mercredi 6 août 2014 - par Automates Intelligents (JP Baquiast)

Nouvelles propriétés surprenantes des particules quantiques

Désolé mais je crains de devoir encore faire de la peine au personnage qui dans une autre rubrique de ce numéro, s'en prend à la science moderne

Jean-Paul Baquiast 03/08/2014

image Newscientist

 

Selon la théorie quantique, constamment vérifiée expérimentalement, une particule individuelle, par exemple un neutron, dispose d'une superposition d'état. Ainsi, en ce qui concerne le spin 1) d'une telle particule, celui-ci peut à la fois prendre une valeur de 1 ou un valeur de ½. Ou bien une valeur une valeur de +1 et une valeur de -1. Mais le phénomène ne peut être observé (mesuré) expérimentalement, à partir d'un neutron individuel, en utilisant un appareil de laboratoire qui lui relève de la physique ordinaire. En effet, la mesure « réduit la fonction d'onde » décrivant cette particule et ne fait apparaître que certains des aspects de celle-ci, au détriment de tous les autres. Par exemple, en ce qui concerne le spin du neutron, elle ne fera apparaitre qu'une valeur de 1 ou une valeur de ½, mais non les deux valeurs simultanément. Ce type de mesure, s'appliquant à une particule individuelle, est dite mesure forte (strong measurement)

Ceci dit, dans une publication datée de 1988, le physicien israélien Yakir Aharonov avait montré qu'une forme de mesure différente ne détruisait pas l'état quantique de superposition de la particule. Mais il fallait que cette mesure interagisse très faiblement avec la particule. Ce type de mesure a été nommée mesure faible, « weak measurement ». L'inconvénient du procédé est que les résultats de la mesure étaient affectés d'une très grande incertitude. En pratique, concernant la particule individuelle, on retrouvait donc le principe d'incertitude de la théorie quantique.

Mais Aharonov a montré qu'en procédant à des mesures faibles sur un ensemble de particules identiques, produites par une technique appropriée, ces mesures produisent une courbe en cloche dont le sommet décrit l'état de cet ensemble de particules, autrement dit, puisqu'il s'agit de particules identiques, l'état de l'une de ces particules. Rappelons que lorsque l'on observe, dans un appareil macroscopique, un flux d'un très grand nombre de particules, on obtient des résultats statistiques moyens qui permettent d'utiliser ce flux dans telle ou telle tâche. Mais ces résultats n'indiquent rien sur l'état de chacune des particules individuelles.

A quoi pouvait donc servir la mesure faible prévue par la théorie ? Dans les dernières années, de telles mesures faibles ont pu être faites expérimentalement. Elles ont permis d'étudier des aspects du monde quantique jugés précédemment inobservables. Notamment comme l'a montré Jeff Lundeen de l'Université d'Ottawa, de mesurer la fonction d'onde décrivant un grand nombre de photons identiques. Pour la raison précédemment évoquée, si ces photons étaient identiques, il devenait donc possible de mesurer indirectement la fonction d'onde de chacun de ceux-ci, en lui attribuant une valeur précise et non plus probabiliste. 2)

Le Chat de Cheshire

Un certain nombre d'applications de ces hypothèses ont été faites récemment. L'une d'entre elle, conduite par une équipe autrichienne à l'Institut Laue Langevin de Grenoble, a paru mettre en évidence une propriété suggérée par la mathématique mais non encore expérimentalement démontrée : le fait que des flux de particules, en l'espèce des neutrons, préparés de façon à ce qu'ils disposent d'un spin identique, puissent après avoir été soumis à des mesures faibles, donner naissance d'un côté à des spins sans neutrons et d'un autre à des neutrons sans spins, autrement dit que les particules pouvaient être, le temps de l'expérience, séparées de leurs propriétés quantiques. Les théoriciens avaient nommé cette propriété le « chat de Cheshire » par référence au sourire du chat d'Alice au pays des Merveilles, lequel sourire pouvait être observé indépendamment du chat.3)

A Grenoble, l'équipe a utilisé un interféromètre produisant des champs magnétiques faibles (voir schéma). Il est apparu, au terme d'un expérience que nous ne décrirons pas ici, que sur l'une des branches de l'interféromètre se trouvaient des spins sans neutrons et sur l'autre des neutrons sans spins, l'ensemble se recombinant à la sortie de l'appareil. Autrement dit, il était confirmé que les spins sans neutrons avaient choisi un chemin et les neutrons sans spins un autre. Le chat avait été séparé de son sourire.

Cette expérience a déjà donné naissance à de nombreuses hypothèses et expériences relatives à ce que pourrait être « en réalité » la « réalité quantique ». Certaines suggèrent qu'elles confirment le fait que dans le monde quantique, le temps pourrait s'écouler dans les deux sens, du passé vers le futur et réciproquement.

Ainsi un événement futur pourrait être la cause d'un événement passé. Tous les théoriciens n'admettent pas cette conclusion. Cependant les spécialistes du calcul quantique espèrent pouvoir donner au phénomène du chat de Cheshire des applications utiles à la mise au point de calculateurs quantiques produisant moins d'incertitude. Le phénomène permettrait en effet de séparer les propriétés des particules des particules elles-mêmes, afin de réaliser des calculateurs quantiques plus stables que ceux existants actuellement, trop soumis aux interférences avec le monde macroscopique.

Nous n'en dirons pas plus long ici, sauf à conclure, d'une façon bien peu originale, que le monde quantique qui se révèle tous les jours est encore plus étrange que ne l'affirme sa réputation

Du chat aux pigeons
Voir image (Newscientist)

Aharonov et les équipes développant les hypothèses résumées ci-dessus ne s'en sont pas tenues au paradoxe du chat de Cheshire. Ils ont étudié les conséquences de celles-ci, concernant les effets de la « mesure faible » sur l'état des particules observées. Ils viennent de publier un article (4) étendant leur approche au problème, sans doute infiniment plus complexe et en tous cas contre-intuitif, de l'intrication entre deux particules.

Les pères fondateurs de la mécanique quantique avaient indiqué, à la grande incrédulité d'Einstein, que si deux particules étaient émises de façon à les doter d'un même état quantique, par exemple le spin, elles se comporteraient comme une particule unique. Elles ne pourraient donc pas être décrites individuellement. Toute mesure du spin de l'une affectera le spin de l'autre, même si cette dernière se trouve à l'autre extrémité de l'univers. D'où la conclusion généralement admise aujourd'hui, selon laquelle l'univers quantique n'a que de lointains rapports avec l'univers physique.

Or les récentes hypothèses présentées par les auteurs de l'article élargissent considérablement le concept d'intrication. Celle-ci, selon la théorie quantique, doit avoir été préparée entre deux particules sélectionnées soit en laboratoire, soit dans le cadre d'un phénomène naturel rare. Il en résulte que l'intrication n'affecte qu'un nombre très restreint de particules dans l'univers. Dans la nouvelle hypothèse, Aharonov et ses collègues ont montré que le mécanisme baptisé par eux du nom de post-sélection pouvait intriquer l'état de deux particules, chaque fois que leurs propriétés quantiques étaient mesurées, et ceci où qu'elles se trouvent dans l'univers. Le terme de post-sélection signifie que les propriétés d'un système à un temps t peuvent être influencées par des mesures faites dans le futur, à un temps t+1.

Qu'est-ce que la post-sélection ? Il s'agit d'un dispositif inspiré de l'interféromètre mentionné en début de cet article. Si l'on envoie trois électrons simultanément dans l'interféromètre, celui-ci sépare chaque électron en deux, selon deux voies suivies en parallèle, puis il les réunit à nouveau. Si alors on mesure l'état des électrons à leur sortie de l'interféromètre, en les sélectionnant dans un état différent de celui qu'ils avaient en entrant dans la machine, l'on crée un lien quantique, autrement dit une intrication, entre ces électrons. Autrement dit, la post-sélection influence les états passés de ces électrons.

Pour le montrer, il faut préciser comment les électrons se comportent dans le système. La superposition d'état, autre propriété des particules quantiques, signifie que chaque électron peut se retrouver à l'identique dans les deux chemins simultanément. Si deux électrons partagent le même chemin, leurs charges électriques identiques les repoussent, ce qui infléchit leur trajectoire, même légèrement. Cette inflexion est détectée à la sortie de l'interféromètre. Du fait de la superposition, rien ne permettrait d'affirmer que tel électron se trouve dans telle branche ou dans l'autre. Mais si l'on mesure (post-sélection) les chemins de l'une ou l'autre des deux paires d'électrons, aucune déflexion n'est détectable. Un lien existe donc entre les électrons. Chacun d'eux connait l'emplacement de l'autre et l'évite.

D'où l'image des pigeons, ou du pigeonnier quantique. L'on peut avoir trois pigeons dans deux pigeonniers, et pourtant aucun pigeonnier ne comportera deux pigeons. Ceci d'ailleurs quelque soit le nombre des pigeons. Même avec un millier de pigeons, il n'y en aura toujours qu'un dans chacun des deux pigeonniers. Cet effet constitue la façon la plus simple de tester l'idée que des particules non corrélées peuvent se trouver intriquées simplement parce qu'elles ont fait l'objet d'une post-sélection.

Or comme les mesures correspondantes se produisent en permanence, soit du fait des humains, soit pour des causes naturelles, les particules mesurées se retrouvent intriquées, fussent-elles réparties n'importe où dans l'univers, et ceci sans avoir fait l'objet d'une préparation préalable. En conclura-t-on que toutes les particules de l'univers peuvent se retrouver intriquées, sans avoir été préparées à l'avance ? Théoriquement, l'hypothèse paraît plus que crédible, dans les termes où l'expérience de pensée est formulée.

Encore faudra-t-il qu'une expérience réelle soit réalisée, sans doute en utilisant l'interféromètre précédent, et les « mesures faibles » précédemment décrites. Ceci ne devrait pas tarder, si la question continue à être explorée. En fait la nouveauté dans ces affaires repose sur le concept de mesure faible. Va-t-elle remplacer dans la pratique la mesure forte traditionnelle. Et que devient en ce cas de l’image que l’on peut se donner des particules, qu’il s’agisse d’électrons ou de neutrons ou de tout autre ensemble microscopique. Sont-elles soumises à indétermination, si celle-ci dépend du type de mesure auquel l’on procède ?

Les physiciens, cosmologues et philosophes ne manqueront pas d'y réfléchir. Cette nouvelle propriété de l'intrication entre particules pourrait expliquer pourquoi l'univers fonctionne comme un immense ordinateur quantique, selon l'hypothèse de Seth Loyd.

Quant aux artistes, l'un d'eux très vite sans doute nous montrera comment nous pourrions nous représenter un pigeon de Cheshire.

Sources

1) Le spin d'une particule est son moment angulaire intrinsèque, ou le sens de rotation de cette particule. Le spin est une propriété quantique, il ne peut prendre que des valeurs entières ou demi-entières.
2) voir Direct measurement of the quantum wavefunction
3) voir Observation of a quantum Cheshire Cat in a matter wave interferometer experiment
4) voir The quantum pigeonhole principle and the nature of quantum correlations
5) Sur l'ensemble de ces thèmes, voir NewScientist Quantum split : Particle this way, properties that way, ainsi que Pigeon paradox reveals quantum cosmic connections



40 réactions


  • geo63 6 août 2014 09:27

    Selon la théorie quantique, constamment vérifiée expérimentalement ???


    • bourrico6 6 août 2014 09:53

      Ben de ce qui se dit, elle est très résistante aux tests, et ça fait un moment que ça dure.
      Idem pour sa copine des grandes échelles.
      Ca fait un moment qu’on s’en sert pour prédire des choses, et qu’on test ces prédictions.
      Les « failles » apparaissent aux limites des domaines de validité, comme toute théorie.

      Ce simple constat rends quelque peu ridicule la volonté de certain à vouloir tout balancer, surtout quand ils n’ont rien à proposer en échange.


    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 6 août 2014 21:40

      ridicule et pour cause, ces pontes ont souvent un bagage scientifique acquis sur les sites d’ovnis et de pyramides magnéto-psycho-dynamiques. Ce qui n’est pas sans rappeler, dans un style un peu différent, un certain Bernard D qui saute allègrement du coq à dieu en convoquant la physique quantique qui ne lui a pourtant rien fait.


    • Rounga Rounga 7 août 2014 13:20

      Selon la théorie quantique, constamment vérifiée expérimentalement 


      Ce qui me gêne, c’est surtout que cette phrase laisse supposer que des savants ont d’abord établi une théorie quantique sur un tableau noir, puis ont procédé à la vérification expérimentale, qui s’est avérée conforme à leurs calculs. Or la théorie quantique s’est justement construite par suite d’un certain nombre d’expériences, dont il fallait bien interpréter les résultats. On voit mal comment un physicien aurait pu sortir de son chapeau l’équation de Schrödinger s’il n’avait jamais posé les yeux sur un microscope.

  • caillou40 caillou40 6 août 2014 10:25

    La mécanique quantique, c’est cette branche de la physique qui décrit la manière dont se comportent les objets microscopiques : les molécules, les atomes ou les particules.

    Développée pendant la première moitié du XXème siècle, la mécanique quantique est un des piliers de la science contemporaine. Et pourtant, il s’agit aussi probablement de la plus étrange théorie jamais imaginée.

    En effet, la mécanique quantique regorge de mystères, de surprises et de paradoxes qui nous obligent à revoir la manière dont nous concevons la matière, et même la physique en général.

    Cette théorie est d’ailleurs tellement bizarre que l’un de ses plus fameux contributeurs, le physicien Richard Feynman, disait à son propos :

    « Si vous croyez comprendre la mécanique quantique, c’est que vous ne la comprenez pas ».


    • Doume65 6 août 2014 17:11

      « Si vous croyez comprendre la mécanique quantique, c’est que vous ne la comprenez pas »

      Pour sourire un peu, les belges disent aussi « Si vous pensez avoir compris la Belgique, c’est qu’on ne vous l’a pas expliquée correctement ».


    • christophe nicolas christophe nicolas 6 août 2014 21:34

      Plus exactement lorsque l’action est de l’ordre de la constante de Planck et comme pour observer il faut forcément avoir des possibilités d’interaction, ça met le souk dans les potentialités. Comme toutes les potentialités sont prises en compte instantanément, c’est... Bref, on ne peut plus se prendre pour Dieu.


      Ce n’est pas compliqué mais cela veut dire qu’on ne peut plus être « voyeur », on est forcément « acteur ». Si on est pris en compte avant, le résultat nous échappe, alors on fait des proba... mais sur le terrain c"est déterministe, inaccessible mais déterminé.

      c’est un très vieux débat... finalement très simple.

    • JC_Lavau JC_Lavau 8 août 2014 20:40

      « on ne peut plus être « voyeur », on est forcément « acteur » »
      Cette formulation est exacte.


    • JC_Lavau JC_Lavau 8 août 2014 21:26

      Richard Feynman avait pris les moyens qu’il faut pour ne pas comprendre la quantique.
      Il faut savoir ce que l’on veut...

      La conduite de prédateur sexuel de Richard Feynman à Cornell a joué un rôle majeur dans l’orientation de ses recherches scientifiques : Vu ses priorités, il fallait qu’il soit le moins original possible, bouscule le moins d’idées reçues, se contente d’être le grand victorieux à l’intérieur des idées reçues, même les plus idiotes.
      http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,1570.0.html
       http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,1569.0.html
      http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,887.0.html
      Sinon, s’il avait osé des idées hors-meute (comme ce qu’il avait fait en 1941 avec Wheeler), il aurait pu se brosser, pour entrer dans le lit de toutes les femmes de collègues. Il faut savoir ce que l’on veut...


  • Aristoto Aristoto 6 août 2014 12:21

    Tout ça s’annonce vraiment de très bon augure dans la perspective de création d’un ’tunnel’ inter-dimensionnel vers d’autre mondes habitables.

    Il n’y encore de l’espoir à la survie de l’espèce et sa définitive extraction de sa planète mourante.

    Amen !


  • Cocasse Cocasse 6 août 2014 12:51

    J’ai beau être amateur d’articles sur ce sujet, j’avoue ne pas avoir compris l’expérience consistant à modifier à postériori l’état antérieur d’une particule.
    Je n’ai pas saisi non plus l’expérience des pigeons.


    • christophe nicolas christophe nicolas 7 août 2014 08:52

      Tu as raison, remonter le temps est absolument stupide. En revanche, une interaction peut débuter et être annulée et recrée mais comme tu ne l’as pas vu être « actualisée ou finalisée », ça ne change rien.

      On ne peut pas remonter le temps, une bonne fois pour toute mais des fois certains l’imaginent.

      Comme les corrélations à distance sont une réalité et qu’Einstein, lie l’espace et le temps, alors l’imagination... Ces théoriciens envisagent toutes les solutions imbuvable et rejettent celles qui sont toutes simples... Ils prennent la Ferrari pour aller chercher le pain... la boulangère doit être jolie...

      En fait on bute sur un principe qui transcende la science qu’il faut poser comme hypothèse au lieu de tenter de le mettre à la botte de la science par orgueil.


    • Cocasse Cocasse 7 août 2014 11:57

      Je n’ai rien dit de tel, j’ai dit que je ne comprenais pas l’explication de ces expériences, leur mode opératoire.
      Qu’à l’échelle quantique, et dans des intervalles de temps très courts, l’hypothèse de phénomènes d’effet à cause (au lieu de cause à effet) ne m’étonnerait pas.


  • White Rabbit White Rabbit 6 août 2014 14:48

    Bonjour, temps et espace n’existe pas dans le quantisme...

    Il y a l’étude de la force faible, mais aussi de la force forte (celle qui nous intéresse dans la recherche), je vous propose la lecture d’un roman aboutit sur ce sujet, la formule de Dieu de José Rodriguez dos Santos et un autre bien que plus d’actualité mais très bon en ce qui concerne la vulgarisation scientifique, l’univers élégant de Green...
    Mis à part ça connaissez vous Karl Pribram (travaux validés par Einstein, pas mal pour un psychologue...)

  • Robert Biloute Robert Biloute 6 août 2014 17:13

    « [...] que sur l’une des branches de l’interféromètre se trouvaient des spins sans neutrons et sur l’autre des neutrons sans spins »

    C’est pas le premier article que je lis sur cette manip, et vraiment je pige que dalle, faudra qu’on m’explique ce que c’est de mesurer un spin de neutron, tout en étant sûr qu’il n’y avait pas de neutron lors de la mesure. Tout comme les phrases du genre « la particule passe par les deux fentes à la fois », ça ressemble fort à du sensationalisme mal placé. Ce qui n’enlève rien à la bizarrerie des phénomènes quantiques, au contraire cette bizzarerie appellerait des formulations soit beaucoup plus prudentes, soit beaucoup plus radicales (ex : modèle 100% onde, on oublie le concept de particules).


    • Aristoto Aristoto 6 août 2014 17:43

      Dans le film Agora, le futur préfet d’Alexandrie, Oreste mais toujours disciple de la philosophe Hypatie dit à propos du système de Ptolémée : <<J’en aurais eu des conseil à donner aux dieux dans la création du monde ! >>

      Il est clairs que les dieux ont tout aussi merdé dans leur conception nanométrique du monde !

      J’en aurais eu des conseils à leurs donner dans la création du monde ! ...Non mais un sacrée bordel tous ces épicycles ( quantiques !!!!!) !


    • Robert Biloute Robert Biloute 6 août 2014 18:50

      haha oui, j’adore ce film, et c’est en gros ce que fut ma réaction quand on a commencé à m’enseigner la quantique.. Mais bon faut bien avouer que cette théorie est très efficace, ce sont plutôt les interprétations et les formulations qu’on en fait qui sont un peu filandreuses..


  • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2014 17:41

    Cela repasse actuellement sur ARTE : (il y a eu 3 épisodes).



    • Aristoto Aristoto 6 août 2014 17:51

    • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2014 18:41
      Je viens de le voir et en effet, c’est une répétition du 3ème volet de la série « Magie du Cosmos » qui parlait déjà des multivers..
      Les thèses alternatives, il en question mais sans les mentionner.

    • Robert Biloute Robert Biloute 6 août 2014 19:06

      il n’y a même pas quelques années, les multivers étaient aussi rangés dans les « théories alternatives ». Autant je me méfie du mainstream, autant le côté alternatif n’est en aucun cas un gage de vérité..


    • christophe nicolas christophe nicolas 6 août 2014 21:23

      Robert, l’univers est unique sinon ce n’est plus l’univers, le multivers est un jeu de mot. Sur ma carte, j’ai plusieurs pays, je ne dis pas que c’est un multimonde...


    • Robert Biloute Robert Biloute 6 août 2014 21:40

      Soit.. il y a déjà imprécision dans le vocabulaire cosmologique en général (quoique ça se tasse), et sans parler de multivers : quand on parle d’univers on parle la plupart du temps de l’univers observable, pas de ’tout ce qui existe’.


    • Robert Biloute Robert Biloute 6 août 2014 21:51

      @aristoto Pour l’hypothèse « pas de trous noirs », il y a aussi ce travail, si vous goûtez l’angliche :

      https://medium.com/the-physics-arxiv-blog/black-holes-arent-black-after-all-say-theoretical-physicists-d0758c7c88b5

      C’est tout aussi spéculatif que ce que peuvent dire un Hawking ou un JPP, mais l’idée est séduisante je trouve. En fait ça me ferait bien plaisir, pour des raisons qui m’échappent. Cela dit, plusieurs moyens d’observation devraient enfin être en mesure de trancher la question dans les décennies voire les années qui viennent. Et là on aura du sérieux, on va bien rigoler j’espère.


    • berry 6 août 2014 22:31

      les dernières photos de la comète 67P vue par la sonde rosetta.
      http://www.lefigaro.fr/sciences/2014/08/06/01008-20140806ARTFIG00177-la-comete-67p-vue-a-travers-les-yeux-de-rosetta.php
       
      Un paysage étonnant avec des cratères à fond plat, des falaises abruptes, des pics acérés.
      Une érosion électrique ?


    • Cocasse Cocasse 7 août 2014 12:06

      L’absence de trou noir au sens où ils étaient définis semble plus logique, car de fait, cela veut dire qu’il n’y a pas de singularité. Une singularité voudrait dire un infini vers un point. Donc on se demande comment un point mathématiquement infini pourrait générer une force, ou alors on devrait supposer qu’il exerce une force infinie, apte à broyer la totalité de l’existant.
      D’un autre coté, si on y réfléchi bien, la totalité de ce qui existe repose sur un infini. Dans la mesure où chaque partie de l’univers peut s’explorer vers l’infiniment petit, à la découverte de particules/ondes/champs structurés par des forces, elles même structurées par d’autres lois, et ainsi de suite, sans qu’on ne puisse jamais atteindre une force, un point ou une loi cause de tout.


    • JC_Lavau JC_Lavau 8 août 2014 20:36

      Berry : Non, une très très faible gravité, donc un compactage très faible, une très faible cohésion.


    • berry 10 août 2014 20:43

      à JC Lavau
      En regardant la photo, j’ai l’impression de voir un astéroïde rocheux bien compact, érodé d’une façon très particulière.
      On aura peut-être plus de précisions dans les semaines et les mois à venir...
       
      (J’avais en tête la théorie de la comète électrique).
      http://www.alterinfo.net/Extraits-de-l-ouvrage-Univers-electrique-deuxieme-partie_a42013.html
       


    • JC_Lavau JC_Lavau 10 août 2014 22:41

      Comète : Nous avons eu sa densité samedi 3 août, par un conférencier de l’équipe Rosetta : 0,6 kg/dm^3.
      C’est donc principalement de la neige sale, peu compactée, vacuolaire.


  • ahtupic ahtupic 6 août 2014 20:42

    Les revues scientifiques expliquent 100 fois mieux que cet article l’intrication, la décohérence. De toute façon, je n’y comprends rien.... comme l’auteur.


  • christophe nicolas christophe nicolas 6 août 2014 21:14

     Il ne faut pas écrire d’article pendant l"apéritif et mélanger les nombres quantiques. Le neutron n’est pas une particule élémentaire..



    Bon ce n’est pas le tout mais j’ai autre chose à foutre que les conneries de nos Nobels

  • christophe nicolas christophe nicolas 6 août 2014 22:08

    Ne vous laissez pas noyer par toutes ces salades, on fait un état intriqué en prenant une particule qui se sépare en deux objets comme ça l’influence du passé est limité. Typiquement, c’est comme pour une mère et son enfant. Evidemment, nul ne peut s’isoler durablement de l’univers, c’est une illusion qui s’appelle l’enfer. Le système totalement isolé devient constant, tout en étant limité par rapport à sa source, il faut garder le contact avec la source, Dieu évidemment.


    Cela veut dire « garder la foi et aller de l’avant... ». Faire une communauté en évacuant Dieu finira toujours mal, sur un repli et une tentation de créer un monde parfait qui est l’enfer. 

    Le monde parfait n’est pas pour cette vie, cette vie est pour acquérir de la gloire et du mérite pour la deuxième vie. 

  • christophe nicolas christophe nicolas 7 août 2014 07:23

    Je vois que le neutron spin 1/2 perturbe les gens.Spin 1/2 veut dire que c’est un fermion, ce qui veut dire qu’il est en interaction avec tout les autres fermions. 


    On dit, « ses niveaux d’énergie sont dégénérés ».Après, il est neutre, c’est à dire que la force électromagnétique ne change pas son mouvement dans une expérience classique ou le neutron est isolé mais dans un noyau d’atome ce n’est pas pareil, les vitesses et les distances ne sont plus du même ordre et les interactions changent le mouvement.

    Du coup, la physique moderne distingue la force électromagnétique que nous connaissons de la force électromagnétique dans un noyau d’atome qu’on appelle force forte. C’est la même force, il n’y en a qu« une mais les conditions de vitesse et de proximité n’ont rien à voir. Les calculs de potentialités ne sont plus de même nature. A longue distance tout parait continu, stable et périodique alors qu’à très courte distance, tout est recalculé instantanément et recréé dans un principe de moindre action, du coup, on parle »d’état". 

    Evidemment, le neutron, n’est plus neutre dans le noyau... d’où son spin 1/2. Dans une expérience classique, les conditions font que les potentialités sont nulles, c’est possible et je ne vais pas vous emmerder avec l’explication, disons simplement que quelque soit l’angle de vue lointain sur un neutron, il parait identique. En mathématique, on dit que la dérivé est nulle. On peut se faire l’image suivante, une bille sur un sol plat ne change pas de position, elle est à l’équilibre. Dans le noyau, ce n’est plus vrai. J’imagine que c’est super casse pied pour les non physiciens.

    Quand aux explications de Yakir Aharonov, franchement.... ce n’est pas clair car il ne cerne pas l’origine des phénomènes.

    • Aristoto Aristoto 7 août 2014 17:48

      Oui enfin ce qui nous rend opismiste en cette belle humanité pacifiste et raisonné ce que dans cinq cents ans la « mécanique quantique » sera aussi évidente pour l’ésprit des petit s garçons de ce temps évolué que les mécanismes du système solaire le sont pour les élèves de CP actuels !

      Si C pa BO tout ça !


  • christophe nicolas christophe nicolas 7 août 2014 22:13

    Je te jure que c’est simple. Imagine que tu envoies une rafale de mitraillette qui arrose tout un objet symétrique. Tu ne ne fais pas tourner. Maintenant, s’il est très proche, ta rafale ne touche qu’un morceau, tu le fais tourner.


    Le proton, même à longue distance tu le vois dissymétrique, pas le neutron.

    En physique, si les potentialités ont une résultante nulle, la nature ne le fait pas, toi non plus... elle est comme toi la nature.

    Forme Proton et neutron, c’est un peut simplifié, il faut voir les nombres quantiques des quarks et raisonner en variations.

  • JC_Lavau JC_Lavau 8 août 2014 20:30

    « Kakarakamouchem veut dire « Ma chère âme » ? Voilà qui est admirable ! Quelle langue admirable que ce turc ! »
    Ah que les vulgarisateurs seraient malheureux s’ils ne pouvaient esbrouffer les messieurs Jourdain à coups de Kakarakamouchems !

    Cela dure comme cela depuis octante neuf ans, et cela dispose du monopole sur l’enseignement et donc la vulgarisation depuis octante sept ans, ces Kakarakamouchems.

    Une quinzaine de postulats subreptices et clandestins, définitivement injustifiables, quotidiennement démentis par l’expérience, règnent sans partage sur la quantique depuis le congrès Solvay de septembre 1927.
    Liste à http://deonto-ethics.org/quantic/index.php?title=Microphysique_:_ondulatoire_ou_poltergeist_%3F

    J’ai aussi listé les postulats que nous d’admettons plus en TIQM, à
    http://deonto-ethics.org/quantic/index.php?title=Interpr%C3%A9tation_transactionnelle

    OK, j’ai compris, le neutron a une équation d’onde encore plus compliquée que celle que P.A.M. Dirac a établi pour l’électron en 1928, mais qui conserve des points communs avec icelle, notamment les fréquences intrinsèques, broglienne et Dirac-Schrödinger. Bon, alors elle vient cette équation d’onde ?

    Au lieu de quoi, nous voyons Claude Cohen-Tannoudji, homme d’ordinaire plutôt doux et timide, déterrer précipitamment la hache de guerre, pour l’assaut contre ces expérimentateurs, Shau-Yu Lan .... Holger Müller : ils ont osé mettre en évidence expérimentalement les fréquences intrinsèques officiellement vaincues et expulsées du paysage en 1927.

    Ah ! Le poids des secrets de famille ! La hantise qu’on n’ouvre les placards pleins de squelettes !


  • JC_Lavau JC_Lavau 9 août 2014 03:23

    Un neutron doté d’un spin +1 ou -1 ? C’est nouveau, ça vient de sortir, c’est du Baquiast !


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