mardi 23 août 2011 - par Patrick Guillot

Qui a entendu parler de Monsieur X ?

Fin juillet, un ami m’a donné à lire une coupure récente de Ouest-France, relatant la terrifiante histoire vécue par M. X (désigné ainsi par protection). Depuis, celle-ci est enrobée d’un assourdissant silence.

Le 13 mai 2006, alors qu’il se promène tranquillement dans les rues de Laval, M. X est interpellé par la police. Motif : il a été reconnu avec certitude par une femme, Mme Y., comme étant l’auteur de l’agression subie par elle deux ans auparavant, dans cette même ville, au domicile de sa mère ; l’agresseur, s’étant fait ouvrir, s’était livré sur elle à des attouchements et lui avait volé sa carte bancaire, avec laquelle il avait ensuite retiré de l’argent. M. X crie son innocence, mais il est inculpé de vol et d’agression sexuelle. Il est relaxé lors d’un premier procès le 2 novembre 2006. Mais le ministère public et l’accusatrice, toujours campée dans sa certitude, font appel : il est condamné le 29 mai 2007. Son pourvoi en cassation est rejeté un an plus tard.

Son sort semble scellé. Mais, peu après en 2008, un certain Bruno Z., mis en examen pour divers délits, reconnaît être l’auteur de l’agression de Laval. Confrontée à lui, Mme Y, cette fois bien inspirée, confirme.  Il est jugé et condamné. M. X fait une demande en révision. La Cour de cassation dépose son arrêt le 20 juillet dernier : la condamnation de Z. annule logiquement sa propre condamnation. Sauvé… Il s’est tout de même écoulé cinq ans.

Un phénomène de société

M’intéressant de près au phénomène de société que sont devenues les fausses accusations d’abus sexuel, j’ai cherché à en savoir plus. A ma grande surprise, je n’ai trouvé sur cette affaire que deux articles de fond, proposés par des sites de jurisprudence : lextimes et juritravail : Rien dans les grands quotidiens, rien dans les hebdos. Et aujourd’hui, un mois plus tard, il n’y a rien de nouveau.

Par curiosité, j’aurais voulu savoir (ce qui ne figure pas dans ces articles) quelle a été l’attitude de l’accusatrice ; comment elle a expliqué sa persévérance dans une erreur aussi lourde de conséquence, à l’occasion d’un premier procès, puis d’un deuxième ; si elle a exprimé des remords et présenté des excuses. J’aurais voulu savoir à quelle peine avait été condamné M. X, ce qu’il en a effectué, ce à quoi il a échappé. 

Surtout, j’aurais voulu que les médias, abusivement focalisés sur l’affaire DSK, fassent les bons constats :

- le premier jury a bien travaillé. Mais le second n’a pas hésité à condamner sans aveux, sans témoins et sans preuves. Comment est-ce encore possible ? Rien n’a changé depuis la commission post-Outreau et les timides réformes réalisées.

- inconscience de l’accusatrice, inconscience du second jury : n’y a-t-il pas là la démonstration de la très grande force de l’idéologie contemporaine consistant à voir en tout homme un agresseur sexuel potentiel, et en toute femme une victime, crédible a priori dès qu’elle profère des accusations ? En d’autres termes un sexisme inversé ?  

- M. X ne doit la révision qu’à une circonstance providentielle, extérieure à la procédure le concernant. Combien d’accusés à tort, qui n’ont pas bénéficié de ce genre de circonstance, subissent encore les conséquences d’une condamnation injuste ? Quand on a suivi une affaire comme celle de l’instituteur Jean-Paul Degache, on connaît la réponse…

En l’absence d’un comptage des fausses accusations d’abus sexuel, auquel il faudra bien procéder un jour, le public croit qu’elles sont un phénomène rare et marginal. Il n’en connaît que de grands épisodes : Outreau, Loïc Secher, etc. Il ignore que se produisent chaque année, dans l’Education nationale, dans les entreprises, des dizaines d’affaires du même type, avec des procès qui passent inaperçus parce que noyés dans la masse, ou des classements sans suite qui blanchissent les mis en cause, mais les laissent meurtris à jamais.

Dans le cas présent, il s’agit pourtant d’une affaire exceptionnelle et emblématique : il est inconcevable qu’elle ne rencontre pas plus d’écho. C’est pourquoi la question mérite d’être posée, ici et là, et le plus fort possible : qui a entendu parler de Monsieur X. ?



38 réactions


  • Francis, agnotologue JL 23 août 2011 10:55

    Article à lire en écho au tapage médiatique fait autour de DSK.

    @ Patrick Guillot, vous dites : « inconscience de l’accusatrice, inconscience du second jury : n’y a-t-il pas là la démonstration de la très grande force de l’idéologie contemporaine consistant à voir en tout homme un agresseur sexuel potentiel, et en toute femme une victime, crédible a priori dès qu’elle profère des accusations ? En d’autres termes un sexisme inversé ?   »

    L’idéologie contemporaine ? Je crois que cette vision des choses est et a été de tous temps. Tout comme cette autre qui accorde aux riches tous les droits et exige des pauvres une humilité, une disponibilité et une vertu sans failles. Et pourtant, les riches sont considérés et adulés, les pauvres sont accusés de tous les maux et méprisés : cherchez l’erreur !


  • Patrick Guillot Patrick Guillot 23 août 2011 12:18

    Le bon lien pour lextimes : http://www.lextimes.fr/4.aspx?sr=4044

    JL : non, ça n’a pas été « de tous temps ». C’est depuis les années 90 que les fausses accusations, non seulement se multiplient, mais encore sont prises favorablement en compte par les tribunaux (sans qu’on puisse inquiéter en retour les fausses accusatrices). Deux explications :

    - la prise en compte des vraies victimes (une bonne chose) qui a dégénéré en sacralisation (toute victime, même autoproclamée, étant crue sur parole)
    - la diabolisation de la sexualité masculine, l’ensemble des hommes étant désignés comme potentiellement violeurs ou pédophiles.


  • Le Yeti Le Yeti 23 août 2011 12:37

    M. Z quant à lui est un crétin.
    Il aurait fait la même chose dans le rue, cela aurait été de la délinquance. La peine réellement encourue eu alors variée du simple rappel à l’ordre (inscrit au casier judiciaire et assorti d’une nuit de garde à vue) à deux-trois mois de prison, probablement avec sursis.

    Et que penser de la justice suite à l’affaire « Omar [Raddad] m’a tuer » ? Que nul n’étant parfait, une erreur peut arriver ? ... Et l’affaire d’Outreau ? (Dont le juge Burgaud a été sanctionné non pour son « erreur » de jugement mais bien pour sa conduite du procès.)

    Le laxisme et la nonchalance ne sont que trop présents au sein de la police et de la justice toutes deux exagérément débordées. Leurs Barges d’erreur sont devenues telles que s’il est encore prématuré de parler de mascarade, force est de constater que ces deux institutions en sont régulièrement réduites à un vaudeville à la boite de vitesse complètement détraquée.


    • Le Yeti Le Yeti 23 août 2011 15:43

      Précision : en me relisant je réalise que mon expression « exagérément débordées » prête à confusion. Je ne veux pas dire que l’on exagère cet argument mais bien au contraire que ce débordement, cette saturation, à atteint un stade inacceptable pour une république qui se retrouve de fait en échec sur ces points.


  • Ann O’Nymous 23 août 2011 12:39

    « sans qu’on puisse inquiéter en retour les fausses accusatrices »


    Etes-vous sûr de cela ?

    • Patrick Guillot Patrick Guillot 23 août 2011 13:01

      Absolument sûr. Les plaintes pour « dénonciation calomnieuse » sont classées sans suite. Si elles arrivent au stade du procès, elles n’ont aucune chance : en effet, il faut démontrer que l’accusatrice avait l’intention de nuire, n’était pas « de bonne foi »... ce qui par définition est impossible à prouver. L’avocat de Mme Y. s’est d’ailleurs empressé de dire que sa cliente avait fait une dénonciation erronée « de bonne foi ».

      Au civil (si l’on a encre le courage d’y aller !), on peut obtenir une réparation symbolique mais c’est très rare.


  • globulos nilasse 23 août 2011 12:47

    une petite rectification suite a une erreur dans l’article. quant l’auteur dit que le premier jury a bien fait son boulot,alors qu’il ne l’a pas fait en appel,en fait,en appel,il n’y a pas de jury en france,il n’y a que des magistrats professionnels.


  • dereck 23 août 2011 13:13

    M.X a eu de la « chance » il est reconnue non coupable, combien de non coupable ne sont pas reconnue ainsi ?
    D’ailleurs sur ce sujet Lisa Longstaff (porte parole de l’association women against rape) a dit que les femmes qui faisaient de fausses accusation de viol ne devait pas être poursuivis en justice.


  • non667 23 août 2011 13:58

    combat d’arrière garde . avec les tests adn il ne devrait plus y avoir ces erreurs ! l’auteur et les assos seraient mieux inspirés en mettant en garde les victimes potentielles des précautions à prendre pour confondre les coupables .


    • Patrick Guillot Patrick Guillot 23 août 2011 15:02

      Commentaire d’arrière-garde !

      Par définition, les traces ADN permettent de confondre les vrais coupables. Mais l’absence de traces ne protège pas les innocents puisque la parole de l’accusatrice est considérée comme vérité révélée. Et comment pouvez-vous invoquer l’absence de traces quand elle porte plainte cinq, dix ou vingt ans plus tard ?

      « les précautions à prendre », c’est quoi ? Se filmer tous les jours et toute la journée pour prouver qu’on n’a pas commis en tel lieu et à tel moment tel acte qui vous est reproché ?


    • non667 23 août 2011 17:13

      à patrik
      « les précautions à prendre », c’est quoi ?
      vous avez appris à lire par la méthode globale ?
      précautions à prendre par la femme victime de viol = immédiatement ’(pas 20 ans après ) recueillir toutes les traces matérielles possibles (adn ,empreintes ,etc.. )
      par victimes naturellement je ne parlais pas de victime d’erreur judiciaire !


    • Patrick Guillot Patrick Guillot 23 août 2011 17:37

      Oui, j’ai appris à lire, mais pas vous, apparemment.
      L’article, et donc la discussion, porte sur les fausses accusations.
      Dans ce cadre, les victimes sont donc les innocents mis en cause.
      Donc vos conseils (très originaux !) trouveraient mieux leur place à la suite d’un article sur les abus sexuels avérés. 


  • hommelibre hommelibre 23 août 2011 14:57

    Cette affaire est choquante. Une de plus, pourrait-on dire.

    Puis-je me permettre de poser ici une séquence du rapport du procureur Cyrus Vance ? C’est assez édifiant. On n’imagine pas jusqu’où un mensonge peut sembler vrai. Je crois qu’il faut le dire :

    "2. A deux reprises, le 16 et le 30 mai, Nafissatou raconte aux procureurs avoir été victime d’un viol collectif en Guinée. Le 30 mai en particulier, elle fait un récit « précis et poignant » du nombre de ses attaquants, et de la présence de sa fille de 2 ans alors, « arrachée à ses bras et jetée au sol ». Elle montre des cicatrices, qu’elle attribue à ce viol. « Les deux fois, la plaignante a raconté le viol avec beaucoup d’émotion et de conviction, écrit le procureur : elle pleurait, parlait avec hésitation, et semblait désespérée, ce que l’on pouvait comprendre »… Quelques jours plus tard, le 8 et 9 juin, Nafissatou avoue avoir « entièrement inventé cette agression ». Elle a raconté tout cela pour rester cohérente avec sa demande d’asile, où elle avait fait état de ce viol, explique-t-elle. Les procureurs vérifient et découvrent… qu’il n’est pas question de viol dans son dossier d’asile. Nafissatou Diallo explique alors qu’elle avait répété ce récit de viol avec un homme qui l’avait préparé à sa demande d’asile… Pour le procureur, il est non seulement « très significatif » que l’accusatrice ait déjà inventé un récit de viol, mais aussi qu’elle ait une telle «  capacité à raconter une fiction avec une conviction totale ».


    http://washington.blogs.liberation.fr/great_america/2011/08/affaire-dsk-les-mensonges-de-nafissatou-diallo.html


  • King Al Batar King Al Batar 23 août 2011 16:20

    Bonjour à l’auteur,
    Votre article soulève un sujet très interessant qui n’est autre que l’influence des sujets abordés par la presse sur nos conscience.
    Effectivement, on entend très souvent parlé d’histoire de viol, mais jamais de fausse accusation ou que trop rarement. Comme si finalement cela n’existait quasiment pas.
    Il est exactement de même pour l’euthanasie. A chaque fois qu’on nous présente un sujet, c’est toujours une personne extrémement souffrante pour qui la mort, telle qu’on nous la présente, est une forme de soulagement. Comme si finalement on cherchait à nous faire penser que l’euthanasie c’était forcément bien. On ne nous parle jamais de ces cas, ou les membres de la famille sont des vrais charognard et qui préssés de toucher un héritage font tout pour accelerer les démarches, et donc le décès...
    C’est pareil avec les evasions. En France a chaque fois qu’on nous signale une évasion, l’auteur se fait arreter quelques jours (ou semaines après) Et bizarrement les evasion qui réussissent (et il en existe, je crois qu’une Panthere Rose s’est evadée d’un prison Francaise en 2007) on en entedn jamais parlé. Cela ma laisse pour le moins dubitatif. J’ai l’impression qu’on ne nous signale une evasion que lorsque la personne a été arreté et que toutes les informations sont communiquées en différée... Cela pour le secret de l’enquete ca peut se comprendre.
    Enfin, les faits divers ! Moi j’ai vecu ma jeunesse dans le 93, plutot coté merdique (comme si y en avait un autre). Des tragédies, et des morts etc... Il y en a eu, et plein meme. Mais rare sont celles dont on entendait parler par la presse. Quand j’ecoute les informations Belges (et oui ca m’arrive pour mon boulot) On a l’impression que la Belgique est le pays des faits divers ! Pourtant je ne pense pas qu’ils en aient plus que nous. Alors quoi ? On ne nous raconte pas tout pour ne pas nous faire paniquer ?
    Rien de neuf sous le soleil.
    Mais merci effectivement de signaler, )uisque la presse francaise ne le fait pas, qu’il existe de nombreuses femmes mal intentionné qui sont tout a fait capables de faire des fausses déclarations de viol, et d’autre qui sont de vraies violées...Les premières sont d’ailleurs les plus grandes ennemies des secondes, car il n’y a rien de pir (j’imagine) de ne pas etre cru lorsqu’il vous arrive une tragédie. Et si on risque de ne pas les croire, c’est aussi à cause des menteuses.
    Bravo pour votre article, qui m’a fait me poser de nombreuses questions.


  • Dominitille 23 août 2011 17:36

    Bonjour,
    Tant que les jurés d’ assise devront juger un homme ou une femme sur leur intime conviction, rien ne changera concernant les erreurs judiciaires.
    Comment peut-on encore demander à une personne de condamner une autre, juste sur son ressenti ? En France on condamne toujours un être humain sans preuve et sans cadavre parfois. C’est toute la justice qu’il faut réformer ;
    Il faudrait également condamner les personnes accusant à tort parfois en toute conscience ;
    Et que dire des jurés ? aujourd’hui anonyme demain se retrouvant à juger un autre sur juste parfois des présomptions. Que dire des rapports de police et de gendarmerie ?
    Mais les réformes coûtent chères et des innocents continueront à être mis au ban de l’infâmie par ce que Paul ou Josette lui trouveront un drôle d’air.
    Mais parfois il y a aussi de très bons jurés qui condamneront en leur âme et conscience ce qui revient à la même chose que pour Paul et Josette. L’erreur est humaine ;
    A qui la faute ?
    Il y a trop de Monsieur X, mais aussi trop de femmes violées que l’on ne croira plus.


    • King Al Batar King Al Batar 23 août 2011 18:46

      Bonjour Dominitille,
      Je ne suis pas si sur que vous que les erreurs de justice puissent être imputées comme vous le faites, aux jurés autant qu’au personne qui sont payés. Car les jurés avant de donner leur avis prennent quand même un pleine connaissance des faits, et des lois qui y réferre.
      C’est au contraire, signe d’équité de soumettre l’avis du jury.
      On peut d’ailleurs reporter vos arguments sur la politique, en disant que ce n’est pas au peuple d’élir puisqu’il n’est pas compétent en la matière.
      En ce qui concerne les erreurs judiciaires en France, elles sont malheureuse.
      POur revenir a votre histoire de jurés, c’est surprenant parce que justement je soutiens que si des jurés sont nommés pour le procés qui décidera de la condamnation ou non d’un individus. Il paraitrait plus juste que les libérations pour bonnes conduites de ces individus, soient aussi soumis à un juré, et pas seulement à un juge + psychologue pénitenciaire. PEut être que l’avos de personne externes et donc objectives, mais bien informées, permettraient d’éviter de relâcher des individus qui, s’il se comporte correctement dans un univers carcéral composé d’hommes adultes, pète complétement un câble un dans le monde de la liberté.
      Cordialement,


  • francois 23 août 2011 18:32

    Je suis un peu déçu par l’article , ou plutôt pour être honnête, par le manque d’intérêt suscité par celui ci

    Je pensais voir un déferlement des procureurs en jupons toujours si prompt à accuser DSK dans les autres sujets, venir crier haro sur l’ article, mais non, peut être que le sujet dérange.

    Dans l’éducation nationale 73% des plaintes pour abus sexuel sont fausses, ça fait frémir.


    • Dominitille 23 août 2011 18:49

      françois,
      seriez-vous du genre à vous tenir la panse en regardant des matches de catch féminin ?
      toi homme intelligent, femme stupide.
      Si les hommes étaient tous sans reproche, cela se saurait.
      Lisez certains articles écrits par des hommes sur les femmes ici sur av, cela ne manque pas de piquant non plus.
      Connaissez vous le rapport des 48 000 ?


    • Dominitille 23 août 2011 19:04

      BNR
      faites attention, de ne pas oublier votre parapluie sur le quai,


  • calach calach 23 août 2011 19:53

    Bonjour Patrick,
    Ayant fait ta connaissance dans une table ronde organisée par le comité de soutien à Jean-Paud Degache, je ne peux qu’inviter les lecteurs à consulter le blog consacré à cet instituteur ardéchois que tu signales dans ton post.
    Pour revenir au sujet du jour, le silence médiatique est peut-être dû à la volonté de la victime (de l’erreur judiciaire) de conserver l’anonymat. Un autre cas semblable a été médiatisé en 2010, c’est celui de Vamara Kamagaté .
    Le traumatisme subi par ce genre de « viol moral en réunion par personnes ayant autorité de justice » est très difficile à surmonter, souvent plus grave que le traumatisme d’un viol physique car dans le premier cas, c’est toute la société, représentée par la première de ses institutions, qui s’acharne sur l’innocent. Dans le second cas, le nombre d’agresseurs est toujours limité et non soutenu par la société lorsque l’agression est dénoncée.


  • Serpico Serpico 23 août 2011 22:30

    Qui a entendu parler des messieurs Mohamed devant le juge aux affaires familiales ?

    Les juges appliquent le postulat suivant : « Tout individu portant un nom arabe ou portant un nom oriental quelconque, ou »identifié« (au jugé) comme étant musulman ou de »culture musulmane« , s’il se trouve en plein divorce et si sa femme déclare que c’est un islamiste ou qu’il est violent ou qu’il l’oblige à faire quelque chose (quoi que ce soit), il perd tous ses droits, la femme étant d’avance considérée comme disant la vérité absolue, celle que nous attendons et que nous voulons qu’elle nous dise : que tous les arabes ou musulmans sont d’avance coupables de violences conjugales et de comportement religieux attentatoires à la laïcité et à la condition féminine »

    Amen.

    Le Mohamed a beau protester et prouver qu’il est par exemple médecin, que sa femme travaille depuis des années sans voile comme fonctionnaire, qu’il est laïc, produire des témoins qui attestent qu’il boit de l’alcool (si, si : maintenant boire est un acte louable, positif et tout), que sa femme fume sans qu’il n’ait jamais trouvé à redire, il peut se démener comme un malade, on ne la fait pas au juge : il SAIT que les arabes sont violents et intolérants.

    Ça colle parfaitement à l’idée qu’il s’en fait. C’est donc vrai. Et les femmes des arabes sont bien entendu tous des saintes.


  • Serpico Serpico 23 août 2011 22:41

    Dans son malheur, DSK ne sait pas la chance qu’il a (ou il le sait, je ne sais pas) : il peut poursuivre son accusatrice et lui pourrir la vie.

    En France, la justice protège les calomniateurs.


  • hommelibre hommelibre 23 août 2011 23:15

    @ Serpico :

    Les Mohamed, c’est vraiment le fond du trou pour les hommes. Cette discrimination est une imbécillité.

    Pour ce qui est de l’intérêt pour ce billet,il n’y a que peu de réactions c’est vrai. Peut-être que le public est très démuni face à ce problème. Une impuissance ou quelque chose comme ça. Mais il y a pas mal de vote, donc l’article est lu.


  • hommelibre hommelibre 23 août 2011 23:18

    J’ai proposé un billet sur DSK qui n’a pas encore passé. Peut-être ne passera-t-il pas. Au cas où je l’ai mis sur mon autre blog. Je suggère une manifestation contre les accusations infondées ou malveillantes. Si l’idée intéresse, il faudrait voir ce que l’on peut en faire.

    Ma proposition est vers la fin de mon article :

    http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2011/08/22/dsk-la-baffe.html


    • Dominitille 24 août 2011 00:46

      Bonsoir HommeLibre,
      N’allez pas trop vite en besogne avec votre manifestation.
      Car si DSK est peut-être innocent dans ce cas de figure il n’en est pas moins vrai que ce monsieur traine de sacrés casseroles aux fesses.
      Avant de crier au loup, attendons la suite. 
      Nafissatou ne représente pas les nombreuses autres femmes victimes de ce DSK, aux mains balladeuses. 
      Vous voudriez à tout prix faire croire que les femmes sont des menteuses en puissance et les hommes les éternelles victimes que vous ne vous y prendriez pas autrement.
      Enfin, vous vous dévoilez.
      La saga toucherait-elle à sa fin ?
      Mais nul doute que le club des gentlemen dont vous faites partie avec quelques autres ici sera au rdv ;
      Champagne pour tous ! l’homme a triomphé les mains dans le porte-monnaie de madame.


    • velosolex velosolex 24 août 2011 01:01

      Moi de même il y deux jours.
      En tout cas je note que les auteurs à charge, publient sans arrêt, avec des propos calomnieux et souvent orduriers, sans rencontrer aucune censure.

      Il est vrai que l’accusation d’attouchement ou de viol tétanise maintenant les porteurs de la loi !
      « Un enfant ne saurait mentir ! »
      On a vu ce que cela donnait avec le procès d’Outreau !
      Il y a quelques mois, Loïc Sécher, après cassation du procès d’assises, a été enfin libéré et lavé de toute accusation de viol : La pseudo victime, Emilie, assaillie de remords, étant revenu des années plus tard sur ses accusations.....
      Cette jeune fille, en proie à de grandes difficultés psychologiques, avait été prise en charge par des membres de l’équipe pédagogique qui lui avait fait avoué le crime, ce viol qui ne pouvait qu’expliquer ses difficultés.....Instruction défaillante, certitudes toutes faites, enquète baclée. Emilie avait été jugée crédible, et exempte de propension à fabuler, alors que Loïc Sécher était décrit comme manipulateur.
      Nous voilà passés d’un extrême à l’autre : Hier l’enfant était méprisé, le voilà maintenant tétanisant le bon sens et la réflexion des adultes à l’énoncé d’un crime hypothétique.

      Connaissez vous les peanuts, Snoopy, la bande à Charly Brown ?
      Moi j’adore !
      Cette bande de gamins nous font partager leurs problèmes existentiels, avec plein d’humour.
      Et puis on voit l’évolution de l’Amérique, à travers leurs gags et leurs soucis.
      L’auteur les a dessiné en effet pendant près de 50 ans.

      Pourquoi je vous parle de ça.
      Juste pour une planche de quatre dessins :
      Sally, la petite fille, reproche à son frère d’avoir dit à tout le monde qu’elle avait volé un crayon à l’école :
      « Tu as raconté à tout le monde que j’avais menti à mon maître, n’est ce pas...
      Ignore-tu que les psychologues disent que les enfants n’ont pas toujours conscience de mentir ! Pour une enfant innocente comme moi, si le mensonge fonctionne, ce n’est plus un mensonge.........Qu’est ce que tu réponds à ça ?

      Bon, voilà, l’état de l’amérique. Ce strip date de Février 1967... Il faudra attendre encore quelques années pour que les effets pervers d’une psychologie de bas étage arrive en France !


    • hommelibre hommelibre 24 août 2011 07:14

      Dominitille, dans ma proposition je suggère d’abord un tel mouvement en faveur de ceux (et celles) qui sont d’évidence victime d’une fausse accusation parce qu’elle a été reconnue, et je mentionne Loïc Sécher, par exemple. Ensuite il y en a d’autres où l’évidence d’une fausse accusation est très forte même si elle n’a pas été reconnue (ou alors attribuable à des troubles psychiques), comme moi et beaucoup d’autres.

      Des femmes sont aussi concernées car il y en a aussi qui sont victimes de ce genre de criminalité.

      D’autre part, ne vous emballez pas ! Je ne me dévoile pas, car je n’étais pas voilé. J’annonce toujours la couleur. Et je ne dis ni ne pense que toutes les femmes sont des menteuses. Pas de procès d’intention, svp. Mais il y en a, oui, c’est sûr, des menteuses, très douées, très efficaces, à qui l’on commencerait pas donner le bon dieu sans confession. Genre N. Diallo qui a failli arracher des larmes au proc avant de reconnaître que le viol en groupe était une totale invention.

      Mais comme pour les hommes, les criminel-le-s et les tordu-e-s sont une petite minorité. Heureusement.

      Il n’y a pas d’ambiguïté dans ma position, je ne généralise pas (ce qui n’est pas le cas chez nombre de vos consoeurs pour qui « les hommes » sont des prédateurs.

      Pour DSK, ses casserole avec les femmes n’ont pas à voir automatiquement avec un abus. Beaucoup de choses dites, peu de vérifiées. Et puis il peut aimer les femmes, coucher avec toutes s’il a envie. Y a-t-il une nouvelle morale puritaine en route ? Si c’était une femme qui couche avec pleins d’hommes (et j’en connais) on se ferait traiter de sexiste à la moindre remarque sur sa vie privée.

      Laissons-le finir ses affaires, et foutons-lui la paix pour ce qui ne nous regarde pas.


    • Dominitille 24 août 2011 15:05

      Si je vous comprends, il faut de ce pas abroger le mariage. Le maire ne dit-il pas aux nouveaux époux : vous vous devez fidélité etc etc ?
      Mais au bout de 2 ans de mariage, la notion de fidélité est d’un ringard ! qui reste fidèle encore à son conjoint de nos jours ? je vous demande un peu !


  • velosolex velosolex 24 août 2011 01:22

    Il y a une vingtaine années, même si elle est bien moins dramatique que celle de monsieur X, il m’est arrivé une aventure assez sidérante.
    Je dis sidérante, car les mots comiques ou effrayantes, même s’ils sont justes, ne recouvrent qu’une petite partie de la réalité.
    Etant dans le sud en temps que touriste, je faisais le tour de la vieille ville de Carcassonne à pied.
    Me voilà interpellé par quelques anglais, d’une vingtaine d’année, mon âge à l’époque.
    Que me veulent-ils, Mon anglais est approximatif, je pense au début qu’ils veulent un renseignement, cherchent leur route, je ne sais quoi. Aussi je tache de m’appliquer à comprendre...
    Ils me parlent de « top ».. Je pense aux sommets d’une montagne....Mais ne pige pas vraiment, leur recommande le syndicat d’initiative.....Mais non, ils s’échauffent de plus en plus....Enfin je finis par comprendre : Ils m’accusent d’avoir regarder par dessus la porte des wc où une anglaise était soi-disant accroupie....
    Une blague ?....Mais ils ne rigolent pas du tout....Je parle d’erreur, de mistake....Ouf ! Voilà l’anglaise, elle va me sortir de ce mauvais pas....Mais non, pas du tout, elle me désigne du doigt., m’accuse de plus belle....Là je finis par me fâcher, surtout quand ils me demandent de l’argent pour réparation, les invitant à venir avec moi à la police..
    Pas tranquille quand même.....Allaient-ils me tomber dessus. Il n’y avait presque personne à passer, et les gens ne trainaient pas...
    J’ai rejoint ma voiture en tremblant. Quand j’ai rencontré cette histoire à mes amis, je les ai bien fait rigolé.
    J’ai tenté de m’en amusé moi aussi !
     Néanmoins, il m’est resté un gout amer de cette histoire, sans doute un canulard ou une tentative d’extorsion de fonds....
    Il m’est resté le souvenir de cette sidération prodigieuse, quand je me suis retrouvé, tremblant, au milieu d’un cercle d’accusateurs, tous liés contre moi, avec mes pauvres paroles qui ne servaient à rien.
    Une expèrience humaine qu’il vaut mieux éviter, mais édifiante !


  • Philodeme Philodeme 28 août 2011 10:58

    à l’auteur
    Votre raisonnement est biaisé à l’origine.


    Je m’explique.

    Au plan médico-légal le viol est un acte sexuel non consenti.

    Notamment, le plus souvent ce peut être un homme qui contraint une femme à cet acte. Dans ce cas le nombre de viols déclarés aux autorités est faible.

    Ce peut être aussi un homme sodomisé contre son gré par un autre (ou des ) homme. Dans ce cas il n’est jamais déclaré par la victime aux autorités.

    Pourquoi ?

    Parce que prouvé qu’il n’est pas consenti est quasi impossible. Sauf cas extrêmes, accompagné de blessures pré-mortem et encore on peut plaider l’accident au cours d’une activité sadomasochiste.

    Finalement pour être (un peu) crédibles les victimes devraient résister jusqu’à la mort !!!!!

    Vous êtes sans l’avouer, en toile de fond de votre imaginaire, extrêmement exigeant vis à vis des victimes.

    Ceci explique les divers comportements de la soit disant « justice », dans certains pays on condamne sans preuves réelles l’accusé, dans d’autres on refuse de croire la victime.

    Dans tous les cas à 99% on croit celui qui est très riche … exemple récent dans un pays (les USA) qui condamne habituellement l’homme c’est la femme qui est coupable.

    Il n’y a pas de solution à cette problématique car je le répète prouver l’aspect « non consenti » est en général impossible quelque soit le cas de figure.


  • Philodeme Philodeme 28 août 2011 11:16

    On parle ici d’Outreau

    il me semble que des événement récents compliquent encore les choses .... et embrouillent les choses ... 


    • Philodeme Philodeme 28 août 2011 12:56

      tiens le réel déplait !

      on aime que tout soit blanc ou noir, le gris déplait et pourtant depuis plusieurs années sur ce site nous sommes une écrasante majorité « d’âmes grises » à nous croiser ! Bien que tous aient la conviction d’être tout blanc !


  • RUE1793 28 août 2011 13:03

    En terme de sécurité, mes relations de l’UMP préfèrent enchrister un innocent que de laisser un coupable dehors.

    Rappelons leur ici que chaque fois qu’on enferme un innocent on laisse un coupable dehors. Forcément.


  • Antoine 28 août 2011 13:25

    Mais non, ce n’est pas terrifiant ! Pour mériter ce mot, il faut être à la mode où la femme seule est par nature une victime. De toute façon, cet homme avait certainement, ici ou pour ailleurs, quelque chose à se reprocher, n’est ce pas Mesdames ? A vous les anti (dsk, ...,...)...


  • moussars 28 août 2011 19:50

    Le premier responsable est tout de même le parquet (et, éventuellement le juge d’instruction).
    Avec lui, dans chaque affaire pénale, c’est le fait du prince. Il n’a pas à se justifier vraiment.
    En l’espèce, comme dit l’auteur, sans preuve, sans témoin, et avec 2 ans de recul, le parquet ou le J.I. ne pouvait que classer l’affaire, sauf, éventuellement si M. X avait des antécédents en la matière. Ce qu’on ne sait pas.
    Les chargés de la défense de la société civile constituent certainement le maillon le plus faible (le plus scandaleux ?) de la mauvaise justice en France.


  • moussars 28 août 2011 19:56

    Je viens de lire la page sur l’affaire sur juritravail.com : il n’y a jamais eu de jurés !
    La première instance était la correctionnelle et l’appel s’est passé devant la Cour d’Appel d’Angers, un tribunal réputé pour son côté réactionnaire.
    Ce n’est, pour l’instant, qu’aux assises qu’il y a des jurés...


  • le poulpe entartré 29 août 2011 08:42

    Quel est la finalité de cet article ?

    Un post qui met en place la mécanique qui va pouvoir blanchir le pervers newyorkais par avance.

    Tristane Banon a subi une tentative de viol mais pas de témoin, pas de vidéo, pas d’audio donc c’est une affabulatrice pour l’auteur.

    Le foutre de DSK a été identifié et trouvé sur le col de la chemise, sur la moquette, sur le collant déchiré, au niveau de l’entre jambe de Mme Diallo mais pour lui cela ne prouve pas la tentative de viol en moins de 9 minutes. Le constat médical constatant les lésions sexuelles subies par la femme de chambre ; ce ne sont pas des preuves, pas même un faisceau de présomption.

    Bien évidement, on va le croire, il sera content et Dsk sera plus blanc que blanc.


  • Intelle Intelle 29 août 2011 09:44

    Je n’avais pas entendu parler de Monsieur X avant votre article. A mon avis la justice ne devrait pas rendre un verdict sans preuves irréfutables ni témoignages authentifiés. Il n’est pas pire situation que d’être condamné alors qu’on se sait innocent.
    Dans l’affaire DSK on a vu et entendu tellement de déclarations qu’il est impossible à l’heure actuelle d’être objectif.


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