Commentaire de nicolaskuhn
sur Le surhomme est-il l'avenir de l'homme ?
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L’histoire montre que toutes sortes d’organisations sociales et politiques sont possibles, depuis la démocratie grecque antique au féodalisme, en passant par les dictatures nationalistes, l’impérialisme, le libéralisme, etc. Il suffit d’avoir les idées et de mettre en place les structures qui rendent ces organisations possibles. Il est clair que d’autres façons de vivre en société sont possibles et que d’autres se mettront en place dans le futur. Je crois qu’on finira par comprendre un jour que nous sommes une seule espèce humaine, et que ça ne rime à rien de placer l’essentiel de notre potentiel scientifique et technique dans les mains des militaires, même si les résultats de la recherche militaire finissent par bénéficier au domaine civil.
>>> Il faut bien trouver et des bailleurs de fonds et des centralisateurs d’idées. Que proposes-tu comme autre solution ? Je préfère de l’artificiel que du naturel qui se retrouverait dans des marchés d’organes sur internet. La technologie à la Steve Austin, l’« Homme qui valait trois milliards » nous a fait rêver (URL). On y arrive progressivement. Passer à la vitesse supérieur est un risque. Le sport (tennis par ex) créé des surhommes, des surfemmes, mais casse pour moins de diz ans, les décades qui suivent.
Ce n’est ni la notion d’artificiel, ni la notion de grande entreprise qui me gène. Il faut effectivement des « centralisateurs d’idées » comme tu dis, et des structures de taille suffisante pour rendre possibles certaines expérimentations, certains échanges matériels autant que conceptuels entre des équipes suffisament grandes et multidisciplinaires. Ce qui me dérange dans l’organisation actuelle, c’est la finalité de nos grandes entreprises. Avec la financiarisation du système économique, et même, de plus en plus, du pouvoir politique (il suffit de voir les liens de plus en plus étroits entre les grandes fortunes et les chefs d’Etats ou de gouvernements dans les économies de marché), le peuple n’a plus son mot à dire sur l’évolution du tissu industriel, sur les orientations des grandes entreprises. A l’époque d’un De Gaulle par exemple, c’est bien le politique qui décidait de l’orientation des plus grandes entreprises nationales. Aujourd’hui, ce sont les financiers qui le font, et le citoyen n’intervient plus dans la boucle, à moins d’être actionnaire, mais dans ce cas, il est avant tout intéressé par les dividendes qu’il pourra percevoir à court ou moyen terme.
>>> Il faudra t’y faire, on est là pour ouvrir son portemonnaie.
Là, je ne suis pas du tout d’accord !... Je pense que la politique n’est pas qu’un vain mot. Je crois que les communautés humaines peuvent prendre leur destin en main, qu’une économie solidaire est possible, et qu’il n’y a pas de fatalité au cynisme et à la loi du plus fort...