vendredi 4 mai 2012 - par Bernard Dugué

Les portes de l’universel s’ouvrent avec la gnose du 21ème siècle

 Les portes de l’universel vont-elles s’ouvrir ? Si oui, comment comprendre l’universel ? Comme une philosophie de l’univers, ou si l’on veut du Tout. Oui mais connaître le tout dans ses détails est impossible. On pourra néanmoins tracer les grandes lignes présentes dans la totalité, susceptibles d’expliquer ce qui est et comment les choses deviennent, ou bien arrivent. Les portes de l’universel conduisent à élaborer une ontologie et une téléologie. Et allez savoir si la théologie universelle n’est pas le point ultime reliant les deux doctrines, avec en ligne de mire (ou de miroir) l’Etre et le Temps. Nous, qui savons tant de choses sur le cosmos, la matière, la vie, l’humain, pouvons maintenant construire le grand récit, depuis les origines de la vie jusqu’au 21ème siècle. Les évolutionnistes ont retracé l’histoire des spéciations. Les historiens ont décrit les différentes étapes des sociétés humaines. La pensée aussi a une histoire, consignée dans les écrits des philosophes. Pour comprendre le déroulement, il faut plonger dans le passé, y extraire les « photos » du temps et se projeter le film en espérant de pas tomber dans les travers du vulgaire péplum philosophique. Leo Strauss, que je tiens pour être l’un des quelques philosophes majeurs du 20ème siècle, savait éviter les travers modernistes des lectures antiques et médiévales éclairées par un projecteur moderne dont la lumière contrefaite déforme les contours classiques. Il savait d’ailleurs rester humble, reconnaissant les difficultés de cette tâche tout en alertant le lecteur sur le sort des philosophies médiévales (et j’ajoute antiques) restées pour l’essentiel un hiéroglyphe à déchiffrer.

 Je comprend le vivant, d’un point de vue ontologique, comme un ensemble de processus pouvant être conçus comme le résultat ou la cause de la présence de deux substantialités, ou disons deux substances, l’une technique et l’autre cognitive, l’une qui opère sur le monde matériel et l’autre qui perçoit et conçoit, alliant les moyens techniques et les fins. A partir de ce présupposé ontologique il devient possible de comprendre sous un éclairage nouveau l’évolution des êtres vivants, des espèces animales. Un double procès en mouvement, celui des aptitudes techniques et celui des capacités cognitives. L’homme arrive et se positionne pour ainsi dire comme un animal doué du pouvoir de transgression, à la fois technique et cognitive. L’homme est un animal transfiguré. Le volet technique, il en dispose sous la forme de la puissance. Le volet cognitif, il advient sous la forme de la pensée (conscience, sagesse, intelligence). Il existe donc une continuité universelle entre l’animal et l’homme mais aussi quelques éléments cognitifs supplémentaire qui rendent l’humanité irréductible à l’animalité. L’homme est physiquement inférieur à bien des espèces animales. L’aigle voit mieux, l’éléphant est plus fort, le guépard va plus vite, le chien renifle mieux… Mais il dispose de la pensée rationnelle ce qui lui permet d’organiser les choses matérielles et du langage qui lui permet d’organiser la société. Ainsi, la technique est devenue le prolongement des moyens mécaniques et perceptifs présents dans tout le règne animal. Les aptitudes physiques et perceptives sont devenues sans commune mesure avec celle des instruments naturels du règne vivant. L’universel ne consiste pas tout égaliser mais à rendre compte des singularités en les unifiants sous quelques principes et ressorts fondamentaux. Le temps de la grande synthèse est arrivé.

 La puissance de l’homme s’exerce sur les choses (technique) ou sur les hommes (guerre). La pensée conduit vers le bien, la contemplation, la connaissance. Très tôt, une tripartition eu lieu entre les cultivateurs, les guerriers et les prêtres (voir Dumézil et ses études védiques). Peut-être que l’alternative la plus essentielle fut et sera celle entre la puissance et la sagesse. Autrement dit un choix sur les fins de l’homme.

 L’homme, justement, quel est son sens ? A entendre dans une double acception. Que signifie l’homme et où va-t-il ? Peut-être faut-il caractériser l’homme par son chemin, plutôt que par son être. Une chose est sûre, l’homme est un animal qui se transfigure au cours de son existence. Cette transfiguration est comparable à une spéciation qui intervient pendant le cours d’une vie. Il y a plus de différence entre un gamin de 6 ans et un homme de 20 ans, ou bien un ado de 14 ans et un senior de 60 ans, qu’entre un lion et un cheval. La morphologie de l’humain évolue considérablement mais ce sont surtout ses capacités cognitives qui explosent au cours de cette existence transfigurée. L’homme possède deux niveaux cognitifs qui le distinguent de l’animal. D’abord un accès à des représentations et communications par les symboles abstraits, écriture et mathématique, le tout associé à une transmission orale grâce à une bouche dont la morphologie toute spéciale permet l’articulation et le langage. Ces aptitudes permettent de calculer, de raisonner, de penser, transformer les choses et organiser les hommes en société. Il y a cependant un niveau plus élevé de la conscience, permettant d’accéder à une spiritualité, de développer une connaissance suprarationnelle, de créer des œuvres savantes ou artistiques, d’entrer en méditation, en contemplation et sans doute d’entrer en relation avec un monde d’en-haut, habité par ses anges, démons et autres entités.

 A titre personnel, l’homme a en principe le choix entre la voie d’ici-bas et la voie d’en-haut, les uns diront la matérialité opposée à la méditation. Plus exact serait de décrire l’ici-bas comme le monde de la puissance et l’en-haut comme le monde de la sagesse. Les initiés, kabbalistes et autres mystiques, ont une idée plus contrastée sur ce qui se déroule dans l’univers d’en-haut. Toujours est-il que la tension entre la sagesse et la puissance fut un des axes centraux de la philosophie politique de Platon, celle qu’on trouve dans sa trilogie république, politique, loi. L’harmonisation de la cité repose toujours sur des références divines servant de principes ou de modèles. Comme l’a très bien vu Strauss, la philosophie politique moderne a abandonné ces références au divin pour organiser le monde de la puissance. Avec un moment décisif initié par Machiavel et Hobbes, les deux hérauts du tournant politique moderniste. Par la suite, l’invocation de la voix céleste inspirant la loi par Rousseau peut être interprétée comme un cri de désespoir lancé dans un monde promis à la sécularisation, la puissance et le désenchantement. Puissance ou sagesse, la clé du 21ème siècle.

 La puissance a considérablement transformé le monde et elle poursuit son œuvre grise. Il est temps d’inverser le précepte marxiste. Si on veut proposer un dessein au monde, il faudrait avant le connaître et tenter de formuler une doctrine universelle des fins de l’homme. Les scientifiques et les technocrates n’ont fait qu’expérimenter et transformer le monde, il est temps de le connaître et de trouver la voie de la sagesse universelle ! Cette devise vaut pour le 21ème siècle.

 Quelle est la place de l’homme et sa destination ? Nous qui sommes devenus savants, contemplons des centaines de millions d’années pendant lesquelles les espèces ont évolué. L’évolution se conçoit comme un jeu. Les scientifiques l’appellent sélection naturelle. Le jeu consiste à capter les ressources, à assurer une descendance, à se métamorphoser. L’homme est un être joué. Mais il est aussi un être joueur. Il a gagné la partie en devenant la seule espèce qui s’est dégagée du jeu de la sélection. Du coup, l’homme a dû trouver d’autres occupations, inventer d’autres jeux et les règles qui vont avec. Mais aussi connaître la nature et l’univers. L’homme s’est compris comme un être jeté, pour reprendre une formule heideggérienne. Jeté sur la terre, sans explication, jeté hors du paradis céleste, pénétré d’interrogations, d’angoisses et d’inquiétudes. Parmi les hommes, quelques uns, philosophes, mystiques, sages, se sont employés à comprendre le monde, l’univers, fascinés par la création, en attente de révélations, d’orientations, de compréhensions, de connaissances. Les premiers sages ont vécu pendant la période axiale (5ème av. JC au 2ème siècle), moment d’intenses découvertes, avec des personnages fascinants, Lao Tseu, Confucius, Bouddha et en Occident Jésus, Socrate, Platon, Zoroastre et tous ces « sages savants » ayant contribués à l’élaboration des philosophies, gnoses et autres théologies.

 La période qui va du 10ème au 14ème siècle, incluant le Moyen Age tardif, a été d’une incroyable richesse intellectuelle. Vers 1250, la kabbale trouve une forme aboutie avec le Zohar qui devient le livre de la mystique spéculative juive, alors que la théologie chrétienne occidentale brille d’un feu rationnel, avec ses docteurs de l’Eglise, saint Thomas, Bonaventure, sans oublier maître Eckart et sa mystique. En terre d’Islam, de l’Arabie à la Perse, une philosophie inspirée des Grecs apparaît (Fârâbî, Avicenne, Averroès…), en même temps que des innovations scientifiques et enfin, last but not least, les écrits de la mystique spéculative soufie (Ibn Arabî, Sohravardî). Deux points fondamentaux se dessinent. Premièrement, une tension palpable entre les courants philosophiques et les spéculations mystiques. On prétend à tort que la voie philosophie est rationnelle, opposée à la mystique qui est irrationnelle. En vérité, toutes les deux se réclament de la raison mais elles relèvent à la fois d’une expérience du monde qui permet d’accéder à un « monde » ou des « mondes ». Le néoplatonisme a largement inspiré les mystiques spéculatives. Deuxièmement, ces traités qui représentaient la quintessence des connaissances ont peu à peu été oubliés avec l’avènement des philosophies moderne et surtout de la science. La sagesse incluse dans la mystique a été délaissée au profit d’une « fausse sagesse profane » qui a associé progrès, science et puissance. Le 21ème siècle suggère, voire impose qu’on réexamine la sagesse médiévale. Entre temps, il faudrait évoquer un moment important, celui de la redécouverte de ces anciennes sagesses par des savants du début du 20ème siècle qui font figure de passeurs.

 Brève présentation d’un tableau. Les sagesses médiévales ont représenté une sorte d’aurore pour la civilisation occidentale. Les modernistes, positivistes et autres scientistes parlent du Moyen Age comme d’une période obscurantiste. On pourrait tout aussi bien dire l’inverse et que sur le plan de la sagesse, la modernité est une période obscure et donc une forme de Moyen Age entre l’époque médiévale et un improbable 21ème siècle parvenu à la sagesse. Le début du 20ème a vu se dessiner un intérêt particulier pour les sagesses et philosophies antiques ainsi que médiévales. Heidegger occupe une place à part. Pour faire court, on trouvera chez ce penseur une mystique existentielle amorcée à partir d’une ontologie du Temps. Une grande affaire à élucider mais pas ici. Place maintenant à une présentation de quelques savants, les uns plus portés vers la philosophie des sages et les autres vers la mystique. Jung et Eliade, controversés et sans doute pas si sages. Ensuite, Scholem et la Kabbale, Corbin et les études islamiques. Quelques philosophes, Strauss, Voegelin, Ellul. Puis Teilhard de Chardin, figure à part qu’on placera à côté du renouveau de la théologie chrétienne, Rahner, Urs von Balthasar etc. Ajoutons pour compléter ce tableau des sagesses universelles délivrées au 20ème siècle l’inclassable Krishnamurti ainsi que le mystérieux Tibétain qui a dicté ses messages théosophiques à Alice Bailey ; des textes énigmatiques et difficiles à comprendre, mais pas plus que le Zohar.

 Et maintenant, place au 21ème siècle qui renouera avec l’universel mais qui n’en a pas fini avec son cortège d’atrocités, de périls, de catastrophes sociales dues au phantasme de la puissance, à la perte des valeurs… No comment. Ce qui pourrait arriver, c’est une sorte de raccordement entre ces traités mystiques médiévaux écrits par les kabbalistes, les soufis, les chrétiens néoplatoniciens et la science contemporaine la plus aboutie. Une sorte de grande synthèse traçant d’une part des ponts entre les différentes doctrines mystiques et d’autre part en révélant des correspondances avec les théories des champs quantifiés et la mécanique quantique des trous noirs. Le vivant pourrait également être revu en relation avec les nouveaux dispositifs des « gnoses physiques » et des « sagesses spéculatives mystiques ». Et donc, une science nouvelle dont nul ne sait s’il peut en découler un bienfait pour l’humanité et si oui, comment le réaliser. Reste alors le domaine de la gnose et de la sagesse qui lui, peut changer l’existence pour peu qu’on sache trouver les voies conduisant vers l’universel (vers soi comme un universel parmi tant d’autres). Une indication essentielle doit être néanmoins observée, celle d’une singularité de la voie propre à chaque individu. Comme l’a montré Scholem, chaque interprétation de la kabbale dévoile une personnalité propre. On peut dire que le sage kabbaliste « navigue » dans un univers dynamique structuré par les sefirots, tout comme un néoplatonicien traverse les hypostases alors qu’un soufi parcourt le monde de lumière et ses miroirs. Les connaisseurs savent que chaque théosophie, chaque mystique spéculative, se présente comme singulière, tout en étant organisée autour de grands principes structurant d’ordre ontologique ou symbolique.

 Le grand récit de l’évolution et des civilisations reste à écrire. Avec un double enjeu, l’ontologie et la téléologie. L’être, la puissance, l’agir et la voie. Je prophétise un grand basculement des connaissances. Les clignotants sont au vert en physique, biologie, psychologie, philosophie, mystique, sciences de l’histoire… Dans cinquante ans, la compréhension des choses sera aussi étrangère au savoir moderne que celui-ci ne l’a été face aux conceptions médiévales et antiques. A moins que la civilisation ne se soit éteinte. C’est sur cette note sombre que je ne vais pas encore clore cette méditation car, le lecteur attentif l’aura noté, l’Orient, bien qu’évoqué au tout début, a été contourné, ce qui laisserait penser que l’universel est en Occident. Ce qui n’est pas ma position, étant convaincu que l’universel se conçoit comme un spectre de doctrines diffractées à partir d’une unique lumière. La métaphysique védique avec ses trois gunas, la science chinoise et la philosophie japonaise d’un Nishida Kitaro ont leur place et permettent même de recadrer la place de l’homme (en le destituant de sa position de sujet transcendantal moderne qui maintenant se dégrade, virant à l’individualisme et au narcissisme) ou de revoir les énergies en jeu dans la nature. Nishida me paraît important, avec les ponts qu’il établit, avec la logique de Hegel ainsi qu’avec la phénoménologie de Husserl, laquelle comme on le verra permet de revisiter la question du sujet tout en retrouvant certaines intuitions décrites par les néoplatoniciens. La science va devenir philosophiques et la philosophie va trouver des assises dans la science. Ainsi se présente la gnose universelle à venir.

 Le gnostique du 21ème siècle est serein mais il est bien seul. Il bâtit des cathédrales et du haut des vitraux conceptuels qu’il assemble, il voit les professionnels de la science labourer péniblement le champ des expériences matérielles, semant des conjectures mécaniques en espérant trouver matière à avancer et faire germer quelque publication. 



16 réactions


  • Gollum Gollum 4 mai 2012 09:53

    Très bon texte avec lequel je suis en phase. Cela faisait un moment que je me doutais que vous alliez nous pondre quelque chose dans le genre, voilà qui est fait.


    Vous citez beaucoup de personnalités que j’ai abondamment étudié dans mes années de jeunesse, je me permets de rajouter quelques autres incontournables :


    René Guénon qui nous a légué une œuvre considérable permettant de saisir l’esprit gnostique (ou initiatique si on préfère) avec un exposé exhaustif des doctrines traditionnelles (symbolique, exposé des différentes ères d’involution au cours du temps, etc). Son livre « La crise du monde moderne » est un incontournable permettant de réellement comprendre pourquoi nous ne cessons de chuter inexorablement vers une catastrophe finale proprement apocalyptique. Idem pour son fameux « Le règne de la Quantité et les signes des temps ».


    On peut aussi citer Julius Evola, qui est presque dans le même esprit, bien que privilégiant l’esprit guerrier sur le sacerdotal, ce qui pour moi est une erreur.


    Il y en a bien d’autres évidemment.


    Mais surtout, il convient de citer Raymond Abellio, qui après un parcours politique au sein de la SFIO, a connu une véritable conversion intérieure, s’est fortement intéressé à l’ésotérisme tout en accordant une place centrale à la raison, celle-ci étant fréquemment malmenée chez les gens qui touchent à ce genre de sujets. D’où son désir de poser les fondements de tout ésotérisme. Il suffit de consulter son œuvre pour s’apercevoir qu’il a réussi cette tâche en montrant que la base de l’ésotérisme est le rejet de la logique aristotélicienne binaire au profit d’une logique à 4 pôles, logique pour lui initiatique car elle permet d’entrer dans le transcendantal. Tout cela se fait dans une démarche phénoménologique dans la lignée d’Edmund Husserl.


    Il est bien évident que l’on s’achemine vers un retour assez retentissant des grandes gnoses universelles, présentes dans le Taoïsme, l’Hindouisme, une certaine gnose chrétienne, des pratiques antiques telles que l’astrologie, l’alchimie, la logique à quatre pôles du Yi-king chinois, etc, retour qui s’accompagnera d’une véritable conversion de savants de pointe et de la science occidentale en entier. Mais cela aura lieu en même temps que s’effondrera ce même Occident dans un cataclysme qui du reste est prophétisé depuis de nombreux siècles.


    Mais ce que vous dites et ce que je dis aussi l’a été déjà il y a quelques décennies par beaucoup, notamment Louis Pauwels, qui avec d’autres, avait bien conscience de ce virage et de cette mutation.


     Le gnostique du 21ème siècle est serein mais il est bien seul.

    Oui, les gnostiques sont seuls et cachés car le vieux monde n’est pas encore mort. Et il est serein car il sait pertinemment comment marche la roue du Temps. Cordialement.


  • dup 4 mai 2012 10:00

    oh la la , quelle prose. Je n’ai pas eu le courage de tout lire, mais ce que je sais de la gnose c’est extrêmement facile :
    la gnose est pas une religion de plus, elle a pas de clergé, pas de dogme, pas de rituel. C’est un sentiment très fort que l’humanité est tenue prisonnière dans un monde matériel conçu par un ou des faux dieux. Elle ne s’occupe ni de noms ni de choses matérielles car tout ce qui est impermanent ne l’intéresse pas. Le but premier du gnostique est la délivrance de sa parcelle divine, aliéné dans un monde matériel corrompu, et sa remontée vers les sphères célestes. Elle est la concrétisation intérieure de la sentence : recherchez la perle, là où la mite ne s’approche pour détruire, ni le ver pour manger. Il n’y a donc pas de livres ou grimoires ou bibles dans lesquelles vous trouvez la solution

    http://www.dailymotion.com/video/xy6bk_gnostiques_school?search_algo=1

     


  • Maître Yoda Castel 4 mai 2012 10:07

    L’homme n’est pas caractérisé par son être ou son évolution, mais par sa représentation du monde qui l’entoure. Il vit dans un monde d’objets et d’idées, avec comme toile de fond lui permettant de percevoir les choses : les concepts de temps et d’espace.

    Nous vivons à l’intérieur de concepts et de descriptions. La pensée humaine est prisonnière de la représentation des humains. Il est pourtant capable de recevoir autre chose que leurs représentations : un enfant élevé par des loups peut prendre des braises brulantes à la main (sans se bruler). Les limites créés par nos représentations sont donc illusoires.


  • lavabo 4 mai 2012 17:13

    toute une tartine pour ecrire a la fin que l’auteur meprise les scientifiques...... chose que les scientifiques lui rendent bien. Doit on rappeler que l’auteur s’est fait virer de l’universite et que depuis il voue une haine sans fin aux scientifiques de tout poil ?

    Ah frustration quand tu nous tiens.......... 


    • Gollum Gollum 4 mai 2012 18:40

      Je suppose que vous faites référence à ceci : « il voit les professionnels de la science labourer péniblement le champ des expériences matérielles, semant des conjectures mécaniques en espérant trouver matière à avancer et faire germer quelque publication.  »


      Il n’y a strictement aucun mépris des scientifiques là-dedans. Mais un simple rappel que la science par essence ne peut arriver à la Vérité ultime, mais n’a accès qu’à des vérités partielles et qui d’ailleurs bien souvent sont remises en question au bout de quelques années.. Je sais, c’est très désagréable pour les férus de science, mais il n’empêche que c’est un fait. Quant à l’aspect travailler dans les sciences pour pouvoir publier, là aussi il s’agit d’un simple rappel que les scientifiques sont des humains comme les autres, bien souvent motivés par la simple vanité.

    • Maître Yoda Castel 4 mai 2012 18:56

      @ lavabo

      Vous devriez lire « Savants maudits, chercheurs exclus » de Pierre Lance, vous seriez surpris de voir le nombre de chercheurs hors du commun, qui ont des découverts des choses importantes et qui se sont fait rejeter comme des mal-propres. Les frustrés comme vous dites ne sont pas forcément du mauvais coté, loin de là.


  • dup 4 mai 2012 17:37

    il deteste les scientifiques ? pas grave , regardez tous ces rationnalistes genre cercle zetetiques qui veulent tout expliquer par la science. Ils ridiculisent la science et eux mêmes. Ils ne sauraient fabriquer une fourmi ,mais ont explication à tout. Ce monsieur Hatem dit des choses interessantes , à vous de voir quand il parle que l’univers ne s’observe pas par la science . On peut pas expliquer une chose en y etant dedans.

    http://www.youtube.com/results?search_query=frank+hatem&oq=frank+hatem&aq=f&aqi=g1&aql=&gs_l=youtube-reduced.12..0.7013.13874.0.24922.17.11.3.3.3.0.150.1443.0j11.11.0...0. 0.

     

     


  • Zobi Aldo Rifort 4 mai 2012 21:36

    L’homme possède deux niveaux cognitifs qui le distinguent de l’animal. D’abord un accès à des représentations et communications par les symboles abstraits, écriture et mathématique, le tout associé à une transmission orale grâce à une bouche dont la morphologie toute spéciale permet l’articulation et le langage. Ces aptitudes permettent de calculer, de raisonner, de penser, transformer les choses et organiser les hommes en société.

    Je serais assez méfiant vis à vis de ces considérations. Une étude scientifique récente a montré le contraire, sur les abeilles par exemple :

    http://www.lepoint.fr/science/les-abeilles-aussi-savent-manipuler-des-concepts-24-04-2012-1454799_25.php

    Je ne suis vraiment pas sûr que la connaissance, aussi cohérente qu’elle soit, nous amène à la vérité. Je crois même qu’elle nous en éloigne...
    Vouloir établir les règles universelles, disons absolues, à partir de règles relatives me semble un contre sens évident.


  • ffi ffi 4 mai 2012 23:25

    La latin universum (qui a donné universel) a été utilisé pour traduire 2 mots grecs distincts :
    - katholou = « en général », « pour tous » (ex : dans les catégories d’Aristote).
    - homothymaddon = « d’un même coeur », « tous ensemble » (ex : dans les actes des apôtres)
     
    Donc, il y a :
    Et l’universel logique, où l’on veut réunir toute les catégories de pensée en une seule, générale, dont elles dépendraient toutes.
    Et l’universel social, où tous les coeurs concordent.

    L’universel, c’est le caractère de plusieurs choses d’être versés à l’unité.
    Plusieurs catégories logiques peuvent être versée à l’unité, pour explication.
    Plusieurs personnes peuvent être versées à l’unité par concordance de leurs vues.

    Rechercher l’universel logique n’a aucune incidence sur l’universel social.

    La Gnose, reposant sur la méditation intérieure, séparée du reste du monde, n’est pas en capacité de produire l’universel social, puisque que par définition, l’on se sépare des autres pour méditer, l’on se focalise sur soi-même.


  • vieux grincheux 5 mai 2012 06:56

    L’ Aristotélisme est dépassé par l’ irruption de la Mecanique Quantique dans le débat philosophique de l’ ontologie. Ce qui est une bonne nouvelle , depuis 1905 tout de même. Car un des possibles est la réconciliation de la Science et du Transcendantal qui seraient différenciés dans une représentation aristotélicienne, voire opposés ce qui a causé beaucoup d’ incompréhension , de mépris, d’ oppressions et d’ exploitations.


    « dieu ne joue pas aux dés » s ’est écrié Einstein à la lecture du théorème d’ Incertitude d’ Heisenberg. Exact, Albert ! car DIEU N EXISTE PAS. C ’est John Lennon qui donne certainement la meilleure définition : « god is a concept by which we mesure our pain », dieu est un concept par lequel nous mesurons notre douleur. C ’est pourquoi il nous faut écouter les poètes avec beaucoup d’ attention

    Ce concept est un archétype au sens jungien, qui est vivant car un nombre suffisant de croyants lui donnent une représentation, de par l’ attention, les prières, la communion , les écrits,etc...qui le décrivent. C’ est le pouvoir de tout EGREGORE, comme le savent les initiés et les psychosociologues, car le phènomène a été décrit, je vous laisse faire votre propre recherche/action, car le chemin doit être parcouru en solitaire. 

    Comme toute représentation, ce concept répond à l’ effondrement de la fonction d’ onde. Le moment où l’ onde/particule qui a pour propriétés : impossibilité de connaitre sa position si on connait sa vitesse, impossibilité de connaitre sa vitesse si on connait sa position, sauf au moment où l’ objet quantique devient un objet newtonien à cause du REGARD DE L’ OBSERVATEUR. C ’ est l’ effondrement de la fonction d’ onde : l’ objet ONDE/PARTICULE se transforme en PARTICULE AYANT UNE POSITION ET UNE VITESSE CONNUES PAR L ’ OBSERVATEUR.
    Certains objecteront que ces phénomènes se situent dans le monde de l’ INFINIMENT PETIT. Mais voilà, faut-il en appeler à Hermès Trismégiste, alias Exu, alias Ellegua, alias Papa Legba,etc....(un archétype aux multiples avatars qui adorent les carrefours et la communication) pour se souvenir que ce qui est en haut, est comme ce qui est en bas ? 

    J’ ajoute que rien n’ interdit que ce monde de l’ infiniment petit soit situé dans les neurones humains......Ce qui pourrait expliquer bien des choses. Notamment pourquoi deux esprits distants de milliers de kms peuvent avoir la même idée, simultanément.J’ ai pu le constater à propos de créativité notamment.

    L’ Aristotélisme a été un outil performant pendant des siècles, mais il faut avouer que sa généralisation par le formatage des esprits ne correspond plus aux enjeux du XXI siècle. S’ il a permis d’ écarter le clergé du pouvoir executif par la Loi de 1905, il n’ en a pas moins entériné la détestable pratique d’ accumulation de biens matériels souvent devenus invendables et obsolètes quand ils ne polluent pas la planète par les déchets qu’ ils génèrent. Il a de plus supplanté les sagesses anciennes, le Taoïsme notamment, qui décrit le monde en 16 millions de couleurs dynamiques et interagissantes. Il a obligé la Gnose à se cacher d’où ce nom bizarre d’ Esotérisme. Au nom du pouvoir sur, de la volonté de tout contrôler du stéréotype chrono-ouranien, de domestiquer la nature par la domination alors que L’ Animisme propose un respect de l’ inanimé en empathie lorsque ce n ’est pas en symbiose. Et si nous acceptons de sortir de la superstition pour aller vers une vision poétique, nous comprendrons pourquoi les Animistes se sentaient obligés de faire des offrandes à Zeus, la foudre qui peut détruire mais qui donne aussi le feu, que Promothée dérobe pour le donner aux humains. En ce sens Nietszche ne s’ est pas trompé quand il nous exhorte au tryptique Heuristique/ Poïétique/Maïeutique.

    Nous sommes à l’ aube d’ une mutation évolutionniste majeure, il nous faudra accepter l’ Inconnu des infinités de possibles sans avoir peur, car délivré du Fatalisme et des possibles vengeances de dieux créés par les fantasmes humains et la caste cléricale qui peut ainsi contrôler toute une population. 
    La confession des chrétiens est un bel exemple de comment les chrono-ouraniens sont arrivés à diriger les consciences. Chapeau bas !, il fallait y penser !, mais voilà nous en savons trop sur le conflit Jésuite/Opus dei pour nous laisser abuser plus longtemps, sans compter le sang que ces gens-là ont historiquement sur les mains. 

    Le dernier mot doit rester au poète et ce sera le Capitaine Alexandre, vaillant résistant qui, tout comme A Gatti se sont battus pour effacer la peste brune que répandaient des hommes vulgaires, qui tentent actuellement de restaurer cette pensée nauséabonde qu’ on croyait à jamais enfouie dans les poubelles de l’ Histoire.

    « Nous sommes ingouvernables. Le seul maître qui nous soit propice, c’est l’éclair, qui tantôt nous illumine tantôt nous pourfend ».
    René Char 

    Que Maat nous illumine !!!! smiley

    Vieux Grincheux
     

    • ffi ffi 5 mai 2012 13:24

      Recourir aux égrégores consiste à nier les personnes et leurs dignité.
      C’est une stratégie de manipulation occulte des foules. Elle a fait florès tout le XXème siècle. Au XXIème, pourra-t-on vivre sans se faire en permanence manipuler ? Je l’espère.
       
      La genèse du mot ésotérique ne vient pas du tout d’une crainte quelconque de répression. La Gnose considère que chaque homme possède une étincelle divine piégée. Pour la Gnose, trouver Dieu consiste donc à rechercher en soi, d’où le terme ésotérisme. D’autre religions, comme le christianisme, sont basées sur la recherche de Dieu à l’extérieur de soi (sa grâce), d’où leur désignation en tant que exotérisme.
       
      Note : La laïcité consiste à interdire les religions exotériques et à privilégier les religions ésotériques.

      Quant à vos spéculations sur la mécanique Quantique ...
      Tout ceci vient d’une erreur des scientifiques, qui se sont perdus dans la pensée magique.
      Ils ont juste oublié quelque chose : l’éther.

      Poincaré, en fondant la relativité, disait :
      « Au sujet de l’éther, ceci est une hypothèse secondaire. Il est possible que l’on parvienne à s’en passer à l’avenir, mais nous ne le faisons pas parce que cela nuirait à la clarté de la théorie ».
      De même Einstein ajoutait :
      « Il faut bien que la lumière soit transmise dans le vide, donc, en ce sens il y a bel et bien un ether ».

      De fait, on parle de la permittivité électrique du vide, de la perméabilité magnétique du vide, des fluctuations quantiques du vide, ... bref des propriétés du vide... Mais si un ensemble a des propriétés, alors il n’est pas vide... Il est au moins un ensemble de propriétés.

      Ce qui est aujourd’hui appelé vide doit donc être désigner par le terme d’éther.

      En effet :
      - l’électromagnétisme se montre analogue à l’hydrodynamique.
      - la Relativité montre le comportement de la matière relativement au mouvement de l’éther.
      - La MQ se montre analogue à l’hydrodynamique (transformations de Madelung).

      Cette hydrodynamique, c’est celle de l’éther...
      L’éther est donc fluide, circulant avec les astres.
      Or tout fluide montre à la fois des comportements périodiques (vagues, ondes) et des comportements balistiques (tsunami, particules).
      Il n’y a donc pas de paradoxe.

      Ni onde, ni particule, mais fluide (d’éther).


    • ffi ffi 5 mai 2012 16:36

      Bref, vous cherchez à confirmer votre erreur spirituelle en vous appuyant sur une physique mal comprise. Si l’on creuse un peu, on peut même estimer que l’incompréhension physique initiale vient elle-même de l’erreur spirituelle des XIXème/XXème. En fait ces deux incompréhensions, spirituelles et physiques, s’alimentent mutuellement, dans une espèce de grand délire mystique (les kabbalistes Einstein, Freud, Jung).
       
      Il est évident que, puisque l’on ne maîtrise pas les conditions internes à l’éther, il y a nécessairement des incertitudes au niveau microscopique. D’où les difficultés de la MQ à prévoir précisément.

      Si l’éther est un fluide inerte, il n’en a pas moins une dynamique tout-à-fait déterministe.

      Pour ce qui est des délires de l’observateur qui influencerait l’expérience par sa simple présence... L’influence se fait par l’éther qui en est le média. L’éther est le média des conditions d’illumination, des conditions d’électronisation, des conditions d’inertie, des conditions de température. Seules l’influence de ces conditions-ci par l’observateur peuvent être médiatisées par l’éther sur l’objet. Le fait pour un animal d’être mort ou vivant, n’est pas une qualité transmissible ni par l’observateur, ni par l’éther.
      L’affaire du chat mort-vivant de Schrödinger est donc une tromperie.

      Evidemment, tous les alchimistes des temps modernes ont sauté sur l’occasion trop belle : voyez, disent-ils, on ne peut déterminer certains mouvements microscopique, donc il y a un esprit dans le monde physique !

      Ben, non, il y a une hypothèse qui fonctionne très bien, c’est celle de l’éther déterministe, un fluide obéissant à une certaine dynamique. Mais voyez-vous, et c’est étonnant, cette hypothèse, bien qu’elle aide à visualiser les phénomènes physiques, écartant de ce fait tous les délires mystiques qui pourraient en être tirés, est soigneusement interdite et cachée aux yeux du public ...

      De là à poser l’hypothèse que certains ont très intérêt à occulter la vérité pour précipiter les masses dans l’occultisme, ce qui permet de garder de l’avance en matière de recherche, il n’y a qu’un pas, et je le franchis.


    • Hermes Hermes 10 mai 2012 16:37

      Ce n’est que lorsque toute certitude est balayée que l’on peut voir.


  • christophe nicolas christophe nicolas 30 mai 2012 19:27

    Vieux grincheux,

    Tu as besoin qu’on t’explique correctement la physique ! Tu sombres dans le septicisme parce qu’on ne te l’a pas expliqué correctement.

    Par contre je suis d’accord avec toi, il faut rester poète mais éviter de les écouter pour la physique ou la religion


  • borniol borniol 20 juillet 2012 12:18

    Pour ceux qui cherchent à comprendre les problèmes sous-jacents derrière toutes ces hypothèses, spéculations et autres théories plus ou moins fumeuses, je vous invite à visualiser « Particules - Episode 1 », sous forme de dialogue vidéo-musical entre l’astrophysique, la philosophie, les arts et l’acte de création, et la physique des particules. qui aurait également pu s’appeler « dieu du Pur Hasard », ou moins connoté « Vie et complexité », «  Pensée et devenir », ou encore « Création d’espace-temps » ou « c’était quoi la question » ... ?.
    http://www.youtube.com/watch?v=IXTlVySlP2s&list=PL9DC7425B3078D4EA&index=3&feature=plpp_video


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