Un 1er Ministre sous influence
ou la religion du pouvoir
L'utilisation par un premier ministre de l'article 49.3 contre sa propre majorité crée un précédent dans l'histoire de la V° République. A proprement parler, on ne comprend pas bien l'opposition affichée par les "frondeurs" alors même que le mandat de Hollande s'est déclaré d'emblée libéral-social et donc que la Loi dite Macron s'inscrit logiquement dans ce choix politique. Que la Président, son 1er Ministre et leur gouvernement décident d'une poilitique dite de droite ne souffre pas vraiment discussion. Quel ministre, par ailleurs, hormis Mme Taubira, peut-il encore être considéré de "gauche", pour autant que ce terme désigne encore un choix politique ancré socialement. Nous ne saurons donc jamais qui, à l'Assemblée Nationale, aurait pu opter pour ce texte que sa partie droite, si elle n'était pas si encline et bien trop soumise à des postures et des critiques politiciennes, n'aurait pu que voter.
Cette dérive démocratique de Mr Valls n'est malheureusement pas la première. L'idéal politique de ce 1er Ministre est sans doute plus à chercher du côté de Poutine que de Gandhi. Parler avec autant de force d'apartheid et d'islamo-terrorisme, expectorant ces termes avec le rouge du drapeau, ne peut aller dans le sens d'un apaisement des tensions qui bousculent la société française depuis de trop nombreuses années, tensions qui se sont renforcées et durcies depuis le début de cette année et que les manifestations des 10 et 11 janvier n'ont tristement pas apaisées. Il est vrai que la récupération politique de ce mouvement, dès l'abord citoyen, n'a pas permis d'en mettre en exergue toute l'énergie bienveillante et la volonté pacificatrice. Mr Valls dit aimer la France qui lui a tant donné. Mais Mr Valls est trop sous influence pour redonner à qui que ce soit hormis ceux qui agitent les fils de sa marionnette. Croire un homme politique libre et indépendant de ses actes et de ses pensées dénote d'une foi naïve que le cynisme seul des allées et des marches du pouvoir suffit à perdre. Mr Valls aime diviser pour mieux régner. Sous l'influence de qui ? Les insinuations de Roland Dumas au micro piégeur (et complice) de Jean-Jacques Bourdin à ce propos, outre qu'ils ont fait se lever une polémique baudruche comme les aiment les media, restent sans fondement. Qu'attendre par ailleurs d'un vieil homme de 92 ans marqué par une histoire politique sulfureuse et un déni de démocratie en tant qu'ancien Président du Conseil Constitutionnel. Chirac lui a sans doute dit merci, la morale et l'éthique sans doute pas.
Quel homme politique nationalement connu peut vous regarder dans les yeux et vous affirmer qu'il ne dépend de personne et n'est sous l'influence d'aucun groupe de pression ? Tous. Et pourtant tous mentent.
Dès que Mr Valls s'est vu un destin national, il n'a pu échapper ni à cette règle ni à ce mensonge. La question qui reste posée est donc uniquement de savoir sous l'influence de qui Mr Valls agit. Même Poutine subit des pressions, internes et externes, qui influent et son style de gouvernement despotique et ses décisions "va-t-en-guerre" à l'international. Trop d'oligarchie, de milliardaires russes... et de mafia.
Le problème du pouvoir (ou du semblant de pouvoir dans un pays soumis et à la mondialisation et aux décisions trans-européennes) c'est qu'il n'est rien sans puissance. Et la puissance ne peut venir que de l'argent. Donc la question se résume simplement en : qui détient l'argent ?
Depuis la crise des subprimes qui a débouché sur celle que nous connaissons depuis près de 8 ans, chacun sait que ce sont les établissement financiers qui tiennent le monde. Il n'y a donc aucune décision d'importance, tant nationale qu'internationale, où ces établissements et ceux qui les dirigent n'ont leur mot à dire.
Donc, Mr Valls, comme d'autres, est sous l'influence de "ceux qui les dirigent" ; il ne s'agit pas ici de confession, de foi, d'intolérance mais simplement du jeu de ceux qui ont le pouvoir, qui ont ce pouvoir parce qu'on les a laissés le prendre. Et qui l'utilisent. Alors travaillons le vendredi, travaillons le samedi, travaillons le dimanche, non pour accroître notre petit bien-être et améliorer notre niveau de vie mais pour que "ceux qui les dirigent" deviennent de plus en plus riches, de plus en plus puissants, toujours plus arrogants et ne rendent finalement jamais rien de ce que la masse des anonymes, des gagne-misère, des crève-la-faim et des classes moyennes en paupérisation constante, leur ont donné.
Mr Valls sous influence. Certainement. Mr Valls socialiste ??! Je vous laisse juge. Mais qu'en aurait pensé Jaurès ?