Commentaire de lambertine
sur Où accoucher : faut-il élargir l'offre de soins ?


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lambertine 9 août 2007 21:50

Non, je n’ai pas vécu un accouchement traumatisant. J’ai vécu un accouchement traumatisant, deux accouchements « de rêve » (mêmesi l’un d’eux a débouché sur une hémorragie qui a failli m’être fatale,et que le bébé né de l’autre est mort en bas âge)et une « tragédie parturiesque » dont nous sommes mon fils et moi sortis vivants par miracle. Vous avez vu « Mary » de Ferrera ? Ben... c’est un peu ça, mis à part que j’étais déjà à l’hôpital quand l’horreur (ben oui, c’était une horreur) s’est déclenchée. Je n’en dis pas plus,sinon qu’il faut pouvoir intervenir vite (et dans mon ca, ça a été dans les 5 minutes, sinon je serais morte).

Je n’ai jamais dit qu’il fallait médicaliser et « médicamenter » à outrance. Juste qu’il ne fallait pas rejeter les médicaments par principe. Pas qu’il fallait les administrer à des parturientes qui n’en avaient pas besoin (et, s’il vous plaît, cessez de « deviner » ce que je pense. Dans un domaine aussi sensible, ce sera déjà un grand pas en avent.). J’ai souffert cinq jours ( ben oui, cinq jours) pour mettre mon aînée au monde. Je ne sais pas ce qu’elle a souffert, elle. J’ai vécu les accouchements de ma tante (en 1966 et 1970) assistée par une sage-femme, à domicile. Le deuxième a failli se solder par la mort du bébé. Failli. La vieille sage-femme était douée. Mais ce que je peux dire, c’est que si ma tante n’avait pas eu belle-mère et servantes pour l’aider à tenir sa maison et dorloter ses gamins, elle ne s’en serait pas sortie. L’hôpital sert aussià ça.

Et que « les femmes oublient » que l’accouchement est douloureux quand il se fait « naturellement » ? Mais quoi ? Croyez-vous que moi, ou les femmes de mon entourage qui avons eu un accouchement douloureux ne l’avons pas « oublié » une fois bébé dans les bras ? J’ai hurlé au cours de mon deuxième accouchement « je n’en aurai jamais d’autre » . Et alors Ma tante a tant souffert lors de son second accouchement naturel... qu’elle n’en a jamais eu d’autre. Et tout ça ne prouve rien. Rien du tout. Le souvenir de la douleur et celui du bonheur sont dissociés.

Et « mes » filles sont adultes. Elles feront ce qu’elles voudront (ma « fille de coeur » ayant déjà un petit garçon, né dans la « piscine » de la maternité). Elles « savent » c"’est tout.


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