samedi 28 février 2009 - par LYonenFrance

Quand Google investit dans le journalisme citoyen hyperlocal

Alors que le journaliste Bernard Poulet vient de publier un livre alarmiste sur "La fin des journaux" en France, les plus hauts responsables de Google semblent, eux, tabler sur la demande par les "communautés" de plus de crédibilité et de proximité dans leur recherche d’information. Un travail collaboratif entre des journalistes et photographes professionnels et leurs lecteurs, qui s’appuie sur des expériences déjà en cours dans le New Jersey..

L’avenir de l’information passera t’il par un retour à la proximité et à l’hyperlocal ? C’est ce que semble penser "Polar Capital Group", l’entreprise d’investissement du Président des opérations en Amérique et Vice Président de Google, Tim Armstrong .

 Celui-ci a décidé d’appuyer financièrement le développement de Patch, une plateforme de médias hyperlocaux dont l’intention est de s’étendre sur tout le territoire des Etats Unis.

"Polar a investi dans Patch parceque Tim croit que Patch se retrouvera dans toutes les communautés des Etats Unis, et qu’il veut un Patch dans sa propre ville", indique le site en Espagnol du "journalisme citoyen"Periodismociudadano.com.
 
L’idée est en fait de s’adapter à une demande de plus en plus forte d’accéder à des informations locales rédigées par des journalistes, d’être sûr que le gouvernement local est transparent et responsable, de voir toutes les manières de collaborer avec la communauté et de permettre à une ville de vivre de manière aussi intéressante "online"que "offline".

D’après Periodismociudadano, le plan de Patch est de constituer des petites équipes de journalistes professionnels qui vivent eux-mêmes dans la communauté et se chargent de ces médias hyperlocaux, appuyés par l’équipe technique de Patch depuis son siège de New York.

Le projet compte avec un Conseil Editorial composé de professeurs émérites et journalistes "reconnus" ; si le pari est de s’appuyer sur le travail de journalistes et photographes professionnels, l’appel à la collaboration des ciyoyens n’est pas oublié.
 
Certains voient dans ce projet une manière indirecte pour Google d’entrer dans le marché de la presse, bien que Tim Armstrong, pour sa part, préfère parler de Patch "comme d’une initiative utile au développement d’une alternative commercialement viable pour que les communautés appuient le travail des journalistes, institutions, gouvernements et entreprises locales".
 
Pour le moment, Patch compte trois communautés couvertes (en phase bêta) dans le New Jersey : South OrangeMaplewood et Millburn.
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