mercredi 23 juillet 2008 - par anna

Un site internet chinois pirate une maroquinerie de Bourg-en-Bresse

Sacs de luxe Dior, Chanel ou Dolce&Gabbana à prix défiant toute concurrence, voilà ce que proposait le site Luxurybrandbag. Une affaire pour les internautes ? Pas si sûr… Sous des airs de maroquinerie bressane, le site appartient en réalité à des pirates chinois qui proposent des sacs de contrefaçons.


Un site internet avec des sacs de luxe ? La gérante de la maroquinerie a cru à une blague


La semaine dernière, Rolande Bardet, gérante d’une petite maroquinerie de Bourg-en-Bresse ne comprenait pas ce que signifiaient ces nombreux appels téléphoniques à propos de sacs de luxe présentés sur son site internet. Les gens étaient très intéressés par ses sacs de luxe à bas prix et étaient prêts à venir de très loin dans sa petite boutique pour s’en procurer un. Le problème : la commerçante n’a pas de site internet ! Elle a d’abord cru à une blague avant d’être contrainte de porter plainte. Mme Bardet a également signalé l’affaire à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ainsi qu’aux douanes... C’est alors qu’un agent de l’administration a localisé le site frauduleux en Chine.

Les pirates chinois utilisaient le numéro d’immatriculation au Registre du commerce de la maroquinerie

Afin de paraître plus sérieux, les pirates chinois utilisaient le nom de la maroquinerie et son numéro d’immatriculation au Registre du commerce sur leur site web.
Nombreux sont les internautes qui se sont laissés berner par ce fameux numéro d’immatriculation au Registre du commerce de la maroquinerie, d’autant que la publicité autour du site de contrefaçon était attirante. « Tous les sacs des stars à prix dégriffés ! », pouvait-on lire sur Google Adsense. Sur le forum Au féminin, on peut lire un récent message de fashionlilly1, peut-être envoyé par les pirates eux-mêmes, qui indique : « J’ai acheté un Chloé Paddington et aucun problème, sac en véritable cuir, bonnes dimensions, fourni avec le sac anti-poussière, parfait juste avant les vacances. Je ne vous fais plus languir : www.luxurybrandbag.com. Et bonne et grande nouvelle, l’entreprise est en France, j’ai pris le temps de vérifier le numéro RCS au Registre du commerce ». Voilà qui en effet aurait pu être une bonne nouvelle pour toutes les fashions victims dont le budget ne suit pas toujours. Ça aurait pu…

Mme Bardet s’inquiète à présent pour l’image de sa maroquinerie. Depuis, le site Luxurybrandbag est mystérieusement devenu inaccessible et de nombreux clients arnaqués se disent prêts à témoigner. Une affaire de contrefaçon qui fait écho à l’opération estivale de l’UNIFAB (Union des fabricants), baptisée « anti-faux ».



6 réactions


  • tvargentine.com lerma 23 juillet 2008 13:03

    On peut se demander ou se trouve les "fonctionnaires" chargés de lutter contre ces fraudes

    Pourtant c’est vraiment pas compliquer à les trouver,ils sont tous en France !


    • Francis Francis 23 juillet 2008 16:29

      Et vous m’expliquez comment des fonctionnaires de la DGCCRF peuvent intervenir en Chine ?


    • etonne 23 juillet 2008 21:03

      Votre jeu à la con devient lassant. Si ça vous fait rigoler de voir des commentaires désobligeant à votre égard, c’est votre problème. Mais vous polluez le web.

      Il y a pourtant de bons sites où vous seriez le bienvenu. Quand je parle de sites, je parle d’établissements



    • K K 23 juillet 2008 21:43

      Lerma, vous vous dites informaticien... Vous devez tout de même avoir quelques idées à propos de la "taill" du web. A votre avis, il faudrait combien de fonctionnaires pour surveiller tous les nouveaux sites qui se crééent chaque jour ?
      Certainement bien plus que le nombre de postes de fonctionnaires que l’état veut supprimer.

      Par idéologie politique, vous vous montrez incompétent dans votre propre métier. Je suis désolé d’avoir à vous le dire.


    • K K 23 juillet 2008 21:46

      surtout que ces sites ouvrent parfois pendant quelques jours, le temps de harponner des clients puis disparaissent pour renaitre sous un autre nom, un peu comme certaines enseignes de meubles.


  • zelectron zelectron 23 juillet 2008 13:35

    S’il n’y avait que cette Dame !

    Nous sommes véritablement pillés par ces pirates sans foi ni lois, sans oublier l’utilisation de "traitres" qui pour quelques dizaines de milliers d’€uros bradent nos savoirs-faire !

    Pour un fourbe plusieurs dizaines d’entreprises tombent chaque année, avec un jeu hypocrite :


    "MOOAHHH ? mais chui pas au courant, c’est dingue, ça a l’air d’être les mêmes que les nôtres !"


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