lundi 13 août 2012 - par Didier Cozin

Votre retraite, ni les jeunes ni les chinois ne la paieront !

Parmi les mythes français qui ont forgé la société d'après guerre celui de la retraite pour tous ne fut pas le moins fondateur pour notre (ex)Etat providence.

Par cette indéniable avancée de l’après-guerre nos modèles professionnels se sont figés : on travaillait souvent mal (sinon comment expliquer notre perte de compétitivité et les récurrents déficits du commerce extérieur ?) de moins en moins (car cela allait disait-on dans le sens de l’histoire) et enfin, dégouté du et par le travail les français décidèrent (à peu près seuls au monde) travailler le moins longtemps possible, jusqu’à 60 ans au mieux  (mais souvent en fait jusqu’à 55 ans ou moins lors des Plans sociaux de réduction des effectifs dans les entreprises).

Cette situation pourrait devenir infernale (et bien plus tôt qu'on ne le pense généralement).

Quatre faits désormais obèrent cette précaire construction de la retraite pour tous et très précose :

  1.  La répartition des âges dans notre pays. Les baby boomers vont dans 5 à 10 ans prendre massivement leur retraite. D’ici 2020 près d’1/4 des français souhaiteront faire valoir leur Droit à la retraite. Ces (ex) futurs retraités auront souvent connu des carrières complètes, bénéficié des avancements à l’ancienneté (GVT, Glissement Vieillesse Technicité) et pourraient donc (en théorie) prétendre à des niveaux de pension élevé (plus élevés que le salaire de nombreux actifs).
  2. Une équation financière impossible sans endettement massif  : Comment conserver le niveau de retraite actuel pour 10 ou 12 millions de retraités tout en accueillant à terme 50 % de retraités supplémentaires ? Pour les femmes par exemple l’espérance de vie est en moyenne de 85 ans aujourd’hui. Le travail féminin ayant fortement progressé après-guerre comment payer des pensions durant 35 ou 40 ans ? (car dans 20 ans on vivra sans doute jusqu’à 90 ou 95 ans).
  3.  Faire payer les jeunes générations est utopique : Les jeunes ne trouvent ni bonnes rémunérations, ni travail stable, ni revenus suffisants pour simplement payer leur logement (devenu hors de prix du fait du formidable enrichissement sans cause de la classe moyenne depuis les années 70). Il ne sera évidemment pas possible de faire supporter à un actif le poids d’un retraité (ni même de 1 retraité pour 2 actifs alors que la proportion était de 1 pour 5 dans les années 70)
  4. La probable forte baisse de l’emploi salarié va encore détériorer la situation financière des régimes sociaux : le niveau de l’emploi salarié a culminé en l’an 2000 en France avec plus de 93% de travailleurs salariés. Après guerre notre pays comptait 50 % environ de salariés et nous pourrions ré-intégrer assez vite ce niveau du fait de la crise économique. Ce n’est pas le travail qui risque de manquer dans les prochaines années mais bien l’emploi salarié généralisé. C’est pourtant le seul statut qui procure des ressources suffisantes aux régimes sociaux (si le travail indépendant se développe c’est parce qu’un travailleur indépendant n’est pas soumis au code du travail et qu’il cotise peu pour sa retraite ou sa sécurité sociale).

 

Si comme l’Europe entière semble nous le signifier le système français des retraites n’est plus viable il importe peut-être d’en tirer certains enseignements et perspectives pour l’avenir

a) Limiter fortement le montant des retraites, serait-il choquant qu’un retraité ne gagne pas plus que le SMIC ? (et il en est de même pour les demandeurs d’emploi)

b) Harmoniser tous les systèmes de retraites en France (à commencer par le public et les régimes spéciaux qui doivent être alignés sur les règles du privé) et décider d’une même règle pour tous quelque soit son statut et son métier.

c) Reculer l’âge de la retraite pour tous et par exemple limiter les charges sur les salaires de tous les travailleurs âgés de plus de 50 ou 60 ans. Bonifier fortement les retraites de ceux qui travailleront au-delà de 65 ou 70 ans

d) Améliorer le travail et les qualifications afin que les prochaines générations soient confortées dans leur activité et gagnent à travailler aussi longtemps que possible (tout en restant en bonne santé)

e) Ne plus considérer que le bonheur et le bien social tiennent dans une prise de retraite anticipée mais adopter le point de vue anglo-saxon pour lequel l’important n’est pas la retraite (ce n’est pas un débat outre Atlantique) mais la capacité de travailler longtemps en bonne santé en aiment son job

 

 Tout cela méritera négociation et nécessitera un vrai effort d’adaptation du monde du travail mais la dette ne pourra bientôt plus résoudre nos petits arrangements sociaux d'après guerre.

L’adaptation est évidemment sur terre la condition de la survie d’une espèce (mais aussi d’une société) et ceux qui prônent la pérennisation des avantages acquis jusqu’à la fin des temps peuvent-ils être pris au sérieux sur une planète où un milliard de terriens cherchent tout simplement à survivre au quotidien ?



109 réactions


    • Robert GIL ROBERT GIL 13 août 2012 12:51

      Dans les années 50 il y avait quinze millions d’agriculteurs pour nourrir 40 millions de français, actuellement, il n’y a plus qu’un seul million d’agriculteurs qui nourrissent 60 millions de personnes. Cela grâce aux nouvelles technologies et à un meilleur rendement. Le nombre de personne à nourrir n’est pas dépendant du nombre d’agriculteurs !
      Pour le financement de la retraite c’est idem, voir :

      http://2ccr.unblog.fr/2010/10/23/retraite-et-financement/


    • Romain Desbois 13 août 2012 16:46

      Robert

      Vous oubliez les importations dans votre comptabilité (y compris pour nourrir le bétail).

      De plus nous exportons à coups de subventions.


  • Francis, agnotologue JL 13 août 2012 10:18

    Cassandre, qui prédit le malheur dont il fera son bonheur..


  • titi titi 13 août 2012 10:27

    La « répartition » ne peut fonctionner qu’à condition qu’il y ait plus de cotisants que de bénéficiaires.
    Or nous ne sommes plus du tout dans ce cas de figure.

    La chaine de Ponzi s’effondre.

    Et plutot que de prendre des mesures pour anticiper l’effondrement, rien n’est fait : on ne touche à rien, on ne modifie rien. Tout ca pour préserver les échéances électorales.

    Le système actuel va conduire à l’émergence d’une génération de « cocus » : ce sont ceux qui vont cotiser toute leur vie, et de plus en plus, pour alimenter le système, mais qui n’auront droit à rien au final, parce que quand viendra leur tour il n’y aura personne pour cotiser.

    Mais bon d’ici là... ca doit faire 4 élections présidentielles autant de législatives... y’a bien le temps de voir...

     


  • ZenZoe ZenZoe 13 août 2012 10:34

    Perso, je me suis toujours méfiée des « mutualisations ». On met tout l’argent dans un pot commun, et l’Etat se charge de le redistribuer selon des règles soi-disant justes. Vous y croyez à ça vous ?
    Vous y croyez que l’Etat respecte scrupuleusement le butin accumulé (volé ?) et se garde d’y toucher pour autre chose que les retraites ? Vous y croyez qu’il s’efforce de redistribuer selon des règles justes ? Ca n’interpelle personne qu’il existe des gens qui ont peu ou pas cotisé du tout qui se retrouvent avec une retraite très acceptable, tandis que des pauvres besogneux à plus de 45 années de cotisations se retrouvent sous le seuil de pauvreté ? Ca ne choque personne que des gens bénéficiant déjà de revenus importants (immobiliers, actions, rentes diverses...) se voient en plus verser une retraite à plusieurs zéros, voire plusieurs retraites ?

    Si l’idée de départ au sortir de la guerre était peut-être bonne (et encore, à voir...), elle est complètement partie en vrille et n’est plus qu’un racket bénéficiant d’abord à ceux qui en ont le moins besoin ou ceux qui la méritent le moins. C’est exactement pareil pour la sécu.

    Les suggestions de l’auteur tombent sous le sens - mais ça m’étonnerait qu’elles soient examinées sérieusement, tant elles dérangent un système qui finalement arrange beaucoup de gens.


    • foufouille foufouille 13 août 2012 12:31

      « des citoyens ayant travaillé à temps plein toute leur vie, jusqu’à avoir cotisé 45 ans »
      c’est en france et declare ?


    • Claude Hubert rony 13 août 2012 13:51

      « des citoyens ayant travaillé à temps plein toute leur vie, jusqu’à avoir cotisé 45 ans des fois... » c’est une blague , toucheraient à peine le minimum vieillesse ! ! Vous tirez vos certitudes de quelle source ???


    • ZenZoe ZenZoe 13 août 2012 14:49

      Rony : une personne que je connais, à l’usine à 14 ans, puis des petits boulots (serveuse, vendeuse...) dont beaucoup à mi-temps, jusqu’à 60 ans, donc 46 ans de cotisations. Elle touche 290 euros mensuels. Je lui avais même conseillé de réclamer, je me demande s’il n’y avait pas une erreur. On lui a répondu qu’il était trop tard, et que son mari touchait une bonne retraite, et que ça devait être pour ça qu’elle avait si peu.


    • foufouille foufouille 13 août 2012 15:28

      a mi temps, c’est possible mais le minimum garanti est plus eleve
      elle a peut etre pas ete declaree tout le temps ?
      si elle a ses fiches de paye, faut reclamer en recommande a la caisse centrale
      le« trop tard » ca existes pas comme « c’est si peu »


    • Claude Hubert rony 13 août 2012 20:56

      à ZenZoe(

      Je veux bien vous croire, à ceci prêt que vous dites vous même qu’il s’agit de petits boulots et donc temps partiels je suppose. Ceci explique cela et non pas le système... vous en serez d’accord.


  • Gemini Gemini 13 août 2012 10:41

    J’ai toujours autant de mal à comprendre ceux qui militent pour un allongement de la durée du travail.

    L’auteur de cet article en est un parfait exemple, ce qui est hélas peu étonnant lorsqu’on voit qu’il balaie d’un simple revers de la main en écrivant avec condescendance « (car cela allait disait-on dans le sens de l’histoire) », en parlant de la diminution du temps de travail.

    C’est pourtant bien le sens de l’histoire et ça me semble assez simple à comprendre : notre productivité a fortement augmenté. Nous produisons donc beaucoup plus avec beaucoup moins de travail.

    Partant en outre du constat que nous avons déjà, dans nos sociétés, bien plus de biens qu’il ne nous en faudrait, que malgré un chômage élevé, nous parvenons à produire tout ce dont nous avons besoin et même bien plus, alors il n’est pas aberrant, bien au contraire, d’affirmer que nous avons besoin de moins travailler : d’une part, pour partager le travail restant, et d’autre part, pour produire moins car nous produisons déjà trop  ; rappelons à cet égard que nous sommes en pleine crise écologique majeure due à notre surproduction et surexploitation des ressources naturelles.

    Dans ce cadre, pourquoi vouloir travailler plus ? Votre vie est-elle si vide que vous n’ayez que le travail pour vous épanouir ?

    Je ne parlerai même pas de la première remarque de l’auteur « on travaillait souvent mal (sinon comment expliquer notre perte de compétitivité et les récurrents déficits du commerce extérieur ?) » tellement elle est ridicule. En cherchant un minimum, notre auteur trouvera tout un tas de très bonne raisons pour cette perte de compétitivité et les déficits récurrent du commerce extérieur. Je pourrai notamment mentionner la mise en concurrence soit disant libre et non faussée de systèmes totalement différent (normes sociales, normes environnementale) ne pouvait que mener à ce résultat.

    Le reste de l’argumentaire est hélas du même acabit.


    • John_John John_John 13 août 2012 11:04

      Si vous ne voulez pas travailler, libre à vous, mais vous ne pouvez pas imposer vos choix à autrui. Si quelqu’un aime son travail et veut travailler aussi longtemps que possible, tant mieux pour lui, il serait franchement tyrannique que de lui imposer le contraire. 


    • foufouille foufouille 13 août 2012 11:08

      « Si quelqu’un aime son travail et veut travailler aussi longtemps que possible, »
      c’est deja possible
      surtout sur TF1
      y compris sous dialyse


    • 65beve 65beve 13 août 2012 11:19

      @John
      Travailler autant qu’on veut, ça existe déjà : ça s’appelle l’artisanat.
      Pour les salariés, allez travailler à la chaine pendant un an et revenez nous donnez votre avis.

      cdlt


    • benedicte_gab 13 août 2012 11:45

      Rien à dire de plus que vous Gemini ... article affligeant qui ne fait que répéter la propagande serinée en permanence, avec les sempiternels arguments qui n’en sont pas.


    • Gemini Gemini 13 août 2012 12:48

      @John_john : euh, vous n’avez pas bien lu je crois. Il n’est pas question, et il n’a jamais été question d’empêcher une personne qui le souhaite de travailler plus longtemps. Si elle a la chance d’avoir une activité épanouissante, grand bien lui en fasse.

      Le sens de mon propos est l’inverse : aujourd’hui, il nous est possible de moins travailler tout en subvenant largement à nos besoins du fait de notre productivité actuelle  ; il est donc totalement aberrant de demander aux gens de travailler plus et plus longtemps.

      C’est donc bien l’inverse de ce que vous indiquez : le propos de l’auteur de l’article est de forcer les personnes à travailler plus, plus longtemps, pour aucun bénéfice.

      Si aujourd’hui, malgré notre importante richesse, nous avons beaucoup de personnes dans le besoin, ce n’est pas un problème de production, le gâteau est déjà bien assez gros, et même beaucoup trop gros, mais un problème de répartition. Regardez la répartition des revenus entre les plus riches et les autres, vous saisirez peut-être mieux le sens de mon propos. Un exemple permettrait peut-être de mieux l’illustrer : aux États-Unis, pays appliquant fort bien le néolibéralisme tel que prôné par l’auteur de l’article, nous avons :
      — 1% de la population possède 35% du patrimoine du pays  ;
      — 10% de la population possède 73% du patrimoine du pays.

      Je ne vous parle même pas du patrimoine financier où 10% de la population en possède 83%, et, si on ajoute les 10% suivants, qui en possède 10%, nous avons donc 20% de la population qui possède 93% du patrimoine financier du pays. Dit dans l’autre sens, cela veut donc dire que 80% de la population américaine possède 7% des richesses du pays … cherchez l’erreur. Je répète pour être sûr que vous ayez bien compris tellement je trouve cela choquant :

      80% des citoyens américains possèdent 7% du patrimoine financier du pays ( et 15% du patrimoine total).

      Consulter la suite d’articles d’Olivier Berruyer pour en savoir plus : http://www.les-crises.fr/inegalites-patrimoine-usa-1/

      Dans notre pays, même si cette aberration est moins extrême, elle n’est est pas moins proche.


    • Lea Andersteen Lea Andersteen 13 août 2012 13:04

      L’auteur ne fait que vivre et régurgiter le mythe libéral : on a pas assez d’argent pour payer les retraites.

      C’est... juste une contre-vérité. Un mensonge. Une tromperie. L’auteur fait comme les autres, il répète et ne consulte pas les faits, pourtant disponibles aisément :
      - Le PIB a été multiplié par 4 entre 1980 et 2011
      - le RNB / Habitant dollars PPA a été multiplié par 3 entre 1980 et 2011.
      On manque d’argent ? Vraiment ? Ou est-ce juste qu’il est parti dans les revenus financiers de quelques uns au détriment des salaires d’une majorité ?

      N’oublions pas que le système de retraite, la sécurité sociale et les allocations chômages sont financés par les COTISATIONS SOCIALES, depuis appelée « charges sociales » par les libéraux et que pour « relancer l’économie » avec une efficacité des plus douteuses, les gouvernements successifs ont diminué les charges sociales, enfin, de leur vrai nom « COTISATIONS sociales »

      Et oui, les charges sociales, ce n’est pas une charge, que ce soit pour l’entreprise ou pour le salarié. C’est le financement d’un système qui est pour le bien commun de tous. Lutter contre la pauvreté, lisser les inégalités sociales, augmenter le bien-être de la population et augmenter sa sécurité, bien plus efficacement que des caméras de sécurités, des radars et des flics à tous les coins de rue.

      Étrangement, suite à 30 ans de diminutions des charges sociales, on manque d’argent pour financer la sécurité sociale, les retraites et le chômage. Sérieusement ? Est-ce étonnant ? Et la baisse du chômage, on attend toujours ! Ici, je vois que la pauvreté qui s’installe durablement dans nos pays européens...


    • John_John John_John 13 août 2012 15:31
      Confusion classique : vous supposez que la richesse pousse aux arbres, et que des bouts plus ou moins gros tombent dans l’assiettes des gens, ce qui est on ne peut plus éloigné de la réalité. La richesse est créée en permanence par des individus bien particuliers, elle ne tombe pas du ciel. La « société » n’est pas riche, vu qu’elle ne possède rien. Seul des individus possèdent, et la « collectivité » dans son ensemble n’a aucun droit sur la richesse privée de ses membres. Il n’y a donc pas de « gâteau » à diviser, la richesse appartient intégralement aux individus qui la produisent, pas à l’Etat, pas à la majorité, pas au chat de la voisine. 

      http://www.forbes.com/sites/objectivist/2011/06/14/when-it-comes-to-wealth-creation-there-is-no-pie/

      Il est donc impossible de parler de la richesse « collective », ça n’existe pas. Il n’y a que des richesses individuelles privées, et piocher dans la poche du voisin sans son accord ça s’appelle du vol. S’il y a des pauvres, c’est parce qu’ils ne produisent pas suffisamment de valeur, et la solution ne réside certainement pas dans le déshabillage de Pierre pour habiller Paul, mais bien dans l’éducation : comment donner aux pauvres les compétences qui leur permettront de gagner bien leur vie en créant de la valeur pour la société ? Le poisson, la faim, un jour, une vie, vous connaissez l’histoire. 


    • Gemini Gemini 13 août 2012 16:04

      @John_john : n’importe quoi. Je cite seulement une phrase : « et piocher dans la poche du voisin sans son accord ça s’appelle du vol. » C’est pourtant ce que font tous les jours les employeurs. Cela ne s’appelle pas du vol, mais l’emploi salarié.

      Prenons un exemple concret très simple que j’ai vu il y a peu : soit un stagiaire travaillant dans une SSII (société de service informatique). Cette SSII va louer son stagiaire 600 € la journée à son client. Le stagiaire a donc produit 600 € de richesse par jour où il est loué, soit environ 12 000 €. (Nous travaillons environ 20 jours par mois). Le stagiaire sera rétribué quelques centaines d’euros, disons 600 car l’employeur est généreux. Le stagiaire a donc généré 12 000 € de richesse, et a été rétribué 600 €. Le reste, les 11 400 €, sont dans la poche du patron. Donc, oui, le patron a bien volé 11 400 € au stagiaire ( Bon, dans les fait, c’est un peu plus complexe puisqu’il a bien fallut trouver le client, etc. ce qui fait que le stagiaire ne devrait pas toucher 11 400 € mais moins pour prendre tout cela en compte, mais le partage est tellement déséquilibré que l’extorsion en reste manifeste).

      Vous prétendez que les pauvres sont pauvres car ils ne produisent pas assez de richesse. C’est juste faux. Ils sont pauvres car la richesse qu’ils produisent est confisquée par plus fort qu’eux. Mon exemple ci-dessus le démontre aisément.

      Un autre exemple pourrait être, à tout hasard, le patron de Lidl. Il est plus que milliardaire tandis que la quasi intégralité de ses salariés sont pauvres. Ce sont pourtant eux qui font tourner les magasins, et créent la richesse dont il dispose. Mais du fait de sa position de force, il l’a simplement confisquée à son unique profit. Le cas est répétable quasiment à l’infini tant la structure capitaliste et néolibérale actuelle va dans ce sens : la confiscation par une minorité de la richesse produite par la majorité.

      Nous pourrions également étendre la réflexion en termes de biens publics pour démontrer l’inanité de votre position : la richesse crée par une personne n’est tout simplement jamais de son seul fait. Il n’est donc, quoi qu’il en soit, même en suivant votre raisonnement, pas illogique que celui-ci en reverse une partie dans le pot commun. Prenons tout simplement mon cas : si je peux aujourd’hui créer de la richesse, c’est déjà en premier lieu grâce à l’enseignement public que j’ai reçu. Si je peux me rendre sur mon lieu de travail, c’est ensuite grâcre au réseau de transport mis à ma disposition par la collectivité. Ensuite, tout ce que je crée au travail dans ma petite tête ne survient bien entendu jamais de nulle part, mais est toujours construit à partir de mes acquis passés, des idées échangées avec d’autres, etc. Je pourrais continuer à le décliner longtemps. Mais au final, le résultat est que la richesse que je crée n’est pas de mon fait entier. Bien sûr, j’y suis également pour quelque chose de part les efforts consentis et du temps passé. Mais je n’en ai pas le mérite seul.

      Prétendre que la richesse n’est crée que par des individus est juste fausse. Elle est créée par un ensemble d’individus, chose que l’on appelle société, et que seuls quelques extrémistes tels Margaret Tatcher prétendent que cela n’existe pas.

      Pour terminer, bien qu’il y ait encore tant à dire, imaginer que donner des « compétences » aux pauvres leur permettrait d’être riche, c’est, au mieux un vœux pieu. Je vous épargne la liste de personnes que je connais ayant des compétences mais étant malgré tout pauvres. Il est amusant à la lecture de vos arguments de constater que ceux qui apportent le plus à la société, et qui devraient donc être les plus riches, sont pourtant parmi les plus mals payés : ouvriers, infirmières, balayeurs, agents d’entretien  ; tandis que les parasites de notre société, les nuisibles inutiles qui ne font que lui extorquer de l’argent indue tel que les juristes, les traders, les rentiers, les actionnaires, les héritiers, les lobbyistes, eux, sont fort loin d’être pauvres.

      La vérité est simplement que nous n’avons pas assez de travail pour tous, car nous sommes déjà trop productifs et que, en plus, nous avons un ensemble de sangsue à notre dos pour nous pomper un peu plus les miettes laissées par les possédants.


    • Lea Andersteen Lea Andersteen 13 août 2012 16:29

      Tout à fait, c’est l’employé qui crée la richesse, souvent au détriment de sa santé mentale et physique, que l’on paye de moins en moins et à qui l’on demande de plus en plus. Mais John_john répète bien l’idéologie néo-libérale.


    • John_John John_John 13 août 2012 21:17

      En bon marxiste, vous récitez les délires communistes à la pelle. Sauf que votre salarié, il a signé un contrat de travail, et personne ne lui a mis un flingue sur la tempe pour le faire, il l’a signé de son plein gré. 


      Le principe d’une entreprise de conseil, et vous l’expliquez très bien, c’est d’acheter une prestation à un salarié (par exemple 600€), le produit du travail du salarié devenant alors pleinement propriété de l’entreprise par contrat, qui le revend à son client 12000€. C’est du commerce de base, acheter un produit et le revendre plus cher ailleurs, c’est ce que faisaient les marchands ambulants à Rome, c’est ce que font les bédouins dans le désert, c’est ce que fait l’épicier au coin de la rue, et c’est ce que font les entreprises de conseil, rien de nouveau sous le soleil. Si le salarié n’est pas content du deal, qu’il soit consultant freelance, il gagnera bien mieux sa vie. Mais le salariat n’est en aucun cas du vol, puisque le transfert de propriété entre le salarié et son employeur est signé dans le contrat de travail, alors que le vol suppose le non consentement (ce qui est le cas pour les impôts et la plupart des gens). De plus, si vous vous estimé spolié par votre patron, démissionnez, personne ne vous en empêche. 

      Vous racontez donc bien n’importe quoi, comme depuis le début. 


    • foufouille foufouille 13 août 2012 22:42

      "Sauf que votre salarié, il a signé un contrat de travail, et personne ne lui a mis un flingue sur la tempe pour le faire, il l’a signé de son plein gré. "
      si car il a besoin de manger
      espèce de sale lucillio


    • PUCK 13 août 2012 23:27

      @Lea Andersteen

      30 ans de diminutions de cotisations sociales ?Où ?Quand ?

      J’ai payé pendant 30 ans des cotisations sociales toujours plus élevées qui m’ont empêché d’embaucher autant de personnel que je l’aurais désiré.Je ne sais de quelles sources vous disposez mais certainement pas de la pratique de la gestion d’une PME.


    • PUCK 13 août 2012 23:36

      Ce n’est pas à Gemini que je m’adresse mais on me colle tjrs après lui !

      Lea Andresteen,pour qu’il y ait des employés,il faut des employeurs.Elémentaire,non ?Et pour être employeur,il faut certaines qualités que n’ont pas tjrs les employés et j’ai rarement vu un employeur se contenter de travailler 35 h hebdo ou prendre ses 5 semaines de congés payés.Il n’y a pas que le CAC40 en France.Vu ?


    • Lea Andersteen Lea Andersteen 14 août 2012 00:13

      Et les emplois aidés, avec allègement de « ’charges sociales » ? Vous êtes mal informé ou vous faites du déni de réalité. Enfin, je suppose le premier, quand je vois mon propre patron de PME... qui découvre au fur et à mesure. D’ailleurs, quand j’ai finis ma formation, on a eu un point et une mini information sur les aides à l’embauche que l’on pouvait apporter, vu le manque de formation des patrons de pme comme vous....

      Coté chiffre... Et bien l’ensemble des aides à l’embauches, allègements de charges sociales et autres... Rien que mon propre contrat de travail est basé sur une aide à l’embauche ou 750 euros de mon salaire est payé par le chômage et il y a des réductions massives pendant 1 an sur les charges sociales. Pas besoin d’aller chercher très loin.


    • Lea Andersteen Lea Andersteen 14 août 2012 00:14

      Justement c’est la ce qui est stupide : soit on travaille MOINS, soit on abandonne les progrès ayant amélioré la productivité.

      Et cessez de confondre toute contestation du capitalisme avec du communisme, vous êtes juste... lassant. Car je doutes que le communisme ai jamais fait la promotion d’une société de loisir. Ou alors, on a pas étudié les mêmes... Amalgames quand tu nous tiens...


    • John_John John_John 14 août 2012 08:45

      Justement, vivez une vie de loisirs si ça vous chante, mais avec votre argent, pas celui des autres.


      Les « machines » ne vous appartiennent pas, elles appartiennent aux gens qui les fabriquent, et vous n’avez bien évidemment aucun droit d’en profiter gratuitement !

    • Gemini Gemini 14 août 2012 11:51

      @John_john : vous êtes forts loins des réalités. Vous prétendez que le salarié a signé son contrat de travail de son plein gré. C’est bien évidemment faux. Le pistolet sur la tempe se matérialise sous la forme d’un marché du travail difficile dans lequel le salarié a un rapport de force fortement en sa défaveur. Le jour où nous serons proches du plein emploi, nous pourrons rediscuter de vos arguments. Aujourd’hui, avec un tel chômage, vous êtes juste totalement à côté de la plaque.

      Le fait que louez les services d’un homme soit pour vous la même chose que la revente de marchandise en dit long sur votre considération de l’homme, que vous placez au même niveau qu’une vulgaire marchandise. Dans le milieu, nous appelons les SSII par leur vrai nom, à savoir les marchands de viande. Autre exemple pour rester dans le milieu : la quasi totalité des salariés de SSII ne rêvent que d’une chose : les quitter pour rejoindre une vrai société. Prétendre qu’ils ont eu le choix est juste faux lorsque vous connaissez le marché de l’emploi informatique, qui n’est pourtant pas le plus sinistré de tous : l’essentiel des offres provient des SSII. Un informaticien n’a donc en général pas le choix. Donc si, il a eu comme un pistolet sur la tempe.

      Continuons sur votre conseil idiot suivant : cequi qui n’est pas content peu se lancer en freelance. Une nouvelle fois, vous démontrez que vous ne connaissez rien à la structure du marché. Se lancer en freelance n’est pas accessible à tout le monde. En effet, la plupart des clients potentiels ont un service des achats qui se chargent de référencer qui peut leur fournir des prestations. Seules les grosses structures telles que les SSII ont accès à ces référencements, ce qui exclut de fait, d’une part essentielle du marché l’ensemble des Freelance, à qui il ne reste que les miettes. Les quelques-uns qui s’en tirent bien sont ceux qui ont pu au cours de leur carrière connaître suffisamment de personne pour s’assurer un flux de missions suffisantes. Les autres doivent se contenter de passer en Freelance par l’intermédiaire des SSII et là ,bizarrement, ça n’a plus aucun intérêt d’être freelance tant le coût facturé sera faible. Bref, c’est juste irréalisable pour la majorité des salariés.

      Tous les principes que vous énoncez seraient vrai s’il y avait un rapport de forces équitable entre l’employeur et l’employé. Dès que ce postulat n’est plus vérifié, tout ce que vous dites devient faux.

      Aujourd’hui, le rapport est très défavorable aux salariés. Vous estimez que si l’on s’estime spolié par notre parton, nous pouvons démissionner. C’est juste idiot. Du fait du rapport de forces actuel, quelque soit l’emploi suivant que je pourrais trouver, je me ferais tout autant spolier. 

      Vous dites que le vol suppose le non consentement, mais même en restant sur votre postulat, il est possible de démontrer l’aberration de votre position : le salariat est bien du vol dans la mesure où même si le salarié a effectivement signé le contrat, il ne l’a pas consenti. Il n’a juste pas le choix.

      En fait, c’est un peu la même chose qu’avec les mafias : soit vous payez pour votre « protection », soit il va vous arriver des bricoles. Si on suit votre raisonnement, ce n’est pas du vol puisque celui qui payera pour sa « protection » l’aura consenti. Mais moi, j’appelle cela de l’extorsion de fonds.

      Pour les salariés, c’est la même chose : c’est où l’on signe aux conditions — le plus souvent pourries et sous-payées — du patron, ou l’on reste sans emploi. La menace de rester sans emploi dans un contexte de chômage élevé est en général suffisamment forte pour obliger le salarié à signer contre son gré.


  • foufouille foufouille 13 août 2012 10:55

    le boom immoblier dates de l’euro, pas de 70


  • 65beve 65beve 13 août 2012 10:55

    Soyez patient l’auteur,
    Dans 4,5 ans vos amis de l’UMP vont finir de démolir ce que vos amis socialistes sont en train de rafistoler.
    L’avenir ? La retraite juste avant de mourir ; histoire de conserver son triple A.
    La solution ? il faut préparer les pavés pour faire payer les VRAIS responsables de tout ça.


  • foufouille foufouille 13 août 2012 11:05

    « mais adopter le point de vue anglo-saxon »
    comme le travail gratuit
    ou travailler en etant tres malade
    ou accepter de tuer les trop malade


  • foufouille foufouille 13 août 2012 11:06

    « Les jeunes ne trouvent ni bonnes rémunérations, ni travail stable, ni revenus suffisants pour simplement payer leur logement »

    il est pas la, le probleme ?
    tres liberal


  • pallas 13 août 2012 11:20

    Les jeunes ?

    Ceux de ma génération, les trentenaires, ont pris les reines du pouvoir un peut partout.

    On voie que l’école à influencer les plus incompétents qui sur diplomés, comme quoi avoir des diplomes et non intelligent n’est pas incompatible.

    L’école a fabriquer une génération d’individues totalement idiots.

    De plus Ma génération, auquel les plus idiots ont des postes bien placés, sont pour la plupart tricheur, menteur, sans une once d’imagination.

    Quand je les écoutes, je me demande s’ils sont capables de crée quoi que ce soit, d’inventer quoi que ce soit, le seul but, vivre dans la Star Ac, violent en plus de çà.

    La recrudescence de la violence au sein du milieu familial, abandon des jeunes enfants, montrent clairement que cette génération est fourvoyé.

    Je ne critique pas l’ancienne génération cette fois, mais clairement la nouvelle, qui est absolument sans espoir.

    Sa ce nomme décadence.

    L’erreur de l’ancienne Génération est d’avoir favoriser l’incompétence, et l’école réformé à permis cela, mis le bon grain à la poubelle et favoriser le mauvais grain.

    Dans toutes générations, certains individus inventaient, innovaient, sauf celle ci.

    Advienne qui pourra, la question dépasse largement la retraite, pire encore, le liens est direct avec ce qui se passe au Japon et la catastrophe nucléaire.


    • Bill Grodé 13 août 2012 11:30

      Les jeunes sont les rois (des cons...) ; la preuve : ils ont pris les reines....


    • Gemini Gemini 13 août 2012 12:51

      Euh, je fais partie de la génération que vous mentionnez (la vôtre aussi donc smiley ) et je ne me reconnais pas du tout dans ce portrait. Ne généralisez pas. Ceux de mon entourage ne sont pas non plus tel que vous les décrivez. Bien sur, il y en a également beaucoup comme vous dites, mais cela me semble hâtif et inapproprié de généraliser ainsi sans étude un tant soi peu sérieuse.


    • 65beve 65beve 13 août 2012 16:30

      @Bill
       smiley


    • PUCK 13 août 2012 23:43

      Pallas,je ne sais quelle école vous avez fréquenté mais elle est assurément la responsable de la piètre opinion que vous avez des trentenaires.

      J’en connais de très doués,très inventifs et comme par hasard,ils ne connaissent pas le chômage.Il est également préférable de bien connaitre la syntaxe et l’orthographe.


  • lemouton lemouton 13 août 2012 11:44

    Tous ces bla.. blas... sur la retraite, et sur je ne sais quoi, ne sont que fariboles..

    la seule question fondamentale est :

    « Jusqu’à quand l’Etat Français acceptera de jeter par fenêtre, annuellement pour les banques, 50 Milliards d’Euro.. !! »

    Le total de l’impot sur le revenu ..ppfffuiitt .. volatilisé.. !!  smiley 


    • chantecler chantecler 13 août 2012 12:26

      Effectivement si l’on ne taxe que les revenus du travail il n’y a pas de solution .

      Il faut taxer le capital qui dispose de ressources aujourd’hui illimitées .

      Les fonds de pension sont un piège à cons .

      Pour plein de raisons dont celle ci : la moindre bulle , la moindre crise , feront partir en fumée tous les capitaux . Une autre : pour accroitre la rentabilité de ces fonds les dirigeants restructurent en permanence les entreprises et donc créent du chômage

      Il n’y a que les financiers qui veulent nous l’imposer . On comprend pourquoi : ils ont intérêts à mouiller la population . C’est comme pour l’immobilier très cher ça favorise la rapacité des proprios .
      L’auteur fait allusion aux préretraites : celles ci ont représenté un scandale à la charge des salariés .

      Encore un cadeau au capital .

      Puis il parle d’allonger le temps de travail mais en parlant des 50 et 60 ans . Faudrait qu’il se tienne au courant .

      Quant à allonger le temps de travail en période de récession et de chômage massif (c’est pareil : une crise va de pair avec un chômage explosif ) c’est une encore une galègeade .

      On va faire travailler les papys et les mamies jusqu’à 70 ans et les jeunes entreront dans la vie active à 35 ans ?

      Funny .

      PS : en attendant effectivement il faudrait homogénéiser les pensions de retraite : entre ceux qui touchent 600 euros (après avoir cotisé toutes leurs vies ) et ceux qui ont des pensions supérieures à 6000 et parfois plus !
      Là encore ça doit foutre les jeunes en pétard : comment comprendre qu’à trente ans on puisse avoir moins de revenus que des retraités de la même catégorie !

      Bref on marche sur la tête .

      Mais ça commence à faire longtemps : dérégulations , mondialisations , politique de l’euro ...qui favorise la rente ( hein les Allemands ? )


  • non667 13 août 2012 12:19

    à didier
     un peu simplet didier qui n’a pas encore compris la solution que l’on ne cesse de nous rabâcher et pour laquelle nous avons élu flamby !

    FAIRE VENIR DES IMMIGRES POUR QU’ILS NOUS PAIENT NOS RETRAITES !! smiley smiley smiley smiley


  • mortelune mortelune 13 août 2012 12:24

    La retraite n’est pas un cadeau de l’état providence, comme vous dites. C’est le résultat de cotisations mensuelles versées sur un travail de qualité qui a pour résultat une augmentation irréfutable de la productivité. Pourquoi vouloir faire peser sur les salariés le manque de compétitivité au plan international sachant que ce dernier est le fruit direct de la mondialisation que personne n’a voulu et que personne ne veut ? Cette mondialisation autant que le marché européen est la source même de nos défaillances et aucun salarié n’a en supporter la charge ni le chantage. La défaillance économique est directement liée au décision politique et au manque de professionnalisme des dirigeants. Le monde salarial n’en supporte que les charges et le manque de loyauté du patronat et des politiques commence sérieusement à me casser les pieds. Pas vous ?


    • Nums Nums 13 août 2012 19:47

      " et au manque de professionnalisme des dirigeants.« 


      Nos dirigeants sont loin d’être des incapables. Ils savent très bien ce qu’ils font. Leur but est de démolir une bonne fois pour toutes l’Etat Providence afin de satisfaire leurs maîtres qui sont aussi les nôtres.

      Logique néo-libérale actuelle avec une ultra-surdose de »tout pour la finance et le capital". 

      Comme d’autres l’ont déjà très bien écrit. Il y a suffisamment de fric pour pour tous, le gâteau est suffisamment gros pour que tout le monde mange a sa faim. On dégouline de richesses, on surconsomme (enfin ceux qui le peuvent), on produit bien au delà de nos besoins mais la pauvreté ne cesse de progresser. Là encore comme d’autres l’ont déjà dit il y a un problème, que dis-je un scandale au niveau de la répartition des richesses. 
      Les plus gros s’engraissent sur la tête de ceux qui n’ont rien à mâcher alors que ce sont ces derniers qui produisent les richesses. Quand quelqu’un a TROP, c’est qu’il a trop pris à d’autres. La notion de mérite et d’effort tant vantée par nos chers libéraux ne tient plus la route... 



  • arnulf arnulf 13 août 2012 12:28

    Quelle malhonneteté intellectuelle !
    Tout cela pour ne pas parler des vrais responsables.
    Manque de bol, on vous a compris.
    Vos amis de l’UMPS ont de beaux jours encore devant eux mais pas forcément nombreux.
    Grace à vous et vos amis nous courrons à l’abattoir.


  • Robert GIL ROBERT GIL 13 août 2012 12:48

    Le niveau des retraites dépend avant tout de la richesse produite et non pas du nombre de salariés. Compte tenu des gains énormes de productivité obtenus ces dernières années, de l’optimisation des moyens de production, on produit plus avec moins de personnel. Certaines entreprises ont doublé leur bénéfice avec 30% de personnel en moins. Le niveau des retraites ne doit donc pas dépendre du nombre d’actifs. Thème favori de la propagande du MEDEF, de la droite, de l’extrême droite et de la sociale démocratie............

    http://2ccr.unblog.fr/2011/09/23/retraites-le-grand-bluff/


  • Fred59 13 août 2012 12:54

    Votre introduction mérite déjà l’attention :
    « On travaillait souvent mal (sinon comment expliquer notre perte de compétitivité et les récurrents déficits du commerce extérieur ?) »

    Votre prémisce oublie que c’est l’association du capital et du travail qui crée la richesse, et oublie sciemment les faiblesses dûe à la gestion du capital.
    Or, depuis 1975, les gains de productivité n’ont pas été récompensés par des augmentations de salaire, la richesse marginale (=supplémentaire) étant reversée au couple investissement/actionnaire...

    Le commerce extérieur n’est pas déficitaire depuis 1945, il l’est depuis les années 2000.
    Les raisons sont multiples, mais c’est bien le comportement du capital qu’il faut regarder :
    -Arbitrages entre l’investissement ou la redistribution aux actionnaires
    -Absence de soutien massif à la création et à la consolidation d’entreprises coopératives et autogérées ; création des dispositifs de « participations » sans droit de vote aux AG pour détourner les gens du système coopératifs (on a vu une passe d’armes aux primaires socialistes, ou Montebourg parlait des scops et Hollande répondait par les participations sans droits de vote)
    -Internationalisation massive du capital des grandes entreprises françaises, les livrant à des intérêts adverses (dernier exemple en date, l’arrivée de GM dans le capital de Peugeot)
    -Baisse de la R&D
    -Acceptation par les pouvoirs publics, depuis les années 70, de la division internationale du travail et choix stratégiques désastreux
    -Interdiction par les commissaires européens à la concurrence, de la création de champions européens. Cette facétie a conduit systématiquement les constructeurs européens à solliciter des partenariats à l’extérieur de la zone, qui ont décuplé les phénomènes de transferts de technologies.
    -Privatisations désastreuses des entreprises internationales (à défaut d’être européennes) telles qu’EADS...
    -Absence de politique de taux de change de la part de la BCE

    Monsieur, vous faites porter le chapeau de la perte de la compétitivité aux seuls qui n’en peuvent mais !
    La part de richesse allouée par le travail a baissé en 20 ans de 10 points au profit du capital (l’actionnaire, pas l’investissement amortissable ou la R&D). Le même temps de travail rapporte donc plus qu’avant à l’actionnaire. En outre, n’oublions pas que les 35 heures se sont assorties de négociations dont le point névralgique était :« vous accepterez de faire en 35 heures le travail que vous faisiez en 39 »

    Partant sur d’aussi questionnables auspices, vous ne pouviez pas développer une pensée sereine : je vous propose de redécouvrir cette conférence de Franck Lepage (Scop le Pavé)

    Passons à vos solutions :
    a) Limiter fortement le montant des retraites
    Ne fait qu’accentuer la spirale récessionniste, puisqu’elle baisse le pouvoir d’achat.

    b) Harmoniser tous les systèmes de retraites (tout le monde aux mêmes conditions)
    Souhaitons que vous ne soyiez jamais chef d’orchestre ! Comme dans le ’quator en détresse’ de Gotainer, tous les instrumentistes seront bloqués sur un éternel et insupportable ’Fa’
    L’harmonisation, c’est précisément l’art de différencier...

    c) Reculer l’âge de la retraite pour tous
    Après création de 4 à 5 millions d’emplois corrects, on pourra y réfléchir. Mais gare aux problèmes d’approvisionnements de matière première (inflation importée, raréfaction des ressources, le concept de croissance illimitée dans un monde limité, tout ça...)... Au plaisir de vous lire !

    d) Améliorer le travail et les qualifications
    Ceci n’est pas une solution mais juste un prérequis indispensable.

    e) Ne plus considérer que le bonheur et le bien social tiennent dans une prise de retraite anticipée
    On souhaite à chacun d’avoir ce ressenti ; mais en fonction des carrières, ce n’est pas toujours possible. Etre caissière ou équarisseur, on peut s’en lasser...

    Notons l’interaction avec votre solution a : on constate alors que ce que vous nommez pudiquement ’le bonheur et le bien social’, en fait, c’est le besoin de bouffer...
    Vous proposez gentiment à notre population vieillissante, de retomber au tout premier étage de la pyramide de Maslow, puisque la faim peut faire comprendre à ces vieux feignants que bosser, ça fait bouillir la marmite et que quand il y a quelque chose dedans, on est heureux...

    Pourtant, je sens confusément que votre pensée profonde est plus orientée vers un désir d’une société homogène et durable, que le package néo-libéral enrobé d’une couche de sucre, que vous nous avez servi cette fois-ci...


  • Scuba 13 août 2012 12:56

    Aujourd’hui, le taux de chomage des plus de 55 ans dépasse les 60%. Alors quel est l’intérêt de l’allongement des la durée du travail ? être chomeur jusqu’à 65 au lieu d’être chomeur jusqu’à 60 ? C’est sur ça donne envie....


  • NeverMore 13 août 2012 13:05

    Les retraites, un mythe qui m’a ponctionné pendant 43 ans.

    Ceux qui veulent remettre en cause ma retraite n’ont pas vu mon antimythe.

    D’ailleurs je trouve extrêmement suspect tout ce battage autour des ventes d’armes au US, suite au dernier massacre, alors que le vente d’armes en France est hypercontôlée.

     


  • Claude Hubert rony 13 août 2012 14:02

    Un article de plus sur les objectifs libéraux, malgré les tristes résultats actuels de ces méthodes ! Qu’attendre d’autre d’un « ingénieur de formation professionnelle » (?) appartenant à une SàrL spécialisée dans... la « formation », cette nébuleuse qui se fait rétribuer pour des « services » d’intoxication fort peu efficaces, au demeurant, dans l’aide à un réel parcours professionnel de terrain... mais fort habiles à répandre la doxa néo libérale ! Ils deviennent ennuyeux, ces personnages.


  • Zord Zord 13 août 2012 14:43

    J’ai pas compris le rapport entre les retraites et les chinois...


  • mortelune mortelune 13 août 2012 14:53

    Didier, 

    Les humains ne sont pas destinés à être pressés comme des citrons. Vous devriez le savoir à moins que vous pensiez faire parti de ceux qui méritent de mourir au boulot. M’enfin ! vous ne le méritez pas plus que moi et pas plus que les autres, hein ?
    Allons, vous êtes un bon garçon et il faut songer à plus d’humanité n’est-ce pas ? 
    Didier, je vous propose de savoir pourquoi vous travaillez et pour qui vous le faites. Prenez une page blanche et séparez la de deux traits verticaux de haut en bas. Vous devez obtenir 3 colonnes de largeurs identiques. Dans celle de gauche vous notez pourquoi vous aimeriez ne pas travailler, dans celle du milieu vous notez pourquoi vous travaillez, et dans celle de droite, notez pour qui vous travaillez. Vous êtes formateur alors j’ai le sentiment que vous allez faire ce petit test. 
    Chaque début d’année je fais ce « jeu » avec mes étudiants et chaque année je suis surprise par le résultat obtenu. En comparant les réussites en fin d’année, j’obtiens que les élèves les plus doués sont aussi ceux qui privilégient la colonne de gauche. 
    Ce qui est affreux c’est que bon nombre de personnes ne savent pas pourquoi ils travaillent sauf pour consommer de plus en plus.
    J’ai ma petite idée concernant la retraite et j’ai des yeux pour voir la réalité du moment : les jeunes sont au chômage tandis que l’on demande aux « vieux » de rester au travail. Logique ? NON !


  • reprendrelamain reprendrelamain 13 août 2012 14:53

    La seule solution c’est le revenu universel inconditionnel, insaisissable, sans contreparties et permettant à tous de vivre dignement.


  • Paulo/chon 13 août 2012 15:25

    Bjr,
    Une intervention télévisée du président du Sénat m’avait appris 2 choses :
    Le sénat est le seul contre-pouvoir existant au sein de notre République, accessoirement la personnalisation de nos régions.
    Ses retraites ont été capitalisées par le bénévolat de sa première assemblée, apparemment les placements effectués s’étaient avérés plus que profitables d’après la déclaration du président interrogé par contre je ne me souviens pas si cela était M.Larcher ou M.Seguin.
    Détrompez-moi mais si je ne m’abuse la gestion d’un capital se doit d’etre profitable réglementairement.


  • sam turlupine sam turlupine 13 août 2012 15:26

    Margaret Thatcher, sors du corps de l’auteur !


    • sam turlupine sam turlupine 13 août 2012 18:12

      Nous n’avons pas « d’avantages » .
      Nous cotisons toute notre vie de travail, pour payer nos retraites.
      Le fait que ce soit en décalage n’y change rien ; cet argent provient bien du fruit du travail.
      Et l’argent produit augmente chaque année.
      S’il arrive des périodes où les travailleurs ne sont plus assez nombreux pour payer les retraites des retraités, il faut trouver d’autres ressources, en taxant les bénéfices du capital, qui, lui, ne baisse jamais.
      Ce n’est qu’une tout simple question de RÉPARTITION (et pas redistribution) des richesses produites.
      Tout le monde sait ça ; il suffit d’inverser le processus qui, depuis 30 ans, a fait passer 10% du PNB des salaires vers le capital.

      Et oui, le raccourcissement de la durée du travail va dans le sens du progrès, oui, ce sont les conditions du privé qui doivent être alignées sur celles du public, et non il n’y aura besoin ni de Chinois ni de qui que ce soit pour payer les retraites, parce que les ressources PRODUITES sont largement suffisantes, pour tout financer : seule une crapule libérale peut prétendre le contraire.

      Cet « article » est un petit torchon de propagande libérale, à la Thatcher, à la Reagan, à la Merkel  : à jeter après avoir lu.


  • Thorgal 13 août 2012 15:33

    "e) Ne plus considérer que le bonheur et le bien social tiennent dans une prise de retraite anticipée mais adopter le point de vue anglo-saxon pour lequel l’important n’est pas la retraite (ce n’est pas un débat outre Atlantique) mais la capacité de travailler longtemps en bonne santé en aiment son job« 

    Hahahaha, reviens sur Terre mon gars, comme tu l’as dit dans cette phrase, ceci est un POINT-DE-VUE, voire pire, du »wishful thinking", et non une réalité.

    Allez Reagan, on t’as r’connu smiley


  • alinea Alinea 13 août 2012 15:39

    Reculer l’âge de la retraite des chômeurs, des RSA, des exclus : je suis pour ! Ils pourront ainsi garder leurs aides plus longtemps !
    Ah, aimer son travail, travailler longtemps et en bonne santé ! mais, de qui parlez-vous ?
    La retraite anticipée ? Voulue par qui ?
    Beurk !!!!
    Allez vivre au Canada ou aux États-Unis : personne ne vous en empêche !


  • louviellas louviellas 13 août 2012 16:09

    La France est l’un des rares pays où la validation d’un trimestre d’assurance ne dépend pas du temps de travail effectué, mais des salaires perçus.
    Pour valider un trimestre, il suffit d’avoir cotisé sur la base d’un salaire brut égal à 200 fois le SMIC horaire en vigueur au 1er janvier de l’année considérée.

    Cette règle s’applique à tous les régimes dont la législation est extrapolée de celle du Régime Général, sans prise en compte d’une quelconque notion de continuité annuelle de l’activité salariée, la seule contrainte, si j’ose dire, étant la la limitation de quatre trimestres validables par année civile.

    Il suffit donc d’avoir travaillé 23 semaines de 35 heures payées au SMIC pour avoir une année complète validée.

    Bien entendu, si toute votre carrière se limite à un tel cursus, votre retraite de base, bien que complète, vous procurera un revenu proche de 50% du SMIC brut.

    Inversement, pour les gros salaires, les gains seront ramenés au salaire plafond applicable au calcul des cotisations vieillesse, qui s’élève à 3031 € mensuels au 1er janvier 2012.
    Dans le meilleur des cas, leur retraite de base sera inférieure à 1500 € mensuels.

    Qu’on le veuille ou non, il s’agit d’un plafonnement.

    Il faut mettre un terme aux rumeurs et cesser de faire croire que la retraite de base d’un directeur général payé 10 000 € mensuels s’élèvera à 5 000 € et que celle d’un cadre supérieur qui émarge à 6 000 € sera de 3 000 €.

    C’est faux et archi-faux et ce flou artistique perdurera aussi longtemps que la distinction ne sera pas faite entre la retraite de base et le total base plus complémentaire, cette dernière n’étant pas financée par la Sécurité Sociale.

    Avant de pondre un article sur les retraites, la moindre des choses consisterait à savoir les calculer.

    Je retiens « Bonifier fortement les retraites de ceux qui travailleront au-delà de 65 ou 70 ans »

    Bonifier fortement les retraites de ceux qui travailleront au-delà de 65 ou 70 ans ?
    Tandis que les conventions collectives encore en vigueur stipulent que le salarié est mis d’office à la retraite à 60 ans ?

    Des noms, s’il vous plait !!!


    • Romain Desbois 13 août 2012 17:01

      Vous parlez de la retraite sécu mais pas de la retraite complémentaire qui devient de plus en plsu obligatoire.


    • mimi45140 13 août 2012 23:30

      Attention une personne qui cotise 3000 euros plafond de la secu environ ne touchera pas 1500 euros soit 50 % car la revalorisation de ses trimestres cotisés se calcule sur 25 ans et même si toute la carrière a été cotisé au plafond de la sécu la mauvaise valorisation des 25 annuités prises en compte pour le calcul fait passer le montant perçu non pas à 50 % mais à 42 % du plafond c ’ est a dire non pas 1500 euros mais 1260 euros .


    • louviellas louviellas 14 août 2012 15:40

      @ Romain Desbois

      « Vous parlez de la retraite sécu mais pas de la retraite complémentaire qui devient de plus en plsu obligatoire. »

      Selon vous, je n’en parle pas, mais il me semble bien que j’ai écrit :
      « ....le total base plus complémentaire, cette dernière n’étant pas financée par la Sécurité Sociale. »

      En ce qui concerne le caractère obligatoire de la retraite complémentaire, je ne dispose d’aucune référence valable.
      Selon mes bulletins de paye, je cotisais déjà en 1964 à la « Caisse de retraite complémentaire des employés du Commerce ».

      Le simple fait d’évoquer cette date me ramène à une triste constatation.

      Ni les jeunes, ni les Chinois ne vont continuer pendant des lustres à payer ma retraite.


    • louviellas louviellas 14 août 2012 16:02

      @ mimi45140

      Au temps pour moi, et merci du coup de main.

      Je me suis contenté d’une approximation en écrivant « leur retraite de base sera inférieure à 1500 € mensuels ».

      Si vous lisez ma réponse à Romain Desbois, vous aurez une idée de mon âge.

      Il m’arrive d’avoir envie de fainéanter un peu de temps en temps.


  • stanh 13 août 2012 16:36

    on travaillait souvent mal (sinon comment expliquer notre perte de compétitivité

    Travailler comme un chinois ne veut pas dire « bien travailler » si sauf vous avez une vision esclavagiste des « bons travailleurs », à la Germinal.
    On en compétitivité quand de nouveaux concurrents se dressent et que les conditions de leurs travailleurs sont misérables.


  • Un partageux 13 août 2012 16:45

    Le grand-père élevait une douzaine de truies dont il engraissait les petits. Le père est passé progressivement à près de cent truies. Le fils est passé progressivement à quatre cents truies. Toujours en engraissant les petits ce qui lui fait en permanence plus de quatre mille cinq cent porcs dans ses bâtiments quand son grand-père n’en avait guère plus d’une cinquantaine. Je passe sous silence le reste de l’activité de la ferme : depuis 1953 elle ne sert guère qu’à nourrir les animaux. Le grand-père employait cinq personnes qui bossaient six jours et demi par semaine. Le fils n’emploie aujourd’hui que deux salariés à trente-cinq heures par semaine qui bénéficient de sept semaines de congés payés par an : la permanence quotidienne, dimanches et jours fériés compris, a sa contrepartie. 


    Je récapitule. Du temps du grand-père il fallait 390 heures de travail par semaine pour produire environ cent vingt porcs par an. Soixante ans plus tard il faut quatre-vingt cinq heures de travail par semaine pour produire un peu moins de neuf mille porcs par an. Mon grand-père était usé quand il a pris sa retraite à soixante-cinq ans. Ce qui est très loin d’être le cas de son petit-fils qui arrive à la retraite.

    J’ai pris l’exemple d’une ferme parce que c’est celle de ma famille. J’aurais pu parler d’un service que dirige ma chère et tendre où trois personnes effectuent aujourd’hui le travail d’une quarantaine de personnes en 1970. Chacun peut prendre un exemple qui le touche : c’est partout à peu près la même chose. 

    Voilà un détail très gênant de votre billet. Il ne tient absolument aucun compte des gains de productivité que l’on a connu depuis la seconde guerre mondiale... 

    • foufouille foufouille 13 août 2012 18:17

      l’exemple de la ferme est valable, si on la compares a une ferme « bio »
      ou a une AMAP sans benevole

      on a des tracteurs, et autres machines qui simplifie la vie


    • alinea Alinea 13 août 2012 20:11

      Yoann : j’ai toujours pensé que l’huile de coude était la meilleure et la plus écologique et renouvelable des énergies : à condition qu’elle ne vienne pas du même coude.
      La rentabilité ! La rentabilité ! Comme s’il n’y avait que ça dans la vie.
      Les nouveaux exploitants agricoles, qui ne sont plus les agriculteurs qu’étaient leurs pères, ni les paysans qu’étaient leurs grands-pères, n’ont plus que ce mot là à la bouche ; à moins qu’on ne leur souffle !


    • Zord Zord 13 août 2012 23:48

      Concernant les éleveurs, avant de leur jeter la pierre, posez-vous la question :
      Ont-ils le choix ? Qui fixe les cours ? qui les oblige à produire industriellement pour survivre ?

      Il y a 40 ans il y avait des boucheries pour acheter de la viande, des producteurs en lien direct avec le consommateur, et on mangeait moins de viandes. Les éleveurs pouvaient faire une marge descente sans entasser des bêtes dans des hangars.

      Aujourd’hui, d’un les grandes enseignes comme Leclerc ou consort contrôle le marché et prennent toute la marge, ils ont crée de tte pièce la boulimie de viande chez les consommateurs.

      Les éleveurs ont été obligés de produire plus parce que le cours de la viande a été écrasé, pour ça ils sont obligés investir, résultat les banques entrent dans la danse.

      @Alinea : La rentabilité ! La rentabilité ! Comme s’il n’y avait que ça dans la vie.

      La franchement c’est le comble. Le métier d’éleveurs c’est 60-70heures par semaine pour une rentabilité nulle. Les éleveurs disparaissent les uns après les autres.

      Quand il n’y aura plus d’éleveur en France, il faudra importer si vous voulez votre entrecôte, et là on pourra comparer la viande venant de l’étranger avec des contrôles sanitaires plus que laxistes... voir inexistants...

      Bref continuez à prendre tranquillement votre steack au rayon charcuterie tous les jours sans vous poser les bonnes questions...


    • mimi45140 13 août 2012 23:57

      Beaucoup de personnes parlent de productivité très bien parlons de production pour faire de la productivité il faut de la production , je travail pour l industrie ceux qui doivent faire de la productivité sont les déménageurs de site , les productions à grande échelle désertent la France Dans l ’ agriculture effectivement la productivité à explosé par rapport aux années 50 , votre grand père a soixante cinq ans était très usé . Demain notre( grande production ) sera de nous occuper des personnes âgées ou en fin de vie , ètes sur de l efficacité de notre productivité, peut ètre que l élevage de porcs peut nous apporter des pistes .


  • Lea Andersteen Lea Andersteen 13 août 2012 16:56

    Un Partageux, vous avez tout à fait raison et cet exemple est très pertinant.

    C’est le mythe de la croissance infinie des besoins. Et oui, le chômage ne devrait pas être perçu comme un échec mais une réussite. la libération de l’homme du Travail.
    -> Soit on retourne au moyen-age, sans machine,
    -> soit ou passe à une société de loisir ou l’on réduit drastiquement le temps de travail.

    Il n’y a pas d’autre choix.

    Cet article reflète finalement le fond de la pensée libérale : une doctrine qui nie totalement l’ensemble des faits qui montre que c’est un échec, que cela ne fonctionne pas, et que cela ne peut que nous mener à la catastrophe.

    Les gars, on est plus au 19eme.. Oh hé, les libéraux ! On est au 21eme siècle, vous savez, les machines, les robots, l’informatique... le progrès... Il serait temps de changer de modèle social non ?


    • Un partageux 14 août 2012 00:46

      Je parlais des gains de productivité qui réduisent considérablement les besoins de main d’œuvre. C’est un point essentiel quand on parle du travail. 


      Je réponds rapidement à quelques hors-sujets. La ferme est en bio. Les porcs vivent dans un confort que ne connaissaient pas ceux de mon grand-père. La diversité génétique est préservée pour quelques millénaires. Le dernier bâtiment construit, qui abrite les nouveaux-nés, doit être maintenu en permanence à 27-28° centigrades. Ça doit coûter bonbon en énergie ! Pas du tout. Le thermomètre à l’extérieur doit être inférieur à 0° pour que le chauffage se mette en marche parce que le bâtiment est isolé aux normes allemandes zéro énergie. La construction n’a pas été plus coûteuse mais a du respecter de façon impérative certaines techniques maintenant usuelles en Allemagne mais qui restent encore très rares en France.

      Il est intéressant de constater combien on peut s’écarter du sujet — le temps de travail nécessaire pour une production — dès que l’on cite un exemple concret...

      Tiens, voici un autre exemple. On a fait d’importants travaux de terrassement près de mon domicile. Il y avait UN tracto-pelle. Très puissant, certes, mais tout seul. Qui approvisionnait cinq très gros camions. Six gars sur le chantier. Pour faire ce chantier dans le même laps de temps on aurait eu besoin d’au moins cinq ou six cents terrassiers quand on faisait encore de tels terrassements à la main. Il y cinquante ou soixante ans. Le godet du tracto-pelle prend trois mètres cubes à la fois. C’est à dire six cents brouettes...

    • Lea Andersteen Lea Andersteen 14 août 2012 01:04

      On surproduit a mort, c’est cet élément que vous oubliez... Parce que si l’on ne surproduit pas et si l’on ne surconsomme pas, il y a chomage de masse.


  • chmoll chmoll 13 août 2012 17:07

    bossez au black , ouvrez un ou deux compte rémunéré pour votre retraite plus
    envoyé tout le reste chier

    au moins vous ètes sur de cotiser pour votre propre retraitre et ètes sur d’avoir un bon pactole arrivé vers votre retraite

    les autres qu’ils se démerdent ,ou fasse la même chose


    • stanh 13 août 2012 18:10

      C’est un peu cette mentalité qu’« on » reproche à des pays économiquement moins en forme qu’a pu l’être le notre (et encore maintenant, proportionnellement ) quand on dit que les italiens sont des roublards, les grecs des mauvais payeurs/roublards etc .

      Les gens qui devraient servir d’exemple vivent comme des pachas pendant que les autres doivent « se serrer la ceinture » . Les gens ne sont pas aveugles. Quand les lois, l’état, ses représentants et ses « amis » semblent favoriser votre misère plutôt que votre inspiration à vivre bien... rien d’étonnant que vous les respectiez moins.

      Après, y a des voyous qui eux ne manquent de rien mais ne s’arrêtent jamais.


    • mimi45140 14 août 2012 00:04

      PS : madoff prend plus d’argent , j ’envie ( sans rire ) votre optimisme béat , continuez comme ça et dormez bien un banquier qui veut votre bien .


    • chmoll chmoll 14 août 2012 07:47

      quel système ? t’es sur que toutes tes cotisations vont bien à l’endroit indiqués sur ta paye ?
       
      t’es sur que même si ta cotisé le temps nécessaire ,t’auras une retraite digne ?
      t’iras pas faire les poubelles ou les restauts du cœurs ?

      t’es sur qu’un jour ils t’imposerons pas un système privé ?
      ou je n’sais quoi encore
      devant tous ces doutes je préfère et de loin mon système , il est clair net ,et sur de son aboutissement , et non un système aléatoire

      faut pas non plus faire une psy sur toutes les banques
      un PER un livret A , si le plafont et taux d’intérèt reste le même

      sinon t’investit dans la pierre et tu loue , tu revend ensuite à l’aube de ta retraite

      mais bon chacun son choix ,et c’est mon dernier mot


    • Gemini Gemini 14 août 2012 12:07

      N’oubliez pas de prier pour ne jamais avoir à faire de séjour à l’hôpital. Si vous aviez à en payer vous-même le coût, vos petites combines individualistes ne pèseraient pas lourd.

      Un petit exemple chiffré : une personne à effectué un court séjour — quelques jours — à l’hôpital aux États-Unis, sans assurance, et a subit une petite opérations à la suite d’un accident de voiture. Elle en a eu pour plus de 350 000 € de frais. Vous allez pouvoir en faire du black …

      Priez également pour ne pas devenir une personne âgée dépendante. La aussi, tout votre pactole ne vous servira pas longtemps. Et une fois celui-ci écoulé, vous n’aurez plus qu’à crever dans un coin en silence.

      Espérez aussi ne pas avoir d’enfant handicapé, ou alors prévoyez déjà de le tuer ou de le mettre dans une poubelle, faute de quoi votre petit plan échouerai.

      Assurez-vous de ne jamais être victime d’une affectation longue durée, le coût du traitement étant tellement élevé que vous ne pourrez jamais vous le payer. Le suicide serait une meilleure option, et en fait la seule option pour vous éviter une mort souffreteuse. Votre magot pourra toujours vous servir à vous payer une injection mortelle pour faire cela proprement. Ne parlons pas des autres maladies sympathiques tels que les cancers puisque cela ne touche que les autres. Là non plus, votre pactole ne suffira pas à payer le coût de votre prise en charge.

      En cas de pépin, fidèles à vos idées, vous irez bien entendu vous faire soigner dans une clinique ou un hôpital privé, assurant ainsi une disparition encore bien plus rapide de votre si précieux magot. Vous pourrez ensuite vous promener, l’air hagard, dans les rues avec votre robe de chambre de malade et votre perfuseur, l’hôpital vous ayant mis dehors car vous ne pouviez plus payer.

      Votre combine individualiste ne peut fonctionner que si vous n’avez pas trop de pépins tout au long de votre vie. Dans le cas contraire … Ce peut tout à fait être un modèle de société qui vous plaise j’en conviens. Mais il faut bien prendre en compte tous les risques.


  • Romain Desbois 13 août 2012 17:12

    Selon Gérard Filoche il suffirait d’augmenter la masse salariale de 1% pour que les caisses de retraites soient bénéficiaires (il manquerait 10 milliards par an , mais il faut tenir compte des dettes accumulées les années précédentes).

    De plus les exonérations de « charges sociales » sont compensées par l’Etat , les régions , les départements, les communes financent l’entretien des maisons de retraites alors que des fortunes se font sur la gestion de certaines de celles ci.

    On est dans une situation ubuesque où l’Etat paye pour que l’on travaille moins (lié aux 35H qui devrait être temporaire et qui a été pérennisé par Fillon) et l’Etat paye pour que l’on travaille plus (heures supp. défiscalisées).

    Toujours selon Filoche la première fraude au code du travail , c’est les heures supp non payées et donc pas prélevées en cotisations.


  • robert 13 août 2012 18:17

    et oui les vieux croulant pas la peine de voter non à cette article vous l’avez assez fait pendant 40 ans. Je rigole enfin, vous allez payer l’addition la merdique 68tard génération.


    • chmoll chmoll 14 août 2012 13:37

      vu les commentaires je vous dirais bonne chance que plutot bonne retraite

      et comme j’ai écrit aussi (faut tout lire hein) chacun son truc


    • chmoll chmoll 14 août 2012 13:41

      bref la recette du pigeon vas ètre perpétuellement au menu
      comme j’ai écrit aussi (ben ouié faut tout lire) chacun son truc

      mais c vrai que c’est bon du pigeon , fin pour certain
       plutot que de vous dire bonne retraite , c plutot bonne chance qu’ils vous vous dire


  • Romain Desbois 13 août 2012 19:36

    Se baser sur l’âge moyen de l’espérance de vie est une imbécilité sans nom.

    Parcequ’alors il faudra faire dans le détail.

    En suivant ce principe :

    1) les femmes vivent en moyenne plus longtemps que les hommes. Allons nous exiger qu’elles travaillent plus longtemps et partent plus tard que les hommes à la retraite ?

    2) Les catégories sociales élevées sont celles qui vivent le plus longtemps. Allons nous exiger que les plus riches des salariés partent plus tard à la retraite ?

    C’est ce qui a fait dire à Attali une chose très juste :

    « reculer l’âge du départ en retraite, c’est faire payer aux pauvres la retraite des riches »

    De toutes façons quelque soit l’âge de notre mort, quelque soit notre espérance de vie, on nous a volé deux ans de retraite.


  • Gerard_menvusa roiubu77 13 août 2012 20:02

    "Comment conserver le niveau de retraite actuel pour 10 ou 12 millions de retraités tout en accueillant à terme 50 % de retraités supplémentaires ?" Peut-être tout simplement en donnant un vrai emploi aux 8,5 millions de français qui en sont privés...ça ne vous ai jamais venu à l’esprit les solutions de bon sens ???

    Chaque départ en retraite devrait être systématiquement remplacé par un chômeur qui retrouve un emploi...au lieu de ça, l’Etat s’obstine dans l’erreur en ne voulant remplacer qu’un fonctionnaire sur 2 ou 3 ! Pour financer les retraites, il faut que les Français aient du pouvoir d’achat pour pouvoir cotiser et payer des impôts, l’exact inverse des politiques actuelles. Pas grave, on s’endettera encore plus...de toute façon on s’en fout : on l’a remboursera jamais leur dette à la con !


  • spartacus spartacus 13 août 2012 20:05

    Harmoniser tous les systèmes de retraites
    Les privilégiés du secteur public s’y refusent
    Quand on a des privilège difficile de s’en passer !!!
    Comment peuvent ils se passer de bonifications ?
    Comment peuvent ils se passer de partir plus tot ?
    Comment peuvent ils se passer d’un calcul de pension largement plus favorable ?
    Comment peut on croire qu’au nom de l’intérêt général ces gens soient capables de renoncer à leurs égoïsme ?

    Rien a attendre de ses corporations de privilégiés abonnés aux régimes spéciaux qui se marient entre eux et vivent entre eux.


  •  C BARRATIER C BARRATIER 13 août 2012 20:06

    Pas du tout d’accord avec l’auteur qui nous sert une rengaine dépassée. Les Français ont su résister aux chantres des fonds de pension...Les retraités anglais, américains, ont été ruinés, leur argent a été dilapidé ou plutôt capté par les trafiquants de la finance, cependant que nous gardions notre précieux système de répartition...et notre argent... pour l’employer mieux.
    Les retraités ne font pas comme les milliardaires, ils consomment, ils aident leurs enfants, mais aussi les plus démunis, bref ils contribuent beaucoup à faire tourner l’économie, donc à maintenir de l’emploi. Ils sont un filet de sécurité pour les victimes de la spoliation mondiale orchestrée par des politiques vendus aux richissimes profiteurs...Notre ancien président a su faire profiter à sa famille de cette destruction.
    Voir dans la table des news :

    Main basse sur la France. République volée, profiteurs et maffieux 

     http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=153

    Et aussi :

    Retraites : du « salaire » dû, donc résistons

     http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=164

     


    • Romain Desbois 13 août 2012 20:20

      C Barratier, je suis d’accord avec vous sauf sur cette phrase :
      « Les Français ont su résister aux chantres des fonds de pension.. »

      En fait Sarkozy l’avait dans son programme et m’est avis que c’est la crise qui a stoppé tout net.

      Au grand dam de son frangin d’ailleurs.

      comme quoi des fois , c’est bien qu’un politique ne tienne pas toutes ses promesses.


  • Cassiopée R 13 août 2012 20:32

    J’en connais un qui devait faire la gueule lorsque des manifestants ont osé aller sur le pavé pour ne pas vouloir de la loi, et qui en plus a eu des grandes difficultés à voir certains vouloir revenir sur cette loi.

     

    La prochaine fois, ce sera l’adaption française ou européenne aux lois du travail en Chine ?

     

    L’intro en paraphrasant (entre parenthèse) :

     

    Si comme l’Europe entière (la Chine) semble nous le signifier le système français (devra se réindustrialiser selon la concurrence internationale).


  • Roubachoff 14 août 2012 03:15

    Un article affligeant bien dans la lignée des oeuvres complètes de cet auteur. Une simple remarque : en retardant l’âge de la retraite, comment envisagez-vous de résoudre le problème du chômage des jeunes ? Et une autre pour le même prix : si la France était un pays d’incompétents qui ne travaillent pas assez et pas assez longtemps, serait-elle le deuxième pays de l’EU ?

    PS privé : « Abruti » aurait moins écorné votre sensibilité ?


  • Pierre-Joseph Proudhon Pierre-Joseph Proudhon 14 août 2012 03:29

    @ Didier Cozin.

    Vous ne seriez pas le frère de Laurence Parisot par hasard ?

    Votre « article » m’a réellement énervé.

    Il n’est légitime qu’aux yeux du MEDEF et dont il reprend scrupuleusement toute l’argumentation.

    Alors juste pour vous réveiller les neurones :

    De Gaulle n’était pas un homme politique très « de gauche » mais plaçait l’intérêt du peuple Français avant celui des industries et des financiers. Il avait d’ailleurs bien dit que « La politique de la France ne se fait pas à la corbeille ! ». C’est étrange mais c’est sous sa présidence que le « français de base » a vu son pouvoir d’achat augmenter le plus...

    Depuis son départ, les voyous corrompus (tant de « droite » que de « gauche ») ont méticuleusement démantelé TOUTES les avancées sociales réalisées depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

    Depuis la dette (Loi Pompidou/Giscard du 3 juillet 1973 qui a permis aux banques privées de se goinfrer sur le dos des Français) ça a continué jusqu’à Sarkozy (et maintenant Hollande, sans oublier Mitterrand au passage) pour nous dépouiller, de nous (re)mettre en esclavage. Esclavage de la Dette, esclavage du travail sans retraites (faire comme aux USA ou des vieillards travaillent à plus de 80 ans - jusqu’à leur mort - pour arriver à survivre)...

    Les 35 heures ont été une escroquerie (en fait une promesse en l’air du PS qui ne pensait pas être élu). Quand Jospin s’est retrouvé le dos au mur, il est allé voir Séllières et lui a dit « Quel serait le plus beau cadeau que je puisse vous faire Noble Seigneur ? ».
    Et Séllières lui a répondu : « La flexibilité et le travail de nuit des femmes mon brave !!! »...
    Nous avons donc eu nos 35 heures, mais les grands gagnants ont bien été les entreprises.

    Ce que l’on oublie TOUJOURS de mentionner aussi, c’est que les 35 heures ont été accompagnées de la flexibilité, du travail nocturne des femmes, et d’un blocage des salaires (j’en ai la preuve : mes fiches de paye qui n’ont pas eu un seul centime d’augmentation pendant 4 ans), et les nouveaux contrats de travail qui précisaient 35 heures de travail hebdomadaire payées 35 !!! (vérifiez, c’est vrai, la légende des 35 heures payées 39 ne concernait que les contrats de travail antérieurs à la loi des 35 heures).
    Et Sarkozy qui voulait nous faire travailler 39 heures payées 35 !!!
    Ensuite, il est facile de plomber les caisses de retraites et la Sécurité Sociale en « allégeant les Chââârges Sociâââles » qui « plombent » les entreprises... Ce ne sont pas des chages, ce sont des COTISATIONS !!! Et si les grosses entreprises du CAC 40 payaient ce qu’elle devraient, les PME seraient moins « étranglées »...

    Vous oubliez aussi de mentionner que la majorité des départs à partir de 55 ans sont bel et bien du fait UNIQUE des entreprises qui se débarrassent des éléments les plus compétents (donc les mieux payés) pour les remplacer par des « emplois-jeunes » sous-payés mais totalement incompétents (et pas du tout motivés en plus, ce n’est pas avec 80% du SMIC qu’on va motiver les salariés)...
    Ensuite, que les « seniors » soient contents de partir, ça se comprend, on arrête pas de leur casser les pieds (pour rester poli) en leur rabâchant qu’ils sont vieux, qu’ils coûtent cher, qu’ils sont chiants (car ils ne veulent pas faire des conneries néfastes sur le long terme - même si elles sont « profitables » sur le (très) court terme). Alors quand on leur propose un « plan de pré-retraite » ils sont bien contents de quitter cette boîte de merde qu’ils ont pourtant servi fidèlement pendant de nombreuses années.

    Concernant la productivité... La productivité a largement plus que doublé depuis les années 70. Elle devrait doubler dans les 15 prochaines années. Par contre, les salaires n’ont pas doublé depuis, ils ont même été franchement à la baisse... Si les salaires avaient suivi les courbes de productivité, il aurait même été possible de baiser pourcentages des cotisations sociales tout en conservant les mêmes « avantages scandaleux » que vous dénoncez si vigoureusement...

    La « Mondialisation » : Lorsque l’on souhaite importer un produit manufacturé en Chine on doit s’acquitter de 300% de taxes à l’importation (et un comble, on doit les payer même si le produit a été manufacturé en Chine mais a été exporté, puis ré-importé - Bonjour les retours SAV)... Pour l’Inde, c’est 280%, et de nombreux autres pays pratiquent ces « barrières douanières » pour favoriser le travail de la main d’œuvre locale...
    Pourquoi ne fait-on pas de même en France ? Nous payons plein pot des droits de douane vers ces pays mais nous laissons entrer leurs produits sans les taxer...
    Ce serait plus intelligent que de verser des « aides » à Peugeot et à Renault pour qu’ils construisent des usines à l’étranger avec l’argent des contribuables Français.
    Ensuite, il n’est pas nécessaire de chercher bien loin à qui profite le crime... Qui se goinfre abondamment sur des articles de mauvaise qualité fabriqués par des « petites mains » payées à coups de lance-pierres (quand il ne s’agit pas d’enfants sortis de l’école pour un « stage non rémunéré » - voir les scandales Apple, Samsung, et tous les autres à venir)...

    Dernier point, sûrement le plus important...
    Les rendements boursiers à la fin des années 70 étaient de 3% environ... alors que les salaires représentaient 80% de la « marge bénéficiaire » des entreprises.
    Aujourd’hui, les rendements boursiers se montent à plus de 20% (2011 a pulvérisé tous les records, et 2012 sera « encore mieux »), et les
    « charges salariales » (qu’il faut éradiquer - les nazis y étaient parvenus avec le STO et les camps de concentration, ça fait rêver) ne représentent plus que 60% de la « marge bénéficiaire » des entreprises...
    Et n’essayez pas de me jouer le couplet de « l’actionnaire qui met la main à la poche pour sauver l’entreprise »... C’est un mythe. L’actionnaire ne pense qu’à récupérer un max de pognon sur le dos de la boîte, en un minimum de temps, histoire de doubler la mise en 5 ans pour pouvoir ensuite se gaver encore plus en rachetant d’autres entreprises etc... Si l’entreprise est en panne de liquidités, il l’invite à aller emprunter à la banque (celle ou il a des actions bien sûr)....

    Sans compter la fraude fiscale (oh pardon !!! "l’optimisation financière") qui se monte a plus de 800 millions d’euros chaque année (en 2 ans on apure la « dette » - creusée et détenue par les mêmes que ceux qui fraudent le fisc)...

    Combien de retraites aurions-nous pu payer avec la guerre « de libération » de Libye ?
    Cette guerre a surtout profité à Dassault, aux marchands d’armes, et à Total (qui ne paye pas d’impôts en France bien sûr)...
    Alors ne venez pas nous sortir la puanteur de vos raisonnements « néo-libéraux » minables. Vous n’êtes qu’une taupe de Wall Street et du MEDEF réunis, vous essayez de nous « servir la soupe » de nos « aspirations démesurées » alors qu’il est tout à fait normal que nous souhaitions finir DIGNEMENT nos jours.
    Quand on voit tout le pognon qui a été balancé pour renflouer les banksters, quand on voit que la « dette Grecque », après avoir abondamment engraissé les JP Morgan, Golman-Sachs, Société Générale etc... a été rachetée par les banques centrales, donc par l’ensemble des contribuables, on est en droit de gueuler et de pendre les enc.... qui ont pris ces décisions scandaleuses.
    En attendant, les bénéfices de la spéculation sur la « dette Grecque » n’ont surtout pas été reversées aux banques centrales... Les bénéfices sont privés, mais les dettes sont socialisées.

    Si les prochains gouvernements ne font pas marche arrière concernant le démantèlement des retraites, de la sécurité sociale et d’un niveau de salaires décent je suis certain qu’il y aura « du sang sur les murs », et pas uniquement celui des « gueux », des « va nu pieds » seulement destinés à servir les « Saints Oligarques »...
    Ce n’est ni un problème démographique, ni un problème de manque de finances.
    C’est tout simplement le fait qu’une minorité de gugusses de « Droit Divin » estiment qu’il n’ont pas à partager le gâteau, qu’ils doivent le garder pour eux seuls. Tous ceux qui ne font pas partie de leur « Caste » ne sont que leurs esclaves.

    Depuis quand les esclaves sont-ils rémunérés ? Depuis quand les esclaves ont-ils droit à une retraite ? Depuis quand ont-ils le droit d’être soignés ?

    Un esclave, ça bosse jusqu’à la mort et ça ferme sa gueule !!!
    Et quand on le fouette il dit « Merci Maître !!! ».


  • eric 14 août 2012 06:38

    SI je comprends bien, vous nous parlez exclusivement des retraites des fonctionnaires. (Le GVT est un concept qui concerne la fonction publique, la « carrière complète » aussi dans une large mesure...). La solution a tous nos problèmes est simple. Il suffit, comme dans tous les pays développés, qu’un fonctionnaire soit obligé de démissionner quand il est élu.

    Les salaires de la fontion publique sont de 17% supèrieurs à « travail égal » à ceux du secteur privé. Les cotisations sont infèrieures et les retraites supèrieures. On diminue au moins en partie ces inégalités d’autant plus scandaleuses qu’elles sont financées par notre argent commun et tout est réglé. La France est le pays de l’OCDE qui consacre le plus gros pourcentage de son PIB à la retraite de ses fontionnaires.

    70% des ministres de plein exercice sont des fontionnaires( 45% des profs). On sait ce qu’il en est à l’assemblée, et dans les collectivités locales. Quand on réforme les retraites, des Ministres fonctionnaires négocient avec des syndicats essentiellement fonctionnaires des textes qui vont être votés par des fontionnaires. Quel que soit la couleur du pouvoir, il est normal qu’à la longue, les inégalités se soient développées. C’est mécanique. Et ce n’est même peut être pas du cynisme égoïste. Ils n’ont guère d’idée de ce qui se passe ailleurs. Si on en parle, ils répondent qu’il ne faut pas niveller par le bas....

    Le simple retour à l’équité dans les salaires, les cotisations et les prestations, permettrait de sauver durablement notre système de retraite.

    Un risque : le racket des agents publics leur a permit de devenir propriétaire de leurs logements. Rétablir la justice pourrait faire baisser les prix de l’immobilier. ( en trente ans, les français sont devenus proprio a plus de 50% et ce ne sont ni les riches, ni les pauvres dont la situation a changée).

    Un avantage : ce transfert de classes moyennes fonctionnarisées qui investisssent dans l’immobillier aux classes défavorisées qui consomment pourrait relancer l’économie.


  • fcpgismo fcpgismo 14 août 2012 09:01

    L’ entreprise est généralement un monde de barbare alors qu’ elle devrait être un lieu d’ épanouissement.Il faudra choisir ou réduire la pression démographique ou partir en retraite tôt.La solution passe par un revenu universel de base parallèlement à une activité sociale pour tous, sans exception la suppression de la retraite compensé par un bonheur dans son activité la fin de toute forme de compétition pour un emploi, Des passerelles permanentes entre la vie sociale et le monde de l’ entreprise.


  • wawa wawa 14 août 2012 09:14

    Pourquoi tant de haine à l’énoncé de simples faits statistiques ?

    Les retraites ne seront jamais payées au niveau au niveau où elles on été promises en terme de pouvoir d’achat réel, il va falloire accepter une décote. J’ajouterai que la retraite soit par repartition (cotisation) ou par capitalisation (AV , immo, action).

    Et cela parce que les chinois ne le feront pas (pourquoi le feraient ils ?), les jeunes ne le pourront pas (génération stagiaire précaire, ou NINJA generation in english). quand aux cadres de Goldman sachs, même pendus par les couilles (et ils le méritent), ils ne cracheront jamais assez pour payer les million de retraites.

    j’ai écrit un article il y a quelques temps pour décrire la méthode qui pourrait être utilisée

    « inflation, déflation faux débat ? »


  • 6net 6net 14 août 2012 09:53

    Je vous invite a regarder ces quelques chiffres qui sont plus parlant qu’un long texte :

    1970
    PIB  : 124.5 Milliards d’€
    budget retraite : 7.5 Milliards d’€ ( 6% du PIB - reste 117 M. )

    1980
    PIB  : 445.2 Milliards d’€
    budget retraite  : 40 Milliards d’€ (8.9% du PIB - reste 405 M. )

    1990
    PIB  : 1033 Milliards d’€
    budget retraite  : 109.5 Milliards d’€ ( 10.6% du PIB - reste 923.5 M )

    2000
    PIB  : 1441 Milliards d’€
    budget retraite  : 152.9 Milliards d’€ ( 10.6% du PIB - reste 1288 M )

    2010
    PIB  : 2000 Milliards d’€
    budget retraite : 260 Milliards d’€ (13 % du PIB - reste 1740 M )

    Prévision 2050 :  ( cas défavorable du COR )
    PIB  : 3800 Milliards d’€
    budget retraite : 675 Milliards d’€ (17.7% du PIB - reste 3125 M )

    Pourquoi travailler plus ?

    source : savoircpouvoir.over-blog.com/article-la-retraite-avec-les-chiffres-officiels-70338069.html
    Ces chiffres proviennent de l’INSEE et du 8e rapport du COR.


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