mardi 14 octobre 2008 - par chems eddine Chitour

Les Prix Nobel et les Prix IG Nobel : deux visions de la science et de la dérision

 « Coelum non animum mutant qui trans mare currunt ».
« Celui qui court par-delà les mers change de cieux, mais il ne change pas d´âme »,
Horace.

Rituellement, depuis la mort d´Alfred Nobel au début du XXe siècle et comme il l´a, lui-même, souhaité dans son testament, l´Académie suédoise récompense chaque année des personnalités éminentes dans différents domaines : sciences (physique, chimie, biologie) littérature et paix. Bien plus tard, le prix d´économie a été ajouté par la Suède. Le prix de mathématiques n´y figure pas, il est remplacé par la médaille Fields. Qu´on le veuille ou non, la politique et le poids du pays candidat sont des facteurs importants dans le choix du lauréat. Souvenons-nous le prix Nobel de la paix 2003 a été attribué, hier, à Shirin Ebadi, cette avocate iranienne qui exerçait les fonctions de juge sous l´ancien shah. Le gouvernement réformateur de Téhéran a félicité Shirin Ebadi pour l´attribution du prix Nobel de la paix 2003 : « Nous sommes heureux qu´une femme iranienne musulmane ait su se faire distinguer par la communauté internationale pour son action en faveur de la paix. Nous espérons pouvoir utiliser davantage ses vues expertes en Iran  », a-t-il déclaré. «  Merci, Shirin Ebadi, merci. Aujourd´hui, grâce à vous, nous avons tous grandi d´un mètre ! », s´est exclamé en pleurant Mohsen Sazegara, dissident et célèbre prisonnier de conscience.
 
 Voyons maintenant la cuvée 2008 :
Parmi les "nominés" pour le prix Nobel de la paix, plus de 197, on trouve entre autres Helmuth Kohl, Abdelaziz Bouteflika et Ingrid Betancourt, qui semble-t-il y croyait. 
 
 Finalement le prix Nobel de la Paix 2008 a été décerné à l’ancien président finlandais Martti Ahtisaari, qui a joué les médiateurs ces dernières années dans nombre de conflits internationaux. Pour le comité Nobel : "En 1989-1990, il a joué un rôle significatif dans l’établissement de l’indépendance de la Namibie", souligne le comité, qui rappelle également son rôle "central" dans l’obtention d’une solution dans la province indonésienne d’Aceh en 2005. Enfin en 1999, puis à nouveau en 2005-2007, il a cherché "dans des circonstances particulièrement difficiles à trouver une solution au conflit du Kosovo". Il reste que sa solution préconisée pour le Kossovo fait eau de toute part. Certains pays européens à la suite des Etats-Unis se sont empressés de reconnaître ce pays. L’Assemblée des Nations unies début octobre pense que la requête de la Serbie sur la nullité de cette indépendance est fondée. Par conséquent, le dossier n’est pas clos. L’épisode de la Géorgie est là pour nous rappeler que de plus en plus le monde est multipolaire. C’est est fini d’un seul centre de décision...

 Deux Américains, Roger Tsien et Martin Chalfie, et un Japonais, Osamu Shimomura, sont récompensés par le prix Nobel de chimie 2008 pour la découverte de la protéine fluorescente GFP et la mise au point de son utilisation comme marqueur. Un honneur mérité, pour un travail qui a fait progresser, à pas de géant, notre connaissance du vivant. (1)

 L´Allemand Harald zur Hausen pour la découverte du papillomavirus, responsable du cancer du col de l´utérus, Luc Montagnier et sa collègue Françoise Barré-Sinoussi pour la découverte controversée en 1983 du sida sont récompensés par le prix Nobel de médecine. Leurs résultats paraissent dans la revue Science.
Il s´ensuivra une longue polémique avec une équipe américaine, celle du Pr Robert Gallo, qui a annoncé, en avril 1984, avoir découvert le véritable virus du sida, le HTLV-III. (2) Curieusement, quelques jours avant cette annonce, Le Figaro publiait un article le 2 octobre où il est écrit que le virus du sida était connu, depuis les années 20 du siècle dernier et au Congo dans la brousse, l´urbanisation est responsable de sa redécouverte...(3)

 Le prix Nobel de physique 2006 a été attribué à deux chercheurs américains, John C. Mather et George F. Smoot, pour « leur découverte du spectre en corps noir et de l´anisotropie du rayonnement de fond cosmologique micro-ondes  ». Cette découverte permit de départager les différentes théories cosmologiques alors en compétition pour décrire l´Univers, en faveur du modèle du big-bang, dans lequel l´Univers en expansion est passé par des phases plus chaudes et plus denses. (4)

 L´Académie suédoise, qui décide du nom du lauréat du prix Nobel de littérature, entend récompenser en la personne de Jean-Marie Le Clézio un « écrivain de la rupture, de l´aventure poétique et de l´extase sensuelle, l´explorateur de l´humanité au-delà et en dessous de la civilisation régnante ». Exit l’académicienne Assia Djebar ! Pourtant, nous ne perdons pas au change avec Le Clézio, tant nous nous sentons proche de sa douleur, de ses interrogations et de sa soif de justice pour les damnés de la terre. Le Clézio est né le 13 avril 1940, à Nice, d´une famille bretonne (son nom signifie « les enclos  » en breton) émigrée, à l´île Maurice au XVIIIe siècle. Son père était un médecin de brousse anglais et sa mère, Française. Marié et père de deux filles, il vit à Albuquerque, dans l´ouest des Etats-Unis. En 1975, il épouse, en secondes noces, Jémila, originaire du Sud marocain. Pour justifier son choix de décerner à Jean-Marie Gustave Le Clézio le prix Nobel de littérature, l´Académie suédoise a salué l´écrivain de la rupture, de l´aventure poétique et de l´extase sensuelle, honorant aussi et surtout « l´explorateur d´une humanité au-delà et en dessous de la civilisation régnante ». Ces mots sonnent particulièrement juste, au moment où les excès du capitalisme de marché précipitent le monde et ladite « civilisation régnante » dans une tourmente financière dégradante et ruineuse. (5)

 «  Les Nobel couronnent l´œuvre d´un homme révolté qui a calmé ses colères dans l´écriture, sans jamais adoucir l´acuité de son regard sur la société de consommation, la fuite en avant matérialiste », « le vacarme absurde et irritant de la civilisation urbaine pareille à une vaste cage à singes  ». Depuis près d´un demi-siècle, chaque livre de Le Clézio n´est pas seulement un tour de magie réussi grâce au sortilège d´une langue souple et ample, guidée par l´instinct quasi animal d´une plume trempée dans toutes les plaies du monde en souffrance. Cette œuvre aux accents graves est une sorte de grand concert sauvage, célébrant la fraternité des humains, et d´abord ceux que le vent de l´Histoire a dépossédés de leur langue, de leur identité, brouillant la piste des origines pour les emporter vers un néant que combat l´écriture. Le Clézio aime les hommes et pèse les âmes. Qu´il s´agisse des peuples de l´Amérique indienne ou des îles à sucre où plongent ses propres racines, son chant du monde est celui du métissage, du respect de la différence, du rejet du colonialisme. Comme dans son Rêve mexicain qui lui fit imaginer ce qu´il serait advenu des Indiens si les Espagnols n´avaient pas traversé l´Atlantique... S´il fallait faire flotter quelques mots sur le fleuve Le Clézio, on écrirait voyage, exil, errance, mais aussi amitié, découverte, envoûtement, hallucination, invisible, toile d´araignée... Au bout de ses voyages, au loin et en lui, Le Clézio ne cesse d´élucider le réel par la fiction, convaincu que lire des romans est la meilleure manière d´« interroger le monde actuel ». Sans autre certitude que la nature est une fête menacée par l´humanité défaite. (5)

 «  Je n´ai pas de pays natal », a coutume de répondre Jean-Marie Le Clézio, quand on lui demande d´où il vient. Il y a dans cette réponse, à la fois de la fierté et de la douleur. La fierté d´être sans attaches et la douleur d´être le survivant d´un monde englouti. Pour lui, écrire, c´est sortir de soi. Ecrire, c´est voyager, c´est presque voler, comme un oiseau. Il aime écrire dans des endroits qu´il ne connaît pas, sur des tables qui ne sont pas faites pour écrire. Il dit aussi que ses premiers voyages, il les a faits dans des livres. Ceux de la bibliothèque familiale. Aux environs de la trentaine, Jean-Marie Le Clézio a vécu, quatre ans, dans une tribu indienne des forêts du Panama. Toujours entre les mondes, dans cette position qu´il appelle avec ironie de « schizophrène intercontinentale  », dans cet entre-deux qui lui donne toujours la bonne distance avec ce qu´il voit. Il a trop voyagé pour penser qu´une civilisation vaut mieux qu´une autre. C´est ce qui l´empêche sans doute d´être un militant. Ses livres ne sont pas de grands discours. Ils cherchent seulement à toucher le cœur des hommes. Jean-Marie Gustave Le Clézio, âgé de 68 ans, grand voyageur fasciné par les mondes premiers, est l´auteur d´une cinquantaine de livres, portés par une grande humanité. (6)

 Depuis ses débuts, J.-M.G. Le Clézio assigne à la littérature la plus haute des exigences. Écologiste avant l´heure, préoccupé du sort de la planète et des multiples héritages de l´humanité, il gagne en sérénité, au fil de son parcours d´écrivain... De la révolte de ses premières années, marquées par sa découverte de l´exil et de la colonisation, son œuvre dérive peu à peu vers des préoccupations plus spirituelles, vers un syncrétisme qui mêle différentes traditions et s´attarde sur le legs commun d´une humanité, observée dans sa diversité. Au fond, l´œuvre de J.-M.G. Le Clézio, qui compte une cinquantaine d´ouvrages, témoigne de la précarité de l´humanité sur le frêle esquif de la terre. Le rayonnement que procure la plus prestigieuse des récompenses littéraires aura, sans doute, pour effet de mieux faire connaître cet univers de la solitude et de l´errance, dont l´écriture constitue l´aventure et qui offre une voie de réconciliation, dans une veine idéaliste. Quelle que soit l´originalité de cette œuvre, d´une grande ampleur de vue et de style, J.-M.G. Le Clézio, comme tout romancier, se confronte au mystère de l´expression, chargée par les mots de traduire des interrogations éternelles. Face à la page blanche, il avoue : « Écrire, c´est comme l´amour, c´est fait de souffrance, de complaisance, d´insatisfaction, de désir. » (7)

 A l´autre bout des Prix Nobel, des scientifiques bien en place ont voulu parodier la science et récompenser les idées les plus farfelues. Depuis 1991 se tient, à l´université de Harvard, la cérémonie de remise des prix Ig Nobel. Le nom de ces prix tire son origine d´un clin d´œil aux très respectables prix Nobel, mais les recherches que ces prix récompensent sont tout à fait réelles. En 2006, le prix d´ornithologie a été attribué à Ivan R. Schwab et (feu) Philip R. A. May, pour leur explication de la raison pour laquelle les pics n´ont pas de maux de tête (Cure for headache). (8)
Selon l´encyclopédie Wikipédia, l´Ig Nobel Prize rend, chaque année, honneur aux gens dont les accomplissements ne peuvent pas ou ne doivent pas être reproduits (la reproductibilité étant un des critères de la méthode scientifique). L´expression reprend le nom d´une revue irrévérencieuse des années 1960, The Journal of Unreproducible Results, que la revue Planète avait fait connaître, alors, en France. Dix prix sont donnés chaque année à quelques personnes qui ont fait des choses remarquablement bêtes - parfois admirables, mais parfois pas. Les prix sont présentés à l´université Harvard, avec le patronage de la revue d´humour en science, Annals of Improbable Research.

 Les premiers prix Ig Nobel ont été remis en 1991. Le nom est un jeu de mots qui se moque des prix Nobel : en anglais, Ig Nobel se prononce approximativement comme le mot ignoble. Pourtant, on ne trouve rien d´ignoble dans ces travaux, juste une belle dose d´irrévérence et d´autodérision.

 Parmi les lauréats les plus en vue, on peut citer pour le prix Ig Nobel de la paix : Edward Teller, père de la bombe à hydrogène et premier fan du système d´armes guerre des étoiles, pour avoir consacré sa vie à changer la signification du mot paix... En physique, nous citerons Thomas M. Kyle, authentique farceur, pour sa découverte de l´élément le plus lourd de l´Univers, l´Administratium, qui comprend un neutron, huit neutrons-assistants, 35 vice-neutrons et 256 vice-neutrons-assistants. En mathématiques : l´Église baptiste sudiste de l´Alabama, mesureurs mathématiques de moralité, pour ses estimations, comté par comté, du nombre de citoyens d´Alabama, destinés à l´enfer, sans repentir.

 Le prix d´acoustique a été attribué à Lynn Halpern, Randolph Blake et James Hillenbrand, pour leurs recherches sur les causes de l´appréhension des gens pour le bruit des ongles qui grattent un tableau noir (Psychoacoustics of a Chilling Sound). Le prix de physique 2006 est attribué à Basile Audoly et Sebastien Neukirch, de l´université Pierre et Marie Curie, à Paris, ont été récompensés pour leurs recherches tentant d´expliquer pourquoi les spaghettis ne se cassent pas en deux (Fragmentation of Rods by Cascading Cracks : Why Spaghetti does not break in half)...

 En 2008, une étude française sur les sauts comparés des puces de chat et des puces de chien a remporté l´anti-Nobel de biologie, tandis que la Suisse était récompensée pour une loi sur la dignité des plantes, lors de la distribution de ces prix insolites, à l´université Harvard. Comme les dix-sept éditions précédentes, la remise jeudi 3 octobre des prix Ig Nobel - Ignobles Nobel, leur appellation officielle - était destinée à faire d´abord rire, puis réfléchir, selon l´organisateur Marc Abrahams, éditeur de la revue scientifique humoristique Annales de la recherche improbable. Une dizaine de prix ont été remis, au cours de la soirée délirante qui se tenait au théâtre Sanders de l´université devant 1 200 spectateurs, en présence de véritables prix Nobel comme William Lipscomb (chimie 1976), et d´anciens lauréats des anti-Nobel. L´anti-Nobel de la paix a été décerné au Comité suisse d´éthique en biotechnologie non-humaine pour avoir adopté le principe légal de la dignité des plantes. (9)

 A quand un prix Ig Nobel de littérature pour récompenser ceux qui ne respectent pas la grammaire, qui inventent à longueur de pages des mots beaucoup plus percutants, certaines fois meilleurs que cent discours d´académiciens ramollis et intégristes de la langue. L´art go ou l´argot est une langue à part entière.
Le standinge, ou L´histoire de France sont des monuments qui attendent la reconnaissance pour leur célèbre concepteur Frédéric Dard alias San Antonio et son équipe de fins limiers - qui ont bercé notre enfance - composée de Bérurier qui tord le cou aux convenances et Pineau toujours prêt à philosopher, dans les situations les plus délicates. Nul doute que cette littérature est beaucoup plus féconde que celle des gardiens du Temple de l´Académie française pour ne pas la citer.

 De l´ombre aux vrais Nobel ? Certainement pas ! L´année dernière, à la même époque que les Nobel, la seizième cérémonie de remise des prix Ig Nobels n´a pas failli à sa réputation de drôlerie, avec un impeccable show à l´américaine. Organisée depuis 1991 à l´université Harvard, cette remise de prix est patronnée par une revue scientifique et humoristique, Annals of Improbable Research, qui a pour thème Les recherches qui font d´abord rire puis réfléchir Rions et surtout réfléchissons...

1. Jean-Luc Goudet, "GFP : le Nobel de chimie 2008 pour une protéine fluorescente", Futura-Sciences, 8 octobre 2008.
2. Jean-Luc Goudet, "Le Nobel de médecine 2008 à trois découvreurs de virus", Futura-Sciences, 6 octobre 2008.
3. Congo, Le Figaro, 2 octobre 2008.
4. Richard Taillet, "COBE, l´origine des galaxies", Futura-Sciences, 3 octobre 2006.
5. E. F., "Le prix Nobel attribué à Le Clézio : l´exil et la fraternité", Le Monde, 11 octobre 2008.
6. Antoine de Gaudemar, "Quelques jours en automne avec le Nobel Jean-Marie Le Clézio", Rue89, 10 octobre 2008.
7. Jean-Claude Raspiengeas, "Le Clézio", La Croix, 6 octobre 2008.
8. Louis Bouchard, "Ig Nobel : les scientifiques ont de l´humour", Agoravox, 13 octobre 2006.
9. P. Messana, "Sauts de puces comparés primés aux anti-Nobel", AFP, 3 octobre 2008.


2 réactions


  • Jacinto Lopera 15 octobre 2008 12:08

    Le prix Nobel l’auto satisfaction occidental, je pense qu’il faut revoir tout ça, moi je n’y crois plus.
    Un excellents écrivant, Coréen, Indu, Péruvien, etc. donc son travail n’est pas traduit dans une langue occidental ne recevra jamais ce prix, voila la vérité. Leur investigation ne va plus loin que les maisons d’édition européens ou nord américaines.
    Pour avoir le Prix Nobel
    de littérature il faut que sont oeuvre soit éditée en occident, jamais le jury ira chercher un génie chez un éditeur du tiers monde.


    Prix nouvel de la Paix,
    Uffff, quel soulagement.
    Je veux vous raconter une histoire, une histoire vraie, l’histoire de deux personnes, semblables par ses souffrances, mais dissemblables par ses origines, ses relations.
    L’une s’appelle Ingrid, l’autre Clara.
    La première née dans les quartiers chics de Bogota, éduqué dans les belles avenues de Paris, sa relation dépasse les frontières de son pays d’origine, La Colombie.
    La seconde née dans l’anonymat, ses relations ne dépassent pas les frontières de son pays.
    La première 6 ans de souffrances, de calvaire sera mystifiés par ses relations au sommet du pouvoir politico-économique dans le monde civilisé de la France, le même qu’au siècle dernier massacra au nom de la démocratie.
    La seconde, 6 ans de souffrances, son calvaire sera ignoré, oublié par le monde européen, parce que elle n’a pas de relation avec eux, parce que elle ne fait pas partie du lobi politico-économique de Science-po, elle ne fait pas partie de la corruption des hommes d’état.
    Etc., je n’écris plus parce que j’en ai marre de ce feuilleton Franco-français...............

  • Christophe Christophe 15 octobre 2008 12:12

    @L’auteur,

    Comme quoi, on peut rire de tout, certes peut-être pas avec n’importe qui !

    Par contre, il me faut préciser une petite coquille dans votre texte : Bien plus tard, le prix d´économie a été ajouté par la Suède.

    En aucun cas, l’Académie suédoise ne décerne un prix Nobel d’économie. Si la banque de Suède a voulu présenter un titre particulier d’une protoscience, ce n’est pas l’Académie des sciences suédoise. Il n’existe donc pas de prix Nobel d’économie, mais un prix de la banque de Suède (définition exacte) qui est traduit par abus de langage prix Nobel d’économie. Pourtant les dépositaires héritiés d’Alfred Nobel, comme par ailleurs l’Académie des sciences suédoise ont dénoncé, en 2004, cette hérésie, elle qui se préoccupe des avancées scientifiques dans de vraies sciences qui, dans leurs résultats, contredisent les postulats de l’économie néo-classique (économie dominante).

    Il reste que dans certaines sphères qui décident de l’attribution d’un véritable prix Nobel, la question se pose de primer des travaux réellement scientifiques menés par des économistes (comme l’économie thermodynamique de Georgescu-Roegen) dont les travaux ont été jetés aux oubliettes de l’histoire puisque ne répondant pas au principe (indiscutable ?) du marché roi.


Réagir