Commentaire de Céline Ertalif
sur Municipales 2008 : les coaches ne seront pas élus


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Céline Ertalif Céline Ertalif 18 juillet 2007 22:48

@ Le furtif en particulier et aux autres en général

Ayant découvert cette page-là hier, je suis très honorée de ton premier paragraphe !

Le deuxième paragraphe me dépite : euh, et si c’était Mme Michu elle-même le maire ?

Sur le fond maintenant, il est bien sûr exact que le manque de ressources intellectuelles peut constituer une réelle faiblesse dans bon nombre de communes de France, en particulier dans les vastes contrées séparant Poitiers et Niort, ou entre Poitiers et Limoges. Il y a de très grands territoires ruraux qui sont atteints non point par l’homogénéité de la technocratie, mais par celle du vide de tout réel savoir-faire d’aménagement, de développement et d’inventivité publique. C’est tout de même important de bien comprendre cet aspect : une part conséquente de notre territoire n’est tout simplement pas pilotée.

Au niveau national, il est évident qu’il y a une élite technocratique très parisienne et refermée sur elle-même qui assure plus de continuité que les concurrences apparentes ne créent de dérangement. Et que l’on se fasse élire à Tulle ou à Melle n’y change pas grand chose. Il y a le lieu des pouvoirs et les terres d’élection. La permanence de la haute fonction publique associée aux cabinets ministériels, aux parlementaires et aux ministres eux-mêmes, c’est ça le jacobinisme français.

En fait, la dernière phrase de mon article est vraiment la plus importante : le doute. Car j’aurai bien pu dire et justifier le contraire : pourquoi se taire, n’est-ce pas idiot de laisser dériver n’importe comment un débat public local dont on a tant besoin, puisque de toute façon je suis assise sur un poste éjectable (comme dit T Rex) ? En plus, je suis terrorisée par les « paponades ». Pardon Voltaire je suis contre la neutralité, c’est un fait acquis. Tout aussi hostile au sectarisme qui ne sert souvent qu’à faire émerger des clivages pour masquer l’ignorance des enjeux, je penche pour l’idée que l’expertise est meilleure servante dans la discrétion que dans le tapage.


Voir ce commentaire dans son contexte