Commentaire de finael
sur Baby-boomers, remboursez votre dette !
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Dites-moi, vous payez des impôts, des cotisations sociales ?
J’ai 55 ans, je travaille et paie les retraites des anciens.
Je paye aussi votre instruction, vos études ... et c’est beaucoup plus cher que les retraites
La dette ? Quelle dette ? Ce sujet a déjà été traité sur Agoravox : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=22100
Mais on oublie de la comparer au patrimoine de chacun, qui a explosé depuis la guerre.
L’environnement ? Mais encore une fois combien de destructions, combien d’énergie pour votre habitat, vos transports, vos loisirs, votre éducation ? Mon loisir préféré c’est la randonnée, vous venez avec moi pour faire 200, 300 500km à pied sur des sentiers que votre génération laisse à l’abandon ?
Le logement, mais je suis travailleur et SDF, je vis dans un mobil-home dans un camping et vous osez vous plaindre ?
Et si, au lieu de vos vociférations de propagande vous calculiez un peu :
==== extrait d’une analyse pertinente mais quelque peu iconoclaste ======= - Les retraites :
"On nous rebat les oreilles avec un soi-disant problème des retraites. Plus de vieux, moins de jeunes pour les faire vivre, la catastrophe est là !
C’est une totale absurdité.
D’abord, c’est oublier que les jeunes ont un coût. Entre le moment où ils naissent et celui où ils produisent, il faut les élever et les éduquer, ce qui est d’autant plus cher que l’on souhaite une éducation de plus en plus poussée, donc que l’arrivée dans la période productive est plus tardive. Il faut donc chiffrer l’économie due à la diminution prévisible du nombre de jeunes due à une natalité en baisse, et comparer cette économie avec le surcoût dû à l’augmentation du nombre des retraités.
Ensuite, c’est oublier qu’une personne en âge de travailler sur dix est au chômage aujourd’hui. Contrairement aux affirmations du patronat, la main d’œuvre ne manque pas. Mais ces messieurs préfèrent les immigrés, qu’on paye avec un lance pierre et qui ne peuvent pas rouspéter. Ou mieux : les chinois à 70 euros par mois ! Vive la mondialisation.
Enfin, c’est oublier que la productivité du travail humain croît de plusieurs % par an, ( 4% depuis plus de cinq ans) en tous cas, bien plus vite que la charge des retraites : elle double en moins de vingt ans ! C’est cette augmentation de productivité, amorcée il y a un siècle et demi avec la révolution industrielle, qui justifie et justifiera encore plus dans l’avenir le moindre besoin de travail humain à égalité de production, donc la réduction du temps de travail étalée sur une vie entière.
Parlons chiffres, maintenant.
En supposant qu’aucun progrès ne soit fait en matière de consommation et de production, le Produit Intérieur Brut, le PIB, c’est à dire la totalité de ce qui est produit dans le pays, qu’il s’agisse de biens ou de services, n’augmentera que de 2% par an, (ce qui est très inférieur à l’augmentation de la productivité, donc risquerait d’accroître le chômage si nous ne prenions pas des mesures comme celles préconisées ci dessus). L’augmentation du PIB de l’an 2000 à l’an 2035, soit sur 35 ans, sera de 100%. C’est à dire que le PIB doublera d’ici 2035. Dans le même temps, la population augmentera au maximum de 0,25% par an, immigration comprise. Elle se sera donc accrue de 9,5% en 35 ans. Le PIB pour chaque habitant aura donc crû de 83%, c’est à dire de plus des 3/4.
Il passera de 24000 euros annuels à 44000 euros .
Si nous avions été plus optimistes sur la croissance, 3%, et plus pessimistes sur la population, 0,1%,les 100% d’augmentation du PIB seraient devenus 181%, les 9,5% d’augmentation de la population, 3,6% et le PIB par habitant aurait crû, non plus de 83%, mais de 171%, c’est à dire qu’il serait plus de deux fois et demi plus grand. Il passerait de 24000 à 65000 euros par an. L’augmentation aurait été deux fois plus forte que dans la précédente hypothèse : 41000 euros au lieu de 20000. Ces résultats ne doivent pas nous surprendre. Ils ne sont que la continuation de ce que nous connaissons depuis des décennies.
Continuons à faire des suppositions.
Soyons très pessimistes. Si le départ à la retraite continue à se faire à 60 ans pendant 35 ans, et que la fécondité, c’est à dire le nombre des naissances, reste basse, au lieu d’un retraité pour trois actifs (38,3%) en 2000 , il y aura deux retraités pour trois actifs (70,8%) en 2035, soit une augmentation de 85%, presque le double. C’est à dire que les cotisations devront passer de 1 à 1,85. Chacun des 60 millions de français moyen, selon l’INSEE, payait à peu près 3200 euros par an pour la retraite en 2000. Si on suppose que le niveau de vie des retraités suit celui du pays, leurs retraites vont augmenter comme le PIB de 83% dans le cas pessimiste, de 171% dans le cas optimiste. . Chaque français payera donc 3200 x 1,83 x 1,85=10800 euros en 2035 dans le cas pessimiste. Il payerait 3200 x 2,71 x 1,85 =16000 euros dans le cas optimiste. Cela paraît exorbitant, mais regardons les choses d’un peu plus près.
Dans le cas pessimiste, après paiement des cotisations, la part de PIB restante par habitant était de : 24000 - 3200 =20800 euros en 2000.
Il lui restera : 44000 -10800=33200 euros en 2035. Cela veut dire que non seulement les retraites auront suivi l’accroissement du PIB, mais que, malgré cela, la part de PIB de chacun sera augmentée de plus de moitié . Refaisons ce calcul pour le cas optimiste. En 2000 il restait à notre français moyen 20800 euros . En 2035 il lui restera 65000-16000=49000 euros , c’est-à-dire plus du double de ce qu’il avait en 2000.
Il n’y a donc aucun problème de financement des retraites, à la condition que l’augmentation du PIB ne soit pas détournée par une minorité, avec accroissement de l’indice de GINI, comme c’est le cas aux États Unis en ce moment. L’indice de GINI mesure les inégalités de répartition des revenus dans une population. Il est de 0 si tout le monde a le même revenu, de 1 si une seule personne reçoit tous les revenus. En France, sa valeur moyenne est d’environ 0,3. Il atteint 0,5 aux États Unis, beaucoup plus inégalitaires que nous, et ne cesse d’augmenter là bas. Or les salaires ne représentent pas la totalité des revenus, loin de là, même si 91,3% des français sont salariés. Et les revenus non salariaux croissent beaucoup plus vite que les salaires . Ils absorbent une part de plus en plus grande de l’augmentation du PIB. Ce qui veut dire que si aucune mesure n’est prise, les salaires croîtront moins vite que le PIB et le prélèvement pourrait être plus douloureux. Et cela, les libéraux le savent bien mais n’ont aucune envie qu’on limite la croissance de leur part de gâteau, les revenus non salariaux, au profit des salaires.
Mais n’oublions pas cependant que seule une consommation importante de produits non soumis à la TVA, ou une évasion massive d’argent à l’étranger, pourraient poser des problèmes. C’est à surveiller et à contrôler, mais il faudrait que ces détournements soient vraiment énormes pour que le paiement des retraites soit compromis."
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Alors vous feriez mieux d’apprendre à lire, au lieu de vous contenter de slogans.