jeudi 19 juillet 2012 - par victoria

Une culture Rap fabriquée de toute pièce ?

L’origine du Rap est vieille comme les premières lois qui abolirent l’esclavage. Il ne faut pas s’imaginer qu’au XIXème siècle, pour exorciser leur négritude, ces pauvres opprimés se mirent à égrener des alexandrins sur des rythmes de percussions africaines...

Pas du tout.

L’ancêtre du rappeur est probablement le « Griot ». Ce traditionnel dépositaire de la culture locale africaine, ce personnage respecté qui enseignait les coutumes et l’histoire à une foule qu’il médusait en chantant ou en scandant, les grands yeux ouverts, des textes sur un mode quasi-théâtrale. La pratique traverse l’Atlantique et se transmet d’humiliations en soumissions, de soumissions en résignations, de résignations en colères et de colères en révoltes. Déracinée, elle subit de profondes mutations et apparaît méconnaissable au XXème siècle puisqu’elle n’a plus vocation à raconter le passé et à transmettre les mœurs mais à se faire la voix des diverses clans et gangs qui toujours enchaînés d’une certaine façon, à un destin social de seconde zone, trouvent réconfort dans cet art multiséculaire qu’est finalement le Rap.

Aujourd’hui, dans notre société française, la culture Rap n’a pas bonne réclame. On se moque évidemment du style vestimentaire affranchi de tous les codes, les dépouillant même jusqu’à l’impudicité puisque le sous-vêtement surplombe à présent le survêtement. Puis on se rie surtout de leur patois trituré qui se diffuse par mimétisme hors de son foyer d’émancipation : on parle dans la vie comme on parle dans le Rap…

La cité HLM est le foyer de cette nouvelle culture Rap qui n’a plus de couleur puisqu’elle fédère aussi bien les jeunes immigrés issus de l’Afrique subsaharienne et tropicale que des jeunes européens de souche.

Les meilleurs interprètes comme Mc Solar sauront ajouter au ton calvairique de la révolte, une poésie qui sortira le Rap de son sillon victimaire. Mais la plupart du temps, des représentants mal inspirés l’y ramèneront par la violence du langage. Et en assumant sans complexe, le complexe Oedipien (1), leur discours devient pour le commun des mortels complètement inaudible. Et c’est malheureusement, ces infidèles et provocateurs représentants qui seront exhibés et jetés à la pâture médiatique, nourrissant au passage un effet de mode qui attrapera plusieurs générations d’adolescents, tout milieu confondu, en recherche d’identité sociétale.

Voici pour le versant pseudo sociologique. Voyons à présent pourquoi les politiciens sont eux aussi en crise d'adolescence…

Cette communauté du Rap est finalement relativement pratique car elle englobe sans la nommer, une communauté bien plus large et qui surtout si on le lui demandait s’en défendrait avec vigueur. Il s’agit, vous l’avez deviné de la communauté musulmane.

Aux antipodes de la culture Rap, elle se retrouve par la force de la médiatisation dont on n’a du mal à croire qu’elle soit tout à fait innocente, dans une impasse où son désir d’intégration sociale est couvert par le discours enragé du rappeur. Les musulmans sont devenus des rappeurs qui veulent se farcir du flic…

Mais à qui donc profite cette manœuvre médiatique ?

L’opinion qui n’a ni le temps ni l’énergie de s’informer et d’objectiver tombera assurément dans le panneau. Et c’est la raison pour laquelle malgré l’existence souterraine d’un Rap d’une qualité qui ne nous parvient pas ou peu, nous n’entendons que le message séditieux des rappeurs qui incitent à la violence et à la subversion.

Aussi on comprendra que ce discours servira à posteriori et par extension à stigmatiser la communauté musulmane à qui l’opinion publique ne pardonnera pas d’avoir brûler ses voitures, troubler son ordre et gaspiller ses impôts en incendiant ses écoles.

Le terreau d’une politique d’exclusion est devenu alors très fertile. Le plus dur est fait. On agrémente le scénario de quelques sorties dans les cités, on provoque habilement dans l’angle mort d’une caméra et on prend à témoin l’opinion qui flattée, s’enorgueillit d’avoir osé penser contre les valeurs et d’avoir eu raison…Enfin presque !

Pour faire court, voilà comment un « Griot », exulté des profondeurs sages de l’Afrique est devenu l’instrument puéril de la manipulation du peuple par la haute sphère. Le corps de la démocratie au suffrage universel est une fois de plus vidé de son sang et n’a plus que les mots pour vernis. Et un vernis tellement bien tamponné que l’opinion s’y voit dedans.

Socrate en aurait bu la ciguë sans attendre son procès…

 

(1) En référence à la chanson du groupe NTM



39 réactions


  • jean-marc R jean-marc R 19 juillet 2012 17:03

    Vais je être méchant... ?

    Allez, non.
    Un conseil pourtant.

    CULTIVEZ VOUS ! Entre autre sur le rap !


  • al.terre.natif 19 juillet 2012 17:13

    Que de raccourcis et d’images glissantes ....

    J’ai du mal à distinguer ce que vous dénoncez de ce que vous croyez ... dur dur de vous suivre ...


    • victoria victoria 19 juillet 2012 22:29

      Je crois que la culture Rap en France a été orientée de façon à ce qu’elle nuise à la communauté musulmane...Sous Sarkozy, ce jeu de dupe a pris tout son sens.

      Et je dénonce la façon dont on manipule l’opinion, la communauté musulmane mais aussi le Rap qui pour le coup, est deux fois la victime.

    • al.terre.natif 20 juillet 2012 10:03

      Je crois que le rap a été récupéré en parti par les politiques, c’est vrai. Par contre, pour peu que vous ne vous laissez pas mener par le bout du nez, il reste de nombreux artistes pour qui ce mouvement n’est pas résumable à « wesh wesh, yo yo » (référence à Iam « La fin de leur monde » : « ils ont caricaturés nos discours radicaux et l’on résumé par wesh wesh, yo yo »).

      Autre morceau explicite sur ce qu’est devenu le rap, toujours par Iam « Rap de droite ».

      Par Kery James « A l’ombre du show business »

      Par Keny Arkana : « Le rap a perdu ses esprits » ... et tant d’autres.

      Si ce pouvoir vous montre quelques Booba ou autres excités, la réaction à ce pouvoir est de parler de ce que font les autres, ceux qui font encore un travail intellectuel honnête.

      Votre discours n’est toujours pas très clair.

      Vous dénoncez la stigmatisation des musulmans, mais vous mélangez musulmans et cités, et « européens de souche » .... Bref c’est peut être que votre réflexion sur le sujet n’est pas encore aboutie, mais je trouve que le sens de ce que vous voulez faire passer est loin d’être limpide.

       ;)


    • victoria victoria 20 juillet 2012 12:30

      Vous dénoncez la stigmatisation des musulmans, mais vous mélangez musulmans et cités, et « européens de souche » .... Bref c’est peut être que votre réflexion sur le sujet n’est pas encore aboutie, mais je trouve que le sens de ce que vous voulez faire passer est loin d’être limpide.


      Permettez moi d’émettre la même remarque... Je ne comprends pas bien le sens de ce que vous me reprochez. J’ai essayé de démonter le mécanisme de la manipulation...La cité reste le foyer principal de la communauté musulmane mais on y trouve aussi une population européenne de souche. La culture Rap qui fédère cette population mixte a été et est toujours dans une moindre mesure, manipulée afin de stigmatiser la communauté musulmane...C’est mon analyse et il est possible qu’elle ne soit pas tout à fait aboutie...
      Merci pour les liens...

    • al.terre.natif 20 juillet 2012 14:15

      vous utilisez côte à côte deux mots comme si ils s’opposaient, alors que ce n’est pas le cas. C’est ce qui rend vos propos « glissants », car ils laissent apparaître un amalgame :

      « La cité reste le foyer principal de la communauté musulmane mais on y trouve aussi une population européenne de souche. »

      Musulman : appartenant à la religion musulmane : l’Islam.

      Européen : appartenant à un des pays de l’union européenne.

      De souche : vague : ses parents étaient dans le même cas ? ses grands parents ? plus loin encore ?

      Il existe des musulmans français, de parents étrangers ou bien de parents français, peut être même de grands parents français ... Etre musulman ne s’oppose en rien à Européen, d’autant qu’on peut se convertir à l’Islam, comme au catholicisme.

      C’est en reproduisant ces amalgames (souvent issus des politiques / médias) que l’on glisse vers une incompréhension de votre propos initial qui est de dénoncer le détournement d’un mouvement vers un objectif : stigmatiser une frange de la population en vertu de ses croyances.

      Voilà le reproche que je fais à votre propos. Ca peut paraître dérisoire, mais je crois que c’est important le sens des mots et leur utilisation.


    • victoria victoria 21 juillet 2012 01:03

      L’opinion ne fait elle pas ce raccourci grossier entre les cités et la communauté musulmane ?


  • OneCroco OneCroco 19 juillet 2012 18:17

    Très vrai, ce que vous dîtes dans cet article. Vous auriez même pu l’agrémenter de la manipulation politique autour de Notorious BIG et 2Pac, car tout part de là, sans parler de Public Ennemy qui aussi, servi le pouvoir en place. Après, c’est vrai que pour un néophyte, votre article peut paraître un peut bizarre. Alors j’invite ceux qui ne l’ont pas compris, à le relire et en saisir le sens de chaque mot.

    Si un certain Rap passe à la TV, c’est qu’il y a une raison.

    Si Coluche fût censuré, c’est qu’il y avait une raison.

    Si Dieudonné est sous menaces, c’est qu’il y a une raison.

    Ect, ect...

    La raison, c’est le plus fort qui la détient. Autant dire le plus riche. Dans ce cas, ce sont les compagnies pétrolières et usines d’armements qui détiennent nos médias et qui choisissent par conséquent ce que nous devons voir et ce que nous devons savoir. La vérité, les gens s’en foutent, du moment qu’on leur dit que tout va aller mieux, ils y croient...

    « Monde de merde » (George Abitbol)


    • jef88 jef88 19 juillet 2012 22:13

      la raison du plus fort est toujours la meilleure
      nous l’allons démontrer tout à l’heure

      jean de la fontaine


    • 1984 20 juillet 2012 13:10

      Développez sur Public Enemy car je ne vois pas très bien en quoi ils ont « servi le pouvoir en place » ?


  • Gontran Gontran 19 juillet 2012 19:50

    Victoria, puisque vous n’avez rien compris au hip-hop, pourquoi essayer de l’expliquer ? 


    L’origine des rappeurs n’est pas à chercher en Afrique, mais aux Etats-Unis, ou les MC (Masters of Ceremony) qui animaient les soirées dansantes au micro aux côtés des DJ ont commencé progressivement à parler, scander puis finalement rapper divers textes de leur composition sur les morceaux funks et discos que le DJ passait. 

    Les rappeurs, originellement, n’ont jamais été des conteurs ou des éveilleurs de conscience, mais bien des amuseurs et des animateurs. 

    Bien que la politisation de la culture hip-hop et du rap soit venue très rapidement après son apparition, l’origine du rap est incontestablement apolitique. Rien à voir avec le griot dont vous parlez. Ou alors il faudra le démontrer.

    Je ne perdrais pas de temps à contre-argumenter sur votre analyse sociologique du rap, c’est un tissu d’inepties et d’inexactitudes. 


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 19 juillet 2012 20:02

      Tout à fait et meme plus précément de Motor-City ,Detroit , qui a d’ailleurs donné d’autres corants musicaux avec les Stooges et le MC5 .....


    • victoria victoria 19 juillet 2012 23:00

      Mon cher Gontran 


      Vous conviendrez que mon analyse « pseudo sociologique » n’était pas sérieuse...Penser qu’un vieux griot a inspiré le Rap dans sa forme actuelle est du domaine de la fantaisie . Elle permet juste d’introduire la deuxième partie de l’article qui, elle, est autrement plus sérieuse puisqu’elle déduit que nous sommes tous manipulés dans cette histoire des cités...
      Pour faire court, la cité, c’est le Rap et on filtre son message pour ne laisser apparaître que son contenu subversif. On maintient donc les cités à température explosive et on déclenche à volonté les révoltes qui seront nécessaires pour ranimer dans l’opinion le discours discriminatoire contre la communauté musulmane...
      La haine véhiculée par les rappeurs se retourne contre eux et pire encore contre la communauté musulmane toute entière...Si l’origine du Rap est incontestablement apolitique, chose que je n’oserais pas contesté étant donné mes lacunes, sa complète instrumentalisation politique est a présent incontestable...

    • Georges Georges 20 juillet 2012 13:11

      bonjour,

      pour être plus précis, la musique hip-hop telle qu’on la connaît aujourd’hui

      est en partie due à DJ Kool Herc, un jamaïcan partit pour le Bronx, New-York

      à la fin des sixties.

      les toasts des DJ jamaïcans y sont devenus des textes complets, 

      et les influences musicales locales (blues, jazz, funk, etc.)

      se sont rajoutés aux beats tirés des musiques jamaïcaines (ska, reggae, etc.)

      le film/reportage « Dub Echoes » retrace bien l’influence de Kingston

      sur l’art musical américain & anglais (par exemple, la dubstep londonienne

      n’est qu’une des branches issues de la musique apportées par

      les immigrés jamaïcans, venus s’échouer aux UK pour cause de famine

      dans leur pays d’origine).

      à propos de « l’analyse sociologique », toutes les formes d’art peuvent être

      utilisées à des fins politiques, sans exception ; cela n’est en aucun cas propre

      au « rap ». je pense néamoins que les histoires de karsher ont eu plus

      d’influence sur le comportement de la population des cités, la culture qui

      en réchappait se chargeant d’en faire écho.

      aussi, MC Solaar, avec deux ’a’ s’il-vous-plaît.

      bref, article intéressant mais qui aurait mérité d’être un peu

      plus creusé.


    • katakakito 20 juillet 2012 15:00

      Il n’y a pas que de la politique là-dedans. C’est un peu idéalisé.
      Il y a du fric et beaucoup de fric à se faire.


  • bert bert 20 juillet 2012 00:30

    http://www.youtube.com/watch?v=6_ngYkndfjw

    l’origine du rap est extraterrestre

  • bluerage 20 juillet 2012 11:18

    Mais comment peut on associer deux notions aussi antinomiques que rap et culture ????


  • Le péripate Le péripate 20 juillet 2012 11:21

    La France possède un des plus beau patrimoine culturel au monde . Puis on inventa le Ministère de l Culture, la politique de quotas de chansons françaises à la radio : le brillant résultat de l’intervention de l’état : le rap

    Chacun appreciera

  • victoria victoria 20 juillet 2012 12:50
    Cet article n’est pas un article anti Rap mais bel et bien pour le Rap...

    http://www.youtube.com/watch?v=KyfyVZ-A80c&feature=related

  • Yvance77 20 juillet 2012 13:29

    « ...dépositaire de la culture locale africaine ... »

    Nous faire croire que nos délicieux rappeurs ont un soupçon de culture avec que leur cervelle est constituée de semoule est risible. On a affaire à un ramassis de crétins incultes surtout.

    Par contre, que les bons vieux bluesmen aient cela... je dis OUI !


  • bonjour 20 juillet 2012 13:49

    ....

    Mais quelle instrumentalisation politique ? Les rappeurs sont-ils politiciens ? Est-ce que cela change quoique ce soit à la mauvaise image qu’a l’Islam EXTRÉMISTE dans le monde et au niveau fédéral ? ( J’entends que toute personne équilibrée sait différencier le musulman de l’islamiste extrémiste. Utilisez les bons mots ou c’est vous qui faites partie d’une propagande au message faussé.)

    Honnêtement, qui en a-t-il quoique ce soit à faire de ce que pensent les gens des cités françaises, au niveau international ? Vous pensez vraiment que cela vaut la peine d’écrire un article sur comment la communauté musulmane subit des calomnies via le rap dans les cités ? Il n’y a pas d’autres canaux à calomnies dans le monde pour descendre celle-ci ? Si on réglait le problème du rap des cités contre la comm. musulmane, les musulmans seraient affranchis de leur identité mauvaise ?
    Posez-vous la bonne question et regardez le problème d’un oeil international. Un problème international fera toujours fermer la bouche des problèmes locaux ( Si les news nous disent que les islamistes sont méchants, ils seront méchants pour toute personne un peu naïve que ce soit au niveau local ou pas).

    Le problème n’est pas le rap, le problème est la manipulation au niveau MONDIAL par la pub, les émissions, les news, les livres... Toute la musique médiatisée est une musique autorisée à être diffusée pour abrutir la population, comme toute chose médiatisée. On ne peut plus évaluer la véracité d’une info qui a fait le tour du monde. Et concernant la réputation de l’islam, c’est surtout les histoires de bombes, prises d’otage etc qui alimentent la haine, pas la musique. La musique reste une chose pour le plaisir.

    De plus, dans les cités, j’imagine qu’ils savent se faire respecter à leur manière, ce n’est pas le rap qui va entraver l’image de la communauté musulmane. Pour entre ce rap, il faut déjà avoir une télé, une radio etc et je ne sais pas si tout le monde a accès à cela et surtout, les gens de cité un peu intelligents n’ont pas que cela à faire. Enfin bref, le rap médiatisé n’est pas calculé pour interpeler les gens des cités, il est surtout là pour faire croire au petit français de bon quartier qu’il peut lui aussi être un gros gangster plein de haine etc... Ca vise les ados. Les adultes équilibrés iront sourcer leur écoute du rap dans le hip hop américain et apprécier la bonne musique. Et une diffusion publique ne peut plus diffuser de contenu raciste. C’est réglementé.

    Une dernière chose - dans les cités, s’ils ont un problème entre eux, ils ne vont pas le régler par de la musique. Et s’ils le faisaient, l’Etat ne peut pas intervenir pour voir ce qui se dit dans les textes de rap-battles publiques en cité, si elles ont lieu. Si un clan A en veut à un clan B, l’Etat n’y peut rien. C’est de la haine entre eux, personne ne manipule ce que les gens se disent. Le canal de communication est pur de A à B. Aucune intervention. Et aucune personne ne vivant pas dans une cité ne va aller s’en mêler, c’est trop dangereux et il y a trop de règles méconnues à respecter. Le français habitant hors-cité de base, s’en fiche il n’y a que les révolutionnaires qui vont y penser mais MEME PAS S’EN MELER. Mais la haine entre habitants de cités peut être générée par les médias tout court, pas le rap. Elle peut aussi être générée par la stupidité des gens et on ne peut pas rendre intelligent quelqu’un de stupide ayant dépassé 25 ans.
    Et encore, ce que l’on voit aux news à ce sujet, cela ne touche personne hors-cité. Certains se diront « Ah ces gens de la cité, quels êtres abrutis » indépendamment de leur couleur de peau et religion. La musique n’est pas le problème mais les médias en soi et au niveau international.

    M’enfin bref, structurez votre pensée et votre article, mettez loin le beau français à lexique dramatique s’il n’apporte rien à la compréhension du texte. Je vous dirais que l’utilisation d’un tel lexique est souvent là lorsque le message ne tient pas debout - on connaît bien cette technique. Jamais les émotions avant la réflexion. Et surtout, posez-vous la bonne question et posez le bon problème. Typiquement, je ne vois pas en quoi c’est un article « pour le rap ».

    Une bien bonne journée et tout !


    • victoria victoria 20 juillet 2012 15:56

      Bonjour « Bonjour » et bienvenue sur Agoravox avec un premier commentaire qui ne manque pas de panache.


      Pour commencer pourquoi voudriez vous que je traite un phénomène local avec un regard qui engloberait la communauté musulmane dans tout son ensemble. Il est bien préciser dans ce billet, « Aujourd’hui, dans la société française... »
      Il n’est nulle part mentionner non plus que le Rap calomnie la communauté musulmane.
      Je pense que vous profitez de cet article pour dénoncer la grosse propagande stigmatisante mondiale à l’égard de la communauté musulmane. Mais elle n’a pas empêché le Rap séditieux des cités à y participer au niveau national.
      Vous avez raison de dire que le problème n’est pas le Rap, c’est effectivement la manipulation médiatique et c’est pour cela que je réaffirme que ce billet n’est pas un pamphlet anti Rap. 
      Aujourd’hui, les mauvais mots sont censurés, les appels à la haine portés en justice mais ce fut en quelque sorte comme si on en faisait la promotion puisque l’affaire fait la Une et que l’opinion a d’ores et déjà statué. Le discours séditieux a entaché la communauté musulmane française et non pas internationale car que je sache, on ne vote pas pour les élections présidentielles d’un autre pays. Il faut comprendre que ce n’est pas une manipulation orchestrée de toute pièce, c’est de la récupération médiatique au service de l’enfumage. Du moins, je le pense...
      Pour conclure, vous semblez faire part de bien plus d’émotions que moi sur le sujet et donc, suivant votre propre thèse, je me permets de remettre en question votre discernement. J’ose suggérer une théorie inverse en espérant ne pas exciter votre fibre émotionnel. La communauté musulmane est très dispersée et la manipulation qui consiste à les stigmatiser a besoin d’acteurs locaux. Quand ceux ci ont commencé à vouloir se farcir du flic, ils ont braqué instantanément les caméras sur eux. Le tribunal de l’opinion en trois ou quatre séances avait rendu son verdict...




    • bonjour 20 juillet 2012 22:56

      Pourquoi l’on voudrait que vous traitiez de ce phénomène local sous un oeil d’ensemble ? Pour vous apercevoir qu’il n’y a pas besoin d’acteurs locaux pour stigmatiser cette comm’mus’ (je prends un raccourci de nomination) ! Au niveau international, c’est déjà fait - enlevez le phénomène mondial et votre phénomène local ne toucherait personne, ni cette comm’ elle-même. Enlevez les événements interprétés par la télé comme terroristes venant de la comm’ mus’ et tout le foin et poussière levée là-autour ainsi que les reproches à la comm’mus’ internationales - encore une fois, votre phénomène local ne pose pas problème. A la limite, des gens seraient emmerdés qu’on les stigmatise/calomnie et cela se règlerait entre eux, donc , une dizaine de personne dans un village. Il n’y a pas de raison d’écrire un billet sur un phénomène qui ressemble bêtement à un problème concernant 10 cons, presque une affaire de famille... Si on enlève le problème mondial de l’image de l’islam, donc !

      Oui, biensûr, au moindre problème, on braque les caméras et on filme et on raconte n’importe quoi, mais ça n’a rien avoir avec votre sujet « le rap stigmatise la comm’mus’ dans les cités ».

      Il n’y a plus rien à dénoncer sur la haine contre l’islam locale ou pas et sur le mensonge des médias.... On peut dénoncer ça en 2002. Mais pas en 2012... ça fait 10 ans qu’on le sait ça.... Et le truc de l’islam c’est que cela fait 6 ans que l’on sait différencier un musulman d’un islamiste et ces deux d’un islamiste extrêmiste.... Aucune raison d’en parler. La haine contre l’islam a été rebalancée et reciblée au niveau mondial et votre article traite d’un phénomène de type familial/privé/de-village qui n’a rien à voir avec ce dont on accuse l’islam internationalement - donc le terrorisme- . C’est comme si vous traitiez de « Ma voisine a dit que j’étais conne » ou « Le belge de concierge aime pas les russes » ... ça n’a rien à faire ici.....


    • victoria victoria 21 juillet 2012 00:38

      Il s’agit de l’opinion. Ce n’est pas l’histoire de 10 pèlerins. Ce sont des millions de personnes qui ont fait ce raccourci intellectuel. 

      Il y a une réelle volonté politique de stigmatiser la communauté musulmane. Vous en conviendrez ?
      J’ai essayé d’en démonter un des mécanismes. Il y en a d’autres et certainement plus efficaces mais ça ne nous dispense pas d’apprécier à sa juste valeur l’impact du discours séditieux des cités sur la communauté musulmane...

  • Anaxandre Anaxandre 20 juillet 2012 14:02

     Le rap a joué un temps en France le même rôle que les syndicat institutionnels : se faire le porte-parole d’une souffrance, d’une revendication pour mieux les canaliser et in fine, faire rentrer dans le rang toute forme de révolte. La force de notre système est cette capacité remarquable à récupérer, à mettre en scène et à digérer la contestation jusqu’à la rendre inoffensive.

     Petit exemple simplet mais parlant : ça fait maintenant 30 ans qu’on médiatise Joey Starr dont le parcours est révélateur. L’homme, malgré des textes violents et assez « anti-républicains » pour reprendre une expression à la mode, est très vite médiatisé, devient « culte », est invité sur les plateaux télé, c’est la gloire. Cependant, on n’oubliera pas de rappeler régulièrement qu’il frappe les femmes et les animaux. Aujourd’hui, il joue le « flic » (Polisse) ou « l’homo » (L’amour dure trois ans) au cinéma. La « digestion » du rappeur « rebelle » a eu lieu sous nos yeux... Bravo au système !


  • alinea Alinea 20 juillet 2012 15:40

    Si les rappeurs ne passaient pas par le show biz, ils ne seraient peut-être pas récupérés. Contrairement aux griots, je pense ( mais c’est un jugement hâtif je l’avoue) les rappeurs ne sont pas pourvus de sagesse ; ils possèdent, oui, ou du moins à ce que j’en ai entendu, un bon sens de l’observation et de l’analyse. Mais ce sens là ne peut leur servir qu’à eux !
    Musicalement parlant, puisqu’il s’agit de musique et non plus de l’art des griots, c’est tellement pauvre que je m’ennuie vite.
    Les griots apportaient les nouvelles, faisaient circuler les bruits : ils étaient plus qu’intégrés dans leur vie sociale, ils en étaient, comment dire, le « liant » !
    Les rappeurs malheureusement restent « out » et se vendent s’ils peuvent.
    Autres temps autres moeurs !


  • noux noux 20 juillet 2012 15:49

    BLABLABBLABLAAAAA

    Parlez sans savoir de quoi on parle.
    Savoir sans savoir parler
    Savoir sans savoir

    Le rap est de la musique comme une autre.
    Comme le rock, comme le classique, l’important est d’y trouver un sentiment, une énergie.
    Article de merde qui mérite sa jolie barre rouge.

    Si vous vouliez faire quelques chose de constructif, vous auriez du parler des majors, de la musique commercial, des messages qui passent dans certains morceaux de Lady Gaga par exemple.


    • victoria victoria 20 juillet 2012 16:02

      On ne se connaît, donc restez polis...c’est la base



    • noux noux 20 juillet 2012 17:06

      Je ne vous ai pas insulté.

      J’ai encore le droit de dire que cet article est pourri si je le pense.

      Nan mais !


    • noux noux 20 juillet 2012 17:15

      Si cela peut vous rassurer, le rap que vous montrez du doigt n’est pas du rap.
      Les manipulations politiques, mérdiatique, à intérêts financiers et lobotomisants se retrouvent dans votre article.
      Mais là où vous avez tout faut, c’est que vous placez le rap comme la cible privilégiée, alors qu’il s’agirait de montrer du doigt tout le panel de la musique commercial pauvre à tendance abrutissante.

       C’est comme si vous aviez , il y a 40 ans, fait un article nommé

      Une culture Rock fabriquée de toute pièce ?
      ou il y a 300 ans Une culture Classique fabriquée de toute pièce ?Ca n’a pas de sens. Cela crée un amalgame dérangeant. (même s’il y a une part de vérité)

      Changez votre titre par :

      Une culture musicale commerciale fabriquée de toute pièce ?alors je voterai positivement pour votre article.

      Mais vous êtes libre bien entendu, vous dites ce que vous avez à dire tout comme je le fais.


    • noux noux 20 juillet 2012 17:19

      Ps c’est pas solar , mais solaar. ;)


    • noux noux 20 juillet 2012 17:24

      Ps : écoutez ces textes, et voyez s’il s’agit de manipulation politique.
      Ces gens on les yeux bien plus grands ouverts que vous ne le pensez.
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Rockin%27_Squat
      Je dirais même qu’il s’agit d’une élite, qui à tout compris. Comme Muse http://www.dailymotion.com/video/xa72gn_uprising-muse_music?start=3

      ou encore rage against the machine et plein plein d’autres.


  • noux noux 20 juillet 2012 17:33

    « Si les rappeurs ne passaient pas par le show biz, ils ne seraient peut-être pas récupérés »

    Récupérés par quoi, par qui ?
    Par les stats de médiapart ?

    Par la TV ?

    Pouvez vous prétendre connaitre ce que chacun écoute ?
    Avez vous eu l’occasion de fréquenter des concerts « underground » dernièrement ?
    Ce qui se passe dans la télé n’est pas révélateur de vérité.
    Au contraire.
    un conseil, revendez votre TV, revenez à la réalité.


  • noux noux 20 juillet 2012 18:06

    Ok, j’ai compris où vous vouliez en venir.

    ll m’aura fallu du temps.

    En gros, si j’ai bien compris, vous vouliez dire que le Rap de merde au contenu débile, du genre wesh wesh grosse bagnoles filles à poil sur musique basique sont récupérés par les politicards pour stigmatiser certaines populasses.

    C’est certainement vrai.

    J’avais du mal à comprendre car je n’écoute pas cette musique.

    Attention au titre, j’ai tendance à prendre des raccourcis, je ne suis pas le seul.
    Faut préciser.
    C’est comme résumer la pop par Ladygag.
    non, c’est de la pauvrepop
    tout comme le pauvrerap.
    c’est un style à part.

    Bref, j’ai compris.


    • Anaxandre Anaxandre 20 juillet 2012 18:40

      @ noux


        « Le rap est de la musique comme une autre (...), comme le classique » ou comment la manipulation idéologique du concept de « l’égalité » étendu à tous les domaines mène notre culture à sa fin déjà bien avancée. Heureusement et malgré les sourds, le temps fait son œuvre, et son tri...

    • victoria victoria 21 juillet 2012 00:55

      Le titre a posé la question. L’article y répond...


      PS : Vous avez le droit de dire tout ce que voulez...Mais si vous m’aviez dit en face ce que vous écriviez plus haut, je vous aurais giflé...Et nous nous serions battus pour rien puisqu’au final, vous admettez être en accord avec moi...

  • bert bert 20 juillet 2012 20:49

    le pouvoir a donner skyrock pour que la racaille détruise la cité et le rap


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