vendredi 12 mai 2017 - par jjwaDal

TaaS : serait-il le catalyseur d’une nouvelle ère économique et écologique ?

La convergence de deux technologies émergentes serait-elle en devenir de modifier profondément le monde dans lequel nous pensions vivre notre vie entière ? On peut raisonnablement se poser la question suite à une étude approfondie de prospective à court terme sur les perspectives de développement de ce que nous pourrions appeler en bon français « le service de transport » ou « le transport comme service rendu ».

De quoi s'agit-il ? En fait du mariage en cours de passsage à l'acte de l'arrivée de véhicules électriques accessibles en prix ,combinés à l'autopilote cybernétique embarqué.

En deux mots, les véhicules électriques capables de se piloter avec ou sans passagers sur de longues distances et en toute sécurité (San Francisco à New York par ex) arrivent.

Une étude récemment publiée montre que sous réserve du cadre réglementaire autorisant leur circulation, les véhicules de flotte mis à disposition du public à la demande ponctuelle, bouleverseraient très rapidement le marché de la voiture individuelle en offrant tous les services de transport imaginables avec disponibilité permanente, à un coût annuel inférieur pour les utilisateurs (6000$/an de dépenses en moins par rapport à la possession d'un véhicule actuel).

Ces services en pratique conduiraient à une rapide disparition de la voiture à moteur à combustion interne possédé par les particuliers et entreprises.

Des conséquences en chaînes suivraient, à savoir un parc automobiles dix fois moins important, une dégringolade de l'utilisation et des prix du pétrole, une chute drastique de la pollution urbaine et bien sûr des bouchons, un immense espace de stockage de l'énergie électrique disponible pour stocker l'électricité générée par les sources renouvelables intermittentes et/ou aléatoires (soleil et vent surtout), une amélioration des balances commerciales de la plupart des pays développés, une chute très significative des émissions de CO2, etc...

 

C'est un schéma, on le devine, sensiblement différent de la location actuelle de véhicules automobiles. De nouvelles entreprises de transport vont donc apparaître, dotées d'une flotte de véhicules électriques qui seront appelés à la demande, iront au domicile du demandeur, assureront le service demandé et repartiront en fin de service pour répondre à un nouvel utilisateur. Ces véhicules devraient servir au minimum dix fois plus souvent qu'une automobile achetée moyenne et l'étude fait la prédiction forte que la plupart des possesseurs de véhicules pourraient d'ici 2030 (un temps très court), basculer vers cette nouvelle forme de transport (une évolution comparable à l'adoption du téléphone portable par ex.).

 

Des services annexes (courses livrées à domicile par ex) pourraient également faire partie des prestations offertes par ces flottes. On songe si le phénomène prend l'ampleur espérée par l'étude au lissage réseau des flux électriques des énergies renouvelables, la fonction de stabilisation du réseau (envoi d'électricité sur le réseau en cas de creux de production, accumulation dans les batteries en cas d'apport important).

 

Mais l'impact global est encore mal perceptible. Un pétrole bon marché accessible aux PVD ne peut que favoriser leur développement ainsi que la réduction des « guerres pour le pétrole » (si l'usage dégringole de 30% en 10 ans comme le prédit l'étude).

 

Nous verrons si l'évolution est aussi rapide que l'étude le prévoit, mais la technologie existe déjà et la réalité économique semble assuré. La vitesse d'adoption peut être moins rapide qu'ils le prévoient, mais crise économique aidant, la perspective de diminuer son budget transport de plusieurs milliers d'euros par an/personne devrait avoir un effet notable (pas seulement pour la fraction « écolo » qui attend que la technologie résolve tous les problèmes...).

 



25 réactions


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 12 mai 2017 17:03

    1 - Quel est l’intérêt de faire New-York / San-Francisco en voiture ?


    2 - Quelle énergie produit l’électricité ?

    • jjwaDal jjwaDal 12 mai 2017 18:55

      @Jeussey de Sourcesûre
      1/ C’est juste un ex pour montrer la sécurité du système. L’avion est préférable sur une telle distance, bien sûr.
      2/ Avec le mix actuel aux USA (charbon,gaz, nucléaire), la voiture électrique consomme deux fois moins d’énergie (que si elle brûlait le combustible lui donnant l’électricité pour avancer). Mais le but est bien de remplacer les énergies fossiles pour viser une production d’énergies renouvelables.


  • alinea alinea 12 mai 2017 19:25

    La société de services au lieu de la société d’entraide souhaitable.
    ce sont des voitures sans chauffeur ? je n’arrive pas à m’en faire une idée, j’ai l’impression qu’on me parle d’un autre monde, quelques chose qu’heureusement je ne verrai jamais mais qui est une mauvaise piste. Un monde dans le monde, je n’ai pas six mille euros par an pour vivre !! aussi suis-je abasourdie
    La suite de la voiture individuelle, de la vie citadine, des petits rois servis à domicile, pourquoi ce rêve exaucé ?
    L’efficacité, l’économie, le service immédiat que quelques-uns organisent, et s’en gavent.
    Je suis larguée carrément, sans regrets.


    • jjwaDal jjwaDal 12 mai 2017 21:24

      @alinea

      Un milliard de véhicules sur les routes déjà et les chinois et indiens commencent à peine à en avoir. On ne peux continuer sur cette trajectoire de toute façon.
      Une idée magnifique qui a viré au cauchemar, regardez nos villes et le coût de possession d’un véhicule pour un petit budget. La société d’entraide viendra malgré cette évolution car nous sommes dans une crise énorme et durable. Elle est insoluble dans le chacun pour soi et le visage de notre mobilité à venir n’est qu’un détail dans un monde à venir plus sobre, plus écologique, plus soutenable. Je ne défend pas cette possible trajectoire. J’informe, juste sur sa probable arrivée. Pas de renouvelables à grande échelle sans très grande capacité de stockage, cette flotte en serait un maillon important. Rien ne dis que la puissance publique n’organisera pas elle-même des flottes de ces engins en complément des transports en commun.Je vois le côté positif dans la mobilité accessible à bon marché pour les plus pauvres et ceux incapables de conduire (l’âge, la maladie, etc).
      Que ça nous plaise ou non, nous allons vivre avec des machines. A partir de ça on peux faire un petit paradis ou une dystopie. A nous de voir...


    • alinea alinea 12 mai 2017 22:57

      @jjwaDal
      Quand on est sur l’écume toute idée nouvelle qui viendrait alléger la facture écologique et celle des familles peut être applaudie. Je ne me prononce pas là dessus, c’est trop loin de moi.
      Bien évidemment que la voiture individuelle est une aberration à laquelle on aurait dû remédier bien plus tôt.
      La machine...je ne pose pas mon aversion comme modèle de société, j’ai bien conscience de ma désuétude ! Je me demande pourquoi tout le monde y a souscrit et j’ m’inquiète de savoir où ces gens pensent aller.
      L’image qui symbolise l’horreur pour moi, le cauchemar, c’est ça :

      https://www.google.fr/search?q=bretelles+d%27autoroutes+USA+images&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ved=0ahUKEwjzw9LYnuvTAhUEOxoKHU_hADoQ7AkIPA&biw=1366&bih=597#imgrc=ZQ4O-m1dhu2BRM :

      et c’est trop tard, c’est fait !


    • jjwaDal jjwaDal 13 mai 2017 10:50

      @alinea

      Michel Serres explique ici pourquoi nous avons choisis le recours à la « machine ». C’est une externalisation amplifiée de fonctions humaines et nous sommes juste arrivée à l’externalisation de (fragments pour le moment) notre intelligence.
      Il y a 2 millions d’années ou 100 000 ans, nous aurions expliqué à l’un de nos ancêtres, qu’un jour lointain, tout ce qu’ils sont physiquement et culturellement ne subsisterait que sous forme de traces dans des musées, ils auraient été bouleversés. Ils ont totalement disparus, mais nous sommes là. Nous avons repris le flambeau de la pensée en un sens.
      Où vont ces gens ? Mais vers le futur support à la pensée probablement... Un jour « homo sapiens » ne subsistera que sous forme de traces et nous serons devenus autre chose...
      L’idée que le corps humain est le « nec plus ultra » permettant à une entité pensante d’exister pleinement ne m’a effleuré que jusqu’à l’âge de 15 ans.
      Nous avons eu le corps d’un bébé, fort peu efficace pour explorer la réalité. Nous n’avons aucune nostalgie de l’avoir abandonné. Alors laisser un jour derrière nous le corps humain sera-t’il un si gros « sacrifice » ?


    • alinea alinea 13 mai 2017 11:53

      @jjwaDal
      Oh oui !! il est le réceptacle de toutes les joies ; que les gens s’en débarrassent, je m’en fous, du reste ils le font déjà, mais qu’on me laisse le mien ! smiley
      Quant au bébé, si nous gardions toute notre vie cette énorme capacité d’apprendre, de toutes les manières, cette intelligence spontanée, ce rythme de progrès...


    • jjwaDal jjwaDal 13 mai 2017 12:19

      @alinea
       smiley


  • La Dame à la licorne Jélaniac 12 mai 2017 20:20

    l y a 18 ans, Wildpoldsried, petit village allemand de Bavière (2600 habitants), a décidé de sortir du nucléaire et s’est donné pour objectif de devenir autosuffisant en énergie d’ici 2020. Mais c’était sans compter l’engouement et la motivation de ses habitants qui ont permis de réussir ce pari bien avant l’heure ! Explications.


    le village réalise un bénéfice de 4 à 6 millions d’euros par an, lui permettant ainsi de continuer à investir dans ses (très) encourageants projets écologiques… et limite les impôts locaux..

    http://positivr.fr/wildpoldsried-village-allemand-autosuffisance-energetique/


  • La Dame à la licorne Jélaniac 12 mai 2017 20:23
    La plus grande ferme solaire au monde verra le jour en Australie en septembre Un projet titanesque
    Cette dernière sera dotée à terme de 3,4 millions de panneaux solaires et d’1,1 million de batteries. Elle permettra de générer une puissance de 330 mégawatts, l’équivalent d’une grosse centrale à gaz, et de stocker 100 mégawatts sur place. C’est la particularité du projet que d’avoir les panneaux solaires et les batteries au même endroit. 


    https://www.wedemain.fr/La-plus-grande-ferme-solaire-au-monde-verra-le-jour-en-Australie-en-septembre_a2674.html


  • La Dame à la licorne Jélaniac 12 mai 2017 20:26
    Stockage d’énergie par volant d’inertie

    Longtemps utilisé pour la régulation des machines à vapeur, le principe du volant d’inertie permet aujourd’hui de stocker temporairement l’énergie sous forme de rotation mécanique.

    Le stockage d’énergie par volant d’inertie ou système inertiel de stockage d’énergie (SISE) est utilisé dans de nombreux domaines : régulation de fréquence, lissage de la production éolienne et solaire, stockage et restitution de l’énergie de freinage des véhicules...

    .

    http://www.ecosources.info/dossiers/Stockage_energie_volant_inertie


  • La Dame à la licorne Jélaniac 12 mai 2017 20:31

    mA PR2F2R2E
    .

    D’après M.Musk, les batteries existantes sont « chères, moches et peu fiables ». Il ajoute à cela qu’actuellement « il n’est pas possible d’acheter une batterie qui soit simple d’utilisation ». C’est après avoir fait ce constat qu’il tente de lancer son nouveau produit phare : la batterie PowerWall.

    Cette batterie se décline en deux modèles, d’une capacité de 7 kWh et de 10 kWh et vendues respectivement au prix de 3000 et 3500 dollars. Il n’y a aucune innovation à proprement parlé puisque cette technologie est déjà présente sur le marché depuis plusieurs années. Cependant, plusieurs avantages placent ce produit en excellente position vis à vis de ces concurrents.

    la batterie domestique lithium-ion powerwall tesla

    .

    Toit solaire : les tuiles qui produisent de l’électricité !

    .

    https://www.bienchezmoi.fr/conseils/energies-renouvelables/panneaux-photovoltaiques/tuiles-photovoltaiques


    • jjwaDal jjwaDal 12 mai 2017 21:28

      @Jélaniac
      Je ne sais plus qui disait que la technologie est là pour résoudre les problèmes posés par elle, mais nous sommes sur cette trajectoire sans retour possible. Personne ne prévoyait que la voiture individuelle aboutirait à ce qui existe. Alors essayons d’être plus futés que par le passé.


    • Martha 1er juin 2017 02:19


       @Jélaniac :

       Les idées fusent de tous côtés, on assiste à une accélération de l’innovation.
       
       On est loin d’avoir atteint la totalité du potentiel de récolte de l’énergie gratuite du soleil sur les toits, pour satisfaire les besoins énergétiques domestiques.

       Il y a là un « gisement » inexploité énorme. Internet permet de sonder l’importance de cette ressource. On se rend compte que l’ingénierie spécialisée dans ce secteur évolue très vite, ce qui peut poser des problèmes aux entreprises qui développent l’utilisation de cette ressource, puisqu’il faut s’adapter sans cesse.

       En peu de clics il est possible de savoir ce que cachent les mots : « installation aérovoltaïque ». On reste étonné des possibilités qu’offrent cette technique assez simple à mettre en oeuvre : les promoteurs de cette méthode parlent d’un rendement énergétique qui n’a rien à voir avec celui de l’énergie photovoltaïque seule captée par les cellules de silicium des panneaux, qui représente pourtant déjà 15% de ce qui peut être exploité par une plaque immobile, bien exposée au Sud, avec l’inclinaison optimale. La ventilation sous le panneau, provoquée par le gradient thermique permet de capter 45% d’énergie en plus ce qui fait un rendement global de 60% d’énergie captée dans cette configuration.

       Reste « le solaire thermique » pur avec des paraboliques et un circuit d’huile pulsée qui peuvent être couplés, à côté, avec ce procédé « aérovoltaïque ». Si on rajoute à cela la possibilité de suivre le soleil pour que les capteurs soient en position optimale de réception, ce qui est assez simple à imaginer : il suffit que les capteurs soient dans des tubes perpendiculaires au faitage du toit et qu’un mécanisme assure leur rotation au cours de la journée.
       On se rend compte que un toit bien exposé va produire plus d’énergie qu’il n’en faut pour assurer l’indépendance énergétique de la maisonnée.

       Pour revenir sur le sujet de cet article, il est tout à fait intéressant de voir que ces recherches, prêtes à aboutir se fassent à San Francisco.
       Il était question, il y a peu, de mettre en oeuvre l’installation d’une ligne ferrée à grande vitesse, Nord-Sud, en Californie, mais le risque que faisait peser sur ce système l’instabilité sismique de la région, empêchait ce projet de progresser.
       La voiture électrique « canalisée » sur rail ou sur une bande d’autoroute, alimentée par caténaire peut être une bonne solution + l’ automatisation pour assurer la sécurité est tout à fait envisageable : deux avantages principaux : rechargement de la batterie de la voiture au cours de cette phase et possibilité, une fois le trajet accompli, de reprendre son indépendance et de circuler avec sa batteries rechargée dans les mégapoles américaines.


    • Martha 1er juin 2017 08:28

       PS : Le gisement « solaire » aux Etats-Unis (et en Californie en particulier) est gigantesque.


  • La Dame à la licorne Jélaniac 13 mai 2017 21:33

     Agora-jurassique parc ,le monde des dinosaures qui bégaye ,bienvenu dans le monde ou l’on meure idiot . smiley by by les troglo ,il n’en restera que peut.
    LE CHANGEMENT OU LA MORT .


  • La Dame à la licorne Jélaniac 13 mai 2017 21:59
    Voyage à bord d’une capsule. Hyperloop One dévoile sa piste d’essais
    La SNCF investit

    Hyperloop One a déjà signé un contrat avec Abu Dhabi afin de mesurer la faisabilité d’un projet reliant Dubaï à la capitale des Emirats. Fin 2016, la SNCF a investi dans la société qui a déjà levé plus de 130 millions de dollars.

    Le cinquième mode de transport, désiré par Elon Musk pour 2020, se concrétise encore un peu plus. La société Hyperloop One a dévoilé le premier site grandeur nature de l’Hyperloop.

    S’asseoir dans une capsule et se retrouver projeté dans un tube à plus de 1 000 km/h, un mode de transport futuriste qui pourrait devenir réalité d’ici 2020. C’est en tout cas le projet fou imaginé par Elon Musk, le fondateur de Tesla et SpaceX. En 2013, le milliardaire américain a détaillé par écrit sa propre idée d’un «  cinquième mode de transport  », devant permettre de relier Los Angeles à San Francisco dans des tubes à basse pression en trente minutes.

    De nombreuses entreprises et universités se sont lancées dans la course à l’hyperloop. Si le projet passait pour de la science-fiction lorsqu’il a été présenté, il pourrait se concrétiser en Californie et entre la République Tchèque et la Slovaquie. Un centre de recherche dédié à cette technologie vient de s’ouvrir à Toulouse, en France.

    https://www.youtube.com/watch?v=HHLNI-m-Xa4


    • Remosra 13 mai 2017 22:03

      @Jélaniac

      Pourquoi nous répéter cette info déjà connue ?


    • La Dame à la licorne Jélaniac 13 mai 2017 22:29

      @Remosra
      c’est la chose que vous méritez


    • Remosra 13 mai 2017 22:39

      @Jélaniac

      Je mérite quoi au juste ?
      Vous n’êtes pas claire du tout !
      Vous défendez quoi ? C’est quoi votre cri d’alarme ?


    • jjwaDal jjwaDal 14 mai 2017 07:33

      @Jélaniac
      Musk a juste remis ça au goût du jour. Le concept est débattu depuis très longtemps. Il a fallu le temps de maturation de la technique, disons. Un peu comme la voiture électrique grand public.


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