jeudi 29 novembre 2007 - par Yannick Harrel

Galileo : l’Europe décroche la lune (ou presque)

Vendredi 23 novembre 2007 a été enfin entériné le financement du projet GALILEO. Un véritable feuilleton made in Europe impliquant une foultitude d’acteurs, tant privés que publics. Au-delà du simple aspect de capharnaüm dégagé par les annonces les plus diverses et rocambolesques, c’est tout un pan de la crédibilité de l’Union européenne qui était en jeu. Car GALILEO ce n’est pas simplement une banale mise en œuvre technique et financière commune, c’est un pari sur l’indépendance de l’Union européenne à moyen et long terme.

Concrètement, qu’est-ce que GALILEO ?

Basiquement, l’on pourrait le définir comme étant un réseau d’une trentaine de satellites faisant l’objet des dernières innovations techniques en la matière, et dont la fonction principale est de permettre la radionavigation. D’où une multitude d’applications qu’il serait trop fastidieux de répertorier ici, citons pêle-mêle les transports pour le suivi des marchandises ou l’assistance en cours de vol des aéronefs ; le suivi en temps réel de grandes catastrophes comme par exemple la progression d’incendies ; dans le monde de l’agriculture, la délimitation exacte des espaces agricoles ainsi que le suivi au mètre près d’un épandage, etc. [1].

Le dossier étant sous la direction de l’ESA (European Space Agency, Agence Spatiale Européenne [2]).

Si l’on fait fi des améliorations techniques imputables à la jeunesse du projet, vous m’objecterez que nous connaissons déjà ce système de par chez nous et qu’il n’est en rien innovateur puisque ça s’appelle le GPS, ou système de positionnement par satellite. Tout à fait exact, ce qui m’amène au second point.

Pourquoi un doublon au système GPS ?

Pour l’indépendance. L’indépendance et la crédibilité de l’Europe serais-je même tenté de rajouter.

Indépendance par rapport au système actuel GPS qui dépend entièrement des Américains [3]. Certes, nous pouvons bénéficier de leur système à volonté, mais force est de constater que c’est une mise à disposition et non une copropriété. A ce titre, l’on se souvient de l’humiliation subie par François Mitterrand lorsqu’un général américain refusa de lui laisser des photos satellites prises peu avant le début de la guerre du Golfe : un mal pour un bien puisque ce sera le point de départ du programme HELIOS (dont le succès est tel que le système HELIOS II en prend la relève selon les mêmes modalités).

Si l’Europe dispose de son propre système, elle n’en sera que moins dépendante d’une quelconque coercition de la part de ses alliés américains. Difficile de prédire que les Américains n’oseront jamais à terme user de cette arme : les relations internationales étant ce qu’elles sont, qui peut prétendre que cela ne pourra jamais arriver ? La Commission européenne abondant en ce sens dans son Livre Blanc sur les transports Européens à l’horizon 2010 [4].

De plus, sans entrer dans une configuration d’opposition, les système GPS et GALILEO pourront très bien œuvrer de concert pour pallier toute déficience temporaire (exemple : dysfonctionnement d’un satellite) ou accroître l’efficacité générale de la radionavigation [5].

Et crédibilité enfin parce que l’Europe doit toujours et sans cesse montrer aux pays tiers qu’elle ne peut être réduite à une mosaïque de pays incapables de s’entendre, qu’au contraire elle sait mettre à profit les différentes cultures et technologies à disposition pour avancer conséquemment dans les projets d’envergure.

Airbus en est la plus grande manifestation à ce jour, et GALILEO pourrait s’inscrire dans ce schéma à son tour. Sauf que...

Qui va payer ?

Car l’indépendance a un coût, et ce dernier est élevé ! Au bas mot, et selon l’estimation de la Commission européenne, 2,4 milliards d’euros manqueraient dans les caisses pour mener le projet à son terme (sur un total de 3,4 milliards d’euros). Une somme rondelette qui aurait dû au départ être assurée par l’entremise d’investisseurs privés : or là fut le couac... La concession qui devait être accordée aux partenaires du secteur privé [6] échoua lamentablement, obligeant les instances européennes à prendre personnellement en main le dossier pour le sauver. Cet épisode plaçant paradoxalement les autorités de Bruxelles à contrevenir quelque peu à leur dogme économique à base de libéralisme.

De fait, le consortium privé n’arrivant pas à se mettre d’accord, il devint évident que les Etats allaient devoir mettre la main à la poche. Les divers pays comprenant l’intérêt et le symbole d’un tel dessein, la plupart exprimèrent leur accord de principe... à l’exception de l’Allemagne qui renâcla fortement à s’engager dans une telle perspective.

Nuançons cependant : Mme Merkel s’opposa moins sur le fond que sur la forme. En effet, il était convenu que les fonds européens non dépensés (PAC en tête) devaient être réorientés vers GALILEO au lieu d’être redistribués vers les Etats membres. A ce petit jeu, l’Allemagne était la grande perdante, en raison de 500 millions d’euros qu’elle ne reverrait jamais si le schéma était adopté : s’ensuivit un forcing unilatéral replaçant l’ESA au centre du jeu tout en incitant les différents pays à verser une contribution en fonction de leurs moyens et capacités du moment [7].

Hélas pour nos amis allemands, les ministres des Finances des Etats membres votèrent majoritairement vendredi dernier à Bruxelles, tout comme le Parlement européen qui codécide en la matière [8], en faveur du montage financier émanant de la Commission.

Non sans toutefois offrir quelques garanties propres à rasséréner les autorités de Berlin, principalement sur le fait qu’une telle décision de redistribuer les fonds non utilisés demeurerait exceptionnelle et ne saurait constituer un précédent faisant jurisprudence.

Alors GALILEO enfin sur la rampe de lancement ?

On l’espère de tout cœur, car depuis 1999 et son ébauche par la Commission européenne, ce grand chantier européen se veut être le marchepied des ambitions du Vieux Continent en matière de conquête de l’espace, tout en bénéficiant d’une autonomie technologique renforcée vis-à-vis du grand frère américain.

[1] Site de la Commission européenne sur le sujet, disponible en 3 langues.

[2] Le site de l’Agence spatiale européenne. Où il sera loisible à chacun de découvrir toutes les activités de l’ESA qui ne se contente pas du seul projet GALILEO, ainsi sont ébauchés les futurs lanceurs européens ou encore le programme AURORA destiné à conceptualiser puis matérialiser les conditions d’une exploration du système solaire par l’être humain.

[3] Et pour cause : tout comme internet, le GPS est une application civile dérivée d’une invention militaire à l’origine.

[4] L’intégralité du Livre Blanc en langue française.

[5] En juillet dernier a été accepté par les autorités américaines et européennes l’adoption d’une fréquence commune pour les deux systèmes.

[6] iNavSat (EADS, Thales, Inmarsat) et Eurely (Alcatel, Finmeccanica, AENA, Hispasat).

[7] Le principal souci d’une telle mesure se trouvait dans l’obligation pour les pays à procéder à de nouveaux marchandages sans fin alors que GALILEO accusait déjà un retard conséquent suite aux difficultés de financement via le consortium privé. De plus l’ESA ne regroupe pas tous les pays de l’Union européenne, accueillant même en son sein des pays tiers à celle-ci (Suisse et Norvège notamment), ce qui aurait encore compliqué la donne.

[8] Accord Parlement-Conseil sur le financement de GALILEO.



20 réactions


  • morice morice 29 novembre 2007 11:57

    Galilleo est primordial pour garantir l’indépendance d’un « GPS européen ». Imaginez : un conflit survient dans le monde... les américains relèvent tout d’un coup les coordonnées terrestres de plusieurs mètres. Les bombes ratent tous leur cible... c’est aussi cela le GPS sous direction US. Voir l’article sur les bombes irakiennes : elles sont localisées par GPS. On change les réglages : plus moyen de les trouver !


    • m3uch4 m3uch4 29 novembre 2007 15:59

      +1, l’intérèt de Galilleo est avant tout d’assurer notre indépendance militaire vis-à-vis des américains. Ce qui est primordial. Toutes les autres applications du système ne sont que de la valeur ajoutée.


  • alberto alberto 29 novembre 2007 12:09

    Bon résumé sur l’affaire de ce projet dont on peut se demander comment les dirigeants européens ont pu perdre dix ans en aternoiements ! C’est vrai que nos « alliés » américains ont tout fait pour retarder la manoeuvre d’une réalisation qui les privent du monopole du système.

    Une remarque : comme dans le cas du projet de gros porteur militaire dit A 400, c’est l’Allemagne qui a le plus retardé l’affaire : Pour une fois, on ne pourra pas accuser les Anglais !

    Bien à vous.


  • stephanemot stephanemot 29 novembre 2007 12:15

    pour avoir suivi le sujet depuis des années (et assisté à ce genre de réunions de travail où les poissons pilotes US viennent torpiller les avancées ou simplement constater l’étendue des dégats), je me demande s’il n’est pas trop tard.

    le GPS a réussi sa démocratisation en Europe et a quelque part déjà assuré la pédagogie des services, mais il sera plus difficile à déloger qu’il y a 5 ans.

    le rôle de la Chine demeure clef et à double tranchant.


    • Yannick Harrel Yannick Harrel 29 novembre 2007 13:01

      Bonjour,

      Le retard ne profite pas qu’aux Américains (qui n’ont effectivement guère intérêt au succès de GALILEO quand bien même les systèmes sont appelés à se complèter) mais aussi comme vous le dites aux Chinois et aux Russes (système GLONASS).

      Cordialement

      @la rédaction d’Agoravox Serait-il possible de rechanger le titre comme je vous l’avais demandé dans un courriel ?
      Ce dernier aurait dû être : Galileo : l’Europe décroche la lune (ou presque)
      Merci smiley


    • Yannick Harrel Yannick Harrel 29 novembre 2007 15:50

      @la rédaction d’Agoravox

      Merci d’avoir fait le nécessaire smiley


    • Nobody knows me Nobody knows me 30 novembre 2007 12:04

      [...] dépasser la chine et la russie, avoir un temps d’avance sur des pays pas trés, trés...fiable en matiére de démocratie.

      C’est ça, allez tous ensemble on se met un billet de 1 dollar dans la bouche et on baisse son patalon. Je suis tout à fait d’’accord avec les cas russes et chinois, mais pour vous, les USA sont donc un modèle de démocratie (pour vous rafraîchir la mémoire : Nicaragua, Venezuela, Argentine, Chili, Birmanie, Pakistan et j’en passe. Juste une petite liste de pays où les américains ont « instauré » leur « démocratie » comme vous aimez l’appeler) ?

      Hum pardon, mais c’est Charybde et Scylla, votre histoire, donc prenons un peu de distance et de recul. Ca aura au moins le mérite d’avoir de l’originalité, plutôt que de se mettre à quatre pattes devant eux, comme tout le monde.

      Révisez un peu la période Nixxon - Carter - Bush I - Reagan et toute la clique de cow-boys de cette époque. Bien suppléés par le petit dernier Bush II qui se débrouille pas mal en terme de violation des droits de l’homme.


  • didier Koudinoff 29 novembre 2007 19:27

    L’europe commence à s’émanciper des States, bien sûr que c’est dur, bien sûr que c’est long, mais c’est bien. L’indépendance ça n’a pas de prix surtout quand les temps deviennent troubles. On ne peut espérer qu’une chose, c’est que ce n’est que le début. NOS AMIS Américains inquiètent de plus en plus surtout lorsqu’ils prennent les traits de Mr Bush père ou fils. J’aime l’Europe lorsqu’elle devient une grande fille donc un peu plus forte autrement à quoi sert-elle ?.


  • trou noir trou noir 29 novembre 2007 20:05

    on verra quand le dernier satellite sera en orbite. disons que pour l’instant c’est une bonne nouvelle


  • morice morice 29 novembre 2007 21:00

    Y’a pas, je les attire : quand ce n’est pas le fou à la spatule, c’est de descendant direct des Croix de Feu.« Pour rattraper le retard, dépasser la chine et la russie ».Décidément, la pendule anti communiste est restée bloquée chez maître Jacob. « c’est les américains qu’il n’aiment pas » : dans un autre post j’ai ECRIT exactement le contraire de ce que Mr Jacob indique ici... s’il faut à chaque fois s’auto-citer, on n’a pas fini. Je répète, Gallileo est la seule façon de se sortir du GPS à l’amércaine.Et, je le répète, dans le procédé PAL de vérification des têtes nucléaires est inclus désormais un GPS made in US. Vous fabriquez une bombe nucléaire, vous signez un accord de non prolifération... on vous colle un GPS. Qui peut ne pas la déclencher, ou savoir où est votre bombe ? Devinette ? Ça sert aussi à ça un GPS... et là, ça devient machiavélique. Un mot qui échappe au vocabulaire somme toute restreint de Mr Jacob : « bolchevik », « gauchiste », « palestinien », vas-y, continue Raymond, ça te défoule, je sais et ça te fait du bien. Apprend aussi à LIRE, tiens, tant que t’es là. GA-LI-LE-O..on répète...


  • manusan 30 novembre 2007 07:41

    le jeu de l’Allemagne est de ramener chez elle un savoir-faire dans la technologie spatiale qu’elle n’a jamais créer et entretenu. Beaucoup de constellations de satellites de télécom arrivent en fin de vie dans les 10-15 ans à venir et il faudra les remplacer (intelsat ect ...), deplus avec les pays en voie de développement, il y a une forte demande en satellites de TV.

    Trés peu d’entreprises on entretenu leur savoir-faire dans ce domaine, les prix vont flamber faute d’offres et l’Allemagne nous fait le même coup que l’usine d’Hambourg pour Airbus.

    Et l’agriculture européenne n’a rien à faire dans les négociations d’un projet spatiale, c’est n’importe quoi comme argument et dans le fond profondément anti-européen.


  • Neos 30 novembre 2007 08:41

    Bonjour et merci à l’auteur pour cet article d’information européenne

    Le mot ’émancipation’ a été cité et il est peut être le concept clef d’une étape charnière sur la voie de l’indépendance réelle vis à vis des US.

    Les équilibres dans le monde sont en train d’évoluer vers un rééquilibrage Amériques - Asie, avec l’UE et les Etats du sud pour arbitres. Les initiatives Galileo, mais aussi les Groupes de batailles (voir un de mes articles précédents), sans oublier l’ESA et Airbus sont autant de projets concrets européens qui montrent que ’ensemble’, sur notre continent, l’on peut travailler à la mise en oeuvre de projets de grande envergure, dans un but avéré de se détacher peu à peu des dépendances établies depuis la 2e guerre mondiale au siècle dernier.

    A voir pour la suite. Un grand pas sera peut etre fait le jour où nous convaincrons nos partenaires (notamment d’Europe du nord - plutot neutres - et de l’est - aujourd’hui totalement dévoués à l’OTAN) que le projet d’émancipation évoqué ici n’est pas inaccessible.


  • Thierry LEITZ 30 novembre 2007 09:20

    La motivation militaire est déterminante dans les décisions de dépenses lourdes d’argent public.

    Pour sa voiture, le GPS fait office et sans déranger les américains. Idem pour les applications TP et agricoles.

    L’indépendance militaire, si on veut aller au bout de cette logique, impliquerait d’atteindre globalement le même niveau de celui dont on se « sent » dépendant, les US en l’occurence.

    Un très long chemin, en fait une impossibilité économique et culturelle. Et c’est pas grave. L’Europe a connu la paix par son développement économique civil et les rapprochements induits par la construction de l’UE et ses échanges. Ce n’est pas la compétition militaire qui a permi cette prospérité, au contraire.

    Le Japon et l’Allemagne qui ont été « dipensés » de force de l’arme nucléaire ont connu un développement économique fort qui aurait été bridé par des dépenses que nous avons du assumer... pour rien, puisque l’obsolescence frappe régulièrement nos arsenaux, à cause de cette foutue paix depuis 1945 (!) ce qui nous oblige, si on veut rester crédibles de moderniser sans cesse les systèmes, amplifier les programmmes, et maintenant les affranchir d’un système de guidage d’origine US, le GPS.

    Défiance envers les US ? Logique d’opposition ? Mais toujours : coûts, pertes, coûts, pertes...

    Il faudrait vraiment une bonne guerre pour justifier tout çà ! Non ?

    LA GUERRE FROIDE a été le plus formidable gaspillage d’argent public du XXè siècle. Elle a littéralement saigné les peuples notamment de l’Est vu les modestes performances de leurs économies planifiées, mais aussi de beaucoup d’autres, dont les ressources ont été exploitées par des majors US aux ambitions impérialistes. Du malheur, du malheur, disséminé partout, pour des millions de méprisés.

    LA GWOT (Global War On Terror) remplace la GF dans la justification du gaspillage de l’armement auprès des béotiens contribuables soumis, avec quels résultats objectifs reliables aux arsenaux nucléaires notamment ?

    L’INDEPENDANCE, revient en force pour justifier les programmes, avec ses valeurs consensuelles comme la liberté, la prospérité liée à la consommation (vraiment ?), etc. Pour certains comme Jacob, Lyon et autres, c’est la menace d’envahissement islamique qui oblige les pays libres (occidentaux) à se sur-armer (au détriment de tout ce qui est utile aux peuples et à la paix)...

    La vraie guerre est d’abord économique, c’est là qu’il faudrait agir. Et critiquer. Car la compétition « internationale », c’est un surtout un sport d’initiés, les sans-grades, les humbles, n’y ont ni part, ni intérêt. Ils paient et subissent inconsciemment souvent. Et le pire c’est leur admiration de la force et ses symboles noirs...

    45 milliards € par an pour la défense, 40 pour les intérêts de la dette, des régimes de retraite en chute continue, la sécu hors d’haleine, l’école qui échoue largement, des entreprises asphyxiées de charges, des marchés qui de perdent faute de compétitivité, l’innovation freinée par une recherche orientée vers des projets « symboles » tels Galiléo.

    ISS, LHC, ITER, GALILEO...

    Pour quel impact public réel et prévisible ? Si peu, si peu.

    Il n’y a que la bonne poire UE -argent public- pour emplir de tels gouffres. Le fait que les financements privés de ces projets, quand ils sont envisagés, échouent PROUVE que ces projets n’ont pas de rentabilité sérieuse et prévisible.


    • Thierry LEITZ 30 novembre 2007 09:45

      J’oubliais : la VRAIE INDEPENDANCE par rapport aux US serait la SANTE ECONOMIQUE. Car les Etats-Unis s’enfoncent chaque jour dans cette « leucémie » des déficits abyssaux avec des conséquences qu’ils chercheront encore et toujours à faire porter par le « reste du monde » et contre lesquelles ils faut se prémunir.

      Indépendance croissante par rapport au pétrole, oui, c’est une voie à suivre. Mais Mc Do, Coca, Windows, on fait avec, si on veux...

      Par contre, le guidage de fusées nucléaires ou autres, est un aspect dérisoire par rapport aux enjeux qui FONT le quotidien DE 400 MILLIONS DE CITOYENS EUROPEENS épris de paix.

      Quand donc cessera le mépris des intérêts objectifs de ces citoyens ? Intox, lobbying, nationalisme, « compétition », ces ingrédients de la guerre se réunissent peu à peu...


    • Jean Vladimir 25 novembre 2011 09:08
      Bonjour

      L H C, plus de huit milliards d’euros en pure perte :


  • rimo 30 novembre 2007 10:50

    Encore un jouet de Noël hors de prix que s’offrent les dirigeants européens sur le dos des contribuables : ils voulaient à n’importe quel prix faire jeu égal avec les américains : c’était trop simple de continuer à utiliser le système GPS américain totalement gratuit. Il fallait qu’ils s’offrent leur danseuse à un prix exhorbitant en piochant sur les réserves de la PAC dont les agriculteurs seront les premiers touchés. Je ne parle pas des dérapages des couts de ce projet pharaonique que nous aurons tous à payer un jour (couts que l’on dit toujours maîtrisés quand on lance un projet pour ne pas affoler les foules mais qui dérivent la plupart du temps au cours de son développement) ; sans parler des éventuels abonnements que nous auront peut-être à débourser un jour pour utiliser ce nouveau joujou car, bien sûr, ce n’est pas à l’ordre du jour, mais il y aura bien un haut fonctionnaire européen qui y pensera le moment venu. Je suis étonné de l’enthousiasme des commentateurs qui semblent ignorer qu’en définitive le financement sera fait en piochant en totalité dans leur porte-monnaie (nul n’est sans ignorer que l’Europe tire ses revenus uniquement des pays qui la financent dont la France qui est un des meilleurs contributeurs du financement de l’Europe).


  • warthogor 30 novembre 2007 11:05

    Ah bon ! La communauté Européenne est crédible ? Oh pardon ! C’est de l’humour Français ! Il y a beaucoup de choses qui me font énormément rire, comme ; « L’Union Européenne » ou encore « La communauté Européenne » ou encore « La République Française », « La Patrie des Droits de l’Homme », alors avec Chirac c’était déjà pas piqué des vers mais la je dois dire que c’est a se pisser dessus ; « Nicolas Sarkozy, le Président de la République » et j’aime assez les journaleux qui se croient obligés a tout bout de champ de bien nous le rappeler avec leur « Le Président de la République Nicolas Sarkozy » ca qui prouve bien qu’il est absolument nécessaire de bien le faire rentrer dans la tète des moutons idiots qui n’auraient pas encore compris. Voyez la différence, il n’est jamais, mais jamais nécessaire de préciser la fonction lorsque l’on parle de De Gaulle, on dit De Gaulle, pareil pour Mitterrand, par contre pour Chirac, les journaleux précisent toujours, l’ancien Président de la République Jacques Chirac », pourquoi les gens seraient aussi cons qu’ils auraient déjà oublié ? On se rend bien compte lorsqu’on le dit de l’incongruité de la chose. Alors l’Union Européenne et sa crédibilité.. pschiiittt !!! Comme dirait quelqu’un....

    On fait un referendum, c’est une cata, puis après avoir laissé passer un peu de temps, il compte pour du beurre, c’est pas bon le peuple est con !!! Bof !! Bon on va voter ca à l’assemblée les cocos !!! Bon la Turquie, oui, ben non ! Ben pt’et ben q’oui, p’tet ben qu’ non, on verra ca, on sait pas , on continue a négocier, mais c’est pas parceque c’est bon, mais ca veut pas dire que c’est pas bon !! La directive Bolkestein, a oui ! Ah non ! Ah mais p’tet qu’oui ! Ou p’tet que non ! Mais p’tet que plus tard comme ca ou alors comme ci, mais bon on sait pas trop, mais ce serait pas mal en fait que ce soit pas ca, mais plutôt autre chose, mais en fait non ! C’était bien avant mais pas comme c’était, mais plutôt autrement, enfin on va voir mais on va pas la supprimer comme ca non ?!?!?! Et puis il y a l’idole « Pachacamac Sarko », avec lui c’est pas pareil, si l’idole nous dit qu’c’est bon, bon ! Bon ! C’est bon ! Non ? Ah merde !!! Quoique c’est pas trop Démocratique Ah !AH !Ah !AH !Uh !Uh !UH !, DEMOCRATIQUE, ca aussi c’est vachement marrant NON ?!?!?!?! Bof ! On a élu l’idole, lui y sait qu’est ce qui faut faire après tout...On verra !!

    Allez !! Vive l’Union Européenne qui va contrebalancer les USA, la Chine, la Russie, la Lune Mars et les autres galaxies.

    L’Union Européenne.... DEMOCRATIQUE !AH !Ah !AH !Uh !Uh !UH ! !AH !Ah !AH !Uh !Uh !UH ! !AH !Ah !AH !Uh !Uh !UH !, GALILEOOOOHHHH !!!! Très drôle..... !AH !Ah !AH !Uh !Uh !UH ! !AH !Ah !AH !Uh !Uh !UH ! !AH !Ah !AH !Uh !Uh !UH !


  • gnaume 30 novembre 2007 11:55

    Je trouve dommage de réinventer quelque chose qui existe déjà, en tout cas en partie. Ce me rappelle un peu cet article sur l’altruisme/égoïsme des hommes (entre autres).

    Comme si nous n’avions pas suffisamment de satellites au dessus de nous, on en rajoute encore ! Ca fait cher l’indépendance en tout cas.

    Maintenant, il est vrai que ce n’est pas plus mal de ne plus dépendre des Etats-Unis. Nous n’avons pas trop le choix si nous voulons éviter les problèmes de « droits d’image » qu’il y a eu lors de la guerre du Golfe. Dépendre d’un système contrôlé par quelqu’un d’autre n’est pas une bonne chose.

    Pas de solution miracle en somme et c’est toujours les citoyens et la nature qui payent.

    Bientôt un système GPS spécifique pour chaque pays sans aucune compatibilité avec les autres ? Tout le monde semble oublier qu’on est tous terriens avant d’être de tel(le) ou tel(le) pays/région/ville !


  • vieuxcon vieuxcon 30 novembre 2007 23:37

    Voilà une nouvelle que j’attendais impatiemment. En effet les américains nous prêtent GPS, mais dégradé. En théorie la géolocalisation poudrait être précise à quelques centimètres, mais du fait de la volonté américaine elle ne l’est qu’à 7 mètres prés. Pour de nombreuses profession pour qui c’est un outil indispensable il faut avoir recours en plus à un point fixe de référence, ce qui complique et renchéri la mesure. Espérons que Galiléo permettra d’y remédier, ne serait ce que par la pression commerciale.


  • HELIOS HELIOS 1er décembre 2007 13:30

    Mais le GPS N’EST PAS GRATUIT ! l’usage des signaux des satellites sont gratuits evidement mais la licence pour fabriquer une puce qui fait « GPS » elle existe bien. Les industriels qui vendent des GPS pour ne pas se perdre dans Paris paient pour chaque exemplaire. Vous êtes heureux de financer le GPS americain vous ?

    Moi, pas.

    Alors avec nos stupides disputes nous venons de perdre 5 anneés pendant lesquelles beaucoup d’appareils sont equipés d’une puce GPS americain. Ils peuvent baisser la licence a des coûts insignifiant tellement elle est amortie. La licence galileo sera chère et son développement en sera compromis.

    Voila la consequence !

    A propos, il y a la un modèle gratuit que l’indiustrie musicale aurait du examiner...


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