui avait inscrit la peine de mort dans sa Constitution de 1929 l’abolit le 22 février 2001 ! Mais le condamné reste accroché à sa croix et à son fond de commerce pénitentiel. A croire que les symboles dépassent la fiction. Qu’en est-il à ce jour ?

Le maintien de la peine de mort dans des sociétés aussi différentes que les Etats-Unis, la Chine populaire ou le Guatemala ne revêt évidemment pas la même signification historique. Mais il n’est pas à exclure que des traits communs se fassent jour.

Examinons un instant le Guatemala : (http://www.abolition.fr)

« Les parlementaires guatémaltèques ont adopté le 12 février, par 140 voix contre 3, un texte présenté par le Parti patriote (PP, opposition de droite) qui prévoit le rétablissement de la grâce présidentielle, ouvrant dans les faits la voie à de nouvelles exécutions.
La peine de mort était maintenue au Guatemala, mais un moratoire sur les exécutions était en vigueur depuis 2002. Le droit de grâce avait par ailleurs été suspendu en 2000, année de la dernière exécution au pays, ce qui avait provoqué un vide juridique et empêché l’application de la peine de mort. »

Les béotiens en droit guatémaltèque (moi) apprécieront la liaison éclairante : droit de mort = droit de grâce. L’un ne peut exister sans l’autre. Dans leur apparente perversité juridique, les Guatémaltèques dont la civilisation antique ne se privait pas de sacrifices humains sont conscients que la peine de mort se dévalorise sans perspective de salut. Salut par la grâce divine ou humaine, peu importe, la peine de mort devient criminelle sans offre de sortie par le haut.

La société soviétique et son successeur la Fédération de Russie maintiennent la peine de mort dans des postures diamétralement opposées. Les goulags du paradis des prolétaires se faisaient fort de laisser le soin à Dame Nature d’éliminer par le froid et la faim les «  houligans » qu’elle n’avait cure de tuer officiellement. La peine de mort, sentence spirituelle des purges staliniennes, était appliquée avec faste aux symboles décadents contre-révolutionnaires, aux diables génétiquement anti-communistes. Le religieux y avait toute sa place dans une comédie sinistre : on te liquide, ordure, pour qu’adviennent les lendemains qui chantent ! Là, la perspective de salut individuel est retirée au condamné diabolisé pour être offerte au prolétariat perplexe. Le schéma « mort du méchant individu dialectiquement démasqué » contre « un super paradis terrestre pour tous » fonde la transaction. Mais avec l’arrivée de Poutine, le discours évolue pour une stratégie plus subtile : Poutine est officiellement abolitionniste !!! Mais oui !!! Il l’a dit et redit urbi et orbi... mais c’est la Douma qui ne l’est pas, abolitionniste ! Cette position arrange tout le monde et surtout Poutine qui peut faire un pied de nez aux Européens en posant en démocrate empêché par un Parlement indomptable de supprimer la peine de mort. Aurait-il subodoré le lien indestructible entre mort et salut ? Poutine sait d’expérience que la cible symbolique des paradis promis reste le socle d’une bonne peine de mort. Sa nouvelle Russie ne peut se passer du bourreau, mais l’Europe doit continuer à espérer... politique d’abord.

Prenons à l’opposé de la Russie éternelle, un pays comme l’Arabie saoudite : royaume très récent pour ne pas dire artificiel, théocratique et musulman. Que nous dit abolition.fr ?

« L’Arabie saoudite pratique une interprétation rigide de la loi islamique, et prescrit la peine de mort pour l’homicide, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue, la sorcellerie, l’adultère, la sodomie, l’homosexualité, le vol sur autoroute, le sabotage, et l’apostasie (renoncement à l’islam).

L’Arabie saoudite est l’un des pays qui exécute le plus dans le monde, aussi bien en termes absolus qu’en pourcentage de sa population : entre 1980 et 2002, environ 1 500 personnes ont été exécutées, avec un record de 191 exécutions en 1995. »

Il faut en outre préciser que les 25 % de population immigrée dont elle a un besoin critique pour faire marcher l’économie font très largement les frais de l’application de la peine de mort ! Autant pour l’explication économique : l’accès au paradis d’Allah par le sabre du bourreau reste plus fort que les intérêts économiques du court terme. Les perspectives de salut éternel étant excellentes pour les bourreaux comme pour les victimes, il n’y a pas débat.

Autre délicieux pays, frère jumeau improbable de l’Arabie, la Corée du Nord :

« Son Code pénal prévoit la peine de mort obligatoire pour toute activité "de collusion avec l’impérialiste" visant à "mettre fin à la bataille de libération nationale". La peine de mort peut être en outre appliquée pour "divergence idéologique", "opposition au socialisme et crimes contre-révolutionnaires"

Voyons maintenant le frère siamois de la Corée du Nord : la Corée du Sud :

« En Corée du Sud, la peine capitale est prévue pour 103 délits, dont 19 mentionnés dans la Constitution - parmi lesquels l’homicide et l’espionnage - et 84 mentionnés, pour la plupart, dans la Loi sur la Sûreté nationale (un ensemble de sanctions punissant la moindre expression de sympathie pour la Corée du Nord). En 1999, la Commission des droits de l’homme de l’ONU avait recommandé à la Corée du Sud de "revoir la Loi sur la Sûreté nationale".
Selon le compte rendu publié en 2001 par le ministère de la Justice, la Corée du Sud a exécuté au total 1 634 condamnés pour crimes graves depuis que le pays a été libéré de la domination japonaise en 1945, soit une moyenne de près de 29 personnes par an. Plus de la moitié des personnes exécutées jusqu’en 1987 avaient violé la Loi sur la Sûreté nationale. »

Pas de doute, communiste stalinien dément ou capitaliste sous influence, l’agressivité idéologique institutionnalise l’urgence meurtrière pour valider une priorité absolue, la pérennité des objectifs symboliques du groupe.

L’Europe a choisi d’aller jusqu’au bout de son abolitionnisme. Aussi ne doit-elle pas être surprise de la désaffection de ses citoyens pour ce qu’elle n’arrive pas à suggérer : une entité idéale qui forge une conscience commune, une image intelligible de l’Europe. Substituer une peine de prison éternelle à un sacrifice rituel, c’est cruel et incompréhensible. Cela ne plaide pas en faveur de son initiateur. Et la revendication d’une Europe chrétienne ne fait qu’ajouter à la confusion... La valeur chrétienne du pardon se retrouve-t-elle dans perpète ? Les martyrs chrétiens sont allés gaiement au supplice avec la certitude d’un au-delà glorieux (hum, c’est comme ça qu’on s’en souvient !). Les candidats martyrs de l’islam ne mollissent pas quand il s’agit de s’assurer une retraite paradisiaque... (inutile de préciser laquelle !). Même l’assassin gaulois lambda allait à l’échafaud avec l’assurance que c’était dans l’ordre des choses. Mais le citoyen ordinaire de la République sarkozienne, le prolo d’Outrau, quelle assurance a-t-il de participer à une société respectable si on l’enferme à perpète et faute de mieux dans un bouge nauséabond et irrespectueux de ses droits fondamentaux ? L’Européen doute de tout : Dieu, la politique, l’école et surtout la justice. L’Europe humaniste et laïque impose le désespoir perpétuel en lieu et place d’une libération immédiate ! A-t-on seulement pensé à celui qui préfère la mort à l’ancienne, le châtiment radical au supplice à petit feu ? Le respect de l’homme ne passe-t-il pas par ce choix ultime au moment où de tous côtés des voix se font entendre en faveur d’une mort facile pour les malades en phase terminale ? Quel humanisme peut revendiquer la peine perpétuelle comme valeur ? L’enfer est décrié même par les dévots modernes !

Les sociétés paranoïaques ne peuvent se passer de la peine de mort. C’est leur façon de dire : je préfère la mort à ma destruction symbolique. L’Europe elle aussi est née sur une peur fondamentale : celle de la guerre intra-européenne. Le danger disparu (enfin presque) elle croit pouvoir s’affranchir de la peine de mort sans pouvoir rassurer ses citoyens sur la disparition du danger. La mondialisation ne fait rien pour l’aider. Alors trouvons un compromis honorable entre abolition et droit de l’individu. Le croyant comme l’athée peuvent trouver leur compte dans une mort choisie : tout condamné à plus de quinze ans de réclusion devrait pouvoir demander à n’importe quel moment de l’exécution de sa peine à être euthanasié. Après tout, n’est-il pas de bon ton de plaider que nos grands criminels sont malades de la société ?



20 réactions


  • fabien fabien 11 mars 2008 12:27

    N’importe quoi !

    Proposer le suicide volontaire au lieu de réformer les modes de détention.

    S’appuyer sur des régimes totalitaires pour appuyer son argumentaire.

    Je suis assez stupéfait par cette logique de barbare énucléé.

    A moins qu’il ne s’agisse que d’une polémique stérile pour combler le vide abyssal des articles de fond...

     


    • Emile Red Emile Red 11 mars 2008 12:50

      Idem

      On aura tout vu, tout lu, ça devient un poil grave.

      Une chose certaine, la mondialisation ne favorise pas l’épanouissement intellectuel...


    • adryan barlet 12 mars 2008 17:46

      Vous me semblez peu soucieux du contenu de l’article. J’y dis deux choses

      Les sociétés qui appliquent la peine de mort sont des sociétés paranos

      Le supplice que représente la détention à perpète est pire que la peine de mort. Laissons au moins au condamné à + de 15 ans de prison le choix d’en finir, s’il le veut.

      Les conditions de déténtion même paradisiaques ne rendent pas la peine d’emprisonnement à perpétuité plus humaine.

       


  • chico_du_33 11 mars 2008 14:20

    J’ai un peu honte d’avoue que je n’ai pas lu l’article mais je me suis arrêté au préambule.

    "rappelons-nous qu’en France une majorité continue de soutenir la peine de mort contre l’avis des élites"

    Je ne savais pas qu’une majorité en France soutenait la peine de mort. On en apprend tous les jours.

      adryan barlet (Paris) Tour à tour, producteur de films didactiques, serrurier, historien du cinéma, cadre de multinationales, Adryan Barlet préfère les latitudes est-ouest aux longitudes vertigineuses... Fondateur de l’Académie d’Ignorance Comparative, il en a publié l’histoire aux éditions De Anima (roman téléchargeable :

    @ L’auteur

    Votre description est intéressante. A force de vouloir faire pleins de choses différentes, on en arrive à vouloir avoir des idées sur tout, et surtout des idées.... aussi débiles que celle défendue dans votre article


  • iciailleurs 11 mars 2008 14:54

    Non à la peine de MORT !

    Ce n’est pas négociable.


    • adryan barlet 12 mars 2008 17:49

      LIsez au lieu de déconner...je dis que non seulement la peine de mort est insupportable mais que la détention longue l’est aussi. Au-dessus de 15 ans c’est une torture aussi sinon plus cruelle que la peine de mort elle-même


  • nephilim 11 mars 2008 17:01

    Consternant cet article ^^

    votre manière de voir les choses est completement hallucinante, à la limite finalement de la camisole^^


  • Kookaburra Kookaburra 11 mars 2008 17:56

    Une majorité pour la peine de mort ? D’où vient cette information ? C’est peut-être vrai, mais comment le savoir ? Rares sont ceux qui oseraient avouer approuver la peine de mort. Même dans un sondage ils ne le diraient pas, parce que c’est devenu tabou. Hors de question de rétablir la peine capitale. Ceci dit, on peut toujours en discuter philosophiquement, si quelqu’un accepte de faire l’avocat du diable. L’avocat du diable pourrait argumenter que pour les crimes les plus odieux la peine capitale est justifiée. Le terroriste qui jette une bombe dans le métro. Le pédophile qui viole et tue des enfants.

    « Mais il y a des erreurs, » dit-on.

    Cet argument n’est pas valable, si on limite la peine capitale aux cas où il n’y a pas de doute.

    « Il y a toujours des doutes », dit-on.

    C’est faux ! Notre terroriste a été arrêté tout de suite. Il regrette seulement de n’avoir pas tué plus de gens.

    Et notre pédophile a montré aux gendarmes les endroits où il a enterré ses victimes.

    Voilà pour ces contre arguments bidons !

    « Mais c’est inhumain », dit-on.

    C’est vrai, mais l’incarcération à très long terme n’est guère plus humaine.

    « Tu ne tuera pas » selon le commandement.

    Oui, pour les croyants cet argument est valable, mais seulement pour eux.

    « La peine de mort ne réduit pas le nombre de crimes », dit-on.

    Ce n’est pas le but. La question est de crime et châtiment, non pas de prévention. De toute façon cet argument est très contesté.

    Alors, que reste-t-il des contre arguments ?

    Voilà comment notre avocat diabolique pourrait argumenter.

     


  • kabreras kabreras 11 mars 2008 18:41

    Bon article, totalement biaisé et à coté de la plaque sur 90% de sa longueur mais il a le mérite de faire réfléchire sur une pratique taboue.

    La peine de mort n’est pas humaine, quel que soit l’acte on ne peu l’effacer en "effacant" l’auteur de cet acte. La peine de mort n’est pas une peine mais une vengeance et n’a aucun pouvoir éducatif, que ce soir sur le condamné (il est mort) ou les autres (un malfaiteur pense toujours ne pas se faire avoir)

    Maintenant le fait comme subjeré à la fin de l’article de pouvoir demander une euthanasie est une autre question mais qui ne serai de toute facon pas aplicable en soit sans beaucoup de soutien psychatrique. Ceci dit les malades en phase terminales n’on toujours pas le droit à l’euthanasie (on les laisse juste crever de faim et de soufrance en arretant les traitement ce qui est encore plus ignoble) alors de la a voir une évolution pareille des mentalités dans le milieu carceral ?

    Et après... ou pourai s’arreter les dérives certaines qui en découleraient, tellement d’aveux signés sous pression policiere de nos jours, apparaiteraient les suicides volontaires involontairement signés ?

    Si déja la prison etait humaine et non deshumanisante, si déja la réinsertion et ses procédés etaient efficasses, peut etre pourait on se poser la question. Nous en sommes loin !


  • Marc Bruxman 11 mars 2008 22:26

    Et l’affaire Ranucci vous connaissez ? Et tous ces gens dont l’analyse ADN a prouvé l’innocence et qui pourtant se trouvaient dans le couloir de la mort aux Etats Unis ca ne vous dit rien ?

    Et même en admettant que le condamné est coupable à quoi bon ? Certainement l’annonce de l’exécution d’un "salaud" fera plaisir au peuple. D’ailleurs si vous exécutiez un Dutroux au stade de France je met mon billet qu’il faudrait prendre les places longtemps à l’avance pour assister à ce sinistre spectacle. Vous pouvez bien sur rajouter une tombola pour choisir le bourreau vous aurez de multiples candidats.

    Et puis après ? Ca ne réduira pas le nombre de crimes. Toutes les études l’ont prouvé. Tout ce que ca fera c’est fournir au peuple un spectacle sinistre dans la triste lignée "du pain et des jeux". Peut être que ca permettra à cette masse d’oublier un instant les soucis du moment. Et après ?

    Et pour terminer, merci à François Mitterand et Robert Badinter d’avoir aboli cette saloperie.

     

     


    • adryan barlet 12 mars 2008 17:54

      Encore une fois il n’y a aucune apologie de la peine de mort dans cet article que vous n’avez pas lu !

       


    • adryan barlet 12 mars 2008 18:06

      Je suis une fois de plus consterné par la vulgarité et l’agressivité mal placée de trop nombreux commentaires !

      Il est clair que la majorité des commentaires portent sur un article qui n’a pas été lu. Même au niveau du chapeau il est clair que le sujet est :

      Que signifie donc la substitution de la rétention perpétuelle à la bonne vieille guillotine ?

      L’expression "bonne vielle guillotine" est évidemment ironique...il est triste de devoir le préciser !

      A aucun moment il n’y est dit que la peine de mort est bonne, souhaitable ni même légitime !

      La question est :que vaut son remplacement par une peine de privation longue de liberté dont la cruauté est manifeste ! les conditions de détention ne font qu’ajouter à un traitement inhumain en soi. Le choix individuel d’en finir avec une détention insupportable ne peut-il être envisagé dans le calme et la réflexion ? Le nombre de suicides en prison constitue une première réponse...


    • Thoth 22 mai 2008 21:37

      Cela leur a sans doute rapporté pas mal de tunes ! C’est Miterrand qui était pour la peine de mort, durant la guerre d’Algérie. Il a vite retourné sa veste car il y avait sans doute un bonus au bout...


  • Le péripate Le péripate 12 mars 2008 09:52

    On rit jaune à la lecture de ce papier prétendument "humaniste". Surtout si l’on sait que l’on se suicide sept fois plus en prison qu’ailleurs, constatation qui devrait clôre le débat : le voeu de l’auteur est déjà une réalité.


  • CAMBRONNE CAMBRONNE 12 mars 2008 14:42

    Merci à l’auteur pour cet excellent article qui a le courage d’affronter un tabou.

    La peine de mort ? oui , pourquoi pas ? Il y ades choses plus tragiques dans le monde que de couper la tête à un assassin d’enfant , de femme ou de vieillard .

    Je ne verserais pas une demi larme le jour où Dutrou , Fourniret ou quelques autres "éternueraient dans le panier " comme on disait aux plus beaux jours de notre jeune république garante des droits de l’homme .

     

    Salut et fraternité .


  • Kookaburra Kookaburra 12 mars 2008 19:03

    Bien sûr ce n’est pas le sujet de l’article mais puisque l’auteur se désintéresse de son article on s’est dévié sur la peine de mort. Les arguments contre, proposés jusqu’ici, citent le risque d’erreurs et inhumanité de l’acte. Le premier argument n’est pas valable comme l’avocat du diable a expliqué plus haut. Le deuxième est discutable. Membre depuis longtemps de l’association ADMD (Assoc. Pour le Droit de Mourir dans la Dignité) je souhaiterais vivement recevoir une injection mortelle plutôt que de survivre de longues années en tant que grabataire. L’injection me précipiterait dans le coma et bientôt la mort. Mourir de cette façon ne me semble pas inhumain. N’y a-t-il de meilleurs arguments contre la peine de mort ?


  • Bidibule11 13 mars 2008 09:53

    La peine de mort en lieu et place de la prison à perpétuité ? C’est certe un sujet de réflexion. Sauf que la perpétuité réelle n’existe pas en France ! Même le pire des assassins récidiviste ne peut passer plus de 20 ans (30 ans ? on me rectifiera !) derière les barreaux. Après quoi, il doit être libéré. Le problème se situe d’ailleurs là ! Que l’on coupe la tête à un assassin récidiviste ou qu’on l’enferme à vie constitue un même niveau de sanction à mes yeux :le bannissement définitif de la société pour un être qui ne peut en faire partie et qui la met en danger. (Je dirais même qu’à mon sens, la peine de mort me semblerait plus humaine car elle ne lui fait pas endurer des années de douleurs dues à l’enfermement...)

    Malheureusement cette sanction ne se fait pas en France, et lorsqu’on relache un violeur pédophile, on sait que l’on condamne par la même un innocent à mourir et/ou être violé, c’est à dire une vie innocente gâchée. Et qu’on ne me dise pas que ces délinquants sont soignés : médicalement, c’est totalement improbable et socialement, c’est infaisable !


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