mercredi 16 mai 2007 - par Taïké Eilée

Faim dans le monde : une insurrection morale est-elle encore possible ?

Les amateurs de films d'horreur sont aux anges. A l'affiche, en ce moment, l'un des fleurons du genre. "Hitcher" ? Mais non... Le meilleur film d'épouvante du moment est un documentaire. "Jesus Camp" ? Non plus, même si la découverte de ces camps évangéliques pour enfants, que l'on prépare à devenir de futurs soldats de Dieu et de George W. Bush peut également faire frémir. La palme du meilleur film "gore" 2007 revient à "We Feed The World" ("Le marché de la faim") de Erwin Wagenhofer. Un film tellement effrayant qu'il n'est diffusé que dans six salles à Paris... Pas d'effets spéciaux. Pas de faux sang. Que du vrai. Avec nous, consommateurs, comme principaux acteurs. Et de vrais gens qui meurent. De la faute du "système" - autre nom de l'antique "destin". Dans l'indifférence générale. La nôtre.

100 000 êtres humains meurent de faim ou de ses conséquences immédiates chaque jour dans le monde. 1 enfant de moins de 10 ans meurt toutes les 5 secondes de cette même cause. Selon le rapport annuel de l'organisation pour l'alimentation et l'agriculture, 842 millions d'hommes et de femmes souffrent de malnutrition chronique aggravée, qui les rend invalides et les prive de toute vie professionnelle, familiale et sexuelle. Un chiffre en constante augmentation. Pourtant, il est avéré que l'agriculture mondiale peut, à l'heure actuelle, nourrir dans de bonnes conditions 12 milliards d'individus, soit près du double de la population mondiale ! Ces quelques chiffres aberrants font dire à Jean Ziegler, rapporteur spécial auprès des Nations unies sur le Droit à l'alimentation, auteur de L'Empire de la honte, et dont les interventions servent de fil conducteur au documentaire, que "chaque enfant qui, aujourd'hui, meurt de faim est, en réalité, assassiné".

La faute à qui ? Au monde tel qu'il va. Et tel qu'il continuera vraisemblablement d'aller. La faute, selon Ziegler, aux "500 multinationales qui contrôlent 52 % du PIB mondial", "ne s'intéressent absolument pas au sort des pays dans lesquels elles sont implantées", "mènent une politique de maximalisation des profits et assoient leur pouvoir par la corruption des dirigeants". Et ce, dans un monde où "la normativité, qui était ancrée dans la souveraineté des Etats nationaux, se défait comme un bonhomme de neige au printemps" (toujours selon Ziegler, lors de son passage dans l'émission de France 2, Des mots de minuit).

Petit tour du monde de l'absurde

Quelques illustrations de ce monde qui ne tourne pas rond ? A Vienne, en Autriche, on jette environ 2 millions de kilos de pain par an, pourtant parfaitement comestibles. La quantité de pain ainsi gaspillée chaque jour pourrait nourrir la deuxième ville du pays, Graz.

En Roumanie, deuxième producteur agricole européen derrière la France, le leader mondial des ventes de semences, Pioneer, impose ses OGM, ses semences à utilisation unique, et détruit progressivement les modes de culture traditionnels. Un représentant du groupe nous livre un témoignage étonnant, précise-t-il, en son nom propre : il annonce, en effet, l'inéluctable hégémonie future des OGM, tout en la regrettant, souhaite que l'agriculture ancienne puisse résister, alors même qu'il participe activement à la liquider. Illustration, sans doute, du conflit interne à chaque homme, entre son intérêt et sa conscience...

Cet homme, courgettes en main, fait remarquer que celles qui sont génétiquement modifiées sont, certes, bien plus agréables à regarder, plus grosses, plus séduisantes pour le consommateur... mais n'ont aucun goût ; en tout cas, bien moins que les courgettes classiques, plus petites, plus tordues, et moins affriolantes à la vue. Désabusé, il prédit que, demain, les enfants ne connaîtront plus le goût d'une pomme ou d'une tomate authentiques. Le goût n'est malheureusement pas un critère retenu par les multinationales de l'agroalimentaire. Le critère unique, c'est le profit, et sa maximalisation. Et puis, fait-il finalement remarquer : veut-on de bons produits en faible quantité, ou de mauvais qui pourront nourrir tout le monde ?

Passons, à présent, l'Atlantique. Depuis 1975, les paysans brésiliens ont défriché la forêt vierge et ses arbres gigantesques, qu'on avait coutume de qualifier de "poumons de la Terre", sur une surface équivalant à la France et au Portugal réunis, pour y cultiver du soja, au point que le Brésil en est devenu le premier producteur mondial. Or, le soja appauvrit la terre amazonienne. Un soja qui est ensuite exporté massivement vers l'Europe, où il sert à nourrir... les cheptels, et, en particulier, les poulets. Pendant ce temps-là, les paysans souffrent de malnutrition chronique (comme 25 % des Brésiliens), et vivent dans une telle misère qu'ils doivent puiser leur eau - à boire - dans des mares polluées, à leurs risques et périls.

Situation tout aussi absurde au Sénégal, où les paysans voient affluer sur leurs marchés, au tiers du prix local, les légumes et fruits européens subventionnés, qui les condamnent à ne pas pouvoir vivre de leurs propres productions. Du coup, certains d'entre eux, sans espoir de survie chez eux, malgré leurs journées de travail de 18 heures, émigrent illégalement vers l'Europe, pour s'y faire exploiter (et servir, à l'occasion, de boucs émissaires). A ce drame, Ziegler apporte ce début de réponse : "Pour créer les conditions d'un développement autonome de l'Afrique, l'Europe devrait commencer par supprimer les 349 milliards de dollars de subvention à l'exportation de ses produits agricoles. Le poids de la dette est un garrot qui bloque tous les investissements productifs. L'Europe devrait forcer les grandes banques à accepter sa suppression."

Les poulets et le PDG

Les films d'horreur mettent parfois du temps à faire peur ; ils nous font patienter longuement avant de nous faire sombrer dans la franche épouvante. We Feed The World ne déroge pas à la règle. L'ensemble du film est inquiétant ; les deux dernières séquences, elles, glacent littéralement le sang.

D'abord, nous nous retrouvons dans une usine autrichienne qui fabrique des poulets, comme on fabriquerait des jouets ou des voitures. Une usine à bouffe, où l'animal en tant que tel n'existe plus. Fini l'animal qui a sa vie propre, et qu'un jour on chassera et tuera pour le manger. L'animal est ici nié dans son être, et d'emblée réduit à de la bouffe.

Tout commence dans des poulaillers géants, contenant jusqu'à 70 000 individus. Là, dans ces hangars sordides, poules et coqs se reproduisent. Les oeufs pondus sont placés dans des incubateurs. Puis dans de grandes caisses. Les poussins y éclosent, comprimés les uns contre les autres. Ensuite, comme n'importe quels objets dans une usine à la chaîne, ils suivent, sur des tapis roulants qui vont à toute vitesse, un parcours automatisé, durant lequel ils se font bringuebaler dans tous les sens. Ils atterrissent dans d'impressionnants hangars, où ils vont être gavés. A peine le temps de grandir qu'ils sont transportés à l'abattoir. Sans avoir jamais vu la lumière du jour. Sans avoir jamais gambadé en pleine nature. Sans avoir jamais "vécu". Passons sur l'abattage lui-même, nouveau parcours à la chaîne sur tapis roulant, avec électrocution via passage de la tête dans un bassin liquide, et décapitation, jusqu'à l'arrivée finale du cadavre sous cellophane. Prêt à déguster. Ces images soulèvent le cœur et donneront, à n'en pas douter, quelques scrupules aux futurs consommateurs que nous sommes, lorsque nous nous retrouverons face à face avec un poulet sous cellophane au supermarché.

Là encore, il est surprenant d'entendre un acteur de ce système, qui travaille dans une de ces usines à poulets, tenir des propos très critiques à l'encontre de sa propre activité : "Le consommateur ne sait plus comment le système fonctionne. [...] Les gens deviennent indifférents et brutaux pour arriver à leurs fins. Pourquoi ? Car dans les hautes sphères, il n'y a plus personne qui a commencé en bas de l'échelle. [...] Tous ces gens qui étudient à l'école et quittent l'université avec une licence ou un doctorat n'ont plus aucun lien avec leurs racines. Ils voient l'agriculture comme la plupart des gens, à savoir comme on la présente dans les pubs, idéalisée. Mais ça n'a rien à voir avec la réalité. Le marché ne s'intéresse qu'au prix. Le goût n'est pas un critère." La sale besogne est ainsi laissée à quelques professionnels, seuls en prise avec le réel, qui ont presque honte de ce qu'ils font, tandis que les consommateurs, et peut-être même les maîtres du système, ignorent tout des pratiques de terrain qui permettent la réalisation du profit et sa maximalisation tant recherchée et vénérée.

Ultime scène d'horreur du documentaire de Erwin Wagenhofer : la visite au PDG de Nestlé, Peter Brabeck. Celui qui dirige la plus importante multinationale alimentaire mondiale - et qui n'a pas dû voir le film qui précède son entrée en scène - nous assure que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, que le monde n'a jamais été aussi riche, que chacun peut aujourd'hui avoir tout ce qu'il veut... Il nous assure que l'avenir appartient aux OGM, que le bio, ce n'est pas si bien que cela... Il se réjouit de ce que l'homme ait enfin réussi à vaincre la nature hostile, à la maîtriser, à la manipuler à sa guise, et nous promet que tout cela est sans danger ; preuve en est, les OGM n'ont, à ce jour, causé aucune maladie chez nos amis américains. Il s'étonne donc candidement de ce que certains affichent quelques états d'âme vis-à-vis des manières de faire des grandes entreprises transcontinentales qui dirigent le monde.

Mais ce n'est pas tout. Voici venue l'heure du grand frisson... Peter Brabeck s'interroge très sérieusement sur le prétendu droit de tous les hommes à bénéficier de l'eau ! Ce cher monsieur, bronzé aux U.V. (comme le souligne malicieusement Ziegler), qualifie d'extrémistes les ONG qui considèrent que chaque homme de ce monde a droit à l'eau, et se prononce, pour sa part, en faveur de la privatisation de cette dernière, en laquelle il voit une denrée alimentaire comme une autre, qui a donc une valeur marchande, un prix, et que seuls ceux qui pourront se la payer auront le droit de consommer. Pour les autres... Faudra s'adapter, j'imagine, être flexible... moderne...

En résistance contre la privatisation du monde

Jean Ziegler, dans un entretien au quotidien suisse Le Courrier du 24 octobre 2002, avait déjà pointé "la visée historique de cette oligarchie transcontinentale", incarnée par le PDG de Nestlé : il s'agissait de "la privatisation du monde". En effet, nous disait-il, "pour les maîtres du monde, il ne saurait exister de « biens publics ». Cette visée est contenue dans le Consensus de Washington, un ensemble d'accords informels liant les principales sociétés transcontinentales, les banques de Wall Street, la Federal Reserve, la Banque mondiale, le FMI, l'OMC. Le but de cette alliance est l'instauration d'une stateless global governance, d'un marché mondial unifié et totalement autorégulé. Leur méthode : l'élimination de l'Etat et de toute instance régulatrice."

Alors que l'Europe affiche, disait-il en 2002, "une indigne soumission à l'empire états-unien", alors même qu'elle "a les moyens de résister", Ziegler situe le dernier rempart contre la privatisation du monde dans "la Charte des Nations unies et la Déclaration des droits de l`homme". "Les valeurs qu'elles contiennent et véhiculent", poursuit-il, "constituent la norme ultime de toute politique. Les nouvelles formes d`organisation issues de la société civile se meuvent dans cette constellation de valeurs. L'espoir vient de ces réseaux qui associent des individus et des groupes de manière transversale sans hiérarchie, sans dogmatisme, sans programme commun. Ils sont absolument et totalement dans la résistance. Contre la privatisation du monde. Georges Bernanos a écrit : « Dieu n`a d`autres mains que les nôtres. » Nous vivons en démocratie, nous pouvons et devons renverser l'ordre meurtrier du monde."

Réentendre la voix oubliée des sages

En voyant We Feed The World, j'ai pensé, par contraste, à deux êtres extraordinaires, dont les paroles précieuses nous manquent : l'ethnologue Claude Lévi-Strauss et le romancier Jean-Marie Gustave Le Clézio. Ces deux sages ont toujours été fascinés par des peuples (amérindiens entre autres) qui savaient vivre dans une "bonne entente avec la nature" (11e minute de cet entretien entre les deux hommes), en harmonie avec elle - du fait de leurs croyances : "Quand il existe des croyances en un maître des animaux, qui veille jalousement sur les procédés de chasse, et dont on sait qu'il enverra des châtiments surnaturels à celui ou à ceux qui tueraient plus qu'il n'est strictement nécessaire, quand, pour cueillir la moindre plante médicinale, il est nécessaire de faire d'abord des offrandes à l'esprit de cette plante, tout cela oblige à entretenir avec la nature des rapports mesurés. Et certains peuples ont même cette croyance que le capital de vie qui est à la disposition des êtres fait une masse, et que, par conséquent, chaque fois qu'on en prend trop dans une espèce, on doit le payer au dépens de la sienne propre..." (voir ce bel entretien entre Bernard Pivot et Lévi-Strauss à partir de la 27e minute).

Des peuples qui développaient, continue Lévi-Strauss, "une façon sensée pour l'homme de vivre et de se conduire, et de se considérer, non pas, comme nous l'avons fait, [...] comme les seigneurs et les maîtres de la création, mais comme une partie de cette création, que nous devons respecter, puisque ce que nous détruisons ne sera jamais remplacé, et que nous devons transmettre telle que nous l'avons reçue à nos descendants. Ça, c'est une grande leçon, et presque la plus grande leçon que l'ethnologue peut tirer de son métier." Une leçon à inculquer d'urgence à Peter Brabeck.

Le Clézio aussi nous parle de peuples qui ne partagent guère notre civilisation technique du rendement, et qui ont un sentiment de "la très grande fragilité" de la nature, qui savent par exemple que l'excès d'exploitation est néfaste, que si l'on remplace la forêt naturelle par des champs en monoculture, l'on obtient une détérioration du sol (écouter cet entretien vers 30 min 40). Il nous entretient de ces peuples qui vivent dans le respect des plantes, ne les cueillent qu'avec une extrême précaution, et si seulement elles ne sont pas trop jeunes, tout comme ils ne pêchent point de poissons qui n'auraient pas suffisamment vécu, ces peuples qui placent plantes et animaux à égalité avec les hommes. On est loin des poulets d'usine tenus toute la durée de leur courte vie à l'abri de la lumière du soleil, et traités, non comme des êtres vivants, mais comme des objets utilitaires à l'homme. On est loin du massacre de la forêt amazonienne, remplacée par des champs de soja à perte de vue, destinés au gavage des poulets d'usine... On est loin de cette culture mortifère décrite par We Feed The World.

La nostalgie d'un Lévi-Strauss ou d'un Le Clézio pour ces peuples que d'aucuns qualifiaient de "sauvages", de "barbares", ou de "primitifs", peut être salutaire. Car c'est bien de l'esprit écologique (certes laïcisé) qui les animait, que viendra, s'il doit venir, le salut de notre civilisation.



156 réactions


  • ZEN zen 16 mai 2007 12:07

    @ Taiké

    Bonjour,

    Comme en écho :

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=23995

    Bien sûr d’accord avec vous,et je vois que nous avons les mêmes soucis et les mêmes lectures .Je viens de passer quelques semaines sur ce problème, et je continue, car ce me semble être crucial pour notre avenir...

    Je suis plus réservé sur les positions quelque peu « romantiques » de L.Strauss et de Le Clézio, même s’ils ont raison sur le fond. Les Mayas n’auraient-ils pas provoqué leur propre disparition par une mauvaise gestion de leurs ressources et de leur milieu ?( ce n’est qu’une hypothèse)


    • Marie Pierre 16 mai 2007 13:27

      Bonjour Zen,

      J’allais parler de ton article... et j’ai mis un post sur l’article de Marsupilami.

      C’est toujours regrettable qu’AgoraVox ne regroupe pas ces articles « durables » pour en permettre un accès plus simplifié.


    • Taïké Eilée Taïké Eilée 16 mai 2007 14:47

      @ Zen : en effet, il y a un léger « doublon ». Je n’ai vu le film qu’hier, et je n’ai pas vérifié si un article avait déjà été publié sur lui ici. Au sujet de Lévi-Strauss, il a la nostalgie de peuples qui avaient un profond respect de la nature, et qu’il pouvait encore observer et étudier au Brésil lorsqu’il était jeune. Mais il a clairement dit, notamment dans une vidéo à laquelle je renvoie, qu’il ne croyait pas une seconde que les hommes cesseraient de se considérer comme les « seigneurs » de la nature, et c’est une raison de son pessimisme (tempéré tout de même par sa confiance dans la science, qui, d’après lui, pourra peut-être trouver les moyens de nous sauver du désastre). Invoquer Lévi-Strauss et Le Clézio n’apporte donc pas de solutions à la situation très problématique actuelle. C’est simplement rappeler l’existence d’hommes dont la pensée profondément écologique peut nous inspirer tous. Sans une profonde conversion généralisée des esprits - évidemment utopique -, comment endiguera-t-on le mouvement massif que nous connaissons, de destruction de notre environnement et de nous-mêmes ?


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 16 mai 2007 16:59

      A ZEN. Merci de souligner le romantisme des solutions évoquées. J’ai passé des années dans le tiers monde, à y vendre des services et à y acheter des complaisances. J’ai été une partie du problème et je me reproche tous les jours de ne pas faire assez pour une solution. J’y pense TOUS LES JOURS... mais je n’ai pas de solution. J’ai écrit tout un « projet de société » http://www.nouvellesociete.org/414.html en précisant bien que le projet ne s’applique qu’aux pays « développés » et que cette transformation des pays développés est un prérequis à tout effort sérieux pour aborder le problème des pays qu’on prétend en voie de développement.

      l’Occident a ruiné les cultures du tiers monde en y donnant ses surplus agricoles et poursuit dans la même voie en subventionnant encore son agriculture. Nous nous sommes donné bonne conscience en réduisant la mortalité infantile et en doublant la durée de vie en Afrique, sans nous préoccuper des conséquences de l’explosion démographique. Nous avons... Il faudrait des volumes : il ’y a rien que nous n’ayons pas fait pour collaborer activement, par total égoisme, à la ruine des pays du tiers monde.

      La faim n’a absolument pas pour cause notre incapacité à produire des aliments ; elle dépend d’un contrôle monoplolistique des prix, de la rupture de la chaine de distribution, de l’impossibilité qu’émerge une volonté d’agir dans un contexte où la solidarité ne dépasse pas le niveau de la famille élargie et où la corruption et le crime sont les seules avenues significatives de promotion sociale.

      Si vous avez une solution efficace,je m’enrôle demain. En attendant, je cherche...


    • La mouche du coche La mouche du coche 16 mai 2007 18:32

      @ l’auteur,

      Vous dites « Faim dans le monde : La faute à qui ? aux »500 multinationales qui contrôlent 52 % du PIB mondial« , »

      Si je comprends bien : ce n’est pas de ma faute mais à l’autre bien sûr ! Comme c’est curieux ! smiley

      Vous ne trouvez pas que vous vous donner de la bonne conscience un peu trop facilement ? smiley


    • Emmanuel 18 mai 2007 10:44

      @JC Allard « Si vous avez une solution efficace,je m’enrôle demain. En attendant, je cherche... »

      Une piste : le travail remarquable de Pierre Rabhi et de son association « Terre et humanisme », qui entre autre ont formé un nombre important d’agro-écologiste au Burkina-Fasso.

      Permaculture, agro-écologie, forêts jardinées, contrôle des semences, circuits économiques courts, souveraineté alimentaire, sont les pratiques de résistance à développer, dans toutes les parties du monde.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 mai 2007 16:37

      @ Emmanuel. Pierre Rabhi est un grand homme ; je l’ai rencontré en Tunisie il y a une quinzaine d’année. Il est le premier a reconnaître, toutefois, que ses projets n’apportent pas la solution au problème, mais à la désespérance qui s’y ajoute quand on se rend compte de l’immensité de la tâche. En appelant chacun à faire sa part, pour minime qu’elle soit, il pourrait avec le temps jouer un rôle considérable dans la prise de conscience en Occident qui est la condition sine qua non de l’effort concerté - et colossal - qui serait nécessaire. http://www.nouvellesociete.org/414.html

      Pierre JC Allard


  • La Taverne des Poètes 16 mai 2007 12:57

    Boycottez les produits Nestlé : achetez du chocolat du commerce équitable ! Grand choix de goûts et du vrai chocolat...


    • Luciole Luciole 16 mai 2007 13:38

      Vous avez raison, si l’on ne fait pas ce genre de choses maintenant tout de suite, cela veut dire que l’on accepte la situation telle qu’elle est. Un peu de cohérence ne serait pas de trop !!


    • jako jako 16 mai 2007 14:36

      exact je n’achète plus que le chocolat equitable qui est bien meilleur et presque au même prix :-P


    • alberto alberto 16 mai 2007 16:56

      D’accord avec La Taverne : boycottons !

      Sur le site de Greenpeace on peut trouver la liste des firmes qui utilisent les OGM,(signal rouge) celles pour lesquelles il y a doute (signal orange) enfin signal vert pour celles qui à ce jour semblent ok.

      OK aussi pour les produits du commerce équitable, quoique ..., mais c’est mieux que rien !

      Enfin : non aux produits frais issus de régions lointaines ayant consommé du kerosène pour voyager et la plupart du temps produit par des entrprises filiales de groupe financiers internationaux.

      Et encore merci à l’auteur de l’article : on ne dénoncera jamais assez cette course au fric qui nous envoie, nous et notre planète, droit dans le mur !


    • Tristan Valmour 16 mai 2007 18:13

      Il était une fois une multinationale qui incitait les africaines à utiliser du lait en poudre pour nourrir leurs bébés en disant que le lait maternel était moins bon. Résultat : des milliers de morts parce que le lait en poudre nécessite de l’eau... pas toujours pure en Afrique ! Les responsables de cette société sont-ils passés devant le Tribunal Pénal International ? Non !


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 mai 2007 16:52

      @ Tristan Valmour Quand Nestle faisait sa modeste part pour ajouter à la désolation, il n’existait pas encore de Tribunal Penal International permanent. Même aujourd’hui, cette instance permanente est une rassurante fiction. Des Tribunaux a juridiction limitée ont été operationnalisés pour punir les crimes de guerre en Yougoslavie ou le génocide au Rwanda, mais rien de permanent et de sérieux ne peut exister aussi longtemps que l’Amérique impériale n’accepte pas que ses citoyens soient contraignables devant des instances autres qu’américaines. Sinon, les responsables de Guantanamo et d’Abou Ghraib y seraient déja. Il faudra un nouveau Nuremberg pour Bush, Cheney et complices. http://www.nouvelle societe.org/5143.html

      Pierre JC Allard


  • fifilafiloche fifilafiloche 16 mai 2007 13:31

    Etonnante recurrence du theme de la faim dans le monde alors que :

    La population humaine a ete multipliee par 6 en un siecle et ce malgre deux guerres mondiales et des pandemies devastatrices (grippe espagnole)

    Le chiffre de 840 millions de sous alimentes est a comparer au milliard souffrant d obesite, ce qui affecte aussi leur esperance de vie et leur bien etre.

    Il semble que la solution a ces desequilibres ne passe pas par l assistance alimentaire comme l empathie humanitaire le dicterait, mais par l education. Education a la contraception dans les zones dont l activite economique est trop faible pour soutenir une demographie exponentielle, education a l equilibre alimentaire pour l autre partie de l humanite souffrant d abondance.

    L article aurait gagne a s attarder sur les causes de ces desequilibres pour proposer des actions efficaces au lieu de partir dans des speculations intellectuelles sur le declin de l humanite productiviste...flower power, quand tu nous tiens smiley


    • bulu 16 mai 2007 13:58

      C’est vrai ca, vilain hippie va...( en 2007 smiley smiley )

      Mais vous vous relisez smiley ?


    • wired 16 mai 2007 13:59

      Assistance , voilà le mot est laché. Si les pays riches qui sont en parti responsbles de la destruction de l’agriculture des pays pauves par leurs auto financements , balayaient un peu devant leurs portes, mais quelle arrogance et dénis des moins favorisés.


  • bulu 16 mai 2007 13:51

    Pour repondre au titre de l’article (une insurrection est-elle possible), malheureusement NON, je ne crois pas, on le voit tous les jours. Vous avez-beau montrer par a+b dans le genre we feed the world, disparition des abeilles, changements climatiques, la prise de conscience ne se passe pas.

    La prise de conscience ne se passe pas, car elle implique un changement de vie et de paradigme personnel, mais aussi la confrontation face a un pouvoir sur-puissant (le fameux consensus de Washington cite dans l’article).

    Le resultat des elections en apporte une reponse aussi (alter-mondialistes OUT, neo-cons IN).


    • Chichile Chichile 16 mai 2007 14:14

      La prise de conscience passe très très bien. Seulement, allez expliquer à Mme Michu qu’elle doit payer son poulet 3 fois plus cher, parce qu’élevé « humainement », et que du coup, pan le budget loisir, pan les soirées pizzas, pan les fringues, pan la consommation de loisir de manière général.

      On nous bassine depuis des années avec la vie moins chère, graace à la grande distribution, mais il y a une raison à ces prix bas. Baisse de qualité, industrialisation phénoménale des modes de production, fin de la diversité et nivellement par le banal et l’afadissement(des pommes qui ne sont plus acides, des yaourts qui sont fades,...).

      J’ajouterai cependant que les fruits les plus mauvais que j’ai mangé ces dernières années provenaient TOUS sans exception de petits producteurs locaux, achetés sur les marchés. Allez comprendre...


  • wired 16 mai 2007 13:53

    Tout simplement terrifiant. En ce moment j’essaye de devient végétarien et je vais le devenir...


  • Alajuela Alajuela 16 mai 2007 14:11

    Le problème, je trouve, est que les gens ne se rendent pas compte (ou ne veulent pas se rendre compte) qu’ils ont entre leur main une part de responsabilité dans la façon dont tourne le monde.

    Oui, il appartient à chacun de se remettre en question quant à sa consommation. Le consommateur a oublié qu’il avait un grand pouvoir entre ses mains : en particulier celui du boycott (Cf. commentaire de La Taverne des Poètes).

    Finalement, ce n’est pas très compliqué d’acheter ses fruits et légumes directement auprès du producteur (en faisant le marché une fois par semaine) : on y gagne à tous les niveaux : légumes de saison meilleurs pour la santé et meilleurs au goût, on ne cautionne pas les gros groupes (grandes surfaces et tous les intermédiaires) et on réalise une grande action écologique en achetant des produits du coin (et non importés par bateaux, camions consommateurs de fuel de l’autre bout du monde). Sans compter que l’on ne cautionne pas non plus l’exploitation de personnes vivant à l’autre bout de la planète en produisant des denrées alimentaires pour pays riches au détriment de leur propre nourriture.

    POur ce qui est de la viande, je suis tellement convaincue par l’horreur de notre système, qu’après avoir passé une période à manger de la viande « bio » (respectueuse de l’animal), j’en suis arrivée à devenir végétarienne, c’est aussi bien et très écologique (il me manque de temps pour développer ce propos, je le ferai peut-être dans un article sur Agoravox).

    Il faut que les gens arrêtent de penser qu’ils ne sont pas responsables de la catastrophe écologique annoncée et de la misère humaine en général. On l’est tous et cela ne nous ferait pas de mal de se remettre en question (et je me mets dans le m^me sac, tant il reste à faire pour évoluer toujours)


  • sophie sophie 16 mai 2007 14:27

    comme engagement citoyen, changer de marque de chocolat ou passer du steack au gratin de courgettes ne me parait pas le plus efficient smiley. faut remettre les pieds sur terre les gars, le mode de vie des bobos, babas et autres bubus n’a guère d’importance smiley smiley


    • wired 16 mai 2007 14:46

      commentaire à deux balles et clichés à deux balles. Devenir végétarien c’est tout simplement prendre en compte un souci éthique énorme qui est la souffrance animale (nous avons le choix au contraire d’un animal carnivore qui lui obéit à ses instincts), prendre en compte aussi l’aspect écologique et économique, 1 kilo de céréales et plus écologique et économique à produire que 1 kilo de viande.


    • Luciole Luciole 16 mai 2007 15:08

      Entièrement d’accord. Quand on veut changer les choses, il faut commencer par soi-même, sinon c’est de l’hypocrisie.

      Et pour ceux qui ne le savent pas encore, c’est génial d’être végétarien ! Je viens de m’y mettre et ma vie est transformée. Une forme étonnante !


    • Pinpin 17 mai 2007 17:45

      Sans être végétarien, éviter de manger de la viande tous les jours est un premier pas. Manger de la viande devrait être une fête spéciale, un événement spécial du fait du don de la vie de l’animal.


  • frédéric lyon 16 mai 2007 14:27

    Libéralisons le commerce des denrées agricoles, comme le reclament les pays du tiers monde qui veulent avoir accès à nos marchés.

    Abattons les barrières douanières protectionnistes qui protègent nos agriculteurs, afin que les producteurs d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud puissent librement développer leurs agricultures en accédant à, nos marchés.

    Abattons les barrières de protections qui affament le tiers monde et maintiennent sous perfusion, à coup de subventions coûteuses et contraires à la justice (comment le contribuable Péruvien pourra-t-il lutter en proposant aux agriculteurs Péruviens des subventions équivalentes ?) nos petits agriculteurs qui ne subsistent que grâce à des protections illicites.

    Ensemble, aux côtés des agriculteurs du tiers monde, abattons les murs protectionnistes.


    • Alexandre88 Alexandre Flet 17 mai 2007 22:07

      «  »Libéralisons le commerce des denrées agricoles, comme le reclament les pays du tiers monde qui veulent avoir accès à nos marchés.«  »

      N’IMPORTE QUOI !!!!

      — > Les pays du tiers monde réclament juste de nourrir, et d’équiper, eux-mêmes, leurs pays, de leur propre travail.

      — > un produit qui à fait 5000 kilometres pour arriver dans votre assiette est une absurdité écologique (gaz à effet de serre émis au transport), et une absurdité énergetique (pétrole consommé au transport).

      — > il faut surtout (et au contraire de ce qui est sugéré dans le commentaire precedent) protéger les marchés des pays du tiers monde pour qu’ils ne soit pas inondés, comme c’est malheureusement de + en + le cas aujourdhui, par les produits des pays développé à prix bradés... qui arrachent les paysans de leurs terres et les forcent à s’entasser dans les bidonvilles.


    • jako jako 17 mai 2007 22:18

      exactement en france buvez du jus de pomme et oubliez les oranges et autres fruits exotiques


  • Anto 16 mai 2007 14:43

    les commentaires des végétariens me font penser à un épisode de southpark ou les gamins découvrent que les veaux sont des bébés vaches. pfff... j’imagine que vous faites vous meme vos vetements depuis que vous savez qu’ils sont fait par des enfants en asie, que vous n’utilisez plus la voiture depuis que vous savez que les pétroliers financent des conflits en afrique. ben non ? heh on est pas des mormons ! Quelle mauvaise fois, je vous jure...

    faites la révolution ou bouclez là


    • wired 16 mai 2007 14:50

      Boucle là toi même bouffon ! c’est quoi ta révolution ? Explique un peu. Je n’oblige personne à faire pareil déjà. Aprés je donne mon avis. un peu de respect.


    • Anto 16 mai 2007 15:55

      donner un sens politique au fait d etre végétarien c’est ridicule et insignifiant. Fais ton coming out et dit tout betement que t’aimes pas la viande ou que ça te dégoute ! mais dire que tu fais ça pour combattre la faim dans le monde et les inégalités c’est aussi drole que desesperant. C’est comme dire que tu va boycotter la musique electro pour sauver les vendeurs de guitare classique ! Je sais pas t’as quel age ?

      tu n’oblige personne à faire comme toi et heureusement. J’ai mentionné la revolution pour montrer à quoi aboutit ta logique idiote et inassumée. C’est le raisonnement bobo dans toute sa splendeur.

      bien à toi.


    • -noID- 16 mai 2007 22:57

      @ Anto

      « mais dire que tu fais ça pour combattre la faim dans le monde et les inégalités c’est aussi drole que desesperant »

      Wired : « POur ce qui est de la viande, je suis tellement convaincue par l’horreur de notre système, qu’après avoir passé une période à manger de la viande »bio« (respectueuse de l’animal), j’en suis arrivée à devenir végétarienne...Devenir végétarien c’est tout simplement prendre en compte un souci éthique énorme qui est la souffrance animale »

      Wired est devenue vegetarienne, certes , mais elle n’évoque nulle part les raisons que vous mentionnez. En revanche Wired, je suis ,comme vous, sensible à ce que j’ingère. Et à ce sujet notre industrie agro-alimentaire ne m’inspire qu’une défiance glacée.Ce qui est un comble au vu de ma chance de faire partie du petit milliard de personnes ne souffrant pas de faim...

      Il y a quelque chose de kafkaien dans notre situation actuelle...

      PS : Anto seraient ce les hormonnes de votre viande qui entraineraient vos défauts de comprehension ? smiley


  • tvargentine.com lerma 16 mai 2007 14:45

    Voila l’exemple type de la manipulation d’information qui ,présentés d’une certaine manière permettent à certaines personnes dans faire un bizness personnel.

    Al Gore à tracé la voie. Al Gore,qui est tombé très bas (alcolisme) et qui n’avait plus d’idées politiques à su se reconvertir en précheur écologiste et cela rapporte des millions de dollars !!!

    En France,Nicolas Hulot,suit de loin avec sa fondation Nicolas Hulot SA,mais ici ce sont des euros.

    Il est donc normal que chacun se lance sur le créneau du bizness du « catastrophisme écologique qui aménerait la faim dans le monde. »

    Jean Ziegler est dans ce créneau depuis des années sans avoir eu le succes financier d’un Al Gore ou d’un Hulot


    • Muadib 16 mai 2007 15:11

      Tiens, on a retrouvé un supporter de Claude Allègre.

      Même après le dernier rapport de l’ensemble de la communauté scientifique ( sauf Allègre et Enron) sur le réchauffement climatique, on continue à faire planer le doute :

      "Mais ma bonne dame ! Ca n’a rien à voir les dix dernières années les plus chaudes et le réchauffement ! Voyez, y a même des endroits qui vont refroidir sur Terre ! Et puis franchement, le pole nord, tout le monde s’en fout. Les bateaux pourront passer maintenant !

      Quoi ? Les sports d’hiver ? Il vous restera l’Everest ou le Canada ! Ca vous permettra de voyager mon bon Mosieur !

      Ce n’est pas parce qu’on balance une quantité de gaz immense dans l’athmosphère qui a des propriétés d’effet de serre que l’on change quelque chose mmh ?

      C’est la nature mes amis ! Elle s’est juste mis à notre rythme en accélérant le processus ! Merci Dame Nature de nous offrir un printemps 7° au dessus des normales saisonnières."

      Allez voir le film, suivez des cours d’énergétiques, de chimie et autres, et puis revenez nous voir.

      Nous n’avons aucune idée de ce qui pourrait vraiment se passer. Les modèles climatiques mis en place n’ont aucun point de référence historique passé sinon les réchauffements « naturels » que la Terre a subi. Or ceux-ci se sont fait sur des centaines d’années, à l’inverse de celui-ci. Aussi, ce climat si fragile, ce système « Terre » si fragile a une très forte probabilité de partir en vrille à force de lui envoyer une telle dose d’éléments extérieurs.

      Mieux vaut prévenir que guérir. Et nul besoin de prédire l’apocalypse pour cela. Heureusement que les futurs ingénieurs ont baigné dans ces nouveaux concepts environnementaux...


    • bulu 16 mai 2007 15:37

      Voila l’exemple type de commentateur (lerma) qui saute sur tout ce qui bouge, qui a un avis sur tout et une analyse sur rien et qui saoule, mais saoule, mais d’une force...


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 16 mai 2007 17:50

      A Muadib. La lutte sérieuse à l’effet de serre ne peut pas passer par une baisse de la consommation d’énergie qui équivaudrait a renoncer au dévelopement et à choisir la pauvreté. Elle exige la substitution aux hydrocarbures de sources propres énergie : solaire, éolienne,nucléaire, avec certaines réserves. Pour en savoir plus : http://www.nouvellesociete.org/415.html

      Pierre JC Allard


    • Muadib 17 mai 2007 08:45

      La lutte sérieuse contre l’effet de serre ne peut se faire que par plusieurs moyens.

      - Fin des gaspillages d’énergie : Transport routier inutile dus aux délocalisations/Isolation accrue des maisons par des moyens naturels en priorité/...
      - Réduction de la consommation individuelle par des gestes simples déjà précisés.
      - Réduction de la consommation des entreprises par une augmentation des rendements déjà entamés depuis plusieurs années.
      - Et, bien entendu, la mise en place des énergies renouvellables et du nucléaire en attendant mieux.

      L’un ne va pas sans l’autre...Et faire miroiter à la populace qu’ils n’ont aucun effort à faire et que « nous » nous chargeons de tout est dangereux. Tout comme il a été dangereux de faire croire que la fusion nucléaire, la pile à combustible, le solaire, ect allait régler l’ensemble des problèmes. La recherche est incertaine et il vaut mieux éviter de tout miser sur une avancée majeure dans ce domaine.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 19 mai 2007 17:11

      @ Muadib. Eviter le gaspillage est une bonne idée en tout temps et en tout lieu, mais il ne faut pas confondre une saine recherche de l’efficacité avec le problème de l’équilibre entre offre et demande d’energie. Choisir de réduire la demande d’énergie c’est choisir de stopper le développement et de regresser. Il faut ACCROITRE l’offre d’énergie. Si on pense que les énergies actuelles ont un impact négatif sérieux sur l’environnement - et dans le doute il faut présumer qu’elles en ont un et non le contraire - il faut développer de nouvelles sources d’énergie propre. Parler d’économies d’énergie ne sert qu’a donner bonne conscience et nous distrait de cet objectif qui doit être prioritaire. (Voir l’artice « Pour l’amour de Gaia », sur le site Nouvelle Société)

      Pierre JC Allard


  • docdory docdory 16 mai 2007 14:50

    @ l’auteur

    Je ne pense pas que l’agriculture puisse nourrir 12 milliards d’hommes , même si l’on remplaçait les champs de tabac , marijuana , opium et autres vignes par des terres à blé et même si l’on renonçait tous au bifteck , à la saucisse , au poisson , au foie gras et au confit de canard !

    A supposer même que l’agriculture y parvienne , de toute façon il n’yaurait pas assez d’énergie pour le chauffage , la cuisine et les transports de ces 12 milliards hypothétiques . La multiplication exponentielle des « guerres de surpopulation » , en particulier en Afrique , et l’augmentation des épidémies ( sida , nouveaux virus etc ... ) avec la concentration humaine empêcheront ce chiffre d’être atteint .


    • Tristan Valmour 16 mai 2007 15:16

      - La densité en Europe est supérieure à la densité en Afrique, même en incluant les zones non habitables, or il n’y a pas de « guerre de surpopulation » en Europe. Les guerres en Afrique ont d’autres origines.
      - Les ressources alimentaires et énergétiques sont suffisantes, en l’état actuel, pour assurer les besoins de la population mondiale.
      - L’Afrique a les moyens de nourrir sa population sans aide extérieure.
      - Le problème est philosophique. Avec l’individualisme galopant, qui se soucie de l’autre ? Les valeurs d’aujourd’hui sont celles du prédateur.
      - Faire un don à une association humanitaire allège la conscience mais ne résoud pas le problème. Le tonneau des danaïdes est toujours là. Si on utilisait cet argent pour la création d’organismes (entreprises ou associations) qui concurrenceraient les multinationales en portant des valeurs humanistes, le problème serait résolu. Les prédateurs des échanges commerciaux disparaîtraient par manque de clients. Et cela ne coûterait pas plus cher au consommateur-citoyen.


    • Muadib 16 mai 2007 15:19

      En fait, tout porte à croire qu’on produit déjà assez pour nourrir tout le monde. Voire même jusqu’a 10milliards d’invidus.

      Simplement, ce calcul se base sur le fait que l’apport calorifique nécessaire par tête d’homme serait « normal » et donc inférieur à celui actuellement consommée par les pays industrialisés.

      Le problème ne se situe pas dans les ressources (énergie, terrain,...) mais dans la répartition qui en est faite et de la conception que nous ,occidentaux, avons de la nourriture :

      - Variée
      - Disponible instantanément en grande quantité

      Or, ces deux concepts amènent inévitablement à des gaspillages vu que pour éviter des ruptures de stock, on a tendance à commander plus...trop. Et vu la demande de fruits même en hiver ou de spécialités étrangères, on en vient à l’importation ce qui engendre une période de « vente » du produit réduite vu que la conservation de ce type d’aliments est loin d’être optimale après déjà 24h de transport.

      Aussi, si le problème doit être réglé, c’est avant tout en s’attaquant aux principes du système qui permet à nous, occidentaux, d’avoir tout. Tout le temps. Désolé, mais la consommation de tomates en hiver, il faut essayer de s’en passer... Et il faut aussi pouvoir accepter que certaines étagères soient vides...

      En réorganisant notre propre fonctionnement alimentaire, en revenant à des aliments qui se conservent mieux et plus longtemps, on permettra de remettre sur le marché ces excédents avant qu’ils ne finissent dans nos incinérateurs.

      Et je passe sur l’élevage intensif qui en devient absurde lorsqu’on se retrouve avec 10 sortes de poulets différents dont la moitié finira à la décharge.


    • docdory docdory 16 mai 2007 17:40

      @ Tristan Valmour

      La surpopulation est un phénomène relatif et non absolu . Un pays « normopeuplé » peut brusquement devenir surpeuplé en période de sécheresse ou de disette . Dès qu’il y a une famine ou une pénurie d’eau dans un pays , cela signifie qu’il y a surpeuplement . Certains pays sont incapable structurellement de nourrir leur population , sauf à exporter des matières premières contre l’importation des aliments . Si un jour l’Arabie Saoudite se retrouvait sans pétrole , elle serait dans l’incapacité absolue de nourrir sa population , l’agriculture saoudienne devant avoir une production des plus confidentielle ; donc , si elle est normopeuplée actuellement , elle pourrait brusquement devenir très surpeuplée !

      Avant qu’il y ait une surpopulation absolue ( disette ou manque d’eau dans un pays ) , il peut y avoir surpopulation relative si les citoyens mangent à leur faim et boivent à leur soif , mais pour le reste vivent dans des conditions matérielles proches de l’intolérable , ou si le chômage atteint une grande partie de la population . De ce point de vue , des pays comme l’Algérie sont en fait déjà surpeuplés , et sont incapables structurellement de donner du travail et un avenir à au moins 30 % de leur population . Ce qui explique que nombre de gens essaient de venir de pays africains vers l’Europe sur des embarcations de fortune et se noient souvent pendant ces périlleux voyages . Ils ne le feraient pas si ces pays étaient normopeuplés et pouvaient donner des moyens de subsistance à tous leurs habitants ...

      Vous dites qu’il n’y a pas de conflits de surpopulation en Afrique , mais les conflits au Darfour et les guerres quasi-endémiques dans la corne de l’Afrique sont à l’évidence des conflits de surpopulation , même si les prétextes invoqués sont autres . Les effroyables massacres algériens n’auraient probablement pas eu lieu si ce pays pouvait donner du travail à tout le monde .

      On voit que même un pays comme la France est en instance de surpopulation . Lorsqu’elle n’avait que 50 millions d’habitants , il y avait du travail pour tous . Depuis que les 55 ou 60 millions d’habitants ont été dépassés , le chômage est devenu de plus en plus important , car du fait de la pauvreté de notre pays en matières premières , il ne peut pas rééllement donner du travail à tout le monde . Il est très probable que tout accroissement futur de la population française sera essentiellement un accroissement de la population au chômage ( à l’origine de conflits comme celui des banlieues ) , il n’y a donc pas tellement à se réjouir de la « bonne santé démographique » dont se félicitent les médias !


    • ZEN zen 16 mai 2007 18:04

      @ Docdory, bonjour

      Je suis comme toi assez sceptique. Mais Ziegler dit que la production agricole actuelle serait capable de le faire, si elle fonctionnait autrement. Voici un dossier qui me paraît sérieux sur la question, avec la participation d’Edgar Pisani, assez bon connaisseur :

      http://www.agrobiosciences.org/imprime.php3?id_article=1861


    • Tristan Valmour 16 mai 2007 18:43

      @ Docdory

      Vous parlez de l’Arabie Saoudite maintenant alors que vous nommiez l’Afrique précédemment. Ce n’est pas la même chose. L’Arabie Saoudite est essentiellement désertique. Par ailleurs, je suis d’accord avec votre explication sur la surpopulation relative.

      Mais l’Afrique a une capacité à accueillir une population bien plus importante. Pas l’Afrique Sahélienne bien sûr. Et je maintiens que les guerres ne sont pas le fruit d’une nécessaire régulation des naissances. Prenons le cas de l’Ethiopie que vous avez cité (Corne de l’Afrique). Beaucoup de gens ont de l’Ethiopie l’image d’un pays désertique en proie à la famine. Image popularisée par « we are de world », etc. C’est faux. L’Ethiopie possède des centaines de milliers d’hectares de terres fertiles, capables de nourrir l’ensemble de sa population. L’Ethiopie est verte. En revanche, les guerres ont détruit ces récoltes. Autre fléau : les invasions de criquets.

      Les guerres en Afrique ont été le fruit du conflit Est/Ouest, de l’ingérence Sud-Africaine. Avec la chute du mur de Berlin, ces conflits ont pris une autre tournure mais s’inscrivent toujours dans des luttes monopolistiques mondiales. Multinationales contre multinationales, USA contre France, bientôt USA/Chine France/Chine, etc.

      Il faut arrêter avec les guerres tribales. Je connais parfaitement bien la sociologie africaine, et sais que les guerres tribales sont un épiphénomène. De nombreux pays africains conservent une organisation anarchique, et le pouvoir des Etats s’arrête bien souvent à la capitale. Cela crée donc des potentats locaux à la solde de telle ou telle multinationale (ou tel Etat), et c’est ainsi que se forment les « guerres tribales ». Elles sont pilotées. Dans les pays d’Afrique Noire que je connais, quand vous avez un conflit, vous discutez. L’Afrique Noire, c’est le « continent » de la discussion, pas celui de la barbarie comme on nous le laisse croire.

      Quant à la France, elle est loin d’être surpeuplée. L’Allemagne est plus petite que la France et beaucoup plus peuplée. En plus, ils ont réussi à avaler en moins de 20 ans un pays (la RDA) en retard sur tous les plans.

      Notre chômage peut être résolu sans heurts, mais il n’y a aucune volonté de le faire. Il fallait que la situation pourrisse. Je vous laisse deviner pourquoi. De même, on nous dit qu’on a besoin d’immigrés pour contrarier la baisse de notre natalité : foutaises.


    • ZEN zen 17 mai 2007 08:20

      @ DOCDORY

      Il est sûr, par exemple , que l’Egypte, vu son manque de terres agricoles et sa population (surtout urbaine), qui vient de doubler en moins d’un demi-siècle, ne pourra jamais accéder à une autosuffisance alimentaire, malgré des sommes folles investies dans des travaux néo-pharaoniques (constructions de grands canaux de détournement des eaux du lac Nasser pour créer une nouvelle vallée fertile).

      Conséquences : ce pays restera vassal d’une politique d’aide alimentaire (blé us pour l’essentiel avec capitaux et endettement à long terme). Les USA utilise l’« arme alimentaire » pour s’attacher un partenaire dans sa politique du M.O. et entretient ainsi une « république autoritaire », la corruption à grande et à petite échelle...et des foyers de misère et de radicalité islamiste que le régime paiera cher un jour...Moubarak a largement échoué dans sa politique de baisse démographique.


  • sophie sophie 16 mai 2007 15:03

    et je ne vous parle pas de la quantité de ratatouille de soja qu’il faut ingurgiter pour avoir une ration de proteines suffisante pour notre equilibre physiologique, immunitaire.de toute façon, ce que mange un agoravoxien de base ne va pas le rendre plus ouvert a autrui ni reduire la faim dans le monde. 4 balles .


    • Luciole Luciole 16 mai 2007 15:15

      C’est de l’égoïsme de dire que puisque les autres sont des salauds, je peux me permettre d’en être un ou une moi-même.

      Le comportement immoral d’autrui ne peut en aucune façon être une justification des mauvaises actions personnelles.

      En 1943, les Justes qui cachaient des juifs n’ont pas empêché le génocide. Ils ont juste sauvés quelques parents et leurs enfants. Vous pensez que c’était des gros naïfs idéalistes ??

      PS : Pour avoir assez de protéines, il suffit de manger en alternance des céréales et des légumineux (lentilles, etc.). Evitez le soja qui contient des hormones féminines et nuit à la croissance des bébés.


    • clairette 16 mai 2007 20:58

      @ Sophie :

      J’ai lu avec attention l’article de l’auteur, très intéressant. Les commentaires sont souvent très pertinents, et invitent à la réflexion, quelles que soient les idées défendues.

      Mais les vôtres (commentaires) permettez-moi de vous le dire, me semblent très amers et pauvres en argumentation.

      Si ça continue, vous allez écrire comme Ierma...

      Bon, je vous quitte pour retrouver mon gratin de légumes et croquer mon chocolat équitable, avec un petit café aussi du commerce équitable ! parce que je fais partie des demeurés qui achètent « équitable », ou aux petits producteurs, via les AMAP, un système que je trouve très intéressant !

      Et tant mieux si ça vous fait rire ! ça vous remplacera votre steak quotidien !


  • aquad69 16 mai 2007 15:21

    Cher Taîké,

    vous donnez l’impression de le découvrir à l’instant...

    Mais il y a des gens qui ont commencé à dénoncer celà depuis les années trente !

    Tout a été fait à chaque époque pour les déconsidérer et éviter qu’on ne les prennent au sérieux (1). S’attaquer au Mythe Sacré du Très Grand Saint Progrès, celà a été depuis les débuts de l’époque des « lumières » chez nous le blasphème par excellence, la stigmate du réactionnaire rétrograde et peut-être même traditionaliste, comble de l’horreur !

    Vous ne voudriez pas retourner à l’homme des cavernes, bien sûr...

    Et aujourd’hui, le nez dans l’évidence de notre gigantesque crotte, il se trouve encore des gens pour vous répondre « flower power, quand tu nous tient... »

    Mais ne vous faîtes pas d’illusion : même si ce désastre choque les gens encore à peu près humains d’esprit ici, personne n’est plus capable d’en comprendre les raisons réelles, d’avoir une idée précise de ce qu’est la nature humaine, et donc de restaurer une véritable harmonie des modes de vie de chacun, seule possibilité de changer les consommations et les habitudes politiques... Et personne n’a plus la capacité de maîtriser le système économique mondial.

    La réponse, cad une communion profonde avec le naturel, était bel et bien chez ces « sauvages » dont vous parlez et chez les sociétés traditionnelles d’antan qui, depuis les origines, ont toujours été la norme humaine ; à Lévi-Strauss et Le Clézio vous pouvez aussi joindre Pierre Clastre, et bien d’autres sans doute.

    Mais il est remarquable que vous ne mentionniez aucun auteur autre qu’occidental : de même que nous serions les seul à avoir le privilège de foutre la m... sur cette planète, nous serions les seuls à posséder sciences et connaissances ? C’est un cadre qu’il faut dépasser : réapprenons donc à écouter ces gens, ils ont bien des choses à nous apprendre.

    Et votre réserve sur la fin de votre article, « (certe laïcisé) », est amusante : alors, vous les prenez au sérieux, ces « sauvages », ou non ? S’ils n’étaient pas « laïques », sans doutes en comprenaient-ils très bien les raisons et aussi leurs traditions ; en douter, et n’admettre leur clairvoyance qu’à moitié, ce serait encore retomber dans le sempiternel esprit colonial qui est au coeur de la « légende dorée » du progrès moderne.

    Quand à l’« esprit écologique » dont vous parlez, il n’a rien à voir avec les points de vues traditionnels, et aucune harmonie humaine : il a les mêmes caractères d’« esprit de système » et de vision superficielle et matérialiste des choses que toutes les autres créations modernes, et il sera aussi éphémère, même s’il n’est pas exclu, s’il prenait un jour le pouvoir, qu’il puisse dériver vers une sorte de « religion new age », plus dictatoriale encore que les pires théocraties connues.

    Au demeurant, vue la population mondiale actuelle, et les tendances prévisibles à court terme, des changements importants seraient bien improbables sans bouleversements majeurs et dramatiques ; le point de non-retour a été malheureusement atteint depuis la dernière guerre (1945, chez nous bien sûr, car chez les autres...), et l’idée d’une reddition des pouvoirs économiques, financiers et militaires actuels devant un « romantisme humaniste et écologique » serait une utopie idylique et ridicule.

    Il n’y a pas lieu d’être optimiste...Mais en parler est déjà beaucoup.

    Cordialement Thierry

    (1) Je pense en particulier à Gina Lombroso, qui avait écrit à l’époque « la rançon du machinisme », livre d’une clairvoyance étonnante et toujours d’actualité, que l’on peut encore trouver chez les bouquinistes.


    • Luciole Luciole 16 mai 2007 15:51

      La seule chose qui me gène un peu chez Taike, c’est qu’il demande une insurrection morale en invoquant Levy-Stauss qui a été un des principaux vecteurs du relativisme.

      Or, le relativisme ne permet pas de s’appuyer sur une morale universelle puisque chacun a raison dans son coin.

      Le texan qui fait son barbecue plein de boeuf aux hormones et aux antibio avant de faire 500 km dans son énorme 4x4 a raison « dans sa propre culture » et notre bon esprit judéo-chrétien d’Europe ne peut pas le condamner sous prétexte que ce qu’il fait ne correspond pas à notre morale à nous.

      Je pense qu’il y a une sévère contradiction...


  • wired 16 mai 2007 15:22

    Et si tu arrêtais de généraliser ? Végétarien = bobo agoravoxien = pas esprit ouvert et quoi d’autre ????


    • wired 16 mai 2007 15:37

      Brrr aussi ! Qui à raison ? smiley Végétarien c’est pas végétalien LOL.

      Pour les végétariens consommant des oeufs et des produits laitiers, la quantité alimentaire recommandée est de deux micro grammes par jour pour les adultes et les adolescents, d’environ 2,5 micro grammes pour les femmes enceintes et les femmes allaitant leur enfant et un micro gramme ou moins pour les enfants. Les végétariens consommant des oeufs et des produits laitiers devraient aussi consommer une variété d’aliments qui contiennent de la B12 tels que les laits et les yaourts allégés et/ou des aliments fortifiés en B12 comme les céréales commerciales, les produits de protéines d’origine végétale et les laits de soja

      Sources en mg pour 100g.

      * Produits laitiers o Fromage frais : 80

      * Viande o Foie de bœuf : 1100 o Foie de mouton : 650 o Foie de veau : 600 o Rognons de bœuf : 350 o Rognons de veau : 250 o Foie de volaille : 200 o Rognons de porc : 150


  • sophie sophie 16 mai 2007 15:28

    "La vitamine B12 est apportée essentiellement par les aliments d’origine animale : les abats essentiellement (foie, rognons, cœur, cervelle), les viandes, les volailles, les poissons, les œufs et les produits laitiers. Les aliments d’origine végétale en sont pratiquement dépourvus. On considère donc en général, que les risques de déficience sont exceptionnels chez les personnes qui ont une alimentation carnée. En revanche, ils sont fréquents chez les végétariens. Il semblerait que chez les végétariens, 6% des hommes et 17% des femmes soient carencés en vitamine B12. Aucun taux de carence analogue n’a été retrouvé dans une population témoin omnivore. De plus une forte consommation de fibres (de céréales, de légumes et de fruits) aggrave ce statut vitaminique précaire. Les enfants nourris au sein par des mères végétariennes sont susceptibles d’être carencés en vitamine B12.

    Les conséquences d’une carence Le manque de vitamine B12 dérègle la synthèse de l’ADN, affecte les cellules sanguines et peut endommager irréversiblement le système nerveux et la moelle épinière. Les conséquences sont une anémie (pouvant entraîner des symptômes cardiaques) et une neuropathie à évolution lente et progressive. Il est donc nécessaire d’être particulièrement vigilent face à une alimentation végétarienne surtout vis-à-vis des sujets en pleine croissance, les enfants et les adolescents. A travers cette étude, indiquant une relation entre la carence en vitamine B12 et les performances intellectuelles, un nouveau mode de dépistage pourrait être envisagé : un test psychologique dont les scores reflèterait le déficit en vitamine B12." Brrrrrrrr smiley


    • Luciole Luciole 16 mai 2007 15:33

      Il ne faut pas confondre végétarien et végétalien. On mange des oeufs et du fromage quand on est végétarien. Donc pas de carences.


    • wired 16 mai 2007 15:38

      Brrr aussi ! Qui à raison ?smiley Végétarien c’est pas végétalien LOL.

      Pour les végétariens consommant des oeufs et des produits laitiers, la quantité alimentaire recommandée est de deux micro grammes par jour pour les adultes et les adolescents, d’environ 2,5 micro grammes pour les femmes enceintes et les femmes allaitant leur enfant et un micro gramme ou moins pour les enfants. Les végétariens consommant des oeufs et des produits laitiers devraient aussi consommer une variété d’aliments qui contiennent de la B12 tels que les laits et les yaourts allégés et/ou des aliments fortifiés en B12 comme les céréales commerciales, les produits de protéines d’origine végétale et les laits de soja

      Sources en mg pour 100g.

      * Produits laitiers o Fromage frais : 80

      * Viande o Foie de bœuf : 1100 o Foie de mouton : 650 o Foie de veau : 600 o Rognons de bœuf : 350 o Rognons de veau : 250 o Foie de volaille : 200 o Rognons de porc : 150


    • wired 16 mai 2007 15:56

      Moi je suis pas rassuré pour toi par contre..Végétarien = bobo LOL. Et celà n’a rien avoir effectivement avec la faim dans le monde qui est autre chose mais qui à dit le contraire. N’importe quoi. A part vouloir faire passer les gens pour des couillons tu fais quoi toi ?


    • sophie sophie 16 mai 2007 16:08

      moi ? je me marre


    • sophie sophie 16 mai 2007 16:09

      vous etes si ... previsibles smiley


    • Luciole Luciole 16 mai 2007 16:32

      Personnellement, cela m’est complètement égal de ne pas être « classe » et de ne pas « briller dans les salons » quand il s’agit de défendre mes idées.

      Le ridicule ne tue que ceux qui vénèrent les apparences.


    • prgrokrouk 16 mai 2007 16:40

      C’est bien dit, @Sophie !


    • wired 16 mai 2007 19:39

      Tu parles de toi je suppose...


  • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 16 mai 2007 15:43

    Si sur un lopin de terre vous pouvez nourrir 100 hommes et :

    - Qu’il y en a 50, ils seront bien nourrit et ferons des réserves au cas où.
    - Qu’il y en a 100, ils seront bien nourrit.
    - Qu’il y en a 150, ils vont devoir se serrer la ceinture et restreindre leur descendance.
    - Qu’il y en a 300, ils y en 250 qui devraient mourir de faim, comme cela l’année d’après il aurait été 50, comme le veut le cycle normal de la vie, malheureusement il y aura toujours une sois disant « bonne âme » (comme vous) qui leur enverra de la nourriture, pour les faire survivre, mais qui ne leur proposera pas d’avenir.


    • Muadib 16 mai 2007 15:47

      J’espère avoir mal compris...

      « ils y en 250 qui devraient mourir de faim, comme cela l’année d’après il aurait été 50, comme le veut le cycle normal de la vie, malheureusement il y aura toujours une sois disant »bonne âme« (comme vous) qui leur enverra de la nourriture, pour les faire survivre, mais qui ne leur proposera pas d’avenir. »

      Vu la densité de population en Belgique, évitez de nous couper les vivres. On risquerait de tomber « dans le cycle normal de la vie ».


    • Tristan Valmour 16 mai 2007 17:38

      @ Cris Wilkinson

      Seriez-vous aussi cynique s’il s’agissait de votre famille ? On parle de la vie humaine bon sang. Et je suis poli !


  • sophie sophie 16 mai 2007 15:45

    oufff !!! suis rassurée !!! et puis le regime des végétariens compte beaucoup , ça doit reconforter ceux qui crevent de faim de savoir que les petits français ne vont manquer de rien.


  • Lucrezia 16 mai 2007 16:18

    Le Monde ne s’est pas fait en un jour ...tout est histoire de long cheminement ou les peuples doivent d’abord agir eux mêmes, et en concert avec l’aide des autres nations ...Qu’est-ce que c’est que de vouloir régler tous les maux de la planète en moins de 5 ans !? Cessons de onus comporter en enfants gâtés, en nous donnant bonne conscience et en papillonnant d’un sujet à l’autre ... Agissons plutôt sur le long terme, c’est à dire 25 à 50 ans ...avec constance et surtout des échéanciers jalonnés d’étapes quantifibles ...


    • prgrokrouk 16 mai 2007 16:48

      Si tu crois que nous avons 25ans ou 50ans devant nous...

      Quant au petit nombre de celles que nous allons vivre à l’écart du sort commun, nous allons les passer à NIER.


  • Francis, agnotologue JL 16 mai 2007 16:44

    Bon article, qui a le mérite de « revenir à la charge ». Sur un tel sujet on ne le fera jamais trop.

    Le monde est en effet dominé par les multinationales, ces ’machines à faire des profits’. Dans ce monde là, les hommes ne valent pas plus que les poulets : « Là où l’individu en tant que tel est aujourd’hui requis et pratiquement irremplaçable, c’est en tant que consommateur » (J. Baudrillard).

    Par exemple, les subventions à l’exportation dont profitent ces multinationales et dont souffrent les agricultures vivrières tiers-mondistes ne sont rien d’autre que l’utilisation maffieuses de budgets communautaires qui eux-mêmes ne sont ni plus ni moins que le produit du racket organisé sur les consommateurs occidentaux.

    Tant que l’on confondra profits et richesses aucune action ne sera possible contre les dégâts occasionnés par cette ’organisation’ mondiale. Il faut créer un PNB qui mesure la richesse, à l’xclusion des profits, qui fera apparaître la supercherie de la sainte croîssance.


  • frédéric lyon 16 mai 2007 18:26

    Peuples des pays riches : Les peuples des pays pauvres ne vous demandent rien, et surtout pas de « penser » à leur place, gros cochons trop gras que vous ètes !

    Ils vous demandent de cesser de protéger vos producteurs de denrées alimentaires, en élevant des barrières douanières et tarifaires, en les subventionnant par des prélèvements sur vos richesses de gros cochons trop gras, chose que nous ne pouvons pas nous permettre car nous sommes pauvres et maigres comme des lézards mal nourris et nous n’avons pas d’argent à jeter par les fenêtres.

    Nos producteurs sont ainsi écartés de vos marchés, incapables de soutenir la concurrence déloyale de vos producteurs, tous des gros cochons bien gras comme vous.

    Laissez entrer librement nos céréales, nos fruits, nos légumes, nos viandes, nous pourrons ainsi investir, développer nos productions, manger à notre faim. Car si nous pouvions vendre librement sur des marchés solvables, nous n’aurions pas besoin de vos conseils de gros cochons trop gras et nous produirions bien davantage que nous le faisons aujourd’hui.

    Ce qui vous éviterait de verser sur notre sort vos larmes hypocrites. Et de nous donner vos conseils idiots de débiles qui se croient intelligents quand ils ont seulement été capables d’apprendre à lire et à écrire et qui nous refont le monde tous les jours dès qu’ils ont atteint le niveau du bac !


  • bulu 16 mai 2007 18:36

    Le probleme principal, comme dit dans l’article, vient quand meme de notre relation avec la nature et de ce qui la compose. Et ca, ca va etre difficile de la changer, judeo-chretien quand tu nous tient

    Le pire est que les athees et autres agnostiques qui forment maintenant le gros du bataillon de nos societes ont la meme relation avec la nature heritee de la judeo-chretiente (foireuse, donc) mais en plus decomplexee car de toute facon, il n’y a rien apres la mort, etc, etc

    Quand au romantisme des peuples amerindiens pour leur relation avec la nature, foutaise. Il n’y a aucun romantisme. Leur relation avec la nature est definie par leurs sciences occultes, a savoir le chamanisme. Rien n’empeche l’occident de renouer avec de telles pratiques smiley


    • Luciole Luciole 16 mai 2007 19:39

      J’ai de la sympathie pour le néo-chamanisme japonais à la Myazaki, qui d’ailleurs fait beaucoup pour le développement du bio en Asie. Mais bon, il reste la question du sacrifice humain et de la gestion de « l’impur » dans ces sociétés (expulsion systématique), qui n’est pas vraiment conforme à nos idéaux.

      Je sais que vous n’aimez pas trop le judéo-christiannisme, mais il nous a enseigné la culpabilité. Cela ne vous le rendra pas plus sympathique, mais si personne ne culpabilise, on est tous réduit à ressembler à des Sarko décomplexés.

      La culpabilité me semble à la base de ce que nous appelons souvent « l’humanité » d’un comportement. Personnellement, je me sens coupable de la situation dans laquelle se trouve notre planète parce que pendant trop longtemps je savais mais j’ai baissé les bras.

      Enfin bref, prenez-vous en si vous voulez au judéo-christiannisme, mais ayez l’honnêteté intellectuelle de ne pas lui imputer tous les travers de la pensée occidentale.


    • bulu 18 mai 2007 09:32

      Il ne s’agit pas de culpabilite mais de compassion (c’est bien judeo-chretien ca !), compassion pour les autres etres vivants, parce que dotes d’un ESPRIT dans les cultures tribales (ca, c’est pas du tout judeo-chretien).

      Apres la question est de savoir, si notre relation au vivant doit etre dictee par des ecrits anciens (du savoir theorique), herite de ces memes ecrits, ou par l’experience du shamanisme (du savoir experimental). Il y a peut-etre d’autres voies, mais pour l’instant les sciences dures ne traitent pas de l’esprit dans la nature.


    • bulu 18 mai 2007 09:58

      Autant l’article est bon, le theme tres interessant, et le debat vif sur agoravox, autant le documentaire « we feed the world » est decevant (je l’ai vu hier), mal construit, aucune demonstration de cause a effet, juste des plans parfois impressionnants mais sans le travail explicatif de fond qui nous en apprendrait long. Bref, le sujet est a peine effleure par le documentaire.

      J’ai tout de meme appris que les soles doivent etre choisies bien raides, et que du cote de Concarneau, on peut rencontrer une famille de renards peu avant le lever du jour.


  • sophie sophie 16 mai 2007 18:38

    Bon, faut relancer le debat, il s’essoufle. je me sacrifie. hormis repenser le monde en restant calés devant vos ordis, vous envisagez de faire quoi, concretement ? ( parceque je ne suis pas sure que les pensées universelles et sublimes que je lis soient mises en application dans la semaine ) :)) ( je me prépare un joli -72, moi )


  • sophie sophie 16 mai 2007 19:12

     smiley nous sommes toujours un peu gaulois dans l’ame, on se chamaille, on vitupere et ça finit par une bonne bouffe


  • Prêtresse Prêtresse 16 mai 2007 19:12

    C’est moi qui ai raison, parce que je suis la seule à savoir ce que je veux : je ne veux plus mourir.

    ___


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 16 mai 2007 20:03

    @ Auteur !

    Pourquoi pleurnicher le quotidien des affamés ? L’égoïsme, la gourmandise et la gloutonnerie ont réussi à subordonner l’esprit aux doléances de l’estomac ! Aucune Religion n’a réussi à éduquer l’Humanité, Aucune idéologie n’a réussi à maîtriser les extravagances de l’Humanité ! Il n’y a ni socialisme, ni capitalisme, ni démocratie ni dictature ni rien du tout. Les politiques sont périmées et n’enrôlent plus les populaces, il ne reste que la bouffe ! Le Monde est devenu une tirelire ! Vous parlez d’une insurrection morale ! En reste t-il de la morale ?

    Une chose est sûre, le monde est né barbare, il deviendra barbare ! Eau ou nourriture, elles seront toujours disponibles pour les Nations organisées et manqueront automatiquement à tous ceux qui ne comprennent pas !

    Comme l’explique bien le sorcier qui a endormi l’Afrique durant 12 années !

    "Mes chers compatriotes,

    « Une nation, c’est une famille. Ce lien qui nous unit est notre bien le plus précieux. Il nous rassemble. Il nous protège. Il nous permet d’aller de l’avant. Il nous donne les forces nécessaires pour imprimer notre marque dans le monde d’aujourd’hui... « Nous sommes les héritiers d’une très grande nation, une nation admirée, respectée et qui compte en Europe et dans le monde. »

    Hein, que ce n’est pas tellement sorcier ! Que de fausses Nations, que de fausses Républiques... Non, tout est faux dans ce Monde faux, il ne subsiste rien de valable !


  • karg se 16 mai 2007 20:43

    Pour aborder ce genre de question de façon rationnel et dépassionné, lire Effondrement de Jared Diamond pour la soit disant harmonie homme nature de l’ancien temps et Nourrir la planète de Michel Griffon vous apprendrez que l’Humanité à eu systématiquement un comportement destructeur de son environnement, et deuxièmement que le problème de la faim dans le monde ne se résoudra pas définitivement avec du bio, ni avec des OGM, mais par l’accession à un meilleur statut social des paysans, qui permettra l’avènement d’une agro-écologie ou d’une agro-foresterie très productive et très intégré au milieu.

    La faim dans le monde est du au manque de terre, de connaissance, aux problèmes climatiques et surtout aux problèmes de sécurité. Le multinational n’y sont pour rien, et elles sont pas là pour faire du social.


  • sophie sophie 16 mai 2007 20:47

    moi, wired, je ne viens pas la parceque je sais tout sur tout ou parceque je pense que mon avis est super interessant, je viens, en poil a gratter, apporter le second degré souriant de ceux qui ont senti qu’avoir des certitudes absolues est soit une grande naiveté, soit une grande pretention, soit un manque de sagesse.donc pour resoudre la faim dans le monde, je n’ai pas la solution, ni même un début de solution. Et pour être simple, je pense que je suis loin d’être la seule.


    • clairette 16 mai 2007 21:06

      @ Sophie,

      Oh la la , je vous trouve bien plus sympathique quand vous écrivez avec naturel ! Et je découvre en vous une touche d’humour qui manquait dans vos posts précédents ! et plein de bon sens en sus !


    • Prêtresse Prêtresse 16 mai 2007 22:11

      La petite salope !

      ___


  • moebius 16 mai 2007 21:28

    @ sophie, moi Tarzan certitute absolue, insurrection morale pas possible


    • ZEN zen 17 mai 2007 07:58

      @ A Mage

      « Quant au fait de savoir si, par exemple, la distribution de l’eau doit être privatisée ou pas, ne résoudra pas le problème »

      Si vous regardez le film, vous verrez que dans certaines régions du Brésil, les compagnies privées et souvent étrangères de distribution , font payer l’eau si cher que beaucoup de gens ne peuvent la consommer et vont la puiser dans des ruisseaux pollués ou des cloaques. Conséquences : maladies et mortalité infantile élevée...

      Le problème est politique et économique tout à la fois..à l’échelle mondiale .


    • Avatar 17 mai 2007 13:28

      Au mage Arthur,

      Citer Deng xiaoping !!!

      Faut oser !!!

      Quel démocrate cet homme !!!

       smiley


    • Avatar 17 mai 2007 15:28

      Au mage Arthur le clairvoyant,

      Vous osez écrire :

      « Au fait, saviez-vous que cet homme avait une éthique telle qu’il manifesta la volonté de donner ses organes après sa mort ? Ce qui fut fait : aujourd’hui quelque part, si elle n’est décédée depuis, une personne se promène avec la cornée de Deng Xiaoping. »

      C’est vrai que cela nous change des prélèvements d’organes (pour les hopitaux et l’industrie cosmétique) réalisés sur les cadavres des chinois éxécutés ; auxquels le gvt chinois facturent toujours les cartouches à la famille du condamné...

      Quelques belles preuves d’éthique chinoise :

      "Chaque année, la Chine exécute plus de personnes que le reste du monde.Entre 1990 et 1998, Amnesty International y a recensé plus de 25’400 condamnations à mort et plus de 16’600 exécutions.

      Avant les événements majeurs (JO actuellement)ou les dates de vacances, le gouvernement procède à des exécutions de masse. Au début de l’année 2000 par exemple, le gouvernement a fusillé au moins 44 personnes durant les deux semaines qui précédaient le Nouvel-An chinois. Parmi eux, un ancien employé de banque reconnu coupable de détournement de fonds.

      Avant d’être présenté au peloton d’exécution, les condamnés sont exhibés publiquement. La population les humilie et les accompagne jusqu’au terrain d’exécution. Certains crimes mineurs sont sanctionnés de la peine capitale. C’est notamment le cas des infractions sur la loi des stupéfiants, des fraudes fiscales, des vols de cartes de crédit et du séparatisme."

      http://www.revoltes.org/chine.htm

      Ainsi que :

      http://www.revoltes.org/chine-execute-a-tort.htm

      http://www.amnesty.be/doc/article4705.html

      http://www.amnesty.be/doc/article490.html

      Bonne nuit Mr Mage

       smiley


  • Christoff_M Christoff_M 17 mai 2007 02:15

    Pour aller dans le sens de l’auteur, il y un autre fléau qui se pointe à grands pas en Afrique ; les chinois ont installés leurs bateaux de pèche au Libéria. Ils pèchent avec des filets interdits et stockent des tonnes d’espadons dans les entrepôts frigorifiques, rachetés par eux memes bien sur !!

    Au vu et au su de la population qui crève de faim et qui attend, derrière les grilles du port, les quelques dizaines de poissons distribués au marché noir par quelques mamas qui ont leurs entrées aux entrepots à coup de billets...

    Y a t il une réaction de la communauté internationale ; et non ! c’est un pays ou on fait immatriculer des poubelles flottantes donc on ferme les yeux !!


  • Boileau419 Boileau419 17 mai 2007 04:37

    Si chaque jour cent mille personnes ne mouraient pas et venaient s’ajouter aux milliards qui survivent, ne serait-ce pas la catastrophe ?

    Et ces millions qui meurent ne sont-ils pas le résultat de l’aveuglement avec lequel certaines populations se reproduisent, à cause de traditions ou d’autres formes d’inertie imbéciles qui les poussent à avoir le plus d’enfants possibles alors que de toute évidence leurs ressources sont insuffisantes ? Suis-je, sommes-nous responsables ?

    N’oublions pas que ces bouches survivantes, une fois adultes, essayeraient à tout prix de vivre à l’occidentale (seul mode de vie possible, bien entendu). A supposer qu’on leur évite la mort par malnutrition, on ne pourrait pas leur éviter les autres maux qui suivent de près l’excès de population, dont le plus grand est sans doute la guerre et dont le Rwanda a offert un exemple terrifiant.

    Et à supposer qu’on puisse leur épargner toutes ces calamités(ou qu’ils puissent le faire par eux-mêmes) , pourrait-on vraiment leur offrir, pourraient-ils s’offrir un environnement, une éducation et toutes les autres choses qui rendent la vie humaine digne d’être vécue ? Dans un autre monde que le nôtre, un monde de ressources infinies et de bonté sans limite des hommes, peut-être ; dans le monde fini et méchant qui seul existe, sûrement pas.

    A vouloir à tout prix la survie et même la vie bourgeoise du plus grand nombre maintenant, on risque fort de compromettre la survie de l’espèce et de la planète entière.

    Il y a trop d’êtres humains sur la Terre, c’est clair, et on devrait presque se réjouir qu’il en meure encore quelques-uns malgré l’archarnement des médecins et autres professionnels aveugles de l’humanitaire.

    Les gens meurent tout le temps. Des milliards d’êtres humains sont morts dans le passé. Dans leur lit vieux et repus pour certains, jeunes percés de flèches ou de balles sur le champ de bataille pour d’autres, squelettiques et affamés au bord de leurs champs desséchés pour d’autres encore.

    Faut-il que je pleure pour eux ? Et pour les milliards qui vont mourir demain et après-demain ?

    C’est ce qui me rend indifférent à toutes ces jérémiades sur la mort des pauvres du Tiers-Monde ou d’ailleurs (il y a aussi des pauvres qui meurent chez nous, au milieu de l’abondance). Tant d’autres êtres vivants qui sont tout aussi dignes de vivre sur la Terre que nous (et même plus puisque dépourvus de malice)seraient condamnés à disparaître si nous arrivions à réduire la mortalité de l’espèce humaine à zéro ou presque.

    Derrière toutes ces lamentations—plus ou moins sincères— sur la mort d’êtres humains, il y a trois idées que je récuse

    1)l’humanité est quelque chose d’unique et de précieux, le sommet de la création 2)chaque individu est lui aussi unique, la prunelle des yeux de l’univers 3)la vie du corps est la seule vie possible

    Quand on s’accroche à ces trois idées (à cause du judéo-christanisme), on a la recette parfaite pour une catastrophe écologique majeure.

    Ces peuples primitifs dont Le Clézio et L-S font l’éloge, outre qu’ils avaient suffisamment de sagesse pour bien gérer leur petit monde, ne faisaient sûrement pas de la vie physique de l’individu un Absolu indépassable.

    Gageons qu’il y aun siècle ces braves sauvages étaient cannibales et abandonnaient impitoyablement les bouches inutiles en cas de disette.

    O sagesse de primitif qui, s’ils l’eussent seulement connue, aurait fait entonner à nos beaux intellectuels larmoyants d’autres dithyrambes !

    La question que je pose finalement est celle-ci ?

    Faut-il s’indigner que l’on meure ? Ou seulement que l’on meure bêtement ? Est-ce la mort qui doit nous indigner ou la cruauté et la bêtise réunies ?


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 17 mai 2007 06:51

      A Boileau. Si on ne se hâte pas un peu de mourir pour quelque chose, on finit pas mourir pour rien. Cela dit, j’aimerais que ça reste une décision personnelle et, surtout, que la vie ne soit pas si uniquement souffrance que la mort en devienne un moindre mal. Nous avons, comme Occidentaux - et j’ai personnellement comme intervenant dans des affaires aux tiers-monde - une part de responsabilité. J’en prends acte, tout en reconnaissant que le probléme m’apparait aujourd’hui insoluble. http://www.nouvellesociete.org/414.html

      Pierre JC Allard


    • ZEN zen 17 mai 2007 09:32

      @ Pierre Allard

      « Si on ne se hâte pas un peu de mourir pour quelque chose, on finit pas mourir pour rien. »

      Je vais écrire cela sur mes tablettes....

      Une seule solution à notre niveau pour changer quelque peu le désordre institutionnalisé et financiarisé : INFORMER ET ENCORE INFORMER...

      Bien à vous.


    • finael finael 17 mai 2007 18:27

      Si vous trouvez qu’il y a trop d’êtres humains sur terre, pourquoi ne vous suicidez vous pas ?

      Pourquoi est-ce toujours « les autres » qui sont de trop ?

      Avec VOTRE ration alimentaire + ce que vous jetez, il est probable qu’on puisse nourrir 2, 3 voire 4 personnes.


    • jako jako 17 mai 2007 20:53

      Superbe site Mr Allard je vais le parcourir. J’en profite pour vous féliciter de tous vos articles et commentaires vous êtes surement un grand Homme merci de votre éclairage. Jacques


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 mai 2007 17:03

      @ Jake : Make my day... ! smiley smiley

      PJCA


  • Aspiral Aspiral 17 mai 2007 07:36

    On n’en finira jamais avec les débats qui agitent le camp de concentration mental qu’est devenu notre civilisation tant que l’on se disputera sur les causes des choses, ramifiées et infiniment complexes où il se trouve des arguments pour les partisans de tous les camps. Il nous faut réapprendre à penser long et synthétique et prendre nos décisions en sacrifiant l’accessoire, comme par exemple les fleurs de la St Valentin importée d’Equateur, pour sauver l’essentiel, des flux migratoires prévisibles et toutes leurs violences si rien ne change.


  • Boileau419 Boileau419 17 mai 2007 08:27

    Je pense aux Tibétains qui pratiquaient la polyandrie et envoyaient une forte proportion de leur population mâle dans des couvents avec voeux de chasteté à la clef. Voilà un peuple sage.

    Quand je pense à des pays comme le Kenya, qui ont des taux de fécondité inouïs et peu de terres arables, je me dis que si un jour c’est la famine chez eux, ils l’auront bien mérité. La sagesse dicterait de ne pas leur envoyer de secours jusqu’à ce que leur population retrouve un niveau compatible avec les ressources de leur milieu naturel. C’est dur, mais c’est la seule solution raisonnable et même charitable à long terme.

    Finalement tous les conflits sont dus à la surpopulation. L’exemple d’Israël et de la Palestine en est un autre exemple frappant. Je suis partisan quant à moi qu’on les laisse se massacrer entre eux, jusqu’à ce qu’il y ait un vainqueur incontesté ayant suffisamment de terres et d’eau pour vivre tranquille. A force de retenir la violence au nom de je ne sais quels idéaux déconnectés du réel, on prépare des explosions plus meurtrières encore.

    Napoléon l’a bien dit : "Le coeur d’un homme d’Etat doit être dans sa tête...

    Lire et relire « Le Camp des saints » de Jean Raspail.


    • Muadib 17 mai 2007 08:51

      « Finalement tous les conflits sont dus à la surpopulation. L’exemple d’Israël et de la Palestine en est un autre exemple frappant. Je suis partisan quant à moi qu’on les laisse se massacrer entre eux, jusqu’à ce qu’il y ait un vainqueur incontesté ayant suffisamment de terres et d’eau pour vivre tranquille. »

      Le pseudo-historien ferait mieux de s’intéresser un peu plus à ce conflit. La surpopulation est née du conflit. Lors de la création de l’Etat d’Israël et après sa première victoire militaire, ce sont les réfugiés palestiniens qui ont créé la surpopulation en s’installant dans les seuls territoires encore « libres » de leur point de vue. Il s’agit ensuite d’un problème de conception de l’avenir qui a abouti à un emballement démographique. L’Europe a connu ce même cheminement démographique qui consiste à procréer pour assurer son avenir lorsqu’il s’annonce difficille et à être « raisonnable » lorsqu’on a déjà une retraite en vue.

      Vous allez aussi nous faire croire que le Darfour est du à la surpopulation ?

      Avec ce genre d’arguments, flamands et wallons devraient déjà être en train de se tapper dessus pour le misérable lopin de terre sur lequel ils sont assis.


    • La mouche du coche La mouche du coche 17 mai 2007 08:53

      Boileau,

      ce n’est pas grave de penser des conneries, je le fais tout le temps moi aussi, mais tu n’es pas obligé de les écrire. smiley


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