jeudi 27 juillet 2017 - par Comité Carnot

Université : faire péter les prérequis !

Des prérequis pour entrer à l’université ?

Equipe Education du Comité Carnot – www.comitecarnot.org

« un scandale absolu » : c’est par cette formule que le Premier ministre résumait le sentiment général face au tirage au sort qui est devenu, dans certains cas, le mode de sélection pour l’entrée dans les filières universitaires les plus recherchées. Il déplorait que des élèves brillants ne puissent accéder aux études de leur choix : « où est l’égalité ? où est le mérité ? où est la République ? ».

Là est la question. Mais la voie suggérée par le gouvernement n’est certainement pas la réponse.

Tirer au sort ? Pourquoi pas, après tout. la démocratie athénienne recourait à cette méthode, et il ne serait pas aberrant d’introduire une dose de sélection aléatoire pour rendre la représentation nationale… plus représentative (incidemment, rappelons que les statuts du mouvement LREM actuellement soumis au vote des militants prévoit 25 % de membres du Conseil national tirés au sort). Tirer au sort, aberrant ? Mais au fond, la naissance n’est-elle pas autre chose qu’un tirage au sort ? Car en France plus qu’ailleurs, ce que l’on entend faire passer pour du mérite n’est autre chose que du privilège, de la reproduction sociale. Mais il importe de faire croire que l’enfant de parents avocats ou médecins de Neuilly doit entièrement à son talent de n’avoir fréquenté que les meilleurs établissements scolaires de la République (ou, de plus en plus, du secteur privé), caractérisés par les environnements sociaux les plus favorables. Quand à celui dont les parents ont choisi en leur âme et conscience d’être OS à Trappes, il ne doit qu’à lui-même d’échouer dans les études que lui offre la même République, égalitaire au point d’accorder les mêmes programmes, les mêmes méthodes et … les mêmes moyens à ses deux enfants.

Ainsi donc, lorsque le gouvernement évoque l’avantage de recourir aux « prérequis » pour remplacer la méthode du tirage au sort, ou toute autre méthode – un doute s’installe. Est-ce une solution plus égalitaire ? ou un simple expédiant budgétaire ?

Envisager des prérequis pour entrer à l’université peut, à la rigueur, se justifier dans un contexte d’urgence, dû notamment au manque d’anticipation de l’arrivée dans l’enseignement supérieur des générations de l’an 2000. Passé la gestion de la crise, il est impératif de mettre en cohérence le parcours scolaire des lycéens avec des études ouvertes à tous et qui offrent des vraies chances de promotion sociale et d’insertion professionnelle.

De la mixité sociale dans l’enseignement supérieur

La sélection existe bien à l’entrée de l’enseignement supérieur, elle sert notamment à préserver les filières les plus performantes, les plus recherchées car permettant la meilleure insertion sur le marché professionnel. Il se trouve également qu’elles sont caractérisées par une forte ségrégation sociale : CPGE, IEP, Ecoles de commerce, prépas intégrées, ainsi que les IUT qui sont devenus, en dépit des objectifs qui avaient présidé à leur création en 1966, une filière de l’université qui sélectionne les bacheliers en fonction de la série de leur baccalauréat et de leurs résultats.

Les CPGE (Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles), structure d’enseignement unique au monde, sont la poursuite d’un système scolaire secondaire fondé sur l’accumulation des connaissances et la sélection en fonction des notes obtenues. Un élève de CPGE coûte deux fois plus à la nation qu’un étudiant à l’université. Les raisons sont doubles : les petits effectifs qui entraineraient des coûts insupportables pour l’université, notamment certains enseignements spécifiques où les élèves se comptent en unités (Latin, grec, LV3...), et les rémunérations des enseignants : pondération de 1,5 et heures de colle. La remise en cause des CPGE est verrouillée à la fois par les familles des élèves y prétendant pour accéder aux grandes écoles qui font l’élite de la nation et par les enseignants, quel que soit leur appartenance syndicale, qui ont un intérêt tout personnel à ce que le système perdure : ils bénéficient d’horaires confortables (10h00 d’obligation hebdomadaire de septembre à mai) et des rémunérations bien supérieures aux enseignants chercheurs.

Les IEP et les écoles de commerce, malgré des efforts louables pour diversifier leur recrutement, restent des modèles de reproduction sociale. L’intégration de quelques élèves de milieux est fondée sur le mérite scolaire « traditionnel », c’est-à-dire que les élèves de milieux populaires doivent adopter les codes et le fonctionnement des étudiants qui la composent et ne constituent en réalité qu’une mixité de façade. La vraie mixité est celle qui prendrait en compte la différence entre les jeunes, leur façon de raisonner, d’imaginer, de penser et de rêver l’avenir.

Envisager un accès égalitaire à l’université implique de réfléchir à l’ouverture de ces filières sélectives. Vaste chantier lorsque l’on connaît les réticences des intéressés et le marché lié à la préparation des concours.

Les filières non sélectives

A côté de ce système prisé et soutenu par les décideurs politiques et du monde économique (puisqu’ils y recrutent largement leurs cadres), il reste le monde des filières non sélectives, c’est-à-dire le droit commun du premier cycle de l’université. Il peut être écrit bien des choses sur les dysfonctionnements, les dérives, les perversions et l’irresponsabilité des universités et de leurs dirigeants. Il faudra réformer, c’est évident. Il n’empêche : elle reste l’Université, un monde accueillant et ouvert, libre terrain de l’innovation pédagogique et des partenariats avec le monde économique. Elle est surtout le dernier refuge de ceux dont ne veulent pas les filières sélectives. Refuser cette dernière solution aux gros bataillons de lycéens issus des milieux populaires et des quartiers prioritaires serait sans doute un injustice, elle serait par ailleurs immanquablement une erreur politique.

Ces rescapés du secondaire, qui ont suivi une scolarité dans des établissements où le climat scolaire n’est pas toujours optimal, dont l’environnement social ne prédispose pas à la réussite, sont en partie conscient du jeu de dupes qui s’est joué pendant le lycée : l’enseignement professionnel (ou, au mieux, technologique) vers lequel ils se trouvent orientés a mauvaise presse parmi les jeunes.

 Il s’agit d’une voie de la facilité pour l’Education nationale : les compétences requises puis acquises, notamment celles qui sont prisées pour accéder aux études supérieures puis pour les emplois les plus recherchés, tiennent une faible place dans l’enseignement délivré, en comparaison de celles dont bénéficient les lycéens de l’enseignement général. Le ressentiment qui en découle renforce la conviction d’une exclusion chez bien des jeunes des quartiers et n’est sans doute pas étrangère à l’émergence de certains radicalismes (Religieux ou d’extrême droite.) Les réductions des inégalités, fracture sociale, accès à la culture et à la connaissance, répartition des richesses, accès aux fonctions à responsabilité ou à l’emploi tout simplement, doivent être une des ambitions premières de la nation et de son école, de la maternelle à l’université.

Des prérequis : de quoi parlons-nous ?

Le code de l’éducation, en l’état, prévoit quelques cas où les prérequis sont admis : 

-l’obtention d’un baccalauréat.

-l’accomplissement du collège au lycée d’un parcours Avenir qui permette des choix éclairés.

Le parcours Avenir, du collège à l’université, doit développer l’auto-évaluation des élèves et leur permettre de construire un parcours d’orientation individuel qui s’appuie sur un tutorat effectif. Le tutorat était prévu par la réforme du lycée de 2010 mais n’a jamais été mis en œuvre (En dehors de quelques exceptions) parce que non inscrit dans les missions des enseignants et non prévu dans les emplois du temps des élèves.

Tout autre prérequis serait du domaine de la sélection et du tri à l’entrée à l’université

Le code de l’éducation évite toute ambiguïté : il faut être titulaire d’un baccalauréat pour entrer à l’université. Opposer à des bacheliers professionnels ou technologiques qu’ils n’auront pas accès à l’université, sinon sur des places laissées vacantes par les bacheliers généraux (en lettres et sciences humaines essentiellement), revient à leur dire qu’on souhaiterait les cantonner dans leurs quartiers périphériques. 

On parle des prérequis des élèves mais il faut aussi évoquer les prérequis du continuum Bac-3 Bac +3. En effet, chaque échelon de formation doit prendre en compte les besoins identifiés de chaque individu et ne pas se dédouaner de sa responsabilité en décrétant qu’il doit acquérir les compétences nécessaires à sa poursuite d’études avant son entrée dans la structure qui l’accueille et le prend en charge.

Ainsi, il est indispensable de revoir la prise en charge des étudiants en premier cycle, afin de conjurer le taux d’échec et de décrochage étudiant. Il faut ainsi offrir des parcours diversifiés et une véritable propédeutique pour préparer les étudiants les moins armés à affronter les exigences du monde universitaire. Pour que cette inflexion soit efficace, il faut bien prendre en compte les éléments suivants :

-Un parcours d’orientation est également fait de la confrontation à des exigences qu’il convient de vérifier par sa propre expérience

-l’échec fait partie de la construction de l’individu et permet de rebondir avec un accompagnement bienveillant

-la demande d’admission à l’université d’un Bac professionnel ou d’un Bac technologique est parfois l’expression d’une volonté de « revanche » d’une scolarité mal vécue, ou de péripéties familiales ou psychologiques liées à l’adolescence qui méritent d’être prises en compte.

Nos premières propositions pour définir un accès pour tous à l’enseignement supérieur :

  • Faire accéder tous les lycéens à un socle de connaissances et de compétences dans l’allongement de la scolarité obligatoire
  • Développer un parcours Avenir dont chaque lycéen bénéficie avec un temps spécifique inscrit à l’emploi du temps, dans le cadre d’une AP (Accompagnement Personnalisé) décuplée
  • Introduire au lycée des modules de découverte de l'enseignement supérieur au lycée dans le cadre du continuum Bac-3 Bac +3
  • Donner la priorité aux bacs pros et techno en IUT et STS (Code de l'éducation à modifier)
  • Instituer des parcours différenciés en L1 en fonction des bacs d’origine des étudiants (Continuum Bac -3 Bac +3 pour les enseignants également)
  • Concevoir les licences comme des parcours généralistes, diversifiés et réversibles.
  • Développer à l’université, parallèlement à un enseignement diversifié, des passerelles entre les filières de licences
  • Développer les capacités d'admission des universités en s'appuyant sur les MOOCS en L1., notamment pour les bacs généraux.
  • Appliquer la règle géographique du code de l'éducation. Admission d'abord des "in académie" avant les "hors académie".
  • Donner la priorité aux montants face aux redoublants : en L1, il y a tant de redoublants qu’il est impossible dans certaines filières d’accueillir tous les « néos » bacheliers. PACES en est le meilleur exemple. Les redoublants sont presque aussi nombreux que les entrants. Il y aurait sans doute à prendre en compte cette réalité et faire en sorte que le concours qui s’appuie sur le numérus clausus se fasse après deux ans (Comme pour les CPGE).

Une nécessaire sélection dans le cadre du « mérite républicain »

Chaque échelon du parcours scolaire doit répondre de façon différenciée aux besoins des élèves avant de les aider à faire un choix qui met en adéquation leur parcours et leurs capacités.

Le choix de chaque élève, de chaque étudiant, doit être respecté de façon scrupuleuse et naturelle avant de poser les conditions d’une éventuelle sélection qui ne peut subvenir sans qu’une prise en compte des besoins diversifiés des besoins n’ait été mise en œuvre. C’est cela « l’égalitarisme républicain ».

C’est donc en fin de L1 qu’une sélection sur prérequis peut avoir lieu, à l’issue d’un parcours diversifié afin que chaque étudiant poursuive son cursus universitaire en adéquation avec ses compétences, ses connaissances et la filière envisageable.

L’insertion professionnelle et la formation : une évolution nécessaire de l’université

L’offre de formation doit-elle être en cohérence avec les capacités d’insertion professionnelles ? L’enseignement supérieur a pour objectif de former et de préparer à l’insertion professionnelle, donc à adapter le nombre de ses étudiants aux besoins économiques. Cependant, il ne serait pas admissible qu’un bachelier ne puisse pas tenter de suivre la formation qui souhaite. Il revient donc à l’université d’évoluer profondément afin qu’elle adapte au fur et à mesure ses formations aux besoins et aux talents de ses étudiants. Le cycle de licence doit être le plus généraliste possible pour permettre le plus grand nombre de passerelles avant et après l’entrée en master.



12 réactions


  • zygzornifle zygzornifle 27 juillet 2017 10:52

    Bah, bientôt un tirage au sort a pole-emploi , on tirera ceux qui seront radiés pour faire baisser le chiffre du chômage ....., on tirera aussi ceux qui auront le droit a la retraite .....


  • foufouille foufouille 27 juillet 2017 11:11

    « où est l’égalité ? où est le mérité ? où est la République ? »
    il ferait bien de regarder la poutre qui est dans son oeil.


  • stef 27 juillet 2017 12:12

    Totalement stupide....


    Pourquoi ne pas rentrer à Polytechnique par tirage au sort ?

    Seul le mérite doit compter 

    • ZenZoe ZenZoe 27 juillet 2017 14:20

      @stef
      Pourquoi même parler de « rentrer » ?

      Donner carrément le diplôme par tirage au sort ferait faire encore plus d’économies et respecterait l’esprit athénien cher à l’auteur.


  • benyx benyx 27 juillet 2017 12:14

    « Mais au fond, la naissance n’est-elle pas autre chose qu’un tirage au sort ? » non, c’est un choix que nous faisons avant la naissance. Cet argument va vous paraître ésotérique mais c’est pourtant la réalité que seul quelques hommes connaissent.
    De plus, nous n’arrivons pas dans la vie de façon égalitaire d’un point de vue du développement, certains sont plus avancés que d’autres. Nous arrivons avec une mission particulière et un objectif particulier.
    Il faut donc laisser le soin à chacun de choisir son parcours d’évolution à son propre rythme. L’école est tout le contraire de cela, c’est une marche forcée du primaire au supérieur. La logique voudrait que le parcours soit différentié par une série de modules au choix et en fonctions de ses capacités. L’obtention de n modules dans un temps indéfini devrait délivrer un certificat d’aptitude (bac 3, ou se que vous voulez..)
    Cela dit, l’école ne va pas résoudre le principal maux de la société libérale : le chômage de masse organisé. C’est , de loin, le principal responsable de l’embouteillage de l’Université.


  • amiaplacidus amiaplacidus 27 juillet 2017 12:32

    J’aimerais ici parler de mon expérience.

    J’ai fait la totalité de mes études d’ingénieur en Suisse, à ce qui était à l’époque l’École Polytechnique de l’Université de Lausanne, maintenant l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL).

    L’admission est large, très large, nul besoin d’un bac, mais dans ce cas un examen d’entrée avec, essentiellement math, physique, chimie et accessoirement, des branches mineures, langue, etc*.
    C’est ainsi que des gens qui ont fait un apprentissage (mais l’apprentissage est une chose tout à fait sérieuse en Suisse) peuvent y être admis, ils ont, évidemment, acquis le niveau nécessaire. Et, c’est loin d’être les plus mauvais éléments.
    Si l’entrée est largement ouverte, la sortie sans diplôme l’est également, la sélection est rude tout au cours de la formation, à mon époque, moins d’un tiers des entrants terminait avec succès, une bonne partie quittait en 1ere année.
    Et l’EPFL est, depuis des années, dans les 30 premiers de pratiquement tous les classements mondiaux des écoles d’ingénieur.
    Évidemment, cela forme des ingénieurs tout à fait pointus, mais avec, assez souvent, une culture générale assez légère (en ce qui me concerne, la philo ...). Mais la culture générale, c’est une chose qui vient par la suite.

    Je pense que la sélection est une chose indispensable, à condition que chacun ait sa chance. Et la sélection en cours d’étude est aussi un bon critère : on ne juge pas ponctuellement, mais sur une période assez longue. La pression est maintenue tout au long de la formation, on bosse, on bosse, on bosse.
    Le système français, bosser dur, très dur, pendant la prépa et ensuite diplôme pratiquement assuré sans trop travailler doit absolument être réformé si l’on ne veut pas, c’est un exemple que l’X stagne dans les profondeurs des classements tel qu’actuellement.
    .
    .
    * Pour la petite histoire, Einstein, qui n’avait pas de bac, a fait ses études dans l’école sœur de Zürich (EPFZ). Il avait été recalé à l’examen d’entrée, mais rattrapé à cause de la qualité exceptionnel de son travail en math.


  • stef 27 juillet 2017 12:44

    L’école est aujourd’hui de plus en plus injuste à cause notamment du bordel ambiant qui y règne.

     
    Dans les bonnes classes , le silence est de mise et les conditions sont optimales pour réussir : qu’on commence par rétablir l’ordre dans les classes pour assurer à tous l’égalité des chances 

  • Tolosan 27 juillet 2017 21:43

    Ceux qui ont les capacités d’étudier doivent pouvoir le faire, quelle que soit leur origine sociale. Ceci étant, le moins mauvais système reste la sélection ANONYME par concours et l’octroi de bourses ensuite à ceux dont les familles ne peuvent pas financer les études. La sélection anonyme doit être de règle même pour l’admission dans les universités. Il ne sert à rien de laisser entrer des étudiants qui n’ont pas le niveau et qui de toute façon échoueront. Dire ou laisser penser le contraire est pure démagogie irresponsable.


  • Zolko Zolko 28 juillet 2017 00:18

    @l’auteur : la proposition de tirage au sort en politique n’a rien à voir avec le tirage au sort pour accéder à l’université, pour une raison très simple : en politique, on recherche des représentants, à l’université on forme des spécialistes.


    • stef 28 juillet 2017 07:43

      @Zolko


      Bien vu : c’est comme si on comparait la sélection en médecine par tirage au sort et la désignation d’un président , secrétaire et trésorier dans une association ou un club par tirage au sort pour la faire fonctionner ( dans le dernier cas la notion de mérite n’a aucun sens )

    • Comité Carnot Comité Carnot 30 juillet 2017 20:48

      @Zolko
      cela suppose que l’on a pas besoin de gens compétents pour diriger le pays ? le parlement doit être composé de représentants, pas de gens représentatifs (plus de 10 % de la population est illettrée ou éprouve de réelles difficultés à comprendre un texte simple). essayez de lire un projet de loi un peu technique... bon courage. 

      je ne suis pas sûr par ailleurs que l’université forme des spécialistes... ils le deviendront avec l’expérience professionnelle. 


  • Lugsama Lugsama 30 juillet 2017 19:13

    Ridicule, les mentions au bac et les dossiers scolaires en général devraient être les seuls critères pris en compte, le tirage au sort est aussi idiot en sélection qu’en politique.

    Il n’y a pas que la sélection qui pose problème, à Lyon 2 il y avait un amphi plein pour le cursus d’anthropologie, il en sort au maximum 1 à 2 par an... par contre on va manquer d’informaticiens pour 15 ans. Bravo l’EN.


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