Commentaire de Vilain petit canard
sur Economie de l'information et thermodynamique


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Vilain petit canard Vilain petit canard 5 novembre 2007 13:23

Ça fait longtemps qu’on nous ressert cette soupe, l’information est la base de nos sociétés, et bientôt, (je vous cite) « la croissance mondiale ne dépendra plus uniquement des productions de bien matériels mais bel et bien de l’échange de bien immatériels ou virtuels [...] La valeur associée à l’échange l’emporte indiscutablement sur le coût physique du transfert d’information lui-même. »

Rien n’est moins sûr, car si cette commercialisation de l’information est bien une source de revenus (actuellement), il faut quand même se nourrir et se chauffer, avant même que de consommer le dernier Radiohead (je passe sur la touchante naïveté qui vous fais dire que « le prix sera fixé [...] par l’acquéreur »). Or, la bouffe et le logement, c’est quand même encore (et pour un bon bout de temps) très lié à l’extraction de ressources naturelles, et nous avons un gros problème devant l’épuisement desdites ressources.

Une preuve ? Alors que nous baignons paraît-il dans le doucereux âge de la communication, la première nation du monde (les USA) envahit l’Irak, connu plutôt pour ses ressources pétrolières) et veut faire de même avec l’Iran, pays lui aussi plus connu pour son pétrole que pour ses brevets de logiciels.

Plus trivialement, ce n’est pas parce qu’on achète plus cher des logiciels qu’il faut arrêter de produire des courgettes.

Votre article fait comme si : comme si on avait une alternative au pétrole et au nucléaire, comme si on se nourrissait d’information, et comme si fabriquer des outils (ou des vélos, ou autre chose) était une activité obsolète.

C’est dommage, il y avait des choses à dire sur l’entropie, et il reste un parallèle à faire entre argent et énergie, qui pourrait éclairer bien des choses.


Voir ce commentaire dans son contexte