jeudi 14 juillet 2011 - par Liline

Violences faites aux femmes : une loi dans le vent ?

Il ne suffit pas de voter une loi, encore faut-il mettre les moyens pour la faire appliquer (investissement, formation du personnel chargé de la mise en oeuvre, fonctionnement, etc). La loi du 9 juillet 2010 destinée à protéger les femmes victimes de violences, sonne creux. Réclamée depuis longtemps par les associations féministes, cette loi permet d'accorder une ordonnance de protection aux femmes victimes de violences. Ainsi, en cas de violence conjugale, le juge peut ordonner en urgence au conjoint violent de quitter le domicile ou, si la femme préfère déménager, lui trouver une solution de relogement. Par ailleurs, la loi élargit la définition de violence conjugale, en incluant les violences psychologiques et les différentes formes de harcèlement. Seulement, un an après sa promulgation, le personnel chargé de son application, notamment les policiers et les fonctionnaires de tribunaux n'a toujours pas été formé. Quant aux moyens, loin de progresser, il se réduisent à peau de chagrin. Ainsi, les centres d'accueil chargé d'accueillir les femmes fuyant les violences, ferment les un après les autres, faute de moyens. Ceci signifie qu'une femme quittant son domicile où elle est menacée, n'a souvent d'autres solutions que la rue.

Le samedi 9 juillet dernier, jour anniversaire de, cette loi, une délégation a été reçue par une conseillère du ministre de la justice, tandis qu'une rassemblement était organisé placé Vendôme. Rassemblement symbolique, puisque seule une soixantaine de personnes était présente.

Pendant que les déléguées étaient reçues, des militantes et travailleuses sociales prenaient la parole, et apportaient des témoignages édifiants, comme celui d'une ancienne prostituée qui arrivait du Sud de la France avec ses deux enfants en bas âges, et que les services publics refusaient de prendre en charge car elle n'était pas de la région parisienne.

Quand aucune solution d'hébergement n'est trouvée, il arrive de plus en plus souvent que les enfants soient purement et simplement retirés à leur mère, qui elle, reste dans la rue, venant grossir le rang des SDF.

On estime qu'en France, une femme sur 10 est victime, à des degrés divers, de violence conjugale. Parmi elles, certaines sont en danger de mort.

Le départ du domicile conjugal est rarement préparé, mais se fait le plus souvent dans l’urgence, parfois en compagnie de ses enfants. Beaucoup de femmes ne savent pas où aller. La famille en effet n’offre pas toujours de refuge fiable, puisque c’est là que le conjoint violent viendra la chercher en premier lieu. Il arrive aussi que la femme ait rompu avec sa famille, souvent par honte ou parce que son mari ne souhaitait pas qu’elle la fréquente.

Parmi ces femmes en fuite, certaines sont en danger de mort et sont obligées de quitter leur ville, leur attache et leur travail pour se mettre à l’abri. C’est une épreuve extrêmement difficile, comparable à celle que vivent les réfugiés politiques qui fuient les persécutions ou les guerres dans leur pays d’origine. Ces femmes ont besoin d’être accueillies, protégées et écoutées. Elles doivent êtres hébergées et bénéficier d’un accompagnement pour retrouver un travail (le moyen de leur indépendance économique), ainsi que d’une écoute psychologique pour se reconstruire. Parfois, elles ont des soucis de santé et doivent être prises en charge par des hôpitaux. Pourtant beaucoup de structures de soin refusent elles aussi de prendre en charge les femmes qui ne sont pas domiciliés dans leur ville, faute de places.

Tant que des moyens ne seront pas apportés, cette loi restera aussi vide de sens qu’elle l’est actuellement. Or, les violences conjugales est un véritable enjeu de santé publique, puisque les effets sanitaires, sont considérables : blessures diverses pouvant conduire à l’invalidité, fausses couches, absentéisme, accident du travail (une personne en souffrance, ayant une moins bonne concentration), consommation de psychotropes, addictions diverses, sans parler de l’impact sur les enfants (échecs scolaires, mal-être, apprentissage de la violence, etc.)

La violence faite aux femmes mobilise peu, qu’il s’agisse des pouvoirs publics ou des citoyens. Elle est trop souvent considérée comme une affaire privée. Quand notre amie, notre voisine, notre collègue ou notre sœur est victime de violence, souvent, nous ne voulons rien voir, à fortiori quand la victime fait partie de notre famille, et encore plus de notre belle-famille. De plus, nous avons trop souvent dans notre esprit le stéréotype de la « femme battue idéale », celle qui quitte son compagnon au premier coup dont elle est victime et qui refait sa vie aussi vite qu’elle est partie. Or généralement, elle met des mois, voire des années à réagir, et quand elle le fait, elle est souvent déjà détruite psychologiquement, au point d’avoir fait le vide autour de ses relations familiales et amicales, voire d’avoir perdu son travail. Parfois elle se replie sur elle même, est incapable de prendre des décisions, il arrive qu’elle ait des pratiques addictives pour mieux « supporter » sa souffrance. De plus, il est rare qu’elle quitte définitivement son conjoint violent : souvent, il y a un retour au foyer, par parce qu’elle « aiment ça », mais parce que son compagnon qu’elle aime encore lui a promis de changer, parce qu’elle a peur de déstabiliser ses enfants en divorçant, parce qu’elle manque de moyens, parce qu’elle craint de devoir perdre sa maison et son travail et tout recommencer à zéro. Enfin, elle ne souhaite pas forcément porter plainte, ce qui peut paraître incompréhensible, même quand elle en indique ses raisons, comme par exemple la peur que le père de ses enfants soit menotté devant eux et aille en prison. C’est sur ces questions hautement problématiques que les structures chargées de mettre en place les ordonnances de protection des femmes victimes de violences, doivent être formées, sous peine de ne pas avoir l’efficacité escomptée.

Nous, associations, travailleurs sociaux ou simples citoyens, devons maintenir la pression pour que cette loi puisse réellement être appliquée.

Samedi dernier, nous nous sommes donnés rendez-vous pour une autre action le 5 novembre prochain, espérons qu’elle mobilisera cette fois-ci.



20 réactions


    • Ganesha Ganesha 14 juillet 2011 12:41

      Tout à fait d’accord avec vous !

      En fait, le problème de la violence, avant d’être judiciaire est souvent psychiatrique : des gens « équilibrés » peuvent avoir des conflits, mais les évènements deviennent surtout vraiment graves quand l’un des deux est, par exemple, paranoïaque, ou ce qui est encore plus fréquent, prend des médicaments antidépresseurs (Prozac) qui le rendent agressif : c’est le cas de millions d’hommes et de femmes (!) en France !

      Il y a quelques années, sans raison apparente, ni dispute, mon ex-épouse m’a soudain sauté dessus avec la ferme détermination de me planter un couteau de cuisine.
      Je l’ai désarmée, appelé la police, elle a reconnu les faits, mais voyant qu’elle était calmée, ils sont repartis et ma plainte a été classée sans suite.
      Dans une situation inverse, ils m’auraient emmené au poste, menottes aux poignets !

      Arte a repassé il y a qq jours l’excellent film « L’Enfer », sur le sujet de la paranoïa, avec de magnifiques acteurs . Il se termine malheureusement en "queue de poisson".

      Notre République n’a bien évidemment pas les moyens d’offrir des logements pour les hommes ou femmes en détresse ou en cours de séparation  !

      Le combat des féministes ne sera efficace que lorsqu’elles se décideront enfin
      à tenir un discours beaucoup plus équilibré !
      Les femmes sont très supérieures aux hommes sur le plan du langage et les hommes n’en viennent souvent à la violence physique que parce qu’ils sont à court d’arguments verbaux.
      Le conseil devrait donc être que les hommes et les femmes qui ne vont pas bien, et deviennent agressifs en paroles et en acte, n’hésitent pas à consulter leur médecin. Mais la psychiatrie française va, elle aussi, très mal, en nombre de médecins et de moyens...


    • Morgane Lafée 14 juillet 2011 14:46

      "Les femmes sont très supérieures aux hommes sur le plan du langage et les hommes n’en viennent souvent à la violence physique que parce qu’ils sont à court d’arguments verbaux."

      Donc finalement vous validez la théorie selon la quelle il y a plus d’homme violent sur leur femme que l’inverse ! Merci pour cette remarque.


  • anty 14 juillet 2011 11:33

    Il serait temps que s’arrête la propagande anti homme propagé souvent par des minuscules groupe féministes ....


  • anty 14 juillet 2011 13:25

  • anty 14 juillet 2011 13:27

    Vilence féminine : sujet tabou ?

    Certes on cite aujourd’hui de plus en plus d’affaires criminelles initiées par ou impliquant des femmes. Mais il reste une sorte de voile pudique. D’ailleurs les enquêtes sur la violence domestique n’impliquent que rarement les femmes, comme si elles étaient automatiquement exonérées de la chose. Il n’est que de se souvenir de cette enquête retentissante de l’ENVEFF en 2000, enquête depuis démontée par des féministes comme Marcela Iacub ou Elisabeth Badinter. Et les femmes criminelles ou mères infanticides sont souvent mises au bénéfice de troubles psychique atténuant leur responsabilité, ce qui n’est que plus rarement le cas pour les hommes criminels. Ce faisant, on construit peu à peu l’image sociale d’une femme à responsabilité limitée. Ce qui me semble être une grave régression quant à l’égalité et très dévalorisant pour les femmes.....


    • Morgane Lafée 14 juillet 2011 15:58

      C’est faux : beaucoup de femmes prônent une meilleure compréhension des hommes violents. Vous serez d’ailleurs surpris d’apprendre que les femmes sont souvent plus indulgentes avec les hommes violents que les autres hommes. Je me souviens, quand l’affaire Cantat a éclaté, avoir interagi avec des internautes sur lemonde.fr : la plupart des gens qui prenaient sa défense étaient des femmes !
      Cela dit, en cas de violence domestique, avant d’essayer de comprendre le bourreau, il faut en priorité protéger à tout prix sa victime, d’où l’intérêt de l’article. Ce qu’il met en lumière, c’est l’hypocrisie du gouvernement : on vote de belles lois mais elles ne servent à rien si elles sont impossibles à mettre en pratique. 

      Pour ce qui est des femmes violentes, bien sûr que ça existe. J’ai d’ailleurs d’ailleurs connu au moins un cas dans mon entourage. J’ai tenu à la victime exactement le même discours que j’aurais fait si ça avait été une femme : « Mais tire-toi, pourquoi tu ne la quittes pas ? ». Il lui a fallu un moment pour se sortir de cette relation et aujourd’hui, il a retrouvé quelqu’un de très équilibré. Ouf ! En tout cas, n’ayant jamais songé à arrêter de travailler ou à se contenter d’une activité à temps partiel, les raisons pour lesquelles il ne la quittait pas n’avaient rien à voir avec des considérations économiques - grosse différence avec beaucoup de femmes battues, d’où l’accent mis sur elles dans la problématique de ces refuges.

      Si vous y réfléchissez, vous verrez que la négation de la violence pratiquée par certaines femmes est elle aussi issue de valeurs sexistes. En résumé simplifié :

      - homme = force et action, donc pouvoir = sphère publique

      - femme = douceur et tendresse, donc maternité = sphère privée.

      Comme si les femmes se résumaient à leur statut de mère et comme si elles étaient toutes portées sur la douceur. Et accessoirement comme si les hommes étaient tous en quête de pouvoir. Cette idéologie engendre une absence de prise en compte des problèmes de certaines filles, notamment à l’adolescence (certaines sont violentes), donc une impossibilité de leur venir en aide.
      Il arrive que ces valeurs machistes se retournent contre les hommes. Par exemple, si on prend le cas des suicides de chômeurs, il y en a plus chez les hommes que chez les femmes. Effet pervers de la domination masculine et de l’obligation de l’homme d’assurer dans la sphère publique, pour assurer le bien être de sa famille, alors que cette pression devrait être partagée. Autre cas, celui des divorces : l’homme souffre d’un préjugé d’incompétence puisque ces valeurs associent l’éducation des enfants à la femme - ce serait son « rôle ».

      Quoiqu’il en soit, il est important de distinguer deux choses :

      - La société qui est encore très imprégnée de valeurs machistes puisque les hommes ont dominé les femmes SOCIALEMENT pendant des siècles (avec certes des avancées et des pas en arrière au fil du temps). Ce sont ces valeurs que les féministes combattent.

      - les individus : même dans un couple où l’homme domine la femme socialement (par exemple si la femme a arrêté de travailler), il n’est pas dit qu’il la domine sur le plan individuel et émotionnel. La personnalité de chacun joue forcément un rôle. Je suis convaincue que nous sommes égaux sur le terrain de la violence psychologique, chacun utilisant les armes dont il dispose  : les hommes utiliseront les armes dérivées de leur statut de dominant et les femmes utiliseront les armes dérivées de leur statut de dominée. Dominant ou dominée à prendre dans le sens social, et non individuel, donc. 

      Donc les féministes combattent un système et non pas les hommes en tant qu’individus. Évidemment, par définition, leur priorité est de faire prendre en compte les problèmes des femmes.
      La réalité n’est pas noire ou blanche, elle est toujours grise, même si je reste convaincue que les femmes battues physiquement sont plus nombreuses que les hommes battus, ne serait-ce que pour des raisons de rapport de force... et d’éducation.

      Dans un monde parfait, toute personne victime de violence devrait pouvoir porter plainte sans tabou. Une égalité sociale entre hommes et femmes sera bénéfique pour tout le monde. Après tout, le terme « violence domestique » n’englobe-t-il toutes sortes de violence, quelque soit la victime ou le bourreau ?


  • anty 14 juillet 2011 13:28

    Aborder le thème de la violence féminine c’est s’exposer aux pires noms d’oiseau. Je m’y suis habitué. Misogyne, sexiste, problèmes de libidos, gros réactionnaire, j’en passe et des meilleurs. Une autre réaction que je rencontre quand je cite la violence féminine est d’entendre le pourcentage supposé de femmes qui seraient victimes de violence domestique (95%, chiffre qui sera démonté plus tard). On dirait que cette violence domestique est devenue une chasse gardée et que seules les femmes sont concernées. On dirait aussi qu’il y a une peur qu’en parlant de la violence féminine on oublie les femmes victimes, ou que parler des hommes victimes enlèverait des prérogatives ou de l’intensité dramatique aux femmes. J’ai même entendu l’argument selon lequel parler des hommes battus servirait à masquer la violence masculine...


  • Jean Lasson 14 juillet 2011 16:13

    N’oublions pas non plus les très nombreuses plaintes (plusieurs milliers par an au minimum) pour des violences conjugales imaginaires, plaintes déposées par des femmes pour obtenir l’avantage lors d’un divorce.

    Ce type de dénonciation calomnieuse est même conseillé par les avocates à leurs clientes ! Il conduit l’homme en garde à vue, lui fait perdre le domicile conjugal et ses dernières chances d’obtenir au moins la résidence alternée pour les enfants.

    Je suppose que ces plaintes, même si elles finissent toutes classées sans suite, entrent dans les statistiques des violences conjugales faites aux femmes...

    La police est complice de ce scandale et les juges aussi. Il est plus que temps d’y mettre un terme et d’envoyer les calomniatrices derrière les barreaux.


    • Cathy L Cathy L 24 avril 2013 22:53

      Dans un cas de violences conjugales, qu’elles soient physiques ou psychologiques, un tiers, formé à la psychologie, devrait être trouvé pour une confrontation en vue d’une souhaitable médiation notamment quand il y a des enfants. Si l’un ou l’autre ment ou travestit la vérité, continue à rejeter tous les torts sur l’autre sans prendre aucune part de responsabilité dans le conflit, alors la justice devrait intervenir. 


      Oui certaines femmes sont violentes, perverses, manipulatrices. Mais de tous temps , même si c’est de moins en moins le cas, ce sont en général les femmes qui ont subi leurs conjoints et non l’inverse. Aujourd’hui, les langues des femmes se délient, elles sont socialement aidées donc il a forcement des abus. Mais ils sont minimes en comparaison des cas de femmes violentées avérés (et marquées, physiquement et psychologiquement). 

  • CHALOT CHALOT 14 juillet 2011 16:19

    Je suis surpris, voire même sidéré par certains commentaires...

    Il faut être sérieux, la violence faite aux hommes existe mais elle est bien moindre que celles faites aux femmes.
    Je tiens des permanences sociales quasi hebdomadaires et jamais je n’ai rencontré d’hommes violentés par contre oui beaucoup sont les femmes qui subissent des violences.
    Dernière en date : une femme de 31 ans qui élève seule son garçon..Le père bourré est venu chez elle un soir pour la frapper très violemment. Il a fallu appeler les flics. Il est en prison et aujourd’hui on cherche à la protéger, lui trouver un logement loin de cet homme violent qui d’ailleurs n’a jamais versé un euro de pension alimentaire.
    Bravo Liline et bienvenue comme nouvelle rédactrice à Agoravox

    • Jean Lasson 14 juillet 2011 17:01

      Moi aussi aussi je tiens des permanences sociales hebdomadaires : celles de l’association SOS Papa.

      Et, à chaque permanence, sur une dizaine de pères, deux au moins ont été mis en garde à vue pour des violences inventées par leur épouse ou compagne, dans le cadre d’un divorce ou d’une séparation. De plus, sur les conseils de leur entourage et de leur avocate, des femmes provoquent systématiquement le père, parfois pendant de longs mois (insultes et injures quotidiennes, etc.) pour tenter d’obtenir une réaction.

      J’ai même eu le cas d’un père qui a été placé en garde à vue parce qu’en retenant le bras de son épouse qui tentait de le frapper, il lui avait fait un bleu au poignet ! Je suppose que ce cas aussi a été comptabilisé comme une violence conjugale subie par une femme...

      Je suis donc obligé de conseiller aux pères de se retourner et d’offrir leur dos quand ils se font frapper par leur femme...

      Il s’agit d’une véritable épidémie qui touche injustement des milliers d’hommes par an et fausse complètement les statistiques. Les femmes se repassent le conseil entre elles.

      Encore une fois, la police et la justice familiale sont sexistes et il faut que ça change. Je conseille aux hommes victimes de porter plainte en dénonciation calomnieuse et d’aller jusqu’au bout avec détermination.


    • Luce 27 juillet 2011 23:14

      Monsieur bonjour, pardon, mais affaire de chiffres... hommes, femmes, c’est la meme chose tous ce qui est valable pour une femme, l’est aussi pour un homme... mais là, la personne nous parlait de femmes, c’est son article, non ?, vous, vous parlez trop même, pour rien,.. c’est trop long et trop aigri, vraiment, a part decendre la personne, c’est tous ce que je retiens de votre message. Il est négatif et non constructif...


  •  C BARRATIER C BARRATIER 14 juillet 2011 20:02

    Merci pour cet article, que je recadrerais bien dans le respect général dû à tout être humain, dans une République, la nôtre, qui se dit être celle de l’égalité, de la liberté et de la fraternité ! Le problème reste, même en France, crucial pour la condition féminine, - des retardataires de l’Histoire contestent même leur droit à disposer de leur corps et leur droit à l’avortement encadré. Les femmes ont souffert des traditions cultuelles et donc culturelles des religions monothéistes. Elever des enfants dans ces religions est leur forger un mental d’acceptation d’infériorité pour les femmes, de machisme pour les hommes. J’ai rencontré Michèle VIANES, Présidente de « Regards de Femmes », qui intervient sur le terrain métropolitain, mais aussi au plan mondial, à l’ONU....On peut lire ici, avec d’autres news sous le titre Femmes, celle qui concerne Michèle, sous le titre :
    « Femmes, Non à la tradition de violence » .

    http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=22

    La religion a souvent marché et marche encore avec le politique. Madame LE PEN appelle à respecter les lois de la République, et, avec, systématiquement, la tradition (il s’agit de la tradition catholique avec ses fondamentalistes bien sûr). Dans la tradition, il y a la femme à la maison. L’égalité passe au contraire par le droit et la possibilité de travailler, et de conquérir des positions aussi lucratives que celles des hommes. La première conquête à faire, pour la femme, est son indépendance économique totale par rapport à l’homme (la réciproque est bien sûr tout autant nécessaire)

    Actuellement la situation est surtout préoccupante avec les islamistes, avec des exemples épouvantables dans les news signalées ci dessus sur lesquelles je ne reviens pas.




  • Liline 14 juillet 2011 21:59

    Bonjour,

    Je vais essayer de faire un condensé de réponse aux différents commentaires.
    - Mon article n’est pas dirigé contre les hommes (est-il besoin de préciser que si 10% des femmes sont victimes de violences, ça veut également dire que... 90% ne le sont pas ?). Au contraire, je considère que la vie de couple doit se baser sur le respect mutuel et sur des relations saines.

    - Ce chiffre de 10% est bien une estimation, car les statistiques sur le sujet sont rares. Ceux qui sont le plus cités, viennent de l’enquête de l’ENVEFF, qui... date de 2000. Il faut faire plus d’enquêtes sur le sujet. Bien sûr, les violences conjugales peuvent parfois concerner les hommes, mais le cas est beaucoup plus rares (et celui qui en est victime doit pouvoir être aidé). Je connais par exemple un homme qui a reçu des menaces de mort de la part de son ex quand il lui a dit qu’il voulait reconnaître leur fils, alors âgé de quelques mois. Mais pour quelques cas d’hommes maltraités, combien de femmes ? Cette réalité est liée à une longue tradition patriarcale, celle du « pater familia » qui a autorité sur toute sa famille, épouse comprise. Les lois et l’évolution des mentalités ( et notamment l’éducation) ont changé beaucoup de choses, il y a certainement beaucoup moins de violences conjugales qu’il y a cinquante ou soixante ans.

    - A ceux qui disent que certaines femmes inventent des violences imaginaires dans le but d’obtenir un divorce pour faute ou la garde de leurs enfants, je répondrais que ce n’est pas une raison pour abandonner celles qui sont réellement victimes de violences. Justement, des moyens supplémentaires aux pouvoirs publics permettrait de mener des enquêtes de qualité et de protéger par la même occasion ces hommes victimes de calomnie.


  • Patrick Guillot Patrick Guillot 14 juillet 2011 22:21

    C’est curieux que personne ne cite l’enquête française la plus récente, celle de l’ONDRP, pour l’année 2009 :

    - 208 000 femmes battues, soit 0,9% des femmes en couple. 0,9% ! Vous voyez l’ampleur de la différence avec les 10% de l’ENVEFF, que vous avez encore le culot de citer !!!

    - 78 000 hommes battus, soit 0,4% des hommes en couple. Un chiffre certainement inférieur à la réalité pour des raisons de méthodologie, mais tout de même : quand il y a 78 000 victimes, on ne chipote pas pour savoir s’il y en a plus ou moins que chez l’autre sexe !

    L’article de Liline est d’inspiration discriminatoire et sexiste, c’est clair.


  • Raymond SAMUEL paconform 15 juillet 2011 10:05

    Les féministes en sont même venues à demander la prise en compte des violences psychologiques. dans la loi.
    Soit qu’elles croient sincèrement que les femmes seules en soient victimes, soit qu’elle surfent sur l’extrème difficulté pour les hommes de faire connaître et faire reconnaître les violences dont ils sont victimes.

    Dans la pratique, ce son t bien les hommes qui sont le plus gravement victimes de violences psychologiques :
    - ils habitent presque toujours chez leur femme. N’avoir pas ou peu de « chez soi » est une violence grave, bien qu’acceptée dans le passé par les hommes au titre de leur responsabilité
    - ils sont en permanence et à plus de 80 % (pourcentage des séparations initiées par les femmes), menacés de perdre leurs enfants,
    - leur femme se considère comme le seul véritable parent, elle prend toutes les décisions concernant les enfants, a toujours priorité auprès d’eux dans l’esprit du public et fait le barrage pour empêcher le père d’être trop présent à son goût. Elle n’hésite pas à dénigrer le père si elle estime que sa domination est menacée.

    L’homme n’a pas de légitimité dans la vie privée. La femme ne le permet pas.
    J’ajoute que c’était déjà le cas au temps dit du patriarcat. La diférence étant qu’à l’époque la femme n’était pas dévalorisée d’être « au foyer », elle y était à sa place selon le slogan : « du travail pour le père, de l’aisance pour la mère ». Donc le père se privait (ce fut mon cas) volontairement de sa part de vie privée comme inhérant à son statut d’homme, pratiquant presque toujours la discrimination positive à l’égard des femmes comme une chose allant de soi. Les tensions étaient ainsi beaucoup moindres.
    Sur ce point (et sur d’autres), on peut parler de régression sociale, comme on parle (avec raison à mon avis), de recul de la civilisation.

    Il faudrait tout de même créer une situation dans laquelle il ne serait plus nécessaire de se défendre (comme c’est le cas ici) d’une façon sexuée. 


  • serge42 serge42 15 juillet 2011 14:38

    Bonjour à tous,

    Je me décide à m’exprimer sur un sujet brulant puisque je le vis depuis bientôt deux ans.
    Mon histoire a commencé lorsque j’ai vendu mon entreprise fin 2007 et qu’il s’en est suivi une baisse de revenu significative pour mon couple.
    Ma femme et moi avions à ce moment là un enfant en bas age né le 8 septembre 2007 et nous avions en garde les deux enfants adolescents de ma première union.
    Je travaillais au sein de l’entreprise qui avait racheté la mienne et cela ne se passait pas très bien, ma femme est boulimique (c’est antérieur à notre relation) et souffre d’un trouble du comportement ?
    Bref, elle continuait à dépenser l’argent que nous n’avions plus et la tension montait entre elle et moi.
    Sa mère était très souvent à la maison, elle est elle même maniaco-dépressive, et je ne me sentais plus chez moi, j’ai même fait un break de 10 jours en allant vivre chez un ami pour faire baisser la pression, mais la présence de mes enfants me manquait, alors je suis revenu et je lui ai demandé à ce que nous nous comportions en adultes intelligents, elle m’a alors proposé de voir avec elle un médiateur de couple, recommandé par l’association à laquelle elle était liée Naitre et Bien être. C’est dans cette même association qu’elle voyait déjà une psychologue pour l’aider à « être maman ».
    Au travail cela ne s’arrangeait pas, je fus licencié fin 2008, avec la perte de revenu qui s’ensuivit, je faisais mille un petit boulot pour essayer d’en sortir, les banques nous mettaient la pression pour le paiement des crédits immobiliers, mon employeur commença à m’attquer en justice, elle m’annonça qu’elle était à nouveau enceinte, je ne comprenais plus ce qui m’arrivais.
    Au mois de mai 2009 je fus assigné au TGI par mon ex employeur, elle accoucha en juin 2009 de Kim, un magnifique bébé de 4,7kg, je continuai à bosser et à gérer les problèmes financiers et juridiques et elle me reprocha de ne pas être présent et que je ne faisais pas assez attention à son bien être « moral ».
    Je me demandais alors avec qui je vivais.
    J’étais au bout du rouleau, et je partis quelques jours (6 exactement) dans le Lubéron chez un couple d’amis, elle les appela pour savoir si je ne la trompais pas avec l’amie en question.
    Pour information j’ai 46 ans, ma femme 40 et le couple d’amis ont presque 70 ans.
    Quand je revins elle partit à sont tour chez sa meilleure « amie » qui habitait dans l’Hérault près de Montpellier (nous habitons à Saint Etienne), laquelle meilleure amie m’avait entre temps envoyé des emails de conseils « matrimoniaux » et que j’avais gentiment remis en place.
    A son retour elle me harcela de questions complètement farfelues et qui m’exaspérait au plus haut point, voyant que je restais calme et silencieux elle me frappa au visage, et voyant que je ne bronchai pas, elle me demanda si j’avais l’intention de divorcer.
    Cela se passait en Aout 2009 et elle partit en direction de Montpellier en octobre 2009 non sans avoir vidé notre maison, les comptes en banques et la voiture.
    Depuis, c’est mensonge sur mensonge, et fausses attestations de la famille et des « amis », on tient mes enfants en otage et j’en passe.
    Je vous raconte tout cela parce qu’aucune histoire n’est identique et que vouloir à tout prix mettre tout le monde dans le même panier est une aberration.
    Dans mon cas précis, mon ex femme est une fieffée menteuse qui ne m’a épousé que pour mon fric, voyant que je n’en avais plus, elle a trouvé un autre homme plus riche que moi auprès de son amie, elle a préféré inventé une jolie histoire plutôt que d’avouer ses mensonges.
    Je ne refuse pas le divorce et je respecte son choix, mais la calomnie, JAMAIS.
    Aujourd’hui je me bats et je ne lache rien, les avocats qui sont dans sa combine se rendent compte de leurs « erreurs », mais sont tout de même bien contents d’avoir encaissé les honoraires.
    Dans cette malheureuse histoire, personne n’a tenu compte du fait qu’une fratrie, même recomposée, est séparée depuis 2 ans.
    Tout le monde, y compris mes propres avocats (cela fait le 4eme), m’ont tiré dessus à boulets rouges (ben oui, je dérange un système qui rapporte beaucoup d’argent à cette noble profession), je ne me laisse pas faire, et je vois tout doucement tout ce beau petit monde tourne sa veste.
    Ce fut très dur, ce n’est pas encore fini, mais c’est ignoble ce qu’on m’a fait subir.
    Et tout ça pour quoi ?
    Uniquement pour l’argent, et fort heureusement, après tout ce qui m’est arrivé, je n’en ai plus !
    Et je crois encore à l’amour !!!


  • serge42 serge42 15 juillet 2011 19:04

    À Bertrand Nash Russel,

    Je vous remercie d’avoir pris la peine de me lire.
    En ce qui concerne les avocats, je dis simplement que ces derniers connaissent parfaitement la combine, et qu’ils font tout pour que cela continue.
    Je m’explique :
    Le divorce fait partie de la juridiction du Tribunal de Grande Instance, et dans les procédures auprès de ce tribunal, il est obligatoire d’être représenté par un avocat.
    Imaginez un instant que nous soyons tout d’accord en cas de divorce, les honoraires sont forfaitaires et ne dépassent pas 890 euros.
    En cas de conflit les honoraires sont libres, actuellement on me demande 4500 euros et je pense que mon ex en a dépensé autant sinon plus.
    Les avocats ont tout intérêt à ce que la procédure soit longue, mise en état, rédaction d’actes, consultation, tout est facturable.
    De plus, ainsi que j’ai voulu le faire, si vous vous présenter sans avocat, vous n’êtes pas entendu et la cause est acquise pour celui ou celle dont l’avocat aura été entendu.
    Le divorce, c’est le récurrent et la poule aux œufs d’or des avocats.
    Dans mon cas précis, étant donné que je voulais accélérer la procédure et que je ne demande rien d’autre qu’à voir mes enfants dans des conditions normales, mon propre avocat, communiquant avec l’avocat adverse, ont tenté de faire duré l’affaire et m’ont surtout demandé de courber le dos et d’accepter l’inacceptable.
    Il ne faudrait pas que d’autres prennent exemple sur moi, car cela finirait par se voir, que ces sont les avocats et personnes d’autres qui fomentent le trouble dans les couples, dans l’unique but de remplir leurs poches.
    Savez vous que la plupart des associations d’aide aux femmes divorcées sont en général dirigées par des avocat(e)s.
    Savez vous que dans la plupart des commissariats, tout le monde le sait mais personne ne dit rien, car un avocat est toujours près d’un juge ou d’un magistrat (en général il s’agit de son partenaire).
    Comme le disait Coluche :
    « il y a deux sortes d’avocats, celui qui connaît bien la loi, et celui qui connaît bien le juge ».
    Si cela vous intéresse je peux vous expliquer dans quelle condition l’on m’a écouté lors de la tentative de conciliation au TGI de Montpellier.


  • serge42 serge42 17 juillet 2011 14:53

    Bonjour à tous,

    Je me décide à m’exprimer sur un sujet brulant puisque je le vis depuis bientôt deux ans.
    Mon histoire a commencé lorsque j’ai vendu mon entreprise fin 2007 et qu’il s’en est suivi une baisse de revenu significative pour mon couple.
    Ma femme et moi avions à ce moment là un enfant en bas age né le 8 septembre 2007 et nous avions en garde les deux enfants adolescents de ma première union.
    Je travaillais au sein de l’entreprise qui avait racheté la mienne et cela ne se passait pas très bien, ma femme est boulimique (c’est antérieur à notre relation) et souffre d’un trouble du comportement ?
    Bref, elle continuait à dépenser l’argent que nous n’avions plus et la tension montait entre elle et moi.
    Sa mère était très souvent à la maison, elle est elle même maniaco-dépressive, et je ne me sentais plus chez moi, j’ai même fait un break de 10 jours en allant vivre chez un ami pour faire baisser la pression, mais la présence de mes enfants me manquait, alors je suis revenu et je lui ai demandé à ce que nous nous comportions en adultes intelligents, elle m’a alors proposé de voir avec elle un médiateur de couple, recommandé par l’association à laquelle elle était liée Naitre et Bien être. C’est dans cette même association qu’elle voyait déjà une psychologue pour l’aider à « être maman ».
    Au travail cela ne s’arrangeait pas, je fus licencié fin 2008, avec la perte de revenu qui s’ensuivit, je faisais mille un petit boulot pour essayer d’en sortir, les banques nous mettaient la pression pour le paiement des crédits immobiliers, mon employeur commença à m’attquer en justice, elle m’annonça qu’elle était à nouveau enceinte, je ne comprenais plus ce qui m’arrivais.
    Au mois de mai 2009 je fus assigné au TGI par mon ex employeur, elle accoucha en juin 2009 de Kim, un magnifique bébé de 4,7kg, je continuai à bosser et à gérer les problèmes financiers et juridiques et elle me reprocha de ne pas être présent et que je ne faisais pas assez attention à son bien être « moral ».
    Je me demandais alors avec qui je vivais.
    J’étais au bout du rouleau, et je partis quelques jours (6 exactement) dans le Lubéron chez un couple d’amis, elle les appela pour savoir si je ne la trompais pas avec l’amie en question.
    Pour information j’ai 46 ans, ma femme 40 et le couple d’amis ont presque 70 ans.
    Quand je revins elle partit à sont tour chez sa meilleure « amie » qui habitait dans l’Hérault près de Montpellier (nous habitons à Saint Etienne), laquelle meilleure amie m’avait entre temps envoyé des emails de conseils « matrimoniaux » et que j’avais gentiment remis en place.
    A son retour elle me harcela de questions complètement farfelues et qui m’exaspérait au plus haut point, voyant que je restais calme et silencieux elle me frappa au visage, et voyant que je ne bronchai pas, elle me demanda si j’avais l’intention de divorcer.
    Cela se passait en Aout 2009 et elle partit en direction de Montpellier en octobre 2009 non sans avoir vidé notre maison, les comptes en banques et la voiture.
    Depuis, c’est mensonge sur mensonge, et fausses attestations de la famille et des « amis », on tient mes enfants en otage et j’en passe.
    Je vous raconte tout cela parce qu’aucune histoire n’est identique et que vouloir à tout prix mettre tout le monde dans le même panier est une aberration.
    Dans mon cas précis, mon ex femme est une fieffée menteuse qui ne m’a épousé que pour mon fric, voyant que je n’en avais plus, elle a trouvé un autre homme plus riche que moi auprès de son amie, elle a préféré inventé une jolie histoire plutôt que d’avouer ses mensonges.
    Je ne refuse pas le divorce et je respecte son choix, mais la calomnie, JAMAIS.
    Aujourd’hui je me bats et je ne lache rien, les avocats qui sont dans sa combine se rendent compte de leurs « erreurs », mais sont tout de même bien contents d’avoir encaissé les honoraires.
    Dans cette malheureuse histoire, personne n’a tenu compte du fait qu’une fratrie, même recomposée, est séparée depuis 2 ans.
    Tout le monde, y compris mes propres avocats (cela fait le 4eme), m’ont tiré dessus à boulets rouges (ben oui, je dérange un système qui rapporte beaucoup d’argent à cette noble profession), je ne me laisse pas faire, et je vois tout doucement tout ce beau petit monde tourne sa veste.
    Ce fut très dur, ce n’est pas encore fini, mais c’est ignoble ce qu’on m’a fait subir.
    Et tout ça pour quoi ?
    Uniquement pour l’argent, et fort heureusement, après tout ce qui m’est arrivé, je n’en ai plus !
    Et je crois encore à l’amour !!!

    Serge Guarneri


  • CHALOT CHALOT 28 juillet 2011 15:05

    C’est quand même curieux mais au niveau local, sur le terrain ce sont surtout des violences physiques subies par des femmes que l’on rencontre...Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas aussi des violences faites par des hommes mais leur nombre est plus réduit, ça c’est une réalité qu’on ne peut pas nier.
    Ce qui est important c’est de savoir comment on protège celle ( ou celui) qui subit des violences, le reste n’est que du domaine du défouloir de ces quelques militants d’une cause homme qui nient la réalité sociale ! 


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