Commentaire de Krokodilo
sur Pourquoi est-il important d'apprendre les langues ?


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Krokodilo Krokodilo 23 novembre 2007 10:27

« à kroco s’il voit le message tu a raison pour le niveau europeen en langue, pour l’anglais du disait C1 difficile en fin de cycle scolaire si tu va sur le site de ETS TOEIC, il s’avere que le niveau C1 correspont à un niveau élévé (800pts je crois) où actuellement aucun jeune venant de sortir d’étude superieur d’entreprise commerciale n’arrive à atteindre, donc tu peux trouvé la deduction. »

J’ai eu la flemme de suivre ces échanges avec les clones d’Asp. Mais j’ai enregistré le lien indiqué par seespan et toi sur le TOEIC ; je n’ai pas encore farfouillé dans le site. Merci de cette info car c’est toujours utile d’avoir confirmation par des sources non espérantistes. J’en avais parlé dans ma présentation du CECRL sur AVox mais à l’époque je n’avais pas cette info. Le ministère de l’Education nationale est adepte de la pensée magique : on pense, on espère, on a comme objectif que les élèves sortent au bac à tel ou tel niveau en langue, donc c’est possible ! Certains parlent trois langues à un haut niveau, donc tous les Européens peuvent y arriver, indépendamment des origines familiales multiples, de leur métier, du pays à plusieurs langues officielles ou région frontalière, on mélange tout.

Dans le fatras d’arguments des Asp-boys, il n’y en a qu’un que je trouve valable, c’est quand il parle de l’inertie de l’anglais. L’hégémonie de l’anglais - même si à mon avis il est à son apogée -, c’est comme une avalanche, ou un train lancé à grande vitesse, doté d’une bonne loco et de bonnes réserves d’énergie, et dont les aiguillages seraient protégés par des gardes qui empêchent que l’on prenne une autre voie. Il est donc extrêmement difficile de modifier le système, ou tout simplement de demander une réflexion à ce sujet tant les médias s’autocensurent, et tellement les lobbys veillent au grain à Bruxelles. Sur la masse de rapports de l’UE sur les langues, il n’y en a pas un seul qui parle de l’hégémonie de l’anglais (celui de Grin est français, pas européen), comme si le problème n’existait pas, c’est sidérant. Une seule fois, un vieux rapport avait évoqué le risque de la perte de vitalité d’une langue si on se met à enseigner en anglais à l’université (Suède, Norvège, et même parfois en France illégalement), ils avaient même promis une étude à ce sujet... mais l’auteur du rapport a dû être viré ! Et il y a tellement d’intérêts en jeu ! Tout une industrie vit des langues et craint irrationnellement tout changement, traducteurs, profs d’anglais (pourquoi n’entend-t-on pas les profs d’autres langues protester ?), cours du soir, instituts de langues (sur le journal en ligne La Libre Belgique, inénarrable article sur « apprendre une langue en une semaine » !), French 24, suppléments anglophones de plein de journaux, etc.

Il y aura soit une lente montée en puissance des critiques, petit à petit mieux relayées par les médias, surtout grâce à Internet qui fait entendre les opinions divergentes, soit une accélération soudaine si un jour un petit pays se rebiffe, et réclame à l’UE une réfléxion sur la barrière des langues. On verra bien.

Yvan Bertin, j’avais raté ton premier message, je répondrai à ton adresse.


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